Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Derek Morin, auteur de Fin heureuse: de vendre son âme à vendre son entreprise 5M$ en 24 mois. Un livre qu’il a écrit après la vente de Automatic Discounts, une app Shopify à succès.
Automatic Discounts, c’était 6000 users dont 2500 payants & 1.1M$ USD de revenus annuels.
On explore le parcours de Derek : le lancement de son agence web, la création d’une app pour les marchands Shopify, et enfin la vente de son entreprise, une expérience qui l’a inspiré à écrire son propre livre.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
Ah, et Derek nous révèle son prochain numéro. Spoiler : ça sera à dos d’aigle
—
Cool SaaS peeps mentionnés :
—
Crédits musique
—
Si vous faites partie d’un SaaS québécois, allez sur saaspasse.com, cliquez sur le bouton “Ajoutez votre SaaS” pour être indexé dans notre répertoire.Suivez-nous sur LinkedIn et Instagram pour des updates sur le projet + les nouveaux épisodes du podcast & événements.
Derek Morin:Moi, je m'étais dit, brainstormé par mon avocat, puis l'oncle à ma blonde, que lui, c'est aussi un avocat, puis qu'il voit juste du monde crosser d'autres mondes. C'est ça, des avocats, dans le fond. Je lui ai dit, es-tu à l'aise avec le montant au jour 1 ? Parce qu'il y a des bonnes chances que tu n'aies jamais le earn-out, même si tu le mérites. Je lui ai commencé, mais je lui ai dit, si tu le mérites, puis il décide de ne pas payer, qu'est-ce que tu fais ?
François Lanthier Nadeau: Ah oui, c'est ça.
Derek Morin: Tu es poursuivi au Delaware.
François Lanthier Nadeau: Assurez-vous aussi que votre SaaS est listé sur SaaSpasse.com. On est près de 300 compagnies sur le répertoire. Si vous cherchez un emploi ou un employé en SaaS au Québec, allez sur SaaSpasse.com slash emploi avec un S, notre job board. By the way, notre employeur certifié Love a de sacrés beaux postes d'affichés en dev, produits, marketing, vente. On a déjà actuelé une couple de personnes qui ont appliqué à partir de là, donc check it out. Le prochain événement, SaaSPasse. aura lieu en septembre, jeudi le 5 septembre, à Montréal, chez Love avec Shayla Morin, la CMO. On va parler de scaler, du marketing, puis de la vente pour des SaaSes, mais aussi de branding en tech. Ça va être un gros pod. Les billets sont dispos sur Evenbrite, sur la bannière de notre site, et dans les show notes. Il y en a déjà pas mal qui sont partis, fait que les places sont limitées. Allez pogner le vôtre. Ça va être un genre de retour en force, rentrer scolaire type of thing. OK, la prochaine retraite privée pour fondateur SaaS, c'est en octobre, 18, 19, 20 octobre. On cherche des founders entre 100 000 à 1 million de revenus annuels récurrents pour celle-là. Il y a 10 places d'hyponymes maximum. Il y a quelques candidatures qui commencent à se manifester. Vous pouvez appliquer sur SaaSpasse.com slash retraite avec un S ou m'écrire directement sur LinkedIn ou à francois.SaaSpasse.com pour les détails. On est en saison de renouvellement. puis de vente pour les partenariats certifiés 2025. Il y a déjà quelques fournisseurs, employeurs, puis même produits. Donc, ça, c'est pour ça qu'ils m'ont contacté. Si ça vous intéresse, écrivez-moi sur LinkedIn ou à francois.sasface.com. Fait que toutes les news du podcast, des partenariats, des événements, de la plateforme, ça sort sur LinkedIn et notre infolettre. S'il vous plaît, allez nous suivre, puis allez vous abonner à l'infolettre. Il y a un call to action dans le bas de la homepage du site. Aujourd'hui sur le pod, je parle avec Derek Morin. auteur de Fin heureuse de vendre son âme à vendre son entreprise 5 millions en 24 mois. Un livre qu'il a écrit après la vente de Automatic Discount une app Shopify à succès. Automatic Discount c'était 6 000 users, dont 2 500 payants, 1,1 million USD de revenus annuels. On court son parcours, ça part des études en journalisme à drop-out du MBA pour démarrer. Se partir lui en affaires, puis démarrer son agence web. Ensuite, éventuellement créer une killer app pour régler le problème de plein de marchands Shopify. Et puis finalement, la vendre, puis en même en écrire un livre. On va creuser sur plusieurs points, comme pivoter d'une agence web au produit, construire dans l'écosystème Shopify et le platform risk que ça implique, orienter son marketing simplement grâce au forum de support Shopify, les challenges de racheter un associé qui est aussi un ami, travailler avec un broker slash M&A advisor pour fonder sa compagnie, l'imprévisibilité, souvent des conditions qui viennent avec un earn-out quand on vend, la valorisation d'une compagnie sur les revenus versus sur le buy-out, donc pour ce modeau, les profits bruts, et puis réussir à vendre dans un creux de marché un peu plus macro. Ah, puis Derek nous révèle aussi son prochain numéro. Spoiler, ça sera à dos d'aigle. All right, on passe au show. Let's go ! direct moi bienvenue sur SaaSPasse merci de recevoir françois ça me fait plaisir même je compte à qu'on aille le temps de parler de long et en large je me suis trompé comment tu dirais ça en long et en long et en large en expression un petit pansement ouais non mais on regarde de la semaine on est vendredi soir je me permets non mais ce que je veux dire c'est Là, on va avoir du temps pour se parler. La première fois qu'on s'est rencontrés, on était un peu genre pressés. Puis je demande tout le temps aux guests d'expliquer comment on s'est rencontrés. Fait que je te laisse y aller.
Derek Morin: On s'est rencontrés au Web à Québec.
François Lanthier Nadeau: Exact.
Derek Morin: T'as fait un podcast avec François-Duc Bérubé.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Derek Morin: Puis tout de suite après, on s'est assis sur un divan inconfortable qu'on avait comme de la misère à se parler parce que le divan est en diagonale de même. Puis là, moi, je suis... En fait, j'avais un mal au dos juste à te regarder, mais on a connecté pareil. On a bandé et on a parlé de... Je pense qu'on avait écouté un peu le book.
François Lanthier Nadeau: Parce que ce qu'on partage comme point commun, les deux, je pense qu'on a une appréciation, une camaraderie avec Anthony Vendramme, qui est le personnage derrière le fameux psychopathe billionaire sur Internet, FDB. Il y a encore plein de monde qui ne catche pas que c'est une joke. Je ne pense pas que c'est une joke. Bon, il s'est chaté comme un truc. Good. Toutes, qu'est-ce que tu faisais là au Web à Québec, dans le fond ?
Derek Morin: Moi, j'ai rencontré Anthony sur un podcast. C'était assez drôle. Moi, j'étais sur un podcast et l'invité qui suivait c'était... François-Dec Bérubé.
François Lanthier Nadeau: Puis là,
Derek Morin: il est arrivé un peu d'avance, puis là, il n'avait pas bouffé. Fait que là, on s'est dit, on va partager un cuisse poitrine chez Saint-Hubert. Puis on a commencé à jaser. Lui, il connaissait Tabarnap, la business d'application Shopify que j'ai vendue. Parce que Poche et Fils était client, genre, dans le début de notre app, 2016-2017. Oui. Puis, il servait de l'app pour automatiser toutes leurs promotions, leurs coupons rabais. On en reviendra à ça. Puis là, on a commencé à jaser. Il a dit Hey, je fais un show de UC Montréal. J'ai dit Ah ouais ? Là, j'ai acheté un de ses deux billets tout de top. Il était là Ah cool ! Puis là, il m'a fait une story pour le livre Fin heureuse Puis après ça, on a commencé à jaser.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Puis ça a commencé.
François Lanthier Nadeau: C'était une belle rencontre de hasard, man.
Derek Morin: Ouais.
François Lanthier Nadeau: C'est cool.
Derek Morin: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Je demande tout le temps aux guests de faire une espèce de portrait rapide de leur background pour qu'on puisse catcher à quel genre de personnage on parle. Fait que je te laisse y aller.
Derek Morin: Ben écoute, moi je suis un petit gars de Mont-Saint-Hilaire, en banlieue de Montréal. J'ai vécu là 25 ans. J'ai étudié au Saguenay en journalisme. J'ai fait une technique en ATM. À l'université, j'ai étudié en économie à l'université de Laval. J'ai fait une session à Montréal. Après ça, j'ai déménagé à Québec avec un de mes amis là-bas. En tout cas, ça allait mal avec sa blonde. J'ai pris la place de sa blonde. Bref, ça c'est une autre histoire. À Québec, je dormais entre le calorifère et la porte gelée. J'avais chaud et froid à terre, dans un petit appart.
François Lanthier Nadeau: Tu étais où à Québec ?
Derek Morin: Dans la pyramide. Je n'ai pas été là longtemps parce que les cours en ligne commençaient. J'avais choisi l'économie parce que c'était un domaine où je pouvais faire juste deux examens et ne jamais me présenter dans les cours. Un examen de mini-session et un examen de fin. J'avais choisi ça parce que je travaillais 40 heures. Au Québec. Au Québec. Au Québec. Je ne me rappelais plus. Un des hôtels Jarrow.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Je travaillais là. Je faisais les banquets comme serveur, comme boss boy.
François Lanthier Nadeau: Ah oui.
Derek Morin: Mais là, tu me demandais mon background. J'ai fini mes études là. J'ai commencé un MBA parce que je voulais me partir dans une business. Puis, j'ai rapidement été déçu. Ça a pété ma bulle du fait que je pensais qu'au MBA, c'était du monde. MBA, entrepreneurship, je pensais que c'était du monde qui voulait se partir d'une entreprise, mais ce n'est pas ça.
François Lanthier Nadeau: C'est un peu des consultants.
Derek Morin: Non, ce n'est pas des consultants. C'était tout du monde qui voulait le papier de MBA pour avoir une meilleure job dans leur job actuel. Dans le fond, juste monter de grade. C'était tous des gens super compétents, super intelligents, mais qui n'avaient pas le désir et la drive de partir de quoi. Moi, j'avais 23-24 ans et j'avais envie de me partir de quoi. Avant ça, j'avais parti une petite business de paysagement avec mon frère. C'est mon frère qui avait parti ça. Moi, je m'étais joint. On faisait des haies, on tondait des gazons, on aménageait. Mais rapidement, ça a quand même grossi. On avait des clients comme Shell, Ultramar. On faisait du commercial, l'usine d'épuration des eaux. On avait une couple d'employés. J'aimais bien ça. Là, on est parti d'être là. Au lieu de faire monsieur, madame, tout le monde. J'avais rapidement... J'ai compris que le récurrent et la stabilité étaient dans faire des dépanneurs à la place. C'est ça, j'ai parti, j'ai quitté l'MBA, j'ai drop out. Dans le fond, je n'ai jamais fini. Il ne manquait pas tant de crédit, genre peut-être neuf, une couple de cours. Puis, j'ai démarré une agence web. pour la simple et bonne raison que j'avais un intérêt, j'avais touché un peu à ça au cégep, puis je jugeais, puis je pense que j'avais raison, que la seule façon de faire de l'argent avec zéro de capital, c'était dans un monde comme le web que je pouvais scaler quelque chose avec très peu de capital.
François Lanthier Nadeau: Oui, parce que le code et les pixels, ça scale plus facilement qu'il y a les atomes.
Derek Morin: Mais encore plus aujourd'hui avec l'AI, mais... Oui,
François Lanthier Nadeau: vraiment, tu as raison.
Derek Morin: OK,
François Lanthier Nadeau: donc là... Est-ce que quand tu startes l'agence web que tu viens de mentionner,
Derek Morin: ça s'appelle déjà Tabarnap ? Non. OK. En fait, c'est un de mes chums. Il a dit, tu pourrais appeler ça Demoweb. Direct Morin Web. Demoweb. C'est une bonne idée. On a appelé ça de même.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Puis, ça s'appelait de même. Puis, on faisait vraiment basic, des sites web avec WordPress. Puis, un peu de marketing, mais surtout du email marketing avec MailChimp. C'était pas mal ça. OK. Mais c'était un besoin que… Toutes les PME avaient besoin d'un site web et d'envoyer des infos.
François Lanthier Nadeau: Comment on a trouvé les clients à ce moment-là, mettons ?
Derek Morin: Dans quel sens ?
François Lanthier Nadeau: Juste comment tu trouvais que tu démarchais ? Il n'y a pas que je n'ai trouvé.
Derek Morin: La première cliente que j'ai trouvée, c'était la toute première cliente qui a fait que j'ai prétendu avoir une business. J'étais au Price Café. Elle parlait au téléphone qu'elle avait besoin d'un site web. J'ai dit que je suis capable de faire ça. Je me suis assis avec. Je pense que c'était un contrat de 2000$. Je suis sorti du Price Café et j'avais une business.
François Lanthier Nadeau: Incroyable.
Derek Morin: J'avais comme fake it till you make it. C'était pas mal toute la bullshit que j'y avais dit, mais on lui a fait son site. Ok.
François Lanthier Nadeau: Tu te rappelles si c'était une business de quoi qu'elle avait ?
Derek Morin: Bonne question. Je pense que c'était une courtière hypothécaire.
François Lanthier Nadeau: Ok. Ouais. Ok. Là, tu runs ça pendant combien de temps ?
Derek Morin: Ça, ça a commencé en fin 2000. 11. Après ça, on a roulé ça jusqu'à 2020 quasiment, qu'on avait encore des clients. Mais entre ça, on a essayé quand je dis on parce que là, ça a grossi. J'avais un partner. J'ai eu un autre partner en Roumanie, à Bucarest. On a ouvert un bureau qui faisait les sites web au lieu des faire ici. Le rapport qualité-prix était meilleur. La qualité était bonne. On a essayé plein d'autres. pays en europe en asie puis la roumanie on on avait un bon fit j'ai trouvé un partner l'on a ouvert un bureau là on était rendu à six personnes qui développaient la bouche puis à travers son faisait nos produits parce qu'on avait du temps libre c'est quand tu es une agence de services 1 tu veux faire des produits peut être moins dépendant de clients puis en a des clients car long C'est un peu chiant, pareil, tu es à la merci de leur demande, puis de change la couleur du footer Puis c'est ça, en 2016, le 4 août 2016, je me rappelle exactement de la date, parce que je l'ai écrit dans le livre, on a été approuvé par Shopify, puis on a lancé une app qui s'appelait Automatic Discount, qui venait automatiser l'application. À la base, c'était juste générer un code de coupon rabais. lié à une URL. C'est assez simple. C'était pas une feature dans Shopify. Ça existait pas dans Shopify. Tout le monde était là, WTF, pourquoi ça existe pas, Magento Love, Commerce Love. Nous, on faisait juste lire les forums et dire comment ça, ça existe pas. On va faire ça. Fait que là,
François Lanthier Nadeau: Demoweb, c'était-tu encore la coquille ou la compagnie sous laquelle tu opérais ? Puis est-ce que... tabarnap qui est... Est-ce que c'était une entité corporative distincte ?
Derek Morin: C'est la même entité corporative. Légalement, c'était la même affaire qui est opérée sous deux noms différents.
François Lanthier Nadeau: C'est bon. OK, parfait. On va revenir à toute cette espèce de transition-là, mais Automatic Descamps ce n'était pas le seul produit, mettons, que vous avez essayé de faire ou fait ?
Derek Morin: Non, en fait, on a fait au total six applications sur Shopify. On a bâti deux templates, deux thèmes, dont un qui s'est vendu à plus de 1300 quelques unités, à 197 pièces US chaque.
François Lanthier Nadeau: Avec premium stuff quand même. Oui,
Derek Morin: exact. Puis, dans le fond, nous autres, on obsélait le monde qui avait le thème avec l'app, l'app avec le thème, vice-versa. Puis, on avait essayé de rentrer sur le marketplace de Shopify, mais c'était assez serré et assez tough à rentrer, surtout à l'époque. Je ne sais plus maintenant comment c'était. Non, c'est ça, on a essayé plein de produits, mais la première app Shopify qu'on a faite, c'était Automatic Discount. Quand on a vu que ça a bien fonctionné, on pensait pouvoir répliquer ce succès-là. On était un peu naïfs. On avait sous-estimé qu'on avait le meilleur timing, on avait un gros besoin, une capacité de payer, un désir de payer, etc. Toutes les recettes pour avoir un product market fit, on l'avait, mais sans savoir c'était quoi un product market fit. Fait qu'on s'est dit, OK, mais il n'y a pas beaucoup d'apps. À cette époque-là, en 2016, il y avait peut-être 500, peut-être 500 à 800 apps sur le Marketplace de Shopify. Maintenant, il doit en avoir en haut de 10 000. J'ai checké l'année passée, il y en avait 8 000 queues. Ça, ça a grossi. C'est un peu comme si tu étais sur le App Store d'Apple et que tu étais, je ne sais pas moi, la première app de s'entommer ou de météo avant. C'est sûr que là, c'est facile. Puis nous, on était les seuls à l'époque qui faisaient ça. Si tu voulais créer des règles d'achat selon ce que tu as dans le panier, selon d'où la personne vient, selon c'est qui qui achète, donner un buy one, get one un rabais X on était la seule app qui faisait ça. Ça grossit assez vite. Dans les quatre premiers mois, on est monté à plus de 1200 utilisateurs payants.
François Lanthier Nadeau: Laisse-moi prendre un pas de recul.
Derek Morin: Vas-y.
François Lanthier Nadeau: Parce que j'ai une couple de points d'interrogation qui apparaissent quand tu comptes ça. Le premier, c'est... Pourquoi est-ce que vous avez décidé de faire du produit tout court ? C'était juste le classique, on aimerait mieux dépendre d'un revenu avec du monde en self-serve, puis un revenu récurrent, puis pas avoir à renouveler des contrats ou vendre de nouveaux contrats, puis gérer des clients à proximité. C'était pas mal ça.
