Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Antoine Paré, CEO chez DashThis, un SaaS de marketing reporting.
DashThis, c’est 6.5M$ ARR, 20 employés, et une belle aventure qui a débuté en 2011, entièrement bootstrappée. Antoine et son équipe ont tracé leur chemin pendant plus de 10 ans avant de vendre l’entreprise en 2023 à saas.group.
On retrace son parcours inspirant : du drop out de sa maîtrise en marketing, à son évolution de consultant à opérateur, pour finalement devenir actionnaire & CEO.
Stéphane Guérin, le fondateur de DashThis, était venu parler de la sortie dans l’épisode 16 du pod. Comme il est sorti après la vente et qu’Antoine a continué l’aventure avec saas.group, c’est intéressant d’avoir une différente perspective de toute cette saga.
On couvre plusieurs points, comme:
C’est un privilège d’être un témoin de loin d’une épopée SaaS bien de chez nous.
Ah pis JP Fortin-Cantin, si t’écoutes ça, sache que t’as bien fait de stick avec DashThis et de jamais accepté mes offres de joindre Snip ahah!
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Antoine Paré:On rencontre notre compétiteur à Montréal. Il nous amène au plus haut étage du plus haut building à Montréal. On rentre là, il y a genre des buffets de bouffe avec du samon fumé. La grosse affaire, le gros setup. On est pressionné dans leur bureau d'avocat. Puis, il nous pose plein de questions. Puis, comme il nous passe en entrevue. C'est carrément, tu sais, pas genre on va faire des affaires ensemble. C'est vraiment toi, tu sais, t'es-tu bon ? Puis, je me rappelle d'une ligne un moment donné, il disait à Steph. Fait que toi, tu serais le genre de gars, tu serais mon lab à moi, pis ça c'est le CEO qui parle, tu serais mon lab, pis si j'ai une bonne idée la fin de semaine, je pourrais t'écrire, tu pourrais pitonner ça, pis là le lundi, on pourrait checker ça ensemble, la preuve de concept. Pis là, Steph qui est le king de l'indépendance, si tu veux dire ça, il devient fou, pis il y a même une côte, un moment donné, il nous a dit, à la fin de la rencontre, je pense qu'il sentait que ça glissait, pis on était comme, on va y penser, pis il était comme, ouais, mais là, juste pour être clair, si vous le faites pas, vous allez mourir. On est avec le mot de la somme, disons le clin, je ne peux pas aller sous, vite. Je ne suis pas reçu avec moi, mais je te parle avec le sourire. Ils ont un coup, on les a fait, je repars avec mes souvenirs. Je vais continuer de vivre cette live jusqu'à mon dernier sourire.
François Lanthier Nadeau: What's up folks, c'est Frank Lanthier Nadeau, bienvenue sur SaaSpasse, ou en jambes de croître, un SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. Abonnez-vous et laissez-nous un review sur Spotify, Apple Podcasts, ou votre plateforme préférée, ça nous motive big time, ça aide à la découvrabilité du show. on feature aussi certains témoignages sur notre site web. On drop un épisode de semaine minimum, juste des discussions sans filtre avec founders ou employés clés en SaaS. Assurez-vous que votre SaaS est listé sur notre répertoire, SaaSpasse.com. Il y a un bouton mauve, achetez votre SaaS, on est bientôt proche de 300 compagnies. Si vous cherchez un emploi ou un employé en SaaS au Québec, allez sur SaaSpasse.com slash emploi avec un S, notre job board. By the way, notre employeur certifié Coveo. de sacrés beaux postes d'affichés en dev, produits, marketing, vente. Check it out, ça vaut la peine. On a déjà même eu une couple de gens qui viennent de Saas qui ont appliqué. Je suis assez stoked de ça. Le prochain événement Saas aura lieu jeudi le 5 septembre à Montréal, chez Coveo, avec Sheila Moulin la CMO. On jase scaling des ventes et du marketing et branding pour SaaS. Les billets sont dispos sur Evenbright, via la bannière sur notre site ou en show notes. Ah pis Joël, la première joueuse full patch, SaaSpasse. Et pis moi-même, on a vraiment hâte de voir tout le monde. Ça va être comme une belle rentrée un peu, rentrée d'école slash SaaS. Faites-nous donc plaisir. Pis amenez quelqu'un qui connaît pas la communauté encore. Pis allez, pognez vos billets parce que honnêtement, ça a commencé à vendre plus vite que ce que j'aurais pensé. OK. Prochaine retraite privée pour fondateur SaaS, c'est 18-19-20 octobre. On cherche des founders entre 100 000 à 1 million de revenus annuels récurrents pour celle-là. Il y a 10 places maximum. Quelques candidatures se sont déjà manifestées. Vous pouvez appliquer directement sur saspace.com slash retraite avec un S. Puis si vous connaissez des founders intéressants qui fitent dans ce bracket, cette cohorte-là, vous pouvez me DM sur LinkedIn ou juste m'écrire françois.saspace.com. On va mettre un loom avec les détails dans les show notes aussi. On est en saison de renouvellement puis de vente pour les partenariats certifiés 2025. Il y a déjà une couple de fournisseurs employeurs puis même produits, donc des SaaS pour SaaS qui m'ont contacté. Hopefulia va être capable d'annoncer quelques trucs bientôt-ish et puis il reste quelques spots d'ouvert pour ceux. Si ça vous intéresse, écrivez-moi sur LinkedIn, même chose, ou à francois.SaaSpasse.com. Fait que toutes les news du podcast, des partnerships, des events, de la plateforme, ça sort sur LinkedIn et sur notre infolette. Allez nous suivre sur LinkedIn, ça nous aide big time à juste grandir l'audience et le reach. Mais aussi, allez vous abonner à la newsletter. Il y a un call to action dans le bas de la homepage et je pense de toutes les pages du site. On va essayer de donner plus de love à l'infolettre, surtout avec l'arrivée de Joël. Aujourd'hui sur le pod, je parle avec Antoine Paré, CEO chez Dashdisk un SaaS de marketing reporting de Québec. Dashdisk c'est 6,5 millions en ARR, 20 employés. Ça roule depuis 2011, donc plus d'une décennie. C'est bootstrapped. Ça a été vendu. en 2023 à Saas. Donc, on va retracer le parcours d'Antoine qui passe du drop-out de la maîtrise en marketing pour ensuite passer de consultant à opérateur à actionnaire et CEO de Dash. Il y avait Steph Guérin, le fondateur de Dash qui était venu parler de la sortie de Dash dans l'épisode 16 du pod. Mais comme lui est sorti après la vente et qu'Antoine a continué l'aventure avec Saas c'est intéressant d'avoir une différente perspective de toute cette saga-là. Puis, by the way, Saas shameless plug pour Frank j'ai été sur leur podcast ça s'appelle SaaS Inbound c'était très cool si vous voulez checker ça vous pouvez puis sinon il y a des histoires d'exit à pu finir sur ce pod là aussi donc on va couvrir plusieurs points genre plusieurs tentatives de vente qui succèdent sur plusieurs années le défi des étiquettes dans le monde de l'entrepreneuriat puis le fameux syndrome de l'imposteur Comment qu'Antoine y a construit les bases de presque chaque département clé chez Dash 10, rivalisé sur le pricing et le marketing, plutôt que sur l'optimisation produit seulement, l'effet qu'une décennie dans le marché peut avoir sur ton positionnement, a.k.a. peut-être bouger down market est un smart move, bâtir autour de fonctionnalités custom dans les débuts, les parallèles entre mon histoire et celle d'Antoine, changer le pricing après aucune augmentation pendant 8 ans, un bon classique. les défis et les conflits dans l'actionnariat et comment une compagnie portfolio comme SaaS Group opère après ses acquisitions. Je trouve ça complètement cool de pouvoir lever le rideau un peu derrière ce genre de groupe-là. Ça m'inspire perso pour de futurs projets. C'est vraiment un privilège d'être un témoin de loin d'une épopée SaaS bien de chez nous. Ah, puis, JP Fortin-Cartin, si tu écoutes ça, sache que tu as bien fait de stick avec Dashdisk et de jamais accepter mes offres de joindre Snip. All right, on passe au show. Let's go ! Antoine Paré, bienvenue sur SaaSpasse.
Antoine Paré: Merci, salut.
François Lanthier Nadeau: Comment ça va ?
Antoine Paré: Bien, toi ?
François Lanthier Nadeau: Ça va, mon gars. Je suis content de te voir en vrai. On fait juste se croiser dans les parkings ou les cadres de porte, puis là, on a la chance de se regarder dans le blanc dans les yeux.
Antoine Paré: Enfin !
François Lanthier Nadeau: Antoine, je demande toujours aux gens de raconter comment on s'est connus dans ton cas. C'est un peu vague dans ma tête. T'as-tu une d'eux ?
Antoine Paré: C'est ça qui est weird. J'ai l'impression qu'on se connaît, mais on ne se connaît pas.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact.
Antoine Paré: On se connaît par intérim depuis longtemps.
François Lanthier Nadeau: Parce que... pour les gens qui écoutent, Antoine, qui est le CEO de Dash. Dash vous pouvez écouter l'épisode avec Steph, il en a parlé, Steph Guérin. Dash et Snipcart qui étaient ma compagnie il y a un mois, pas juste un mois, c'était deux SaaS startup bootstrap de Québec qui évoluaient pas mal en parallèle, mais jamais en vase communiquant, mettons.
Antoine Paré: Oui, puis des SaaS à Québec à l'époque, je ne sais pas, je n'entendais moins parler de mon côté. Je ne sais pas si c'était mon réseau qui était poche.
François Lanthier Nadeau: J'avais un ami chez vous, Jean-Philippe Fortin-Quentin. qui était un de mes seuls go-to quand j'avais des questions en marketing. Parce que moi, je devais marketer Snipcart. Puis tu sais, du monde sharp qui avait des résultats en croissance et en marketing pour des SaaSes à Québec à l'époque, ça courait pas les rues. Exact.
Antoine Paré: On avait le inbound marketing en commun.
François Lanthier Nadeau: Oui, 100%. Antoine, veux-tu nous faire un petit recap de ton background, genre académique à professionnel, les grosses étapes, pour qu'on ait une idée, mettons, de ton profil ? Sure.
Antoine Paré: Bien, académique, ça commence par surtout une maîtrise. En fait, un bac et une maîtrise en marketing. La maîtrise, c'est parce que je voulais avoir le titre de directeur marketing. Ça, c'était comme une aspiration. Je ne sais pas, quand j'étais petit, je checkais les pubs à la télé avec mon père. Il y avait une émission à TQS l'après-midi sur les pubs. J'étais comme, je veux faire ça. Faire ça, c'est directeur marketing. En vérité, ce n'est pas ça, mais c'est ça que j'avais en tête. J'ai fait ma maîtrise. Puis, à mi-chemin dans ma maîtrise, dans le fond, j'étais tanné de parler de stock. périmés liés au marketing, tu sais, des pebs, puis les... Le direct,
François Lanthier Nadeau: déjà, je l'ai vu à l'université.
Antoine Paré: Je sais même plus, pour être honnête, là, puis, tu sais, j'apprenais dans des cours à licher des enveloppes pour marquer important dessus, puis, tu sais, ouvrir, tu sais, pour s'assurer que ça va pas dans le junk, là. Quoique, aujourd'hui, c'est encore bon avec les e-mails, là. J'écoutais, d'ailleurs, un récent podcast là-dessus, mais bon. Toujours est-il que, ben, c'est ça, je me suis tanné des études, je me suis lancé, en fait, sur le marché des affaires. Puis, ma première job, c'était un remplacement de congé de maternité chez SSQ Assurance Générale.
Participant 3: OK.
Antoine Paré: Tu vois, eux autres, il y avait quand même un gros budget à l'époque pour... L'époque, en fait, c'était en 2009 à peu près, 2009. Puis, tu vois, eux autres, il y avait genre 550 000 de budget pour le digital marketing. C'était emailing puis AdWords essentiellement.
François Lanthier Nadeau: OK. Là, toi, t'es fresh out of school. T'as genre 23-24 ans ?
Antoine Paré: Ouais, genre.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Puis, tu sais, l'expérience que j'ai à date, c'est dans mes stages. À l'université, j'ai rencontré des gens qui m'ont dit Hey, tu devrais checker ça à AdWords, tu devrais checker ça à Google Analytics. Ça fait que c'était très limité, mais je n'avais pas froid aux yeux. Ça fait que j'ai dit C'est beau, je suis capable de remplacer cette personne-là. Puis pendant un an, j'ai tout appris. J'ai fait mon certification de Google. Je faisais ça pour m'assurer de pouvoir faire mon day job. Puis rapidement, j'ai réalisé que c'était une belle job, un beau domaine surtout, mais pour gravir les échelons, c'était le temps. que ça prenait. Ce n'était pas les performances, ce n'était pas la capacité, ce n'était pas la volonté. Fait que tout de suite, j'ai compris que ce n'était pas pour moi parce que je voulais aller vite. Puis, j'ai reçu un reach-out sur LinkedIn de Thierry Poitras à l'époque qui est fondateur de Sigmund, mais qui autrefois s'appelait Nofollow. Puis, il me dit, on cherche un account manager pour notre agence web, ça te tente-tu ? Je fais, c'est l'appel de Dieu, on y va, je me lance. Il me passe une entrevue, puis finalement, il m'offre une autre job. Il me trouvait trop jeune pour la job d'account manager, donc il m'a offert une job qui était essentiellement PPC, SEO, puis analytics. C'était en plein dans mes cordes que j'avais développé durant cette année-là. Ma job, c'était de consulter les clients, on checkait un peu les statistiques, puis on disait comment on peut optimiser ton marketing. Mais j'étais comme un peu un sideline de l'agence. Les autres faisaient surtout des sites web.
François Lanthier Nadeau: Oui, tu n'étais pas une ligne de revenu principale. Non,
Antoine Paré: j'étais vraiment comme un tanker.
François Lanthier Nadeau: Je l'ai vu beaucoup d'agences vivre ça.
Antoine Paré: C'est ça. Puis finalement, j'ai réussi à avoir la job d'account manager plus tard, quand il y a eu du roulement. Puis là, un peu plus tard, l'agence, il y a une division au niveau de l'actionnariat. En fait, un actionnaire qui s'en va. Puis moi, j'étais vraiment proche de cette personne-là. je sors avec cette personne-là carrément dans les mois qui suivent. Ça a quand même shaké un peu l'entreprise.
François Lanthier Nadeau: Je pense que Michael Carpentier, on en avait parlé de... Ça se peut. Cette séparation-là.
Antoine Paré: Ça se peut.
François Lanthier Nadeau: Nofollow avait acheté sa compagnie...
Antoine Paré: Je ne suis pas sûr que j'ai déjà su qui a acheté qui, mais c'était clairement une fusion entre Zengo, qui était Michael Carpentier et son équipe, Daniel Lafrenière, un master du UX. Puis en fait, je pense que maintenant, c'est plus l'expérience client, je pense. CX,
François Lanthier Nadeau: pas mal. Oui,
Antoine Paré: c'est ça. Puis, nofollow qui est devenu Sigmund.
François Lanthier Nadeau: OK. Là, ça split, toi tu pars. C'est ça. Tu fais quoi ?
Antoine Paré: Je m'en vais dans un genre de rebound job, si tu veux, qui était chez Axéo. Désolé les gens Axéo. Mais pour moi, j'ai cherché un way out. En allant chez Axéo, ce qui était cool, c'est que j'ajoutais à mon arc la portion product owning. C'était comme un projet e-commerce qui s'intègre avec la comptabilité. Tout ce qui est inventaire lié à la comptabilité, c'était quand même cool. Mais je ne trippais pas. C'était plus temporaire dans ma tête. Ça m'a permis durant ce temps-là de reparler à d'autres mondes. Entre autres, c'est là que j'ai rencontré Steph Guérin.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Puis, on avait des sideline projects. Là, on était comme, on pourrait faire de quoi. Ce serait le fun d'avoir trois ou quatre projets qui sont e-commerce et qui nous amènent des revenus. On verra où ça nous mène.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Mais ce faisant, on a réalisé que c'était totalement hors focus pour Steph, qui était lui. qui était chez Dash 10. Puis là, il y avait de l'attraction. Il était peut-être à 700 000, 800 000 de revenus à peu près à cette époque-là.
François Lanthier Nadeau: Mettons, Dash 10, t'avais quel âge à peu près quand t'as connu Steph, le fondateur ?
Antoine Paré: Ce qui est drôle, c'est que j'ai un peu comme nous. J'entends parler de toi, ça fait longtemps. Mais Steph, ça faisait longtemps que j'entendais parler de lui parce que quand je suis arrivé chez Nofollow, je le remplaçais. Parce que lui, il est sorti chez Nofollow. Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est bon.
Antoine Paré: Non, mais ce qui est drôle, c'est que lui était partner. Fait que j'avais pas le même rôle, mais pratico-pratique, il faisait le reporting des clients. Quand il est parti, ils m'ont engagé. À ce moment-là, je savais c'était qui. D'ailleurs, je pense que dans son pod qui était ici, Steph le disait, mais ils sont venus me voir, les associés de chez NoFulo, et ils m'ont dit Qu'est-ce que tu en penses d'Ajdist ? Notre ancien partner, il start ça. C'est pour le reporting. Tu es un gars de reporting. Tu en penses quoi ? J'étais comme Ça ne t'offre pas. Ça ne marchera pas. Fuck off. Tellement facile, les autres. Le start-up. Plus tard.
François Lanthier Nadeau: Ça a fait ta vie, ta carrière. c'est facile de dire ça comme tu dis c'est de moi même que tu rencontres Steph tes side projects de e-com ça lève-tu pas mal ?
Antoine Paré: pas en tout c'est comme soir et week-end je travaille là-dessus mais ça va nulle part
François Lanthier Nadeau: Steph te fait un off ou tu fais un off à Steph ? comment ça commence ?
Antoine Paré: ce qui est hot c'est que là à ce moment-là je décide de me lancer à mon compte pour justement me libérer du temps pour faire ce que j'aime pour vrai puis je sécurise un deal avec Steph qui était je pense 15-20 heures par semaine ok pour l'aider avec son marketing.
François Lanthier Nadeau: Comme consultant ?
Antoine Paré: Oui.
François Lanthier Nadeau: Contre l'argent ou contre l'équité ?
Antoine Paré: L'argent à l'époque. À ce moment-là ? Oui. À ce moment-là, il n'était pas question qu'on soit associé. Ce n'était pas dans le... Bien, ce n'était pas question. C'est sûr que c'était dans les rêves, mais ce n'était pas quelque chose de concret. Je comprends. Je comprends. Fait que c'est ça. Puis là, parle genre de jazz. Je ne veux pas. Ce que je faisais fonctionnait. Il en voulait plus. Puis là, avec Phil Boumansour à l'époque, qui était le troisième associé, les trois, on a comme joiné. Puis là, on a fait un deal pour s'associer. C'est comme ça que je suis arrivé. La grosse genèse de mon arrivée chez Dash 10.
François Lanthier Nadeau: Pour ceux qui n'ont peut-être pas écouté le pod avec Steph ou peut-être pas lu les nouvelles quand Dash 10 a été acquis par SaaS Group, comment tu décrirais Dash 10 en deux ou trois lignes ?
Antoine Paré: Tu faisais ce qu'on fait ?
François Lanthier Nadeau: Oui, ça dut.
Antoine Paré: C'est un logiciel pour les agences marketing pour automatiser le reporting de performance.
François Lanthier Nadeau: Un exemple ?
Antoine Paré: Chaque mois, les agences souvent envoient des rapports Excel. ou dans Google Data Studio qui a changé de nom. Excusez-moi, pardon. Google, je pense. Merci. Ça n'a pas de bon sens. Je ne sais pas ce nom-là. Puis, c'est ça. Dans le fond, les gens envoient ça à chaque mois pour justifier. les investissements qu'ils ont faits dans l'agence. Puis là, l'idée, c'est d'automatiser ça, de setter et de se concentrer sur les discussions et non pas sur le data.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact. As-tu une couple de chiffres que tu peux me lancer sur l'état actuel de Dashdisk pour qu'on ait une idée un peu de son ampleur ?
Antoine Paré: Oui, à peu près 6,5 millions d'ERR. On est 26 personnes. Oui, grosso modo, ça, c'est la taille.
François Lanthier Nadeau: C'est la taille, puis ça fait combien de temps que Steph avait lancé ça ? Je pense que c'est 2011.
Antoine Paré: Ça fait que ça a eu plus d'une décennie,
François Lanthier Nadeau: mettons. Oui,
Antoine Paré: oui, oui.
François Lanthier Nadeau: C'est une compagnie qui était bootstrapped.
Antoine Paré: Complètement bootstrapped.
François Lanthier Nadeau: Complètement bootstrapped, donc qui est profitable depuis... Day one. La lurette. C'est aussi une compagnie qui a été... Géographiquement parlant, 100% Québec, ou vous avez une couple de joueurs à droite à gauche ?
Antoine Paré: Pour la majeure partie de l'histoire, c'est 100% Québec en présentiel, mais depuis la pandémie, ça a éclaté pas mal. OK,
François Lanthier Nadeau: ça a éclaté. jusqu'à où géographiquement ?
