Aujourd’hui sur le pod, je jase avec Hubert Gagnon-Lamonde, Senior Director of Product chez Dialogue, une plateforme virtuelle de prestation de soins.
On discute de la carrière impressionnante d’Hubert, qui est passé par founder d’une startup, à une acquisition par Intel chez PasswordBox, à finalement un IPO chez Dialogue.
On touche sur :
C’est vraiment un master class en gestion de produit et de carrière dans un scale-up, et Hubert est une personne super wholesome. J’espère que vous allez aimer la discussion autant que moi!
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SaaSpasse à Québec — édition 5
Le 23 novembre, SaaSpasse débarque chez Coveo pour l'enregistrement d'un podcast LIVE sur le vrai AI appliqué avec Vincent Bernard, directeur R&D @ Coveo et François, fondateur @SaaSpasse.
Réservez vos billets 🎟️
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Pour novembre, la job du mois ça se passe chez Missive, une app de gestion des communications collaborative. Tous vos échanges d’équipe peuvent vivre dans l’app : courriel, chat, SMS, DMs, et plus encore.
Missive sont à la recherche d’une personne senior en programmation backend (ou fullstack). C’est une petite équipe de produit élite dans une compagnie hyper profitable, avec une forte croissance. On a utilisé Missive chez Snipcart, et on continue de l’utiliser dans notre agence Grip aujourd’hui. C’est de la bombe comme produit & poste à combler — sautez là-dessus.
Si vous ou une personne dans votre réseau avez le profil, cliquez sur le lien “job du mois” dans les show notes, ou aller sur saaspasse.com/lajobdumois sans tirets. Vous y trouverez aussi une entrevue sur la culture de l’entreprise et la nature du poste, avec Rafael Masson, co-fondateur & CTO.
Si vous voulez commanditer une des prochaines job du mois, écrivez-nous à bonjourhi@saaspasse.com ou glissez dans mes DMs LinkedIn.
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Pour novembre, le premier service pour SaaS en spotlight c’est Baseline, une firme d’accompagnement et d’implémentation en intelligence artificielle.
Baseline ont aidé plusieurs PME et SaaS à prendre le contrôle de leur données et à intégrer des solutions d'IA pour prendre des meilleures décisions de produit et de commercialisation.
Y’ont une approche no-bullshit et ils sont pas mariés à l’IA pour régler des problèmes. Ils comprennent vos enjeux d’affaires, rendent vos données actionable, et vous proposent des solutions incrémentales, tout en vous rendant autonomes.
Y’a souvent plusieurs subventions pour travailler avec des pros dans ce domaine, donc y’a moyen de pas exploser son budget!
Regardez l’entrevue avec David Beauchemin, le co-fondateur, dispo dans les show notes, sur saaspasse.com/partenaires/baseline, et sur notre channel YouTube
Check them out sur baseline.quebec — y’a un contact form direct sur la homepage. Vous pouvez aussi glisser dans les DMs de David Beauchemin sur LinkedIn!
Si vous voulez l’histoire et les exemples concrets de David, il est venu sur le pod comme guest, épisode 41, écoutez ça!
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Deuxième spotlight partenaire pour novembre. Le service pour SaaS en spotlight c’est Paragone, une équipe de consultation numérique accréditée P-CAN, un programme de subvention fédéral super intéressant pour les SaaS.
P-CAN offre d’abord un 15,000$ gratuit pour de l’analyse de vos processus d’affaires numériques — Paragone vous accompagne là-dedans en identifiant les processus à améliorer dans votre business. C’est une occasion en or d’adresser les flows et process sub-optimaux dans votre SaaS.
Ensuite, P-CAN donne accès à un 100,000$ de prêt de la BDC à 0% intérêt sur 5 ans. Du capital super intéressant pour faire passer votre business au next level.
L’équipe de Paragone est dirigée par un fondateur SaaS d’expérience, François-Xavier Ratté de Bloc Solutions. Ils ont déjà aidé plusieurs entreprises à moderniser des processus d’affaires comme leur comptabilité, finances, gestion client, marketing, ventes, opérations internes, et plus encore.
Pour plus de détails, regardez l’entrevue vidéo avec François-Xavier, dispo dans les show notes, sur saaspasse.com/partenaires/paragone-solutions, et sur notre channel YouTube
Pour booker un appel d’intro gratuit & rapide avec François-Xavier, cliquez sur le lien de booking dans les show notes ou sur la page partenaire.
Si vous voulez entendre l’histoire et la vision de François-Xavier, il est venu sur le pod comme guest, épisode 50, écoutez ça!
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Cool SaaS peeps mentionnés :
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Crédits musique
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Si vous faites partie d’un SaaS québécois, allez sur saaspasse.com, cliquez sur le bouton “Ajoutez votre SaaS” pour être indexé dans notre répertoire.
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Hubert Gagnon-Lamonde Avec l'AI, avec tout le monde maintenant qui peut coder, la barrière à coder a vraiment été réduite avec Coveo le autopilot sur GitHub et tout ça. Tu as tellement de light, tu as des no-code things que la vraie valeur que les compagnies vont amener, c'est comment rapidement tu identifies le problème du client et comment tu l'aides dans son quest, dans son job to be done qu'il veut régler. On est avec le groupe des samedis, si on est clinch, on parle les sous-vides. J'ai pas reçu avec moi, mais je te parle avec le sous-vide. Ils sont un coup, on les a fait, je repars avec mes souvenirs. Je vais continuer de vivre cette life jusqu'à mon dernier sous-vide.
François Lanthier Nadeau What's up folks, c'est François Lanthier Nadeau, bienvenue sur SaaSpasse. Le podcast où on jase de croître un SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. On est sur Spotify, Apple Podcasts et les autres. Pas game de vous abonner ou nous laisser un review. Ça nous motive big time. On drop. un épisode semaine minimum juste des discussions sans filtre avec founders ou employés clés en SaaS. Si vous faites partie d'un SaaS québécois, allez sur SaaSpasse cliquez sur le bouton Ajouter votre SaaS pour être indexé dans notre répertoire. On est rendu avec au-dessus de 240 compagnies. Côté produits, on a récemment lancé le Job Board SaaSpasse. Allez sur SaaSpasse slash emploi avec un S pour publier gratuitement une offre d'emploi ou consulter toutes celles qui sont déjà listées. On est en bêta, donc on aimerait vraiment savoir votre feedback. Vous pouvez nous écrire à bonjourhi.saspace.com. Le prochain événement SaaSe-Passe aura lieu à Québec, jeudi le 23 novembre, dans les bureaux de Coveo. On va jaser AI, engineering, embauche et plus encore avec Vincent Bernard, directeur R&D chez Coveo. Il y a 80 billets de dispo sur Evenbright, sur la bannière de notre site et en show notes. Si la tendance se maintient, on va sell out celui-là aussi, donc réservez les votes. quickly. Alright, petit segment GRIP, l'agence SEO pour ça, ce qu'on a lancé. On a commencé à travailler sur notre premier client, le deuxième débute en janvier, puis on a des leads intéressants pour la suite. On a de la place pour 3-4 clients pour l'instant, mais on considère onboarder un junior à SEO pour augmenter la bande passante. Si vous connaissez un Padawan prometteur, ou si vous avez envie de croître organiquement via le SEO, glissez dans mes DMs LinkedIn, ou écrivez-nous à hello at gripgrowth.co Hello at G-R-I-P G-R-O-W T-H.co OK, la job du mois, SaaSpasse. Pour novembre, la job du mois, SaaSpasse chez Missive, une app de gestion des communications collaboratives. Tous vos échanges d'équipe peuvent vivre dans l'app. Courriel, chat, SMS, DM, du plus encore. Missive sont à la recherche d'une personne senior en programmation back-end ou full-stack. C'est une petite équipe de produits d'élite, avec une compagnie hyper profitable qui a une forte croissance. On a utilisé Missive chez Snipcard, on continue de l'utiliser dans notre agence Grip, aujourd'hui et chez SaaSpasse. C'est de la bombe comme produit poste à combler, sautez là-dessus. Si vous ou une personne dans votre réseau avait le profil, cliquez sur le lien Job du mois dans les show notes ou allez sur SaaSpasse.com slash lajobdumois sans tirer. Vous y trouverez aussi une entrevue sur la culture de l'entreprise et la nature du poste avec Raphaël Masson, cofondateur et site. Si vous voulez commander une des prochaines jobs du mois, écrivez-nous à bonjourhi.SaaSpasse.com ou glissez dans mes DMs LinkedIn. OK, Spotlight Partner. Pour novembre, le premier service pour SaaS en Spotlight, c'est Baseline, une firme d'accompagnement et d'implémentation en intelligence artificielle. Baseline a aidé plusieurs PME et SaaS à prendre le contrôle de leurs données et à intégrer des solutions d'IA pour prendre des meilleures décisions produits et commercialisations. Ils ont une approche no bullshit. Ils ne sont pas mariés à l'IA pour régler des problèmes. Ils comprennent vos enjeux d'affaires, rendent vos données actionable, puis ils vous proposent des solutions incrémentales tout en vous rendant autonome. Il y a souvent plusieurs subventions disponibles pour travailler avec des pros dans ce domaine-là, donc il y a moyen de ne pas exploser son budget. Regardez l'entrevue vidéo avec David Beauchemin, le cofondateur, qui est disponible dans les show notes ou sur saspace.com slash partenaires avec un S slash baseline et sur notre channel YouTube. Check them out sur baseline.quebec. Il y a un contact form direct sur la homepage. Vous pouvez aussi glisser dans les DM de David Beauchemin sur LinkedIn. Si vous voulez l'histoire, les exemples concrets de David, il est venu sur le pod comme guest, épisode 41. Écoutez ça. Deuxième Spotlight partenaire pour novembre, le service pour SaaS en Spotlight, c'est Paragon, une équipe de consultation numérique accréditée PECAN, un programme de subvention fédérale super intéressant pour l'ISA. PECAN offre d'abord un 15 000 gratuit pour de l'analyse de vos... au processus d'affaires numériques. Paragon peut vous accompagner là-dedans en identifiant les processus à améliorer dans votre business. C'est une occasion en or d'adresser les flows et les process qui sont suboptimaux dans votre SaaS. Ensuite, Pécan donne accès à un 100 000 de prêts de la BDC à 0 d'intérêt sur 5 ans. C'est du capital super intéressant pour faire passer votre business au next level. L'équipe de Paragon est dirigée par un fondateur SaaS d'expérience, François-Xavier Ratté de Blocksolutions. Ils ont déjà aidé plusieurs entreprises à moderniser des processus d'affaires comme leur comptabilité, finance, gestion, client, marketing, vente, opération interne et plus encore. Pour plus de détails, regardez l'entrevue vidéo avec François-Xavier qui est dispo dans les show notes sur SaaSpasse.com. partenaire avec un S, slash Paragon, P-A-R-A-G-O-N. Et sur notre channel YouTube, évidemment. Pour booker un appel d'intro gratuit puis rapide avec François-Xavier, cliquez sur le lien de booking dans les show notes ou sur la page partenaire. Si vous voulez entendre l'histoire pour la vision de François-Xavier, il est venu sur le pod comme guest, épisode 50, écoutez ça. Aujourd'hui sur le pod, je jase avec Hubert Gagnon-Lamonde, Senior Director of Product chez Dialogue une plateforme virtuelle de prestations de soins. On discute de la carrière impressionnante d'Uber, qui est passée par founder d'une startup, à une acquisition par Intel quand il était chez Password à finalement un IPO chez Dialogue à Montréal. Donc, on va toucher sur la transition de dev à un rôle produit, le scale de Dialogue une compagnie publique avec 100 millions d'ERR, 6 millions de membres, 50 000 clients, un NPS de 65. Ensuite, on check un petit peu les erreurs et les bons coups dans la carrière d'Uber. Et puis finalement, la gestion d'équipe produit dans l'hyper-croissance quand c'est VC-backed, avec du gros cash en arrière, ça va vite. On va toucher aussi un petit peu sur les particularités qui sont quand même challenging de l'industrie de la télémédecine. Puis honnêtement, c'est vraiment un masterclass pour moi en gestion de produit et de carrière dans un scale-up. Puis Hubert, c'est une personne super wholesome. J'espère que vous allez aimer la discussion autant que moi. All right, on passe au show. Let's go !
