Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Philippe Chartrand, fondateur & CEO chez Empego, une app d’optimisation des consultations en pharmacie.
Empego, c’est 5 ans, fully bootstrapped et une présence dans 400 pharmacies au Québec pour un total de 20% du marché québécois
On retrace son parcours : originaire de MTL, athlète de ski alpin, fait son université à QC et son doctorat en pharmacie, animé par un désir de contribuer au domaine de la santé pour suivre dans les pas de sa famille.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
Ah, et Phil me révèle comment il a obtenu ses pouvoirs magiques en mangeant un scorpion vivant en Chine.
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Philippe Chartrand:courir 10 km tous les matins, me lever à 4h30, boire du thé vert, genre le japonais le matin. Fait que j'ai fait tout du fasting, fait que tous ces trucs-là que j'ai toujours voulu essayer pour voir où est-ce que je suis capable d'amener mon énergie vitale, je les ai toutes faites pendant ce moment-là. Fait que là, ça, ça a mené à un sentiment d'invincibilité un peu. Genre, j'étais comme tellement un high level, une énergie incroyable. Je sentais que j'étais capable de take over n'importe quoi. C'est là que j'ai juste mis en application un déjeuner, je peux le faire, pas de problème, bam ! On a mis le mot de sondage sur nos clés, j'en ai pas les souvenirs. J'ai pas réussi avec moi, mais je te parle avec le souvenir. Ils sont encore fous, on les a faits, je repars avec mes souvenirs.
François Lanthier Nadeau: Je vais continuer de vivre cette life jusqu'à mon dernier souvenir. What's up folks, c'est Frank Lanthier Nadeau, bienvenue sur SaaSpasse, ou en chance de croître un SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. Si vous aimez le show, abonnez-vous et laissez-nous un review sur Spotlight ou Apple Podcasts. Pour ne pas manquer un épisode, on va feature les reviews écrits de Apple Podcasts sur notre site web. On drop un épisode semaine minimum, juste des discussions sans filtre avec Founder joueurs clés en SaaS. Vous pouvez vous assurer aussi que votre SaaS est listé sur Saas. Si vous cherchez un emploi ou un employé en SaaS au Québec, allez sur Saas. By the way, notre employeur certifié Coveo a de sacrés beaux postes d'affichés en dev, produits, marketing, vente. Check it out. Le prochain événement, SaaSpasse, aura lieu vendredi le 25 octobre à Sherbrooke avec Sean Young, ex-CEO de Classcraft, qui a exit à HMH. On va jaser Tech M&A, Estri et plus. Les billets sont dispos via la bannière de notre site sur Evenbright ou en show notes. Très stoked de faire un premier événement en Estri et j'ai hâte de rencontrer la communauté. À partir de maintenant, on investit plus sérieusement dans l'infolettre, donc il y a une version gratuite et une payante avec... perks, il y a l'éditorial à Frank, preview de la roadmap du pod, Q&A avec moi et les invités, et puis des rabais sur des events. Si vous voulez supporter directement le projet, allez sur SaaSpasse.beehive.com ou abonnez-vous via le form au bas de notre homepage. Toutes les nouvelles sur le podcast, les partenariats, les événements, la plateforme, ça sort sur LinkedIn et notre infolette. Donc allez nous suivre là-dessus et abonnez-vous. OK, Spotlight Partenaires. Et pour septembre, le service pour SaaS en Spotlight, c'est Monsieur Chalet, une plateforme en ligne de location de chalets high-end. Monsieur Chalet offre des spots incroyables pour retraite stratégique, offsites, hackathons, séjour d'équipe et plus. Il y a des douzaines, si ce n'est pas plus, de compagnies tech au Québec qui utilisent leur plateforme pour trouver la place pour leurs hangouts. Nous-mêmes, on a collaboré avec eux sur la première retraite de fondateur privé. SaaSpasse en avril passé. Puis, ça a été... top-notch. Le UX, le spot, le service, solide. On était au Manoir des Forges, si vous voulez check out ce spot. Regardez l'entrevue avec Phil Hamel, le fondateur, dispo dans les show notes, sur SaaSpasse.com slash partenaire avec un S slash monsieur Chalet avec un S, ou sur notre channel YouTube. Vous pouvez aussi les regarder à la plateforme directement, donc check them out sur messieurschalet.com. Si vous bookez, dites-leur que SaaSpasse vous envoie. Ah, puis si vous voulez l'histoire pis les anecdotes, crunchy de Phil. Il est venu sur le pod comme invité. Épisode 101. Écoutez-ci. Aujourd'hui sur le pod, je parle avec Phil Chartrand, fondateur et CEO chez Empégo, une app d'optimisation des consultations en pharmacie. Empégo, c'est 5 ans, c'est fully bootstrapped. Ça a une présence dans 400 pharmacies au Québec, pour un total à peu près de 20% du marché québécois. On retrace d'abord le parcours de Phil. C'est un originaire de Montréal, un athlète de ski alpin qui a fait son université à Québec. son doctorat en pharmacie. Un gars vraiment animé par un désir de contribuer au domaine de la santé pour, entre autres, suivre dans les pas de sa famille. On va couvrir ensuite plusieurs points, comme le sentiment d'invincibilité derrière le lancement Mpego échouer puis réussir ses premières embauches techniques comme solo fondateur non technique, bootstrapper all-in pour financer son projet puis conserver l'équité de la compagnie. Un beau gros pivot produit à 90 degrés. Se battre... contre les habitudes des clients en pharmacie, a.k.a. le status quo. Pourquoi ça prend des diplômes et de la patience pour percer en health tech. L'importance des early adopters et du NPS. La brillante loupe de RH d'Empego qui emploie plusieurs pharmaciennes et pharmaciens in-house. Et puis le défi tech du build or buy pour les gros clients en santé. Ah, puis Phil me révèle comment il a obtenu ses pouvoirs magiques en mangeant un scorpion vivant en Chine. All right, on passe au show.
Philippe Chartrand: Phil Chartrand, bienvenue sur SaaSpasse. Merci Frank, ça fait plaisir d'être ici. Joyeux anniversaire. C'est ta fête, man.
François Lanthier Nadeau: Ouais,
Philippe Chartrand: ouais, ouais. 34 ans. J'espère que j'avais-tu le droit de le dire.
François Lanthier Nadeau: Ben sure, why not. Sure,
Philippe Chartrand: why not. C'est pas un secret d'État.
François Lanthier Nadeau: T'as l'air plus jeune anyway.
Philippe Chartrand: Merci. De rien. Mais là,
François Lanthier Nadeau: au moment où ça va sortir, ça va déjà avoir été ta fête. Fait que tu sais, mettez pas des émojis de gâteau dans les commentaires, s'il vous plaît.
Philippe Chartrand: Tu te rappelles, on s'est connus,
François Lanthier Nadeau: Phil ?
Philippe Chartrand: On s'est connus quand toi, tu étais chez Spectrum.
François Lanthier Nadeau: Oui, Spectrum, Fnip,
Philippe Chartrand: mettons. Je ne sais même pas si tu étais encore CEO de Fnip. Ah non, ça,
François Lanthier Nadeau: je ne pense pas, non.
Philippe Chartrand: Pas encore. Puis, tu étais un bon Jacob que je venais visiter, mes chums qui étaient aussi dans l'écosystème chez Spectrum, Luc Tremblay et Jacob. Bonjour. Tu m'as accueilli, tu as été super chill avec moi et je pense qu'on a développé une belle relation à ce moment-là.
François Lanthier Nadeau: Oui. Il y a beaucoup, ces deux gars-là, Jacob et Luc, ça a quand même été des gars qui m'ont introduit à du monde que j'aime vraiment, quand même, aujourd'hui. Ils ont comme un bon cercle social. Puis tout en faisait partie. Est-ce qu'au moment où c'est connu, on parle de genre, je sais pas, ça devait être 2016,
Philippe Chartrand: 2018 ? Est-ce que t'avais déjà lancé Mpego ?? C'était les... tout début. Ça, c'était avant le Pévit, avant ce que Mpego est aujourd'hui. C'était un embryon. Pour ceux qui ne te connaissent pas nécessairement, fais-moi un mitraille, ton parcours, soit académique ou professionnel, pour qu'on ait une idée de ton background. Oui, absolument. Moi, dans le fond, je suis originaire de Montréal. J'ai grandi ici. On est à Montréal en ce moment. Par contre, je me suis ramassé à l'université à Québec. C'est là que j'ai fait huit ans à Québec. J'ai étudié un premier bac en kinésiologie. Ça, c'était juste comme un prix, ce que je voulais faire un peu plus parce que je manquais un peu de maturité à ce moment-là pour exceller. Après ça, j'ai fait le doctorat en pharmacie. Premier cycle. Fait que 4 ans, je voulais absolument faire de quoi dans le monde de la santé. Quelque chose de significatif aussi. Fait que je me suis ramassé à faire un autre 4 ans d'études. Puis, tu sais, ça, c'est gros dire, je n'étais pas un gars tant d'école. Tu sais, j'avais beaucoup de difficultés avec le parcours scolaire, l'autorité, toutes ces affaires-là. Mais j'ai power through, j'ai fini ça. Fait que tout ça à Québec. parcours parsemé de beaucoup de sports aussi. J'ai été un athlète de ski alpin longtemps. Luc aussi, un peu. Luc, on s'est rencontrés dans le Rougéa. Après la carrière de ski alpin, si on veut, tu te ramasses un peu à faire le ski universitaire. C'est là qu'on s'est connus, effectivement. J'ai fait ça pendant mon bac en kin. Puis finalement, j'ai fait le doc en pharmacie, mais ça n'a jamais été vraiment mon intention de pratiquer. comme pharmacien.
François Lanthier Nadeau: En plus, j'ai une couple de questions. Pourquoi un d'autre qui ne tripe pas nécessairement sur l'école se craint qu'un power through de 8 plus 4, c'est ça ? Total, un genre de 8 ans à l'université. Ok, mais mettons un genre de 8 ans à l'université. Fait qu'il y avait-tu une motivation, une passion qui t'habitait ? Puis ensuite, deuxième question, ça va être pourquoi tu ne pensais pas pratiquer ?
Philippe Chartrand: Ouais, fait que... Ouf, ok. Première question, healthcare. Pour moi, c'était évident que je vais aller là-dedans. J'ai grandi dans une famille où il y avait mon père est médecin, j'ai grandi dans le monde du healthcare. Puis, tu sais, je voyais même les fins de semaine, des patients qui appelaient, il y avait des problèmes, des gens qui réglaient leurs problèmes. Wow ! Tu sais, c'est quasiment comme si c'était un miracle. Puis, ça m'a fait un peu, j'ai baigné là-dedans énormément. peu sensibilisé à l'importance de la santé. Tu peux avoir tout l'or du monde, tu peux avoir n'importe quoi, puis à la fin de la journée, c'est pas mal la seule chose qui est importante. Ça nous touche tous aussi. On a tous des membres de notre famille personnelle ou des membres de notre famille ou des amis qui ont eu des gros problèmes de santé. Fait que pour moi, c'était évident que je voulais aller dans ce domaine-là. Puis, continuer power through, puis réussir à faire pharmacie, c'était aussi pour la crédibilité. Si tu veux faire quoi que ce soit dans le monde de la santé, puis que tu veux faire un impact au niveau d'entrepreneuriat, comme je fais en ce moment, le fait d'être pharmacien, c'est sûr que ça a eu un énorme rôle à jouer au niveau de ma crédibilité. Il fallait que je fasse ça, il fallait que j'aie un certain niveau de connaissance. Ça a été tough, mais... Pour tous les founders en health tech, mettons, actuels qui écoutent ou en devenir, Tu dirais que c'est fair de dire... Si tu as un doctorat quelconque, une cred quelconque, universitaire, académique, ça t'aide maintenant ? Ça t'aide énormément. C'est un peu un club fermé dans beaucoup de cas. J'en connais des super entrepreneurs en health tech qui ne sont pas médecins, pharmaciens ou quelque chose, mais ils se sont entourés comme il faut. Dans la majorité des cas, ils ont des key opinion leaders de qualité autour d'eux, ils ont des advisors, ils ont un co-founder. Mais dans mon cas, c'est sans ça oublie ça. Autant pour trouver le problème que tu veux régler, c'est très niche, il faut que tu sois super proche. C'est ça qui rend ça difficile, il faut que ça prenne toute cette crédibilité-là et cette connaissance-là pour arriver au problème. Mais en même temps, c'est une barrière à l'entrée. Tu n'as pas n'importe qui qui peut arriver comme compétiteur du jour au lendemain parce qu'ils n'ont pas cette connaissance-là, la majorité des gens. Comment tu décrirais Mpego en deux ou trois lignes ? Oui, Mpego en deux ou trois lignes, on règle le problème de collecte de données cliniques que les professionnels de la santé peuvent avoir avant de faire une consultation avec les patients. Donc, avoir accès à de l'information de qualité sur les symptômes, sur... sur si le patient a des red flags par rapport à des médicaments, si le patient tolère ou le traitement est efficace. Nous autres, on s'occupe d'aller chercher toutes ces données-là directement aux patients. On les analyse et on les donne aux professionnels de la santé qui aiment mieux se préparer ou faire des interventions appropriées. Sous quelle forme cette donnée-là atterrit dans les mains de la pharmacienne ou du pharmacien ? C'est un rapport préanalysé avec en rouge quand il y a quelque chose à faire. Par exemple, je ne sais pas, il y a quelqu'un qui a commencé un nouveau traitement pour un antidépresseur.