Derek Morin: Oui, il y a cette partie-là, mais il y a deux autres raisons, je te dirais. Oui, tu veux être indépendant, tu vas avoir ton propre stuff. comme tu dis. L'autre raison, c'est que t'as du monde dans l'équipe qui sont vraiment calés techniquement, qui ne veulent plus faire des sites WordPress. N'importe qui peut faire ça même si tu n'as pas un background technique. Puis la troisième raison, c'était la seule chose qu'on savait qui avait de la valeur éventuellement, que ce soit pour la revendre ou pour, tu sais, mettons, faire un million de profits, mettons. On savait qu'avec l'agence... Tu veux faire plus de cette web, ça te prend plus de gens. Là, maintenant, c'est peut-être moins vrai que l'AI, mais à l'époque, c'est comme... C'est labor intensive, puis c'est ça, c'est corrélé. Alors que l'autre, tu sais, là, tu commences à lire des histoires qu'il y a, je ne sais pas moi, 13 personnes qui ont créé... Instagram était à 13, ils ont vendu pour 1,4 milliard. Là, tu commences à te dire, OK, pourquoi moi, je n'essaie pas de faire une app sans avoir la prétention de... Vendre la méta, là ? Non,
François Lanthier Nadeau: non, non. Je comprends. OK, parfait. Fait que cette motivation-là, on la comprend, elle fait du sens. Après, mon point d'intégration, c'est, il y a plusieurs personnes dans votre position qui auraient dit, ben justement, on a des devs qui ont des skills techniques, on a de l'ambition, on va faire un SaaS, une application web à part entière, vraiment genre from scratch. On va pas nécessairement créer un logiciel ou un produit par-dessus une plateforme existante comme Shopify. Fait que vous, c'est comment que cette espèce d'arbre décisionnel-là s'est passé ?
Derek Morin: On a essayé de faire ce que tu as dit. On a essayé au moins deux fois que je me souviens, peut-être plus. En 2013, on avait lancé un SaaS qui gérait toutes les feuilles de temps d'un chantier de construction. On avait fait une app mobile qui, à l'époque, c'était comme on était trop en avance sur notre temps. Ce n'est pas tout le monde qui avait des iPhones, du coup, pas beaucoup de monde. Le réseau, le... consommation de la batterie. Il y avait plein de facteurs techniques. La géolocalisation qui grugeait toute ton juice. Mais ça, c'était un SaaS que certaines entreprises payaient assez cher pour ça parce que eux, ils voyaient la valeur. Mais là, nous autres, on avait peut-être un peu trop en avance sur le marché. Moi, j'ai pas tant d'intérêt ou de passion pour le domaine de la construction. C'est souvent des payeurs. En tout cas,
François Lanthier Nadeau: bref, il y a des... C'est ça.
Derek Morin: Puis, on était aussi partner avec une autre business de construction qui, elle, la demande à la base venait de ce client-là qui était notre client. Puis, il a dit, on peut-tu faire un SaaS puis être partner là-dedans ? Fait que là, moi, j'étais comme, là, on est 50-50 là-dedans. Déjà, la structure était mauvaise. C'est qui prend les décisions. Lui, il voulait telle, telle, telle feature. Oui, mais là, on ne peut pas faire ça parce que là, ce n'est plus une utilisation de masse. C'est bien trop personnalisé pour votre entreprise. Je comprends. Fait que là, ça, c'était l'essai numéro un. On a refait la même affaire avec un bureau de notaire.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: En fait, eux, on leur a bâti un logiciel. On n'avait pas de port au départ, mais moi, dans mon idée, c'était comme si ça grossit, ils vont avoir besoin d'aide. Je vais leur proposer d'avoir des ports. Dans le fond, le logiciel, ça gérait une succession de A à Z.
Participant 2: Mettons,
Derek Morin: tes parents décèdent. OK, là, tu veux aller voir le notaire. En fait, le SaaS était... pour les notaires qui, eux, allaient l'utiliser, vraiment B2B, pour s'occuper de ta succession de A à Z. Puis c'était comme divisé en 14 étapes. Moi, j'ai tout appris sur ce domaine-là. C'était assez fou. Fait que pour répondre à ta question, on a essayé de faire ça. On s'est rendu compte que... C'était tough. Puis, au niveau de la...
François Lanthier Nadeau: C'était pas du dogfooding aussi, je voudrais juste mentionner. C'était pas vos problèmes, c'était les problèmes des clients.
Derek Morin: Exact. Mais, tu sais, en même temps...
François Lanthier Nadeau: C'est pas pour dire qu'un type de problème est mieux que l'autre, c'est plus pour dire que je pense qu'il y a plus...
Derek Morin: Je pense que t'as raison, la motivation était pas là. Si moi, j'avais vécu le problème, j'aurais bien plus chipé in, mon skin in the game, tant mon temps, mon énergie, mon argent dans ça. Alors que là, Moi, si Marc perd sa feuille de temps, je m'en sac. Tu comprends ? Là, on s'est dit, on va faire un autre projet. C'est ça qu'on a essayé de faire. Moi, je suis rentré dans Funder Institute, qui est un incubateur de startups.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi ?
Derek Morin: Ils ont des chapitres un peu partout dans le monde. C'est assez gros. Mais ça, c'est vraiment genre, tu rentres là, vraiment avant, mettons, Funder Fuel, tout ça. Tu n'as pas de business encore. Tu n'as pas de product market. Tu n'as rien. Tu as une idée, mais tu veux faire une startup. Là, on était 120 au début, puis à la fin, après trois mois, il en restait 11. Soit le monde lâche ou son pays… Personne ne compagne. Personne. Mettons que toi, tu as une idée, mettons que tu n'as pas fait ton exit, tu commences, puis tu veux rentrer dans l'écosystème des startups, puis tu veux avoir des mentors, tu veux peut-être éventuellement avoir du financement, bien, Funder Institute, eux, ils offrent ça.
François Lanthier Nadeau: C'est très early. C'est très, très early. Il n'y a même pas un MVP qui fait encore. Non, non,
Derek Morin: non. C'est un PDF.
François Lanthier Nadeau: C'est pour ça que tu as un gros churn. Oui, oui. Exact.
Derek Morin: Il te charge, je pense, 1200 piastres que tu payes.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Puis à la fin, si tu crées une business jusqu'à la fin, ils prennent des options pour éventuellement convertir.
François Lanthier Nadeau: Mais là, Derek, comment tu as trouvé ça, toi ? Comment tu as découvert ça ?
Derek Morin: En ligne, je pense.
François Lanthier Nadeau: Ok, t'étais comme shit, j'ai besoin d'un joueur de cadre si je pourrais Ben là,
Derek Morin: ça faisait une couple de choses qu'on essayait, ça marchait pas. Moi, je me suis dit crime puis je pense encore de même. Genre que je pense que j'ai la majorité du temps tort ou que je suis ignorant, fait que je veux apprendre. Puis là, je me suis dit crime les autres, ils en savent plus que moi, c'est sûr.
François Lanthier Nadeau: Une manière éloquente de dire ça. Je pense la même chose de moi, by the way. Fait que j'appelle ça être éternel étudiant.
Derek Morin: Oui, c'est ça. Moi, j'aime ça apprendre, j'aime ça lire, j'aime ça écrire. Ça, c'était comme, OK, je vais aller là. Là, on avait un projet, on avait appelé ça Walsh. Dans le fond, nous autres, on voulait faire un genre de Walsh Store avec le commerce en ligne, c'est-à-dire rendre l'expérience du commerce collective. Genre que selon les actions que toi, tu fais, partager, acheter, ça avait un impact en temps réel sur le prix pour tout le monde. Mais là, ça, c'était un projet ambitieux parce que là, on venait essayer de compétitionner Shopify. Oui. Fait que là, c'était comme... Mais ça, à l'époque, je ne le savais pas. Quand j'étais probablement une des pires idées de 2016-2015. Mais ça, je ne le savais pas. À l'époque,
François Lanthier Nadeau: il y avait aussi Rly Trump en 2016 qui n'était pas pris.
Derek Morin: Ah, mais là, ça, je ne m'en rappelle pas dans la politique. Ah non, c'est un joc.
François Lanthier Nadeau: J'excuse tout le monde.
Derek Morin: En faisant ça, qui a échoué évidemment, ça nous a amené à dire, hé, hé ! On veut faire ça, on l'a splitté en trois genres de MVP. Le premier morceau de robot qu'on a besoin, c'est d'être capable d'appliquer un code de coupon rabais.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est là que ça arrive.
Derek Morin: Puis là, on est allé dans les forums, puis là, c'était un des sujets qui revenait le plus souvent. Là, moi, j'ai dit à mon partner, Bogdan, j'ai dit, comment ça ? Lui, il dit, c'est impossible, ça ne se fait pas. Puis là, il était là, même l'API ne le permet pas. Puis là, j'étais là, OK, on peut-tu trouver, je ne sais pas moi, backdoor, essayer d'appliquer des codes ou tout ça. Finalement, on a trouvé une façon. Puis d'ailleurs, l'ingénieur de Shopify à Shopify Unite, il était venu me voir, comment vous avez fait ? Je ne peux pas te le dire parce que ça va me copier. Finalement, c'est ça qu'ils ont fait un peu plus tard. Mais ça pour dire qu'en scrollant les forums sur community.shopify.com, ça ne s'appelait pas de même avant, mais on a ouvert un fichier Excel puis on a quantifié le nombre de fois que ça revenait. Après ça, on a qualifié c'est quoi le pain. Est-ce qu'il y a des caractères majicules ? Est-ce qu'il y a des têtes de mort, point d'exclamation, tout ça ? Fait que là, on s'est dit, OK.
François Lanthier Nadeau: Très cool, ça, d'autres.
Derek Morin: Dans le fond, c'était juste comme une analyse du data, comme j'en ai pas mal dans le livre aussi, de, OK, on pense que ça, c'est un travail qu'on n'a jamais fait dans les autres échecs qu'on a eus. Puis là, moi, je parlais à mon partenaire Bogdan, il dit, d'après moi, en un mois, je peux bâtir ça. Là, on s'est mis à côté. Lui est descendu de Bucarest. On était à WeWork Montréal. En trois semaines et demie, on a fait le MVP. On l'a soumis à Shopify. Puis le 4 août 2016, ça a été accepté.
François Lanthier Nadeau: OK. Ça a bougé très vite. Ça a bougé très,
Derek Morin: très vite. Au début, je te jure, il y en a un screenshot dans le livre. C'était... C'était gênant. Mettons, je regarde l'interface de l'app. C'était un champ. Tu décidais l'URL. Tu copiais-collais ton code de coupon rabais. Puis là, tu pouvais même pas le sauvegarder. Tu pouvais juste le générer. Après ça, il disparaissait.
François Lanthier Nadeau: Je comprends. Mais la leçon ici est, quand t'as assez de clients qui souffrent assez fort puis qui veulent vraiment régler un problème, le fignolage est moins important. Right ? Exact. Fait que genre, avoir un UI qui est slick avec une expérience de warning malade. Ça, souvent, tu le lis, tu sais. Puis moi,
Derek Morin: j'étais conscient de ça.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Puis tu sais, je n'étais pas un commerçant, je n'avais pas de boutique en ligne, fait que le paint, je ne le ressentais pas, mais je le ressentais en lisant les commentaires. Ouais.
François Lanthier Nadeau: Ton exercice de classification de ces plaintes-là, de cette douleur-là, est très cool. J'inviterais le monde à faire cet exercice-là avant que je ne puisse pas utiliser du code, mettons.
Derek Morin: Mais tu sais, c'est ça, le stress. C'est super simple. Tu peux le faire à main. Mais ça, nous autres, on refaisait aussi la même affaire pour créer le contenu. On checkait le forum de Shopify dans la catégorie promotion ou discount. Là, on checkait les questions qui revenaient le plus souvent. Puis là, moi, je m'installais. Puis là, je checkais, OK, lui, il est revenu le plus souvent. OK, lui, ça, c'est vraiment painful. Fait que là, moi, je passais, mettons, un matin ou un après-midi, je faisais une vidéo. J'expliquais exactement comment régler ce problème-là. Puis souvent, je ne pluggais même pas mon an. Mais ça faisait en sorte que là, j'avais amassé assez de points avec le compte de Tabarnap que dès qu'il y avait une nouvelle réponse de Tabarnap dans un des, je ne sais pas moi, 1500 réponses que j'ai postées, le monde, il savait que c'était crédible. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est une tactique que tu avais... que tu t'es juste dit, Hey, Krim, ça fait du sens de le faire comme ça ou Leverager une forme de crédibilité et visibilité dans un forum ou une communauté comme celle de Shopify tu avais vu ça, d'autres apps le faire, mettons.
Derek Morin: Dans Shopify, à ce moment-là, je te dirais qu'il n'y a pas tant ou pas pantoute de monde, mettons en 2016, qui répondait qu'une vidéo, mettons, un commentaire vidéo de YouTube, que tu vois genre ma face, puis que tu me vois une capture d'écran le faire. Mais moi, ça, je l'avais fait au départ dans l'agence. Dès le début, j'envoyais des soumissions avec une vidéo qui expliquait chacun des points. Puis ça, mes clients me disaient, Man, il n'y a jamais personne qui m'a fait ça. Genre, à prix égal, même plus cher, ils nous prenaient parce que j'avais pris le temps d'y expliquer pourquoi je vais te charger 500$ pour bâtir tel header avec tel bouton. Ah, mais tu sais qu'on a vu ça, puis ça a converti. Ah, OK. Fait que là, c'était comme le monde était vraiment... Fait que là, je me suis dit, OK, la vidéo, ça marche. Je vais essayer de prendre le temps. Fait que là, nous autres, ce qu'on faisait, j'avais juste plugé un feed ARSS qui se connectait à Slack. Dès que quelqu'un postait une question dans le forum, je recevais une notification dans le bon channel que j'avais identifié. Puis là, je faisais, OK, oui, ça, ça vaut la peine. Demain, je fais une vidéo là-dessus.
François Lanthier Nadeau: C'est très hot.
Derek Morin: En fait, je dis là, demain, je fais une vidéo là-dessus, mais là, rapidement, j'ai compris qu'il fallait que je la fasse tout de suite. pour être le premier commentaire.
François Lanthier Nadeau: Le first.
Derek Morin: Le first. Parce que le first, le temps rit, mais le first, on va toujours rester le first. Puis quand tu cherches dans un forum, si le first, non seulement tes firsts, mais tes approuvés comme solution, le monde n'iront jamais lire les autres.
François Lanthier Nadeau: Je sais, je l'ai vécu cette expérience-là.
Derek Morin: Mais c'est ça. Pour répondre à ta question, je ne me suis pas, je suis juste allé avec qu'est-ce que moi, Derek Morin, j'aimerais... qu'on m'offre comme réponse ou comme contenu si j'ai une question technique. Puis, la question que je réponds pour François, je suis assez comme clever pour dire qu'il y a peut-être 100 autres marchands qui ont exactement la même question, qui vont faire une recherche Google qui est indexée dans les tops parce que c'est Shopify que je vais apparaître.
François Lanthier Nadeau: C'est comme un genre de hack pour ranker.
Derek Morin: Bien, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: C'est comme quand tu as une question sur Reddit ou Slack Oberlo. Oui, exact, exact.
Derek Morin: Puis tu sais, le SEO dans ce temps-là, moi, tu sais, j'avais une certaine expérience parce que j'avais l'agence, le marketing. Fait que là, dans le fond...
Participant 2: Tu as vendu un peu de SEO ? Bien,
Derek Morin: tu sais, je connaissais le marketing en ligne, mais ce n'est pas ça qu'on vendait, mais je connaissais la game pareil. Fait que tu sais, moi, je suis un gars assez méthodique. C'était comme, il y avait une question, je recevais un Slack notification, je faisais la vidéo, je la postais, je la mettais sur le site, je préparais une infolette avec les deux meilleures questions des deux dernières semaines. Je l'envoyais deux infolettes par mois. puis Rinse and Repeat faisait juste ça. Tu sais, mettons, je pense que tu voulais peut-être parler d'acquisition. C'était la seule façon qu'on acquérait des clients, c'était ça. Parce que je suis rendu à un certain moment, on a commencé à licencier tout le monde de l'agence parce qu'on a focussé sur ce produit-là qui grimpait, mais ça a pris du temps. Mais à la toute fin, on était deux à temps plein puis un à temps partiel, ça fait que je faisais... Tout. Y compris le marketing, y compris le support, y compris ça. Fait qu'il fallait que le process d'acquisition soit streamlined puis vraiment simple.
François Lanthier Nadeau: Puis efficace.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Il me reste deux questions qui sont peut-être aussi des petits voyages dans le temps, dans le passé, pour mieux comprendre où est-ce qu'on s'en va ensuite. La première, c'est toi, ton input dans la compagnie, est-ce qu'il a déjà été très technique ? As-tu shippé du code ou c'était pas ça ton input ?
Derek Morin: Moi, dans le fond, tout ce qui était interface, un peu de front-end, mais tout ce qui était design, UX, UI, c'était moi qui le faisais.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Puis tout ce qui était code, c'était mon partenaire, Bogdan, qui le faisait.
François Lanthier Nadeau: OK, gotcha. La dernière question avant qu'on move on dans les autres phases de ton histoire, c'est je ne comprends encore pas pourquoi le pain de Shopify est venu dans ta tête. Tu buildais-tu déjà des sites Shopify avec l'agence ?
Derek Morin: Non, en fait, on ne connaissait même pas Shopify.