François Lanthier Nadeau gagnons le monde ! Bienvenue sur Staspass !
Hubert Gagnon-Lamonde Bonjour, merci beaucoup de me recevoir, très excité !
François Lanthier Nadeau Moi aussi, je suis content de t'avoir. Comment tu vas aujourd'hui ?
Hubert Gagnon-Lamonde Très très bien. C'est vendredi, il fait soleil, les enfants sont excités, on a plein de belles choses en fait de prévues.
François Lanthier Nadeau Super. Fait que pour ceux qui écoutent, Hubert, c'est un employé de longue date chez Dialogue qui est loin d'être une startup, appelons ça un scale-up, une compagnie publique en fait. SaaS et autres très intéressantes. Fait qu'on va deep dive un petit peu dans ça aujourd'hui. Je demande tout le temps aux invités s'ils se rappellent comment on s'est connus. Toi, c'est assez récent, j'imagine que ta mémoire te...
Hubert Gagnon-Lamonde Oui, je m'en souviens. Je ne trouve pas très longtemps que ça. C'était avec Julien Gobeil qui m'a dit Hé, hé, hé, tu serais bon dans ce podcast-là. Puis, il cherche quelqu'un sur le dialogue. Puis, je pense que c'est comme ça qu'on a été introduits ensemble. Je pense qu'on se connaît bien. Oui, oui. Ça veut dire que c'est parti.
François Lanthier Nadeau C'est quand même une des raisons pourquoi j'aime ça commencer avec cette question-là, c'est que ça montre qu'un réseau, ça se fait naturel. Pas naturellement, mais ça a beaucoup de valeur, un réseau. Puis ça crée des opportunités puis des liens comme ça. Puis souvent, tu fais de l'un à l'autre, à l'autre, à l'autre. Puis au final, moi, je me rappelle, j'avais fait un post sur LinkedIn pour parler à quelqu'un de chez Dialogue. D'autres, je pense qu'en 10 minutes, on se parlait en DM chez Dialogue. Jesus, quand même ! C'est très cool.
Participant 4 Je pense que les réseaux sociaux, des fois aussi, et LinkedIn.
François Lanthier Nadeau Oui, c'est ça. Ce n'est pas juste un endless bit of despair C'est aussi une occasion de remercier les gens qui te mettent en contact et de leur donner un petit peu de visibilité. Voici ma parenthèse méta sur tout ça. Hubert, avant qu'on rentre plus loin, je demande tout le temps aux guests de faire un mini-recap un peu de professionnellement, de façon quand même accélérée, ça ressemblait à quoi ton parcours ?
Hubert Gagnon-Lamonde Donc, background d'ingénieur électrique à l'Université de Shamrock et en passant un magnifique bac, je vais faire la promotion que je me rappelle encore après, je ne sais plus combien d'années, on est rendu pas loin de 15-20 ans que j'ai gradué, mais c'est là que j'ai rencontré Julien en passant. Puis, sortie de l'école, moi, mon premier truc, c'était déjà, j'avais révisé l'université, qu'il y avait tellement du monde techniquement qui était meilleur que moi en génie. J'ai pris une composante plus peut-être consultant intégrateur, fait que j'ai choisi Ericsson, un gros truc, un assez prélament de télécom, grosse compagnie suédoise. Puis ça a été vraiment, vraiment le fun. Trois ans que je me suis promené à travers le monde, aller intégrer des nouveaux systèmes de réseau cellulaire pour des petits opérateurs, ça m'a amené... En Ukraine, en Arménie, je suis allé en Alaska, plein de belles places, c'était vraiment le fun. Puis là, ça a été mon premier contact que je réalisais que j'aimais un peu la partie, ben, t'écoutes le client, t'essaies de comprendre son besoin, puis là, t'adaptes ta solution pour le client. Puis là, ben, après trois ans que t'es souvent pas à la maison, je jouais beaucoup au soccer, puis ça me manquait de pas être présent avec mon équipe, ma copine, bien sûr. Puis là j'ai dit bon ben je vois ça retourner quelque chose de plus steady. J'ai joint Vidéotron. Encore une fois Julien qui est clairement un pivot dans ma vie m'a un peu encouragé à joindre Vidéotron. Il était déjà là puis on a travaillé ensemble sur lancer la nouvelle plateforme d'Hélico2. Donc on était un peu intégrateur de toutes les technologies-là. Puis ça, ça a duré un an et demi. Je pense que c'est là que moi et Julien on a commencé à… à bidouiller des petites choses ensemble. On voulait régler les problèmes de grandes entreprises, c'est-à-dire les innombrables meetings où tu n'as pas de hot-com-clair, l'intention n'est pas claire, tu n'as pas de minutes après tout ça. On a commencé à bidouiller un petit web app ensemble pour prendre les notes de meeting. Puis, on l'a utilisé. On avait plein d'idées comme ça. À un moment donné, on s'est dit, je pense qu'on a vraiment le goût de partir de notre propre chose. Puis, on voulait... aller plus vite. Des fois, comme en grande entreprise, tu as l'impression que tu voudrais donc bien que ça aille trois, quatre fois plus vite, que les décisions se prennent plus vite. Puis là, on s'est dit, bon, on est prêts. Donc, on a tout quitté. Ça a été pas mal un moment pivot. Moi, je pense qu'à ce moment-là, ma blonde était enceinte de notre premier garçon. Puis on a dit non, on quitte notre travail et on lance notre startup. Fait qu'on a quitté pour créer InLightly. Puis notre mission, c'était de rendre le onboarding des SaaS plus ludique. plus intéressants, plus rapides. Puis ça a été le fun, on a trouvé des belles tangentes, mais éventuellement, ce qui est arrivé, c'est que nos clients étaient très excités de notre expertise plutôt technique, puis c'est devenu plus une compagnie de service. On avait de la misère à transformer ça en un produit. Puis même ultimement, nous, notre mission initialement, c'était vraiment, on voulait un peu organiser les connaissances dans une entreprise, puis j'ai créé une compagnie qui gère toute la documentation, toutes les connaissances. facilement répondre à des questions. Ça prenait une tangente qu'on n'était pas convaincus tous les deux. Donc on a dit allons à la place joindre une start-up puis puis là dans le fond les deux on est chacun joint une compagnie différente puis moi j'ai joint Password Box qui était dans le temps une compagnie qui venait juste de lever leur Series A puis j'ai joint comme un développeur logiciel mais encore une fois j'aimais ça. Mais très rapidement, j'ai été chanceux d'avoir cette job-là. J'ai encore, je remercie toute l'équipe là-bas où j'ai tellement fait des belles rencontres, du monde tellement intelligent, brillant, passionné. Mais ils ne m'ont pris pas parce que j'étais un bon développeur, au contraire, mais parce que j'étais passionné. Ils me parlent toujours que j'avais mon one-pager de mon entrevue et que j'avais préparé toutes les questions sur eux autres, leur business, et vraiment me démontrer que j'étais intéressé. de régler le problème des passwords en ligne. Puis là, bien, ça a été un... Finalement, tu sais, l'un des grilles, c'est là que je suis devenu un product owner, product manager, parce que j'ai réalisé que ma valeur n'était pas de développer du code. Je voyais les gens qui faisaient ce que je faisais en cinq jours et le faisais en une journée. Fait que j'ai dit, là, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Fait que je pense que c'est important d'être honnête envers soi-même. C'est un parcours de vie de... comprendre ses forces et ses faiblesses. Puis c'est ça, j'ai devenu Product Manager, Product Owner. Puis c'est un voyage qui a été excitant. On a été acquis par Intel, la grosse compagnie Intel. Puis là, on a passé à travers cette acquisition-là. Puis qu'est-ce qui est arrivé ? Ensuite, Mecafi, qui était une sous-division d'Intel, a été spiné off. Puis là, ce qui est arrivé, c'est qu'ils ont revisité tout leur portfolio. Puis finalement, ils ont fermé le bureau à Montréal. Mais, moi, je crois beaucoup que dans la vie, il y a tout, je crois, une certaine résilience, puis il y a toujours des opportunités dans chaque, peut-être, défi ou échec. Puis là, c'était le moment où Dialogue cherchait un nouveau product manager. Il était pré-sérisé, c'était très jeune comme compagnie, puis elle n'avait même pas un an, je pense, à ce moment-là. Puis là, ça a été au bon moment, au bon endroit, puis j'ai réussi à joindre cette entreprise-là. Ça fait six ans que je suis là maintenant. à travers tout un journey accéléré de pre-series à un IPO, à une acquisition. Donc voilà un peu en accéléré.
François Lanthier Nadeau Avant qu'on double-clique sur Dialogue qu'est-ce qui a fait que tu avais confiance assez en Julien pour te lancer en affaires avec lui ?
Hubert Gagnon-Lamonde Très bonne question. Ça... Je pense que c'est en fait un estime envers l'autre personne. Puis je crois encore que ça revient à comprendre ses forces et ses faiblesses, puis de s'entourer de gens qui comblent plus tes faiblesses. Je trouve qu'on était très complémentaires, Julien et moi. On a toujours eu, Julien, cette drive de vendeur, d'aller de l'avant, d'un fonceur. Des fois, j'aurais tendance que je suis peut-être plus de la partie analytique, un peu plus GGB. Moins le désir d'être en avant de tout le monde, plus le désir de bâtir quelque chose avec l'équipe en arrière. On était très complémentaires. C'est quelqu'un que j'ai beaucoup d'estime dans sa drive. Je pense que c'est quelqu'un avec qui il n'y a jamais de problème que tu ne peux pas régler. Je trouve ça très inspirant d'être avec quelqu'un qui dit qu'on peut tout faire ensemble. Il faut juste être créatif. C'est une machine à aider. Je pense que je suis plus du 1 à 2. Lui, c'est un 0 à 1. Il est tellement bon. à trouver plein d'idées. Fait que je pense que c'est un peu d'avoir confiance à t'assurer que vous êtes complémentaire dans ce qu'une business a besoin puis voilà.