Antoine Paré: Ben là, on a quelqu'un qui déménage en Espagne en ce moment.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: C'est le plus éclaté qu'on a. Sinon, on a dans le coin de Rwanda. C'est loin physiquement, quasiment mi-chemin avec l'Espagne. Mais bon. Puis sinon, la partie front, c'est front, client-facing. Il y en a pas mal à Montréal. Fait que sur tous les vents.
François Lanthier Nadeau: Donde está Rwanda.
Antoine Paré: Ouais, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Sweet, man. Puis le punchline, un des gros événements qui est arrivé. pour la compagnie, mais pour toi personnellement, ça a clairement été la vente de Dashdisk par SaaS Group. On va avoir beaucoup de temps pour creuser sur tout ça, mais je suis curieux de voir comment... T'avais un peu de l'indépendance. T'étais consultant. Tu pouvais travailler pour différents projets. Ça allait bien avec tes affaires. Qu'est-ce qui fait que tu décides de te concentrer sur un seul projet ? Parce que ton background était plus... diversifié. Il y avait plusieurs clients ou projets clients, pardon, dans ton background jusqu'à Dash This. Fait que qu'est-ce qui fait que tu te dis non seulement je vais me concentrer sur un produit et non pas plusieurs projets clients, mais aussi genre j'ai confiance que ces deux personnes-là, mettons, ça va être des bons partners.
Antoine Paré: Pour ce qui est des partners, c'était facile pour moi à l'époque dans le sens où est-ce que Phil B avait déjà été mon boss.
François Lanthier Nadeau: Chez Nofollow ?
Antoine Paré: Ouais, exact. Puis j'étais vraiment proche de lui. Puis pour ce qui est de Steph, il avait déjà été très proche de Phil. Ils ont déjà été partners ensemble. Je me demande si ce n'est pas deux occasions dans différents projets. Certainement dans No Nofollow. En fait, il était associé aussi dans Percute qui est devenu No Nofollow. Pour ce qui est de la confiance, elle était dure à battre. Pour ce qui est du désir de toucher à plusieurs trucs, je pense que c'était justement ça le point. Dans le sens où j'avais toujours eu l'impression que je faisais des recommandations, mais que c'était jamais vraiment mis à terme. Fait que tu sais, j'étais-tu vraiment bon ?
François Lanthier Nadeau: Ouais, non, mais...
Antoine Paré: Je ne savais pas.
François Lanthier Nadeau: Ça me rejoint tellement à ce que tu dis. J'ai écrit un article sur mon blog perso, il y a un bout là, ça s'appelle So you want to be a strategist Puis c'est comme un peu un rant sur tout le monde qui sort de l'école puis qui n'ont jamais, mettons, créé, déployé des campagnes marketing quelconques, mais qui veulent être consultants puis conseillers en marketing. C'est ça. Dire au monde, stratage, excusez-moi, marketing. C'est ça. Puis dire au monde, c'est ça qu'il faut que tu fasses, c'est tel, c'est TikTok, puis fais tel genre de contenu, puis tu l'as-tu déjà fait ? ton bonus salarial ou garder ta job, as-tu déjà dépendu de faire assez d'articles qui rankent assez pour assez de keywords ? Ta perspective ensuite comme stratège est genre mille fois mieux quand tu as actually tout essayé. C'est cool de voir que tu avais ce genre de désir-là qui était là au début.
Antoine Paré: SaaS oublier la pote du gain. La business était rendue à environ 800 000 de AR à l'époque. Je voyais la growth. Je le voyais que ça y allait. C'était... très appealing.
François Lanthier Nadeau: Combien de temps t'as fait comme consultant avant de rentrer comme partner ?
Antoine Paré: Ben écoute, ça se compte en mois. C'est genre six mois.
François Lanthier Nadeau: Rapidement, t'as eu cette opportunité.
Antoine Paré: Ça n'a pas été long. Il y a eu un certain moment avant, dès le début de la discussion jusqu'au closing, mettons, jusqu'à le transfert des actions. Fait que t'sais, trois mois peut-être de consultation sans attache. Fait que,
François Lanthier Nadeau: tu dirais-tu, je veux pas... inventé des trucs là, mais tu dirais-tu que c'est legit de dire que quand t'es rentré, le product market fit chez Dash 10, c'était un done deal ?
Antoine Paré: Yes sir.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Fait que ça aussi, ça augmente ton niveau de confiance.
Antoine Paré: Ben oui.
François Lanthier Nadeau: En plus de la trajectoire de croissance.
Antoine Paré: Toi d'ailleurs, c'est comme mon plus grand vertige en ce moment, dans une carrière future, c'est d'avoir jamais vraiment vécu cette... problème-là.
François Lanthier Nadeau: Ouais, moi tout. Je l'ai pas full vécu. Avec sa sport, je me demandais, c'est pas un produit, mais je guess c'est un produit médiatique, un produit communautaire, whatever. Je me demandais aussi, ça va-tu comme résonner ? Ça va-tu genre, il va falloir que je cours après ma queue, finalement, ça va super bien là-dessus. Mais Snip, écoute, toi et moi, on a quelque chose de similaire, je m'essaye. Chez Nofollow, Steph a fait du reporting pour des clients. Au fond, Léon. Il en a fait plein, il a vécu plein de pains. Toi, tu en as fait aussi. Oui. Quand tu as une approche de dogfooding en startup, il y a une partie de ta validation de modèle d'affaires qui est déjà faite. Il y a des gens qui disent, moi, au moins moi, je l'ai vécu le problème, puis je connais une couple de collègues et d'amis qui l'ont vécu. Chez Snip, même chose. Les gars avaient fait du e-commerce sur des sites clients pour... beaucoup, à plusieurs reprises. Puis, quand il fallait ajouter du e-commerce sur un site existant, ils s'étaient pété la gueule, pété les dents là-dessus à plusieurs reprises. Quand ils ont développé Snipcart qui permettait de faire ça pour des sites clients existants, puis de développer du e-com à moindre coût, mettons, pour certains clients de l'agence, ils savaient que c'était un vrai pain qui était répondu. Fait que, c'est comme, ça a été de trouver une manière de, pas de positionner puis d'aller chercher le product market fit, ça a été juste de trouver une manière d'en parler. commercialiser l'application que toi et moi, on a vécu. C'est tough. Juste faire ça, c'est vraiment tough. J'ai comme pas vécu la gate genre, j'ai buildé de quoi ? Exactement. Le monde à qui j'essaie de le vendre, c'est encore là, c'est churn, puis là, il faut que j'essaie de tweaker de quoi. Exact.
Antoine Paré: Je te relance parce que tu as écrit dans un de tes articles de blog récemment, un peu les labels, c'est dangereux, ou je ne sais plus trop quoi. Tu parlais des labels. Oui,
François Lanthier Nadeau: tu as raison.
Antoine Paré: J'ai toujours eu un grand sentiment d'imposteur quand le monde m'appelle un entrepreneur. Parce que j'ai pas démarré de business. Pis t'sais, là, encore aujourd'hui, tout le monde, ils disent, Hey, toi, t'es quoi ? Ben, je suis un repreneur, je suis un entrepreneur, je suis un...
François Lanthier Nadeau: Late co-founder. Ouais, là,
Antoine Paré: qui suis-je, là ? Fait que t'sais, je t'avoue que ça gosse un peu, ça, mais bon.
François Lanthier Nadeau: Moi aussi, ça me gosse.
Antoine Paré: Mais toi, t'as de l'avance sur moi parce que t'as fait, SaaSpasse. Après, t'as fait de quoi ? Ouais.
François Lanthier Nadeau: Pis j'étais un peu gêné de dire qu'une partie de pourquoi j'ai fait SaaSpasse, c'était pour pouvoir dire j'ai starté de quoi from scratch. Mais même après avoir fait ça, puis aujourd'hui, comme je te dis, c'est profitable comme compagnie puis tout ça, mais je ne me paye pas encore puis tout ça. Fait que c'est tel que tel. Même après avoir fait ça, il y a la petite crise de voix d'imposteur qui revient puis qui dit, ouais, mais ce n'est pas une compagnie, c'est la histoire que tu as faite. C'est quasiment plus facile de vendre du mazillage puis du content, le gros. Je ne sais pas où vous êtes. Fait que là, c'est comme s'il n'y a pas moyen puis écoute, moi, je suis rentré, moi, c'est pire que pire, je suis rentré comme stagiaire. J'avais déjà un salaire. Ça ne m'a rien coûté. Stagiaire et CEO,
Antoine Paré: ce n'est quand même pas pire.
François Lanthier Nadeau: Ça sonne bien sur un podcast. Tu m'as plagué avec Anna, fille de SaaS Group. Dans notre prep, quand je disais ça, elle était comme, ça sonne bien. Un storyteller, ça a tous ses avantages. Je pense que, au final, pour closer la loupe que tu as ouverte sur l'impact. syndrome d'imposteur vis-à-vis le titre ou le framing d'entrepreneur. L'entrepreneuriat, man, c'est un spectre. Puis, il y a une différence entre l'entrepreneuriat puis, genre, la fondation de quelque chose, être purement fondateur. Puis, je pense que le niveau de tolérance du risque ou passer de 0 à 1, de 1 à 10, de 10 à 100, toutes ces choses-là, tu vas avoir des entrepreneurs qui sont bons à différents endroits, ça ne fait pas de... de toi moins un entrepreneur, admettons. Puis je trouve aussi qu'il y a beaucoup de gens qui associent le titre d'entrepreneur à Ah, ben là, pour être un vrai entrepreneur, il faut que tu ailles vendre tes meubles, te tenir les yeux, raménager chez tes parents, avoir peur de ne pas être capable de faire le cash flow, ne pas avoir eu d'économie de côté, gratter ou travailler sans torse. C'est de la bullshit, ça. Je suis désolé, mais c'est juste pas vrai, man. C'est pas vrai que tu es obligé d'être en… D'avoir une tolérance aux risques extrêmes et de passer proche du burn-out ou de la faillite à 100% pour te dire entrepreneur, c'est juste de la bullshit.
Antoine Paré: C'est juste des belles histoires.
François Lanthier Nadeau: Exact. C'est comme le mythe un peu. Oui,
Antoine Paré: parce que mine de rien, tu me diras quand on aura fait le tour du sujet. Mais tu sais, mes parents, ma mère était notaire. Une notaire, c'est-tu entrepreneur, ça ? Parce qu'en théorie, elle va chercher ses clients elle-même, elle fait sa comptabilité. Comme un planif un peu financier. c'est ça bref pis t'sais j'avais cet exemple là pis t'sais je le regardais pis j'étais comme jamais je vais faire ça t'sais tous les soirs ils revenaient pis c'était comme ah les fucking employés t'sais bref pis ça a évolué depuis les mœurs mais en tout cas bref j'avais cet exemple là pis t'sais ça m'a toujours appelé mais on dirait que j'ai pas encore osé me donner ce label là ok moi
François Lanthier Nadeau: je pense que tu pourrais en tout cas ouais SaaSpasse you heard it here first aujourd'hui je suis en train de prendre l'heure aujourd'hui tu deviens en train de prendre l'heure sur le pod hum Non, mais j'adore ça, les petits appartements de même, parce que c'est authentique, puis je pense qu'il n'y a pas assez de monde qui en parle, ces trucs-là. J'ai le goût qu'on fasse un focus sur ton rôle au début de Dash. Là, tu rentres, puis clairement, tu as des chops de marketing, d'acquisition. Ton rôle au début, étais-tu concentré sur de l'acquisition ? Parce que je sais que, je pense que ça a commencé comme COO, je ne me rappelle plus c'était quoi le titre que vous vous êtes donné à l'époque.
Antoine Paré: Oui, bien, ok, je vais en détail. Après m'avoir mon contrat, le 20 heures que j'avais là, c'était pour rédiger des articles de blog.
François Lanthier Nadeau: Ok, straight up, ok.
Antoine Paré: Straight up. Steph lui, c'était ça qui l'avait amené là. En fait, lui, il voyait que les contenus... l'ont amené à distribuer son produit. Ça m'en prend plus. Mais là, il était même à l'époque en chicane d'associer avec... C'était déjà... La merde était déjà prise. Puis, OK, parfait. Je vais rédiger des articles de blog. Puis, tu sais, je n'avais jamais rédigé de ma vie.
Participant 3: Ah oui ?
Antoine Paré: Non, je savais c'était quoi une recherche de mots-clés. Je savais c'était quoi une optimisation SEO. Mais rédiger, ce n'était pas moi. OK. OK, intéressant ça. Je n'ai comme fait quatre ou cinq. Puis sur ces cinq-là, j'en ai eu... six ans plus tard, GP va me dire que ce n'était plus le même article. C'est vrai que ce n'était plus le même article, mais la fondation de cet article-là était encore le highest ranking article qui j'en convertissais. J'avais juste mis les meilleurs contenus du site et je les avais juste, ceux qui convertissaient le mieux, je les avais juste réécrits ou rassemblés, un mash-up d'articles. C'était facile, c'était des low-hanging fruits. J'ai eu le lieu facilement comparé à ceux qui ont passé après moi. Mais toujours est-il que... Ça a bien marché, même, je pense, comme deux articles plus loin. J'avais des retweets de Google Analytics sur Triste.. Fait que, tu sais, j'avais pas gagné de quoi. J'étais comme, je suis bon.
François Lanthier Nadeau: T'avais moins d'intérêt. Ça, je savais pas, Antoine, à quel point t'avais eu moins dans l'opération côté marketing au début. Ça,
Antoine Paré: je savais pas. Au début, j'étais le seul. Il y avait l'équipe de dev, puis deux personnes au support, puis moi.
François Lanthier Nadeau: Steph, il vendait, dans le fond ?
Antoine Paré: Non, Steph, lui...
François Lanthier Nadeau: Vous avez pas de vente ?
Antoine Paré: Au début, quand il était genre un, deux, trois. Non, ça a toujours été Inbound Marc qui a été le driver. Après que Steph aille passer à travers les pages jaunes et fait du Outbound des bouteilles à la mer, quand il a eu ses contenus, après ça, c'était fini. Ça a toujours été du Inbound Marc.
François Lanthier Nadeau: C'est bon, parfait.
Antoine Paré: Mais c'est ça. Là, j'étais comme marketing les deux mains dedans. Puis là, quand on s'est associés, j'imagine que parce qu'on s'est associés et que je voulais un gros titre, on m'a donné le titre CEO.
François Lanthier Nadeau: Chiffre Marketing Officer. C'est ça,
Antoine Paré: parce qu'en gros, ma job, c'était tout ce qui n'était pas produit. Steph va dealer ses chutes d'associés. Phil B va prendre le rôle de CEO, plus chiffre, mettons. Puis Chris Legault, qui était un autre associé à l'époque, on était quatre.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Oui, c'est ça. Il est passé comme associé dans l'entreprise. C'était un employé existant à l'époque quand moi, je suis arrivé. Quand moi, je suis arrivé, on a comme fait, Phil va être associé, Steph va être genre founder, Chris va être CTO, puis moi, CEO. C'était comme le setup de départ. Des gros titres, inflated titles pour une petite startup. Oh, ça. Mais bon, c'était ça.
François Lanthier Nadeau: Tout fait ça.
Antoine Paré: Fait que là, CEO, ça représentait tout ce qui est sales, support, marketing. puis gestion de projet, puis ça incluait même, tu sais, comme product owning. Fait que ça, c'était Bibi. C'était moi.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi ce petit surnom, genre, chez vous ou dans la compagnie ?
Antoine Paré: Non, non, c'est en voulant dire, tu sais, c'est qui le cave, là. Moi, j'ai dit, oui, je vais tout faire ça.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. C'est bon. OK. Pour le monde qui catch pas... Là, on a décrit un peu le problème. Le problème, mettons, j'essaie de le reformuler, c'est que vous régliez, et que vous réglez encore, en fait. C'est... Je suis une personne responsable du marketing dans une agence marketing pour des clients. Je dois leur communiquer qu'est-ce qui se passe avec le budget qu'on dépense, les efforts qu'on fait, puis les retours que ça amène. C'est de la merde de le faire à mi-temps dans Google Sheet ou dans Excel. Je peux me connecter à plein d'outils automatiquement avec Dash 10, créer des rapports personnalisés, les envoyer automatiquement par e-mail, puis juste avoir des conversations autour de ces rapports-là au lieu de construire ces rapports-là puis perdre mon temps à le faire. Exactement. Right ? Cette industrie-là, est-ce qu'elle était, quand tu es rentré comme CEO, est-ce qu'elle était saturée ? Est-ce qu'elle était compétitive ? J'ai le goût que tu me parles de l'industrie pour qu'on catche ça.
Antoine Paré: Steph, on n'a pas de record mondial officiel, mais je pense que c'était la première solution existante. Il y avait genre Supermetrics à l'époque qui existait, mais c'était un plugin sur Excel. Steph, lui, c'était web-based. C'était pas mal le premier. Lui, il est parti d'Age 10 quand l'API de GA existait. Puis après ça, Facebook est arrivé way après. Lui, il était vraiment early on, mais c'est ça la force de Steph, c'est un visionnaire. Le marché était vierge.
François Lanthier Nadeau: OK. Ça, ça t'a permis d'avoir un espèce... Parce que tu dis que vous avez fait des inbound. Ça t'a permis d'avoir un genre de first mover advantage à un SEO sur des thèmes ou des topic clusters, tu veux appeler ça comme tu veux. Que genre, nous, on est là depuis 2010 sur ce ranking keyword-là ou whatever. Puis on l'étire, puis on l'améliore.
Antoine Paré: Ouais, je vais même aller plus loin que ça. Présentement, notre produit par rapport au marché qui est aujourd'hui saturé est inférieur au leader. Les leaders sont way ahead of us parce qu'ils ont eu soit du funding ou qu'ils ont fait des meilleurs investissements que nous autres.
François Lanthier Nadeau: Juste d'un point de vue expérience de produit, mettons ?
Antoine Paré: Oui, d'un point de vue features.
François Lanthier Nadeau: T'es honnête pour le dire de moi-même straight up.
Antoine Paré: Oui, mais ils sont plus chers.
François Lanthier Nadeau: Ah, intéressant.
Antoine Paré: Puis, avec cette complexité-là et ce higher pricing-là, amène plus de travail nécessaire et de compréhension nécessaire à l'utilisation. Vous autres, c'est entry market. C'est comme ton premier outil de reporting que tu utilises pour te débarrasser pour la première fois. te libérer du reporting manuel, c'est la geste.
François Lanthier Nadeau: Le début du scaling d'une agence, c'est là qu'on va pogner de la geste.
Antoine Paré: Mais c'est là, c'est ça qui est intéressant, c'est que souvent, ceux qui investissent beaucoup partent des usagers avec peu d'expérience puis ils s'en vont vers Enterprise.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Antoine Paré: Vous autres, il a fallu qu'on fasse l'inverse. Ce qui est tough.
François Lanthier Nadeau: Genre bouger dans le market ?
Antoine Paré: Oui, parce que... Vu qu'on était bootstrapped, puis le marché était en pleine expansion, tu as du monde qui arrive avec des millions, puis Google qui arrive avec des outils gratuits, au passage. Tout ce monde-là arrive avec le feu dans les yeux, puis ils s'en vont sur la licorne. Les Supermetrics, entre autres, ça vaut-tu un milliard aujourd'hui ? Je pense que oui. Ça a certainement monté en haut. En fait, ils ont eu du funding, mais ils ne l'ont jamais utilisé, je pense. Ça allait juste trop bien. Mais en tout cas, le marché est saturé. Tout ça pour dire que effectivement, Nos premiers clients, c'était des agences comme ceux qui étaient les plus progressistes face au reporting. Il y avait des features. On était les seuls qui offraient ça à peu près. Mais au fil du temps, quand les solutions sont arrivées, on se rendait compte que nos plus gros clients partaient vers des solutions plus flexibles, plus robustes. Il a fallu qu'on pivote. Je faisais un parallèle avec Google qui n'arrivait qu'à une solution gratuite. Il a fallu qu'on pivote encore vers...
François Lanthier Nadeau: C'était quoi ?
Antoine Paré: Ben, la solution de Google, d'Atta Studio, Looker.
François Lanthier Nadeau: OK, oui, oui.
Antoine Paré: Les autres, c'était gratuit. Fait que t'es dû. Non, mais quand même. C'est plus le travail.
François Lanthier Nadeau: C'est un mot qui le set up, mettons.
Antoine Paré: C'est un meuble Ikea. Faut que tu le montres toi-même. Vous autres, c'est tarif, c'est clé en main, ça sort de la boîte. Fait que c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, c'est insane ça. Parce que c'est rare, man, très rare qu'on entend une compagnie que son revenu et sa profitabilité ont continué de croître, mais qu'elle a bougé dans le market. Oui. Right ? Right. On l'entend pas souvent, ça.