François Lanthier Nadeau: Ça revient à l'espèce d'idée un peu ambitieuse de faire une nouvelle plateforme de commerce en ligne spéciale, que tu parlais. Puis là, tu as commencé à analyser Shopify et tu as découvert cette peine-là ?
Derek Morin: Bien, tu sais, nous autres, c'est une bonne question. Nous autres, on s'est rendu compte, dans le fond, qu'on essayait de compétitionner une plateforme de commerce en ligne. On a commencé à checker c'était quoi les plateformes de commerce en ligne. À cette époque-là, 2015-2016, Shopify n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. Il y avait peut-être 300 000 boutiques, maintenant c'est pas loin de 5 millions probablement, aux dernières nouvelles c'est 4 points en tout cas. Puis là j'ai dit Crème, c'est donc meilleur cette plateforme-là Fait que là, on s'est dit Bon, qu'est-ce qu'on pourrait faire ? Au lieu d'essayer de compétitionner Shopify, l'idée de Walsh... au lieu d'être un SaaS ou une plateforme en tant que telle, on va la faire comme plugin Shopify. Ah,
Participant 2: c'est là que SaaSPasse.
Derek Morin: Bien là, pour faire le plugin Shopify, j'ai trois morceaux de robots. Le premier étant, comment je fais pour appliquer des codes de coupons rabais pour qu'en temps réel, tout le monde voit une variation sur le prix, tu sais, mettons.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est bon. C'est cette partie-là que j'aime. Là, on a lancé...
Derek Morin: Non, non, je ne l'avais pas expliqué de même. En fait, je pense que je ne me l'ai jamais moi-même expliqué de même. Puis là, dans le fond, une fois qu'on a lancé ça, on avait quand même encore l'idée de faire les deux autres morceaux. Mais avec tout le reste, les clients de services qui existent encore, dont certains que j'ai appelés et qu'on a doublé le tarif horaire et qu'ils ont dit fine je suis là ah, j'ai pas dit triplé Là, on avait encore ça. Certains contrats qui payaient 100 000 par année. Là, tu te vois mal. Moi, je chargeais 1,99$ pour l'app par mois avant parce qu'on pensait que ça valait ça. Vu que ça n'avait pas pris de temps à bâtir. vu que ça n'était pas grand-chose dans le serveur.
François Lanthier Nadeau: On a tendance à se dévaluer aussi, je pense. Exact, mais ça,
Derek Morin: tu ne le sais pas. Le sentiment n'est pas star. Avec tout ça, on n'a jamais fait les deux autres morceaux. Je pense que c'était bien correct. Je pense qu'on aurait dû juste se focusser là-dessus le plus vite que ce qu'on a finalement focussé.
François Lanthier Nadeau: Je mets une mini-pin dans l'histoire de Nomadic Discount. Je fais un détour par... la notion de communauté et d'entourage. Parce que là, tu me sembles être vraiment un doueur, genre Hey man, je vais juste chercher, figure it out, do it myself, mettons, do it yourself. Mais quand on s'est assis sur le divan peu confortable dont tu parlais plus tôt au Web à Québec, tu m'as parlé de 20-20-20, qui était comme une manière d'un réseau, un networking communauté. Puis je veux juste catcher ce côté-là, puis si ça, ça se passait pendant Domino'S Descamps aussi.
Derek Morin: Ça, ça a commencé en fait... Coupe de mois après que j'aille partir de l'agence, moi j'ai rencontré un gars qu'on a décidé de partir 2020, mais c'était plus cette autre personne-là qui a leadé ce projet-là.
François Lanthier Nadeau: Qui était ?
Derek Morin: En fait, son nom, il s'appelle Hugo.
François Lanthier Nadeau: Et le projet ?
Derek Morin: Le projet, ça s'appelait 2020.
François Lanthier Nadeau: Mais c'était quoi, mettons ?
Derek Morin: OK, excuse. Fait que là, dans le fond, nous autres, on s'était dit, il faut se faire connaître, on a 24-25 ans, on a une agence web, on n'est pas crédible, personne ne nous connaît. On a commencé à aller dans des déjeuners de réseautage. Déjeuner quand tu as 24-25 ans, c'est de bonheur. À 6 heures, aller déjeuner au Normandin, ce n'était pas mon go-to. Après ça, chambre de commerce, tu te sens comme, je n'ai jamais vraiment porté de soude. Il faut que j'aille là. On s'est dit, fuck it. On va créer nous-mêmes notre concept de réseautage. Le concept de réseautage, c'était genre, on aime ça boire du vin. On veut qu'il n'y ait pas trop de monde, donc 20 personnes. Puis on veut que ça ne coûte pas cher, donc 20 piastres. On appelait ça 20-20-20. C'était pour fertiliser votre réseau comme de l'engrais. Parce que moi, c'était mon passé aussi, l'aménagement, le ton de l'eau et tout. Donc, c'est ça. On a parti ça. À un certain moment donné, mon partenaire Hugo, à l'époque, lui... Il faisait juste ça. Ça amenait beaucoup de contrats web, parce que là, le monde nous rencontrait là. Là, t'es l'organisateur. C'est comme toi, t'as parti, SaaSPasse. Tu me reçois en podcast. Ça crée un certain lien de crédibilité. Un peu le même principe. Mais lui, il faisait juste ça parce que c'était rendu dans 10 villes en même temps, le même soir. Genre, il y en avait un au Saguenay, il y en avait un à Brossard, Laval, Montréal, il y en avait un au Québec.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool d'autre,
Derek Morin: je trouve. Là, à la fin, on s'est dit, OK, 20$, ça ne marche pas. On ne peut pas te payer. L'événementiel, c'est tough. Tu en fais des événements. Là, on a commencé à trouver des commandes de temps. On a commencé à charger un frais annuel comme un stas récurrent.
François Lanthier Nadeau: Un membership.
Derek Morin: Mais à maturité, avant de le vendre, on ne faisait même pas comme 50
François Lanthier Nadeau: 000. Juste assez pour payer. Il y a beaucoup de valeurs qui étaient générées probablement avec 20-20-20 qui étaient... justement au niveau des connexions, des réactions, des opportunités. Mais c'était avant.
Derek Morin: Non, c'était encore une fois dans la même inc. On voulait sauver des prêts comptables. Mais c'était avant les réseaux sociaux pareils. Le pli de dire... Mais c'était pas autant. Exemple, les podcasts,
François Lanthier Nadeau: ça existait pas.
Derek Morin: En 2012, 2013, 2014. Ah, c'est 2012.
François Lanthier Nadeau: 12. Ouais,
Derek Morin: ouais. Quand on a parti des mots web, on a aussi parti ça en même temps.
François Lanthier Nadeau: OK. Je pensais pas que ça adhétait autant que ça.
Derek Morin: Fait que là, c'était comme, tu sais, je veux dire, moi, j'avais un compte Facebook, mais c'était pas mal tout.
François Lanthier Nadeau: J'ai le bonnes fêtes au monde sur leur wall, puis c'était pas mal tout.
Derek Morin: Tu sais, LinkedIn, c'était vraiment différent de ce que c'est aujourd'hui. Bref. Je voyais pas ce play-là de vendre de la commande d'aide pour de la visibilité sur le web. Puis ça, c'était vraiment in-person, genre... style 5 à 7, on va dans une business, ça se passait dans les business. La business avait la chance d'avoir 20 personnes qui venaient, faisaient un petit pitch, une petite conférence, puis tout le monde échangeait des cartes d'affaires, se rencontraient. Ça, ça a développé assez vite mon réseau. Ça a été bon pour tout le reste.
François Lanthier Nadeau: Là, vous l'avez vendu ?
Derek Morin: On a vendu à un groupe de...
François Lanthier Nadeau: Tu vends le
Derek Morin: IP ? On vendait le concept. Puis, il y a du monde qui ont payé un petit peu moins de 40 000, 30 000, à l'époque. On était bien contents. Mais c'était des planificateurs financiers qui, eux, c'était comme leur façon d'acquérir des clients. Mais ça n'a pas duré longtemps. Je n'ai pas la date exacte de combien de temps ça a duré après. Mais on savait, puis tu sais, comment c'était tough de l'événementiel. Eux, ils pensaient que ça roulait tout seul. Il n'y avait pas personne qui s'occupait de ça vraiment.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Juste pour préciser, moi, l'événementiel, c'est plus accessoire. C'est-à-dire que j'essaie pas de... C'est ça.
Derek Morin: T'en fais pareil. Tu sais c'est quoi, organiser, trouver du monde.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est juste que genre, on dirait que je t'écoute dire, tu sais, mettons, tu te dis, ah, tu es sûr que c'est tough, puis je me sens mal juste en wire, parce qu'au final, je trouve pas ça tough.
Derek Morin: OK, mais d'abord, t'en fais peut-être pas comme je le fais.
François Lanthier Nadeau: J'en fais, écoute, man, on en fait, cette année, on a fait sept shows live. Oui.
Derek Morin: Puis sept... Mais je pense que c'est un peu différent, parce que nous autres, c'était une fois par mois. Puis là, il fallait être sûr que le monde y aille. Parce que si tu arrives là et que tu es 12, ce n'est plus 20-20-20. C'est 12-20-20.
François Lanthier Nadeau: En fait, ça me fait quasiment plus penser aux retraites privées pour fondateurs. J'ai trouvé ça quand même plus tough à organiser.
Derek Morin: Ou tu sais, mettons, le groupe réseau qui fait un déjeuner, et qu'au lieu d'avoir 12 personnes qui déjeunent, il y en a 4.
François Lanthier Nadeau: Oui, la valeur n'est plus là.
Derek Morin: Pourquoi je vais au Normandais à cette heure-là ? Puis là, souvent, on avait des vignobles qui ont commencé à dire, Moi, je veux que tu viennes. chez nous, mais il faisait ça dehors. Là, tu ajoutes le facteur météo au facteur gens qu'il faut qu'il soit là. T'as comme les deux pires conditions mises en place. C'était 10 villes en même temps. C'était très cool. Mais c'était pas moi qui s'en occupais. Je dis que c'était tough parce que je voyais comment mon partenaire travaillait là-dessus et comment il mettait du temps. C'est pour ça que je dis que c'était tough. Mais personnellement, non, je l'ai pas vécu.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qu'il a fait, Hugo, après ?
Derek Morin: Ben, Hugo, dans le fond, il a continué avec nous autres. Puis en 2020, j'ai racheté ses parts de la business au complet.
François Lanthier Nadeau: OK. Got it. On shift à Automatic Discount. C'est un produit qui vit par-dessus une plateforme. Je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'avantages quand tu crées quelque chose sur une plateforme existante. Ne serait-ce que... L'achalandage sur cette plateforme-là, la distribution et la visibilité sur les app stores de ce monde, le fait que probablement tu es capable d'avoir de l'info sur ces clients-là qui ont déjà un profil, si ils vendent beaucoup ou pas, je ne sais pas. Mais tu es un peu à la merci de ce géant-là, il va-tu copier ce que tu as fait comme app et la tourner en feature ? On en a entendu des histoires d'un avec Shopify.
Derek Morin: Ça nous est arrivé à nous aussi.
François Lanthier Nadeau: Ça vous est arrivé, OK. Pour l'autre, j'imagine qu'en termes de... Terms and conditions, genre le prix, la cote qu'eux autres se prennent, comment toi tu peux faire du cash avec ça. Eux, ils ont beaucoup de pouvoir sur ça, je crois. Fait que parle-moi un peu de cette vibe-là, de construire dans l'écosystème,
Derek Morin: je sais pas quoi faire. Ben, tu sais, tout ce que tu viens de dire, tu le sais pas quand tu commences. Parce que t'es naïf, puis tu te dis, Hey, il y a juste du upside parce que, je veux dire, j'ai 1200 clients à 4 mois. Tu sais, dans le fond, du 4 août 2016 à... Black Friday 2016, donc 4 mois, on avait pas loin de 1200 clients récurrents qui payaient, pas juste des installations, parce que c'était genre 3 000 queues.
François Lanthier Nadeau: À 1,99$ le mois ?
Derek Morin: Oui, mais là, rapidement, après ça, on a monté à 3,99$, puis à la fin, il y en a qui payaient une couple de mille par mois, ça, on en reparlera, mais tu as juste comme du upside de dire que le platform effect, dans le fond, ça comble notre lacune. de marketing qu'on n'est pas super bon en ads, en ci, en ça. En plus,
François Lanthier Nadeau: t'as les reviews, je pense.
Derek Morin: T'as les reviews, t'as le Shopify Community, les forums qui nous amènent. Fait que là, tu étais juste du positif au départ.
François Lanthier Nadeau: Ouais, vraiment.
Derek Morin: Il y avait une cote. Eux autres, ils prenaient 20 Come on,
François Lanthier Nadeau: esti. Ouais,
Derek Morin: mais je pense à App Store, c'était 30. En tout cas... À l'époque, je sais que c'est... Tu mets
François Lanthier Nadeau: Shopify, j'ai oublié ça. Ouais,
Derek Morin: ils prenaient 20 Jusqu'à temps que Google, Apple et tout ça décident de changer un peu la game, mais ça, c'était quasiment à la toute fin. Un cadeau du ciel en 2021 ou 2020-2021 que sur le premier million US que tu fais à chaque année, ils prennent zéro. Ça, ils ont décidé ça parce que les autres plateformes comme Google, etc., ils ont commencé à faire ça. Ils ne voulaient pas perdre toutes leurs...
François Lanthier Nadeau: Third-party devs.
Derek Morin: Oui, exact. Ça en aille là. Ça, on a fait un gros bond dans le temps, mais ça a été longtemps 20
François Lanthier Nadeau: C'est quoi le premier des règles genre de ça, c'est moins nice que tu as vécu à propos de builder sur Shopify ?
Derek Morin: Quand ils ont lancé leur propre automatique discount, on pensait que c'était fini. Dans le fond, à chaque année, ils ont Shopify Unite, puis ils annoncent plein de nouveaux produits qui, des fois, arrivent, puis des fois, n'arrivent pas. Mais la première fois que tu t'envoies un Unite puis qu'il annonce ton propre produit, en fait, c'est la deuxième fois. Là, tu te dis, OK, on est morts, mais là, tu ne sais pas que ça se peut qu'ils ne lancent pas. Là, tu parles à du monde, l'année passée, ils ont annoncé 100 nouvelles affaires, des changements dans l'API, de nouveaux theme stores, mais ils n'ont pas tout fait. Il y en a qui se fait 4 ans qu'ils ont annoncé et ça vient d'arriver. Là, tu te dis, OK, je suis peut-être correct, mais finalement, ça a vu le jour. C'était effectivement mieux fait que nous autres. Ils ont accès au code. Dans Shopify, je n'ai pas accès au backend. J'ai accès à ce que l'API me permet de faire. Fait que là, non seulement les liens appliquaient des codes de coupons rabais, ça, c'était la première chose qu'ils ont faite. Puis un an plus tard, un an et demi plus tard, ils ont permis à créer des règles de rabais automatique. Exactement le même process que nous, on a fait. Nous, quand ils ont créé les liens, on s'est dit, on va faire les règles. Là, quand eux, ils ont fait les règles, on était là, OK, où est-ce qu'on s'en va ? On avait quand même beaucoup de users. Puis j'avais parlé à un gars chez Bogdan Commerce, qui était un des plus gros développeurs d'apps. Je ne sais pas s'ils sont encore gros ou s'ils sont encore là. Lui, il m'avait dit, nous autres, on a trois ou quatre apps. C'est la même affaire qu'un truc gratuit.
François Lanthier Nadeau: Mais il y a encore une fonctionnalité native chez Shopify.
Derek Morin: C'est la même affaire. Il y en a même qu'on avait l'app avant que Shopify fasse la fonctionnalité native. Mais il y en a d'autres que c'est genre, on a créé l'app après, sachant qu'il y a de quoi de gratuit. Mais il y a du monde qui sont prêts à payer pour ce petit extrait-là. Ou il y a du monde qui ne savent juste pas que ça existe nativement dans Shopify et qui nous paye nous autres. J'étais là. Oui, je suis peut-être pas mort. C'est chiant à dire, mais on a quand même su créer vraiment des fonctionnalités que, encore une fois, en demandant aux utilisateurs, en continuant de checker les forums, genre, OK, un des gros features qu'on a vus tout de suite après que les règles de Shopify existaient, c'était le gifting, les cadeaux, en fond. Ça, c'était comme, OK, comment tu fais pour ajouter un item au panier automatiquement ? sans que le consommateur puisse cheater puis en appliquer un rabais ou pas, genre style de upsell ou un cadeau. Là, on est allé plus dans cette branche-là. De manière, les cadeaux ajoutés au panier, selon certaines règles, c'était rendu un des plus gros use cases qu'on avait. Avant ça, c'était comme, OK, eux, ils permettent de la automatic discount, mais ils permettent juste de rouler un automatic discount en même temps. Est-ce qu'on peut en avoir plusieurs ou est-ce qu'on peut faire un genre de tier pricing ? Achète pour 100, obtient 10%. Achète pour 200, obtient 20%. Là, ça, c'était littéralement notre plus gros feature.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Puis éventuellement, Shopify a permis ça aussi. Fait qu'ils étaient tout le temps comme... On essayait tout le temps de...
François Lanthier Nadeau: Mais eux, c'est que c'est un avantage pour eux aussi parce qu'ils peuvent voir... C'est ça qui est fucked up avec les plateformes. Ils voient les third-party developers comme toi développer un paquet de fonctionnalités, monter des business là-dessus, voir ce qui marche, voir ce qui a les meilleurs reviews. Puis après ça, ils peuvent faire des calls sur leur roadmap.
Derek Morin: Mais en même temps, je pense que c'était un développement logique. Si nous, on l'a fait parce qu'on a checké ce que le monde voulait, Eux, ils savent ce que le monde, ils veulent. Ils se font contacter non-stop.