François Lanthier Nadeau Si les gens veulent en entendre plus sur Julien et puis sa startup, Woody, on va mettre l'épisode où est-ce que Julien était dans les show notes. Est-ce que avoir été programmeur, ça t'a donné un avantage significatif pour ta carrière de product manager ? Product Owner, je ne sais pas les rôles que tu as eu exactement.
Hubert Gagnon-Lamonde Oui, donc Product Owner, puis après, rapidement Product Manager, puis moi, j'essaie d'éliminer le rôle de Product Owner, mais là, c'est un autre débat. Oh shit,
François Lanthier Nadeau intéressant.
Hubert Gagnon-Lamonde Je pense que c'est, tu veux avoir une personne qui est directement avec le client, c'est tellement important de comprendre ton user, puis le PM est un peu à tous les chapeaux, mais donc, ta question, c'est si ça m'a aidé. Écoute, je fais du mentorat avec plein de jeunes qui veulent devenir Product Manager. La première affaire, c'est que tu n'apprends pas ça à l'université, malheureusement. Il n'y a pas de truc, il n'y a pas un bac en Product Management. Donc, ultimement, tu l'apprends un peu sur le tas. Puis, ce que je trouve tellement le fun de cette job-là, c'est que tu es un peu un généraliste où tu dois être relativement bon dans plein de choses. Moi, je me dis toujours les trois piliers, c'est comprendre ton user. comprendre les besoins de la business, comment on va réussir à avoir une business qui est viable. Puis le troisième, c'est d'être capable de parler le langage technique aussi, puis de comprendre est-ce qu'on peut le bâtir. Donc pour moi, il n'y a pas un background qui est meilleur que les autres. Moi, ce que ça m'a aidé, c'est d'être capable de parler plus facilement avec les développeurs puis de comprendre, d'avoir une empathie sur leur réalité, mais au détriment peut-être, il y a des excellents PM qui ont un background marketing parce qu'eux autres sont capables de... avoir cette grande empathie avec le user, de positionner leur produit, tout ça. Puis, tu sais, il y en a qui sont designers parce qu'ils ont travaillé tellement avec le user que finalement, ils sont intéressés. Donc, il n'y a pas de... Ça, je crois fermement que ce n'est pas une question tant que ça de skill set, mais d'attitude. Je trouve qu'un des trucs que tu as le plus besoin en produit, c'est d'être curieux, c'est d'être honnête, que tu ne connais pas la bonne réponse, puis d'avoir juste ce désir, je dirais, obsessif. de comprendre le pourquoi du pourquoi que le user te dit je veux telle solution mais qu'à la fin, quand tu poses des questions, tu réalises que c'est un autre problème qui t'entraîne de parler. Puis ça, je trouve ça fascinant. Puis ça, je crois qu'on est si tu as ces skills-là, ces soft skills-là, tu es capable d'être un bon product manager. Donc, voilà ma manière.
François Lanthier Nadeau Je pense que la curiosité sans égo, c'est très clé pour les bonnes personnes de produit.
Hubert Gagnon-Lamonde Absolument. Sans égo. Très important.
François Lanthier Nadeau C'est difficile. Des fois, on a des visions ou on a des biais de dans une autre startup, j'ai fait ça et ça a fonctionné mais la vérité, c'est que c'est tellement spécifique, le fit produit puis market entre chaque compagnie qu'il faut laisser ça de côté. Aujourd'hui, si tu avais à nous faire un recap de ce que Dialogue est dans le moment présent, pour le monde qui ne connaisse pas, il y en a sûrement une couple qui connaissent. C'est quelque chose qu'on a vu beaucoup dans le SaaS en Benefits. Oui. Ami, chez Spotify qu'ils l'utilisent régulièrement, par exemple.
Hubert Gagnon-Lamonde Donc, aujourd'hui, qu'est-ce que c'est ? C'est 6 millions de membres. Donc, c'est 15 de la population canadienne qui utilise Dialogue pour un enjeu de santé. Donc, on est dans la télémédecine, donc d'être capable de parler avec un médecin directement de ton téléphone. Mais on offre aussi des services de santé mentale. Donc, pour avoir accès à un thérapeute, on a des... des psychologues qui sont sur la plateforme qui peuvent aider. Puis finalement, c'est une plateforme de PAE qui est toujours fascinant comment le PAE est un des services que le plus de gens au Canada ont accès, mais qui est le moins utilisé. C'est souvent en bas de 1 d'utilisation. Donc, c'est le programme d'assistance employée. Donc, c'est avoir un numéro de téléphone. S'il t'arrive, tu viens de vivre un divorce, tu veux de l'aide avec un psychologue, tu peux appeler là directement. Conseil financier, la plupart des grandes entreprises offrent ça à leurs employés, mais très peu sont au courant. Pourquoi ? Parce que c'est un numéro de téléphone perdu à quelque part. Puis quand il t'arrive cet enjeu-là, bien, tu ne sais plus où est le numéro, tu n'as pas tendance à appeler. Notre force, nous, c'est qu'on a digitalisé l'expérience et qu'on a amené tous ces services-là ce qui est taine à dire, mais au 21e siècle, puis juste de dire tout le monde a une application mobile. Puis en fait, je dis ça, puis c'est pas vrai, parce qu'il y a encore certaines parties de démographie qui en ont pas, mais la plupart de notre démographie, nous, c'est principalement 20-45 ans, ont un téléphone, peuvent rapidement accéder à un service. Donc, on a 50 000 clients aujourd'hui. On a récemment annoncé un partenariat avec Sun Lifeworks US, même avant l'acquisition. Puis, ce qui va nous amener à ouvrir le marché américain, puis ils sont vraiment intéressés à notre technologie, puis toute la partie préventive. Donc là, on a fait un gros bet l'année passée. On a acheté une compagnie qui s'appelle TicTrac, qui était basée au UK. Puis là, c'est vraiment de prendre Dialogue qui a toujours été très bon dans la partie traitement. Je ne vais pas bien, j'ai un problème de sinus, je vais consulter. Je ne me sens pas bien, je fais beaucoup d'angoisse. Parfait Dialogue on est là. Mais comment on peut aider les entreprises à amener des comportements de prévention pour ne pas se rendre là ? Parce qu'ultimement, les clients, ce qu'ils essayent d'optimiser, c'est le bien-être de leurs employés. Ils veulent réduire l'absentéisme, le temps que tu perds à aller dans une clinique parce que finalement, tu as besoin juste d'un petit renouvellement de prescription. Le temps perdu, c'est extraordinaire, aucun bon sens. Donc, c'est ça. On voulait aller plus dans le mode prévention, puis de s'assurer que les gens… bouge plus. Moi, ce que j'ai appris à travers, ce qui est vraiment le fun dans ce domaine-là, c'est qu'on en apprend tous les jours, mais l'OMS, l'Organisme mondial de la santé, dit qu'on devrait tous faire 150 minutes d'activité par semaine. Puis c'est seulement 40 de la population canadienne qui atteint cet objectif-là. Fait que t'as un 60 qu'on peut vraiment avoir un impact. Ça a un effet direct sur les maladies chroniques. Tu peux réduire de 30 les effets sur la dépression. Donc, on essaye d'encourager les gens à bouger plus. C'est ça que les FUS sont vraiment intéressés, puis comment on peut faire de l'engagement, puis comment nos clients au Canada aussi ont vraiment un désir d'avoir cet impact-là pour les enfants.
François Lanthier Nadeau Moi, je peux te témoigner de façon anecdotique, mais quand j'ai commencé à aller au gym puis à lever des charges lourdes pour de vrai au niveau de la santé mentale puis de la confiance en moi, ça a été un changement assez radical, puis c'est un pas que looking back. J'aurais aimé faire plus tôt, mais c'est ça, j'approuve.
Hubert Gagnon-Lamonde C'est pas parce que tout le monde sait qu'on devrait manger moins, bouger plus. C'est bien beau de le dire, mais la réalité, c'est qu'on a des habitudes à changer et c'est ça qui est vraiment tough. Ce qui est unique avec Dialogue c'est que là, nos médecins peuvent prescrire la prévention. Aujourd'hui, quand tu vas dans ta clinique, ton médecin va dire Hey, tu devrais changer ton mode de nutrition, bouger plus mais là, tu sors de la clinique et c'est fait. fini et tu ne leur parles pas à ton médecin. Nous, on a vraiment une prescription qui dit bouge plus et tu peux choisir des habitudes dans ta plateforme qui va te reminder à tous les jours. On est intégré avec les trackers et tu vas savoir le nombre de steps et ton médecin accède à cette information-là. C'est assez un moment excitant quand tu n'as jamais vu encore au Québec ou au Canada, d'avoir cette pleine vue-là du journey patient et de pouvoir avoir un impact même quand tu n'es plus avec le docteur.
François Lanthier Nadeau Écoute, si je n'avais pas mes propres problèmes d'égo ou mes propres problèmes avec l'autorité, c'est le genre de compagnie pour laquelle ça me ferait plaisir probablement d'être employé. Je trouve la mission tellement cool. Puis pour avoir vécu certains challenges de santé mentale et physique dans ma vie, je suis fier d'être Québécois, je suis fier d'être Canadien, mais force est de constater qu'il y a des inefficiences dans notre système de santé. Puis si Dialogue peut, que ce soit avec de la prévention. ou autres, libérer de la bande passante ou inspirer d'autres compagnies, même des institutions gouvernementales, à step up, à innover, puis à s'améliorer, ben man, all for it. J'ai envie de tester si justement, t'es capable de mettre ton égo de côté. Puis on va commencer avec une question assez franche, mais t'as eu une belle carrière, puis on va la disséquer un petit peu plus au fur et à mesure qu'on se parle, mais... J'aime ça les gens qui sont capables d'admettre certaines erreurs. Puis souvent, on apprend de ça, tu sais, ou on se console, tu sais, on se dit Ah, sti, moi, tu sais où j'ai fait ce faux pas-là Y a-t-il une erreur, une ou deux, peu importe, erreurs que t'as faites dans ta carrière qui valent la peine d'être highlightées ?