Participant 4: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Pis, est-ce que... OK, j'ai genre 1000 questions. Bon, bon. Fait qu'on va... Bon, ça, j'ai pas de réponse, mais je t'écoute. On va creuser là-dedans. Je pense que ce qui est malade, c'est de... Pour les gens qui écoutent, c'est de considérer sur quel time frame l'histoire de Dash 10 se déroule. C'est-à-dire que l'industrie... Je te pose des questions sur l'industrie. Snapshot de l'industrie, cinq premières années. Snapshot de l'industrie, cinq dernières années. Complètement différent. La saturation, mettons. Donc, mon positionnement compétitif, il est genre varié violemment du jour A au jour Z aujourd'hui. A à Z, c'est bizarre comme jour, mais... Whatever. Fait que là, il y a-tu, dans l'actionnariat ou dans vos directeurs, directrices qui sont autour de vous, qui prennent des décisions, il y a-tu du push-back sur Hey, on va bouger un petit peu dans le market. Fait que c'est quoi ? On a-tu réduit le prix ? On a-tu augmenté le freemium ? Comment ça s'est... passer ce côté-là, ou si c'est arrivé plus naturellement ?
Antoine Paré: Je pense que c'est beaucoup organique, naturel. Évidemment, je me rappelle 2017-2018.
François Lanthier Nadeau: Juste les clients qui rentrent, dans le fond, tu te commences à te rendre compte qu'ils étaient…
Antoine Paré: Qu'ils étaient différents. En fait, c'est ça, c'est que tu as le volume de clients et tu as les revenus de clients.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Antoine Paré: Ça fait que c'est difficile de dire nos clients, mettons 600 monthly and up. qui sont en moins grand nombre, mais qui génèrent 30 de nos revenus, de dire qu'on va les laisser tomber. On ne les a jamais vraiment laissés tomber. D'ailleurs, je ne réponds pas tout à fait à ta question, mais tu m'amènes une autre idée. J'avais une discussion la semaine passée. Il y a quelqu'un qui me disait, dans une rencontre trimestrielle qu'on fait en équipe, je pense qu'on a un conflit à l'interne entre le type de client qu'on veut vraiment, les gros versus les petits. Je dis qu'il existe depuis toujours ce conflit-là. Il évolue, on travaille dessus. Les ventes vont toujours vouloir aller closer des gros clients. Puis l'automation doit toujours faciliter le closing de product-led clients. À 39 par mois, maintenant 49.
François Lanthier Nadeau: Exact. Mais cette déchirure-là est là dans plein de startups. C'est ça. Chez Duda c'était ça.
Antoine Paré: OK.
François Lanthier Nadeau: Tu avais un estifé de bonne team au marketing, puis au inbound, puis tout ça, mais il y avait un DNA enterprise, puis de vente, puis il y a une grosse partie de la question du revenu qui venait avec les gros clients. Puis c'était fucké de voir... à quel point, je dis pas que c'était comme ça chez Dash, mais chez Duda, c'était fucké de voir à quel point, quand il y a un gros joueur Enterprise qui arrivait dans le pipeline, hé man, la roadmap, elle se faisait vers le pire. Puis là, t'avais comme le monde qui était plus, justement, en mode, hé, on build un produit pour plusieurs personnes, genre, qui va répondre à plein, avec un roadmap de feature clair, tu sais, puis après ça, on va avoir des campagnes marketing inbound, ou de la pub qui va rentrer plein de monde, volume versus revenu, comme tu disais. C'était mon nom, il était comme... Sorry, dude, mais ce qui paye les bills, c'est plus les gros de même, donc on ferme notre boîte.
Antoine Paré: Tu vois, nous autres,
François Lanthier Nadeau: ton exemple...
Antoine Paré: Ton exemple me fait réfléchir à ta question d'avant qui était comment vous avez pris des décisions ou c'est quoi le fil des décisions. Je pense que ça, ça a été la plus grosse décision qu'on a prise de stopper le custom work.
François Lanthier Nadeau: OK, intéressante.
Antoine Paré: Parce que quand moi, je suis arrivé, l'histoire de Dash 10, ça a été bâti autour du custom work. C'est comme un client disait Je veux ça. Puis on le fait.
François Lanthier Nadeau: Tu voulais manger au début, au début de ton... Oui,
Antoine Paré: moi j'arrive puis on me vante cette philosophie-là comme étant le père ou le dieu de Dal. Je me dis, il faut garder ça. Même à un certain point, je me rappelle avoir fait de la prospection pour aller chercher des clients d'une certaine envergure pour les amener puis pour qu'ils s'abonnent autour. Moi-même, j'allais...
François Lanthier Nadeau: Tu faisais quasiment de la vente. Oui,
Antoine Paré: mais ce n'était pas la philosophie Product Lead qu'on voulait avoir en même temps. À un certain moment donné, je me rappelle avec Elodie qui était Product Owner, On a comme fait, là, on arrête le custom work à moins d'un épisode épouvantablement intéressant. On l'a refait depuis peut-être une fois ou deux. Des intégrations, surtout, c'est une intégration, c'est un gros client-là, on va le lender. Si on fait cette intégration-là, puis elle va prendre deux jours à faire.
François Lanthier Nadeau: On a un petit peu justifié la valeur d'investissement dans une intégration par le fait qu'il y a d'autres mondes qui risquent ou peuvent. pas à être l'utilisateur.
Antoine Paré: Mais historiquement, ça n'a jamais arrivé. Je ne me souviens pas d'une fois. Je n'arrive pas. C'est peut-être vrai pour d'autres personnes, mais je ne me souviens pas de la fois où on avait fait une intégration pour une personne et qu'elle a été comme le pain et le beurre.
François Lanthier Nadeau: Ça me fait penser chez Snip on en avait une. Vous c'était les Payment Gateway. Un petit peu plus gros client que d'habitude a besoin vraiment de celle-là. Puis après ça, tu as la train, je ne sais pas combien.
Antoine Paré: La maintenance qui vient avec. Oui,
François Lanthier Nadeau: juste pour un. C'est ça.
Antoine Paré: Tu maintiens quelque chose, mais le client n'est plus là.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ça c'est si ça a pogné de l'utilisation par le reste de ta user base, cette intégration-là. Mais, OK, fait que là, t'as mentionné, j'étais où avec mes skis ? OK, fait que l'industrie, mettons qu'on revient à l'industrie. Un snapshot aujourd'hui, genre, tu dis que c'est saturé. Tu peux-tu me donner des exemples de compétiteurs, mettons, juste pour que j'aie une idée ?
Antoine Paré: Ouais, ben, t'sais, Agedisc Analytics. d'ailleurs je pense c'est commun ça comme nom c'est bon pour le SEO je pense qu'ils sont à Ottawa mais tu vois eux autres c'est quand même une super belle boîte Bootstrapped aussi eux autres ils ont vraiment avancé sinon Watergraph puis ça ça a été fundé eux autres t'avais des deux t'avais des joueurs Bootstrapped des joueurs fundés mais tu sais mettons les Bootstrapped tu le vois dans l'attitude c'est différent mettons Watergraph qui était fundé eux autres Ils outreachaient nos clients. Je ne sais pas comment ils ont eu nos clients, mais ils outreachaient nos clients. C'était comme genre, ton logiciel ne fait pas ça, ça, ça, alors que ce n'est même pas si vrai. Puis, c'est comme, viens chez nous. C'était sharky as fuck. Excuse-moi l'expression.
François Lanthier Nadeau: Non, ce n'est pas grave.
Antoine Paré: Les Bruce Stripe Business ne faisaient pas ça. Non. Mais, tu as de tout. Tu avais des clips folio, mettons, qui ont eu leur fame. Aujourd'hui, c'est plus harsh, d'après moi, pour eux, parce qu'ils sont proches de Looker en termes de comparables. Puis, tu as des Supermetrics qui, eux, sont allés full BI. Ils ont pivoté vers, exemple, vraiment moins d'agences. Plus, tu peux plugger tes affaires dans BigQuery. Plus pour les... Mettons, j'ai un pote chez Desjardins qui s'appelle Jeff Verville. Puis lui, il est vraiment dans le data. Ça, c'est plus son client type. Vous autres, on n'est pas là. Pas partout.
François Lanthier Nadeau: OK. J'ai vraiment le goût de creuser sur la growth, mais je me le garde pour un petit peu plus tard. On va faire un pivot sur toi, comme personnellement. Parce que là, j'ai l'impression qu'on a outliné le début de ton histoire chez Dash 10. Mais le delta entre ce que tu faisais au moment de te salir les mains, genre qu'on parlait tantôt, à ce que tu fais aujourd'hui comme CEO, avant, mais même après la transaction, ça doit être complètement différent. T'es-tu capable de me démontrer un peu les époques, mettons, d'Antoine chez Dashdisk ? C'était quoi un peu les... Y'en a-tu juste deux, y'en a-tu trois, quatre ? Je te dirais que...
Antoine Paré: Par équipe, je pense.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Ma première phase, ça a été beaucoup marketing. C'est ça. bâtir les premiers canaux de distribution, comme créer une campagne AdWords sur le sens du monde. Après ça, avoir des articles de blog qui fonctionnent et qui montrent qu'on peut en sortir un shitload. Après ça, ça a été d'engager une rédactrice parce que là, il fallait que j'aille faire le product owning. Là, on a engagé une première rédactrice qui a commencé à optimiser les contenus de cette web, à faire des articles de blog. Ça, c'était comme... up and running entre guillemets. Puis là, plus tard, à un moment donné, l'équipe de marketing était comme 5 ou 6, à une certaine époque. Mais bref, ça, c'était comme le début. Après ça, par rapport au marketing, ça a été de revenir et de challenger les stratégies, mais c'était comme... On a toujours été flat, donc les autres étaient comme indépendants entre guillemets. Je comprends. Après ça, ça a été product owning C'est drôle,
François Lanthier Nadeau: on a le même... Je m'excuse. C'est pareil ? Moi, je me suis concentré sur... Trouver que je suis capable de faire un canal d'acquisition qui amène du trafic, mettons, puis des clients. Ensuite, monter une machine qui est opérable pas juste par moi, mais par d'autres mondes. Engager du monde pour l'opérer. Puis l'autre grosse étape, moi, ça a été sur plusieurs années. Ça a bougé plus vite, je pense. Mon autre grosse étape, je me suis formé comme product owner. Je suis devenu product owner. Puis j'ai organisé un peu comment on chupait du dev chez Snip. Mais continue.
Antoine Paré: Ça tente beaucoup.
François Lanthier Nadeau: Oui,
Antoine Paré: ainsi de suite. Je ne sais pas ce que ça veut dire pour toi. Je me suis formé, mais moi, c'est l'équipe de dev qui m'a formé.
François Lanthier Nadeau: Moi je suis littéralement allé, c'est la première fois de ma vie que je faisais ça, genre Professional Scrum Product Owner Formation par un truc ben legit. Deux jeux, trois jours, pis j'ai lu.
Antoine Paré: T'es probablement un meilleur Product Owner que moi. Oui, pas d'autre. Moi ça valait pas haut. L'équipe d'ADF était comme Antoine, pourrais-tu commencer tes phrases par As a user J'étais comme Ouais, ok donc là j'ai copié. T'sais, copier-coller, as a user, as a user. En tout cas.
François Lanthier Nadeau: As a user, fais donc ça.
Antoine Paré: Non, mais t'sais, t'es pourri. Moi, j'arrivais du monde de l'agence. Tu fais ton plan une fois, t'sais, je suis plus en face, pas tant ça. Mais il faut aussi mentionner qu'à l'époque, l'équipe travaillait, pis il était comme 6, 7 peut-être à peu près, dans l'équipe de dev. Pis eux, ils travaillaient sur VNext. VNext, c'était la prochaine version de Dash 10, mais pas en ligne. OK,
François Lanthier Nadeau: ça va.
Antoine Paré: Fait que là, Dash 10 est en ligne, rapporte genre 800, 900, 1000 d'AR, puis l'équipe est full-time sur quelque chose qui n'est pas en ligne. Mais depuis un an.
François Lanthier Nadeau: C'est pour ça que je suis allé sur le produit moi aussi, parce qu'on s'était chié sur la V3, qui était notre prochaine version. On l'avait promis, il y avait genre un an et demi à les clients, elle n'était pas sortie. Tout le monde aussi les avait pas, puis c'était comme, on sait pas trop pourquoi c'est pas encore sorti. Puis j'étais comme, guys, on peut pas être une compagnie qui est si stupide, genre, c'est ça. Fait que c'est pour ça que je me mettais comme... fâché un peu pis j'avais dit je vais essayer de le faire moi-même fait que là si on est sur V-NEXT toi t'arrives qu'est-ce qui se passe ?
Antoine Paré: Ben là au début ma job c'était de faire la liste de ce qu'il fallait dans V-NEXT parce que c'était comme le saint Graal fait que là il y a pas ça on se le fait demander on a pas si ça ça fait que ça ça va être en tant que product owner as a user je veux ça dans le nouveau produit pis là c'était comme ça retardait ça retardait ça retardait pis là on avait même un gag à l'interne c'était comme quand un client prenait l'article de Steph qui disait ça va sortir au printemps pis qui nous disait hey guys c'est où ça ? Puis là, on répondait genre late stage development C'était comme… Le malaise a grossi, grossi. Bref, on a avorté ce projet-là puis on a juste pris les ingrédients. On a juste livré ce qui était nécessaire finalement. Mais en gros, ça avait commencé même par un rebrand complet du site web puis de l'app en 2017. On n'a rien changé d'autre. On n'a pas ajouté de valeur. On a juste reniper. On a fait un home staging de l'app puis du site puis ça a explosé nos ventes.
François Lanthier Nadeau: Ah, très cool.
Antoine Paré: C'était comme un bon move en attendant que les features arrivent.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est de traiter ça des améliorations incrémentales. La vieille sagesse de startup qui est toujours bonne à réappeler. C'est ça.
Antoine Paré: C'est là que j'ai appris ce qui était agile.
François Lanthier Nadeau: C'est-tu à ce moment-là, parce que vous aviez un gros rebrand un moment donné qui avait vraiment fait poigner une coche à Dashdisk. C'était ça. C'est-tu quand Joe, Simon, étaient passés chez vous ? Oui,
Antoine Paré: Jonathan Snipcart et Thibaut. Oui, c'était Thibaut Dupont.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai, bien oui. Un shout out à ces boys-là.
Antoine Paré: Ils travaillaient en symbiose, ces deux-là. On les a mis dans une pièce, genre, on a sorti la porte, on a jeté la clé, puis pendant comme trois mois, non trois mois, je me souviens depuis combien de temps ça a pris, mais ça a été quick, ils ont livré ça. Très talentueux. Ça a tout changé.
François Lanthier Nadeau: Très talentueux. Puis c'est encore le cœur de l'identité visuelle qui a été faite là. C'est encore pas mal ça. Ouais, ouais. Très cool. Fait que là, avec Product Owner,
Antoine Paré: qu'est-ce qui se passe ? Puis là, après ça, Après ça, j'ai beaucoup mis de focus sur, bien, Product Owner a emmené UX.
Participant 3: Oui.
Antoine Paré: Fait que là, quand on avait engagé quelqu'un en UX, on travaillait fort sur des maquettes, tu sais, des prochaines features, etc. Fait que ça, ça a été un focus plus court, mais quand même important. Après ça, on est allé vers, bien, je suis allé vers tout ce qui est account managing. Fait que là, on était comme, OK, bon, le produit est comme en cours, on a du marketing. Là, maintenant, on voudrait faire des ventes, puis du meilleur support. puis retenir nos gros clients qui sont en train de passer. Le commerce se crée ça un peu. Exact. Fait que là, on va faire une pack account manager.
François Lanthier Nadeau: Cool.
Antoine Paré: Fait que là, quand tu crées un trial chez Dash 10, t'es assigné automatiquement à un account manager.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Puis...
François Lanthier Nadeau: Peu importe la taille du client.
Antoine Paré: Ouais, c'était comme randomly split.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Puis on avait comme 4-5 personnes à l'époque parce qu'on devait être rendus à je sais plus, 1500-2000 clients à l'époque.
François Lanthier Nadeau: Eux autres, c'est quoi ? Tout est engagé puis tu leur disais c'est quoi que tu vas venir faire chez Dash 10, mettons ?
Antoine Paré: Répondre aux questions des clients.
François Lanthier Nadeau: Il n'y avait pas d'opcel encore.
Antoine Paré: Ben non, pas vraiment. Même encore aujourd'hui, on a de la misère avec l'opcel parce qu'on a juste les dashboards pour changer d'un tier à l'autre. C'est que le nombre de dashboards détermine le pricing.
François Lanthier Nadeau: OK, ton genre de unit pour plan A, B, C, c'est pas mal le nombre de dashboards. Exact. On n'aurait pas capé les intégrations.
Antoine Paré: Oui, mais honnêtement, il y a de la dette technique là-dedans et on n'a pas osé encore. Mais là, on travaille en ce moment sur un pricing plus robuste, plus intelligent, je te dirais. Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est vraiment le genre de move qu'un acheteur comme SaaS Group va favoriser, va optimiser le pricing après. Fun fact, Duda, aujourd'hui, j'ai engagé un doud, il s'appelle Marc, c'est le petit cousin libanais à Georges, c'est full random, je l'ai engagé pour Snipcart Snipcart avant qu'on vende, il a fait une job de malade en BI, il s'est formé lui-même en data science, c'est un tueur, il m'a aidé à prendre les meilleures décisions et à...
Antoine Paré: C'est quoi son nom ?
François Lanthier Nadeau: Marc Zaza. OK. Puis c'est un bon pote, il était à Québec pendant trois ans, il vient déménager à Montréal. Puis l'autre jour, on jasait pis tout ça, pis j'étais comme ça va, douda pis bon, il me dit ce qu'il peut me dire, whatever. Mais j'étais comme comment ça va Snipcart Coveo ?? Parce que Snipcart ça vit encore, tu comprends ? C'est genre le produit, le site, tout, ça roule. Pis il m'a comme dit, pas en hésitant, mais comme ah man, ça va, on n'a jamais fait autant de cash J'étais comme what ? Genre... on fait plus de marketing il y a plus littéralement on a trouvé un contractant pour s'occuper du support à la clientèle du service du support technique pour faire la maintenance des mettons des intégrations des API pis tout ça quand ils déprécatent fait que tu sais on garde le projet en santé pis en vie mais on n'investit pas activement dedans lui avec les mats qu'il a crunché pis tout ça côté pricing il a dit si on monte le pricing de ça ça ça eux autres vont tous churner mais c'est pas grave après ça, ça va faire plus de cash. Il y a du nouveau client qui continue de rentrer à cause de la crise de montagne de contenu et de SEO qu'on a fait. Ça fait des années qu'on n'a pas fait un nouvel article. C'était insane. À voir ça, quelqu'un m'a dit à peu près où il était rendu en revenu. J'étais là, tout ce que j'avais à faire, c'est en aller chez lui et m'en aller. C'est vraiment fucked up. Moi, ça,
Antoine Paré: je trouve ça beau. Ça, c'est ça. C'est beau dans le business d'être capable d'être créatif. trouver des façons de scaler ou du moins de prendre l'expansion. Mais votre pricing,
François Lanthier Nadeau: ça devrait pouvoir tirer des leviers comme ça.
Antoine Paré: On a fait deux price hikes en un an et quart.
François Lanthier Nadeau: Ça a bien passé ?
Antoine Paré: Vraiment. Mais on n'a pas changé la structure, on a juste monté le prix incluant les clients existants.
François Lanthier Nadeau: Ok, t'as pas Grandfather tout le monde ?
Antoine Paré: Zéro pinball parce qu'on voulait pas se créer du dev.
François Lanthier Nadeau: Chris, let's go man.
Antoine Paré: Au total, c'est pas des gros hikes. C'est peut-être un... La... première fois, un genre de 8-10%, puis la deuxième fois, encore une fois, 8-10%. Au total, genre...
François Lanthier Nadeau: C'est quand même bien. On peut faire une mini-parenthèse là-dessus, parce que c'est super intéressant. Comment tu gérais tes comms ? Tu envoyais une newsletter à tout le monde ? Tu l'annonçais ?
Antoine Paré: Très bonne question. Le premier hike, c'était notre premier depuis vraiment longtemps. En fait, c'était notre premier depuis que Steph était tout seul. Ça faisait 8 ans à peu près qu'on n'avait pas fait de price hike. Ça fait que là, c'est comme... Ça n'avait pas de bon sens, là.
François Lanthier Nadeau: Vous les avez faits avant de vous faire acheter ?
Antoine Paré: Le premier on l'a fait avant de se faire acheter, puis le deuxième on l'a fait en janvier cette année.
François Lanthier Nadeau: Ok, c'est bon.
Antoine Paré: Ça fait que là… Ça n'a pas de sens. Non, mais il y a des affaires qui n'ont pas de sens, j'en ai une liste là.
François Lanthier Nadeau: C'est ça la beauté. On fait toutes des affaires qui n'ont pas de sens, je vous le dis, les gars de Missive aussi, je me rappelle leur avoir dit ça fait aucun sens que vous n'avez pas changé votre pricing depuis Oui, oui, oui. Puis là, ils ont beaucoup de valet dans les voiles, puis ils font plein d'expérimentations, entre autres le pricing a changé, puis c'est malade, mais ce n'est pas un jugement.
Antoine Paré: non mais it's a fact ça va pas pour cent de ne pas augmenter ses 8 ans je veux dire mais en même temps je pense qu'on était trop heads down pis à travers ça on pourrait y revenir mais il y avait quand même de la bisbille au niveau de l'actionnariat qui faisait en sorte qu'on n'était pas le long term view était pas fluide clair moi j'étais dans les opérations c'était
François Lanthier Nadeau: heads down c'était les équipes la bouille au top ça fait aussi qu'il y a des décisions qui peuvent pas nécessairement descendre clairement ouais ou tu prends juste pas le temps de réfléchir au futur t'éteins des feux tout le temps moi c'était ça mon beat
Antoine Paré: En longtemps, de 2015 jusqu'à 2021, moi, ma job, c'était pompier. J'éteignais des feux tous les jours. J'ai grindé ça un temps.