François Lanthier Nadeau: Mettons.
Philippe Chartrand: Mettons, notre système va envoyer des prompts au patient à la bonne date avec des bonnes questions très précises dans un langage simple, facile à comprendre. Le patient va répondre super aisément. Ça va renvoyer un rapport super analysé avec peut-être que la dose du médicament n'est pas bonne, peut-être qu'elle devrait être augmentée. peut-être que ce n'était pas le bon traitement à base. Ça donne la chance de faire des interventions extrêmement pertinentes avec les patients.
François Lanthier Nadeau: Moi, je me permets de creuser un peu sur le produit juste pour être sûr qu'on défriche bien. Aussi parce que ça m'intéresse personnellement. Moi, je suis client d'une pharmacie. Justement, j'en ai des médicaments et je vais acheter ma dose. Comment est-ce que mon interaction avec Empego va se passer ? Est-ce que c'est une mobile app ? Est-ce que c'est quelque chose qui me pingue dans un courriel qui m'amène sur une web app ? C'est quoi le UX un peu ?
Philippe Chartrand: Le UX, il n'y a pas de mobile app. On n'est pas des fans nécessairement de mobile app parce que les patients, je ne pense pas que c'est des fans de télécharger des apps et de créer des accounts. Ce que je parlais tantôt, c'est notre produit d'automated follow-up, les follow-up de traitement. Mais on a aussi un produit de triage pré-consultation, comme quand tu vas chez le médecin. Par exemple, tu as un problème, exemple de peau, tu arrives, notre système va envoyer un prompt au patient dans la salle d'attente, il va répondre sur son cell à plein de questions par rapport à sa peau. Ok, as-tu de la misère à respirer ? As-tu un rash ? Tu peux-tu prendre une photo ? Bam ! Ça fait que tout ça, ça va être envoyé au professionnel de la santé qui va être capable de regarder ça comme il faut avant de voir le patient. Ça fait que c'est plus standardisé, c'est plus sécurisé, il n'oublie pas d'informations. à poser, puis tout ça. Ça laisse du temps de qualité pour qu'ils puissent discuter après ça, le professionnel de la santé puis le patient, plutôt que ce soit un rapid-fire de questions objectives qu'un patient aurait pu répondre avant. Dans les deux, j'en déduis que vous avez au moins deux produits.
François Lanthier Nadeau: Il y en a un qui est par rapport à l'optimisation des consultations vraiment en pharmacie, puis un par rapport à l'optimisation du triage, l'expérience de triage.
Philippe Chartrand: L'optimisation des consultations, ce que je rentre un peu dans le triage, puis après ça, on aurait le... le suivi des traitements, carrément le suivi des traitements, l'efficacité des traitements, les effets secondaires, puis l'observance qu'on appelle en médecine qui est est-ce que le patient prend le traitement tel que prescrit ou il a arrêté de le prendre pour x raisons. OK. Puis le point d'interrogation reste dans ma tête par rapport à comment est-ce que ces communications-là et ces questions-là par rapport à un suivi sur mes médicaments ou du moins des questions pendant que je suis en triage. Oui. Ça m'est acheminé à moi comme patient. Il y a plusieurs façons, on s'adapte au patient en tant que tel. Si le patient a un téléphone mobile, c'est envoyé directement du patient. Tu vas avoir SMS qui est le best si c'est possible. Il y a encore des patients qui sont illettrés, soit ils sont très âgés. Il y a différentes stratégies. Il y a toujours une option de fallback qui est l'assistante technique ou le personnel de soutien est capable de... de choisir une option accompagner le patient. Puis les questions sont posées par les systèmes techniques. Ce qui permet à des gens qui n'ont pas nécessairement fait justement un doctorat en médecine ou en pharmacie de poser des questions cliniques parce qu'ils font juste suivre l'algorithme dans un langage simple. Puis est-ce que, que ce soit médecins ou pharmaciens ou le personnel qui est autour d'eux, est-ce que ce sont eux qui utilisent Mpego dans une application web dédiée ou Mpego c'est plus une technologie qui va aller s'intégrer dans leur système existant ? Ça, c'est une... excellente question. L'objectif pour nous, c'est de s'intégrer dans les systèmes existants. J'imagine qu'on va aborder un peu le sujet tantôt par rapport au monde de la health tech en général et la difficulté à innover. Mais sinon, dans beaucoup de cas, c'est utilisé pour l'instant en stand-alone, donc une app web on the side. L'utilisateur payeur, c'est la clinique ou la pharmacie. Exactement. Pharmacien propriétaire, par exemple.
François Lanthier Nadeau: OK, cool, sweet.
Philippe Chartrand: Puis là, as-tu deux, trois chiffres à me lancer pour un genre de portrait numérique de Mpego la compagnie, aujourd'hui ? Oui. Écoute, c'est une compagnie qui a approximativement cinq ans. On a commencé à commercialiser en 2020 notre premier produit, qui était celui plus de triage, donc de pré-consultation. Fin 2021, on a sorti notre follow-up module. Ensuite, maintenant, on est rendu avec un team d'engineering d'à peu près six. Dev, on est cinq pharmaciens à temps plein, en plus d'autres personnels dans le Customer Success, etc. On est rendu dans à peu près 400 pharmacies au Québec. C'est quand même à peu près 20 un petit peu plus que 20 des pharmacies du Québec. C'est bootstrapped ? Bootstrap oui, à 100 Parfait.
François Lanthier Nadeau: Vous êtes indépendant et profitable, on déduit.
Philippe Chartrand: Profitable, c'est une bonne question. On essaie tout le temps de pousser au maximum l'argent qu'on fait pour investir, pour continuer à être compétitif. Mais sinon, oui, on est bootstrapped et on est indépendant. C'est très cool. Écoute,
François Lanthier Nadeau: on va faire un mini step back parce qu'il y a un souvenir qui m'a marqué par rapport à toi. J'ai envie qu'on ait une petite dose de funk dans cette interview-là. Maintenant, je ne me rappelle plus tant qu'il y a l'année, je crois Facebook. Je sais pas si c'était Luc qui avait commenté le cas ou whatever. Boom, t'apparais dans mon feed, man, dans une vidéo. Où est-ce que tu manges un scorpion vivant ? Fait que ma question pour moi, c'est, est-ce que les pharmaciens du Québec ou de ce monde recommandent manger des scorpions vivants ?
Philippe Chartrand: Écoute, il y a un saying en pharmacie qui est, c'est la dose qui fait le poison. Fait que dans le fond, tout peut être consommé dépendant de la dose. C'est ça qui va faire le poison. Ouais, c'est ça. Les années d'exploration, de voyage, puis tout ça avant de... T'étais-tu en Chine ou t'étais où ? J'étais en Chine à ce moment-là, mais ça, c'était une affaire. J'étais dans le train transsibérien entre Moscou et la Corée du Nord, dans le fond, puis c'était super... C'est pas flyé un peu comme expérience. Puis j'avais rencontré un gars britannique qui m'avait dit, I can't wait to get to China. J'ai hâte d'arriver en Chine pour manger un scorpion vivant. Mais en fait, je pense qu'il avait juste dit scorpion parce que tout le monde mange ça sur une brochette, un barbec. Mais moi, j'avais compris vivant quand il me l'a dit. Fait que j'étais comme, Ah man, ça se fait ça ? Fait que ça m'est resté en tête un peu niaiseux. Puis quand je suis arrivé là-bas, dans le Night Market à Beijing, J'ai comme dit au gars, moi grille le pas, je veux le manger vivant. J'ai entendu dire que c'est ça qu'il fallait faire.
François Lanthier Nadeau: Fait que là,
Philippe Chartrand: tout le monde me regarde. Puis là, le gars, il n'a pas réagi. Anyway, il y a eu une vidéo. Thankfully, je ne pense pas que grand monde m'aurait cru. En fait, le plot twist, c'est qu'il m'a sting. J'ai eu la bouche engourdie pendant comme deux heures.
François Lanthier Nadeau: Ok, donc je ne savais pas ce bout de l'eau.
Philippe Chartrand: Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est comme pas si vidéo. Tu as eu tes pouvoirs magiques. C'est exactement ça. C'est comme ça que tu as tous tes produits. La parenthèse scorpion est faite. J'ai le goût qu'on parle de la jeunesse d'Empego. Et quelque chose qui m'intéresse vraiment, c'est que dans ton parcours académique, tu savais déjà que tu ne voulais pas nécessairement être pharmacien pratiquant, cliquiste, etc. Tu voulais construire quelque chose, une entreprise déjà. Le pain de genre... Hey man, c'est un peu de la marde d'avoir à réexpliquer tout le temps les mêmes affaires à mon pharmacien ou à mon... Êtes-vous dans des bureaux de docteur aussi ? Oui, on fait des projets pilotes beaucoup avec des groupes de médecine familiale. Avoir à réexpliquer les mêmes questions plates, répondre aux mêmes questions plates, pas avoir de suivi,
Philippe Chartrand: cette peine-là, c'est comme de quoi, à travers l'uni, t'étais comme, oui, c'est un bon peine, puis je vais m'attaquer à ça ? Un peu, oui, parce qu'on a la chance, c'est un diplôme professionnel qui a beaucoup de stages en milieu professionnel. C'est vrai. Fait que c'est pas... Fait que tu passes beaucoup... de temps dans différents milieux, à l'hôpital, dans des pharmacies. Puis, moi, je ne suis pas nécessairement le genre à vouloir faire des choses qui ne sont pas nécessairement efficaces, puis juste faire genre whatever it is, what it is, je vais continuer à faire ça de même J'étais comme ben, c'est bien niaiseux Tu sais, tu as une patiente qui arrivait avec une infection urinaire. Parce que, dans le fond, ce qui est important de noter, c'est que le pharmacien est capable de faire beaucoup plus. Il y a beaucoup de gens, j'imagine, qui écoutent ton pod, qui vont le savoir, parce que c'est des nouvelles souvent, mais les pharmaciens peuvent faire beaucoup plus qu'ils pouvaient faire il y a 20 ans. Le pharmacien a toujours été reconnu comme quelqu'un qui faisait la distribution de médicaments. Même des jokes, quand j'étais aux études, tout le monde disait Hey, tu comptes des pilules ? Premièrement, ce n'est pas le pharmacien qui compte les pilules, c'est les assistants techniques ou un robot de plus en plus. Mais les pharmaciens, ils vérifient les ordonnances, ils s'assurent que le médecin ne fasse pas d'erreur. Puis ça arrive tout le temps. Mais de plus en plus, les pharmaciens, ils peuvent prescrire des médicaments pour des conditions... relativement mineures, comme justement des infections urinaires, le zona, le plan B, ça c'est connu. Puis il y en a une soixantaine, une quarantaine, soixantaine, puis de plus en plus ça augmente le nombre de choses que le pharmacien peut faire. Comme ça, les gens, ils peuvent aller à proximité, à moins de souvent 2 km de chez eux, puis aller chercher quelque chose sans parler au médecin. Puis c'est gratuit pour le patient. Ça fait que ça, ça arrive tout. en ce moment. Depuis 2014, c'est en augmentation immense au Québec. Moi, pendant mes stages, dans 2016-2017, j'étais déjà en train de faire ces actes cliniques-là, la prescription. Mais pour faire, c'est quoi qu'il disait dans Spider-Man, With great power comes great responsibility Tu peux faire plus de prescriptions, mais tu as plus de responsabilités aussi. Il faut que tu fasses des meilleurs collectes de données avec les patients. Il faut que tu t'assures que ta prescription est justifiée, que le patient répond à certains critères. Faut que tu poses beaucoup de questions au patient. C'est là que je me suis rendu compte que, en Dieu, je passe, surtout en tant qu'étudiant, tu veux bien faire ta job, ça prend 10-15 minutes de bien faire cette job-là, puis souvent en plus, t'en oublies, parce que c'est une conversation orale avec le patient. Je me suis dit, c'est pas des questions si complexes que ça. Pourquoi on crée pas un système que le patient, le pharmacien est brûlé, il n'y a plus de temps, les assistants techniques aussi, le seul temps qui reste, c'est le temps du patient dans la salle d'attente qui fout rien. Pourquoi on pose pas toutes ces questions-là au patient ? en avance. Après ça, on analyse les réponses avec un système. C'est un peu comme ça que ça a commencé. Moi, j'étais là. Je faisais une dame qui rentre avec une infection urinaire. Dix minutes plus tard, tu en as une autre qui rentre avec le même problème de santé et tu repasses à travers toutes les mêmes questions. J'étais comme, non, non.