Hubert Gagnon-Lamonde Plusieurs. Fait que là, ma réflexion, c'est que ça commence du point que je crois sincèrement qu'on est mieux de faire des erreurs et de les reconnaître. d'apprendre de tout ça. Je peux t'en nommer tellement dans ma carrière des mauvaises décisions produits que je n'aurais pas dû faire. J'avais des meilleurs signaux. Je peux peut-être les séparer en deux. Moi, je pense qu'il y a une grosse erreur que j'ai faite au niveau de la direction de produits que j'avais tous les signaux dans ma face et que je n'ai juste pas réagi assez vite. Puis peut-être plus récemment, au niveau personnel. Une grande erreur que j'ai faite, c'est comme six ans chez Dialogue ça a été tout un journey assez intense à la COVID. Écoute, nous, ça a été quand même un moment, on était au bon endroit au bon moment. On offrait un service de télémédecine où tout le monde avait besoin de support. Puis toutes les entreprises trouvaient des façons de dire comment je vais connecter avec mes employés. Donc, nous, on a une croissance phénoménale. Genre mars 2020, on est passé de 200 000 membres à 2 millions en un mois. Donc, on avait un mois pour scaler toute la plateforme. Ça a été tellement intense. Je veux dire, puis là, moi, j'avais deux enfants à la maison. Écoute, chaque… Mon calendrier était fait sur 10 minutes dans ma journée. Il fallait que je simule mes enfants pour que j'ai du divertissement. Puis, étant en bas âge, dans ce temps-là, c'était quoi ? Il y avait 3 ans puis 5 ans. Donc, qui ont quand même besoin un peu de support. Ça a été vraiment une période très excitante parce qu'on a eu tellement d'impact. Mais avec moi, ça m'a drainé. ça m'a drainé, j'ai été très fatigué de ça. Puis là, après, on a eu l'IPO, un an plus tard, parce qu'il y avait la bonne fenêtre pour le faire. Puis moi, une erreur, j'ai du feedback que j'ai reçu depuis deux ans, puis je pense que je l'ai assimilé, ça m'a pris beaucoup de temps à l'assimiler, c'est que j'ai tendance, des fois, à trop focusser sur... Il y a eu des grosses erreurs, justement, puis de trouver la personne responsable, qu'on l'acknowledge, pas de pointer le doigt, mais vraiment de dire... Il est arrivé ça. Soyons tous conscients. Mettons le public à tout le monde. J'ai toujours cru qu'on devrait avoir un genre de wall of learnings puis même celebrating failures Moi, je crois vraiment à ça. Mais j'ai peut-être, en fait, j'ai pas peut-être, j'ai mis trop d'accent sur essayer d'identifier les problèmes du passé au lieu de juste dire c'est arrivé, on bouge en avant, puis là, on travaille sur le futur, puis d'être dans un mode plus constructif. Puis ça, ça m'a… nuit professionnellement parce que j'ai, au lieu justement de travailler sur les solutions de futur, j'essayais de revenir sur les problèmes du passé. Donc, pour moi, ça, c'est une leçon que je trouve très importante, qu'à la fin de la journée, comme on peut tous faire plein d'erreurs, puis c'est correct, il faut les célébrer, mais comme, écoute, si certaines personnes ne jugent pas que c'est important, puis l'entreprise, c'est correct aussi, puis on avance de l'avant, puis on essaye de… d'avancer de ça. Fait que pour moi, ça, ça a été quelque chose de, oui, tu peux s'y influencer à un certain point comme juste, like, disagree and commit puis on move on. Fait que moi, ça, j'ai eu la misère à faire ça chez moi.
François Lanthier Nadeau C'est probablement parce que tu cares aussi, tu sais. Oui, pas mal. Tu veux que ça arrive pas ou que ça fonctionne, mais ce que j'entends, là, ce que tu dis, c'est un peu aussi que, tu sais, le post-mortem, C'est un endroit où on doit être de façon très temporaire. Parce que tous les incentives en SaaS et en compagnie technologique, c'est de croître et d'être vers le futur et non vers le passé. Il y a peut-être un petit clash là-dedans. C'est super partage, j'aime ça. Puis je flippe un petit peu le script, mais y a-t-il des bons coups, mettons, que t'as fait dans ta carrière que tu voudrais partager ?
Hubert Gagnon-Lamonde Le meilleur, tant qu'à moi, ça a été... De prendre ce risque en fin vingtaine de quitter ta grande entreprise, puis ta sécurité, puis de dire non, genre t'es passionné, tu lis tous les trucs sur les startups, tu t'en vas dans toutes les meet-ups, genre je veux dire que t'as envie de faire partie de ça. Puis d'avoir, c'est ça, de décider de quitter ma job, de ne plus avoir de revenus, puis de dire on fonce, puis d'avoir une blonde qui m'a beaucoup supporté là-dedans aussi, dans ce processus-là, mais... Avec Julien, j'ai beaucoup appris justement à dire que tous les problèmes pourraient être réglés. Puis, c'est ce qui a fait que j'ai été capable de rentrer dans le monde des startups après. Parce que, justement, les gens chez Passerbox m'avaient dit, Jamais on t'aurait pris si tu venais directement de la grande entreprise. C'était trop un grand risque, tu n'avais pas le profil. Mais le fait que tu aies pris ce risque-là, je trouve que finalement, tu peux dire que tu as de la chance. Je crois sincèrement que tu as de la chance, mais tu as créé ta chance aussi. À un moment donné, il faut prendre des risques. Puis, tu sais, comme il est arrivé le Password Box, puis là, comme tu as dit parler au début, on a un réseau. Puis là, les gens, quand on donne aux autres, bien, ça crée quelque chose, un beau rayonnement. Des fois, quand tu as besoin d'aide, bien, les gens sont là aussi pour toi. Puis, ça a fait que, à la fin du Password Box, écoute, j'étais très chanceux. Daniel Robichaud, le maître-ci au Password Box, c'est un être tellement inspirant, un ancien animateur de radio, mais qui était capable de nous amener. n'importe où, grâce à sa capacité à nous raconter une histoire et à venir nous chercher avec ses émotions. Donc, lui, nous a réussi. C'est tellement magnifique ce qu'il a fait. Mais quand le bureau s'est fermé, lui, ce qui s'est assuré, c'est que tout le monde soit placé. Je pense, je ne sais pas la stat, mais je pense qu'on a eu 100 entreprises qui sont venues chez Passerbox, pitchées pour aller acquérir les 60 personnes qui travaillaient là dans le temps. Quel privilège de vie ! C'est comme ça que j'ai réussi à aller chez Dialogue après. Quelle belle expérience aujourd'hui. Les gens que tu rencontres, c'est tellement magnifique.
François Lanthier Nadeau Écoute, chapeau à une initiative de leadership comme ça. Ce n'est pas toutes les fins de vie d'entreprise qui ont ce sweetener-là. Quelque chose qui a doucé un petit peu. Dialogue maintenant, c'est une grosse compagnie publique. En fait... qui a été acheté par Sun Lifeworks récemment. Est-ce que l'acquisition est complétée ou c'est comme un gros truc ?
Hubert Gagnon-Lamonde C'est dans quatre jours, le 19 septembre, ça va passer au vote avec les actionnaires. Après, ça s'en va à la cour. Donc, communiquer publiquement, c'est incutable.
François Lanthier Nadeau Super. Mais quand toi, t'es rentré à la fin de Password Box, justement, c'était une compagnie qui était beaucoup plus petite. J'ai envie d'avoir un snapshot de ça ressemblait à quoi. cette compagnie-là, l'environnement, l'énergie, au moment où toi, tu rentres ?
Hubert Gagnon-Lamonde Donc, dans le Vieux-Port, un bureau au troisième étage avec un background de briques. Ma première journée, ce que je me suis rappelé, que plus je pense, plus c'est malaisant, mais c'était le 1er novembre, donc c'était le lendemain de l'Halloween, puis moi, j'avais compris qu'on arrivait tous déguisés. Mais finalement, à ce moment-là, je pense qu'on était autour de 20-25 employés. J'étais arrivé le seul déguisé dans ma première journée. Puis, comme tu parlais d'ego puis d'humilité, je suis arrivé en Steve Jobs en plus. Fait que le nouveau PM qui arrive pour Steve Jobs, j'ai tellement un manque de jugement avec le recul. Fait que c'était bien gênant de faire cette première journée-là, mais les gens étaient tellement magnifiques puis ils ont juste fait de moi. Puis, ça a toujours été cette culture-là extraordinaire. Mais donc, tu sais, il n'y avait pas vraiment de structure au niveau de l'équipe produit. Je ne devrais pas dire ça. Je venais quand même de Password Box. On était rendus avec 3-4 équipes Scrum. Puis là, j'arrive qu'on retombe avec une grosse équipe Scrum d'environ 8-10 développeurs. Puis le planning, c'était dans la table de sa cafétéria. Puis écoute, c'était bon, voici les 5 choses qu'on va faire en bullet point dans les deux prochaines semaines. Puis that's it. Donc, ça a été le fun de voir qu'on repartait à zéro puis de dire, bon, bien là, on va amener un peu plus de structure dans le product development. Écoute, c'était des gens passionnés. Puis une des questions, peut-être que je devance une de tes questions, mais un truc qui était présent à ce moment-là, mais qui est toujours présent, c'est la culture de l'entreprise. Je ne croyais pas à quel point c'était important de définir ça très clairement, tes valeurs, aujourd'hui. Puis ça, kudos à nos trois fondateurs de Dialogue Chérif Fana et Alexis, mais ils ont toujours eu cette valeur de de deplete care Premièrement, on est une compagnie qui aide les gens. Notre mission, c'est d'améliorer le bien-être des employés. Donc, déjà là, de dire que notre mission première, c'est d'aider les gens. Mais aussi, il y a une valeur qui… qui aujourd'hui s'appelle Humbly Confident, mais ils ont réussi à attirer du monde brillant qui viennent pour cette mission-là, mais qui ont ce caring-là, puis qui fait qu'ultimement, ils sont là pour le bien-être des gens, puis ça enlève tout l'ego, la politique, le fait de dire je veux avoir raison, non, c'est comme le but, c'est je fais mon point, on essaie de trouver ce qui est le mieux pour l'entreprise. Fait que des gens tellement brillants, mais comme humbles, fait que t'as pas le smart jerk, qui est désagréable. et il sait qu'il a raison, mais il le fait d'une façon qui est tellement pas le fun. Donc, je te dirais, dès le jour 1 jusqu'à aujourd'hui, à cause de cette culture d'entreprise, à cause de cette rigueur au niveau de l'embauche aussi, on a utilisé le livre Who qui est... qui, grosso modo, divise ton processus d'interview en un premier screening, après tu as un manager's call, après tu as un case study, mais après tu as le top grading. Le top grading, c'est là où ce n'est pas nécessairement les gens directement qui vont être le gestionnaire, mais tu t'assures qu'il y a un fit culturel. Puis ça, combien de gens qu'on a donc bien aimé qui avaient les skills, ils avaient tout, mais parce qu'ils n'avaient pas le fit culturel, bien finalement, on ne les a pas pris. Je parle de ça parce que pour moi, c'est quand je parle encore de dialogue qu'on essaie d'attirer du talent. Je suis encore convaincu. Puis là, en passant, même, on fait des exercices de stay interview chez Dialogue où on essaie de demander aux gens, tu sais, tu as des exit interview quand tu quittes, mais tu as des stay interview pourquoi tu restes. C'est aussi important de comprendre. Puis là, on vient de sortir de cet exercice-là. Puis ce qui sort toujours, c'est comment j'aime travailler avec les gens autour de moi. Comment on travaille sur une mission qui est impactful ? À toutes les deux semaines, on a les témoignages des patients qui sont partagés dans notre audience de compagnie. Tu vois, si on le faisait déjà au jour 1, on le fait encore. C'est tellement important de revenir sur pourquoi on fait les choses et comment tu entends que l'histoire d'une madame qui s'était faite mordre par son chien est allée voir son médecin de famille qui avait dit que tout était correct. Le lendemain, elle ne se sentait pas bien. Elle a commencé à être infectée. Elle a consulté avec Dialogue elle ne serait jamais allée. Puis là, les docteurs ont dit non, non, mais là, tu as probablement des symptômes de la rash, je me rappelle bien. Puis là, elle est arrivée à l'hôpital, puis on dit qu'elle était à quelques heures d'une amputation de la main parce que ça s'était trop enflé. Ça fait que c'est plein d'anecdotes comme ça, puis d'histoires que tu vois comment tu as un impact. Donc, c'est ça. Ça fait que ça, c'est plus dans le journey total pour revenir à comment c'était cette équipe. genre 10, c'est ça, je pense 8-10 ingénieurs, un designer, je suis le product manager, je me rapporte directement à Chérif qui avait été une décision de dire, assurons-nous le produit, c'est un autre grand débat, puis il y a plein de pour et contre, mais est-ce que mes produits sous le CEO, sous technique, sous les technical officers, sous les ventes des fois même, donc nous on avait pris cette décision-là de s'assurer que technique et produit restaient séparés, puis je pense encore que c'est une bonne décision parce que ça fait les bonnes Il y a de bonnes conversations.