François Lanthier Nadeau: Autant des feux au top, entre guillemets, dans l'actionnariat, qu'il y a plus bas dans les opérations.
Antoine Paré: Oui, c'est ça. Fait que, mettons, si on revient à...
François Lanthier Nadeau: Il comes the bright ice.
Antoine Paré: Oui, OK, excuse-moi, effectivement. On était dans un layer, dans un layer.
François Lanthier Nadeau: Adaption, baby.
Antoine Paré: Ça veut dire qu'on a du fun. Bref, les coms. Le premier price hike, c'était notre premier on a peur. Là, on dit qu'on n'a pas le choix d'aviser tout le monde d'avance, de mettre huit layers de protection. On ne pourra jamais se faire dire qu'on n'est pas correct. Gros plan de com. Je ne donnerai pas le détail parce que je pense que c'est assez similaire d'un à l'autre, mais très étendu. C'était le focus du projet. Deuxième price hike, je pense qu'on a envoyé un courriel à ceux qui avaient le property, genre accounting user. C'est comme ceux qui étaient... Celui avec qui la facture va, c'est-à-dire celui qui ne regarde pas ses courriels. On a envoyé un heads up. Je pense, mais je ne suis même plus sûr qu'on ait fait le property comme il faut. La deuxième fois, ça a passé en dessous de la couverte et il ne s'est rien passé.
François Lanthier Nadeau: Wow. Comme quoi, des fois, c'est un levier que les gens ont peur de tirer beaucoup,
Antoine Paré: beaucoup. Quand je dis que ça n'est pas assez, juste précision, si jamais les gens font ça et qu'ils ont des regrets et qu'ils m'appellent en disant tu ne nous avais pas avisé de Dans les deux cas, on a perdu peut-être bien 1% d'MRR à chaque occasion, mais le gain était beaucoup plus grand que la perte.
François Lanthier Nadeau: Exact, c'est ça. Là, la track account management, tu l'as construit, tu as des gens qui s'occupent de garder des clients, ça… Ça fait quoi ? Ça améliore ton churn, j'imagine ?
Antoine Paré: C'était l'idée.
François Lanthier Nadeau: C'était l'idée. Ça a-tu été la pratique aussi ? C'est ça, la pratique ?
Antoine Paré: Oui. Puis, on l'a bâti ensemble. Je ne suis pas tout seul dans cette histoire-là. Évidemment, je te raconte ma perspective, mais il y a plein de gens autour de moi qui amènent d'importants coups d'épée dans ça. L'idée, c'était Nurturing nos clients On a Paul, entre autres, dans l'équipe, qui est encore là aujourd'hui, après neuf ans.
François Lanthier Nadeau: Let's go, Paul.
Antoine Paré: Oui. Paul, on lui vient du monde de l'hôtel, VIP service, red carpet. Il a vraiment eu cette philosophie-là. On fait tout pour nos clients. Même encore aujourd'hui, je pense qu'une de nos forces distinctives, c'est le service après-vente. Malheureusement, ce n'est pas quelque chose que tu magazines tant que ça, mais quand tu l'expérimentes, tu es content d'avoir. Bref, gros shout-out à Paul et à son équipe. Mais dès lors, on se disait, en ayant quelqu'un dédié à ta cause, tu parles toujours à la même personne. Puis, tu sais, on a même des petits clients de 39 piastres à l'époque. Fait que tu sais, on paye 39, puis il y a un account manager. Fait qu'on a autre truc qui, financièrement, est peut-être pas intelligent, mais qui, ultimement, nous a servi. Fait que, puis le but, c'est ça, c'était vraiment la rétention, puis aussi, tu sais, comme les upgrade, mais truth is, on a toujours eu de la misère à exécuter notre vision. C'est toujours rester plus proche d'une équipe de support qu'une équipe d'account manager.
François Lanthier Nadeau: Je l'apprécie.
Antoine Paré: l'humilité.
François Lanthier Nadeau: Oui. Puis, c'est quoi la prochaine grosse étape ? C'est-tu... Ben, c'est bon, c'est grouillé. Non, pas encore.
Antoine Paré: C'est une longue histoire, 12-10 ans et plus. Vas-y, moi. Mais après l'account manager, en fait, c'est ça, le constat était qu'on n'est pas encore ferré en vente dans le sens où est-ce que on on-board le client, on répond à ses questions durant le trial puis on répond à ses questions post-trial. Puis on est bon, on répond super bien, on est quick, on est poli, mais on ne force pas tant la chose pour closer le client. Là, on a divisé Account Manager en deux teams, SaaS puis Super..
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Puis là, tu vois, on a engagé même il y a un an et demi à peu près notre premier directeur des ventes. C'est dédié à la direction des ventes. Puis c'est les Ajdist SaaS dans notre cas parce qu'il n'y a pas d'outbound.
François Lanthier Nadeau: C'est-à-dire que c'est tous les leads qui viennent du inbound.
Antoine Paré: MQL devient SQL.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: C'est ça. Maintenant, on a un pipe de ventes. Dépendamment du nombre de MQL, on sait combien on va avoir de... sales dans les prochains jours. Là, on est rendu là. Mais ça a pris, ça a été long. Ça a été tough.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool, ça.
Antoine Paré: C'est pas mal ça, les équipes, mettons.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis, quand est-ce que t'arrives au hall où est-ce que la majorité des grosses équipes sont faites et que t'es comme en mode gérant la compagnie plus at large ? Ou ça arrive peut-être pas ?
Antoine Paré: Ça arrive à ce moment-là. Quand on est rendu aux ventes, les équipes sont toutes pas mal up and running. Puis, marketing était le premier. C'était comme le plus mature, je te dirais.
François Lanthier Nadeau: Le GP était là-dedans.
Antoine Paré: Exact, le GP.
François Lanthier Nadeau: L'engineering devait être très mature aussi.
Antoine Paré: Oui, mais ça, c'est vraiment pas dans mes core skills. Je me suis toujours tenu, malheureusement, un peu trop loin de cette équipe-là. C'est vrai ça ? Oui. Mais c'est ça. À rendu là, je suis responsable des opérations. Ma job, c'est de faire des one-on-one avec un genre de team lead dans chacune de ces équipes-là.
François Lanthier Nadeau: Got it.
Antoine Paré: Puis là, je fais un peu la job, ce qui est devenu ma job aujourd'hui. OK. Mais je n'étais pas encore CEO à cette époque-là.
François Lanthier Nadeau: OK. Comment tu te sentais à propos du fait que tu renais une compagnie ? mais que ce n'était pas toi qui l'avais fondée. C'est-à-dire qu'il était effectivement... Tu ne l'es peut-être pas encore CEO dans l'histoire, puis on s'y rendra, mais tu gères la compagnie, tu as quelqu'un qui l'a fondée, mais qui est encore dans la compagnie. Oui. L'espèce de dichotomie, on le voit de plus en plus dans plein de compagnies. Tu as des founders qui font le 0 à 1, puis qui rapidement font... Non, non, non. Cette fille-là va venir comme CEO. Ce gars-là va venir comme CEO, puis après... Cette dynamique-là, c'était quoi, Jean ?
Antoine Paré: Bien... J'avais pas de problème à pas être le founder. Je pense que ce qui faisait en sorte que ce n'était pas un problème, c'est que j'avais un autre... Encore une question de label, mais je ne suis pas vraiment le visionnaire de Steph dans ma tête. Je ne me donne pas ce label-là. Moi, je suis plus un opérateur. Je me trouvais sur mon X, dans le sens où j'opérais une business. Puis moi, avec mon background de product owner, marketing, gestionnaire de projet, etc., j'étais dans mon X. Moi, ma job, c'est de promouvoir sur Internet un... tool qui est pour le marketing reporting. Autant dans ce que je vends que de la façon dont je le vends, c'est mes core skills. J'étais comme sur la meilleure place au monde. Je ne m'imaginais pas ailleurs. Je dis ça et je suis comme un peu la Charles Poules. C'était beau. Steph, c'était comme le founder, le gars qui l'a fait, qui a le mérite. À cette époque-là, elle a commencé un peu des différents au niveau actionnariat. J'avais peu de contacts avec lui pour être honnête.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que les libertés décisionnelles ou l'autorité, mettons, par rapport à prendre certains calls étaient claires entre vous deux ?
Antoine Paré: Entre moi et lui, inexistants, je te dirais. Dans le sens où... Non, mais pour vrai, lui, il faisait une confiance totale et aveugle. Puis d'ailleurs, c'est une de ses grandes forces à Steph. OK,
François Lanthier Nadeau: fait que oui, il y avait une... Oui,
Antoine Paré: mais quand je dis absente, dans le sens où je ne lui posais pas question, je savais qu'il allait me truster, peu importe ce que j'allais faire. Fait que ça, c'était la beauté de la chose.
François Lanthier Nadeau: Très cool.
Antoine Paré: Mais en fait, je pense que ce n'est pas tant qu'il me trustait moi, qu'il trustait Phil, qui était le CEO, qui, lui, challengeait toutes mes décisions.
François Lanthier Nadeau: Ah, OK.
Antoine Paré: Ça, c'est un défi. C'est un défi, pas personnel, mais c'était là la validation. Dans le fond, si Steph et Phil s'entendaient, si Phil et moi s'entendaient, c'était cool. Got it. Je ne sais pas si j'ai été clair.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui, je comprends. OK. Quand est-ce que tu deviens le CEO ?
Antoine Paré: En fait, c'est ça que je te disais. Tu me poses la question, comment c'était avec Steph ? C'était inexistant parce qu'essentiellement, il y avait un froid essentiellement entre Phil et Steph. C'est aggravé avec le temps, pour différentes raisons, plutôt personnelles, je dirais. Puis, à ce moment-là, à un moment donné, Steph a décidé d'offrir à Phil de le racheter. Dans notre convention d'associés, on n'avait pas de close shotgun, mais il en a fait une pareille. Il a dit, je te fais une offre à titre de shotgun. Puis lui, il disait, si t'es... Tu tournes la même offre, puis si tu n'acceptes pas de te plier au concept de shotgun, je suis même prêt à diluer la compagnie, puis à mettre le bordel là-dedans, puis sacrer mon camp. Il était all-in. Puis à ce moment-là...
François Lanthier Nadeau: Toi, côté actionnariat, ça présente une certaine opportunité ? Oui,
Antoine Paré: vraiment. D'ailleurs, que j'ai sous-estimé. Mais oui, à ce moment-là, on me pose la question, es-tu in pour acheter ou pas ?
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Fait que là, j'ai réfléchi beaucoup, puis ça m'a secoué. Parce que j'étais très proche de Phil à ce moment-là. Vraiment très proche de Phil. Fait que de dire, je vais racheter une partie de Phil, c'était comme genre, tu te prends une épée, tu t'en perds dans le cœur. C'était carrément ça. Mais il faut croire que je suis trop guidon dans l'argent. J'ai décidé de le faire. Fait que j'ai racheté avec Steph les shares de Phil. Puis à ce moment-là, Phil est parti. Il a libéré le poste de CEO. J'ai pris sa place. Jusqu'à la transaction. Mais encore aujourd'hui.
François Lanthier Nadeau: Oui, absolument. Mais est-ce que ça a été difficile à communiquer ? ton équipe, cette transition-là, est-ce que ça s'est faite de façon assez smooth ?
Antoine Paré: Je redoutais énormément le moment, mais ça s'est plutôt bien fait parce que j'étais en contact très proche de l'équipe. Dans le sens où les titres, c'est une chose, mais ce que tu fais, c'est autre chose. Dans le sens où CEO, CEO, c'est quoi la distinction pour une startup de 20 personnes ? C'est très nébuleux. Je pense que l'équipe, et ce qu'ils voulaient, c'était s'assurer que les projets allaient continuer de bien aller. Évidemment, l'équipe aurait pu s'inquiéter plus de la gouvernance de l'organisation qui avait été moins monfort à l'époque, mais Steph restait en place. Ayant le chapeau de Farnburg, tout le monde était vraiment rassuré. Moi et Steph, c'était all clear. Je pense que ça a été plus une perte pour certains individus, incluant moi, la perte de relation avec Phil.
François Lanthier Nadeau: Je comprends.
Antoine Paré: Ça a été ça le plus gros risque, de voir qu'est-ce que d'un point de vue HR ou humain, ça va faire. Pis t'sais, ben écoute, Québec c'est petit, c'est ceux qui veulent continuer à parler à un individu le font tout simplement.
François Lanthier Nadeau: Ouais,
Antoine Paré: ouais, ouais. Pis dans le fond, mettons pour donner un peu de chiffres, moi je suis passé de 18% d'actionnariat à 30% à cette époque-là. Fait que ça a été vraiment une belle opportunité. Pis je suis sûr que ça intéresserait sûrement plusieurs personnes de diguer dans l'empreinte en fait.
François Lanthier Nadeau: Une des choses qui me trottent en tête en ce moment, c'est de dire, ben là, à ce moment-là, man, Dash 10 générait quelques millions en revenus annuels récurrents.
Antoine Paré: 3 ou 4 je pense, genre.
François Lanthier Nadeau: Bon, c'est ça. En fait, si... Peu importe la méthode de valoriser ça que tu fais, ça ne vaut pas l'épinote.
Antoine Paré: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ce ne sont pas nécessairement des termes... Dans des termes paradisiaques de monde de licornes qu'une personne s'en va. Elle ne veut pas nous en vendre. Laisse ça aller pour tes peanuts.
Antoine Paré: Non, c'est plus chambre en veille qui pète.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, vous avez valorisé ça comment ? Puis toi, il a-tu fallu que tu prennes un certain gamble pour aller chercher ces actions-là ? Le cash, comment tu as géré ce côté-là ? Tu veux en parler ?
Antoine Paré: Oui, oui. Écoute, par où le prendre ? En fait, c'est sûr que c'était vraiment stressant. Vraiment. Parce que tu as le choix entre prendre tes dividendes paisiblement jusqu'à voir s'en suivre.
François Lanthier Nadeau: Tu sais que tu avais déjà, tu veux dire ?
Antoine Paré: Oui, dans le sens où j'avais déjà mes actions, on était profitables, on avait déjà des dividendes. La question, c'est est-ce que tu vas t'endetter, éliminer ces dividendes-là, puis double dip, puis espérer que ça fonctionne éventuellement, puis que tu vas durer assez longtemps pour rembourser la dette et recommencer à te verser des dividendes de façon intéressante. Ok,
François Lanthier Nadeau: donc tu es-tu en train de me dire que tu as financé l'achat des actions via les dividendes que tu avais prises ?
Antoine Paré: En fait, on a, ensemble, Steph et moi, acheté les pourcentages du CEO sortant. par la banque, tout simplement. Fait que, on est à la BNC, Banque Nationale, on a pris un emprunt au nom de la compagnie, pis that's it. Fait que, personnellement, j'ai pris aucun risque autre que de potentiellement cracher sur des dividendes. Mais, bon move.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ouais, ouais. Fait que, t'as pas eu de caution personnelle à mettre là-dedans ? Ben,
Antoine Paré: ouais, c'est ça, parce que dans le fond, la banque dit, ok, c'est cool, oui, la compagnie vaut cher, oui, on est prêt à vous prêter ce montant-là, mais personnellement, vous autres, vous êtes pas à risque, fait qu'on met une caution sur vos gestions.
François Lanthier Nadeau: Gotcha. Vous avez déjà une compagnie de gestion.
Antoine Paré: Oui, from day one en 2015, j'ai créé le premier move, ça a été ma gestion. J'ai été bien conseillé.
François Lanthier Nadeau: Oui ? Comment ça ?
Antoine Paré: Phil Bay, lui, ce n'est pas sa première gig à l'époque. Je pense que le Running Hag, c'était mon 25e associé. Il en a vu d'autres. Déjà, il me conseillait pas mal là-dessus. Props à lui, il m'a vraiment bien coaché.
François Lanthier Nadeau: Intéressant, ça. Parce que quand c'est ta compagnie de gestion, puis là, pardonne-moi si c'est trop technique, mais quand c'est ta compagnie de gestion qui est en caution, ça veut dire que ta compagnie, ta personne aussi, au final, est comme liée, mais...
Antoine Paré: Ben, ma blonde est avocate pour mourir, là, donc je vais pas trop te dire c'est quoi la différence, mais ce que je sais, c'est que, tu sais, dans le fond, t'as comme un layer de plus entre toi, entre ta maison puis la business, dans le sens où est-ce qu'ils vont se revirer envers ta gestion, puis si t'as les fonds de ta caution dans ta gestion, t'es all clear. Maintenant, est-ce qu'ils ont le... le pouvoir d'aller au-delà de la gestion, je ne crois pas, mais c'est à valider par des avocats.
François Lanthier Nadeau: D'autres m'aiment aussi, les avocats. On n'est pas à gagne, on est des jumeaux. OK, donc là, parle-moi un petit peu de ton entourage avant le deal. Tu avais Phil qui a joué un certain rôle de mentor, tu avais Steph avec qui tu avais ta relation d'actionnaire. Est-ce qu'il y avait d'autres founders, d'autres coachs, d'autres... monde qui était autour de toi, pas dans la compagnie, qui t'aidait dans ton rôle ?
Antoine Paré: Tu as le sens du timing parce qu'au moment où est-ce que j'ai le choix de racheter les shares de Phil ou pas, je rencontre quelqu'un qui s'appelle Louis-Samuel Jacques qui est un coach pour Tech Canada, en fait. Tech Canada, c'est un peu comme EO. Grosso modo, lui est arrivé et il a dit Hey, ça t'intéresse-tu ? C'est quoi tes problèmes ? C'est quoi tes défis ? Je ne sais pas pourquoi, j'en ai vu d'autres sur LinkedIn, du monde qui m'approchait, mais lui, ça a cliqué. Toi, je te rencontre. Puis, il a vite vu que j'étais comme en plein cœur de l'ouragan. Oui, oui, oui. Donc, il est comme, OK, bon. Puis, il a commencé à me poser des questions puis à me poser des bonnes questions, en fait, au moment où j'en avais besoin. Puis, c'est lui qui m'a permis de trouver le courage de faire ce rachat-là. Parce qu'autant personnellement que business, c'était comme deux gros mots, je te dirais. Oui. Ça fait que ça m'a vraiment bien guidé. Je le dis souvent, il n'aime pas ça quand je dis ça, mais c'est quasiment grâce à lui que j'ai pu prendre cette décision-là puis avancer dans ce chemin-là.
François Lanthier Nadeau: C'est fou des fois quand même un petit nudge, un petit push de la bonne personne au bon moment, ça peut changer beaucoup de choses.
Antoine Paré: Je suis encore chez Tech Canada depuis l'époque, puis je le recommande à qui veut bien l'entendre.
François Lanthier Nadeau: Ok, intéressant. Cool, man. Est-ce que c'est à ce moment-là que vous ouvrez l'actionnariat à des employés clés ou ça avait été fait avant ?
Antoine Paré: On a toujours laissé la porte ouverte à du monde qui voulait vraiment. Mais on n'avait pas de plan clair, on n'avait pas un plan structuré de stock option ou whatever. On disait juste comme, ça t'intéresserait-tu un jour d'être associé ? Puis certains étaient comme, oui ou non. Mais non, ce n'est pas à ce moment-là où est-ce qu'on a amené deux employés dans l'actionnariat. C'est plus tard.
François Lanthier Nadeau: C'est Jean-Philippe et ?
Antoine Paré: Phil Tremblay.
François Lanthier Nadeau: Phil Tremblay. Côté entourage, réseau, maintenant que tu as vendu, maintenant que vous faites partie de SaaS Group, est-ce qu'il offre une forme de réseau de communauté dans le genre ou pas nécessairement ?
Antoine Paré: Informellement, oui. En fait, formellement et informellement. Dans le sens où eux autres, ça se group, ils ont fait... une vingtaine d'acquisitions de SaaS dans le monde du marketing. C'est 20 brands qui sont indépendantes d'un point de vue opération. Ultimement, le cash s'en va tout à SaaS Group, mais c'est indépendant dans ses opérations. Puis, de façon structurée, on a des rencontres. On l'appelle le leadership team. Tu as comme 50 leaders qui sont dans tous ces 20 brands-là qui se rencontrent de façon assez régulière pour faire des suivis et échanger sur des problèmes. Évidemment, de façon organique, il y a des sujets par discipline, par exemple, où est-ce qu'ils vont discuter d'un sujet. Tu échanges avec des comparses dans le monde SaaS, ailleurs dans le monde.
François Lanthier Nadeau: Dans un Slack ?