François Lanthier Nadeau: There must be a better way. Je suis vraiment stoked parce qu'on a parlé de scorpion vivant, de pouvoir magique, de Spider-Man. Fait que je me demande la quantité d'insectes qu'on va pouvoir rentrer dans ce podcast-là. Mais, blague à part, c'est une chose d'identifier un problème et même de le vivre, dans ton cas, avec les stages. C'est une autre chose de dire, yo, fuck it, je vais construire un produit technologique pour régler ce problème-là. Fait que c'est quand que tu prends cette décision-là, mettons ? Ah,
Philippe Chartrand: man. Ça, c'est drôle. Je pensais pas parler de ça. Mais j'ai fait un échange étudiant en France en 2017. Puis j'étais tout seul là-bas. Puis j'ai profité de ce moment-là pour faire tout ce que j'ai toujours voulu faire pour ma santé. OK ? Hear me out. OK. Ouais, ouais, non, je suis là. Fait que, t'sais, t'as la chance d'être tout seul dans une autre ville. Puis j'ai décidé de pas me faire des amis là-bas ou faire de la party ou me promener avec les autres étudiants étrangers. J'ai décidé de faire toutes les affaires que je ne pouvais pas faire parce que c'est tout le temps la maudite fête à quelqu'un, justement. C'est tout le temps un mariage, un ci, un ça. Puis, tu es tout le temps distrait, tu prends de l'alcool, puis là, ça pète ta routine. Je commençais à courir 10 km tous les matins, me lever à 4h30, boire du thé vert, genre le japonais, le matin. J'ai fait tout du fasting. Tous ces trucs-là que j'ai toujours voulu essayer pour voir où est-ce que je suis capable d'amener mon énergie vitale, je les ai tous faits pendant ce moment-là. Ça a mené à un sentiment d'invincibilité un peu. J'étais tellement à un high level, une énergie incroyable. Je sentais que j'étais capable de take over n'importe quoi. C'est là que j'ai mis en application mon idée. Je peux le faire. Pas de problème. Ça a pris cet élément déclencheur pour que je fasse... J'ai contacté des amis proches. Pour leur demander leur opinion, avocats, des amis avocats. C'est le bon des go, go, go. J'en ai assez fou pour qu'ils soient capables de me dire, oui, oui, bonne idée. Alors que c'est clair que c'est cave un peu de partir une startup. On le sait, mais on le fait pareil. Puis, ça fait que là, bam, ça a parti. Puis, c'était un peu ça. Mais là, OK, parfait. On va pouvoir creuser là-dedans. Avant qu'on creuse dans les next steps, le nom vient de où ? Empégo. Fait que ma vision, c'est qu'un des problèmes avec le système de santé, c'est que les patients sont un peu à la merci des professionnels de la santé. On n'a pas tant de contrôle sur notre santé. On fait ce qu'on se fait dire de faire. Fait que je voulais quelque chose qui empower. Il n'y a pas de mot en français pour ça. C'est plus comme responsabiliser les patients sur leur santé. Mais en anglais, le mot est bien meilleur, c'est empowerment. Fait que le mot Mpego venait de bâtir une technologie. pour empower les patients. Fait que emp pour empowerment, pis ego, c'était self en latin. OK, parce que ego... Merci pour le cours de latin. Mais ego, dans ton logo, il est en couleur, pis bold versus le em. Pis là, j'étais là, c'est-tu genre à cause qu'il a fait un trip psychédélique pis il a dit l'ego, ça sert à rien. Ou c'est juste... C'était juste esthétique. C'était juste esthétique, ce logo-là. C'était moi qui l'ai designé. Ça m'a coûté 80 avec une designer. Il a bien scalé, honnêtement. Parfait. Puis là, t'es pas... T'es un dude, comme tu dis, athlétique.
François Lanthier Nadeau: T'es un dude qui a des connaissances comme clinique et théorique sur la pharmacie, entre autres. Avais-tu déjà fait des business ? T'avais-tu déjà codé, toi ? Ou là, tu... Tu trouves dans un monde où tu dois trouver des gens qui savent, mettons, programmer ou designer ?
Philippe Chartrand: Ouais, fait que non, je sais, je suis pas un expert de la technologie, même que j'étais connu comme étant l'ami de mon groupe d'amis qui était le moins techno, by the way. J'étais comme l'abruti, tu sais, genre quand j'ai déménagé à Québec, mes amis sont venus me visiter après, mettons, une couple d'années, puis ils se sont rendu compte que j'avais même pas... câble HDMI pis que ma TV était HD pis c'est comme pourquoi on écoute en genre 1D là t'sais pourquoi pourquoi on écoute en 480 là t'sais genre fait que là j'étais comme ah câble HDMI c'est quoi ça je savais même pas c'était quoi c'est bon fait que c'est juste pour dire que c'est ça c'est c'était pas mon phare là fait qu'il a fallu que tu trouves du monde que c'était leur phare right exact comment ça s'est passé maintenant Ouf, ça c'est une bonne histoire, je pense. Comment t'es arrivé à bâtir ton équipe au début, si on veut. Initialement, il fallait que je bâtisse un MVP. Je vais skipper une couple de petits trucs qui ne sont pas pertinents pour le pot, mais j'ai fait affaire avec une firme web pour le MVP initial. Puis, on a réussi à avoir de quoi de pas pire. Le but, c'était que je bâtisse mon équipe interne. Je savais que c'était ça qu'il fallait faire. Il fallait que j'aille des gens qui sont disponibles la fin de semaine s'il faut ou qui sont commédés aux produits, à la mission. C'est là que j'ai un peu décidé de commencer à essayer de bâtir mon équipe. J'ai passé par différentes méthodes. Premièrement, un recruteur. J'embauche mon premier dev à temps plein. Son recruteur, c'est un grand senior. Je suis comme, parfait, c'est ça que ça me prend. Premier dev, ça me prend un senior. Je vais mettre tout ce que j'ai là-dessus. 110 000 dans ce temps-là. Puis, c'est un Brésilien. Puis là, il vient, je partageais mon avocat. Il me faisait un petit bureau en bas. Il vient là, puis tout ça. Puis, finalement, il y a un bug que je veux qu'il règle dans le MVP, puis tout ça. Puis, il me dit, à chaque fois que je vais le voir, à tous les jours, je suis comme, le bug, es-tu réglé ? Puis là, il me dit, I'm debugging. I'm debugging. I'm investigating. Il me disait ça tous les jours. I'm debugging. I'm investigating. Puis là, j'étais comme, Ça semble que c'est louche, cette affaire-là. Ça n'a pas l'air si compliqué que ça. Je ne connais rien là-dedans. Puis ça n'a pas l'air si compliqué que ça. Mais c'est ça qu'il me disait. Puis là, je le reste tous les jours. Ça me coûte, je ne sais pas, 400, 500 Fait que là, finalement, après genre deux semaines, je contacte un ami à moi qui connaît un peu ça, la tech, puis c'est un pharmacien, mais qui savait un peu coder, un peu de JavaScript et tout ça. Puis il fait juste, je suis comme, peux-tu juste jeter un coup d'œil à ça, s'il te plaît, en cinq minutes. Le gars, il était ultra junior. En cinq minutes, il est comme, ben ouais, c'est juste ça. C'est juste comme, je vais te faire le règle. Fait que là, au même moment, je dis à... Mon fameux développeur senior. Je vais juste demander à un ami. Oh non, I found it. I found the problem. Je me suis fait un peu en tournopée. Un peu en tournopée. C'est juste important cette histoire-là parce que ça montre que tu as besoin. Tu ne peux pas être un solo founder, pas technique, puis pas avoir quelqu'un de confiance. Puis après ça, il y en a eu un autre. Un autre, justement, embauche que le gars. Il est comme, ouais, ouais, je fais un peu de consultation. On decide. Il arrive première journée à job puis il travaille sur son autre affaire toute la journée, quelque chose de même. J'ai eu plusieurs expériences de même.
François Lanthier Nadeau: Mais là, la firme, je prends un mini pas de refus. Toi, je veux dire, tu n'avais pas nécessairement les compétences, tu n'avais pas les compétences techniques pour évaluer si cette firme-là shippait du bon code. Comment tu l'as choisi, cette firme-là ? Tu t'es dit, preuve sociale, je vais aller voir leur projet avant, je vais appeler du monde, une référence d'un ami.
Philippe Chartrand: Parce que Luc et Jacob ont fait ça avec Spectrum aussi au départ. Je veux que tu me parles de cette décision-là. Ça, c'était... Premièrement, c'était temporaire. C'était vraiment pour le MVP. Moi, j'ai rencontré le founder, CEO de cette firme-là.
François Lanthier Nadeau: Tu l'as découvert comment, cette firme-là ?
Philippe Chartrand: Au marché Atwater, ici à côté. Je marchais justement avec un de mes bons chums, JP, mon avocat. Lui, il a vu un de ses amis de l'Université de Sherbrooke qui travaillait en business development à cette firme web-là.
François Lanthier Nadeau: Oui, randomement.
Philippe Chartrand: Il vient au bureau la semaine prochaine, tout ça. Ça a donné que je cherchais justement quelqu'un pour prendre le projet. Puis finalement, quand j'ai rencontré le CEO, il était super intéressé, puis il a compris comme ben trop rapidement mon problème puis ma mission. Fait que c'est ça qui a été vendeur pour moi. Il avait des yeux intelligents, il comprenait ce que je voulais dire, il comprenait où je m'en allais, puis pour moi, c'était comme, c'est ça que ça prenait. Il comprenait, là. Puis c'est pas tout le monde qui comprend quelque chose de niche comme la pharmacie, puis tout ça. Puis à ce moment-là,
François Lanthier Nadeau: tu finançais ça avec tes économies personnelles, avec des prêts. Si tu es à l'aise d'en parler.
Philippe Chartrand: Oui, absolument. À ce moment-là, j'allais chercher tous les grants que je pouvais. Mais les grants, on sait que ça couvre 50 à peu près. Les bourses et subventions, mettons. Les bourses et subventions, tout ce que j'étais capable d'aller chercher. Puis j'ai été chercher, j'avais un peu d'argent de côté. Ça, c'est tous mes célibs, tout ça. Tout a été vendu, évidemment, pour ça. J'avais une voiture aussi que j'ai vendue. OK.
François Lanthier Nadeau: All in mon vieux
Philippe Chartrand: All in puis aussi le samedi dimanche j'essayais de faire des shifts de pharmacien remplaçant pour pour ben pour pour me nourrir mais aussi pour pour pour continuer à à payer le monde fait que fait que là tu te ramasses avec un MVP sur le sens du monde ouais t'arrives à internaliser ton équipe de dev essayer de faire tes premières embauches c'est tough ouais Quand est-ce que ça commence à décliquer et que tu commences à avoir l'impression d'avoir une bonne team ? Là, je suis desperate. Je suis comme, j'ai vraiment besoin de quelqu'un de confiance qui est dans ma team et qui veut que ça marche. Puis c'est là qu'à travers un chum qui était recruteur dans ce temps-là, il m'a dit, il y a un gars, il s'appelle Phil Graton. Je n'ai pas le temps de le dire. J'ai deux ou trois gars en tête, mais lui, ce serait le top. Il a travaillé chez Airbnb. Il est ultra brillant. Je ne pense pas que tu vas réussir à le convaincre parce que le gars, c'est une machine, il vient de partir aussi de sa compagnie, mais vas-y, je vais te mettre en contact. Je contacte Phil. Je dis, Phil, j'ai baisé. J'ai expliqué que c'était comme mon projet. Il était vraiment attiré. Il était attiré par le fait que j'avais déjà un MVP avec un peu de traction du monde qui était down avec ça. Puis, il a décidé de mettre à peu près 50 de son temps et de devenir mon fractional CTO, dans le fond. OK. Il m'a aidé à faire toutes mes premières embauches. superviser les devs et tout ça. Rendu là, je commençais à avoir des revenus un petit peu aussi. Parce que... Fait que c'est ça. Puis, fait que Phil Graton est devenu le fractional CTO, mais il mettait quand même un bon niveau de temps. Puis en même temps, il partait s'accompagner comme tu connais, chrono-innovation. Il commençait tout juste avec Jean-Gabriel. Puis, ces gars-là, c'est ça, ils ont été un élément extrêmement important pour le début. Puis que je bâtisse mon... Mon équipe à l'interne.