François Lanthier Nadeau: Oui, mais il y a une différence entre voir une compagnie profitable basée sur, basically, une feature pour eux autres, je pense, puis entendre 100 personnes ou 1000 personnes dire qu'ils ont besoin de ça. Parce que des fois, les voix, même les plus vocales, le monde le plus vocaux, ce n'est pas tout le temps vrai qu'ils sont prêts à payer puis à mettre du cash ou à utiliser quelque chose. Fait que je trouve que c'est plus rassurant. Comme Data, de voir une compagnie comme ça.
Derek Morin: Peut-être.
François Lanthier Nadeau: Je parle un peu de mon chapeau.
Derek Morin: Je pense qu'on n'était pas assez gros où je leur prête des bonnes intentions. Si j'étais eux, j'aurais fait ça. C'est normal qu'ils fassent ça. Ils n'ont pas fait ça parce qu'ils nous ont copiés. Je pense encore ça. C'est à nous de s'ajuster. En même temps, c'est ça qu'on a fait. Mais jusqu'à un certain point que... Il lançait tellement de développements, de nouveaux trucs non-stop. C'était plus aux années, c'était aux six mois. Le Summer Edition, voici le nouveau feature. Là, nous, notre équipe a diminué parce qu'on n'avait plus de service, donc on n'avait plus besoin de faire des sites web. Puis là, on était rendu quatre, trois. on ne pouvait plus que K-pop. On était comme, s'il y a d'autres changements, on n'a plus la main-d'oeuvre pour continuer. Ça, c'était un des downfalls.
François Lanthier Nadeau: Par rapport à la plateforme.
Derek Morin: À la plateforme.
François Lanthier Nadeau: La plateforme évolue, l'API, comment tu l'appelles, l'interface change, toi, ton app doit changer avec elle. C'est ça que tu veux dire ? Exact.
Derek Morin: Il y a des changements qui sont breaking. Si tu ne fais pas le changement de l'API, ton app brise.
François Lanthier Nadeau: pour tous tes clients. Là, ça,
Derek Morin: on le faisait. Mais il y a d'autres changements que c'était comme, on a tellement amélioré l'infrastructure de code Shopify que maintenant, pour ce que ça t'a pris 4, 5, 6 ans à bâtir, en 4, 5, 6 mois, quelqu'un peut faire la même affaire que toi. Là, t'es comme, OK, il y a une threat, il y a une menace. Là, OK, si en 4, 6 mois, moi, je sais que mon compétiteur en Inde, pour 10 développeurs, moi, lui, il peut en engager 10, moi, je peux en engager 2 pour le même prix. ou trois. Donc là, la bataille n'est plus à armes égales. Puis non seulement tu as une menace de là, tu as une menace de Shopify qui commence à... Donc là, il y a des menaces comme... En fait, moi, je te dis tout ça parce que ta question initiale, c'est quoi le downside d'être dépendant d'une plateforme ? Il y a ça. Puis il y a aussi le fait, puis ça, je ne le savais pas, mais que j'ai commencé à le savoir quand on a commencé à penser à vendre puis à planifier notre vente, que le multiple n'est vraiment pas le même. d'un SaaS qui a 100 de son marketing et de sa flexibilité et de son billing versus une app sur une plateforme que tu es dépendant.
François Lanthier Nadeau: Ce platform risque, il est pressé dans la valorisation d'une app. Beaucoup. Quand on dit valorisation, on parle dans l'optique de vendre la compagnie. Oui, exactement. Juste avant que tu ailles là, est-ce que c'était fort la compétition dans le app marketplace ? Pas avec Shopify. Y'en avait-tu beaucoup des joueurs ?
Derek Morin: De plus en plus, parce que c'était de plus en plus facile de créer des apps. Puis Shopify, ils ont tellement un bon marketing. Mettons, n'importe quelle recherche que tu faisais sur Internet qui avait un lien avec Vend en ligne, Shopify était là avec leur blog. Leur croissance était tellement grosse, le monde voyait ça. Dans les forums, ça se disait de plus en plus de groupes Facebook avec des dizaines de milliers, des centaines de milliers. de monde qui disait c'est facile faire un app voici comment je fais d'argent un peu comme on voit maintenant j'ai commencé mon compte de trading et 4000 je suis rendu à 200 000 tu vois tout le temps des ads de même mais dropshippers aussi pendant le dropshipper en mettons 2017 2018 le dropshipping c'était gros là pis les prix que je pouvais faire ils poussaient vraiment ça pis les apps de comme Oberlo qui allait crowdsourcer des produits là dans le fond permettait de faire le dropshipping, c'est devenu... D'ailleurs, ils se sont fait acheter par Shopify. C'est tellement rendu gros. Ça, ça a énormément grossi. Ça a amené beaucoup de développeurs leur attention de dire, hey, pourquoi je fais des apps sur Apple ou sur Salesforce ou sur whatever.
François Lanthier Nadeau: Derek, tu as fait du... Tu connaissais un SEO. Je ne sais pas à quel point tu en as fait beaucoup, mais... Il y a du App Store optimization aussi. Y'avait-tu une forme de ça dans Shopify ? Tu pouvais-tu payer pour avoir plus de visibilité ?
Derek Morin: Au début, non, mais en 2020, je crois, ils ont lancé des ads, des publicités.
François Lanthier Nadeau: À l'interne du App Store.
Derek Morin: Ouais. Au début, c'était bon, mais rapidement, c'est devenu saturé comme n'importe quelle plateforme de ads. Puis, tu sais, nous, moi, je traquais un peu mon CAC, mon coût d'acquisition. Parce que j'attribuais, mettons que j'ai passé tant de temps à faire telle vidéo, c'est à peu près ça, on a à peu près tel client. Mais rapidement, le CAC, le coût d'acquisition de ce channel-là, de ads, est devenu comme, ça n'avait plus d'allure. Ça a passé de 30, 40, 50, 70 piastres. J'étais comme, OK, c'est quoi le lifetime value de mon client ? OK, là, c'est rendu cher à 70. Mais il y en a comme bold, comme des plus gros qui avaient 10, 20 apps et qui ont des grosses équipes. qui étaient financés et qu'eux autres inondaient. C'était tout le temps leurs apps qui apparaissaient.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui,
Derek Morin: oui.
François Lanthier Nadeau: Le support, ça marchait quand même. Ça passait-tu par ton joueur de compte Shopify Developer ou c'était pas partout dans la plateforme Shopify ?
Derek Morin: Le support, la majorité du support, c'était quand tu es dans ta boutique, tu rouvres l'app, tu es encore dans l'environnement de Shopify, tu vois ton interface. Puis nous autres, on avait un bouton Ouvrir un ticket OK. Puis ça...
François Lanthier Nadeau: C'était straight avec toi direct.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: OK, OK, OK. Oui. Il n'y a pas de particularité au support qu'il vaut la peine d'être créé. Bien,
Derek Morin: la particularité, c'est que j'aurais dû la déléguer bien avant. J'ai toujours fait tout le support, email et ticketing.
François Lanthier Nadeau: En même temps, le contenu que tu créais devait être meilleur à cause de ça.
Derek Morin: Exact. Le contenu venait de là. Dans le fond, moi, mon thinking, c'était genre, c'est mon seul marketing. C'est mon seul touchpoint avec le client. Sinon, je lui parle jamais. Puis, non seulement le marketing était meilleur, Mais aussi, les features étaient meilleurs. Je savais quoi mettre de l'avant visuellement, quoi développer ensuite, etc. C'est pour ça que je continuais de le faire, mais c'était comme la moitié de mon temps.
François Lanthier Nadeau: J'ai l'impression que ton parcours d'entrepreneur, de fondateur, il y a comme eu, je ne sais pas comment le dire, une genre de bell curve, dans le même, où est-ce que, vu que tu faisais du service et que tu voulais grossir, tu as pogné de plus en plus d'employés ? à l'interne. Tu devais de plus en plus être en mode gestionnaire, je suppose, à ce moment-là. C'est-tu une bonne assumption ?
Derek Morin: Oui. En fait, oui. Ce n'était pas juste gestion, c'était de trouver des contrats. Mettons, tu as cinq, six gars en Roumanie, il faut que tu les files. Moi, j'avais toujours aimé créer des trucs. Ce n'était plus vraiment ça. C'était de la vente, de la gestion, de la psychologie humaine. Quelque chose que je suis moins, peut-être, bon à faire. En fait, que je suis moins bon et que je n'aimais pas vraiment faire parce que moi, le fun que j'avais, c'était de travailler avec Bogdan, mon partner, et de créer des affaires. Là, on ne travaillait plus pas en tout ensemble. Lui, il gérait l'équipe en Roumanie. Là, on avait perdu ce fun-là. Je me disais, pourquoi je continue à faire ça et de travailler autant ? C'est rendu à un certain point, fin 2019-2020. Dans le fond, c'est le début du livre que je peux plugger une fois, comme tu me dis.
François Lanthier Nadeau: Vas-y, mon chien, je suis très heureux. Le livre,
Derek Morin: ça part de 2020 à 2022. Puis c'est là, quand on n'avait plus de fun, qu'on s'est dit, moi puis Bogdan, on retourne-tu comme à la magie des débuts ?
François Lanthier Nadeau: Quand on était à Wework
Derek Morin: qu'en trois semaines et demie, on a créé de quoi ? Puis que quelque chose-là est rendu à genre 6000 d'utilisateurs puis que crime, on continue à faire du service alors que c'est stupide. On pourrait juste monter le prix puis vivre de ça très, très, très bien.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Fait que le... Tu fais cette transition-là, puis j'imagine qu'il faut littéralement que tu renvoies des gens.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis que tu dises à des clients, Yo, c'est terminé, on ne fait plus de service. Genre, fais-moi ce bout-là du chapitre en accélérer un peu la transition vers le produit full.
Derek Morin: Bien, tu sais, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. Premièrement, c'est tough de se débarrasser de clients. Je dis débarrasser, c'est peut-être péjoratif, mais...
François Lanthier Nadeau: Les abandonner.
Derek Morin: Tu as des employés, tu as des sous-contractables, tu te sens responsable de leur gang-pain, c'est un peu cliché, mais tu te dis, il n'y aura plus de pain sur la table pour nourrir sa famille. Moi, je le pensais pour vrai, alors que j'étais complètement dans l'erreur. Il y a un des gars qu'on travaillait avec au Pakistan que quand on lui a dit c'est fini, le gars a créé une business qui est montée en deux ans à 500 employés. C'est genre un joyau du Pakistan. Là, j'étais là, c'est grâce à moi. Non, mais tu comprends ? On a souvent le thinking de dire, je l'abandonne, alors que non, je l'y bère pour qu'il s'épanouisse. J'y rends service avec une job de merde qu'il faisait avec nous autres, alors que là, d'ailleurs, j'y ai reparlé récemment, mais il était bien content.
Participant 2: C'est ça.
Derek Morin: Tout ça pour dire que, c'est ça, la transition s'est vraiment faite lentement. Le premier déclic que j'ai eu... C'est quand je suis allé à Shopify Unite, ils donnent un name tag. La seule place que j'avais pour écrire sur le name tag, c'était Automatic Discount. C'était la seule affaire que j'avais écrite dessus.
François Lanthier Nadeau: Pas tous tes autres produits. Pas tous. J'ai une agence web,
Derek Morin: tout ça. Puis le monde, il savait c'était quoi l'app. Non seulement il savait c'était quoi l'app, dans cette année-là, on était comme top 100 des apps et on était sur le board, sur l'écran géant.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Ça, c'était comme le premier indice qu'on a de quoi qu'il y a de valeur, mais ça m'a pris vraiment du temps à dire... Je délaisse le reste. Je slack les employés, je slack les clients, puis je focus là-dessus, jusqu'à un certain trigger qui a été mon deuxième enfant.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Quand il est né, je me suis dit, là, je ne peux pas travailler autant. Puis genre, le livre commence de même. En fait, je pense que ça vaut quasiment la peine que je lis la première phrase. C'est As-tu pensé tirer la plug, m'a dit mon comptable, en fonçant le couteau d'ampleur ?
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: C'est exactement ça qu'il me dit. Après l'année fiscale 2019, donc là, on est en avril-mai 2020, puis j'étais là, oui, j'y ai pensé, parce que ça n'a pas d'allure. Puis moi, j'ai eu un enfant en 2019, puis ça n'avait plus de sens de travailler tard le soir. Ma blonde, elle est propriétaire de pharmacie, donc elle est retournée travailler très, très vite. Moi, je me levais la nuit, ça n'avait plus de sens. Je travaillais avec le décalage oral de 7 heures en Bucarest. C'était p... C'était plus une vie rendue là. Fait que là, je me suis dit, en plus de ça, je fais pas d'argent. Et en plus de ça, j'ai pas de fun parce que je travaille plus avec mon partner, Bogdan. C'est comme, réveille-toi. Fait que ça, ça a été comme, OK, là, à partir de là, on focus sur un produit qui est notre meilleur produit. Puis dès pas mal ce jour-là, je me suis dit, faut que je vende ce business-là.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Break de 30 secondes pour vous parler de notre partenaire certifié Baseline, une firme d'accompagnement en intelligence artificielle. C'est des geeks puis des doctorants, mais... avec plus de street cred que ceux que vous allez trouver dans Big Bang Theory, mettons. Ils ont accompagné plusieurs SaaS pour comprendre, collecter, valoriser leurs données. Ce n'est pas quelque chose qui est toujours simple, mais Baseline font de la tête, c'est des pros là-dedans. Leur input vous permet d'identifier et de développer des fonctionnalités critiques, souvent améliorées par l'IA, abstraire votre proposition de valeur dans une interface chat, automatiser des workflows et de la personnalisation UX, et plus encore. Donc check out leur entrevue sur saspace.com slash partenaire avec un S slash baseline ou sur notre YouTube. OK ? De retour au pod. Pourquoi ? C'est ça qui me bug. T'aurais pu vouloir créer une lifestyle business ou une business bootstrap super profitable qui focus sur un produit qui était là, automatic discounts, puis être super heureux, puis avoir un équilibre travail et une famille juste là-dedans. Pourquoi tu dis, yo, va falloir que je la vende ?
Derek Morin: Moi, j'avais toujours eu un intérêt pour le monde des startups. Je suis quelqu'un qui aime ça lire. J'ai toujours su que l'argent était dans la vente, dans le exit. Peu importe le multiple, je me disais, OK, au Canada, tu as des avantages fiscaux, c'est ça. Je connais un peu les finances. J'aime ça lire et apprendre un peu tout. Puis, il y a aussi le fait que je savais que je ne ferais pas ça toute ma vie. Je savais que, moi, dans le fond, pendant un an et demi, deux ans, je me levais le matin. C'est un peu cliché comme les clips des réseaux sociaux. Je travaillais de 5 à 7 le matin. Je m'occupais des enfants. Moi, je n'allais pas à la garderie. J'avais engagé ma mère. Je travaillais de 7 à 9 le soir. Mais ça, c'était tous les jours, non-stop, les 7 jours semaine. Je m'étais dit, c'est ça, c'est brûlant. Je sais que je ne t'offrais pas. Ça serait dommage. Je connais des gens, dont une personne en particulier, que tu travailles toute ta vie et à la fin, tu arrives. Puis tu n'as rien.
François Lanthier Nadeau: Ça n'a pas marché.
Derek Morin: Mais pas que ça n'a pas marché, mais tu avais une valeur pendant un bon bout, tu faisais de l'argent, mais là, tu n'as pas le fonds de pension d'Hydro-Québec.
François Lanthier Nadeau: Je comprends ce que tu veux dire. Tu n'as pas capitalisé, réalisé cette valeur-là.
Derek Morin: C'est ça. Puis moi, mon actif, que 100 de ma richesse était dedans, c'était la business. Puis la maison que la banque possédait à 92 à peu près, selon mon hypothèque. Ça fait que moi, mon thinking, c'était comme... Faut que je vende, pis comment je fais pour vendre ? Ben là, faut d'abord que je redresse la business. Pis c'est ça, en fait, que je raconte dans le livre.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Bon, ben merci. Non, c'est pas vrai. Vous irez lire le livre. C'est pas vrai. Non, on va continuer, man, parce que il y a des trucs sur lesquels je veux creuser. Je sais, parce que je l'ai en audiobook, moi, le livre. J'ai écouté, je pense, la moitié à peu près. Pis tu parles quand même de façon très transparente dès le départ du fait que, mettons que tu veux vendre une compagnie, une des choses que tu vends aussi, c'est... L'état ou la santé d'une table de capitalisation, d'un cap table. Il y a-tu 37 nobody qu'il va falloir courir après pour essayer de racheter, de faire signer des affaires de propriété intellectuelle, tout ça, ou c'est assez simple et c'est assez clean ? Plus c'est simple et clean, plus ça va être. alléchant au lieu de l'acheteur. Toi, ce n'était pas juste Bogdan et toi à ce moment-là, right ? Non, c'est ça. Il y avait d'autres mondes sur la Cap-Tébor ?
Derek Morin: Il y avait une autre personne qui était Hugo, qu'on a parlé un peu plus tôt.
François Lanthier Nadeau: C'est bon, c'était Hugo. Lui,
Derek Morin: dans le fond, c'est ça. Dans le fond, lui, avec la fermeture de la branche de service, lui s'occupait des clients.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Son rôle devenait de plus en plus désuet. Il savait.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Je le savais.
François Lanthier Nadeau: C'était un peu ça à base.
Derek Morin: Oui, c'est ça. Moi, dans le fond, pas à la base, mais c'est devenu un bon ami avec le temps. OK, got it. Je veux dire, c'était une connaissance à la base, puis après ça, c'est devenu un ami. Puis là, c'était comme, OK, qui de nous deux part, dans le fond, parce qu'on n'a plus besoin. Moi, je pense que c'était plus indispensable à la business. Puis si moi, je partais, Bogdan partait aussi. Fait que Hugo se retrouvait avec absolument rien, une coquille vide. Fait que moi, c'est ça. Ça s'est réglé super bien, pareil.