Antoine Paré: Oui, dans un Slack ou dans des Hangouts, whatever. Ça, c'est comme la portion plus organique. C'est cool d'avoir… Mettons, cette semaine, on se posait des questions sur est-ce qu'on migre finalement, après toutes ces années, à Stripe ? Si on le fait, comment ? Vous n'êtes pas avec Stripe ? Non, man. On a un in-house billing system depuis…
François Lanthier Nadeau: des ones en fait ça marche mais ça marche et le house building system qui est ce qu'il ya aujourd'hui en fait ça avait eu une dernière année fondée d'une espèce d'assédé pour cacher genre dans mesure ça fait ce que tu as pas le 2.9% plus 37 on paye le payment gateway qui est monériste à compter mais en fait on a fait pour les cartes de crédit Payment Gateway ? Non,
Antoine Paré: juste le billing system, ce qui gère les subscriptions, les plans, l'invoicing.
François Lanthier Nadeau: Vous n'êtes pas tout seul, ça, je pense.
Antoine Paré: Non, ça, je pense que non.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon. Oui, il y en a une communauté avec SaaS Group.
Antoine Paré: C'est ça. Sur ce sujet-là, Stripe, fait le trembler présentement. Il est allé faire le tour des autres brands. Il est comme, combien tu payes ? Comment tu as fait ça ? C'est quoi ton chemin ? Tu utilises Charles ?? T'aimes-tu mieux ça ou tu voudrais être à Stripe ? Bref, c'est comme... on a vraiment une communauté interne forte pis là après ça t'as le central team le central team c'est une agence interne ils sont à peu près 50 même 60 ça évolue super vite dans SaaS Group dans SaaS Group qui est là pour scaler les brands
François Lanthier Nadeau: Chris ils sont 19 juste en marketing fait qu'eux ils vont augmenter ta bande passante d'acquisition pis de marketing grosso modo l'équipe marketing ouais exact leur équipe marketing ouais exemple un gros achievement c'est pis le JP sera pas content que j'en parle mais bon
Antoine Paré: JP pour moi c'est comme genre le saint graal du marketing pour moi c'est ça fait que là ça se group arrive pis ils sont comme guys vous dépensez trop on est comme t'es qui toi t'arrives là pis tu dis ça à l'espace de comme 3 jours de due diligence pis nous autres on travaille comme des déchaînés pis tu me dis ça après l'acquisition avant avant Dans le U-Deal, c'est comme on va vous acheter, mais il va falloir que tu spendes half de ce que tu spendes présentement en marketing sur AdWords. On est comme, tu vas tuer mes ventes.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Puis là, finalement, truth is, on est comme huit mois plus tard, on dépense probablement half de ce qu'on dépensait. Puis là, évidemment, il y a des mois meilleurs que d'autres, mais grosso modo, je peux te dire assez confortablement qu'on a été capable de réduire de 40 nos dépenses de AdWords, en général, les mêmes revenus. Puis 40 dans notre cas, c'est genre 300 000-400 000.
François Lanthier Nadeau: Ça parle quand même. Mais eux, ça doit être des genres de tueurs qui ont fait ça. C'est ça. À l'échelle de plein de compagnies, ils ont tous vu ce qui marchait, ce qui ne marchait pas. Ça fait qu'ils sont capables d'arriver.
Antoine Paré: Tu parlais d'agence qui n'a jamais rien fait. Quand moi, mettons, j'étais arrivé en agence, j'avais à peu près pas d'expérience, puis je donnais des conseils. Pardon. Mais eux, ils ont 20 bootstrap business à scaler. Ils ont scalé.
François Lanthier Nadeau: Les ex-opérateurs de SaaS, sais-tu, qui sont dans l'agence interne de SaaS Group, Je ne savais pas qu'il y avait ça.
Antoine Paré: Je ne pense pas que c'est des founders, c'est plus des vraiment hardcore specialists.
François Lanthier Nadeau: Oui, mais est-ce que c'est des hardcore specialists, des opérateurs qui étaient en SaaS avant ? Oui, honnêtement, je ne pourrais pas répondre à ta question.
Antoine Paré: Pas de trouble. Mais elles sont fortes.
François Lanthier Nadeau: Ça fait combien de temps, ton parcours chez Dashdisk ?
Antoine Paré: Depuis mars 2015. Bientôt 10 ans.
François Lanthier Nadeau: Tu as appris à te connaître et tu as vécu à travers différents challenges, mettons.
Antoine Paré: Oui, et j'ai eu trois enfants à travers ça aussi.
François Lanthier Nadeau: Félicitations. Qu'est-ce qui est le plus dur à propos de travailler avec toi ?
Antoine Paré: À l'époque, j'étais très contrôlant.
François Lanthier Nadeau: Ok.
Antoine Paré: Oui, quand même.
François Lanthier Nadeau: Par rapport à des projets, ce que les employés avaient à faire,
Antoine Paré: ou autre chose ? Oui, je checkais tout, tout le temps, de tout partout. Oui,
François Lanthier Nadeau: je pense.
Antoine Paré: J'avais probablement la prétention que ça allait être new de même Pourquoi exactement, je ne sais pas. Il faut dire qu'on est passé de 10 employés à 2 employés parce qu'on a mis Enfin… La nouvelle orientation de l'organisation a fait un changement d'équipe terrible. On est passé de 10 à 2 à 36 en deux ans. T'embauches du monde, puis quick, il faut qu'ils livrent. T'es bootstrapped, t'es pas VC. Fait que là, le stress, puis la pression, puis le désir de réussir, puis tous tes billes dans le même panier. Fait que j'avais peur, je pense. En ayant peur, je devais contrôler. C'était ma façon de me rassurer. Ça, c'est resté trop longtemps, mais aujourd'hui, c'est moins vrai. Aujourd'hui, je pense que, mettons, si j'avais quelque chose à améliorer, je pense que ce serait moins parler. Laisser plus de la place aux autres, de moins tenir à mon opinion, d'être plus à l'écoute de l'opinion adverse. Puis juste, au lieu de dire... Moi, en tant que leader, je vais dire où on doit aller et qui même me suivent, juste dire, Hey, guys, où est-ce que vous pensez qu'on devrait aller ? T'es contre l'intuitif parce que les mondes, ils te regardent, ils sont comme, Dis-moi où on doit aller.
François Lanthier Nadeau: Oui, ça dépend du monde.
Antoine Paré: Mais non, mais il y en a souvent beaucoup.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Antoine Paré: Fait que là, j'ai l'impression qu'il faut comme, je laisse plus de place aux autres.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool, man. T'as une belle introversion. Introspection, peut-être. Merci, mon gars. Un plaisir. Une belle introspection, je trouve. puis ça résonne beaucoup avec moi je pense que pendant un bout aussi j'étais all over certains projets ou certains trucs mais là peut-être aussi que cette distance-là ou ce laxisme-là que t'es capable de te permettre aujourd'hui peut-être qu'il a été facilité par le fait que tes billes sont plus juste en liquidité de dashed it sur Ever & Ever avec le prix de la banque c'est sûr c'est sûr mais en même temps il y a plusieurs personnes qui me posent la question t'es-tu encore motivé je pense
Antoine Paré: Ouais, quand même. Quand même, dans le sens, vraiment. Je tiens à préciser pour mes patrons. Mais nonobstant, vraiment, ce qui est beau là-dedans, c'est que n'ayant plus mes billes sur la table, je pense que j'ai un détachement qui me permet d'être plus lucide, d'être plus cartésien, d'être moins dans la peur, moins dans l'émotion. Je pense que cette coquiness-là, que maintenant j'ai plus qu'avant, me permet d'être plus setback. Mais d'être plus basi, comme les price hike, j'aurais pas fait ça avant.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool. Parce que c'est comme si t'as le même genre de jouet ou de véhicule, mais vu que ça a été acheté, pis que t'as comme un nouvel environnement dans lequel jouer avec ça.
Antoine Paré: C'est des nouvelles lunettes pour la même patente, ouais.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment nice, man. Votre pricing model avec Dash 10, t'as parlé de price hikes, mais grosso modo, peux-tu me le décrire juste vite, maintenant ?
Antoine Paré: Ouais, grosso modo, le plan d'entrée, c'est genre 3 dashboards pour 49 par mois. On a, pis ça va, mettons les plans officiellement affichés, c'est jusqu'à 599 par mois pour 100 dashboards. Pis après ça, c'est comme jusqu'à, il y a des clients qui ont comme 3000 dashboards. Fait que c'est uniquement le nombre de dashboards qui va différencier le pricing. Pis on a un yearly plan, fait que dans le fond, tu prépaies pour un an en échange d'un rabais, dépendamment des plans, d'environ 15%.
François Lanthier Nadeau: Ok. C'est quoi le plus haut, ce que tu as dit ? Le plus cher, monsieur ?
Antoine Paré: Le plus gros client doit être à genre 3-4 000 US par mois.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis ça, c'est un plan custom ?
Antoine Paré: Oui, rendu là, c'est custom.
François Lanthier Nadeau: OK. Mais ceux qui sont affichés le plus cher, c'est ?
Antoine Paré: 599. 599. 599 par mois US.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Puis pour que les gens comprennent, mettons, un dashboard, ça va être des composantes qui diffusent ou démontrent de la data qui, elle, vient de des intégrations quelconques. Tu peux avoir de la data qui vient de Google Analytics, tu peux en avoir qui vient de... Google Ads, tu peux en avoir qui vient de... Elle a pu finir, genre Facebook Insights, je ne sais plus quoi.
Antoine Paré: On en a une trentaine à peu près.
François Lanthier Nadeau: Une trentaine. OK, ma question, c'était ça. En moyenne, si tu es capable de le dire, combien d'intégration le monde plug pour...
Antoine Paré: J'aurais voulu avoir la question exacte, mais de mémoire, pardon, dans le pricing... dans le travail qu'on fait présentement, parce que là, on a fait des price hikes, mais là, on veut changer la structure, donc on est dans ces chiffres-là. OK, c'est bon. Le mémoire est 3 points quelques intégration.
François Lanthier Nadeau: C'est bon.
Antoine Paré: Donc, c'est assez simple, dans le sens que nos clients, ils n'ont pas de 10 intégrations souvent. Ils ont des services, genre nous, on fait du SEO, nous, on fait du PPC, nous, on fait du local listing. C'est assez standardisé.
François Lanthier Nadeau: OK, intéressant.
Antoine Paré: Puis en fait, c'est ça notre force chez Dajis, plus tu es standardisé dans tes pratiques de reporting, plus d'âge de sifflet avec toi parce que c'est un plug and play. T'sais, t'as pas de customization. Si t'as 3000 clients ou 3000 dashboards à faire pis qu'ils sont tous différents, c'est un méchant mess.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, break de 30 secondes pour vous parler de notre partenaire certifié, Le Chiffre, a.k.a. le bras droit de l'entrepreneur tech. C'est une firme comptable, moderne, tech-enabled, qui organise pis opère toute votre fonction finance. Comptabilité cloud, pay, fiscalité, check. C'est des vétérans du SaaS, ça fait qu'ils accompagnent aussi votre croissance. Prévisions, planification financière. aident aux subventions puis financements. Ils ont aidé des SaaS bootstrapped, funded, puis plusieurs qui ont exit. Donc, peu importe votre étape de croissance, faire affaire avec le chiffre, c'est comme ajouter un vétéran à votre team la veille des séries. Ils vous aident à gagner la game, peu importe l'objectif, que ce soit des grosses transactions, acquisitions ou du financement. Leurs conseillers vont se parquer devant votre but puis pas en laisser passer une. C'est The Real MVP. Check out leur entrevue sur saspace.com slash partenaire avec un S slash L E très dignon chiffre. ou sur Youtube, ok ? Derrière ToroPod. Puis, on a comme touché sur l'acquisition via ton histoire, mais j'ai le goût qu'on creuse un tout petit peu plus dessus. C'est-à-dire que tu as dit que c'était mostly inbound marketing. Jean-Philippe Fortin-Quentin, qui est le VP, son titre ?
Antoine Paré: Directeur marketing, je pense, officiel.
François Lanthier Nadeau: Puis, lui, il a aidé beaucoup à construire cette machine d'inbound. Vous faisiez les deux, par contre, vous faisiez de l'organique. On positionne du contenu sur Google. Puis aussi, vous faisiez du paid beaucoup. On positionne du contenu sur la slot de publicité sur Google Ads. Est-ce qu'il y avait d'autres canaux qui étaient importants pour vous, genre email marketing, genre social media, genre events, PR, genre partnerships, affiliates, influencers, whatever it is ?
Antoine Paré: Non.
François Lanthier Nadeau: C'était mostly ces deux gros-là.
Antoine Paré: Oui. Bien, emailing, pas pour un bon marketing. Emailing, c'est plus pour… convert. Oui, pour l'activation. Oui, exact. Pour la rétention aussi, pour l'engagement une fois que tu es subscribe.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que c'est des transactional emails ? Exact.
Antoine Paré: Pour inbound marketing, c'est PPC et SEO. OK.
François Lanthier Nadeau: Puis, c'est lequel des deux qui génère le plus de trafic ou de clients ?
Antoine Paré: Ben, si tu fais la somme aujourd'hui, c'est sûr que c'est SEO. Aujourd'hui, mettons, une photo des deux channels, ça doit être à peu près
François Lanthier Nadeau: 50-50. OK.
Antoine Paré: Mais parce que plus le marché était compétitif, plus on doit aller vers AdWords. En fait, parce qu'il y a de vœux-vœux pas, on est fort en SEO, mais tu as des gros joueurs avec des DA pas possibles qui n'ont même pas le marketing reporting comme niche.
François Lanthier Nadeau: DA de Domain Authority.
Antoine Paré: Oui, merci. Eux, ils vont sortir une page, mettons HubSpot. HubSpot, il n'est pas dans le marketing reporting, mais s'il fait un article sur le marketing reporting, try to beat them.
François Lanthier Nadeau: Il peut outrank le team.
Antoine Paré: Exact. C'est ça, comme en ce moment, on sent que ça, ça pèse, donc on pivote un peu vers le PPC.
François Lanthier Nadeau: Intéressant. Puis l'équipe de marketing, je ne sais pas si tu es incluvante là-dedans ou pas.
Antoine Paré: Non.
François Lanthier Nadeau: OK. Bon, l'équipe marketing, ça ressemble à combien de personnes en ce moment ?
Antoine Paré: C'est un miracle, ce sont trois.
François Lanthier Nadeau: Ah oui ? C'est abarnant. Oui,
Antoine Paré: on a déjà été pas mal plus. Même à un certain moment, on avait genre trois intégrateurs, puis genre deux designers qui ne faisaient pas temps plein, mais qui étaient… Oui, ils faisaient pas temps plein, ils faisaient de l'agilisme, mais ils étaient comme juste sur le site web. Donc, on avait comme notre agence interne. mais là, on est vraiment juste trois. Tu as GP qui est comme le head of marketing. Tu as Ziad qui est très proche de GP en termes de skill set, mais il se concentre beaucoup sur avoir des backlinks, PPC, tout ce qui est affiliate. Il y a quand même un channel qui existe, il ne faut pas le négliger. Puis plein d'autres affaires. Ils sont trois, il y a plein d'affaires à faire.
François Lanthier Nadeau: Il y a plein de personnes à l'aide. Il y a du contenu.
Antoine Paré: oui c'est exactement c'est Elle je pense que tu connais même ah ben oui Isabelle c'est vrai ben oui exact salut salut ça lui dit fait que c'est ça elle ben évidemment elle complète le trio brillamment avec la livraison des contenus pis t'sais il y a en ship ce contenu pis évidemment ils sont juste 3 parce qu'entre autres il y a plein de freelance fait que je sais plus combien c'est ça je me demandais s'il y avait une couple de trucs qui étaient externalisés de mémoire selon les bills que je vois passer ils sont genre 5 ou 6 freelance réguliers alright alright
François Lanthier Nadeau: Puis la vente, dans le fond, ça c'est-tu un même nombre de headcounts ? Ça ressemble à quoi ?
Antoine Paré: Tu veux dire avant...
François Lanthier Nadeau: L'équipe de vente, là.
Antoine Paré: Ah, l'équipe de vente sont trois vendeurs aussi. Trois vendeurs plus Anastasia qui est directrice.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Ils sont quatre.
François Lanthier Nadeau: C'est efficient, c'est hot, vraiment.
Antoine Paré: Oui, c'est ça la game du bootstrapped.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que... On va double-cliquer sur la transaction. Est-ce que la discussion que vous avez eue avec SaaS Group... C'était votre première discussion de M&A, merger and acquisition.
Antoine Paré: Non.
François Lanthier Nadeau: OK. As-tu une idée de c'était la combien de sien ? Quand est-ce que l'idée de vendre est arrivée dans votre tête ? 2017 à peu près. Triste.
Antoine Paré: Oui, ça fait un bail.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: En fait, dès les premiers conflits différents entre CEO et founder, le way out, ce n'est pas de racheter. Le plus facile, c'est de vendre.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon.
Antoine Paré: À moins que tu sois bien basé. Ce qu'on n'était pas nécessairement. te réflexe, c'est de dire, OK, bon, bien, vu que le conflit est dur à régler, on peut-tu aller voir au marché combien ça vaut ? Fait qu'on a engagé un broker, puis on a fait un full process.
François Lanthier Nadeau: Dès 2017 ?
Antoine Paré: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Comment ça a été, de façon générale, ce processus-là ?
Antoine Paré: Painful. Ben, plein de raisons, là. Je veux dire, la première fois que tu vas au marché comme ça, faut... Comme t'as dit, je pense, dans ton... Dans ton blog post, tu parlais de c'est quoi ce M&A. Je l'ai ri parce que c'était pareil chez nous. C'était vraiment là. C'était pareil, c'est quoi ce M&A ? C'était pas clair. Apprends tout ce lingo. Rassemble tout ton data. In-house billing system égale data pas propre. Tant que ça. Fait que là, il faut que tu cleans toutes tes affaires.
François Lanthier Nadeau: Il faut que tu portes tes trucs de stripes faciles, par exemple.
Antoine Paré: Puis là, il faut que tu te mettes à nu devant plein de monde que tu connais pas, en anglais. Je disais, mon anglais est pas si bon aujourd'hui, mais à l'époque, il était dégueulasse. Fait que là, t'as des management presentations où est-ce que tu te rencontres. Je suis pas sûr que je peux dropper des noms, mais des gros noms dans des grosses business que tu connais, que tu utilises tous les jours qui sont comme, ouais, moi, je serais intéressé à t'acheter. Puis là, il faut que tu les impressionnes. Ça, pour moi,
François Lanthier Nadeau: ça a été...
Antoine Paré: Oui. où il était présent, mais le show était tout sur moi parce que c'était moi qui connaissait les projets, c'était moi qui connaissait les opportunités. Fait que c'était vraiment le micro. Pis t'sais, en plus, le play, c'était Steph pis Phil ferait un exit total. Pis moi, dans le fond, je resterais pour leur permettre de s'en aller. Dans le fond, c'était comme... Mais moi, j'étais comme content pareil. Mais c'était ça. J'étais comme le jeune naïf qui était comme Ouais, les boys, ça va me faire plaisir de vous faire sortir. Moi, je vais continuer. Fait que ça, c'est en 2017.
François Lanthier Nadeau: T'as trouvé... Vous avez... Pourquoi un... investment broker pour vous faciliter la tâche, pour ramener plus d'offres sur la table ? Pourquoi et comment vous l'avez trouvé ?
Antoine Paré: Parce qu'on ne savait pas trop comment on allait faire. Un, deux pour le reach out. En fait, ce qui nous était vendu, c'est ce que tu as dit. C'est ça. C'est, hey les gars, on va reach out 200 business pertinentes, autant stratégiques, PE, whatever. Puis, on va leur proposer avec un pamphlet, un teaser, dash this.
François Lanthier Nadeau: Moi, ça s'appelle déjà ça. Certification. CIM, C-I-M.
Antoine Paré: Ça, c'est l'étape d'après. Dans le sens où tu as un genre de dépliant, comme un one-pager qui est comme... Tu ne sais pas c'est qui, mais tu devines c'est qui à peu près. Parce que des shops à Québec qui sont là-dedans, il n'y en a pas des tonnes. Tu devines c'est qui, mais tu ne sais pas c'est qui. Tu as un teaser des chiffres les plus importants. Puis si tu signes l'NDA, là, tu as accès au CIM.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi ? C'est confidential...
Antoine Paré: Je me souviens que Jimmy DeFox l'a très bien dit. Moi,
François Lanthier Nadeau: je ne le sais pas. J'ai l'air d'un piment. Ce n'est pas grave. Un SIM, grosso modo, c'est un profil plus détaillé de la business. Qu'est-ce qu'elle a à vendre ?
Antoine Paré: C'est un slideshow de genre 70 slides sur ce que tu as à savoir si tu veux être en business.
François Lanthier Nadeau: C'est plus gros que je pensais. Le petit truc, c'est vraiment le teaser. Oui,
Antoine Paré: le one-pager, c'est un teaser. Puis le SIM, c'est genre 60 slides. Puis c'est des slides avec du data que nous, on n'a jamais eu avant. Le broker nous faisait comprendre notre propre business, même à certains égards, sur les chiffres à savoir, sur cohorte, l'expansion de ces différentes cohortes-là, que nous, on n'a jamais réussi à... diguer avec notre In-house Billing System.
François Lanthier Nadeau: Oui, mais moi, avant que Marc, dont je te parlais, arrive, cohort-based analysis. C'est ça. Comment vous l'avez trouvé, ce investment broker-là ?
Antoine Paré: C'est Steph qui a cherché sur Internet, il a cherché les brokers.