François Lanthier Nadeau: Eux, j'imagine qu'il y a certains de leurs devs qui ont pu travailler un peu pour Empego. Non, pas vraiment.
Philippe Chartrand: Plus tard, eux autres, comme tu sais, Chrono Innovation, ils ont une compagnie de services web et tout ça, entre autres, de leurs autres produits. Mais oui, mettons qu'on a des problèmes, on a des projets spécifiques, on a besoin de staff pour des projets comme sur l'infra ou des choses qu'on n'a pas envie de focus notre équipe. oui, on va leur proposer de faire ces projets-là, mais pas de dev à temps plein. Je me permets de te poser une question, si tu as la chance de répondre. À ce moment-là, où est-ce que tu struggles un peu pour avoir une personne technique de confiance, ça ne t'a pas tenté d'ouvrir l'équité et d'essayer de te trouver comme un late co-founder très technique ? Oui. J'ai essayé cette méthode-là aussi. C'est vraiment drôle, je pense que je m'étais attaché un peu aussi à mon équité, puis tout ça, puis j'étais prêt à donner, exemple, des stock options, mais pas un montant d'équité de co-founder. Puis encore une fois, c'était peut-être une erreur de ma part, ou c'était peut-être quelque chose que j'ai été un peu over, pas greedy, mais je sentais que j'avais tellement déjà passé à travers un deux ans d'enfer, j'avais déjà fait un gros pivot, que dans ma tête, c'était comme, OK, on est déjà beaucoup très avancé, alors que... Maintenant, je te regarde et je te dis, non, non, je n'étais pas tant avancé. Mais oui, c'était un peu ça la réflexion. Puis le deal que j'ai fait avec Phil, ça a été juste parfait pour tout le monde. C'est quoi le gros pivot dont tu parles ? Écoute, l'affaire avec le monde de la health tech, c'est qu'étonnamment, on parle beaucoup de product market fit, c'est probablement une des choses les plus importantes dans l'early stage startup. Souvent, un produit qui est en retard, il est late. Il est late to market, il a manqué toute sa chance de prendre le first to market, puis le network effect, puis tout ça. Dans le cas de la health tech, des fois, c'est l'inverse. Tu vas être early un peu. Tu vas être late un peu. Non, tu vas être early. Tu vas avoir un produit qui va peut-être juste fonctionner dans 10-15 ans. C'est vraiment étrange. La technologie existe, tout ça, mais le market n'est pas prêt. Les patients ne vont pas être prêts à utiliser, par exemple, des codes QR. C'est exactement ce que je veux dire. C'est étonnant. Mettons, mettre des tablettes dans toutes les allées des pharmacies et que les gens... C'est ça un peu l'idée initiale. C'est que les gens puissent sélectionner leurs symptômes et que bam, ça... C'est un peu ça. La première fois qu'on s'est rencontrés, c'était ça un peu l'idée. J'ai réussi à faire un projet pilote dans une pharmacie à l'été 2019. C'est après deux mois d'aller, c'était à Repentigny, je lui allais conduire tous les matins, checker les gens, essayer d'utiliser la tablette dans l'allée. Puis à la fin de comme un mois et demi, deux mois, je me suis rendu compte, ça ne marchera jamais cette affaire-là. Pourquoi ? C'est juste pour les clients des pharmacies, c'est beaucoup de personnes âgées aussi, des gens qui... Ça prend un UX extraordinaire sur une tablette pour qu'ils puissent l'utiliser de façon autonome puis rentrer leurs symptômes. C'est comme... Juste ça, je voyais les gens confus, puis j'étais comme, not gonna work. Puis c'est comme, je ne veux pas me battre contre ça. Il y a aussi l'aspect que c'est trop déconnecté du laboratoire. Puis ça a besoin d'être connecté avec l'assistante technique, avec le pharmacien. Avec les gens et l'information qui vit dans le lab. Oui, c'est ça. On était capable de renvoyer l'information un peu à une app web dans le labo, mais ça prenait un genre d'interaction. Ça prenait un entre-deux entre quelque chose où les patients sont 100 autonomes, puis ça tire trop de jus. de l'équipe de labo. Ça prenait un genre d'interaction avec l'assistant technique, avec le pharmacien, puis tout ça. Fait que quand les gens rentrent, ils passent par l'accueil maintenant, puis ils se font envoyer le bon form, puis tout ça. Fait que c'était un peu vite, je te dirais, de comme un bon 90 degrés, facile. Comment t'as testé ? La prochaine proposition de valeur, la prochaine version de MPGO, mettons. Oui, c'est là que j'ai peaufiné ça avec la firme Web. C'est là que je me suis dit, c'est ça qu'il faut faire en prenant un café avec un bon chum. Puis on a décidé probablement que c'est ça le way to go, de faire un peu une interaction initiale à l'accueil avec l'assistant technique. Puis... Puis là, j'étais all-in à ce moment-là. J'ai fait arranger l'MVP. Puis là, j'étais comme, c'est ça ou ça passe pas. Puis ça a marché, j'ai eu des early sales. Puis à partir de là, il y a eu une couple de peaufinages, l'affaire des SMS et tout ça. Oui. Fait que l'assistant technique, toi, au début, c'était ça ton utilisateur principal ? C'est l'utilisateur qui va interagir avec le patient au début. Puis, tu sais... Au début, c'était ça. L'assistant technique capable d'envoyer le bon form aux patients et tout ça. OK. Puis,
François Lanthier Nadeau: comment est-ce que tu faisais pour t'assurer que les données qui passaient à travers ton système étaient safe, confidentielles, sécures ? Parce que la donnée, c'est toujours des patients. Ça doit être tagué. Mon nom, ma date de naissance, ma RAMQ, je ne sais pas quoi. Les données sont toujours...
Philippe Chartrand: le reste au niveau de la bd on n'a jamais eu accès à ces données des patients n'importe qui moi qui travaille j'avais voulu se m'en réformuler ma question est ce que ça a été une inquiétude chez des clients potentiels ou des utilisateurs finaux potentiel la sécurité ces données là ou pas nécessairement pas nécessairement n'est demain c'était pas ça pas vraiment le plus gros shift je dirais d'habitude c'était plus les les patients qui voulaient faire comme ils faisaient d'habitude puis juste, Hey, peux-tu juste parler au pharmacien, s'il te plaît ? Genre, je ne vais pas répondre à des questions. C'était plus ça. Puis, si ce n'était pas pitché de la bonne façon au patient, de la part de Hey, en passant, monsieur, laisse-moi vous envoyer quelques questions. Ça va aider le pharmacien à mieux se préparer. Il va pouvoir vous voir plus rapidement. Si tu ne le pitches pas de la bonne façon, ça peut froisser.
François Lanthier Nadeau: Y a-t-il une pharmacie à Québec ?
Philippe Chartrand: La Ville de Québec ? Oui, il nous prendra au moins une vingtaine.
François Lanthier Nadeau: Parce que j'aimerais ça. Être le end-user, genre. Parce que j'ai jamais vécu l'expérience. Ça reste encore un peu, je me dis, moi je suis client dans la pharmacie, j'arrive, j'appelle, puis je dis, j'ai eu une prescription ou je donne ma prescription. Puis là, ils me disent, OK, on a ton numéro de téléphone, tu vas recevoir un SMS ou on a ton courriel, tu vas recevoir un courriel.
Philippe Chartrand: Dans leur système, ils ont ton SMS ou ton courriel. Ça dépend de quel produit qu'on parle. Mettons que tu viens chercher, tu te fais prescrire un nouveau médicament, ils sont capables de planifier un suivi avec toi.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis pour les suivis après prescription, une fois que je suis parti de la pharmacie puis que j'ai usé mes nouveaux médicaments, ça, c'est-tu la même chose, un peu, l'acheminement ?
Philippe Chartrand: C'est relativement similaire. Ils te demandent est-ce que vous êtes à l'aise à recevoir par texto un suivi, puis après ça, le patient reçoit ça la bonne journée, il répond, puis le pharmacien intervient seulement au besoin.
François Lanthier Nadeau: Puis parle-moi donc du health tech en général. Sais-tu, parce que tu as mentionné une cote vraiment intéressante, tu as dit comme, moi-même, c'est une tech ready to go. qui est battle-tested. Ça se peut que ça prenne des années avant que ça pénètre, mettons, le marché.
Philippe Chartrand: Pourquoi ? Je pense que c'est un milieu qui bouge assez lentement en termes de tech. Je pense que c'est connu un peu aussi en santé. Il y a beaucoup de legacy software qui sont là depuis super longtemps. Si on pense en pharmacie, toutes les compagnies, exemple, on pense aux chaînes et bannières, Coutu, Uniprix Proxim, FamilyPrix, tout ça. Ils ont tout insisté pour bâtir... C'est des compagnies de retail, on s'entend. C'est des pharmacies. Ce n'est pas des compagnies de tech de Silicon Valley. Ils ont tout insisté pour bâtir leur propre système où il y a les dossiers patients dedans que les pharmaciens utilisent au quotidien. Ça a créé une grosse disparité de différents produits. Ça fait que toi, en tant qu'innovateur, il faut que tu réussisses à t'intégrer avec eux autres pour offrir une bonne expérience. tes clients finaux.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Philippe Chartrand: Ce qui est très difficile à faire. Fait que si tu veux...
François Lanthier Nadeau: T'as pas qu'est-ce qui est très difficile à faire ?
Philippe Chartrand: Réussir à aller chercher une intégration avec eux.
François Lanthier Nadeau: À cause de la... C'est genre hétérodoxe, c'est genre plein de genres de systèmes un peu différents.
Philippe Chartrand: C'est plein de systèmes différents. Après ça, ça demande de l'effort de leur bord pour t'intégrer. C'est pas des API, tu sais, comme bam bam, super... C'est... Hey, QuickBooks, Google Calendar, c'est tout ensemble, whatever. C'est pas de même. Pour être capable de t'ingrir, il faut que tu bâtisses une excellente relation avec eux autres. Il faut que tu démontres que ton produit fonctionne et qu'il y a un bon NPS, que ci, que ça. Mais pour avoir un bon NPS et que ton produit fonctionne, il y a besoin d'être intégré. Il y a comme un paradoxe ici.
François Lanthier Nadeau: Il y a un peu de la poule.
Philippe Chartrand: Oui, c'est ça. Nous, on a été super chanceux que notre produit était juste au bon moment avec les nouvelles regulations des pharmaciens. Tout ce qui est les pharmaciens ont le droit de prescrire, toutes ces affaires-là qui s'abandonnent en temps. Puis que les pharmaciens manquaient de temps, il y a une grosse pénurie de main-d'oeuvre. Fait que nous autres, on était juste au bon timing pour que notre app soit extrêmement utile, même en stand-alone. Fait qu'on a pu bâtir un NPS de fou, puis que les gens l'utilisaient, puis on avait des early adopters incroyables qui a mené à, justement, on a des très belles relations avec les chaînes et les bannières, puis on regarde pour s'intégrer dans la majorité.
François Lanthier Nadeau: Pour le monde qui écoute, puis qui sont peut-être plus juniors en SaaS, NPS, c'est net. Promoter Score. Et puis, c'est une métrique que souvent, en SaaS, on va utiliser pour quantifier le niveau de satisfaction d'une expérience produit comme celle de Mpgo dans ce cas-là. Je m'en rappelle plus, c'est en haut de 50 ou 70, c'est bon.
Philippe Chartrand: Entre moins 100 et 100, je pense. Au-dessus de 0, c'est positif, mais quelque chose d'intéressant, c'est au moins 50. Ce qui est intéressant avec l'NPS, c'est que le user répond à sur une échelle de 0 à 10, de 1 à 10, c'est à quel point tu recommanderais le produit à un autre, à un de tes collègues ou un client potentiel. Ce qui est intéressant, c'est que 8 sur 10, tu n'es pas un promoter, tu es neutre. Tu comprends ce que je veux dire ? C'est ça qui est fou sur l'NPS. Les gens pourraient répondre 8. C'est quand même pas pire, cet app. 8, mais ça, ça ne montre pas ton score. C'est 9 et 10 seulement qui montrent le score. C'est intéressant,
François Lanthier Nadeau: je n'avais même pas ça d'autre. Très cool. Le tout. ton deuxième MVP, qui est cette nouvelle manière d'acheminer l'info aux end-users et aux pharmaciens qui s'intègrent plus dans leur système. Tu builds la preuve sociale en ayant des early adopters qui te permettent de monter ces NPS scores-là. À guess, de faire des études de cas, d'avoir une couple de logos dans tes decks, toutes ces choses-là. Mais ce qui marque dans ce que tu dis, c'est que Ce n'est pas nécessairement du monde qui va être méga ouvert pour essayer la prochaine technologie genre on the fly en pharmacie. Ils ont des systèmes peut-être Legacy bien incrustés dans leurs opérations, leurs processus. C'est sûrement là que le fait que tu es pharmacien, le fait que tu en as fait, que tu as été là, que tu es un bon biz dev guy, un bon gars de relation, il y avait une composante relationnelle, j'imagine, beaucoup à closer pour ton soft.