François Lanthier Nadeau: Oui, OK.
Derek Morin: Puis à l'époque, je voulais lui offrir le plus proche du montant qu'il demandait, même si mon comptable me disait Voyons donc, ça ne vaut pas ça. J'étais Ouais, mais je pense que… J'avais déjà l'idée que si je le rachète, c'était pas loin de 200 000 mais je faisais zéro à cette époque-là. Mais on avait quand même une croissance éclate, c'est ça. Ben si lui a 200 000 claires dans ses poches, il faut que je fasse de l'argent pour me repayer. Parce que moi, l'argent que j'ai donné, c'était tout ce que j'avais, plus un prêt de 50 000 à un de mes chums.
François Lanthier Nadeau: OK, c'est ça que je me demandais. Fait que là, c'était comme...
Derek Morin: Tantôt, tu me demandais pourquoi l'idée de vendre. C'était comme, OK, là, c'est moins drôle. Il faut que je...
François Lanthier Nadeau: Tu t'es créé un peu un incentive ou une pression à faire. Ouais,
Derek Morin: je me mettais au pied du mur. Dans le fond, je savais que je me connais aussi, puis je savais que, comme un chat, genre, bon, on dirait ce méfiant. Non, mais... Comme un chat.
François Lanthier Nadeau: C'est qui qu'on voit là, tant qu'à l'avoir ? OK,
Derek Morin: puis si, mon chat qui... Ben là, les autres sœurs du podcast audio dans leur sœur verront pas, mais oui, il louche, mais il a des beaux yeux.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi, c'est Poche et Fesses, ça aussi ?
Derek Morin: Exact, Retropoil 2000.
François Lanthier Nadeau: Il y a 10 placements de produits au pied carré aujourd'hui ! Yes, bien sûr !
Derek Morin: C'est super simple. Tu uploads cinq photos de ton animal.
François Lanthier Nadeau: Tu mets dans le baril.
Derek Morin: Puis la graphiste, elle fait tout ça. Comment ça va ?
François Lanthier Nadeau: All right. Fait que là, vous réussissez à vous séparer quand même en bons termes, toi et Hugo.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Vous parlez-vous encore aujourd'hui ?
Derek Morin: Êtes-vous quand même encore… Il y a eu un petit froid quand j'ai sorti le livre. On s'est rencontrés. Puis je ne veux pas rentrer dans les détails. Non, non, pas possible. Puis il m'a comme dit… Ouais, bien là… pourrais-tu changer le titre du livre ? Parce que moi, c'est pas une fin heureuse pour moi. J'ai dit, ben, non, je vais l'appeler quand même comme ça.
François Lanthier Nadeau: OK, ouais.
Derek Morin: Puis là, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Moi, quand j'ai écrit le... Moi, j'ai écrit trois parties de blog post, trois articles de blog. J'avais fait même designer une bande dessinée pour l'exit de Snipcard. Puis je me rappelle que j'ai fait approuver les choses que j'avais écrites à... de tous mes partners, dont deux qui étaient partis, dont un avec lequel j'avais eu beaucoup, beaucoup de friction et qui aujourd'hui, on est all good et tout ça, mais c'est ça. Il y avait des demandes éditoriales, certaines que j'ai acceptées, certaines que je n'ai pas acceptées. C'est fucking touché parce que c'est comme si tu racontes une histoire, évidemment, c'est toi le personnage principal. Les autres personnes qui l'ont vécue, cette histoire-là aussi, sont comme, ben là, t'as peur, man. Moi, si j'étais pour la compter, je ne dirais pas exactement ça et tout, mais en même temps, quand tu prends l'ownership et l'investissement de la compter, l'histoire... T'as compte comme tu veux raconter.
Derek Morin: J'ai essayé de la raconter de façon transparente, mais effectivement, je veux dire, même si tu penses que des choses sont vraies, la mémoire étant ce qu'elle est, peut-être que c'est pas comme ça que ça s'est vraiment passé, puis tu penses que c'est comme ça que ça s'est passé, mais lui, ce qui l'a le plus touché, puis je le comprends, c'était comme, il y a des gens qui ont parlé du livre, puis là, ça l'a comme trigger de genre... Hey, t'as perdu tant parce que t'as pas resté jusqu'à la fin. Tu comprends ? Moi, je disais, écoute... Ce monde-là,
François Lanthier Nadeau: son cœur aussi. C'est ça,
Derek Morin: exact. Je pense que c'est tous des losers qui disent ça, mais là, ça, c'est mon opinion. Moi, je disais, Hey, ce que je t'ai donné à l'époque, selon mon comptable et tout le monde qui sont censés, c'était beaucoup trop.
Participant 2: Super, les deux.
Derek Morin: Puis si toi... Moi, j'avais le double de ses parts. Puis on avait une close shotgun dans la convention de sectionnage. Lui, il savait que s'il acceptait pas ça, je trigger la close shotgun. Fait que son seul... Il était échec et mat. La seule façon, c'était qu'il me rachète au double de ce que moi, j'y avais offert. Mais là, ça devenait 400 000 d'argent qu'il n'avait pas. Même s'il avait emprunté, il n'aurait hérité de rien parce que Bogdan serait parti avec moi. Moi, je dis... Tu as pris le meilleur de la situation. Je t'admire pour ça. Tu es ressorti de là que le plus tu pouvais. C'est ça, un entrepreneur aussi.
François Lanthier Nadeau: Oui. La majorité des entrepreneurs ne vont pas réaliser de gains sur leurs investissements. Ils vont failler. Lui, il est sorti avec des gains.
Derek Morin: Exact.
François Lanthier Nadeau: Tu comprends ? C'est un win.
Derek Morin: C'est ça. Ça dépend de ce que tu fais avec cet argent-là. Lui, ça n'a jamais été quelqu'un qui a pris des risques, des gambles. Mais tu sais... Je... Je ne sais pas s'il l'a placé. On n'a pas parlé de ça. Ça appartient à ça. Mais c'est ça. Moi, je pense que je suis en bons termes. J'espère qu'il est bien avec ça. Je pense que le livre, c'est normal.
Participant 2: Oui, ça brasse des affaires.
Derek Morin: Surtout quand tes parents te disent des commentaires ou tes amis proches ou tout ça. Mais en même temps, je pense que c'est des gens qui ne savent pas à quel point il a bien tiré son jeu en allant chercher le mieux qu'il peut d'une situation vraiment inconfortable et qui était au pied du mur.
François Lanthier Nadeau: Oui, vraiment. Ce qui est tough, le côté... En vieillissant, tu sais, pis genre, mon mentor m'a beaucoup appris ça. Soit par exemple, soit avec des arguments moi pis lui, ou à le voir aller, c'est que tu sais, la business, c'est la business. Pis comme, moi je suis tellement un émotif, je suis tellement un empathique, j'aime ça, genre, que tout aille bien, d'aimer le monde, que le monde m'aime, c'est important, pis tout. Mais man, genre, y'a une partie qui doit être un tantinet froid, pis comme un peu genre, écoute... Genre, il y a une valeur de ce qui est généré, il y a des risques qui sont pris, un input, qui a du skin in the game plus que l'autre, il y a des décisions. Tu sais, puis comme ça, c'est ça.
Derek Morin: Le pire, c'est que quand ça s'est fait, la signature, on était dans le bureau de l'avocat, on buvait un café, on riait, tout était beau. Il n'y avait pas de guns à l'entendre, il n'y avait pas de personne qui forçait personne.
François Lanthier Nadeau: Non, non,
Derek Morin: je suis sûr que tu étais... Puis en même temps, encore là, tout le monde que je connais, mon comptable, pourquoi tu fais ça, voyons donc. ferme ça ou pas de quoi d'autre ou whatever.
François Lanthier Nadeau: Non, tu as été très fair.
Derek Morin: Moi, je pense, puis en même temps, je n'ai aucun remords, puis je me sens super à l'aise avec ça. Mais sans m'étirer là-dessus, je pense que tant au niveau être fair, puis tant au niveau c'est le move à faire pour augmenter mon skin in the game, pour ensuite être 100% committed, puis focus sur ça, je pense que c'était le meilleur move à faire. Puis d'ailleurs, c'est l'étape 1 de 5 du livre.
François Lanthier Nadeau: Je replugne le livre. Je pense qu'on a quand même couvert les core motivations de pourquoi tu voulais le vendre. Je pense que le portrait est quand même clair. Ce qui m'intrigue, c'est le côté acheteur. Moi, mettons, tu l'avais-tu lu, mon histoire ? Je te l'avais-tu envoyé ?
Derek Morin: Je sais pas. Je vais avoir à m'envoyer. Tu t'étais cassé le cou en enseignant.
François Lanthier Nadeau: Ce qui va arriver, c'est que je vais me faire rembourser mon Audible, je pense, de ton histoire. Ça se peut.
Derek Morin: J'ai écouté pas mal de tes podcasts. Toi, t'as vraiment écouté zéro de mes podcasts. Moi, j'ai pas de podcast.
François Lanthier Nadeau: C'est où que je m'en vais ? Les acheteurs.
Derek Morin: Je connaissais ta business, parce que t'étais dans un monde similaire à moi. Je vais te laisser. Je connaissais Snipcard ??? Ouais.
François Lanthier Nadeau: Ok, je savais pas ça. Parfait. On est tight. Nous, c'est genre sorti out of nowhere. On a eu des private equity qui nous ont approchés, mais ça a été mostly des acheteurs stratégiques qui nous ont approchés. Trois gros noms, je pense, et on a vendu à un qui était Duda. Toi, c'est quel genre d'acheteur qui t'approche ou que toi t'approches pour spécifiquement un produit numérique qui est une app Shopify, mettons ?
Derek Morin: Je pense que... Toi, tu avais vendu à une époque que l'appétit pour le risque était élevé, dans le high de la COVID et que l'évaluation était folle. Moi, j'ai vendu dans la pire période, qui est genre novembre 2022, où le stock de Shopify lui-même avait perdu 75 Une des questions des acheteurs, c'était pourquoi j'achète ta compagnie au lieu d'acheter le stock de Shopify qui se trade à 6 fois les revenus. Je me suis dit que ce serait stupide d'acheter ma compagnie, acheter le stock de Shopify pour faire bien plus de rendement. Mais pour répondre à ta question, Moi, je me suis fait cold email, cold call par un broker.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Un gars de Zurich qui s'appelle Attila.
François Lanthier Nadeau: What's up ?
Derek Morin: Qui a fait un suivi par email. Là, j'ai décidé d'y répondre la deuxième fois. Là, un autre email, des bonnes questions. Là, j'ai décidé de prendre un appel. Le gars, il était vraiment à son affaire. Puis, je savais qu'il avait vendu une autre business, une autre app Shopify de quelqu'un que je ne connaissais pas personnellement. Puis,
François Lanthier Nadeau: c'était un investment broker. Puis,
Derek Morin: c'était un… un M&A advisor de petits business. Tu sais, souvent, les M&A advisors en bas de, mettons, 10 millions ne sont pas super intéressés parce que c'est le même travail que de vendre.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Derek Morin: Ou même un courtier immobilier, de vendre une maison à 5 millions, à 500 000, ça fait pas mal les mêmes étapes. La commission n'est pas la même. Lui, il nous avait dit, écoute, c'est risk-free tu me donnes 4 à 6 mois d'exclusivité, puis je contacte mon réseau d'acheteurs. Si je ne vends pas, tu ne me payes pas, je n'ai pas de retainer, je suis juste payé à la commission. Puis si dans 6 mois, je n'ai rien fait, tu t'en vas. Puis tu ne me... Il peut même garder tout le matériel des documents pour la vente que j'ai faite. J'étais là. C'est le plus beau pitch qu'on m'a fait ever. J'ai aucun risque.
François Lanthier Nadeau: Oui. Lui, il t'a trouvé comment ?
Derek Morin: Lui, il m'a trouvé... Il allait, dans le fond, voir...
François Lanthier Nadeau: Trending Apps sur Shopify. Non,
Derek Morin: mais d'après moi, il les contactait tous.
François Lanthier Nadeau: OK, oui. Il était shotgun, genre.
Derek Morin: C'est ce que j'aurais fait si j'étais lui. J'ai jamais demandé comment exactement, mais c'est sûr que c'est ça.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi son nom ?
Derek Morin: Attila Harry.
François Lanthier Nadeau: Attila, si tu écoutes ça, tu peux... me contacter pour savoir.
Derek Morin: Mais il ne parle pas français, mais Harry Capital. C'est ça. Je pense qu'il y était 4-5 employés, mais moi, je parlais juste à Attila, puis il y avait le gars qui a bâti le CIM, le document de mémorandum. Confidential Information Memorandum, quelque chose comme ça. Puis, lui, dans le fond, on s'était dit, nous autres, à cette époque-là, on était deux à temps plein et un à temps partiel. Je savais, puis il m'avait dit, puis il avait raison, que c'était... énormément de travail vendre une business, entertainer tout ça, les communications, les questions, préparer les documents, blablabla. Il m'avait dit, moi, je vais m'occuper de tout ça et c'est pour ça que tu vas me payer un pourcentage.
François Lanthier Nadeau: As-tu vu ça ou ça, c'était confidentiel ?
Derek Morin: Il demandait 5 je l'ai négocié un peu, mais en gros, il a fait 100 000 US.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: As-tu déjà chiffré la quantité de temps qu'il a mis là-dedans ? Il ne travaillait pas mal ?
Derek Morin: Je ne sais pas s'il a travaillé pas mal, mais je sais que le document qu'il a monté, il était exceptionnel. Quand moi, je l'ai reçu, j'ai fait... Je le dis... Ce n'est même pas une joke. J'ai dit à mon partenaire, j'ai goût de l'acheter à business. Présenter comme ça.
François Lanthier Nadeau: Ça m'intéresserait de voir ça.
Derek Morin: Je peux tellement envoyer le document. C'était vraiment hot. Puis, j'en ai une page dans le livre.
François Lanthier Nadeau: Non, mais tu sais. Un autre premier investissement. Papa Marc. OK.
Derek Morin: Tu sais quoi qu'on disait ?
François Lanthier Nadeau: Là, le sim était vraiment sexy. Oui,
Derek Morin: le sim était sexy. Il fait un bon job,
François Lanthier Nadeau: genre. Lui, je savais que,
Derek Morin: tu sais, lui m'avait dit, Hey, si tu veux parler à quelqu'un que j'ai vendu à la business, voilà son numéro, appelle-le. J'ai appelé le gars. Je l'ai fait, oui. Il m'a parlé 45 minutes. Il m'a dit, J'ai rien à dire. Tout était beau. OK, c'est bon. Là, après ça, il a contacté son réseau d'acheteurs. Le seul... Petite chose que j'améliorais, puis j'y ai dit, c'était la transparence du processus.
François Lanthier Nadeau: Oh, OK.
Derek Morin: Genre, tu sais, mettons, tu crées sur Notion des notes, puis tu les partales. Moi, j'aurais aimé ça, exemple, savoir où je suis dans le processus. Tu sais, comme le tracking de ta pizza Domino's, là, il est rendu où ? Là, il est rendu dans le faux. Là, il est dans le char.
François Lanthier Nadeau: Tu aurais voulu savoir quoi, mettons, quels yeux ou quelles mains avaient tes documents ? Ben non, mais mettons,
Derek Morin: t'as-tu envoyé des courriels à des acheteurs ? aussi simple que ça lui il me disait juste j'ai besoin de telle telle telle affaire pis là il me revenait il y a tel business qui a telle question peux-tu y répondre ou peux-tu prendre l'appel que c'est quand t'es disponible il gérait comme un maître de scène mais je savais pas surtout dans la genre ok j'ai contacté des acheteurs pis là bruit de criquet bruit de criquet bruit de criquet pis là t'es comme 2-3 semaines plus tard t'as absolument pas de bruit pas d'image...
François Lanthier Nadeau: Il y a des criquettes partout.
Derek Morin: Il y a des criquettes partout. Non, mais ça pour dire que ça... Là, tu étais comme OK, ben finalement, le document était beau, mais tu sais, il n'y a pas d'intérêt.
François Lanthier Nadeau: Tu as parlé à combien de monde ?
Derek Morin: Il y a eu plusieurs questions. Honnêtement, je ne sais pas à combien de personnes que j'ai parlé, mais au moins...
François Lanthier Nadeau: Face à face ?
Derek Morin: Pas face à face, c'était tout online. C'était tous des acheteurs de... surtout des États-Unis.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Sur Pfeiffer, c'est là qu'ils sont les plus gros, pis... C'était surtout des private equity, des groupes de capital investissement. J'ai parlé peut-être à une dizaine, une douzaine.
François Lanthier Nadeau: C'est grand moins.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: C'est énergivore, sûrement.
Derek Morin: Oui, c'est ça. Oui, exact.
François Lanthier Nadeau: Sur combien de temps ?
Derek Morin: Sur moins de deux mois. Oh,
Participant 2: quand même vite.
Derek Morin: Oui, c'était back-to-back. C'était comme... Même si j'avais un broker, je passais plus de temps à faire ça que... d'opérer la business.
Participant 2: Ça te stressait-tu ?
Derek Morin: Oui, c'est sûr. Le plus stressant, c'est quand il dit en juillet qu'il a contacté fin juin son réseau d'acheteurs et la semaine d'après, tu fais un follow-up et encore là, tu ne sais pas ce qui est rendu. Y a-tu eu des messages et il les a filtrés ? Y a-tu de l'intérêt ? Cette transparence-là que j'aurais peut-être aimé avoir, mais je ne comprends pas. En même temps, lui, il a peut-être un intérêt à ne pas faire ça, mais là, tu te demandes. Hey, travailles-tu pour moi ou tu travailles pour les acheteurs ? Là, tu commences à te poser plein de questions. Le mois de juillet passe, les dirants du monde sont en vacances. Puis là, le 2 août, on a reçu en première offre.