François Lanthier Nadeau Intéressant.
Hubert Gagnon-Lamonde C'est un peu ça que ça ressemblait. On avait deux, trois infirmières sur le payroll en ce temps-là. On avait un médecin. Puis au début, comment c'est parti ? On utilisait Slack pour connecter les infirmières avec les patients.
François Lanthier Nadeau J'ai envie de jouer un petit peu l'avocat du diable pour savoir ce que t'en penses, Hubert. L'acte ou la valeur d'être empathique, d'être humble, de vraiment care à propos des collègues, peu importe. Est-ce que tu penses que dans certains cas, ça peut ralentir la communication, la transmission des informations, la prise de décision, puis nuire à cette vitesse-là, qui est quand même cruciale dans plusieurs compagnies de tech ?
Hubert Gagnon-Lamonde Donc, l'hypothèse serait que vu qu'on est humble, et qu'on veut faire attention aux autres un peu, c'est de ne pas prendre trop sa place. Exact.
François Lanthier Nadeau Je vais te donner un exemple. Moi, je suis une personne sensible. Quand je donne du feedback, je beurre de positif et de constructif très, très épais et je m'assure que ça ne peut pas être mal perçu. Un commentaire critique que je devrais faire qui pourrait prendre deux minutes va en prendre 25. Oui. Puis j'ai eu des employés qui m'ont dit dans ma carrière, Man, t'as pas besoin de faire ça avec moi. Puis j'ai vu, j'ai eu d'autres employés que je devais gérer comme ça et plus, tu sais. Fait que j'ai vu la symétrie d'efficacité à une toute petite échelle. C'est des anecdotes de François on s'entend. C'est un petit peu ça que j'essayais de sonder.
Hubert Gagnon-Lamonde C'est une très bonne question. Je trouve que plus on... Je te dirais que dans les débuts, c'est que tu attires un mindset de gens qui ont ce growth mindset-là, qui sont ambitieux, qui veulent avoir un impact. Donc, je te dirais que de mon expérience, il n'y avait pas beaucoup de niaisages sur donner du feedback. Ça ne marche pas. Je trouve que c'est toujours dans la manière de le faire, mais aussi dans le pourquoi. Ultimement, ce n'est pas une critique envers toi, ce n'est pas toi l'individu. Il est arrivé ça, ça ne marche pas. Il n'y avait pas, justement, je trouve, encore une fois, les trois fondateurs sont tellement bons. avoir, pis ils ont tellement un impact qui s'imprègne sur le reste des employés, mais d'avoir été toujours très bon à dire ce qu'ils pensaient réellement, très rapidement, mais si tu en ressors, tu fais, ben oui, il a raison, pis on move on, pis on avance, parce qu'il te ramène sur le pourquoi, sur la mission, on essaie d'aider les patients, on peut pas faire ça, c'est trop long, fait qu'il y a plus le, je te dirais que notre vélocité, ça a toujours été même un de nos différenciateurs, d'exécuter excessivement vite, écoute. Notre IPO, c'est le plus vide IPO de l'histoire d'une compagnie canadienne entre le début de la naissance de l'entreprise à la sortie de public. On a tellement de différents records de vitesse d'exécution. On a acheté une compagnie l'année passée, Tictrac. Ça a pris trois mois pour intégrer leur technologie dans notre plateforme. On était déjà relativement mature parce que l'équipe, on a fait plein de ratifices pour y arriver, mais parce qu'on croit sincèrement à le plus rapidement possible. possible de livrer de la valeur à tes users, puis il faut que tu ailles vite. C'est important.
François Lanthier Nadeau C'est intéressant, puis ce qui me saute aux yeux quand tu dis ça, c'est un petit peu tu peux care, tu peux être empathique, mais dire les vraies choses puis les dire rapidement, c'est pas nécessairement mutuellement exclusif.
Hubert Gagnon-Lamonde Exactement.
François Lanthier Nadeau Qu'est-ce qui a le plus changé chez Dialogue aujourd'hui ? Parce que du départ, du portrait que tu nous peintures un petit peu, à là, c'est jour puis la nuit. C'est combien d'employés déjà ?
Hubert Gagnon-Lamonde Là, on est rendu avec les contractuels, parce qu'on n'a pas tous les médecins et les infirmières qui sont sur le consultant. Mais avec tout le monde, on est autour de 1 000, 1 100.
François Lanthier Nadeau C'est ça.
Hubert Gagnon-Lamonde Puis full-time, je pense qu'on est, je change régulièrement, mais je pense qu'on est autour de 3-4 100. Puis, qu'est-ce qui a changé, effectivement, tu viens de nommer… On est beaucoup plus. Fait que je te dirais, moi, dans mon rôle, qui est beaucoup de, tu sais, Director of Product Management, c'est quoi mon rôle ? C'est de bâtir un roadmap qui va avoir le plus d'impact possible sur les business values, sur les user values, puis de comprendre vite qu'est-ce qu'on est capable de faire, dans quel temps, puis de mobiliser le plus possible les équipes sur le contexte d'entreprise puis de bâtir le meilleur plan possible. Mais ça... Plus à l'avant, je te dirais au début, j'avais les gens de vente, j'allais parler à mon VP vente, puis on allait faire ça, puis tu avais juste à parler à deux personnes, puis les décisions étaient rapidement prises et comprises. Là, le défi, c'est comment tu réussis à prendre des décisions vite, mais à laisser le contexte à tout le monde pour qu'il puisse comprendre d'où vient cette décision-là, puis qu'il puisse opérer vite. On essaie bien des choses là-dessus, puis ça reste quand même un défi de comment... C'est ça, soit tu t'assures de consulter tout le monde dans une décision, mais là, ça prend une éternité à s'assurer que tout le monde partage son point de vue, que tu vas reconsidérer toutes les différentes options, puis que là, tu veux un sign-up de tout le monde, ça peut être très, très long. Mais l'autre alternative, si tu as juste trois personnes qui prennent une décision, c'est qu'il faut qu'ils soient capables de ce qui donne la décision à toutes les différentes fonctions. pour que tu fasses, OK, c'est pour ça qu'on fait ça, puis que là, toi, tu es un défenseur de cette décision-là, puis tu dises, voici pourquoi. Fait qu'on a, je te dirais, beaucoup de feedback, tu vois, dans nos sites d'interview, ça reste un des commentaires qu'on reçoit, c'est comment réussir à mobiliser les gens, mais pas en ayant un milliard de meetings, parce que ça non plus, ça ne fonctionne pas. Fait que je sais ça, c'est de naviguer avec le plus de transparence possible, mais en même temps, le plus de vitesse possible.
François Lanthier Nadeau J'imagine qu'il doit y avoir certaines couches de communication, d'approbation. C'est juste, de par le volume de la compagnie, ça crée des échelons. Moi, j'ai vécu ça à une toute petite échelle. Je suis passé d'une compagnie où on était huit, et on se parlait à chaque jour en se regardant dans le blanc des yeux, à une compagnie où on était 200-ish. Il y avait plusieurs pays, il y avait justement une certaine hiérarchie. Moi, j'avais trouvé ça super difficile de m'adapter. à générer ou aller chercher du buy-in, de l'approbation de différentes parties prenantes. C'était comme moi, la partie prenante avant. Ou les autres, je mangeais avec le midi, tu comprends ? C'est sûr que c'est un défi. Tu as fait un petit preview de ton day-to-day, de ta job de Senior Product Director. Aujourd'hui, c'est Dialogue. Je serais curieux de savoir. Il y a plein de gens de produit qui écoutent le pod. Ça peut ressembler à quoi, mettons, justement, un rôle comme ça, un peu plus pratico-pratique ?
Hubert Gagnon-Lamonde Oui, donc, comment la fonction l'évoluer, c'est que nous, on est aujourd'hui notre CEO shérif. Mon boss à moi, c'est Cameron Moore, qui est le VP produit. Puis, sous lui, il y a moi qui est le directeur produit. On a un directeur design, on a un directeur de contenu, parce qu'on génère beaucoup de contenu de bien-être et médicaux. Puis aussi, on a comme la partie programme directeur, qui est la personne qui est imputable responsable du succès d'une business comme le PAA et le programme de système. Donc, ça, c'est son équipe. Moi, sous mon équipe, j'ai tous les product managers. Donc, ce qui évolue dans le temps, c'est qu'au début, j'avais les designers et les PM, mais à un moment donné, ça devient juste trop gros. On a scalé l'organisation. On est allé chercher un VP produit qui était l'ancien head of product de Paragon qui a tout un background, qui est allé chez FreshBooks aussi, qui a été une super belle beau SaaS, d'ailleurs, si jamais vous avez la chance d'en parler. Mais ça pour dire que moi, dans le fond, mon rôle, c'est... Je te dirais, il y a deux volets. C'est mon premier rôle, mon 50 de mon temps, c'est de faire grandir mes PM pour qu'ils aient du fun dans leur travail et qu'ils aient de l'impact aussi chez Dialogue. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est des one-on-one à chaque semaine avec mon équipe. C'est d'essayer de les aider. Une fois par mois, je passe une heure sur le development plan. On utilise un framework pour essayer de les aider à dire, bon, c'est tel ce que c'est que tu devrais travailler, voici ce que tu peux faire. Puis de leur permettre... de faire des projets qui vont les faire grandir. C'est vraiment mon premier rôle numéro un, c'est de faire un rôle de coach, d'aider mon équipe dans tout leur stream de produits. Puis l'autre, c'est un peu de scaler l'équipe, de trouver comment ça grossit, comment on réussit à faire un roadmap preview qui est efficace avec tout le monde, comment on réussit à collecter le feedback de tous nos différents streams. Un élément que je veux amener, c'est qu'on a pris une décision il y a quelques années de diviser la org structure en persona. Donc, qu'est-ce que ça veut dire ? C'est que nous, on est responsable de tout d'abord aider les membres. Notre premier persona, c'est les employés, on les appelle les membres. Le deuxième persona, c'est les providers, donc ceux qui livrent le service aux membres. On est responsable de bâtir. Tout un gros, finalement, c'est un énorme call center, ce qu'on est en train de bâtir, parce qu'on a autour de 4000 visites par jour d'employés qui veulent consulter. Puis là, nous, c'est hyper complexe parce que, dépendamment, puis là, c'est ça qui est top dans le système de santé, c'est si un employé consulte de l'Alberta, il faut que nous, notre infirmière ou le médecin, aient une licence en Alberta. Mais imagine... Le scheduling, de s'assurer que peut-être la projection de qui va consulter où, puis nous, de notre côté, du provider side, d'engager le bon monde, puis le prédire. Puis si on schedule trop de monde, bien là, il nous faut les payer. Donc, notre marge, elle vient vraiment de baisser. Puis si on ne schedule pas assez, le waiting time augmente beaucoup pour nos patients. Puis là, ce n'est pas une bonne expérience. Fait que l'équipe, écoute, on a appliqué des modèles, on a testé des choses. C'est assez excitant, tout ce monde-là. Mais tout ça pour dire… provider stream, on a le member stream, puis le dernier, et non le moindre, le client stream, nos buyers, donc les employeurs qui achètent notre service. Puis j'ai des group product managers, dans le fond, qui s'occupent de chaque stream, puis on a divisé les équipes. Donc on a deux équipes produites dans chacun des streams.