Philippe Chartrand: Oui, le développement des relations initiales avec les early adopters et tout ça a été absolument crucial. puis de trouver les bons early adopters. Je sais que c'est cliché, on parle beaucoup de comment c'est extraordinaire. Dans notre cas, ça a été extraordinaire. Encore aujourd'hui, c'est des ambassadeurs immenses. C'est quasiment comme les employés de l'entreprise parce qu'ils te donnent le meilleur feedback ever. Ils te proposent des fonctionnalités super pertinentes. Ils vont te payer pour le produit. Non, non, t'as raison. Ils te donnent de l'argent. Puis aussi, c'est eux qui amènent ça à leur headquarters, au bureau chef, par exemple, de FamilyPrix ou de Uniprix, puis qui vont dire, il faut que vous intégriez. C'est des champions. C'est des champions. Puis eux autres, en plus, j'ai oublié de dire, c'est eux qui réfèrent à leurs amis, qui sont aussi pharmaciens propriétaires, qui vont chercher plein d'autres ventes.
François Lanthier Nadeau: Ça l'a vraiment fait tourner la roue au départ.
Philippe Chartrand: Incroyable.
François Lanthier Nadeau: Comment on dit early adopters en français ? Je pense que c'est primo-adoptant. parfait on va mettre ça dans les shows nôtres primo adoptant non c'est parce que tu me l'avais dit tantôt je voulais qu'on le mette dans le pod alright folks 30 secondes pour parler de notre employeur certifié Coveo il y a peu de compagnies en tech qui dépassent une valo de licorne depuis les deux décennies encore moins qui viennent de chez nous le co-founder Marc Sanfasson raconte cette epic ride dans l'épisode 88 du pod notre show le plus écouté à date Coveo c'est une plateforme d'intelligence artificielle pour Enterprise Leur Gen AI, Intelligence Search, ça propulse des expériences numériques personnalisées pour des géants comme Salesforce, Xero, Dell, SAP et plus. Fait que pour les doers ambitieux dans l'audience, en R&D, produits, ventes, marketing, RH, considérez appliquer chez Coveo. Il y a 750 plus autres employés qui l'ont fait, plusieurs opérant dans les awesome bureaux de Montréal ou Québec. saspace.com slash partenaire avec un S slash Coveo. ou saspace.com slash emploi avec un S, notre job board. Dites-leur que SaaSpasse vous envoie. OK ? Back au pod. OK. Fait que là, j'avais d'autres questions produits, mais j'ai l'impression qu'on a déjà répondu. Fait que dis-moi si t'es d'accord. OK. Ma question, c'était genre comment est-ce que les pharmaciens ou les docteurs avec les projets pilotes que tu fais, réglaient ce problème-là par le passé ? Avant Mpego existe.
Philippe Chartrand: Ouais.
François Lanthier Nadeau: As-tu l'impression qu'on a déjà répondu avec genre papier, appel, attendre ?
Philippe Chartrand: Je vais te donner l'exemple, juste les automated follow-up, ce qu'on fait. Initialement, ils ont un genre de calendrier, des fois papier. Puis ils mettent, OK, appelez Frank dans quatre semaines, s'assurer que son médicament fonctionne comme il le faut, puis il n'y a pas d'effet sondaire. Il ne m'appelle pas. S'il t'appelle, il voicemail, puis il assaille, puis ça ne marche pas.
François Lanthier Nadeau: C'est toi qui m'avais appris ça, Phil, il y a un bout, parce que je t'avais demandé des conseils. je rentrerais pas dans le psychédélique mais tu m'avais dit tes pharmaciens sont supposés quand tu allais faire le suivi pis tout ça,
Philippe Chartrand: pis j'étais comme dude ça fait je sais pas combien d'années que je prends les médicaments il y a pas un pharmacien non mais restez c'est justement la raison je crois je vais faire attention à ce que je dis pourquoi l'ordre des pharmaciens peut être un peu plus tolérant c'est parce qu'il y a pas de techno disponible qui peut rendre ça efficace pis les pharmaciens ont pas le temps ce qu'ils font c'est qu'ils vont dire aux patients Si tu as tel ou tel problème, reviens me voir ou appelle-moi. Oui, c'est toléré. Il envoie ça aux élections.
François Lanthier Nadeau: Je comprends, ils sont dans le juice et tout. Genre, exact.
Philippe Chartrand: Mais là, maintenant que notre techno existe, ça peut créer un nouveau standard. Puis, plus on a d'utilisateurs, ça va faire en sorte que ça va devenir de plus en plus obligatoire de faire un vrai follow-up. Oui,
François Lanthier Nadeau: je comprends.
Philippe Chartrand: Parce que la facilité de le faire va être là. Est-ce que tu as à te battre contre des compétiteurs directs, vraiment, genre d'autres logiciels ? qui font des trucs similaires à toi ? Direct, non. Il y a toujours la décision des enterprise de builder buy.
François Lanthier Nadeau: Explique ce que tu veux dire pour le moment.
Philippe Chartrand: Je dirais que ce serait peut-être ça le plus gros compétiteur direct. C'est quand tu veux signer un deal enterprise avec un gros client potentiel, ils ont souvent des équipes d'engineering à l'interne puis ils vont décider, OK, bon, il faut qu'on évalue le coût-bénéfice. de l'acheter, de payer un revenu récurrent à une entreprise ou de le bâtir nous-mêmes. Mais après ça, on doit le maintenir, puis comment qu'on le rentabilise, puis tout ça. Y a-t-il un play, c'est moi qui freestyle avec mon go-to-market, mais y a-t-il un play où tu pourrais même séduire et convaincre les engineers dans ces enterprises-là de genre,
François Lanthier Nadeau: yo, t'es bien mieux que Zampico.
Philippe Chartrand: C'est 100% la stratégie pour nous en ce moment. On offre un service à la clientèle qu'on est connu au Québec. C'est ça qui a fait un peu notre bouche à oreille, qui a fait nos sales. Le monde apprécie comment on est là pour les clients. Mais là, la stratégie depuis un certain temps, c'est qu'on veut offrir la même expérience. de customers incroyables, mais pour les devs, les clients devs. Puisque là, on intègre notre API de plus en plus. C'est hot, ça. Puis là, je suis comme, guys, on veut être un dev first, puis la décision, justement, soit pour les devs de le faire. Puis la décision d'affaires pour l'enterprise, elle peut être relativement facile à faire parce qu'eux autres, ils envoient la facture après ça au pharmacien propriétaire, right ? Fait que si, mettons, eux autres, ils payent leur legacy software, on dit n'importe quoi, 500$ par mois,
Participant 3: OK ?
Philippe Chartrand: Mais eux autres, ils décident, à place d'acheter Mpego ils décident de le bâtir eux-mêmes à l'intérieur de leur software. OK, oui. Fait que là, ils dépensent, je sais pas, des millions, toute la maintenance. Puis après ça, ils vont-tu être capables de charger un autre 500 piastres pour rajouter juste ce feature-là sur le legacy software ? Non, les gens vont être comme, Qu'est-ce que tu fais ? C'est pour ça qu'ils sont mieux de faire affaire avec nous autres.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est cool, parce que souvent, tout le monde va dire, Ah, ça, c'est complètement... tu compétitionnes souvent avec le status quo. C'est-à-dire que les gens n'utilisent pas de tech ou de la low tech, mais ils font juste continuer de l'utiliser parce que ça marche. Ou des fois, tu compétitionnes aussi avec des gens qui peuvent carrément builder la logique et les fonctionnalités que toi, tu as faites, mais à l'interne. Exact. Le build or buy. On dirait que c'est une des premières fois qu'on en parle sur le pod. Je suis content. C'est intéressant. Parle-moi donc un petit peu de ton rôle, genre comme CEO, founder, tu es solo founder. Au début, tu disais que tu as eu un deux ans d'enfer,
Philippe Chartrand: c'était rock'n'roll. C'est quoi le plus gros contraste entre tes premières années et aujourd'hui que tu as une team bien assise ? Je te dirais que le plus important au début, quand tu es tout seul, c'est d'être un peu un jack of all trades. Tu n'es pas un expert de grand-chose, mais j'étais pharmacien, donc je m'occupais du côté un peu clinique. Je m'occupais du customer success, j'appelais. J'avais pas mal tous les rôles, donc il fallait que je sois pas pire. J'étais pas bon, le by enemy, mais j'étais pas pire dans tous les rôles. Je faisais pas d'erreurs critiques. J'envoie des e-mails, je fais pas de fautes de français. Je suis un peu jack of all trades. Ça, je te dirais que c'était la chose la plus importante au début. Après ça, c'est venu un peu naturellement que, par exemple, un des premiers rôles que j'ai embauché à temps plein, c'était Product. J'ai absolument ma... Je fais absolument mal ma job. Je ne fais pas bien, je n'écris pas bien les stories. Je n'écris pas bien les stories, je ne fais pas de maquettes Figma. Je ne suis pas design. Ça a été naturel puisque les devs étaient comme Hey, God damn, nous Ça a été naturel. Après ça, Customer Success, je me rendais compte que je n'avais pas le temps pour appeler assez souvent les clients, ça pouvait créer plus de churn. On ne faisait pas assez de la bonne formation, préutilisation, parce que moi, je m'occupais de plein d'autres affaires. L'onboarding n'était pas clair. Fait que Customer Success a été un des rôles les plus importants, que je considère un des rôles les plus importants en SaaS.
François Lanthier Nadeau: Oui, man. Puis nous, c'était tellement pas notre force chez Snip ce côté-là. Mais j'en vois même des SaaS qui nail ça. Je me rappelle Lanthier Nadeau Paré, Dash 10 CEO de Dash 10. Il me disait, pendant un bout, Customer Success, un account manager pour tout le monde qui entrait. Je doute ton price point, c'était genre 49$, mais n'y est-tu. Tout le monde avait accès à quelqu'un. Mais tu sais, ça faisait que le churn était inexistant. Exactement. C'est intéressant. Y'a-tu des choses que tu t'ennuies du début ? Tu te dis, genre, Jacob of all trades, tu touchais à plein de choses, y'avait du chaos, ou genre, t'es mostly bien content ? Mostly bien content. Ouais, ouais. Non, j'y pense, pis ça me donne des...
Philippe Chartrand: Quasiment. Pis......
François Lanthier Nadeau: Aujourd'hui, tes tâches,
Philippe Chartrand: ça ressemble à quoi, mettons ?
François Lanthier Nadeau: Une day in the life de Phil chez Mpego ??
Philippe Chartrand: Fait que c'est sûr, beaucoup de biz dev. Fait que faire des follow-up avec les potential enterprise customers. Même les ventes des contrats des pharmacies individuelles. Oui, on va pour les gros joueurs. On a signé Mekessin, propriétaire de Uniprix Proxim, dans la dernière année. On va beaucoup plus pour les enterprise deals, mais on signe encore plein de pharmacies individuelles. C'est encore moi qui s'occupe de... de faire beaucoup des démos.
François Lanthier Nadeau: OK, nice.
Philippe Chartrand: Ensuite, je m'occupe de toute la comptabilité. J'ai un fractional CFO, mais je m'occupe de les cash flows, m'assurer que tout est correct, faire les embauches, les dernières entrevues, c'est moi qui les fais.
François Lanthier Nadeau: En tant que CEO bootstrapper, tu as encore quand même quelques rôles plus pratico-pratiques. Ah, bien,
Philippe Chartrand: tu sais, c'est aussi... La semaine prochaine, on a ce qu'on appelle le Mpego Week. C'est deux fois par année. On ne peut pas faire venir nécessairement les gens au bureau cinq fois par semaine. Ils viennent deux fois par semaine, mais deux fois par année, une semaine l'été et une semaine à Noël. On demande aux gens de venir toute la semaine. On fait une semaine avec des lunch and learn, des activités sociales, team bonding et tout ça. Je fais aussi un all-hands. Je partage la vision, les finances et tout ça avec toute l'équipe. Ça fait partie de mon rôle aussi de garder les équipes. Juste ce matin, j'étais au bureau. On avait un global daily, des stand-up le matin. On en a un ou deux semaines que c'est l'entreprise au complet ensemble, pas juste les devs.