François Lanthier Nadeau: C'était-tu un LOI direct ou c'était quoi que t'as reçu en première offre ?
Derek Morin: C'était un LOI, c'était ça.
François Lanthier Nadeau: Letter of Intention.
Derek Morin: Exact. Letter d'intention, puis c'était trois pages. OK,
François Lanthier Nadeau: assez simple.
Derek Morin: Oui, deux ou trois pages.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que ça a fini que c'était ça le deal ou t'en as reçu...
Derek Morin: La première lettre qu'on a reçue, c'était Stadium, puis c'était avec eux qu'on a signé.
François Lanthier Nadeau: C'était Stadium...
Derek Morin: Non, Staytune. Staytune. Comme tu disais, Staytune. C'est ça. Stadium Digital. C'est un software aggregator. C'est comme ça qu'ils veulent se faire appeler, mais à la base, ils ont de la dette, ils ont des investisseurs, ils veulent des rendements. C'est un private equity. Puis, on a reçu deux autres offres. La deuxième offre était exactement la même que la première. Là, j'étais là, c'est-tu genre la compagnie qui crée deux brands avec deux étiquettes différentes et qui te fait accroître ? Exact. La même affaire. Le earn out le bonus, n'était pas pareil, mais le montant au jour 1 était exactement au dollar près le même.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Là,
François Lanthier Nadeau: j'étais… Il y a des formules un peu très génériques. Moi,
Derek Morin: c'est ça. Ça, je ne connaissais pas ça. Encore là, d'avoir un broker comme Attila, ça m'a permis d'en apprendre énormément. Lui, il savait ça. Il s'était dit, on va peut-être recevoir une troisième offre qu'on a reçue. Je suis pas mal sûr qu'ils vont essayer de te lowballer. J'ai connaît tout ça. C'est ce qui est arrivé. finalement, en tout cas, je ne sais pas si tu veux parler de ça, mais finalement, la troisième offre qui était vraiment lowball, sont venues la veille, une couple d'heures avant qu'on dise à Staytune qu'on allait avec eux autres parce qu'on avait parlé, on avait aimé l'équipe, on s'était dit, OK, on a plus de chances d'avoir notre bonus, ils ont l'air à savoir ce qu'ils font. On a parlé à une compagnie qu'ils ont déjà acheté, ils ont deux, trois, quatre, cinq, six apps, dont deux qui sont vraiment cool parce qu'eux autres, c'est un agrégateur, ils achetaient des compagnies, c'était ça leur business model, les bundler, les reflipper. Là, on s'en va pour annoncer, celui qui nous avait lowballé arrive avec une offre 50% plus haute que la première. Là, ça devenait financièrement un no-brainer de prendre celle-là.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: Puis, je ne sais pas pourquoi, mais on n'est pas allé avec celle-là.
François Lanthier Nadeau: Peut-être le côté naturel.
Derek Morin: On en est encore là pour m'opiner. Non, non. En fait, avec eux, quand je parlais au CEO… puis au CFO, puis toutes les lettres, toutes ces affaires-là. J'avais un doute que j'allais être payé. Ah, il était derrière. Le great feeling. Oui. Puis là, je disais à mon partenaire, Bogdan, As-tu ce même doute-là ? Il dit, Oui, c'est sûr que le gars qui nous prend l'appel à l'aéroport avec une mauvaise connexion puis qui a l'air un peu de s'en sacrer, oui, le chiffre est beau, mais... C'est ça. Exact. Genre, t'as un appel important, tu le prends dans ton char avec ton Bluetooth.
François Lanthier Nadeau: Non, non, man. Une des affaires aussi que moi, j'ai vécu, c'est que c'est tellement facile pis low risk de lancer des prix, des terms, des heures.
Derek Morin: Exact.
François Lanthier Nadeau: Fait que tous ceux qui ont... qui semblent commit vraiment plus pis avec lesquels t'as un fit, ça vaut la peine quand même de leur donner des... des points de plus, des bonus de plus. C'est pas juste à propos de chiffres. C'est ça que je voulais dire.
Derek Morin: Nous autres, quand tu fais affaire, tu l'as vécu, la personne qui est employée par la compagnie qui t'achète, c'est ça, c'est littéralement un requin, c'est un loup. Je veux dire, lui, son but, c'est d'avoir le meilleur deal possible.
François Lanthier Nadeau: Pas dans mon cas. C'était les founders.
Derek Morin: Exact. Nous autres, c'était pas ça. Je me suis dit, c'est peut-être juste ce gars-là. Mettons que j'enlève cette couche-là. Le CEO, maintenant que j'y parle, il est comme moi, un être humain ou c'est encore un requin. Dans le cas de Staytune Yule, le CEO, le CTO et la fille de marketing, ils étaient incroyables. J'avais vraiment une bonne vibe avec eux autres. C'est pour ça qu'on est allé avec eux autres. C'était moins d'argent que l'autre.
François Lanthier Nadeau: Y'avait-tu une composante de earn-out dans ton deal ?
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Tu peux-tu en parler un petit peu ? Oui,
Derek Morin: je peux en parler. Je ne sais pas ton NDA,
François Lanthier Nadeau: à quel point il est béton.
Derek Morin: Dans le fond, moi, quand j'ai écrit le livre, je le plug encore, mais je n'ai pas le choix.
François Lanthier Nadeau: C'est correct.
Derek Morin: Le dernier chapitre qui s'appelle Vendre j'ai envoyé ce chapitre-là, traduit en anglais, à Service le PDG de Stadium. J'ai demandé si c'était correct si je dis ça. Puis, j'ai fait signer par courriel que c'était correct. OK. Si il y a là-dedans,
François Lanthier Nadeau: tu peux m'en parler.
Derek Morin: Exact. Mais le earn out là-dedans, je n'en parle pas.
François Lanthier Nadeau: Pas.
Derek Morin: Mais c'était genre... Tu sais, tu peux... Vu qu'on a eu trois offres, j'ai vu un peu la palette de couleurs de ça peut ressembler à quoi un earn-out. Est-ce que c'est attaché à des objectifs ? Est-ce que c'est attaché à... Si tu l'as, à moins que ça baisse de temps, ou tu l'as si tu te rends là ? Nous, le earn-out, on s'était dit, c'est impossible qu'on ne l'aille pas. Puis finalement, on ne l'a pas eu. Finalement, il y a eu un... Écoute, encore là, je donne le bénéfice du doute. Ils ont eu un problème entre le mois de septembre et octobre, je crois, avec le billing, l'API billing. Du jour au lendemain, dans le même mois, ils ont perdu comme 25 ou 30 des revenus de l'app.
Participant 2: Jesus !
Derek Morin: Donc là, j'ai dit... Moi, j'avais, dans le fond, dans le contrat qu'on avait, j'avais accès encore au dashboard. Je le checkais. Une fois par semaine. Je suis un peu freak. Avant, je le checkais à tous les heures. Puis là, j'ai dit, ça n'a pas rapport. C'est sûr que techniquement, il y a un problème. Ils ont dit non, il n'y a pas de problème. Notre gars de CTO... Puis là, moi, j'avais Bogdan qui est encore... On est encore à contrat. Tu as une période d'un an. En fait, nous autres, la période, c'était six mois. Mais on avait accepté de prendre un an au complet parce qu'on s'était dit, si on reste plus longtemps... À la suggestion d'un des gars qui avait été acquéri, qui m'avait dit, mon seul regret, c'est pas d'être resté plus longtemps parce que j'aurais pu amener la business ailleurs. On a pris sa suggestion. Finalement, je pense qu'il y avait tort parce que plus tu restes longtemps, plus tu te rends compte que t'as plus aucun pouvoir parce que c'est plutôt une fake call. On est resté 12 mois, mais moi, après 6 mois, j'étais plus vraiment dans les opérations. Il m'avait complètement remplacé. Mais Bogdan, il est encore là. Puis même Bogdan avait checké, puis il avait dit, je pense que tout est correct. Je pense qu'ils ont juste... J'étais, voyons donc. Ils n'ont pas perdu 20%, 25% des users du jour au lendemain. Ils disent Ouais, mais ils ont perdu des grosses boutiques, c'est peut-être ça. Finalement, on n'a jamais trouvé le problème, mais ce qui a fait en sorte que le revenu a été sous le threshold minimum pour trigger le bonus, le earn-out, qu'on avait pris pour acquis. Pas dépensé encore, je ne suis pas calme.
François Lanthier Nadeau: Mais pas dépensé encore.
Derek Morin: Mais qu'on s'était dit... En fait, mon partner s'était dit, je veux m'acheter une Poche je vais prendre cet argent-là. Mais tu sais, c'était un gros montant, genre d'un sèche-chiffre. Moi, je m'étais dit, brainstormé par mon avocat, puis l'oncle à ma blonde, que lui, c'est aussi un avocat, puis qu'il voit juste du monde crosser d'autres mondes. C'est ça, des avocats, dans le fond. Il s'était dit, es-tu à l'aise avec le montant au jour 1 ? Parce qu'il y a des bonnes chances que tu n'aies jamais le run-out, même si tu le mérites. Je lui ai dit, comment ça, au moins je le mérite. Il dit, Si tu le mérites et qu'il décide de ne pas payer, qu'est-ce que tu fais ?
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est ça.
Derek Morin: Tu es poursuivi au Delaware.
François Lanthier Nadeau: Exact. Nous, ça avait été gros. Nous, on avait travaillé très, très fort pour avoir la majorité de la valeur jour 1 en cash. Puis on a réussi.
Derek Morin: Ça, c'est incroyable. Mais ça, tu ne vois jamais ça.
François Lanthier Nadeau: On était dans une position de force, nous autres. On ne voulait pas vendre. Dans un bon moment,
Derek Morin: un bon timing.
François Lanthier Nadeau: Un bon moment du market. Il y avait du budget pour l'acquisition et tout.
Derek Morin: Non, c'est ça. At Hoffman, parce que moi, j'ai...
François Lanthier Nadeau: C'est pas juste moi, c'est du monde qui m'a fait réaliser d'autres turn-out. Avec l'attitude que t'as, François ça se peut que tu fasses pas un an. Avec les imprévisibilités. Ah,
Derek Morin: c'est probablement que t'aurais pas fait...
François Lanthier Nadeau: J'ai fait un an et demi, finalement. C'était vraiment une belle business avec du bon monde. C'était moi qui avais pas ça de travailler pour d'autres personnes, au final. Mais moi, le calcul était simple. Puis je l'ai dit sur un podcast. Quand notre podcast va sortir, il va avoir sorti. Ce que j'avais dit, c'est que ma formule était super simple. Après un an, après la première année de earn out si je pars, je veux être millionnaire net après taxe. Si j'ai ça, je prends le deal. J'avais renégocié la moitié du deal pour ça, puis ça a failli péter là. Ça, c'est parce que moi, juste noble, jamais vendu de business, jamais géré des montants dans ce genre-là, j'avais comme pas calculé toutes les taxes, les frais qu'elle allait tenir, puis j'avais pas calculé aussi l'incertitude puis l'immatérialité. La valeur des stocks de la compagnie, c'est cool, mais comme... Tu sais, au début, on pensait que ça allait IPO cette compagnie-là, parce que c'était en growth comme ça pendant la COVID. Après ça, c'était le même. On n'a pas IPO. Fait que tu sais, oui, ils vont essayer d'exit, mais ils vont exiter à quel prix maintenant, je ne sais pas moi.
Derek Morin: Parce que tu as des stocks avec eux.
François Lanthier Nadeau: Oui, moi, dans le fond, c'était une grosse majorité qui était cash jour 1. Le reste était en stocks de Duda sur 3 ans, plus un bonus salarial assez juicy sur 3 ans. Ça rentrait par fraction chaque 3 mois. C'est super généreux, comme dire. Honnêtement, ils ont été top. Good job,
Derek Morin: man.
François Lanthier Nadeau: Good job. Moi,
Derek Morin: j'ai vu les offres qu'on a eues. Ça revient à le fait que c'était platform dependent. Toutes les private equity roulaient ces mêmes multiples, les mêmes chiffres, c'est les mêmes NB en finance. Mettons, c'était tout entre 3 et 4 fois les revenus récurrents. Top line. Oui, ils ne parlaient même pas de ton profit.
François Lanthier Nadeau: C'est quand même, man. Ce ne sont pas des mauvaises multiples.
Derek Morin: C'est des bons multiples si... T'as pas sacrifié un peu la croissance des revenus ? pour la profitabilité.
François Lanthier Nadeau: Ah, c'est bon.
Derek Morin: Moi, je faisais 82 de marge nette.
François Lanthier Nadeau: C'est bien ça.
Derek Morin: Sur une pièce, il m'en restait 82 cents dans les poches après avoir tout payé et tout le monde. Il n'y avait pas beaucoup de monde. Mettons, exemple, la dernière année, on a fait 1,4 million canadiens, mais j'avais 1,1 quelque chose dans mes poches de profit. C'est malade.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est la dernière année. C'est 1,2, je pense, la dernière année qu'on a vendu. On était à peu près... Mais Chris, vous étiez 2 ? Oui. C'était 2,5. Vous aviez fait les efforts du service de tous les autres projets. C'est malade, le doute. Ça veut-tu dire que ça aurait été mieux pour vous autres d'être valorisés en EBITDA ?
Derek Morin: C'est ça. Moi, je pensais que ça allait être ça. Mais en même temps, c'était pas cave. Je me disais, peu importe ça va être quoi, si je vends pas, je fais quand même un million par année de profit.
François Lanthier Nadeau: Exact, 100%.
Derek Morin: Plus mon salaire. Mais j'ai été vraiment surpris que... surtout la première offre qui était lowball, après, ils se sont excusés et ont dit Hey, on t'offre 53 de plus parce qu'on est retourné voir notre board. On a dit Regardez comment ils font de l'argent. En plus, le CIM, le document, ce n'était pas basé sur le BAIA. Ce n'était pas sur les bénéfices avant impôts, intérêts, amortisation. C'était sur la SDE, le Seller's Discretionary Earnings. Ça, c'est genre le BAIA.
François Lanthier Nadeau: Moins ce que tu fais.
Derek Morin: Moins ce qu'eux, ils ne supporteront pas comme dépense. Ton sel, ton char, ton loyer. Ils ont déjà leur structure de coûts. Là, on est passé à 94%, 93%. Attila me l'a dit, j'ai jamais vu de quoi de même. J'ai jamais vu de quoi d'aussi tight. Moi, j'étais rendu psychopathe. Tu parles ça dans le livre.
François Lanthier Nadeau: J'étais dans un bout où tu disais, Man, j'ai passé au ping-pong tous mes postes de dépense dans ma compta. J'ai coupé ce qu'il fallait. J'ai optimisé d'autres affaires. Tu as eu un genre de discipline financière.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Moi, je n'ai même pas eu besoin. Honnêtement,
Derek Morin: au personnel, je ne l'ai même pas, cette discipline-là. Je l'ai, mais pas autant. C'était une obsession, littéralement. Moi, je m'étais créé un jeu que j'avais appelé Pearl. C'est comme, qu'est-ce qui est profitable, qu'est-ce qui est utile, qu'est-ce qui est remplaçable, PUR. J'écrivais des lettres, je me mettais des notes, j'imprimais mon PNL, mon bilan. Honnêtement, j'étais freak. Je ne recommande pas, mais en même temps. Tu ne t'améliores pas. C'est comme si tu manges n'importe quoi, tu n'es pas en shape. Je ne dis pas ça. Mais tu comprends. C'est ça. La profitabilité était excellente et j'étais déçu d'avoir tout fait cet effort-là pour ne pas être valorisé là-dessus. Mais quand l'autre est arrivé, il a dit, finalement, on t'offre plus parce que la profitabilité. Mon broker, Attila, m'a dit, dans la période où tu as vendu, il y a eu... quasiment aucune transaction. D'ailleurs, dans les mois suivants, il n'y a eu aucun IPO en 2023. Tout a tombé. Tout était down octobre-novembre 2022. Il dit, la profitabilité n'a pas été monnayée, mais tu as vendu parce que tu étais profitable. Gotcha. Au moins, ça servait à quoi ? Je n'ai pas tout à fait à savoir.
François Lanthier Nadeau: C'est insane. Ça veut vraiment dire que tu renais un tight ship avec genre... Juste les fondamentaux d'une bonne business, c'était là pour que tu vendes dans cette creux-là, comme tu dis.
Derek Morin: Mais c'est la beauté du SaaS aussi. Je veux dire, tu as des revenus stables, récurrents. Tu as des dépenses qui sont relativement toujours les mêmes à chaque mois. Fait que là, OK, je paye pour trois sites sur GitHub dans le temps qu'il était payant. Est-ce qu'on a besoin de trois sites ? OK, un petit 15$ là. Après ça,
François Lanthier Nadeau: tu vois que le monde est même ça. Je faisais tous mes SaaS live. C'est pas plein d'affaires. Hey man, moi, j'ai la carte de crédit facile d'eux.
Derek Morin: C'est ça, exact.
François Lanthier Nadeau: Lou, mais aïe ! trop...
Derek Morin: C'est quoi le meilleur truc ? Mettons, tu veux faire de quoi là ?
François Lanthier Nadeau: Mettons.
Derek Morin: Cancelle ta carte de crédit.
François Lanthier Nadeau: Ah, c'est-tu ? Puis là, on va voir.