François Lanthier Nadeau: Ce n'est pas une référence. Non,
Antoine Paré: pas en fait. Un des critères qui était important pour nous, c'était idéalement de pouvoir échanger un peu en français. On voulait avoir un peu... cette facilité-là, mais finalement, c'était impossible dans nos critères à nous autres de vendre une SaaS avec du monde de Québec à Québec. Bref, on a trouvé quelqu'un qui avait un pied à terre à Montréal, Firepower Capital, qui était essentiellement à Toronto, puis avec un bureau à Montréal.
François Lanthier Nadeau: C'est qui je parle. Ils sont débarqués. J'ai lu votre press release.
Antoine Paré: Sur MASH. C'est là que tu l'as lu. Ils sont débarqués chez nous, puis en présentiel, ils sont arrivés avec une grosse équipe, ils nous ont convaincus.
François Lanthier Nadeau: Ah oui ? Ils sont venus se pitcher ?
Antoine Paré: Oui, oui. Et puis, on dit le chiffre que tu demandes, tu vas l'avoir. 100% sure.
François Lanthier Nadeau: Mais finalement, c'est pas avec eux que vous avez closé ?
Antoine Paré: On a... Oui. OK,
François Lanthier Nadeau: fait que c'est eux qui ont amené l'opportunité plus tard, mettons.
Antoine Paré: Bien, on a fait trois full sales process.
François Lanthier Nadeau: Qui ont chié à la dernière minute ou qui ont...
Antoine Paré: Bien, le premier, c'était en 2017.
François Lanthier Nadeau: Oui, avec eux.
Antoine Paré: Oui. Comme broker. Avec comme broker, Firepower Capital. Puis là, l'idée, c'est de régler la chicane puis les trois, on sort. Puis on rencontre... même plein de compétiteurs. D'ailleurs, je pense qu'il y a une histoire croustillante que tu voudrais sûrement entendre. À un moment donné, on rencontre notre compétiteur à Montréal. Il nous amène au plus haut étage du plus haut building à Montréal. On rentre là, il y a genre des buffets de bouffe avec du salmon fumé. La grosse affaire, le gros setup, on est pressionné dans leur bureau d'avocat. Puis, il nous pose plein de questions. Puis, comme il nous passe en entrevue, c'est carrément pas genre on va faire des affaires ensemble. C'est vraiment toi, es-tu bon ? Puis... Je me rappelle d'une ligne, un moment donné, il disait à Steph, toi, tu serais le genre de gars, tu serais mon lab à moi. Puis ça, c'est le CEO qui parle. Tu serais mon lab, puis si j'ai une bonne idée, la fin de semaine, je pourrais t'écrire, tu pourrais pitonner ça, puis le lundi, on pourrait checker ça ensemble, la preuve de concept. Puis là, Steph, qui est le king de l'indépendance, si tu veux dire ça, il devient fou. Puis il y a même une côte, un moment donné, il nous a dit, à la fin de la rencontre, je pense qu'il sentait que ça glissait, puis on était comme, on va y penser. Puis il était comme, oui, mais là, juste pour être clair, si vous le faites pas, vous allez mourir.
François Lanthier Nadeau: On dirait genre des clichés de merde, de business, de busy ou je sais pas comment dire, whack, je sais pas, boy boy. Fait que vous avez, ça c'était la première, le premier rodéo, mettons.
Antoine Paré: Oui.
François Lanthier Nadeau: Deuxième cycle de vente, c'était en quelle année à peu près ?
Antoine Paré: On est rendu à peu près en… Ah, en fait, c'est 2020, juste avant que la pandémie arrive. Là, le process a avorté parce que là, tout a « shutté down » , pis là, tout le monde ne savait plus qu'est-ce qu'il allait en venir de l'humanité. Fait que là, c'était comme « worst timing ever » .
François Lanthier Nadeau: Pis à ce moment-là… C'était comme une fois l'investment broker qui a joué. Ils roulaient dans le background dans le fond.
Antoine Paré: Bon, on leur avait c'était un contrat. Puis, on était rendu à un point où on avait tellement d'intérêt de l'externe, du monde qui poke et qui disait, Hey man, j'ai envie de t'acheter. Là, on n'y était plus avec ça. On le pitchait tout de suite au broker et lui, il qualifiait. Le broker est resté dans le portrait à cause de ça. Puis, c'est sûr, quand le premier n'a pas fonctionné, on n'a pas eu l'offre qu'on voulait. On a décidé d'y aller all-in. Même à l'époque, je me rappelle, j'étais au Mexique avec ma famille dans la piscine et je pensais qu'on allait vendre. Puis là, Phil m'appelle et il est comme, Hey, j'ai pas la Steph. On va acheter une compagnie à la place. What the f... En tout cas, bref, ça a avorté comme ça. Finalement, on n'a pas vendu. On n'avait pas les chiffres qu'on voulait. Donc, on a continué jusqu'en 2020. Puis toujours avec les conflits d'associés. Puis genre 2020, on dit là, c'est assez. On essaie de vendre. On fait un full process. Puis, COVID arrive. On ne vend toujours pas.
François Lanthier Nadeau: C'était-tu un stratégique ou un private equity ou autre chose à ce moment-là ? Peux-tu le dire ?
Antoine Paré: À toutes les fois, on a toujours fini avec un board de 5-7 LOI officiels, de gens qui sont prêts à acheter.
François Lanthier Nadeau: Il y a plusieurs offres à la table chaque fois.
Antoine Paré: À chaque fois, on se ramassait avec vraiment une décision à prendre sur avec qui on va aller en due diligence. Sauf que le premier sales process, la liste des LOI ne nous intéressait pas. On a comme fait, on avorte.
François Lanthier Nadeau: C'est bon.
Antoine Paré: La deuxième fois, on n'a pas eu le temps de se rendre jusqu'à, j'en choisis. le LOI, mais il y avait plein de monde dans le pipe, on était rendu à la fin du processus, ou à peu près, puis là, on était rendu dans le management presentation, fait qu'on était rendu à pitcher pour recevoir les LOI officiellement. Mais là, à ce moment-là, COVID arrive, puis là, ce projet-là avorte, puis c'est là où est-ce que Steph dit, là, c'est assez shotgun.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. Fait que c'est l'ordre de, tout de suite après l'avortement du deuxième, la deuxième tentative de Comme d'Agis, que le rachat de l'autre actionnaire, Phil, se passe.
Antoine Paré: Exactement. Là, fast forward jusqu'à le dernier qui a marché cette fois-ci, le troisième. Là, on a encore une fois utilisé Firepower. Ah, même pas, même pas. Ah oui ? OK. Attends, non, même pas. C'est ça, parce qu'on a eu aussi l'époque où est-ce que post-COVID, on a eu avec Firepower Capital une tentative, puis on était rendu à ce que là, post-COVID.
Participant 3: Oui.
Antoine Paré: Tout le monde est en growth incroyable. Le new norm du e-commerce, puis tout ça. Fait que là, on fait une croissance épouvantable. On dit, on vend, c'est trop beau. On essaye ça. On va au marché. On signe un LOI. Je me rappelle d'un texto de Steph, SMS, qui était comme genre, elle est vraiment ravie de faire affaire avec vous autres. Puis lui, il pensait que c'était fait dans sa tête. Puis là, les taux d'intérêt explosent. Là, c'était un stratégique. Le valuation était to the roof. Puis là, il dit, les gars, je ne peux pas aller chercher l'investissement que j'ai de besoin. Fait qu'on aborde.
François Lanthier Nadeau: Ah boy. Fait que là, je vais démystifier une couple d'affaires pour ceux qui n'ont pas déjà écouté. On a parlé d'exit puis d'acquisition sur le podcast à plusieurs reprises. Il y en a plein de bons choses. Mais ceux qui sont comme, hey, je suis un peu perdu. Un acheteur stratégique versus un acheteur de private equity ou même une compagnie de portfolio. L'acheteur stratégique va voir une valeur comme multipliable carrément là-dedans. ta technologie, ton talent ou ton book de clients, grosso modo. Pour eux, souvent, d'acquérir ces choses-là va soit leur éviter des cauchemars ou des coûts ou booster leur revenu de façon débile. Souvent, ils vont être prêts à avoir une valorisation de ta compagnie beaucoup plus élevée. Private equity, eux, ce qui va les intéresser, oui, ces choses-là les intéressent, mais eux, c'est souvent la santé, je pense, et le potentiel actuel de ta compagnie. Ils vont vouloir optimiser. Comment t'accompagner à rôle, avoir des meilleures marges, être plus efficient, avoir plus de profitabilité, puis ils vont faire de l'argent avec ça. Ou ils vont faire ça pendant un bout, puis ils vont en flipper. Ils vont leur vendre plus cher. Fait que c'est deux types d'acteurs, d'acheteurs, pardon, puis private equity, de façon générale, les valorisations, les multiples sont moins élevées que stratégiques. Tu es d'accord un peu avec ça ? Oui,
Antoine Paré: tu es un bon pédagogue.
François Lanthier Nadeau: Super. Après ça, quand on parle de LOI, ça, c'est une Letter of Intent.
Antoine Paré: Oui.
François Lanthier Nadeau: C'est une lettre d'intention qu'un acheteur va t'envoyer et dire Hey, je serais bien intéressé à acheter ta compagnie. Veux-tu t'engager à juste checker ça avec moi, par exemple, et pas checker avec d'autres acheteurs, s'il te plaît ? Voici à peu près les termes auxquels j'aimerais ça t'acheter. Fait que là. C'est là qu'on est. Vous avez reçu un LOI qui devait être sérieux, mais que malheureusement, le cash, la valorisation... C'est un acheteur stratégique qui vous a envoyé un LOI avec une bonne valorisation, sauf que les taux d'intérêt augmentent. Fait que tout le funding de cet acheteur-là pour acheter d'H10 commence à coûter trop cher ou être plus accessible.
Antoine Paré: Oui, puis il s'en sert pour payer les payes de ses employés.
François Lanthier Nadeau: OK, oui. Fait que tu sais,
Antoine Paré: il est comme, j'en fous, je rationalise. Je peux pas vous prendre comme boucher.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, vous étiez sur le bord d'arriver vraiment dans une vérification diligente, qui est l'autre étape après. Mais ça tombe à l'autre.
Antoine Paré: En fait, on était rendu dedans. On venait de signer la LOI, on était dans l'exclusivité, pis c'est là que ça avorte.
François Lanthier Nadeau: Pis là, pourquoi ça peut avorter, pour le monde qui se demande, c'est qu'un LOI, ce n'est pas legally binding. Ça veut dire que c'est un document, une expression d'intérêt genre très très sérieuse pis tout ça, mais ça ne veut pas dire, c'est sûr à 100% qu'on... on va à travers cette transaction-là.
Antoine Paré: La petite nuance, tu as l'expression of interest qui est une lettre. Puis après ça, si tu es intéressé, on est comme les termes, on est à l'aise avec ça. Là, il t'envoie un LOI qui est le letter of intent qui est juste la même page, mais avec un titre différent. Puis celle-là, tu la signes.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact. C'est bon. Parfait. Fait que là, ça te décourage-tu, Steph ? Ça te décourage-tu, toi, cet avortement-là tout de suite après avoir signé un LOI ?
Antoine Paré: Oui, c'est très décourageant. Mais à ce moment-là, on n'a pas encore subi le ressac des impacts de la hausse des taux d'intérêt. Oui, la transaction avorte, mais on est encore growing as fuck On est comme tant pis, ce n'est pas grave Puis là, après ça, toute l'économie commence à ralentir. Tout le monde connaît les chiffres des SaaS. Si vous regardez un peu le marché en général mondial des SaaS, les churn est augmenté et les sales diminuent.
François Lanthier Nadeau: Oui. Vous vous tapez un peu cette vallée-là. ce down-là. Par contre, vous procédez au... Leur achat avait été fait.
Antoine Paré: Oui, ça avait été fait depuis déjà le belle-lurette.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon. Parfait. Quand est-ce que SaaS Group arrive dans le décor ?
Antoine Paré: À un moment où est-ce que Steph, puis moi, on se dit... Steph, il travaille sur ses patentes d'intelligence artificielle avec une agence externe. C'est ça. Puis là, tu sais... on ne voit pas le bout où est-ce qu'on va mettre ça dans le tour pour vrai. Il y a un beau pet project, vraiment nice, puis on brûle du cash là-dedans pour l'air aidé, mais le bénéfice puis le purpose de Steph.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui, oui.
Antoine Paré: Mais on ne voit pas quand ça va servir.
François Lanthier Nadeau: Garder le founder content. Exact.
Antoine Paré: Puis là, on se dit, mais là, tu sais, où est-ce qu'on s'en va avec ça ? Tu t'intéresses-tu encore aux opérations ? Fait que là, on est comme... Puis le marché qui est plus tough, fait que là, on se dit, écoute, on va aller voir. On va aller voir combien on vaut aujourd'hui. Juste pour voir, est-ce qu'on vaut autant que l'offre qu'on avait eue avant.
François Lanthier Nadeau: Oui,
Antoine Paré: vers 2020. Genre vers 21, 21 et demi. En tout cas, bref, avant. Oui, c'est ça. C'est à ce moment-là qu'on décide de recommencer encore une fois. On recroise nos manches.
François Lanthier Nadeau: C'est un investment broker. Toujours avec le même. Toujours avec le même. Fidèle au poste. C'est bon, c'est bon.
Antoine Paré: On a pensé changer. On s'est dit,
François Lanthier Nadeau: à un moment donné… Pour le monde qui se demande comment ça marche, eux autres, ils font du cash juste s'il y a une transaction qui est complétée. Puis il y a de l'argent qui arrive dans les poches à Antoine et ses actionnaires.
Antoine Paré: Point très important, effectivement.
François Lanthier Nadeau: Ça fait vraiment longtemps. Il y a 4 ans et plus qu'il envoie des mémos et des sims.
Antoine Paré: C'est sûr que la première version du sim n'altère pas tant que ça dans le temps. Les chiffres sont mis à jour. Le gros du travail, c'est dans la préparation du premier due diligence puis dans le outreaching pour activer des leads.
François Lanthier Nadeau: Exact.
Antoine Paré: Mais quand même, t'as raison, il n'y avait pas une scène. Ils ont mis des heures et des heures, ils n'ont jamais eu une scène jusqu'à la transaction.
François Lanthier Nadeau: Tu veux dire combien de pourcentages ils ont fait ?
Antoine Paré: Ben en fait... Je ne sais pas. Exact. Non, non, je ne m'en souviens juste pas très officiellement parce qu'il y avait comme une braquette. Dans le fond, entre temps et temps, tu fais tant de pourcentages, puis over ça, tu fais plus de pourcentages. De mémoire, on a dépassé la braquette qui faisait en sorte qu'il y avait un plus haut taux, mais roughly 5% à peu près.
François Lanthier Nadeau: OK, intéressant. Fak. C'est eux qui trouvent SaaS Group, dans le fond ?
Antoine Paré: Oui, mais par inadvertance.
François Lanthier Nadeau: OK, dis-moi en plus.
Antoine Paré: Ils vont dans un genre de show, des events d'M&A, puis ils rencontrent SaaS Group et ils sont comme, Hey, on a quelqu'un pour toi. Puis là, finalement, lui, il bypass tout le process de ce qu'on avait. Il est plus intéressant que tous les autres qu'on a dans la mire. Puis on décide d'y aller avec lui, puis de signer l'LOI, puis on y va.
François Lanthier Nadeau: OK, fait que là, ce qui est intéressant, c'est que t'as comme eu des reps de... présenter à des managers qui veulent peut-être t'acheter, lire des LOI, voir des stratégiques versus des PI. Tu sais, t'en as vu, mettons, depuis 2017. Ouais. Fait que probablement que c'est plus facile d'accélérer un processus ou de prendre des décisions vu que tu sais ce que tu veux, tu sais ce que tu veux pas. Oui. Très cool. Fun fact, SaaS Group, j'ai l'e-mail encore, je l'avais envoyé à Anna à laquelle tu m'as introduit. Oui. Tim, en tout cas, Tim at SaaS Group. Oui, oui. Tu nous avais écrit en 2021 pour acheter Snip.
Antoine Paré: Tu es sérieux ?
François Lanthier Nadeau: Oui. Je ne me rappelle plus pourquoi ça avait tombé à l'eau. Peu importe.
Antoine Paré: Mais probablement, de mémoire, on n'a jamais parlé de chiffres ensemble, mais juste par le fait que c'est un stratégique, l'evaluation était probablement plus élevée. Le X du combien de fois il est revenu ou combien de fois il est payé, avec vous autres dans votre transaction avec Duda, était probablement très élevé par rapport au nôtre.
François Lanthier Nadeau: Je pense que oui.
Antoine Paré: Chaque transaction est très différente.
François Lanthier Nadeau: Mais vous aviez pas mal plus de revenus que nous autres.
Antoine Paré: True, mais aussi le critère, et ça c'est important je pense de le mentionner, à travers tout ce processus-là, nos critères étaient all cash. exit from day one, nos contrats, all cash. Qui accepte ça ? Peu de gens.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que c'était ça depuis 2017, vos critères ?
Antoine Paré: Ça a toujours été ça. En fait, je dis all cash, mais dans le sens all cash jusqu'à un certain montant. On avait un montant en tête qu'on voulait cash, above, si tu veux nous donner de l'équité, on va le prendre. Ok,
François Lanthier Nadeau: mais je m'en fous, je l'ai pas.
Antoine Paré: Exact.
François Lanthier Nadeau: Wow, ok.
Antoine Paré: Parce que Steph a déjà eu des histoires dans le passé où est-ce qu'il a jamais touché à son argent après l'exit.
François Lanthier Nadeau: Fait que là,
Antoine Paré: on est comme, genre, c'est pas vrai, je passe à travers ça. On veut de l'argent, on veut le voir, on veut sentir l'odeur, sinon, il n'y a pas de deal. Fait que ce qui fait en sorte que l'évaluation est plus bas. Mais qu'au final, nous autres, on est contre appareil.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis ça, ces critères-là, sont-tu dans l'espèce de sim, dans la...
Antoine Paré: Non.
François Lanthier Nadeau: OK, fait que ça, c'est les premières discussions un peu que t'as autour d'un EOI ou LOI qui est... Ça te dit, genre ?
Antoine Paré: Ouais, rendu dans l'EOI, LOI. En fait, t'sais, on reçoit l'EOI, et puis on est comme... On pense-tu être capable de le négocier jusqu'à nos termes ? Si oui, on avance vers le LOI, puis on négocie jusqu'à la toute fin, dans le fond. OK,
François Lanthier Nadeau: c'est bon. Wow, man. Puis comme tu as dit, pour ceux qui ne sont pas familiers avec les processus d'acquisition et tout ça, des termes où est-ce que les fondateurs, les actionnaires, pardon, qui exitent, demandent 100 de la valeur en cash jour 1, il n'y en a pas tant que ça.
Antoine Paré: Ben non, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Souvent, il y a des splits genre 50-50, stock, cash, stock de la compagnie qui t'achète. Puis cash, plus souvent, c'est splité sur une couple d'années. Puis des fois, même, t'as des objectifs en earn-out. Si ta business, ça fait pas tant de revenus, mais t'auras pas tel pourcentage de deal, puis tout. Fait que vous autres, c'est quand même, d'un point de vue de vendeur, c'est agressif comme terme.
Antoine Paré: Ouais, et puis, tu sais, même, je te dirais que quand je compare notre transaction, parce que quand tu fais une transaction, on dirait qu'entre personnes qui avons fait des transactions, on se partage nos chiffres pour dire comme, toi, ça ressemble à quoi ? Ouais, ben oui. Ça ressemble à quoi, ta transaction ? Puis là, tu sais, ben, on le savait, mais ça confirme que, ben, on a laissé une valorisation sur la table immense. À chaque fois que je compare, mais l'avantage qu'on a, c'est qu'on était bootstrapped. Oui, à cause du rachat des shares de Phil on avait une certaine dette, mais par rapport à la valuation, ce n'était pas gros.
François Lanthier Nadeau: On l'avait éclairé de même.
Antoine Paré: C'est ça. On est juste deux. On n'a pas de dette tant que ça.
François Lanthier Nadeau: Vous gagnez des bons salaires parce que vous étiez super profitant.
Antoine Paré: Avec dividende. Avec dividende. Là, c'est comme... En fait, à ce moment-là, au moment où on n'avait pas fini de payer la dette, il y avait... pas vraiment des dividendes importants. Il y avait des gros bonus, mais pas des dividendes à tout casser. Mais c'était anecdotique dans l'histoire du 10 ans. Tout ça pour dire que quand je compare à du monde qui était comme 4 associés ou 3-4 associés, qui avaient la moitié en équité, ultimement, ce que j'ai dans mon compte de banque aujourd'hui, par rapport à la valuation, c'est un vol. Mais la valuation est bas. C'est quoi que tu veux ? Tu veux un peu célébrer l'évaluation ou le compte de banque ?
François Lanthier Nadeau: Dans ta vie, de quoi tu as besoin, si tu veux rebêter sur toi, sur la compagnie, sur l'acheteur, rendu là, tu le customises comme tu veux.
Antoine Paré: C'est ça. Tu as un founder qui est plus ou moins actif dans les opérations, tu as un troisième bébé qui vient de naître, tu as un marché qui est défavorable, puis tu as un offre sur la table qui est all cash.