François Lanthier Nadeau Vraiment intéressant, le split. Tu as parlé d'un framework que tu utilises pour le développement professionnel un peu de ton team. Tu peux-tu parler de c'est quoi un peu ça ?
Hubert Gagnon-Lamonde Oui, donc ça aussi, c'est quelque chose à travers, je te dirais mon expérience ici chez Dialogue c'est fascinant. Comment tu, quand tu scalpes et tu grossis, ton org structure, tu as tellement de dimensions différentes. Puis la réalité, quand tu parles avec tout le monde dans l'industrie, c'est que, puis tu l'as même dit au début, c'est pas parce que ça marche à une place que ça va marcher ailleurs. Ça doit s'appliquer à l'ADN de l'entreprise, toutes ses particularités. Donc, on a tellement testé le modèle. Puis, à un certain point, moi, chez Dialogue on n'avait même pas de rôle. On n'avait pas mis le concept de directeur, de VP, tout ça. On a toujours voulu être le plus flat possible, puis de toujours dire, tu sais, ce qui est important, c'est les projets que tu fais, c'est tes responsabilités, ton rôle. À la limite, ce n'est pas ça qui est le plus important dans une startup qui grossit. Mais à un certain point, quand tu as de l'attraction, puis tu vieillis comme entreprise, tu veux garder ton talent. Quand ça fait un an, un an et demi, que tu as ton PM qui est PM, puis que lui voit ses collègues dans une autre entreprise qui vient te donner PM, senior PM, puis directeur, on n'a pas le choix maintenant en tant qu'organisation de dire qu'il faut qu'on introduise des levels. Là, Char, l'équipe de Ressources humaines, on a développé ça, mais comme il fallait que je définisse. Out of the blue, genre, c'est quoi, moi, level 1, level 2, level 3, level 4, level 5. En fait, on a regardé, je crois beaucoup aussi qu'il faut, à un moment donné, pas réinventer la roue. Il y a bien des gens brillants qui ont déjà pensé à ça. Fait qu'on est allés un peu s'inspirer de plein d'entreprises, mais celle qu'on a le plus aimée, c'est celle Intel qui est bien connue. Puis, ils ont mis public ce framework-là. Ensuite, on avait un framework de quelqu'un qui était chez Google. Fait qu'on a un peu pris les meilleures idées de tout le monde, puis on a comme créé ça, la source d'alerte. Ça me ferait plaisir. En fait, même que dernièrement, on en a trouvé un qui est gratuit, qui est sur Reforge. Donc, ils en ont... Ils appellent ça le PM Competency Model. C'est hyper bien fait. Moi, honnêtement, si j'avais eu accès à ça il y a trois ans, j'aurais pris celui-là. Puis, c'est ultimement d'identifier comme six... piliers, six pays de compétences que tu peux avoir, puis pour chaque level. Fait que t'as associé de product manager, t'as PM, t'as senior, group product manager, puis pour chacun, t'as un niveau de compétence, puis ce qui est super le fun, ultimement, là-dedans, c'est la conversation que tu dois avoir entre toi, l'employé, puis le manager. Fait que chacun de notre côté, on va surrêter. Tu vas dire, moi, je suis en-delà des compétences de mon rôle de PM, je suis on par avec expectation, non, non, j'agis comme un... mettons un senior PM ou un group product manager, puis on va faire l'assessment de chacun de notre côté pour ne pas être biaisé. Puis là, on merge ça ensemble, puis là, ça fait la conversation sur où sont les gaps. C'est juste ça que tu veux ultimement, c'est comprendre c'est où tes attentes de part et d'autre, puis ça te permet de vraiment aider ton employé à grandir, comprendre peut-être c'est où qu'il n'a pas vu un truc. Des fois, c'est nous, en tant que manager, souvent qu'on n'a pas du tout la perspective qu'il a eue, puis tu dis, bien oui, tu as raison, je n'avais pas pensé à ça. Ça te permet de t'ajuster. C'est cool parce que ça fait un growth plan. À un moment donné, quand ta compagnie a vieilli, les gens ont besoin de compter. Nous, on attire du monde qui a un growth mindset, qui sont ambitieux. S'ils ne voient pas un plan de progression immédiat, je veux dire, on va les perdre. Moi, il faut que je les stimule. Je m'assure qu'il y a toujours une prochaine étape qui est excitante.
François Lanthier Nadeau C'est fou de voir qu'il y a un parallèle entre quand tu designs et que tu markets du produit. Le marché, la compétition va influencer ta roadmap, évidemment. Peut-être que 80% de tes utilisateurs n'arrêtent pas de référer à une fonctionnalité que ton compétiteur a. Peut-être qu'elle va rentrer dans la roadmap, par exemple. Mais c'est fou ce que tu viens de dire, de quand vous avez un peu hiérarchisé, ou du moins amené des rôles, c'est comme si la compétition au niveau de l'embauche, au niveau du capital humain, aussi influence ta structure de... de compagnie et d'organisation. Tu dois vivre avec ces contraintes-là. C'est vraiment intéressant. Hubert, j'ai l'impression que tu es passé dans ta carrière de code à produit à personne, beaucoup. Parce que là, dans ton day-to-day, il y a beaucoup de management. Pas juste de management de produit, mais aussi de personne. C'est un skill set qui peut être différent. Est-ce que tu t'ennuies des fois du nitty-gritty d'un genre, d'une roadmap bien technique ? ou de gosser dans les features, les customer interviews, où tu t'épanouis quand même bien, mettons, dans le rôle actuel.
Hubert Gagnon-Lamonde Donc, je te dirais que je crois aussi mes valeurs, mes principes. Fait que n'importe quelle personne produite dans n'importe quel niveau devrait toujours parler au client parce que tu dois les comprendre, tu dois avoir une empathie, tu dois vraiment... Puis des fois, on est très occupé, tu oublies ça, puis il faut créer ça. cette habitude d'avoir une interview. On essaie de viser une fois par semaine, mais la réalité, pour moi, ce n'est pas le cas. Mais assez régulièrement, on va avoir des rencontres avec des clients. Par exemple, on a quelque chose qu'on fait chez Dialogue qui nous démarque de notre compétition parce que nous, on vient d'un monde des bénéfices qui est relativement plus, je te dirais, comment je présente, c'est une industrie relativement vieille, Lifeworks de ce monde, et on nous chapelle. C'est ça. fait 20 ans, 30 ans qu'ils sont dans l'industrie, il y avait le monopole un peu du PR et tout. Là, nous, on arrive et on amène une approche produite un peu plus innovante. Exemple, on a des think tanks. On a un client advisory board avec nos top clients chez Dialogue. On les amène une fois par année et on passe une journée avec eux. On est transparent, on leur partage notre roadmap avec eux. On veut leur feedback pour définir l'année prochaine. On fait plein de workshops avec eux pour comprendre. Ça dépend toujours de où est-ce qu'on est dans notre... stratégie, mais est-ce que c'est pour mieux comprendre un problème ? Est-ce que c'est pour tester différentes solutions qu'on a un problème ? Mais ce lien-là qu'on a créé avec nos clients, c'est quelque chose qui nous permet de, on a telle idée, de pouvoir les connecter. Je pense que c'est super important. de garder ce lien-là constant avec tes users. Mais là, dans ce cas-là, c'est nos buyers qui sont encore une fois les employeurs. Puis tes clients évangélistes sont tellement généreux de leur temps qu'ils te donnent tellement de bons feedbacks que tu peux tellement éviter d'aller dans la mauvaise direction assez vite avec leur guidance. Fait que pour moi, ça, c'est un truc proche de ça. C'est parce que c'est un truc que je m'implique à chaque année que je veux participer, que je suis parti dans les workshops. Je définis les workshops, je fais les interviews. Mais oui, en passant, moi, ça a toujours été un truc que j'aime beaucoup, beaucoup créer des choses. Ça a toujours fait partie de moi. J'aime tester des nouvelles applications. Je suis très curieux, je lis pas mal d'articles tout le temps. Un truc, moi, cette année qui m'anime beaucoup, c'est comment aider l'équipe à avoir un meilleur product discovery process. C'est, ultimement, comment on, le plus rapidement possible, détermine qu'est-ce qu'il faut bâtir. Après, tu as le product delivery. On croit, nous, un peu à un tripod. Tu as besoin d'avoir, encore une fois, l'ingénieur, le PM, le designer pour représenter un peu les trois piliers que je parlais, de la business, le user, ce qu'on est capable de bâtir. On essaie de donner plus d'agency et d'autonomie à nos équipes. On dit, voici le problème qu'il faut régler. Puis, des aides à converger le plus tôt possible. Je pense, il y a plein d'articles là-dessus qui sortent en ce moment, qu'avec l'AI, avec... que tout le monde maintenant peut coder. La barrière à coder a vraiment été réduite avec la solution de, voyons, j'ai un blanc de VS Coveo le autopilot sur GitHub et tout ça. Tu as tellement de no-code de things que la vraie valeur que les compagnies vont amener, c'est comment rapidement tu identifies le problème du client et comment tu l'aides dans son quest, dans son job to be done qu'il veut régler. Puis ça, bien, écoute, ça va être ça, moi, je pense, le nom de la guerre, de comment justement tu converges le plus vite possible. Fait qu'avec mon équipe, on a décidé d'un peu travailler là-dessus. Puis moi, je dis à tout le monde, tu sais, le plus tough, c'est pas de comprendre le problème, c'est de trouver une solution innovante pour régler le problème. C'est névralgique. Si tu travailles sur le mauvais problème, tu vas faire une solution qui n'a pas rapport. Mais dans ton budget de temps, ce que tu dois le penser le plus, c'est... Va innover, va brainstormer, va tester tes hypothèses le plus vite possible. Ce que ça veut dire concrètement, c'est, j'ai aidé, on a fait un petit tripod, moi j'ai participé avec notre directeur design et un autre directeur d'engineering, et on a voulu tester à l'interne, on voulait voir une hypothèse de, genre on a introduit un nouveau score de well-being, on s'est dit, est-ce que ça se pourrait que les gens qui consultent pour un problème de santé de peau soient intéressés à utiliser un autre de nos services chez Dialogue parce que ça c'est un de nos défis qu'on essaie de régler, c'est Wow, quand vous avez Dialogue on règle votre problème que tous les différents services de santé sont sur une plateforme. Puis la réalité, c'est que quand tu consultes encore pour ta rougeur sur la peau, tu vas parler au docteur, il va te faire une prescription, puis tu ne vas pas vraiment revenir dans l'application jusqu'à la prochaine fois que tu es malade. Puis là, on essaie de dire, Bien non, là, c'est notre hook pour lui dire, es-tu au courant de ton état de santé ? Hé, on a un petit assessment de cinq questions. On va dire comment tu te benchmarkes par rapport à la population canadienne. Puis, Hé, by the way, C'est un enjeu, genre, tu t'endors moins bien, on a plein de solutions pour toi dans l'art. Donc là, on a voulu tester ça. Une semaine, on a testé. Là, on a pu un peu créer une forme de processus à l'interne pour inspirer le reste des équipes. Puis ça m'a permis un peu de revenir sur le produit. Fait qu'il y a encore plein de choses à régler, puis je n'ai pas le choix d'être relativement proche pour comprendre, comme moi, mes users aussi, c'est mon équipe, c'est comprendre la réalité, puis comment je les aide, puis je les développe.