Derek Morin: Tu vois chacun des fois. Ah, ça, je n'ai pas besoin. Je viens de le faire là. Je pensais m'être fait hacker. Je viens d'avoir un truc. Ça fait trois mois que je paye 27 écuques sur une description qui est un site. Tu sais, des fois, si tu as relevé ta carte de crédit, il n'est pas écrit clairement t'es allé sur quoi. Là, je m'en vais sur ce site-là. C'est un algo trading. Non, je ne pense pas que j'ai acheté ça. C'est peut-être un site, par exemple, qui s'est fait hacker. Ils ont pris à base de données, ils ont revendu ça. Je sais pas pourquoi, il a juste dépensé 27, il est cave. Mais peut-être, j'ai demandé à mon partenaire, c'est pas lui, c'est peut-être moi. Je dis, gars, cancelle la carte, renvoie-moi-en à un autre. Faut que j'aille la chercher. D'ailleurs, j'ai le papier de Pure Relator. Mais là, ça va banser. AWS va banser. Il y a des affaires qui vont banser, mais ils vont réessayer le mois prochain ou dans une couple de jours après.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi ça roule encore sur tes cartes ? Genre, c'est pas l'acheteur.
Derek Morin: Non, moi, j'ai vendu les actifs. J'ai encore la coquille. J'ai encore légalement la business. Oui. Parce qu'on a des placements aussi et on a une couple d'affaires qui est encore là.
François Lanthier Nadeau: OK,
Derek Morin: got it.
François Lanthier Nadeau: Ça, de vendre les actifs, on dirait que mon heuristic ou ma règle de pouce, c'est que c'est plus... tough de les valoriser haut quand c'est des actifs versus des actions ?
Derek Morin: Je ne penserais pas. Normalement, tu es mieux de vendre tes actions, surtout au Canada, avec l'exonération en capital qui est maintenant rendu à 1,2 quelque chose millions. Dans le temps, c'était 980 quelques milles. En tout cas, moi, je poussais pour vendre les actions, mais si tu vends une compagnie américaine, ils ne veulent souvent rien savoir d'une compagnie canadienne. Surtout quand c'est dans un monde digital que genre Je te transfère Amazon Web Service, je te transfère GitHub, je te transfère mon One Password avec tous mes passwords, puis ta business est vendue.
François Lanthier Nadeau: Nous autres, on a vendu toutes les actions parce qu'ils ont juste re-spinné une nouvelle Inc. Quand on avait Snipcard Inc., ils ont créé Snipcard E-Commerce Inc., puis tous les actifs ont roulé là-dedans. Puis il y avait vraiment une corporation en bonne et due forme au Canada. Puis les actionnaires de cette corporation-là, c'était tous les actionnaires de Duda. C'était Duda qui possédait cette compagnie-là. Puis je pense que, justement, nous, ça nous a fait profiter de ça, fiscalement parlant, mais aussi, eux, s'ils veulent clémer tous les crédits, les impôts, puis tout ça, je pense qu'ils veulent que tu sois incorporé ici.
Derek Morin: Il y a ça, il y a d'autres choses aussi, mais il y a aussi le fait que tu es en situation de force et qu'ils voulaient que ça se fasse vite. Oui. Fait que, tu sais, pour toi, ils savaient que c'était le meilleur move, sûrement qu'ils t'ont fait ça. Nous autres, c'était... Mais tu sais, j'ai tellement pas porté attention à ça,
François Lanthier Nadeau: en plus,
Derek Morin: à l'époque. Nous autres, il n'y avait aucune façon que, parmi les trois offres, c'était deal breaker il y a aucune façon parce que tu sais mettons que tu achètes une compagnie qui nous autres on a été incorporé depuis 2010-2011 il y a-tu des anciens actionneurs oui il y a-tu des squelettes dans le placard peut-être il y a-tu des mais ça il a fallu qu'on passe à travers tout de suite oui exact alors que l'autre non tu sais il t'envoie le LOI il check tes revenus dans Shopify il check ton code fine transferts-moi ça tu connais-tu Tiny au Canada Tiny Capital eux ils nous avaient fait un offre en 2000 C'est à Vancouver, si je puis dire. J'avais parlé au gars, il nous avait fait une offre en 2019 pour Automatic Descamps.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
Derek Morin: Mais l'offre était tellement rattachée à des milestones puis des objectifs de performance qu'un calcul assez rapide sur le coin de la napkin, je m'étais rendu compte que si j'atteins cet objectif-là, plus rentable de la garder, plus de la vendre. C'est ça, c'est ça. Mais eux,
Participant 2: c'était-tu les actifs qu'ils auraient voulu acheter, tu penses ?
Derek Morin: Peut-être. Ah, ben là, c'était canadien. Peut-être que ça aurait été... Mais je pense, honnêtement, pour eux, il y a plus... de downside à acheter des shares de l'action que des actifs. Mais pour nous, je dis normalement parce que moi, ça s'est avéré qu'en ayant un partner non canadien, roumain, qui avait le droit à certains avantages fiscaux de gants capital que j'ai pu prendre comme piggyback à moi. En tout cas, mon fiscaliste et mon comptable sont forts. Je ne sais pas si c'est une zone grise, puis en faisant ce podcast-là, ils vont me faire rembourser, mais j'ai sauvé beaucoup d'impôts. La compagnie a payé des impôts, parce que c'est la compagnie qui a vendu les actifs, imposés à... ça dépend du revenu que tu fais. Mais au final,
François Lanthier Nadeau: pas tant.
Derek Morin: Moi, dans le fond, il m'est resté dans mes poches le montant que je m'étais dit, si j'ai ça, je suis bien content.
François Lanthier Nadeau: Ok, très cool. Le TLDR, excuse-moi, le Actionable, le Insight pour le monde qui écoute, c'est Prenez-vous un bon avocat, prenez-vous un bon fiscaliste, c'est pas le temps de cheap out quand tu es en train de vendre quelque chose qui va être life changing Nous autres,
Derek Morin: notre comptable, il avait fait un plan à genre 20 queues qu'étape, pas mal avant la vente, là il faut qu'on passe à travailler tout ça. À telle étape, mettons l'avocat cheap in l'autre étape, c'était l'autre, l'autre, c'était vraiment bien organisé.
François Lanthier Nadeau: Très cool. T'as-tu célébré une fois que ça s'est closé ? Avec Jack Dunn, t'as-tu...
Derek Morin: Oui, je suis allé à Vegas avec des chums. On pourra faire un autre podcast là-dessus. Mais j'ai pas tant célébré. C'était plus un relief, genre, parce que c'est stressant, tu sais quoi, c'est de la job. Mais on est allé en voyage, moi et Bogdan.
François Lanthier Nadeau: OK.
Derek Morin: On est allé à Istanbul.
François Lanthier Nadeau: Oui, OK.
Derek Morin: J'allais me faire une greffe de cheveux en même temps.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est... C'est nice,
Derek Morin: c'était une grosse expérience quand même.
François Lanthier Nadeau: On est en voyage. Tu as pris une petite greffe sur le side en même temps ?
Derek Morin: Non, il y a beaucoup de cheveux. Je suis correct. Non, je n'ai pas de temps. J'avais fait un podcast avec John Warilo, je ne sais pas si tu connais,
François Lanthier Nadeau: qui a écrit...
Derek Morin: Build to sell.
François Lanthier Nadeau: The art of selling your business. Les speed running pendant que j'essayais de vendre Snipcard. Pis j'ai failli aller sur ce podcast-là parce que j'avais... C'est moi qui cave, là. J'avais demandé à une ou deux personnes de me suggérer, c'est comme suggérer de ne pas aller sur le podcast. J'ai eu l'interview avec l'espèce de... Oui, lui, de six passements, pis tout, Jamais eu aucune news après. Je me suis dit, d'après moi, peut-être qu'il y a eu trop de ping qui sont arrivés et qui ont fait Ah !
Derek Morin: Je l'ai contacté sur LinkedIn. J'ai envoyé une photo avec ses deux livres. J'ai dit, Regarde, tu m'as inspiré. J'ai vendu ma business. Veux-tu embarquer sur le podcast ?
François Lanthier Nadeau: Fait que t'es sur le feed, là.
Derek Morin: Ouais, le inbox.
François Lanthier Nadeau: Non, t'es sur le pod. Derek Morin,
Derek Morin: il est sur ça. Ça fait longtemps, mais oui. Ouais,
François Lanthier Nadeau: cool. T'as aimé ça, cette expérience-là ?
Derek Morin: Ouais, c'est ma première fois que je faisais un podcast. J'avais pas un super bon micro. Je pense que c'était mes écouteurs à iPod ou je sais pas quoi. Ça sort pas. À comparer de lui, c'est pas sharp. J'étais un peu déçu, mais ça s'est super bien passé. Pourquoi je parlais de Service Romero ? Pourquoi j'ai plugé ça ?
François Lanthier Nadeau: Ben, je pense qu'on parlait de ce que... As-tu célébré ? Oui.
Derek Morin: Lui, il m'a demandé. Il me pose ça à toutes les invités.
François Lanthier Nadeau: J'ai copié cette question-là pour toi.
Derek Morin: Lui, il te demande c'est quoi ton trophée ? Il y en a, genre, j'ai acheté un chalet. Moi, j'y avais dit, je pense, pas mal sûr, j'ai acheté un toutou. Il était là, what ? J'avais acheté un toutou, qui était un orignal, qui était notre logo de tabarnak. On avait fait un orignal comme logo, parce que c'est un animal du Québec. Puis là, il était là. Il y a eu un moment awkward. Je ne sais pas si c'était live ou si c'était avant ou après, quand il me posait les questions pour me préparer. Peut-être que live, il ne me l'a pas posé, mais je me rappelle de ce moment-là. C'était ça, mon trophée. Mais moi, je suis vraiment...
François Lanthier Nadeau: Tu n'es pas un dépensier nécessaire, comme tu semblais me dire.
Derek Morin: Non, non. Je ne suis pas cheap. Je pense que je suis généreux, mais ça me gosse de payer pour de quoi. Mettons, acheter un char, ça me gosse.
François Lanthier Nadeau: Oui, je comprends.
Derek Morin: Un char, c'est point A, point B. Là, je commence à y penser parce que j'ai un char manuel et je vais souvent à Montréal ces temps-ci. Dans le trafic, je commence à avoir un petit mal de dos.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que tu as fait avec le cash ?
Derek Morin: J'ai investi une grosse partie.
François Lanthier Nadeau: Dans ?
Derek Morin: La majorité de l'argent, j'ai investi dans SP500 et
François Lanthier Nadeau: Nasdaq. C'est un scam, ça.
Derek Morin: Les gens me disent T'es fou, c'est risqué la bourse, le gars.
François Lanthier Nadeau: Pour mon bête,
Derek Morin: si les 500 plus grosses entreprises américaines tombent, mon argent à Noé vaut rien.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact. Fait que, mais as-tu, parce que là, je fiche pour, t'as investi dans les startups aussi ?
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Right ? Tu veux-tu me parler de pourquoi t'as investi dans les startups, pis lesquelles ? Oui, oui,
Derek Morin: mais on pourrait en parler longtemps, ça fait sûrement longtemps qu'on fait le podcast, mais moi, n'importe quelle question, je suis partant. J'ai investi dans, en fait, j'ai joint Ange Québec.
François Lanthier Nadeau: Ah, ok. Tu sais,
Derek Morin: le life after, quand tu vends ta business, tu le véhicules.
François Lanthier Nadeau: J'ai vécu le mien.
Derek Morin: En tout cas, je vais parler pour moi. Premièrement, tu as quelque chose que tu n'avais pas avant du temps. Donc, tu réfléchis. Genre, qui suis-je ? C'est quoi mon purpose ? Moi, je commençais à faire des... Genre, j'ai relu The Unite Café. Genre, juste pour te dire dans quel état d'esprit j'étais. Puis, Paulo Love et ces affaires-là. Non, mais tu sais... Le monde, ils disent, Ah, t'es à la retraite, t'as 36 ans, ça doit être débile. Oui, c'est hot, mais le mardi matin, j'ai pas d'amis pour jouer au golf. Mes enfants vont à l'école. Ma blonde travaille. C'est pas super hot, non. Je veux dire, il faut que je fasse de quoi. Il faut que je t'occupe. Je sais que je suis tellement intense dans certaines affaires. Mon père avait un problème de jeu. Je sais que... ton esprit, ton cerveau va s'occuper d'une façon ou d'une autre. Aussi bien de l'occuper dans quelque chose de bien. Pas un vice, mettons.
François Lanthier Nadeau: 100%.
Derek Morin: Fait que j'ai joint Ange-Québec. Pourquoi ? Parce que je cherchais de faire de quoi. Je trouvais que l'investissement, c'était cool. J'aime le monde des startups. Puis je voulais... Mais pourquoi Ange-Québec ? Ange-Québec, c'est le réseau d'anges d'investissement, l'ange d'investissement le plus gros. au Canada. Je ne suis pas mal sûr que je suis au Canada. Je me suis fait approcher par la fille qui recrute du monde. Je pense que j'avais posté sur LinkedIn, j'avais vendu. Ils recherchaient du monde jeune, en SaaS, qui ont vendu une entreprise, qui ont le profil plus entrepreneur. J'ai passé une entrevue, j'ai joint ça. Je voulais investir. En fait, en 2023, je voulais faire trois investissements. Je voulais faire un due diligence, faire à quelqu'un ce que je m'étais fait faire. Je ne sais pas si c'était...
François Lanthier Nadeau: Non,
Derek Morin: mais c'est pas un peu sadau.
François Lanthier Nadeau: De penser par là.
Derek Morin: Oui, puis c'est ce que j'ai fait. J'ai investi dans trois business...
François Lanthier Nadeau: Du Québec.
Derek Morin: Du Québec.
François Lanthier Nadeau: Il y en a-tu que c'est des purs SaaSes ?
Derek Morin: Pour SaaS...
François Lanthier Nadeau: C'est tout des produits numériques ?
Derek Morin: Oui, c'est tout des produits numériques. Je vais te les nommer. Propulso. Oui,
François Lanthier Nadeau: j'ai fait le travail avec.
Derek Morin: Propulso, ils font, pour ceux qui ne savent pas, c'est un peu comme le Google Analytics du monde réel. C'est-à-dire qu'ils prennent un agrégé de 3 000 ou 5 000 cellulaires et ils savent que... Tant de personnes sont allées coucher à l'hôtel à Charlevoix, puis après, sont allées là ou ça. Fait que là,
François Lanthier Nadeau: exemple,
Derek Morin: le géolocalisation des géoindicateurs. Puis là, ils peuvent, dans leur interface, dire, est-ce qu'on exclut la route qui, en fait, c'est pas du monde qui a passé une nuit là. Fait que là, eux, ils font affaire avec les industries du tourisme, avec TransCanada Trail, combien il y a de monde qui sont dans les trails, etc. Fait que ça, il y a une énorme valeur ajoutée pour ce genre de business-là. Mais ils ont aussi comme client Simons, qui va savoir... ils viennent de où le monde et ils s'en vont où après. Mais de façon anonyme, je ne sais pas que c'est François qui est allé s'acheter tel genre de t-shirt au Simons. Mais en gros, eux, j'ai investi dans une business qui s'appelle Athene, qui aide quelqu'un qui est locataire à devenir propriétaire. Au début, il y avait un deal avec une banque à New York que, dans le fond, quand tu faisais ton paiement de loyer, qui est ton plus gros paiement habituellement, Ça impactait ton credit score. Puis tu pouvais gagner jusqu'à 100 points de credit score, ce qui t'amenait à passer au crédit puis avoir du financement pour t'acheter une maison. Là, avec le scandale de Silicon Valley Bank puis Fils Republic, puis tous ceux qui ont fermé, puis les banques régionales, ça s'est tellement têté qu'ils ont perdu ce deal-là, fait qu'ils ont dû pivoter, puis ils ont fait une app qui s'adresse plus présentement à des courtiers hypothécaires puis à des gens qui veulent... juste savoir c'est quoi la façon la plus rapide de devenir propriétaire quand tu es locataire. C'est comme un process, un chemin vers la propriété. Puis là, ils sont en bêta. En tout cas, j'ai downloadé l'app, je l'ai essayé. C'est vraiment bien. Techniquement, c'est vraiment solide.
François Lanthier Nadeau: Très cool.
Derek Morin: Puis la dernière, c'est A-List, que ça vient d'être annoncé, mais que ça fait quand même longtemps que j'ai investi. Je ne sais pas quand le podcast va passer, mais au mois de juin, ils ont annoncé qu'ils ont levé... 1,6 million, je pense.
François Lanthier Nadeau: En seed ?
Derek Morin: Oui. En pre-seed ou seed.
François Lanthier Nadeau: Mais toi, fais-tu partie de cette partie-là ? Moi, je fais partie.
Derek Morin: Et trois seuls anges investisseurs, qui est vraiment un petit... Habituellement, dans Ange-Québec, dans les deals, c'est une dizaine et plus qui embarquent dans un deal. Intéressant. Là, il y a juste trois qui connaissaient ou qui croyaient en cette proté... Ça fait que ce soit trois fous ou... Trop génial, on se rend au futur. Mais moi, le deal avant que j'avais fait avec Athene, c'est un deal que je n'ai pas passé assez de temps à checker la business. Je m'en suis un peu voulu que j'ai embarqué parce qu'il y avait du monde big qui ont embarqué.
François Lanthier Nadeau: Un effet d'entraînement.
Derek Morin: Exact.
François Lanthier Nadeau: Ce qui est humain, je pense.