Participant 3: OK,
Philippe Chartrand: très cool. Puis, tout le monde partage les différents départements et partage sur quoi ils sont en train de travailler en ce moment. Ça permet de garder tout le monde sur la même longueur d'onde. Ton monde est-tu majoritairement dans la région de Montréal ou ailleurs ? Oui. OK. Trouves-tu ça, tough, être manager ? Ouf, man. Je te dirais que oui. Ce qui est tough, c'est que vu qu'on a justement bootstrappé, puis j'étais tellement proche de ma gang, puis j'étais encore tellement proche de mes employés aujourd'hui. On est presque des amis aussi. Puis on se partage, on a tellement partagé des moments incroyables ensemble. Mais il reste qu'à la fin de la journée, ça prend aussi un boss qui négocie les salaires. Je ne suis pas un non. Qui dit non, qui doit trancher ou qui doit justement donner les augmentations salariales, qui doit négocier telle ou telle affaire, qui doit gérer des petits conflits internes. Ça, ce n'est pas la partie de la job que j'aime le plus, je te dirais. Mais ça prend quelqu'un qui le fait.
François Lanthier Nadeau: Chez Snip, on n'avait pas ça. C'est pour ça que Georges et les gars m'ont dit qu'il faudrait que quelqu'un soit capable de dire non, de caler certaines shots existentielles par rapport à des salaires, des augmentations, des embauches, des renvois, des... des choix de produits. C'est pour ça que j'avais cette époque. Mais en effet, c'est ça.
Philippe Chartrand: C'est tough quand t'as une relation déjà à base qui est très friendly, puis tout ça, puis qui est un petit groupe quand même relativement. Je te dirais que c'est le côté de la job que je trouve le plus.
François Lanthier Nadeau: Moi, une affaire que je strugglais comme manager, surtout dans mes débuts, je suis un peu moins pire aujourd'hui, c'est donner du feedback constructif. Quand j'étais pas content d'une chose ou que c'était juste pas le résultat escompté, je padais ça de compliments, puis de ah, c'est pas si pire puis de nanana.
Philippe Chartrand: As-tu de la mesure, toi, à donner du feedback critique constructive ? Premièrement, c'est un super bon point. On est quand même fondé là-dessus, la critique constructive. Quand j'embauche du monde et quand il commence, j'insiste souvent sur la critique constructive, comment c'est important. Quand ça vient à la qualité du produit ou à la qualité de l'entreprise, il faut être capable de dire as it is La meilleure façon pour instaurer ça, c'est lead by example Moi, c'est une de mes plus grandes fiertés, c'est que n'importe qui de mes collègues sont capables de me dire quand je fais quelque chose de pas correct. OK. Ils sont à l'aise de me le dire. Ça, c'est probablement une de mes plus grandes fiertés côté HR. Je ne suis pas le meilleur à HR du tout, en passant. Ce n'est pas ma force, mais ce côté-là, je le nail. Le monde est super à l'aise à me dire Hey, Phil, je ne suis pas d'accord avec toi pour telle ou telle raison. Puis comme, pas de Phil. Ça, c'est super cool. C'est sûr qu'il faut... J'ai une gang, moi, qui est assez solide. Je n'ai pas besoin de mettre des gants blancs pour leur parler.
François Lanthier Nadeau: Tu optimises pour ça en embauche ?
Philippe Chartrand: Pardon ?
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu optimises pour ça en embauche, l'espèce de capable de tanker et puis d'en prendre ? Oui,
Philippe Chartrand: quand même. Quand même, ça fait partie de mes critères. Il y a certaines de mes collègues, c'est des gens que j'ai embauchés parce que c'était des stagiaires avant. Puis là, après, ils se sont devenus pharmaciennes. Puis j'en ai eu. tellement d'étudiants en pharmacie en quatrième année qui sont venus faire des stages chez nous. Puis j'ai pu choisir les perles rares, puis que je voyais qu'ils étaient capables de take un peu plus la critique, puis qu'ils étaient proactifs, puis tout ça. Fait que ouais, l'équipe a été bâtie un peu avec ces prémices-là.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis je comprends pas pourquoi, c'est peut-être que c'est moi qui catch pas, mais genre, mettons que t'es étudiant en pharmacie,
Philippe Chartrand: t'as des stages à faire. Pourquoi est-ce que MPGO, un SaaS ou une Business Tech comptent comme stage ?
François Lanthier Nadeau: Ça compte-tu pas ?
Philippe Chartrand: Oui, ça compte. Fait qu'il y a un stage en dernière année Didacte qui est un stage en milieu thématique optionnel ou en milieu connexe. Puis, ils peuvent choisir n'importe quoi. Ils vont travailler, pour exemple, il y a des pharmaciens dans des compagnies d'assurance, il y a des pharmaciens un peu partout. Il faut qu'ils fassent un stage dans un milieu qui est différent que l'hôpital ou les pharmacies de quartier. Puis moi, c'est un milieu de stage, évidemment, qui est quand même prisé.
François Lanthier Nadeau: C'est quasiment RH Leopold. Oui. Non, genre, ça fait pas non du talent intéressant.
Philippe Chartrand: Exact. Il faut bien les choisir quand même. Il est quand même contingenté, je te dirais, notre stage. De plus en plus, le monde, ils veulent travailler. Ils sont intéressés par la tech, ils sont intéressés par le AI, ils sont intéressés par toutes ces choses-là. Fait que vois-tu,
François Lanthier Nadeau: Phil, j'avais comme... Parce que c'est une des affaires que je trouve les plus intéressantes. à propos Mpego c'est que vous avez des pharmaciens on staff qui jouent pas des rôles de pharmaciens cliniciens. Ils jouent des rôles de genre product managers, de customer success, je sais pas trop. Mais tu sais, dans ma tête, je pensais peut-être qu'il s'arrêtait plus sur un cas de Ah, c'est du monde qui sont allés sur le marché du travail comme pharmaciens, pis qui ont comme fait Ouf, man, j'aime mieux, genre, à la place, faire de la tech. Mais non, c'est genre Out of the gate. Oui, j'ai le goût de travailler dans une compagnie de tech. Un peu des deux.
Philippe Chartrand: Un peu des deux, OK. On en a des pharmaciens expérimentés aussi qui ont travaillé comme pharmacien pendant super longtemps et qui sont juste comme, moi, je veux faire partie de cette aventure. On commence à être un peu connus dans le monde de la pharmacie au Québec aussi, puis ailleurs. Le monde dit, moi, je veux faire partie de cette aventure-là. Mais oui, il y en a out of the gate aussi. Il y en a beaucoup qui veulent... Puisque pharmaciens, ce qui est le fun aussi, c'est que tu peux travailler à temps partiel. Il y a beaucoup de nos pharmaciens qui travaillent... un jour semaine, ils sont à temps plein chez nous, mais ils travaillent un jour semaine comme pharmaciennes, puis ça leur permet de garder la main, puis de rester connecté à la réalité du milieu. Moi, je suis super content. Notre Customer Success, notre directrice est pharmacienne, elle comprend exactement comment ça fonctionne, l'implantation d'un Pégo, elle a travaillé avec. Product, même chose, elle travaille avec, elle est capable de voir en live les features qui sont utilisées.
François Lanthier Nadeau: C'est malade, ça doute. En termes de loupes, test, qualité de l'expérience, qualité du support que tu vas donner aussi, c'est complètement débile. Très cool.
Philippe Chartrand: Absolument.
François Lanthier Nadeau: Tu as parlé souvent, depuis le début de la convo, tu as parlé souvent de genre, mon avocat, ou là j'avais un chum, ou une connaissance qui... Ça me fait me demander, ton entourage, ça ressemble à quoi ? As-tu des entrepreneurs, des pères, des mentors autour de toi ?
Philippe Chartrand: Premier lieu, j'ai une gang de chums, puis d'amis. extrêmement proches. J'ai mes amis d'enfance, ça fait 20 ans, puis c'est tout du monde. Je vais t'expliquer pourquoi je trouve ça important. T'as des amis aussi proches que ça, que c'est quasiment de la famille, puis c'est tout du monde ultra brillant aussi, qui travaille dans différents domaines, médecins, M&A, avocats, puis tout ça. C'est tout du monde qui sont assez proches pour me dire, Phil, t'es un esthécape. Tu dis n'importe quoi, puis tout ça. J'ai grandi dans la critique constructive. C'est du monde qui sont à l'aise de te dire tel que ça l'est, puis de te donner leur opinion. puis te reprendre quand tu fais quelque chose de pas correct. C'est important. Ça, je trouve ça ultra important. Moi, je suis très, très, très chanceux de baigner dans un environnement comme ça avec autant de personnes qui sont capables de me faire apprendre de mes erreurs. Puis après ça, oui, j'ai un bon réseau de gens qui ont vraiment bien réussi. J'ai participé à certains... certains accélérateurs où j'ai pu rencontrer des mentors qui sont encore avec moi aujourd'hui, que je suis capable de contacter n'importe quand pour leur demander leur opinion, qui font partie même aujourd'hui d'un board d'advisors que j'ai créé. Très cool. Accélérateur, incubateur, t'en as fait une couple, genre ? J'ai participé à tout ce qui est, mettons, des accélérateurs, incubateurs, où t'as des workshops pis des choses comme ça, ça c'est pas quelque chose que j'ai participé. C'est pas quelque chose que je... qui fonctionne avec moi. Je n'apprends pas de cette façon-là. J'apprends plus avec des mentors qui ont passé à travers quelque chose de similaire. Pourquoi tu le fais après ? Je fais ma propre opinion sur ce que je pense que je devrais faire, mais je demande tout le temps l'opinion à quelqu'un qui a déjà passé à travers. Qu'est-ce que tu en penses ? Je pense que c'est ça qu'il faudrait que je fasse. Ça a beaucoup de valeur pour moi et je le fais souvent. Mais accélérateur, Non, moi, c'était plus des genres d'accélérateurs où ils te donnaient des mentors comme entrepreneurs. Ça, c'est ça qui a été le best pour moi. Il y en a eu une couple à Montréal, Next AI, CDL, peut-être que tu connais aussi, Creative Destructive Lab. Non, seulement. Une couple de pas pires de même où ils te mettent en relation avec du monde qui ont passé à travers des étapes similaires.
François Lanthier Nadeau: OK. Si tu avais à tourner à on ton mode critique constructive par rapport aux accélérateurs ou aux incubateurs, Y a-t-il des choses que tu peux partager qui seraient intéressantes ? Parce qu'il y a un paquet de founders qui écoutent, qui sont comme Hey, es-tu rendu à faire ça ? Je devrais-tu faire ça ? Es-tu un des focus, mettons ?
Philippe Chartrand: Je pense que pour certaines personnes, être bien encadré dans quelque chose, au début, une cohorte, je pense que ça peut avoir beaucoup de valeur. Pour moi, c'était pas le cas. Une autre affaire que je pense qu'il faut faire attention dans beaucoup d'accélérateurs, c'est des mentors, mais que c'est pas à la base des entrepreneurs. C'est comme des coachs de carrière un peu. Il y en a des bons chasseurs en passant. Je ne veux pas froncer personne, mais il y en a beaucoup qui vont donner des conseils un peu plus théoriques, genre comment pitcher. Comment si, comment ça, puis on dirait que c'est un cours théorique. Comment pitcher, comment faire si. Ils n'ont pas nécessairement eu à le faire avec un gars de sa temple pour signer un gros deal. Ils vont t'expliquer comment fundraiser, puis ils n'ont jamais fundraisé de leur vie. Ça, pour moi, c'est un gros aspect négatif. beaucoup d'accélérateurs en ce moment. Je dirais de faire attention à ça et d'essayer de trouver d'entourer de monde qui ont eu des expériences négatives, positives, mais qui ont eu l'expérience en tant que telle.
François Lanthier Nadeau: En tant qu'entrepreneur.
Philippe Chartrand: En tant qu'entrepreneur, oui, exactement. Idéalement, qui ont corrigé cette erreur-là et qui ont eu un succès par la suite, c'est encore mieux. Tu es capable de voir même un exemple de genre, j'ai tweaked et ça a marché. Je te l'explique comment. Je suis curieux,
François Lanthier Nadeau: je repivote à Mpgo puis moi, ton parcours, mais votre pricing, mettons, ça marche-tu en fonction du nombre d'utilisateurs qui vont interagir avec la plateforme, genre des end-users comme moi, ou du nombre de monde on-staff, ou c'est des... Tu peux-tu m'en donner plus ? J'ai genre aucune idée de comment tu prices ça.