François Lanthier Nadeau Récemment, j'ai un jeune universitaire qui m'a écrit et qui m'a demandé un petit peu de mon temps en m'expliquant que la communication, le marketing, la stratégie, ça l'intéressait. Ils en faisaient à l'Uni, ils en ont fait dans son stage, mais qu'il trippait sur le produit, puis le monde du SaaS. Puis il m'a demandé, il m'a expliqué qu'il y avait une entreprise d'échecs. Son nom, c'est Olivier Audet. Je vais le name drop parce que des jeunes qui ont faim. pis qui ont le feu dans les entrailles, pis qui outreach, pis qui prennent des pas de plus, moi, ça me botte le cul, pis ça me rappelle quand moi, j'étais flow. Fait que j'aime beaucoup ça. Pis il essaie de percer un peu dans ce monde-là du produit, pis de voir, tu sais, de parler à différentes compagnies. Je l'ai plugé avec un de mes potes, qui est bien calé en produit. Pour les juniors, les très juniors qui essaient de rentrer dans le monde produit, Qu'est-ce que tu regardes ? Y'a-t-il des conseils que tu peux leur donner ? Ou juste essayer de déclarer un peu cette relève-là de la branche produit.
Hubert Gagnon-Lamonde Ouais, c'est une très bonne question parce qu'encore une fois, c'est pas quelque chose que t'apprends directement à l'école. Ce que je suis convaincu, bien convaincu, ça manque un petit peu de nuance, mais de dire, ce que je vois à travers le temps, c'est que tu as des choses qui s'apprennent rapidement et tu as des choses qui s'apprennent plus difficilement. Donc, ce que tu viens de nommer avec Olivier, audace, c'est pour moi, un des traits que j'aime le plus voir, c'est cette audace-là. Pour moi, c'est presque un esprit d'entrepreneuriat qu'il t'a trouvé, il t'a écrit, il a compris comment il pouvait te hooker. C'est quelque chose qui n'est pas donné à tout le monde, puis c'est plus difficile des fois à inculquer. Fait que pour moi, ça, c'est un... Je pense qu'un PM en produit, tu es souvent là aussi, puis surtout en early stage, tu vas porter tous tes chapeaux, puis ultimement, tu combles les trous de ce que les autres ne font pas, puis tu essaies de make things work. Tu vas travailler très fort, mais il faut peut-être cet esprit un peu entrepreneurial de dire, genre, je vais prendre les devants, je vais être autonome. Pour moi, c'en est un. Le deuxième, c'est qu'il faut que tu sois capable de démontrer. et, encore une fois, une curiosité, puis j'aime bien, tu as dit tantôt, sans égo, d'être capable. La réalité, moi, c'est que la plupart des solutions qu'on a implémentées, c'est rarement venu de moi. Je ne suis pas quelqu'un de particulièrement... Je pense aussi que j'ai dû l'apprendre, mais ce n'est pas moi qui vais arriver avec les plus gros breakthroughs, avec les plus grandes idées, mais comme moi, mon rôle, c'est de m'assurer de donner le bon contexte, de mettre les bonnes personnes à la bonne place, puis que les vrais gens, beaucoup plus intelligents que moi, vont réussir à trouver... des bonnes solutions. Fait que si t'es capable d'avoir cette curiosité-là pour deep understanding de tes clients, c'est tellement important pour moi, ça, dans le rôle de PM. Puis peut-être le troisième, faut quand même que tu sois quelqu'un qui apprécie communiquer, parce que tu vas communiquer pour le reste de tes jours, puis à juste différentes échelles, mais comme ta première étape, c'est faut que tu mobilises ton équipe produit, puis la plupart du temps. Ce qui est toujours touché avec le produit, c'est que tu n'es pas le manager des gens pour qui tu demandes de faire du travail. Tu es un vrai leader, effectivement. Ils ne se rapportent pas à toi, le designer, puis tous les ingénieurs vont avoir leur propre boss. Il faut que tu sois quelqu'un de relativement inspirant, qu'il soit capable de communiquer, qu'il n'ait pas peur de dire les vraies affaires. Il faut que tu tranches aussi parce que là, tu vas avoir ton designer qui va dire quelque chose, l'ingénieur va dire une autre affaire. Il faut que tu sois capable de... Pour moi, c'est ça. Il faut au moins que tu aies un appétit et une compréhension de ça. Tu peux très bien l'apprendre sur le tas, mais sois conscient que tu vas beaucoup communiquer dans ta vie à travers des présentations, à travers des meetings, à travers des trucs comme ça. Je dirais les trois trucs. Essaye pas de rentrer PM. Moi, je te dirais, la plupart du monde, les bons PM, souvent même, ils viennent d'un autre monde. On a un exemple, nous, d'une product manager qui a commencé comme une... Elle était care coordinator chez Dialogue donc la personne concierge qui aide le patient. Elle avait un background en psychologie. Puis elle, finalement, elle était passionnée du produit. Elle a commencé à devenir la personne technique dans l'équipe médicale qui prenait tous les problèmes techniques. Là, on a vu cet appétit-là. Fait que là, c'est ça, quand tu es un leader, tu vois ça, c'est tellement, comme tu dis, magnifique. Tu veux les aider à aller dans leur plein potentiel. Donc là, elle a joué comme un QA dans une équipe. produit, fait qu'elle a vraiment changé dans l'équipe Product & Tech. Puis là, QA, ce qu'elle a fait, c'est qu'elle est allée voir son Product Manager, puis elle a dit comment je peux t'aider ? Moi, je peux faire de l'analyse des données, je peux t'aider à écrire des user stories. Fait que je pense de montre ton intérêt, ta passion, prends des projets sidelines, parce que tu vas, oui, tu peux faire des cours en ligne, puis tu peux lire bien des livres, mais je trouve que Product, c'est pas mal du 80% d'expérience. Faut que tu le vives, tu vas vivre les problèmes, tu vas vivre... le chaos de ne pas savoir quoi faire, de ce que tu priories, de le caler, que tout semble ne pas marcher, mais c'est dans cette zone-là que tu grandis le plus et que tu es mieux de faire que de juste lire. Ça vient de moi que je suis quelqu'un qui aime beaucoup lire, mais je crois sincèrement que le plus gros learning, c'est quand tu es vraiment dedans et que tu te baignes dedans. C'est ça, va trouver des collègues qui font ce que tu penses que tu aimerais faire. Va dire, je serais à t'aider, je vais faire ça en top et va bâtir cette crédibilité-là. Puis après, les opportunités arrivent. C'est ça qui est fou.
François Lanthier Nadeau Oui, parce que même si tu es une formation de professional scrum product owner, puis après ça, tu arrives dans le marché du travail ou une vraie équipe, tu vas voir que ce ne sont pas toutes les cérémonies et les artefacts qui vont être respectés à la lettre. Puis la réalité cadre rarement sur un modèle purement théorique. Complètement. Super conseil, Doud. Merci.
Hubert Gagnon-Lamonde Je peux ajouter quelque chose que j'ai dit hier à quelqu'un aussi qui voulait rentrer en product management. Si tu as du temps, tu dois choisir d'aller faire la certification de PSPM, je pense que ça s'appelle, versus comme... Tu me trouves un problème que tu vois dans la société, pis tu te dis, je vais aller créer une fin de semaine, une solution no-code. Je vais tellement plus valoriser ça dans l'entrevue parce que tu me démontres que tu es passionné de produits, que t'aimes ça, que t'es capable de comprendre un problème. C'est tellement plus puissant, ça, que de dire que t'as fait de la certification.
François Lanthier Nadeau Pour ceux qui écoutent juste la version audio, je hoche violemment de la tête. 100% d'accord. Écoute. t'as dit de quoi c'est assez intéressant t'as mentionné une professionnelle c'était une médecin ou une professionnelle médicale qui c'était une psychologue une psychologue cette personne là a fini par s'impliquer carrément dans le SaaS dans Dialogue ça me fait penser j'ai un ami Phil Char de Montréal il y a une startup qui s'appelle MPEGO c'est dans le domaine de la pharmacie pis je pense que toute son staff ou la grosse grosse majorité de son staff c'est des pharmaciens mais qui vont être mettons marketer product manager Je sais pas, tu sais. Puis moi, ça, ça me fascinait quand elle me disait ça. J'étais là, wow, c'est le meilleur play que tu peux pas avoir que quelqu'un de ton industrie build ton produit. Puis ça me fait penser à justement le fait qu'il y a beaucoup de présence de professionnels chez Dialogue. Tu sais, dans le contenu que vous produisez, dans le lien que vous créez avec le patient pour avoir des services peu importe, est-ce que c'est tough de recruter puis d'onboarder des professionnels dans ces carrières classiques-là, comme la médecine, la thérapie ou peu importe.