François Lanthier Nadeau: Ah, tu as bien joué. Vous avez bien joué. Ça a été quoi le premier contact avec SaaS Group ?
Antoine Paré: Le vive-voix,
François Lanthier Nadeau: mettons.
Antoine Paré: Vu qu'ils sont arrivés late stage development, ils sont arrivés late stage dans le processus, ça a été le management presentation.
François Lanthier Nadeau: Explique, c'est quoi un management presentation ?
Antoine Paré: Tu passes à travers ton SIEM, qui est ton deck, avec eux autres, mais c'est un pitch. C'est comme tu fais le pitch de ta business, tu expliques. beaucoup le futur exact c'est quoi les capacités de croissance de la business parce que eux c'est ça qu'ils achètent mais quoi qu'eux autres dans leur cas c'est plus ils achètent des business bootstrap fait qu'ils achètent surtout les bids là gotcha c'est la nuance entre ça et un private equity gotcha
François Lanthier Nadeau: private equity c'est quoi qu'ils vont acheter de bord le growth oui parce qu'eux autres ils vont souvent la flipper c'est bon Gotcha. Je ne sais jamais comment décrire SaaS Group. C'est genre une compagnie de portfolio.
Antoine Paré: Exact. C'est une constellation à plus petite échelle dans le marketing SaaS.
François Lanthier Nadeau: Ça a quand même pris du temps de cacher la différence entre private equity et compagnie de portfolio. C'est très différent.
Antoine Paré: C'est un méchant bon play. Il faut juste que tu aies les moyens de le pouler au début. Il faut que tu startes la roue.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Comment tu as choisi les avocats et les fiscalistes qui t'ont accompagné ?
Antoine Paré: C'est surtout Steph. Je te dirais, lui, il avait eu l'expérience dans ses récentes histoires d'avocats avec des anciens associés. Il avait été avec BCF, puis on avait déjà un lien super fort avec eux autres.
François Lanthier Nadeau: C'est eux qui ont fait notre transaction.
Antoine Paré: Oui.
François Lanthier Nadeau: Les fiscalistes,
Antoine Paré: c'était Chocette Core parce qu'encore une fois, c'était eux qui s'occupaient de notre fiscalité personnelle, dans l'histoire des gestions.
François Lanthier Nadeau: C'était référence, contact, connaissance. C'était pas genre, t'as pas été sur le marché pour trop longtemps.
Antoine Paré: Non, On avait déjà des liens et on était satisfaits. On était là avec ça.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que Steph et toi avez eu des désalignements pendant la négociation, pendant la transaction ?
Antoine Paré: Non. C'est sûr que c'est un élastique. L'élastique est tight à un moment donné et il y en a un des deux qui faut qu'il se rapproche.
François Lanthier Nadeau: Absolument.
Antoine Paré: Je n'appellerais pas ça un désalignement, j'appellerais ça un alignement. Il a fallu qu'on s'aligne ensemble, mais il n'y a pas eu de genre de je ne suis pas d'accord de façon intense.
François Lanthier Nadeau: Est-ce qu'il y a eu de la… frictions ou les irritants ?
Antoine Paré: Non, je pense que les frictions, mais dans ce cas-ci, on peut appeler ça un désalignement. Je pense que c'était plus entre moi et Steph à un certain moment où c'était comme c'est quoi le long-term game ? On s'en va où avec ça si on ne le voit pas le bout ? Où est-ce que le projet d'AEI s'en va en ligne ? Steph a été hyper fair avec tout le monde qui côtoie. C'était un méchant bon jack, ce gars-là. C'était assis avec moi et on a renégocié l'actionnariat et les différents thèmes. En fait, c'était plus... On a gelé la valo, puis le upside à venir allait être 50-50 au lieu d'être 70-30.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'était avant la transaction.
Antoine Paré: Oui.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Pendant la transaction, vous étiez pas mal aligné.
Antoine Paré: Exact.
François Lanthier Nadeau: OK. Est-ce qu'il t'a fait une forme de buyer due diligence, donc vérifier de façon diligente si l'acheteur te convient et est un bon parti ?
Antoine Paré: Une analyse, oui. Diligente, je ne sais pas.
François Lanthier Nadeau: Il y avait déjà une réputation, le groupe. Il avait déjà acheté plein de compagnies.
Antoine Paré: C'est ça. Ben, en fait...
François Lanthier Nadeau: Il parlait d'autres founders, mettons ? Oui.
Antoine Paré: Dans le due deal, oui. Fait que durant le due diligence, lui, il m'a proposé de rencontrer quelqu'un qui a déjà été acheté. Mais la personne que j'ai rencontrée, c'était pas un founder. C'était comme le dirigeant en place qui était employé à l'époque.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Pis le head of M&A était sur le cal. Fait que c'est une heurte. Je ne crois pas.
François Lanthier Nadeau: Ah,
Antoine Paré: ben alors. Mais reste que j'ai eu un genre de... Mais tu sais, ultimement, ce qui nous a interpellés, au-delà de la structure qui était exactement ce qu'on cherchait, puis de la valeur qui était au-delà de ce qu'on espérait, ce qui a fait en sorte qu'on était en confiance, c'était l'attitude. Si on est arrivé là, un peu laid-back, genre, nous autres, c'est notre poutine du quotidien, on fait ça. Puis on n'est pas un genre de... On a eu plein d'autres expériences. Fait que là, le sentiment était radicalement différent, juste par l'approche. Puis il te fait une lettre, puis il te dit en bas de la lettre, en passant, j'ai pas de crédit à aller chercher, l'argent, je l'ai dans le compte de banque. due diligence, moi, je le close en 60 jours. Parce que je n'ai pas le temps de niaiser, il faut que j'en achète 6 autres après toi cette année.
François Lanthier Nadeau: Il y a des similarités avec Tiny au Canada qui ont acheté Conference Badge, des gars de massive.
Antoine Paré: Oui, Tiny, c'est très similaire comme modèle.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui. Ils sont allés vite, ils sont efficaces, ils sont chill, ils ne mettent pas de pression.
Antoine Paré: Puis tout au long du due deal, j'avais peur comme toutes les autres fois, parce qu'ils nous arrivent à la fin et qu'ils disent, finalement, votre churn qu'on connaissait au départ, on le trouve trop élevé maintenant. Fait qu'on va réduire le prix d'achat. Mais ça, on n'a pas eu ça tout le long. C'était comme ils respectaient leurs paroles.
François Lanthier Nadeau: Ce que tu viens de dire, souvent, ils vont appeler ça du retrading ou renegging, les gens.
Antoine Paré: Ou un haircut.
François Lanthier Nadeau: Puis, c'est décollissant. Parce que justement, toi, t'as dépensé du cash, t'as dépensé de l'énergie, tu t'es fait des idées des fois, puis t'es comme, what ? Man, ça fait six mois qu'on est là-dedans. T'es-tu sérieux, genre, que le churn de 2.1 au lieu de 1.9, ça va faire péter le deal ou changer les turns, puis tout ça. Puis vous avez pas eu de ça ?
Antoine Paré: Zéro, ça a été comme un train, ça a pris 60 jours, c'était fini. Merci, bonsoir.
François Lanthier Nadeau: C'est une bonne pub pour SaaS Group quand tu es en train de faire ça. SaaS Group, on va y aller. On va y aller. J'ai comme une mitraille de questions à te poser par rapport à la transaction, mais mettons, y a-tu eu des points plus corsés avec l'acheteur ? Y a-tu un point qui a eu le plus de back and forth de Nego ?
Antoine Paré: J'oserais même pas appeler ça de la négo plus des clarifications, genre à quel chiffre on peut s'attendre sur tel aspect, par exemple. Je te dirais que le plus compliqué pour moi, personnellement, ça va l'air simple pour Steph, mais pour moi, le plus compliqué, c'était le working capital, qui est comme le fonds de roulement nécessaire à l'opération de la compagnie, l'argent que tu dois laisser en liquidité, mais qui est racheté de toute façon, parce que nous autres, c'était un cash-free, debt-free. Fait que t'achètes l'encaisse aussi, dans le fond. OK. Fait que c'était un calcul là, et moi, j'aurais pitché un cartable en bas de l'escalier, j'aurais dit ça va être ça.
François Lanthier Nadeau: Elle m'a eu du back and forth là-dessus, nous autres.
Antoine Paré: Ah, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: On a fini par cet autre sur un prix, puis on a dit, si c'est en haut de ça, ce qui reste dans le compte quand vous achetez, vous nous envoyez la différence. Si c'est en bas, on vous envoie la différence.
Antoine Paré: Ben, ça a fini à peu près de même. Au final, c'était comme, regarde, on va closer ça, puis dans un an, on va réévaluer.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Antoine Paré: Fait que là, finalement, ben pas un an même. En fait, non, c'était au closing des états financiers de l'année en cours, on va réévaluer.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Ce qu'on a fait, mais à notre désavantage légèrement.
François Lanthier Nadeau: Fait que la durée totale de la transaction des premiers contacts jusqu'au closing ?
Antoine Paré: Je te dirais que roughly, mettons, entre le Hey, on a quelqu'un au bout de la ligne qui est intéressé jusqu'à LOI. Parce que nous autres, on était déjà en processus et qu'on était déjà rendu loin dans des discussions avec d'autres. Ça a dû prendre un 30 jours avant qu'on se case, à peu près. Puis une fois qu'on s'est casé, 60 jours. Parce qu'il y avait en plus, parce qu'au 61e jour, les autres, non seulement, ils voulaient closer, puis c'était ça le projet, mais en plus, il y avait le SaaS Group. Le SaaS Group c'est un événement où est-ce qu'ils rassemblent les 20 brands ensemble à quelque part. Puis cette fois-ci, c'était à Barcelone. Ils rassemblaient tout le monde. Là, l'idée, c'était de closer. pour que vous puissiez être physiquement à Barcelone le lendemain. C'était hot. Je suis parti à Barcelone après le closing. L'argent n'était même pas encore dans le compte. Je suis rendu là-bas. Ce qui était dégueulasse là-dedans, ce qui était vraiment un mauvais timing, c'est que l'équipe n'était même pas encore au courant. Je suis rendu à Barcelone. Parce qu'on ne peut pas l'annoncer.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'était une de mes prochaines questions, Antoine. Moi, de notre côté, malgré mon... Je favorise la transparence tout le temps. Je n'ai pas parlé aux employés pendant le deal. Ça crée beaucoup d'incertitudes. Ça crée des stress. Ça peut créer des questions. Ça peut créer des départs, à la limite. J'étais comme, avant d'être sûr, puis que ce soit le béton, je n'en parle pas. Vous autres, c'était-tu similaire ?
Antoine Paré: C'était ça la ligne de parti qu'on s'est donnée. Mais ma pire erreur, je pense, en tout cas, parmi mes pires erreurs, ça a été d'en parler à certaines personnes que je voulais protéger. Il y a quelques individus que je sentais que leur job était en danger de par la transaction, puis je leur en ai parlé.
François Lanthier Nadeau: Parler au cœur, genre, un peu.
Antoine Paré: Vraiment, genre, comme, hey, dude, ça se pourrait que ton poste soit coupé. Puis ceux à qui je tenais le plus, à qui j'en ai parlé, ça a créé un lack of trust dans ce processus-là, puis ces gens-là, je ne leur en parle plus aujourd'hui. C'est ça. Ça a été ma pire erreur, là. Vraiment, j'aurais dû juste fermer ma gueule, attendre la dernière seconde, puis arracher le band-aid, puis voir ce que ça donne. Peut-être que ça n'aurait pas été différent comme résultat.
François Lanthier Nadeau: Y'avait-tu dans votre transaction des conditions par rapport à la quantité de monde qui devait rester ou tout ça après, genre ? Tu constates que ça, mettons, la moitié de ton staff démissionne après une annonce comme ça ?
Antoine Paré: Non, y'avait pas de genre de critères à respecter en termes de rétention. C'est sûr qu'évidemment qu'eux autres, ils nous coachaient ou ils nous challengeaient sur la stratégie pour s'assurer d'une rétention totale. Mais par contre, eux autres, quand ils ont fait l'analyse, Parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'au moment où est-ce qu'on n'a pas vendu en 2021 ou à peu près, vu que les chiffres étaient super bons, on a dit on investit. Au lieu de vendre, on investit. Fait qu'on a fait une autre croissance. On est passé de 26 à 36 en genre six mois. Puis là, le curve a comme droppé. Fait que là, on avait du monde qui venait d'embaucher, mais les résultats n'étaient pas encore probants. Puis là, ça se groupe, arrive là-dedans, il fait un deal d'agence, puis il est comme Hey guys, vous avez beaucoup de monde sur le payroll par rapport à l'EBITDA. Fait que là, on fait quoi avec ça ? On est comme, ben, pis là, ils sont comme, ouais. Mettons qu'il faut couper tant, parce que sinon, on n'arrive pas à nos cibles pour vous donner ce que vous attendez comme chiffre. Qu'est-ce qu'il faut faire ?
François Lanthier Nadeau: C'est grave clair, ça.
Antoine Paré: Fait que là, je me ramasse à être obligé de faire un petit lay-off. Un petit lay-off, proportionnellement, c'est un 15 à peu près, comme à peu près toutes les tech companies à cette époque-là ont coupé 15 Il est très bien qu'on fasse ça,
François Lanthier Nadeau: nous autres, un an après le deal. C'est ça. 13 que c'était.
Antoine Paré: Mais nous autres, on l'a fait en l'annonçant. Fait que c'est quand même... Allô ? On a vendu ce matin, avant ce meeting-là, il y a eu tant de personnes. Puis voici la liste des personnes qui ont dû être mises à pied. Ça a été... Tu penses que c'est pas tough ? Hein ? Quelqu'un qui est proche de l'équipe, de devoir faire ça. Puis en plus, je pense que parmi les gens qui ont été mis à pied, c'est parmi ceux dont j'étais le plus proche. C'est-tu ? Ça a été vraiment crève-cœur. Puis en plus, je savais que j'aurais dû le faire avant. Parce que si je l'avais fait avant... Ça n'aurait pas été attaché à la transaction d'un point de vue sémantique, cognitif. De toute façon, ce n'est pas tant la transaction qui requiert cette mise à pied-là, c'est le contexte économique avec les finances d'entreprise qui ne sont plus aussi saines qu'elles étaient. Sauf que là, c'est l'acheteur qui a l'air d'un sale, puis moi, j'ai l'air d'un sale parce que je passe à la caisse, puis comme dirait les gens, je me mets millionnaire, mais en même temps, je me dis mon bord.
François Lanthier Nadeau: C'est décollissant. C'est vraiment, vraiment, vraiment décollissant. Vous on a eu le luxe. Je ne sais pas si c'est du luxe, mais nous, c'était genre, il ne fallait pas que personne parte. Il fallait que le monde signe leur contrat de travail le plus vite possible.
Antoine Paré: Tu avais même un upgrade, je pense, pour ton équipe.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui, oui. On avait l'ingénieurité forte. C'est ça. Je ne sais pas vous, à quel point vous avez eu de la marge pour ça, mais nous, comme tu dis, c'est un acheteur stratégique. On n'a pas vendu dans un crunch économique. On a vendu dans genre... High SP. Money is free, man. C'est ça. On avait de la marge pour aller chercher des avantages et être sûr que tout le monde reste. Mais au final, tu vois, un an après... Là, il a eu le crunch.
Antoine Paré: Ben oui,
François Lanthier Nadeau: c'est pas la guenille. Là, on avait envoyé du monde. Du monde que je venais d'embaucher. C'était de la merde.
Antoine Paré: Pas mal de monde est passé à travers ça. Mais c'est juste que de le faire, c'est ça. C'est l'impression de t'aller les mains.
François Lanthier Nadeau: Ben oui, mais tu checks toutes les transactions de compagnie.
Antoine Paré: Oui.
François Lanthier Nadeau: Genre, ça fait partie de la réalité souvent, les layoffs. Puis c'est con, mais tu le sais comme entrepreneur, comme manager, que j'ai peut-être des personnes que je devrais couper à cause que les... mes prédictions, les bets que j'ai faits d'investir à l'avance sur de la growth, finalement, SaaSpasse pas comme j'aurais pensé. Le marché est vraiment plus tough, je dois être plus économe. Tu le sais, mais quand t'es en contrôle de ta compagnie pis qu'il y a pas d'événement spécial qui se passe, tu peux tout le temps repousser ça. Tu peux tout le temps, genre, pas prendre la décision tout de suite, voir pis tout ça. Mais l'affaire, c'est qu'une transaction comme Itabrex, ça se grow pis c'est une forcing function. C'est que là, ça met tout à nu pis c'est genre, man, faut que ce soit le plus clean possible. On optimise. C'est comme quand tu vas à ta maison. tu le répare l'affaire qu'il faut que tu répare le mur qui te gosse depuis 2 ans tu le patch non c'est rough man pis écoute je pense que vous êtes passé à travers aujourd'hui la majorité du monde sont d'accord là pis je crois pas qu'on a eu de démission de
Antoine Paré: proche ou de loin relié à cette transaction là c'est très cool au moins j'ai envie de te dire la moitié de l'équipe qui est là depuis 5 ans et plus
François Lanthier Nadeau: Quand même, c'est un bon tenure. Oui, oui, oui,
Antoine Paré: solide.
François Lanthier Nadeau: Comment t'as célébré, toi, une fois que ça s'est closé, après le SaaS Group à Barcelone ?
Antoine Paré: Ben, après le SaaS Group j'ai pas célébré.
François Lanthier Nadeau: Là-bas, t'as célébré ?
Antoine Paré: Ben, en fait, il y a eu le moment, il y a eu le fameux moment où ton téléphone sonne, c'est comme, hey, check ton... Pareil comme toi, comme je me rappelle dans ton blog post, t'as fait un comics, je pense, avec ça. C'est exactement ça. J'étais là-bas, on était à Barcelone, on est dans un événement genre 5 à 7 avec tous les autres brands. Puis là, il y a un gars qui joue de la guitare dans le coin sur le stage. On est dans un restaurant genre super chic avec la grosse bonne bouffe, un peu chaud d'ail. Puis là, le taxi rentre. Puis là, j'en regarde JP qui est à côté de moi, puis il me regarde avec des yeux en me disant C'est-tu ça ? Je suis comme Ouais Il se lève debout, il va me chercher une coupe de champagne, il me revient, il m'a déposé sur le comptoir. Là, je n'avais plus envie de parler à personne. J'étais dans ma bulle, puis j'étais comme genre Ok, enjoy the moment Incroyable. Ouais.
François Lanthier Nadeau: Tu t'es-tu logué sur ton… ton compte en banque. Ben oui,
Antoine Paré: évidemment, pour confirmer.
François Lanthier Nadeau: Combien de virgule ? Non, c'est ça. Ah non, c'est fucked up, man. Fait que t'étais à Barcelone quand tu l'as su et que tu l'as vu le deal de closer l'argent à l'éleveur. Oui,
Antoine Paré: oui. Après ça, on se voirait, on marchait vers un club et je suis allé voir le founder de SaaS Group et j'étais comme Hey man, j'ai enfin reçu l'argent, merci pour la transaction. Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis quand t'es revenu, t'as-tu fait une folie ? T'as-tu dépensé ? Genre, t'as-tu gâté quelque chose ou t'étais déjà ben occupé avec la transaction ? La transition,
Antoine Paré: excusez-moi. Ben oui, pis non, dans le sens où il n'y a pas de folie-folie, mais oui, ma blonde pis moi, ça fait 15 ans qu'on est ensemble, pis on a toujours loué des chalets à Charlevoix, régulièrement, pis on se disait, un jour, si ça fonctionne, on pourrait s'acheter un chalet. Pis j'en parlais au conseiller financier, pis là, ma blonde pis le conseiller financier, ils étaient ensemble, pis ils étaient comme, Antoine, relax, ça va bien, tes affaires. Pis je suis comme, ah ouais, c'est-tu correct, la retraite, tatatatata, on a un gros train de vie pareil, fait que là... Là, ils nous disent comme, Hey, regarde, si t'as envie de ça, fais-le. Fait qu'on a acheté un chalet à la baie Saint-Paul.
François Lanthier Nadeau: Très cool. Très cool, c'est drôle, parce que Charles Ouellet, qui était mon partner, puis le co-founder, a fait la même affaire.
Antoine Paré: C'est le même profit qu'on s'est donné.
François Lanthier Nadeau: Très nice. J'essaie de voir si, post-transaction, il y a des highlights à faire sortir. Genre, il y a-tu des bonnes surprises, des bonnes surprises ? Il y a-tu des affaires que... qui se sont améliorés dans ta compagnie significativement. Tu as parlé un peu de l'acquisition, qui était un beau truc. J'ai le goût de cacher, c'est quoi la vie après d'un CEO comme toi qui reste, puis que la compagnie est possédée par un groupe comme SaaS Group.
Antoine Paré: J'ai le feeling que pour la majorité de l'équipe, ça fait peu de différence. C'est pour l'équipe de direction qui est en contact avec le central team, il y a une différence. Ils se font challenger, conseiller certains trucs, puis ils discartent ou non ces recommandations-là.
François Lanthier Nadeau: Ils peuvent discarter ou... Oui !