Derek Morin: Je ne sais pas si ça va marcher ou non, mais ce n'est pas pour ça que je dis ça. Je dis ça parce que je me suis senti mal de ne pas avoir fait mes devoirs, autant qu'à Propulso, qui était mon premier investissement. Je suis allé à leur bureau de Magog, j'ai parlé à leurs employés, on a parlé à des clients. J'ai fait mon travail de due diligence. L'autre, A-List, je me suis dit, OK, je ne referai pas la même erreur. Eux autres, dans le fond, ils connectent des brands avec des nano-influenceurs, des influenceurs qui ont 10 000 abonnés et moins. Parce qu'eux, leur pitch, c'est genre, à 10 000 abonnés et moins... Ton taux de conversion est meilleur que si tu en as 100 000 parce que c'est du monde assez proche de toi. Amis, cousins, collègues.
François Lanthier Nadeau: Comme SaaSPasse, c'est très engagé, très niche.
Derek Morin: Exact. Fait qu'eux, ils font ça. Puis ça, c'est un domaine que je crois. J'ai adoré Vicky, la fondatrice. Fait que ça, j'ai investi là-dedans aussi.
François Lanthier Nadeau: Qui est très cool, man. On va le savoir à l'épisode 507 de SaaSPasse si ça... Tu sais, c'est pas des gros comptants. Moi,
Derek Morin: j'avais un budget. Comment ça marche en Chez Québec, c'est... C'est minimum 25 000. Il faut que tu sois un investisseur agréé, soit là, accrédité.
François Lanthier Nadeau: Il faut que tu aies un investisseur de network aussi.
Derek Morin: Oui, exact. Pour être un investisseur accrédité par l'AMF, tout ça, je pense que ça prend soit un salaire de 250 000 et plus par année ou en assets plus qu'un million ou conjoint. Il y a trois règles que si tu passes ça, tu peux investir 25 000, le perdre à 100 et tu es tout. tes enfants ne crèveront pas de faim. C'est pour ça qu'ils font ça, pour protéger l'investisseur qui gamble sur une chose très risquée qui est une startup.
François Lanthier Nadeau: On trouve ça comment, le fait qu'il y ait cette autorité-là qui puisse décider qui peut dépenser son argent et investir ou pas ? C'est peut-être un trop gros sujet.
Derek Morin: Non, mais moi, je pense que c'est une bonne chose, honnêtement. Parce que moi, mettons, dans les trois investissements, j'ai mis 80 000. Si je perds 80 000, ça ne change pas grand-chose. Mais mettons que j'aurais 200 000 au total, puis je perds 80, mais là, j'ai perdu 40 Tu comprends ? Je trouve que c'est une bonne affaire de dire... Parce que même du monde qui a de l'argent, ça ne veut pas dire que tu gères bien ton argent ou que tu n'es pas gambler ou si ça. Moi, je trouve que c'est une bonne affaire.
François Lanthier Nadeau: OK. On s'en va vraiment sur notre closing. Je suis curieux. Une question peut-être un peu plus personnelle, mais pourquoi t'as décidé de raconter ton histoire, un, puis deux, dans la forme d'un livre ? Ça se raconte sur un podcast, ça se raconte au bord de la histoire, ça se raconte dans les blog posts, une vidéo. Pourquoi un livre ? Puis pourquoi le faire tout court ?
Derek Morin: Moi, j'ai étudié en journalisme parce que j'aimais écrire. J'ai toujours aimé raconter des histoires, mais j'aime le process d'écrire, et de m'asseoir... penser à des affaires, d'écrire avec un crayon. Tu as écrit ça avec un crayon ? Beaucoup de chapitres, oui. Intéressant. J'aimais écrire sur mes bilans financiers. J'aime ça, le contact, le fait de me lever le matin, boire un café, faire ça. Puis le livre, c'était comme une thérapie pour moi parce que je l'ai fait durant ma période de transition après qu'on aille vendu. Puis, C'était difficile de déléguer du monde qu'à la limite, ils s'en foutent un peu de ce que tu dises. Ils changent tous tes processus parce qu'ils ont leur façon de faire. Les acheteurs,
François Lanthier Nadeau: tu parles.
Derek Morin: Oui, exact. J'étais là, ça me prend quelque chose que j'aime faire. Le matin, je faisais ça. Je me levais, j'écrivais. J'avais beaucoup documenté le truc parce qu'on avait bien préparé sur pas loin de deux ans la vente. Dans le passé, j'avais écrit un autre livre qui n'a pas été publié, mais c'est un projet à venir probablement. Dans ce cas-là aussi, qui était l'histoire de mon père qui a tout perdu à cause d'un problème de jeu compulsif. Dans ce cas-là aussi, c'est une thérapie. J'ai fait, je pourrais écrire. Ce serait une façon de tourner la page.
François Lanthier Nadeau: Littéralement.
Derek Morin: Littéralement. Puis de dire, J'ai vendu mon bébé, mais c'est fini. Il est là, il est dans le livre. Puis that's it. Prochain chapitre de ma vie. Fait que c'est pour ça le livre.
François Lanthier Nadeau: Mettons que je creuse, puis n'hésite pas à me dire, non, pas en tout, François t'as pas rapport, mais il y a pas une partie de toi aussi qui voulait cimenter ou asseoir une certaine crédibilité de genre, Hey, je l'ai faite, puis voici une preuve, man, en bonne et due forme.
Derek Morin: Euh... Il y a sûrement une partie de moi.
François Lanthier Nadeau: C'était pas le main driver.
Derek Morin: Mais je te dirais que... Je ne suis pas le genre de personne qui va dire, Hey, check, je l'ai fait, I made it. Parce qu'à la limite, je n'ai pas besoin de ça. Parce que I made it. Je veux dire, je n'ai pas besoin de plus d'argent. Puis, je n'ai pas besoin de me prouver parce que j'ai excessivement confiance en moi. Mon père avait excessivement confiance en lui. Mon père, c'était dans les années 80. En 1983, il a été le meilleur vendeur d'assurance au Canada. Oh boy ! Tu sais, genre, ils vendaient à tout le monde. La ville de Belleuil-Saint-Hilaire, je pense qu'il y avait 3000 clients puis je pense qu'il y avait à peu près 25 000 habitants. Fait que, c'est ça pour dire que la raison, c'était, un, c'était une thérapie puis deux, c'était comment que je fais pour avoir une carte de visite, pas pour vendre des conférences, des formations, du coaching, comme, puis je dis pas ça pour rabaisser ou être péjoratif. Pour les autres auteurs, je comprends qu'un livre, c'est pas payant. Je veux dire, même si j'en ai vendu quand même pas mal, c'est pas payant. Je veux dire, à 10%, mettons, t'es édité pis tu fais 10%, tu fais 2$ sur un prix de vente à 20$, faut t'en vendre pas mal. Fait qu'ils font d'autres choses, ils monétisent, pis ça, c'est leur carte d'affaires. Mais moi, je cherchais une carte de visite. Comment que moi, je pourrais aller sur le podcast, SaaSPasse, mettons. J'irais pas là si je fais juste dire, hey, j'ai une histoire cool. prouve-le que t'as une histoire.
François Lanthier Nadeau: T'aurais pu venir. C'est assez hâte.
Derek Morin: Mais ça m'a permis de contacter du monde que je me serais senti mal, peut-être le sentiment d'imposteur où j'aurais pas été prêt à les contacter si j'avais soit rien à leur offrir ou à leur donner ou à leur parler. Parce que moi, quand j'ai lancé le livre, j'ai fait 275 vidéos personnalisées one-on-one. Salut François, j'écoute ton post-it à nanana. J'ai sorti ça. Ça, ça a vraiment bien fonctionné. Très, très time-consuming.
François Lanthier Nadeau: La mienne a l'aider dans le spam, bro.
Derek Morin: Oui, peut-être. Mais au début, j'avais commencé à envoyer dans LinkedIn et je me suis rendu compte qu'il n'y a personne qui lit des messages inbox LinkedIn parce que c'est juste des sales navigators et toute cette personne de tête, toutes ces affaires-là. Mais... À date, j'ai contacté, je pense, la moitié des membres d'Ange Québec. Il y a 230 membres. One on one. Puis là, je me présente. Fait que là, si je vais à un événement, le monde me connaît.
François Lanthier Nadeau: Mais si t'as rien à prouver, rien à vendre, pourquoi tu fais ça ?
Derek Morin: Ben moi, je...
François Lanthier Nadeau: Créer des opportunités, genre.
Derek Morin: Créer des opportunités puis rencontrer du monde. Le même titre que j'ai parti, la même raison que j'ai parti 20-20-20 pour prouver des contrats. Moi, j'étais là, je vais essayer ça. Puis peut-être que... Parce que dans les trois investissements que j'ai fait avec Ange Québec, j'avais... La naïveté ou l'impression qu'ils allaient avoir besoin de mon aide et mes skills et pas juste mon argent, ils ne m'ont pas laissé prétendre que c'était ça qu'ils avaient besoin. Mais moi, je pensais que c'était ça. J'ai rapidement dit, non, dans le fond, ils ont besoin d'argent. C'est des jeunes, loups, affamés et ils ont leur plan de match. Moi, je suis déjà un has-been vieux et ce que je dis, ça ne les intéresse pas. C'est ça, je me suis dit, je veux rencontrer d'autres opportunités, d'autres mondes, continuer à élargir mon réseau parce que le réseau que moi j'avais, mettons, j'ai pas moi, 12 ans que j'ai développé avec 20-20-20, ce monde-là sont soit à retraite ou sont plus dans le game. C'est tout du nouveau monde que je vois passer sur les réseaux sociaux, probablement qu'il y avait 12 ans quand moi je développais mon réseau. Il était pas dans le game. On change la batch, c'est une nouvelle batch, il y a personne qui me connaît. Je suis vraiment content.
François Lanthier Nadeau: Ça marche parce que dans un certain point, c'est comme du content marketing, un petit peu, ce qui était fait. Tu as dit, moi, je veux des opportunités. Je veux développer mon réseau. Je vais vous donner de la valeur pour ça. Je vais créer un artefact, raconter une histoire, la packager comme du monde. Ça va soit vous divertir, vous éduquer, ou le monde dans votre réseau va vous éduquer. Après ça, on peut avoir une discussion, une relation qui commence. C'est très cool.
Derek Morin: Honnêtement, il y a aussi le fait que j'aurais aimé que le jeune direct, il y a trois ans, lise ce livre-là. Je pense... Là, c'est sûr que je suis biaisé parce que c'est moi qui l'ai écrit. Je pense qu'il y a beaucoup de valeur dedans. À date, je dirais oui. OK, bon, c'est bon. La fin est encore meilleure. Mais tu sais, cette stratégie-là, je ne sais pas si c'est une stratégie, mais ce désir-là d'élargir mon réseau, ça fonctionne, ça a vraiment fonctionné. Et concrètement, j'ai rencontré quelqu'un que tu connais, qui a acheté le livre, qui a lu le livre, et c'est de même qu'on a commencé à jaser. Parce qu'on s'est rencontrés sur un podcast, parce que j'allais faire le podcast sur le livre, puis là, je suis en train d'investir. C'est pas encore fait, mais probablement quand ça va être diffusé, ça va être fait.
François Lanthier Nadeau: Est-ce qu'on peut en parler ? Oui, bien oui. Oui, OK. Faisons l'ouverture sur un peu ton futur, puis ce next move-là, mettons.
Derek Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Vas-y.
Derek Morin: Bien, je vais, ou j'ai investi dans Poche et Fils.
François Lanthier Nadeau: Oui. Les deux, on porte du poche.
Derek Morin: Tu postes ta poche.
François Lanthier Nadeau: C'est
Derek Morin: Le rétro poil de tout ça. Poche et Fiche, je pense qu'ils ont un super beau brand. Ils ont connu des grandes difficultés financières.
François Lanthier Nadeau: Oui, en tout, ils en ont parlé pas mal.
Derek Morin: Ils en ont parlé des réseaux sociaux. Puis là, on va relancer une nouvelle série plus transparente, plus honnête de ce qu'on est en train de faire pour
François Lanthier Nadeau: On redresse ça Le rebuild in public Oui,
Derek Morin: on appelle ça On redresse ça dress dans le sens de s'habiller.
François Lanthier Nadeau: Attila c'est bon.
Derek Morin: Puis dans le fond, je veux implémenter la méthode fin heureuse. dans leur business. Puis, il y a aussi la partie humoristique où, genre, que moi, j'ai toujours eu un projet à long terme d'essayer de combiner le monde sérieux, rigoureux de la finance au monde stupide, nonsense de l'humour.
François Lanthier Nadeau: Oui, j'adore.
Derek Morin: Au niveau business, pas genre, je suis un humoriste puis je vends des billets, je fais de l'argent. Genre, comment on peut monétiser nos niaiseries ou comment on peut monétiser un produit. soit qui est loufoque, mais qui se vend pareil, ou que le marketing est tourné en blague et que c'est ça qui vend.
François Lanthier Nadeau: Oui, j'adore.
Derek Morin: C'est ça qu'on veut faire. Le personnage de FDB est l'exemple suprême de ça. Il y avait plusieurs affinités qui ont fait en sorte qu'on a commencé à jaser et que là, c'est en train de se faire.
François Lanthier Nadeau: C'est très cool. Vous êtes deux récentes connexions dans mon réseau. J'ai vraiment du fun et un respect qui se développe pour ces deux-là. De voir que vous vous crainquez de quoi ensemble, c'est excitant. Je suis heureux de voir ce que ça va faire.
Derek Morin: Moi aussi, c'est ça. Je pense que c'est un bon gars. Moi, j'avais vu son histoire, ça m'avait touché. Comment un brand qui ne se prend pas au sérieux a grossi à quasiment 4 millions de chiffres d'affaires. La COVID frappe, tu perds la moitié de tes revenus. Tu perds les Simons, les Store Experts. Tout le retail, là, Simons est revenu, mais tu passes de 30 employés à 10. Là, c'est comme, OK, là, il y a...
François Lanthier Nadeau: mais il y a quelque chose tu sais mettons on dit souvent en bourse buy the dip ben moi je buy the dip moi j'arrive dans le dip ok FDB ouais l'autre est-ce que il y a avec tout le placement de produits de pochette qui s'est passé même je peux pas croire que j'ai acheté mes petits t-shirts tantôt si t'écoutes ça je pense que tu l'as eu gratuit celui-là non même pour vrai ben non même je lui ai dit Chris j'ai dit on fait le show avec FDB au WAC hum Je vais encourager, je vais comme rapper, je suis allé, puis je me suis dit, je vais essayer l'expérience poché-fiche, je l'ai jamais faite. Ça, c'était le genre de truc FDB. Je m'en suis fait un autre, que c'est genre un gros gorille blanc qui fait ça de même. C'est comme mon espèce d'avatar au gym. C'était cool, ça a bien marché, puis les tees, ils fitent bien.
Derek Morin: Honnêtement, je l'ai payé, moi aussi, celle-là.
François Lanthier Nadeau: Ouais, bon, parfait. On a des... Les vraies chums, c'est vrai que ça devrait faire, mais en fait, ça devrait pas...
Derek Morin: En fait, c'est pas vrai. J'ai menti. Ma blonde m'a offert son chat que j'haïs. Ben non, je l'aime, mais c'est... Elle m'a offert qui est très vocale, qui crie tout le temps comme ça. Elle me l'a offert pour la fête des pères puis elle a ri, elle a ri, elle a ri. C'est elle qui a payé.
François Lanthier Nadeau: Très cool.
Derek Morin: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Derek, as-tu des shameless plugs pour finir ?
Derek Morin: Je n'ai assez de plugs. Ouais.
François Lanthier Nadeau: Puis tu ne m'as pas permis de plugger encore mon livre. Oui, mais c'est ça. C'est quoi l'URL ? C'est quoi le…
Derek Morin: Sur Amazon.
François Lanthier Nadeau: Fait que Amazon.
Derek Morin: Direct Morin ou Fin Heureuse.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Direct Morin ou Fin Heureuse. Le design est vraiment cool.
Derek Morin: Merci. Ce n'est pas moi qui l'ai fait. J'ai crowdsourcé le design sur 99design. Oui.
François Lanthier Nadeau: On avait fait ça pour Grip. On n'avait pas… Mais ça, ça le fait.
Derek Morin: Maintenant, ils sont smart. Ils ont mis plusieurs pricing. Si tu cheap out et que tu prends le moins cher…
François Lanthier Nadeau: que tu as la moins bonne qualité mais si tu prends des designers plus experts ils sont rendus et popés fait que sinon directement sur LinkedIn le monde peut se poker s'ils ont des questions sur même app, shop,
Derek Morin: fr sur vendre sur écrire sur le futur avec Anthony avec Poche Fils là j'ai commencé à faire une couple de vidéos sur TikTok tout ça là j'ai pris une pause parce que j'étais bien impliqué dans la transaction avec Poche Fils ouais Mais là, on va recommencer. On redresse ça, je vais apparaître. Je vais peut-être apparaître sur le podcast aussi, J'ai eu de la paix qui s'en vient On va exprimer une couple d'affaires. On travaille beaucoup ensemble. Le show 2, c'est Montréal. On est en train de monter ça. Mais pas chez Fils, honnêtement, je souhaite que ça marche bien.
François Lanthier Nadeau: C'est nouveau pour toi aussi ?
Derek Morin: C'est complètement, je ne connais rien. Je ne connais rien du retail, je ne connais rien de la Guinée, je ne connais rien de ce monde-là, de la production, comment coudent des affaires. En tout cas, moi, j'apprends, l'équipe est cool. Là, je suis encore dans l'une de miel. Peut-être que si on refait un pas, on m'a dit que c'était la peste.
François Lanthier Nadeau: Parfait, man. Écoute, t'avais-tu d'autres choses ?
Derek Morin: Non, mais je pense qu'on a fait...
François Lanthier Nadeau: On a fait un gros tour. C'était le fun. En cas de liste, par exemple. Merci, mon vieux. Merci, François.
Derek Morin: Merci.
Updates sur le podcast, la cie, les events IRL. Contenu premium pour les abonnés SaaSpal — éditorial de Frank, Q&A, roadmap du pod.