Philippe Chartrand: Fait que nous autres, c'est un abonnement mensuel. OK. Puis c'est un prix fixe. OK. OK. Tu choisis le module, soit le module triage, la consultation ou le module follow-up. On fait un rabaisse, tu prends les deux. Tout le monde prend les deux. Dans le fond, moi, l'élément important du pricing, ça a été que... C'est une des raisons pour lesquelles j'ai réussi à Bootstrap. C'est que j'ai fait payer les clients un an à l'avance. Ça a été un élément marquant de mon pricing. Tous les clients, ce que je leur disais, parce que les pharmacies, ils ont quand même un bon... cash flow. C'est pas comme 5 000$ qui va vraiment faire un trou. Il y en a, en passant, il faut qu'ils fassent attention, mais je veux juste dire que c'est pas à 5 000$ près, mettons. Fait que dans le fond, je leur disais, écoute, si vous me payez le montant x12 pour les 12 prochains mois immédiatement, moi, dans le fond, je vais pouvoir prendre cet argent-là puis l'investir dans le produit, puis vous allez avoir un meilleur produit avec plus de features pendant l'année. Parce que je vais pouvoir l'investir plus rapidement puis je vais embaucher plus d'ingénieurs, je vais embaucher du meilleur product. Fait que là, il était comme, ouais, c'est un bon deal.
François Lanthier Nadeau: Surtout tes early adopters.
Philippe Chartrand: Ça me donnait du cash flow, ça me donnait de l'argent à l'avance pour investir. Puis eux autres, ils acceptaient parce que la façon que je leur avais expliqué, ça faisait du sens.
François Lanthier Nadeau: Très cool. Mais comment tu fais pour mettre un... On dirait que dans la tête d'un pharmacien propriétaire de clinique, je ne sais pas comment il identifie, c'est quelle ligne de dépense sur son budget qui ressemble à technologie ou software, puis c'est quoi un gros chiffre pour elle ou lui, c'est quoi un petit chiffre pour elle ou lui. Comment toi, tu as dit, mon price point, c'est ça ? Tu as-tu éthéré beaucoup ?
Philippe Chartrand: Ça, c'est une excellente question. Je ne peux pas dire que j'ai fait la recherche la plus approfondie à ce niveau-là. j'ai regardé les autres solutions technologiques qui se vendaient. J'ai regardé aussi combien je pouvais charger que le monde ne trouvait pas ça complètement ridicule. C'est comme, voyons donc, une niaise. Il ne fallait pas que ce soit complètement ridicule, il fallait que ce soit premium pour mon market. Il fallait que ce soit un produit premium qu'on offre. Ce n'est pas pour tout le monde. Il fallait que les early adopters soient capables de le payer et qu'après ça... Il fallait qu'il y ait un retour sur l'investissement qu'ils pouvaient voir aussi. Finalement, le pricing, on l'a quand même nailé, je te dirais. J'ai été chanceux, je te dirais. Parce que si tu ne le charges pas assez cher dans mon cas, tout le monde s'abonne. Tu as plein de customer success à faire. Tu n'as pas tant d'équipe à ce moment-là. Les gens ne prennent pas tant sérieusement le produit aussi. Ils ne vont pas être passionnés. Ils ne vont pas tout faire pour que ça fonctionne en pharmacie. Ils ne vont pas donner du feedback. Ah, whatever, ça m'a juste coûté 50$ par mois. Whatever, au pire, je ne l'utilise pas. Mais moi, ce n'est pas ça que je voulais. Je voulais des gens passionnés qui voulaient le faire pour que ça marche et qui me donnent le feedback.
François Lanthier Nadeau: Quand tu as plus de skin in the game et que ça t'a coûté plus cher, souvent, tu as tendance à être plus engagé.
Philippe Chartrand: Exact.
François Lanthier Nadeau: Et plus demandant aussi. Ça te garde sur ton game tout le moins. OK, nice. Puis, j'ai l'impression que tu as un réseau de pharmaciens ou de contacts dans la santé qui t'a aidé à démarcher au départ. Mais là, je suis curieux de savoir si votre acquisition de clients... Si elle est structurée dans certains canaux d'acquisition, c'est peut-être de la vente, du marketing. J'ai le goût que tu me parles un peu plus de ça. Oui. Beaucoup, beaucoup, beaucoup le bouche à oreille.
Philippe Chartrand: Encore. Oui, beaucoup encore le bouche à oreille. Pas tant. Pas tant que ça. Pas tant que ça, pas clairement. Mais le bouche à oreille, c'est une preuve aussi que le produit fonctionne bien. Puis je t'avouerais que même si je vois une couple de clients qui, je vois en faisant la démo, puis ils m'expliquent un peu c'est quoi leur pharmacie, puis je vois qu'ils ne sont pas prêts à utiliser Empego, je leur dis, je ne ferai pas la vente. Ça a arrivé, ça a arrivé quelques fois. Parce qu'un client que ça n'a pas fonctionné, puis qu'ils ont tout fait, puis ça n'a pas marché, puis ça, ça va me coûter 10 autres clients down the road. Parce qu'ils vont dire, moi je l'ai assez Empego, ça n'a pas marché. Fait que moi j'aime mieux avoir aussi des gens que je sais que ça va marcher, ils ne se sentent pas parce qu'ils sont faits avoir, tout ça. La majorité de nos ventes sont venues du bouche à oreille. Tous les clients individuels. Évidemment, moi où je mets beaucoup d'efforts, c'est plus le business development avec les grosses enterprise deals.
François Lanthier Nadeau: C'est de la vente, le mostly. Oui. C'est de la vente directe.
Philippe Chartrand: C'est de la vente directe. C'est un peu le congrès.
François Lanthier Nadeau: contenu, tu les vois-tu dans les events, les trucs de la pub ou genre c'est pas aussi lourd que ça comme process ?
Philippe Chartrand: Je vais dans les events, il y a quelques events ultra importants où il faut que les fournisseurs de logiciels soient là.
François Lanthier Nadeau: Ok.
Philippe Chartrand: Même j'ai commencé à aller dans les events à l'extérieur du Québec là, puis tout ça a commencé à être connu aussi à l'extérieur du Québec. Fait que oui les events définitivement... marketing, on n'est pas super, encore une fois, c'est pas quelque chose que j'ai priorisé. Y'a-tu du monde on-staff pour ça ? Non, c'est pas du tout. C'est pas quelque chose qu'on a priorisé pour l'instant. On n'a pas jugé que ça allait être quelque chose. Pis t'as-tu du monde on-staff qui font de la vente avec toi en ce moment ? Pas vraiment, non. C'est pas... Y'a quelques membres de l'équipe qui en font, mais plus l'équipe de Customer Success peut faire un petit peu de vente ici et là. Mais voilà.
François Lanthier Nadeau: Si tu étais pour scaler l'acquisition de clients dans d'autres marchés ou juste dans le même marché, mais plus vite, est-ce que tu considérais peut-être faire rentrer des vendeurs et te faire un team de type ?
Philippe Chartrand: Oui, absolument. Mais ça dépend. Si on signe plus les deals enterprise avec des chaînes et bannières. C'est-à-dire que c'est Stilio Founder. Québec, c'est Stilio Founder. Ils sont capables de l'étendre eux-mêmes dans leur réseau.
François Lanthier Nadeau: Non, mais ce que je voulais dire, c'est que c'est important que ce soit toi souvent pour les gros deals.
Philippe Chartrand: Oui, exact.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact. OK. Sweet man. J'ai le goût qu'on parle un peu d'embauche. Oui, sûr. De façon générale, tu as comme eu deux types d'embauche. J'ai l'impression que tu es plus technique, des gens qui vont t'aider à builder la plateforme, puis plus variole, c'est-à-dire tout ce qui est management de produits, customer success. Je ne sais pas si tu as de la charge de projet quelconque autre, mais ces gens-là sont plus comme du monde de la pharmacie, si j'ai une mauvaise vue. Entre autres, oui. Les leaders, mettons. Alright folks, pour septembre, la job du mois, SaaSpasse chez Missive, un email client collaboratif de feu. Missive sont à la recherche d'une personne head of growth pour systématiser leur acquisition client. Une tête marketing avec beaucoup d'expérience qui n'a pas peur de se saler les mains. Salaire, on parle de 125 à 160 000 canadiens annuels. Nous, on utilisait Missive chez Snip et encore chez SaaSpasse. C'est de la bombe comme produit et comme poste à combler. Pour appliquer, vous pouvez aller sur le lien job du mois dans les show notes. ou sasepasse.com slash lajobdumois sans tiret. sasepasse.com slash lajobdumois sans tiret. De façon générale, que ce soit pour un bucket ou l'autre, trouves-tu ça tough d'embaucher ? Oui,
Philippe Chartrand: je trouve ça tough. Oui, je trouve ça tough. C'est une période, des fois, un peu stressante. C'est des décisions qui ne sont pas irréversibles, évidemment, mais ça coûte cher. Ça coûte cher en temps, en formation, en culture d'entreprise, si tu fais des erreurs. Ça fait que ce n'est pas quelque chose que je raffole nécessairement. J'ai été chanceux côté pharmacien que notre entreprise est vraiment appréciée dans le monde de la pharmacie. Ça fait que tu mets une petite offre d'emploi, puis on a eu des records d'application. Le dernier poste, il y a eu 60 pharmaciens qui ont appliqué au Québec. Moi, je veux faire partie de ça. Ça, ça a été super cool. On a embauché tout de suite. Pour ce qui est des développeurs, ça dépend si c'est un poste plus senior ou un poste plus intermédiaire. Senior, je vais assez, très haut placé, je vais aller plus dans mon réseau. Des gens qui ont été des founders, qui ont exit de grosses entreprises de tech, ils savent c'est qui qui était, lui, ça ferait un excellent head of engineering ou un CTO, quelque chose de même. Ou un senior engineer. Ça, je vais plus dans mon réseau. puis sinon pour les autres on va peut-être utiliser des recruteurs des fois réseau aussi mais recruteur ouais as-tu des bonnes expériences ?
François Lanthier Nadeau: j'ai eu des mauvaises expériences puis j'ai eu des pas pires expériences aussi ça t'est arrivé de payer 18 à 20% d'un salaire annuel ?
Philippe Chartrand: je le négocie je vais pas payer 18 à 20% mais oui ça m'est arrivé il y a du monde qui reste ? ouais c'est déjà arrivé
François Lanthier Nadeau: All right. Puis, y'a-tu des drapeaux verts ou des drapeaux rouges que t'essayes d'identifier en entrevue quand t'embauches ?
Philippe Chartrand: Aïe, aïe, aïe.
François Lanthier Nadeau: C'est une méchante bonne question, ça. J'ai pas rien d'intéressant à dire par rapport à ça. Pas de trouble, mon gars. Au pire, on l'enlèvera ou on rit, fait qu'on le gardera. Mais moi, un que je peux te lancer sur la palette, c'est que genre, tu me dis, hey man, c'est important que le monde soit solide sur leurs pattes pis qu'ils soient pas, mettons, qu'ils se sentent pas mal s'ils se font challenger pis se font critiquer constructivement. Fait que t'sais, ta culture de genre... Oui, on s'aime, on se respecte, on a de l'empathie un pour l'autre, puis on est amical. Mais genre, quand la qualité de la compagnie ou la qualité du produit est en jeu, on dit les vraies affaires. Oui, exact. Ça, clairement, c'en est un.
Philippe Chartrand: C'en est un. Mais ça, tu le ressens un peu chez les gens. Tu vas dire, moi, je suis quelqu'un qui va... Je ne suis pas nécessairement traditionnel, la façon que je pose des questions, puis tout ça. Ah non ? Aux gens, je vais un peu sortir les gens de leur zone de confort, puis je vois comment ils réagissent aussi. Fait que là, tu peux voir aussi si tu es quelqu'un qui va être trop gêné de dire... Ouais. La façon où c'est quelqu'un qui réagit bien et qui a un peu de répartie aussi. C'est ceux que j'ai embauchés parce qu'ils ont été des stagiaires avant. Je les connais super bien. Ils ont passé quatre semaines avec moi.
François Lanthier Nadeau: Je n'ai pas le goût que SaaSpasse que ce soit une parade de victoires et de l'histoire reconstituée de juste des belles choses. J'essaie de me concentrer plus sur cette question-là. Y a-t-il des erreurs qui étaient faites dans ton parcours que les games ont partagé ? Soit pour que le monde les évite ou juste se sentent moins sages dans ces erreurs-là ?
Philippe Chartrand: Absolument. J'ai tellement fait d'erreurs. Heureusement, je ne pense pas que j'ai fait d'erreurs critiques qui mettent fin à l'entreprise ou une erreur financière majeure ou quelque chose de même. Mais j'ai fait une tonne d'erreurs. Puis il y en a vraiment plein d'erreurs que j'ai faites que je ne suis même pas que je les ai faites. Mais autant des erreurs dans des pitches que je sais que j'aurais eu le deal si je n'avais pas dit telle niaiserie dans un pitch. Des erreurs de HR aussi où j'ai comme... critiqué de la mauvaise façon justement un employé. C'est arrivé aussi. Mais là, justement, c'est le fun. Ils me disent, Phil, t'as dépassé telle affaire. J'apprends, j'essaie d'apprendre. Quoi d'autre ? Est-ce qu'il y a des affaires que j'ai... J'ai pas embauché les bonnes personnes, ça, c'en est un autre bon. J'ai fait des erreurs d'embauche majeures que si j'avais peut-être mis mon effort à différentes places. Qu'est-ce qui a fait que t'as fait des erreurs d'embauche ?