Antoine Paré: C'est sûr que c'est drôle parce qu'on figure out encore c'est quoi les gimmicks à l'interne, c'est quoi les relations. C'est ça. Ce n'est pas trop clair encore qu'est-ce qu'on peut refuser ou non. Mais eux autres, ils veulent que tu sois indépendant, ils veulent que tu sois motivé, ils veulent que tu sentes que tu as une capacité à décider. C'est sûr que tout le monde ramène dans ce sens-là. À date, on n'a jamais eu de conflit. À date, l'une de miel. OK. Cool. Moi, personnellement, ça a changé quand même pas le plus que la majeure partie des ours chez Dajis. Dans le sens où est-ce que dans les licenciements, c'était essentiellement l'équipe admin. HR, finance. Qui ça est rapatrié. à Central Team en Europe.
François Lanthier Nadeau: C'est là, eux autres, ils ont leur effet d'échelle. Le roll-up. Je ne sais pas comment... Exactement. Oui,
Antoine Paré: c'est un roll-up. Moi, je me retrouve à devoir migrer les services qui n'étaient pas mon dada. Moi, je ne suis pas bon en comptabilité. Je ne suis pas un pro des HR. C'est la même affaire. D'ailleurs, si vous cherchez un spécialiste HR ou en culture, Éric Leblond. Éric Leblond, on l'a vu sur LinkedIn. C'était notre pro de la culture.
François Lanthier Nadeau: Super.
Antoine Paré: qui, présentement, cherche des contrats pour de la consultation en culture slash HR. OK. C'est un genre de fractional DG, si tu veux, mais avec une forte tendance. Lui,
François Lanthier Nadeau: il était jeté d'H10 ?
Antoine Paré: Il était jeté d'H10 puis il a dû passer dans la métaphysique. Super. Fait que... Fait que... Puis, sinon... Ben, c'est ça. Fait que là, ces gens-là ont des skills, ils sont plus là. C'est en tant que québécois avec les normes québécoises. Puis là, t'as du monde en Europe qui sont comme, Québec ? What's Québec ? Ouais. Tu sais, du monde philippine, whatever, avec qui je travaille.
François Lanthier Nadeau: A-Roll, Assurance. Tout. Toutes ces copains-là.
Antoine Paré: Fait que là, bref, on est obligé de migrer ça à SaaS Group, mais j'ai pas les capacités de le migrer. Fait que c'était ça le headache. Puis là encore, aujourd'hui, c'est encore un peu clunky, je te dirais. C'était ça pour moi,
François Lanthier Nadeau: toi.
Antoine Paré: Ben,
François Lanthier Nadeau: c'est ça. Je me rendais compte à quel point Vince et Georges, le job qu'ils abstractaient dans Spectrum, parce que Spectrum était comme un contractant de Snipcart. Snipcart c'était sa propre compagnie, mais genre... Spectrum gérait la paie, puis les HR cotés, avantages sociaux, puis assurances collectives, toutes ces affaires. Les comptes en banque. Puis là, après ça, j'étais Hey man, OK, c'était vraiment hot. Quand j'ai entendu à mon tour, j'étais là Wesh. Et encore aujourd'hui, ce n'est pas mon truc préféré. Mettons que SaaSpasse. C'est ça, tu fous le pas, tu n'as pas le choix. Oui, c'est ça. Anyway, si tu es comme tapé ça, tu le tapes encore un petit peu.
Antoine Paré: Oui, c'est ça. Dans le fond, je ne suis pas encore revenu à l'état où est-ce que j'étais avant, où est-ce que je me sentais vraiment. Dans un rôle de CEO slash DG. Oui, intéressant. Parce que CEO, tu sais, 500 plus, tant qu'à moi, 500 employés plus. Fait que c'est plus, mettons, DG. Moi,
François Lanthier Nadeau: je suis le CEO de neuf personnes.
Antoine Paré: C'est ça. Fait que, tu sais, en tout cas, le rôle de CEO qu'on s'imagine, où est-ce que tu passes ta majeure partie à faire du stratégique, aujourd'hui, c'est pas encore revenu à ça, mais j'espère à ce que ça le redevienne dans les prochains mois. OK.
François Lanthier Nadeau: Bien, on va voir catch-up, voir comment ça évolue.
Antoine Paré: Bien, même d'ailleurs, en ce moment, tu sais, comme cette semaine, il est débarqué sur ma table. le projet de racheter une business. Ah ! Fait que racheter une business, add-in, tendage 10.
François Lanthier Nadeau: Chris, c'est hot, ça ?
Antoine Paré: C'est hot en salle. C'est une méchante belle expérience. Puis là, je suis coach. On est coaché par l'MNA.
François Lanthier Nadeau: Fait que là,
Antoine Paré: c'est comme des débuts de conversation. Mais tu sais, c'est comme genre de mandat. Là, on jase.
François Lanthier Nadeau: Parce qu'eux, s'ils font ça, Chris, c'est quasiment comme s'ils te font agir comme un acheteur stratégique. Dans le fond, c'est que la tech, probablement, se fit bien avec votre tech ou genre le customer, tu peux pas.
Antoine Paré: Pas tant. Je ne veux pas trop entraîner des rires, mais c'est vraiment essentiellement... Les autres, leur stratégie, c'est du roll-up. C'est de l'ajouter des revenus ou de l'EBITDA, plus l'EBITDA au projet.
François Lanthier Nadeau: J'ai le goût de bouger un tout petit peu. On s'en va vers notre closing. J'ai le goût de bouger vers les RH un peu. La majorité des embauches que tu as dû faire pendant tes années chez Dashdisk, c'était à Québec ? Au Québec, excuse ?
Antoine Paré: Oui. Majoritairement à Québec. Totalement au Québec.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Est-ce que tu as trouvé ça... tough, facile, de façon générale, comme SaaS, Bootstrapped profitable, d'engager au Québec maintenant ?
Antoine Paré: Facile d'embaucher, oui et non, dans le sens où au début, les premières entrevues, c'était dans un Starbucks. On a deux à trois filles qu'on a embauchées qui nous ont dit Ouais, j'avais ma meilleure amie qui attendait à la porte. derrière pour être sûr que tu en ressortes. On est une true story. Il faut dire que le site web, l'adresse de la compagnie, c'était l'adresse à Steph. Sur Google, si tu cherchais d'AgeDisc, c'était l'adresse à Steph à Charlebois. C'est pas une vraie business. C'était creepy un peu au début, mais on a réussi à scaler jusqu'à 36 en deux ans avec ça. Imagine, on était pas pire. Honnêtement, filmer... vraiment, c'est un communicateur et un vendeur hors pair. Il m'a appris à convaincre le monde. À cette époque-là, on convainquait le monde de venir travailler pour nous autres. Ce n'était pas eux autres qui appliquent, c'était nous autres qui outreachaient. C'était difficile, mais on y arrivait malgré le niveau de difficulté. Ce qui était plus difficile, c'était le roulement, je te dirais, à cette époque-là. J'ai l'impression qu'on embauchait qui voulait travailler pour nous autres. On n'embauchait pas le profil exact des gens qu'on voulait souvent. Fait qu'au fil du temps, ceux qui sont là depuis 5 ans, c'est du monde qu'on a vraiment screené. Filty, qui était rendu associé au moment de la transaction, lui, tu vois, il est venu instaurer ça, ce désir-là de qualité dans le code, mais de qualité dans l'équipe. Je veux pas dire que les gens qui étaient là avant n'étaient pas de la qualité, mais le fit était moins là dans les deux parties.
François Lanthier Nadeau: Ça me fait penser à des erreurs ou les faux pas que j'ai faits aussi en embauche. C'est juste normal. T'es starving, startup. Pas juste pour les clients et le revenu, pour les employés au début. Oui, tu vas aller vite. Maintenant que SaaS Group vous a acheté, est-ce qu'il y a quoi que ce soit qui change côté embauche ? Es-tu plus facile ? Es-tu plus tough ? As-tu pas besoin d'en faire ?
Antoine Paré: Pas besoin.
François Lanthier Nadeau: En fait,
Antoine Paré: on est quand même un peu un moratoire, je te dirais. Notre mojo, c'est comme t'engages quand c'est painful, vraiment. Sinon, pour le moment, on n'a pas rencontré ça. Il faut dire qu'il n'y a pas vraiment beaucoup de mouvements au niveau de la stratégie pour le moment. Ça a été plus une phase d'intégration. Mais attends à ce que ça revienne plus l'année prochaine.
François Lanthier Nadeau: OK. Qu'est-ce que tu penses de construire de la tech au Québec en général ? Puis, est-ce que l'appartenance au groupe, SaaS Group à start, t'a fait changer d'idée ou découvrir des nouveaux... À quel point t'es proche d'un founder au UK ou en Espagne ou whatever ?
Antoine Paré: C'est sûr qu'en étant 100 remote, Ça a changé un peu la chose. On a commencé à embaucher plus à Montréal. Juste pour nous autres, c'était funky un peu. Avant, on n'aurait pas osé. Mais après ça...
François Lanthier Nadeau: 100% remote, c'était avant la transaction ou après ?
Antoine Paré: Avant, depuis la pandémie.
François Lanthier Nadeau: C'est bon.
Antoine Paré: Depuis ça, ce groupe, je t'avoue que oui, quand même de voir qu'eux autres, ils runnent une compagnie, avec des compagnies qui sont éclatées dans plusieurs pays. Je pense à AdSearch qui est un tool en SEO. Eux autres, je pense qu'ils ont juste des freelances. En tout cas, je ne sais plus, je pense que c'est keyword ou vice versa. Une des deux, eux autres, il n'y a personne qui travaille dans le même pays.
Participant 3: Oui.
Antoine Paré: Puis, ils commencent à en avoir de plus en plus des business comme ça. Ça inspire. Mais à date, je te dirais qu'on tient, je pense que le language barrier est comme un affaire pour nous autres. C'est plus facile que tout le monde soit en français que de parce qu'il y a un anglophone dans l'équipe que tout le monde switch en anglais.
François Lanthier Nadeau: J'ai vécu ça aussi. Toutes les meetings avec les Israéliens, les Américains, ça a devenu tout en anglais. On avait du staff qui était comme, je parle en anglais, ça ne me dérange pas de parler en anglais, mais je ne voudrais pas yung parler en anglais à journée longue. Puis on avait Marc justement, qui était employé avec nous autres. Lui, il est anglophone. Ça faisait que quand il était dans les meetings clés, souvent, on pivotait à l'anglais pour une personne. C'est ça. C'est point qui est ça au Québec.
Antoine Paré: Puis Tax Credit existe aussi. À RSDE, CDAE, on en parlait avant le pod. Ça fait en sorte que pour le moment, notre niche en termes d'employés, c'est pas mal au Québec.
François Lanthier Nadeau: Oui, fair enough. Puis as-tu l'impression qu'embaucher à Montréal, c'est plus cher ? Les attentes salariales ou tu n'as pas nécessairement envie de grossir ?
Antoine Paré: À date, au niveau développement, on n'a pas assez d'embauchés ailleurs qu'à Québec. Au niveau vente, je me souviens qu'on a... En fait, on a engagé juste à Montréal. Puis dans les entrevues, je n'ai pas senti de différence. En fait, le positionnement d'Agis en termes de salaire, c'est de viser le Québec. On essaie de compétitionner pour le Québec. Donc, on doit niveler à Montréal qui est probablement plus cher.
François Lanthier Nadeau: Deux questions pour ouvrir. Puis ensuite, trois questions pour ouvrir et finir. Où tu vois la business dans cinq ans ? Où tu te vois toi dans cinq ans ? Y a-tu quelque chose sur lequel tu as changé d'idée dans les cinq dernières années ? Ok. Prends-les dans l'autre que tu veux.
Antoine Paré: Ok, parfait. La business en cinq ans, je l'imagine totalement intégrée dans le sens où est-ce que le sentiment d'appartenance, j'espère qu'il va être fort envers SaaS Group. Puis quand je dis si on n'y arrive pas, ce ne sera pas un problème, mais je pense que c'est toujours mieux d'avoir le feeling que la personne qui signe les chèques. C'est comme tu te sens lié à cette personne-là. Ça fait que j'aspire à ça, même si présentement, ça doit sembler un peu pas le fun pour plusieurs personnes dans la justice. Oui, tu as réussi ?
François Lanthier Nadeau: Oui, même. Je les respectais beaucoup, surtout les co-founders. Amir et Itaï, le CTO et le CEO. Je n'étais pas gêné de travailler pour eux autres.
Antoine Paré: Oui, c'est ça. Moi, personnellement, je l'ai vu que je les ai rencontrés à deux reprises. J'étais allé à Prague ou Sté, dans un meeting avec eux autres pendant une couple de jours. J'ai bu des old-fashioned avec eux autres en masse. J'ai développé mon sentiment d'appartenance avec eux autres. Mais le reste de l'équipe, ils ne sont pas... pas tant en collaboration avec eux. C'est ça que j'aspire, à ce qu'ils comprennent les avantages qui viennent avec ça. Je pense que c'est encore nébuleux. Oui, exact. C'est ça. Oui, tu as raison. On en parlait justement à la rencontre trimestrielle d'équipe récemment. On a ouvertement eu la discussion, parce qu'on a eu un sondage sur le sentiment d'appartenance. Il était nul. On a eu cette discussion-là. Qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce que c'est un problème ou pas ? Pour certains, ils sont comme, non, je m'en fous. Bref, on découvre tout ça de façon super ouverte. C'est super sain, je pense.
François Lanthier Nadeau: Et pour toi ?
Antoine Paré: Juste pour revenir à ta question d'avant, si tu permets, pour le reste de l'entreprise, plus de channels d'acquisition, pas juste PPCS. C'est comme autre chose. Quoi encore, ce n'est pas clair. On a plein de petites affaires, mais sérieusement, j'aimerais ça qu'on ait d'autres channels que Google pour diluer ou risquer notre attente.
François Lanthier Nadeau: Notre dépendance.
Antoine Paré: Un produit qui va être, tantôt je te disais en ouverture ou dans les débuts du pod, je disais, on est en arrière par rapport aux leaders sur le marché. Je m'attends à ce que dans 5 ans, on soit on par.
François Lanthier Nadeau: Oh,
Antoine Paré: nice. Là, présentement, on clenche la dette techno. Puis quand la dette techno va être remboursée, là, normalement, on devrait être beaucoup plus fluide, beaucoup plus rapide, beaucoup plus itératif dans les petites affaires qu'on va livrer. Ça fait que ça, je m'attends à ce qu'on aille récupérer ça dans 5 ans. Puis probablement autour de quelque chose comme 10 millions. Puis super profitable pour que tout le monde soit content. Ça, c'est pour la shop. À peu près la même grosseur d'entreprise, par exemple.
François Lanthier Nadeau: Gotcha.
Antoine Paré: Peut-être un peu plus. Au niveau, moi personnellement, dans 5 ans, ce n'est pas clair pour moi encore. Présentement, je suis en discussion avec eux autres, avec SaaS Group, c'est quoi qui se passe pour moi. Je pense que dans 5 ans, ça va être trop long comme rôle à la même place. Je ne comprends pas la même job. Je pense que je vais manquer de créativité. J'ai lu récemment quelque chose sur les CEOs, il y a comme 4 phases, si tu veux. Moi, j'étais en troisième, qui n'est pas boring, mais qui est comme, tu vas-tu être bored ou tu vas être créatif ? Là, je ne sais pas ce qui va arriver avec moi. Là, c'est à découvrir. j'ai comme deux options soit je pense que je deviens genre COO dans une shop SaaS d'une grande envergure ou CMO peut-être c'est pas clair encore pour moi parce que je pense que j'ai ces deux skills-là ou soit je retourne faire ce que j'ai fait c'est-à-dire de scaler de genre roughly comme 700 000 à 5 millions mais avec l'expérience puis en étant partner c'est ces deux chemins-là que je vois si ça marche dans SaaS Group dans 5 ans on se reparle je suis probablement CEO de SaaS Group ou je suis dans une petite shop qui fight pour aller chercher 5 millions en étant partner.
François Lanthier Nadeau: C'est pas gênant.
Antoine Paré: Tout en étant investisseur slash partner dans quelques petites gigs à gauche puis à droite.
François Lanthier Nadeau: OK. Et ça ?
Antoine Paré: Oui. D'ailleurs, présentement, je n'ai démarré une avec deux collègues, deux anciens collègues. On a démarré une petite affaire. C'est juste pour avoir le label d'entrepreneur. Non, pour vrai, c'est super stimulant. Je ne sais juste pas où est-ce que ça va aller. On n'a pas trouvé le market fit encore. C'est un logiciel de gestion de tâches pour ceux qui entretiennent les sentiers de toutes sortes. Exemple, un de nos heavy testeurs présentement, c'est Carpentier du Moulin. Puis eux autres, genre, y a-tu un pont brisé, y a-tu de l'irrigation qui fonctionne mal ? L'application permet de tout aller au niveau GPS, indiquer c'est où cette tâche-là, combien de temps ça te prend le fer, puis quels outils t'as besoin avant de t'y rendre.
François Lanthier Nadeau: Y a-tu de l'info publique là-dessus à date ou pas encore ?
Antoine Paré: Publique.
François Lanthier Nadeau: Sur un site web.
Antoine Paré: Ouais, trail-sentinelle.com. OK. L'app est live, là. Fait que genre, comme, tout est fonctionnel, Stripe est plugé. C'est juste que là, on a comme une dizaine de centres en essai. Puis ce qu'on se rend compte, c'est qu'il y a énormément de centres qui sont comme communautaires, bénévoles, où est-ce qu'il n'y a pas tant d'argent que ça.
Participant 3: Fait que là,
Antoine Paré: on se rend compte qu'on doit pivoter vers tout ce qui est comme centre de ski, qui fait du vélo de montagne l'été, mais où c'est tous ceux qui ont une biaterie. Si tu as une billetterie, tu charges un prix d'entrée, tu as un peu plus d'argent, tu t'assures que pour le prix que tu as payé, c'est bien entretenu. Là, tu as plus besoin que nous autres. On est rendu là. On découvre où est le market fit.
François Lanthier Nadeau: Tu mets combien d'heures par semaine là-dedans ?
Antoine Paré: Deux à quatre, peut-être.
François Lanthier Nadeau: C'est plus l'heure chaude et tu es là en support.
Antoine Paré: Eux aussi font ça en temps partiel. Mais ils en mettent plus que moi, clairement. On a déterminé ça right from the start que c'était ça le deal.
François Lanthier Nadeau: Très intéressant.
Antoine Paré: Si je suis capable de faire ça dans plusieurs heures, je serais content.
François Lanthier Nadeau: Très, très, très cool. On va pouvoir s'en reparler. Sure. Puis, y'a-tu quelque chose sur quoi t'as changé d'idée dans les cinq dernières années ?
Antoine Paré: Ben, tantôt, on a parlé de moi étant contrôlant.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Antoine Paré: J'ai changé d'idée là-dessus. J'essaie de ne pas l'être. Je pense que je suis rendu bon. Après ça, la dette, j'avais peur de la dette. C'était le diable, la dette, avant.
François Lanthier Nadeau: OK.
Antoine Paré: Maintenant, je me rends compte que c'est un leverage.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Antoine Paré: La scène dette, évidemment. Le head of M&A de SaaS Group, quand il a vu l'emprunt qu'on a fait à Banque nationale, il nous a dit, si j'étais capable de faire des emprunts comme ça, je serais très heureux. Je pense qu'il y a moyen de leverager ce que tu as comme actif pour aller chercher plus sans tomber dans le VC, growth à tout prix, puis de te ramasser avec 5% des actions au moment où tu fais l'exit.
François Lanthier Nadeau: Absolument. Pour finir, Antoine, as-tu des shameless plugs ? Si le monde... On a basically raconté une... décennie. C'est malade. Si le monde veut creuser sur des parties de cette histoire-là, Antoine parait sur LinkedIn. Est-ce que t'es à l'aise que le monde t'écrive ?
Antoine Paré: Oui, absolument.
François Lanthier Nadeau: T'as-tu des shameless plugs, des sites web, des gens, des nouvelles, des whatever du monde tu veux rencontrer ?
Antoine Paré: Oui. En fait, ceux qui veulent me rencontrer, je veux les rencontrer. C'est dans le sens où après le pod de Marc SaaS Façon, de KVO, le co-founder, je l'ai outreaché sur LinkedIn, juste comme Hey, c'est moi Amazing story, bravo. Puis lui, il me dit, veux-tu aller le lancer ? Je suis comme, fuck yeah, je ne pensais pas te le dire. Vraiment smart. Fait que si quelqu'un pense que je peux lui apporter quoi que ce soit, juste...
François Lanthier Nadeau: Reach out.
Antoine Paré: Oui, reach out. Puis spécifiquement, si tu es une SaaS en growth qui vise 5 millions, qui est comme trouver ton market fit ou sur le point d'aide et qui veut scaler, c'est là, je pense, que moi, ma magique peut arriver. Donc, je veux vous entendre. Puis, trail-sentinelle.com pour si tu es un centre de sentiers de plein air et qui veut un tour de gestion de tes sentiers.
François Lanthier Nadeau: C'est des super belles plugs, man. Merci pour tout ton temps, toute ta transparence. C'était...
Participant 3: fucking malade comme histoire merci à toi honnêtement c'était très très très très plaisant cheers yes
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