François Lanthier Nadeau: C'est-tu parce que t'étais trop...
Philippe Chartrand: t'avais trop hâte d'engager pour un poste pour régler des problèmes t'étais trop excité par une personne dans les premières impressions t'es-tu capable de dire qu'est-ce il y a eu des erreurs parce que j'avais juste pas de monde senior exemple pour les côtés dev j'avais pas d'expérience senior ça c'est sûr il y a eu des erreurs d'intuition aussi de hey ça ça va être sharp le gars il est fort ça fait chier un gars de taille Ça, ça fait...
François Lanthier Nadeau: Ça fait chier par rapport à toi aussi. Tu sais, je veux dire. Oui,
Philippe Chartrand: oui. Tu te dis que...
François Lanthier Nadeau: C'est quand même mon gut feeling. C'est de l'air,
Philippe Chartrand: man. J'ai... Fait que oui, ça, il y en a eu définitivement. Puis des fois, ce qui est le plus tough dans les embauches, je trouve, c'est comme quand ils sont juste good enough.
François Lanthier Nadeau: Ah,
Philippe Chartrand: oui. Tu comprends ce que je veux dire ? Oui. Tu pensais que c'était une star, puis juste good enough. Puis là, tu es comme... Tu sais, puis comme tu ne peux pas vraiment... Mais tu sais... Tu gardes pareil. Ça, c'est un point. Quand c'est good enough, tu gardes la personne vraiment plus longtemps. Il y a un paradoxe.
François Lanthier Nadeau: Ce n'est pas un paradoxe. Ça s'appelle la zone B ou le middle quelconque. Tu es dans une zone X où tu n'as pas les résultats que tu voudrais. Mais tu n'en as rien qu'assez ou ça va rien qu'assez bien pour que tu ne prennes pas de décision. Ça ne fait pas assez mal. C'est ça qui arrive avec une personne en mode good enough. C'est que tu es comme... C'est... C'est pas... Tu fais têter ce renvoi-là, mettons, trop longtemps, la personne est smart, mais la personne, mettons, n'est pas assez performante, très lente, genre, ou mettons, je sais pas, personnellement, son équilibre est vraiment tough, pis comme, elle run enough de la job ou whatever, pis t'es tout le temps comme, mais ouais, faut que t'apprennes à tirer le band-aid, pis moi, méga, j'ai de la misère avec ça. Moi aussi,
Philippe Chartrand: absolument, pis surtout quand t'essaies de bâtir une culture, on est tellement proches, on t'invite luncher, pis tout ça, pis là t'es comme, ah ben, t'sais... Ça ne marche pas. Ça, c'est ça. Ça, c'est tough. Surtout quand aussi, tu essaies de build le plus rapidement possible et tu sais que la personne est produite quand même. Tu te dis comme, je suis-tu, attends, ça va me nuire. Tu renvoies la personne, tu as besoin de trouver un remplacement. C'est tous les coûts de remplacement qu'on parlait.
François Lanthier Nadeau: Tu as peur de ça.
Philippe Chartrand: Oui, un petit peu, c'est tough parce que tu sais, remplacer un dev, c'est ce qui m'a fait le calcul. C'est comme avec les frais de formation du nouveau, avec le recrutement, le severance package dans certains cas. Toutes ces affaires-là, ça peut... coûter 50 000 Juste le coût de remplacement, pas le salaire du nouveau.
François Lanthier Nadeau: La seule manière qui peut t'orienter sur des bonnes décisions à RH de même, c'est genre ma responsabilité face à la compagnie et la vitesse de croissance que j'ai besoin. Ma responsabilité face aux autres. Triple A players ou genre qui sont great et non good enough. Puis aussi, le fait que monétairement parlant, oui, je vais prendre un hit dans le court terme, mais si j'engage une personne great et pas good enough, dans un an, dans deux ans, là, je vais être dans une meilleure situation.
Philippe Chartrand: Exact, ouais.
François Lanthier Nadeau: Mais il faut que tu te mettes dans le long terme pour ça puis c'est pas tout le temps facile. All right, man. Justement, long terme, tu vois la compagnie et le produit où dans 5 ans ? Tu vas-tu bootstrapper jusqu'à la fin de l'Internet ?
Philippe Chartrand: Tu vas-tu vendre ? Le monde me parle de exit plan. Pas nécessairement. On avance, on avance bien, on embauche. On a la vision en ce moment de l'engineering first, une expérience pour les développeurs extraordinaire. On est en train de se positionner aussi pour aller aux États-Unis éventuellement. On a les certifications nécessaires, donc on a une roadmap précise par rapport à ça. On a croissance verticale ou horizontale. Est-ce qu'on va aller vers plein d'autres professionnels de la santé ou est-ce qu'on va aller juste étendre le produit actuellement tel qu'il est ? Ça, c'est quelque chose qui va se faire un peu naturellement. La décision n'est pas encore 100 prise en ce moment. C'est des méfis, ça, c'est raide. C'est des super beaux défis. On est vraiment bien positionnés aussi. On a un vraiment beau produit qui est apprécié. Ça fait que nous, on est super contents où on est. Ça fait que, tu sais, exit demain matin. Non, parce que je suis super bien, on a un beau produit, on a une belle équipe, puis j'aurais quoi à trouver quelque chose d'autre de similaire tout après. Pour moi, ça doesn't make sense. Ça fait que c'est ça. Puis Bootstrap, écoute, le jour où l'argent va agir comme fuel directement, puis que c'est comme je rentre, je ne sais pas, 5$ dans la machine, puis il y en a 20$ qui sort, puis que c'est clair, c'est une machine de 6, bien là, ça va être le bon moment, mais je ne le vois pas en ce moment.
François Lanthier Nadeau: OK, super. Pourquoi les États-Unis ont une prochaine expansion versus l'Ouest du Canada ou l'Europe ?
Philippe Chartrand: L'Ouest du Canada, en ce moment, on l'a déjà utilisé en Alberta. OK, sweet. États-Unis, c'est juste que, premièrement, les clients sont prêts à payer beaucoup plus pour des solutions informatiques. C'est la culture là-bas. Plus de compétition, mais beaucoup plus de market. Le problème là-bas, c'est que c'est segmenté. Tous les États ont des regulations différentes. Ça, c'est tough. Il y a des endroits où commencer. Il faut juste faire ses recherches comme il faut. États-Unis, il y a beaucoup d'entrepreneurs en health tech qui sont comme, qu'est-ce que tu fais à perdre ton temps ? Au Québec ou au Canada, ils vont direct aux États-Unis. Il y en a beaucoup qui vont direct aux États-Unis. Moi,
François Lanthier Nadeau: je ne pense pas que tu perds ton temps, by the way, parce que j'en suis un consommateur du système de santé. Je suis bien content qu'il y ait de l'innovation ici. Merci. All right, dude. Qu'est-ce qui est le plus tough et le plus fun dans ta business ?
Philippe Chartrand: Le plus tough, je l'ai un peu abordé tantôt pour moi, c'est le côté où il faut, le HR si on veut, être boss. Tu comprends ce que je veux dire ? C'est que je bâtis une relation amicale avec les employés, on est super proches, on bat la guerre ensemble, puis après ça, à the end of the day, ça prend un peu un genre de boss, autorité. Ça fait que ça, c'est quelque chose que j'aime un petit peu moins des fois, c'est dans mon rôle. Mais ce qui est tough en général, c'est le stress. Ton cerveau, il ne shutdown jamais. Jamais, jamais, jamais. C'est ça. Tu ne travailles pas nécessairement plus d'heures. Ma blonde est avocate. Elle travaille pas mal plus d'heures que moi. Dans un gros cabinet, elle travaille 80 heures. Ce n'est même pas comparable comment elle travaille plus d'heures, focus, en train d'exécuter des tâches. Mais mon cerveau, il ne shutdown jamais. Ça, je dirais que c'est quand même tough. Y a-t-il des manières, peut-être, d'essayer de le faire shutdown ou ralentir ? Genre du sport, de la méditation tantrique. Hey man, I wish. I wish, mais je le note. Jouer au golf, pas mal. Ça, ça m'aide. Si t'es pas concentré sur ton golf, déjà que c'est tough, tu m'aides pas. Ça, je réussis à le faire quand même. Sinon, l'exercice. Réduire l'alcool, faire de l'activité physique. aller chercher ses heures de sommeil. C'est les seules façons que je suis capable de sortir de périodes de gros stress. Tu benches combien ? Je n'ai pas benché depuis 10 ans.
François Lanthier Nadeau: Je ne vais pas tant au gym que ça. Tu veux me comparer ? Tu benches combien ? Tu veux me dire en quatre ? Je ne bench pas. Non, non, non. Dis-le, c'est le temps. 345 livres. OK. Parfait. C'est un record. D'autres, c'était trop bizarre. Hier, on est sortis de l'hôtel Nelligan. Il y a une terrasse Nelligan dans le town. Proche d'où on était déjà allés bouffer ensemble. Oui, oui. Puis, j'étais avec Guillaume et Alexis de Vasco. Super cool startup qui est en train de launcher au niveau go-to-market et tout ça pour les SaaSes. Pis là, je sors, man. Pis tu sais, oui, je suis quand même gros, là. Pis le portier, il se tasse, pis il me dit, Hey, t'es barraqué, hein, toi ? Pis là, je dis, Ouais, ouais, ouais. Tu sais, comment tu réponds à ça ? Mais il avait un gros sourire. Fait que là, il dit, Tu lèves-tu des grosses charges ? Pis là, je suis comme, Ouais, man, toi, t'enlèves-tu des grosses charges ? Pis là, il dit, Ah, pas tant, j'essaie, man. J'ai dit, Ben, tu benches combien ? Pis il dit, Ah, deux plates, bro, deux plates, bro. Pis là j'étais là, Christ c'est bon deux plates là, j'sais pas t'es genre dans les pourcentages, j'sais pas quoi. T'es dans tes papiers ouais. Ouais. Pis là, pis là il dit toi, j'ai dit ben moi toi tu as trois plates quinze là, fait que trois cinq quarante cinq. Pis là il dit, ah moi c'était deux plates, une chaque bar. J'étais là, bro man, tu comptes pas tes plates comme du monde,
Philippe Chartrand: ça marche pas.
François Lanthier Nadeau: Ça marche pas de même si tu comptes pas tes plates comme du monde, tu betches pas tant que ça. Pas de masse. En avant de plein de touristes, anyway, c'était une petite anecdote montréalaise.
Philippe Chartrand: J'aime ça. Y'a-tu quelque chose qu'on pourrait faire pour rendre ça à ce passe plus utile ? Moi, je trouve que vous vous comblez un gros vide au Québec. Je suis vraiment heureux que vous soyez là. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui pensent comme moi. Vos événements en personne, moi, j'ai été à une couple. J'ai été chanceux d'aller là. C'est du très bon networking. Je connais du monde proche de moi qui, à tes événements, ont rencontré des gens qui ont été extrêmement pertinents pour eux autres. Ces événements-là, je recommande full aux gens d'y aller. et que tu en fasses le plus possible. Je pense que c'est des très belles opportunités et tu continues d'en faire à Montréal aussi. Je pense que c'est ça. Tu continues d'avoir du monde super intéressant qui se présente à ces événements-là de backgrounds variés. À the end of the day, je trouve que il n'y a pas grand-chose qui bat des interactions en personne. C'est dur à battre. Pour finir, as-tu des shameless plugs ? Shameless Plugs, non, j'ai pas de demande. Ça va être quand publié ça en ce temps ? Ça devrait sortir en septembre, je pense. Je te dirais, écoute, s'il y a des founders ou des entrepreneurs qui pensent qu'ils peuvent raconter une histoire ou interagir avec moi et m'apprendre des choses, je serais au milieu. Moi-même, je pourrais donner mon feedback s'ils ont des questions. qui m'apporte le plus de valeur, c'est vraiment avoir des discussions constructives avec d'autres founders. Je pensais justement à Luc qui m'avait présenté à Mathieu D'Agendry qui s'est emmené. Ça avait été découlé. J'avais posé une question deux mois plus tard pour une question sur une embauche. C'est ça, c'est bâtir des relations entre des founders puis leur demander leur opinion. Toi, comment t'aurais géré cette situation-là ? Je dirais que n'importe qui qui veut reach out.
François Lanthier Nadeau: T'es Phil Chartrand sur LinkedIn. Le monde peut te poker là ? N'importe quand. Phil Chartrand. pas sur LinkedIn merci beaucoup t'es le fan man merci salut
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