Hubert Gagnon-Lamonde Oui. Donc, c'est quelque chose qui a vraiment évolué. Je t'ai demandé qu'est-ce qui a changé. C'est quand même un contexte. Qu'est-ce que je veux dire ? Quand moi, j'ai joué un dialogue, on arrivait et on vendait la télémédecine chez un employeur. Il disait télé quoi ? Il y a tout de suite une période d'éducation de dire en passant, si vous pouvez parler avec un médecin au téléphone. La COVID a complètement démocratisé ça, puis je pense que ça l'a fait, ça prouve comment ça peut aider la population à avoir un accès rapide à 70 parce que c'est aussi, je voulais le mentionner, mais on règle 70 des cas de soins primaires en virtuel. Il reste des cas qu'on doit avoir un examen physique dès que tu as besoin d'un symptôme au niveau des poumons. du cœur, que tu as besoin d'avoir certaines données là-dessus, là, on ne peut pas prendre de risques parce que ça pourrait être un diagnostic qui est plus dangereux. Puis là, on veut s'assurer toujours de la sécurité du patient. Pourquoi je dis ça ? Parce que même moi, j'ai quelques amis médecins, la première chose que je disais, j'ai venu travailler pour Dialogue la première objection que tu reçois des médecins, c'est que tu ne peux rien faire en télé virtuelle. Donc, il y avait déjà une éducation à expliquer que, ben non, en fait, la réalité, c'est qu'il y a tellement de cas qui s'appliquent encore mieux en télémédecine. Un des meilleurs exemples, c'est tout ce qui est dermatologie. Comme nous, on a un système de triage, d'un, qu'on a bâti, puis c'est une de nos propriétés intellectuelles qu'on est très, très fiers. C'est en moins d'une minute trente, on va être capable de dire vraiment vite si on peut te traiter virtuellement ou pas. Puis nous, c'est super important parce que notre but, c'est... Fais pas ton temps sur notre plateforme si on peut pas te traiter. Mais aussi de te guider dans tes prochaines étapes, d'aller dans le milieu public qui est pas toujours facile avec tous les longs temps d'attente. Mais donc, on a ce triage-là. Puis après, ça dit, OK, t'as un problème au niveau du nourgeur de peau, tu peux-tu prendre une photo ? Donc là, le médecin, avant même qu'il va voir le patient, a déjà un genre de pré-triage avec tout le... Nous, on a créé un système sur... C'est plein de questions qui sont intelligentes selon les réponses de la BLAST, en gros. par décisionnel géant, complexe. Puis, nous, on va générer un résumé de toutes ces informations médicales-là. Le docteur a accès à ça, peut tellement rapidement comprendre c'est quoi, lui, ses prochaines questions, voit la photo du cas au niveau du problème de peau, puis va pouvoir avoir plus de temps à parler au patient pour juste expliquer les prochaines étapes et le rassurer. Ce qu'on essaie d'expliquer, c'est la réalité, c'est que tu vas passer plus de temps avec le patient, c'est-à-dire que le patient va pouvoir... plus le rassurer. Puis nous, on automatise une couple de parties qui est à l'âge aujourd'hui encore dans le système de santé. Tout est pris, bien, c'est pas vrai. Là, ça commence à évoluer. Puis il y a des EMR que les médecins prennent leur note sur des ordinateurs, mettent encore des dossiers de papier. Puis même nous, on est en train d'explorer des solutions pour être capables que toute la conversation vidéo soit éventuellement auto-transcrite pour que le docteur... Sa note médicale est pratiquement déjà faite suite à la conversation, puis tout ça, c'est dans le but d'utiliser le temps avec ton patient au lieu de faire plein de paperasse après. Je pense qu'il y avait une stat qui était sortie, que 70-70 du temps des médecins est passé à faire de l'administration qui compte avec le patient. C'est brisé en ce moment. Il faut vraiment régler ça. Donc, pour revenir à ta question, oui, ça a été difficile au début. On a essayé plein de techniques avec des pamphlets pour attirer les médecins. Il y avait toute une éducation à faire. Mais là, avec toute la venue de la télémédecine pendant la COVID, je te dirais qu'il y a beaucoup de monde qui sont là parce qu'ils croient à notre mission. Puis, on a toujours eu cette mission-là que quand le système de santé publique sera prêt, on veut être le partenaire de choix pour offrir notre plateforme. On aide tellement. C'est ça au niveau du triage. Moi, je parle à mes amis médecins qui disent, demain matin, j'achèterais ta technologie de triage parce que ça m'aiderait à avoir tout de suite les bonnes informations. Non, je te dirais, une équipe de talent extraordinaire chez Dialogue qui sont très créatifs, allez les attirer. On a du monde dédié pour ça. On a des médecins, des infirmières praticiennes, des infirmières cliniciennes, on a des travailleurs sociaux, on a des... des psychologues, on doit aller chercher plusieurs différentes expertises. Ce qui est un peu un autre, tant qu'à moi, je dirais, le truc qui m'excite le plus chez Dialogue c'est qu'on est vraiment en train d'avoir sous un même toit une équipe multidisciplinaire qui va pouvoir prendre en charge tous tes problèmes de santé parce que la réalité, c'est que tu as besoin que ces gens-là travaillent ensemble, qu'ils aient tous accès au même dossier patient. parce qu'ils sont capables de comprendre ta vraie histoire médicale quand aujourd'hui, dans le système public, c'est malheureusement brisé, mais tel praticien n'a pas accès à ton histoire médicale dans l'hôpital là-bas, puis rien qui se parle.
François Lanthier Nadeau Oui, j'ai un founder qui est allé dîner récemment, qui est dans ce milieu-là, d'améliorer la communication au niveau médecine, santé préventive, etc. Ce ne sont pas des choses qui sont faciles à changer, ce ne sont pas des industries, c'est un peu hermétique. Ça bouge pas, nous le savons, super rapidement. Fait que moi, ce que je trouve fucking intéressant, c'est justement le play de passer par le corpo avec dialogue puis ensuite de faire une preuve forte de, il y a un besoin puis une solution qui répond dans le privé, peut-être qu'il y a quelque chose d'autre à faire avec ça, au niveau de notre société. C'est fucking intéressant ce que vous faites, honnêtement. C'est très cool. J'ai envie de savoir s'il y a des gens qui compétitionnent directement avec vous ou indirectement. Absolument.
Hubert Gagnon-Lamonde Ça a été intéressant au fil du temps. Je pense qu'on a commencé, on était pas mal, il y en avait un ou deux au début, compétiteurs. Puis là, depuis quelques années, en fait, il y a une consolidation. Donc, on avait EQ Cameron dans le temps, il y avait, j'ai oublié le nom blanc, ça a l'air un blanc. Mais grosso modo, on est rendu, je dirais, deux gros joueurs dans le marché. Il y a Dialogue il y a TELUS, qui est surprenant, la compagnie de télécom. Ils ont toute une division TELUS Health. puis eux autres sont très forts dans le marché des produits EMR, donc pour que les médecins puissent Electronic Medical Record, qui en français, désolé, je ne connais pas le terme en français, donc c'est comment les docteurs entrent les notes médicales dans le système, puis là, on va faire un service de télémédecine, puis éventuellement TELUS a annoncé qu'ils faisaient l'acquisition de Morneau-Chapelle. qui s'appelait Lifeworks donc qui ont entré dans toute l'industrie du type PR. Donc, je dirais que c'est notre autre gros compétiteur. Puis nous, ce qu'on communique, je te dirais, ce qui nous différencie de notre positionnement, c'est qu'on a décidé qu'on ferait moins de services, on serait moins en breath, mais plus en death. Donc, de s'assurer que ce qu'on fait, ça soit une expérience premium. Donc, nous, on est toujours un petit peu plus cher, mais la réalité, c'est parce qu'on a une équipe médicale qui est dédiée, qui font... Plus d'une centaine d'audits, c'est le pouvoir d'une expérience digitale. On a des médecins qui vont regarder aléatoirement des épisodes entre un patient et un docteur pour s'assurer que les meilleures pratiques sont utilisées. Si ce n'est pas le cas, il va y avoir des escalations à l'interne pour s'assurer que nos processus sont améliorés. C'est ça le pouvoir d'avoir des traces, de pouvoir avoir une certaine forme de visibilité. Encore une fois, je veux juste rassurer tout le monde, moi je n'ai pas accès à ça, c'est juste les médecins. qui ont accès à cette information-là, puis les jeunes équipes médicales. Mais c'est ça pour dire que nous, on a toujours dit qu'on va offrir une vraie expérience premium, qu'on va démontrer qu'on a vraiment un impact. Je pense que c'est une de tes questions, c'est comment on fait pour s'assurer qu'on n'est pas juste un bénéfice comme ça que personne n'utilise, mais la réalité, c'est que nous, notre valeur est intimement liée à notre pricing. Plus tu vas utiliser Dialogue plus nous, on va pouvoir... ultimement, dire qu'on t'amène plein de valeur parce qu'il y a plein de gens qui l'utilisent. Puis comment on démontre ça ? On est capable de démontrer une amélioration sur un niveau de stress et d'anxiété. On appelle ça les health outcomes. Mais on est capable de le mesurer. On est les seuls en ce moment qui... disent, bien, regardez, cette personne-là, elle a commencé avec notre approche de santé mentale. Elle a fait le premier questionnaire. Elle a découvert que, ah, peut-être qu'elle avait un enjeu de stress. Elle a fait notre plateforme de TCCI, qui est, c'est en anglais, c'est ICBT, c'est comportemental. Et là, je devrais savoir ça, ça n'a pas de bon sens, mais ICBT, c'est un traitement cognitif comportemental. C'est une façon. qui existe depuis 20 ans, qui est codifié, genre toi, t'as peur d'aller prendre l'avion.
François Lanthier Nadeau C'est de la thérapie cognitivo-comportementale. J'en ai fait beaucoup.
Hubert Gagnon-Lamonde Merci beaucoup. Fait que tu connais ça ? Oui, très bien. Donc ça, c'est quelque chose qui a été prouvé, qui a de l'évidence depuis une vingtaine d'années, mais là, nous, on l'amène dans notre application parce que la réalité, c'est que tu as 20% des gens qui n'ont pas envie de parler à un autre humain et que tu ne le connais pas, qui préfèrent une certaine anonymisation. Donc, nous, c'est aussi d'offrir cette flexibilité-là des soins parce que tout le monde est différent. Tout le monde a besoin d'un support relativement personnalisé. Puis nous, ce qu'on peut montrer à la fin, c'est comme avec ce que le patient utilisait, bien regarde, il se sentait à tel score au début, puis là aujourd'hui, il va vraiment mieux. Ça, c'est vraiment puissant comme outcome qu'on peut mettre.
François Lanthier Nadeau Mais Uber, c'est quand même de la donnée critique. Moi, je pense à toutes les choses que j'ai dites en thérapie, par exemple, avec mon thérapeute. Comment est-ce que l'employeur ou un dialogue fait pour bien gérer la confidentialité à ce niveau-là ? Parce que si j'étais un peu orwellien ou comme cauchemardesque, je pourrais faire genre, Yo, j'ai pas envie que mon employeur utilise ce dialogue pour me mettre un score de potentiel de burn-out puis qu'il me claire avant. Tu comprends ce que je veux dire ?
Hubert Gagnon-Lamonde Absolument. Puis c'est une des premières objections que les employés vont avoir. C'est comme, Bien là, mon employeur va connaître toute ma santé. Je veux rassurer tout le monde, il n'y a aucune information individuelle qui est partagée à l'employeur. Nous, ce que l'employeur voit, c'est un rapport à la fin d'engagement, mais qui est anonymisé et qui est en groupe. Tu n'es pas capable. Nous, en plus, on a toute une équipe qui travaille pour s'assurer qu'on respecte le privacy. C'est tellement important, c'est le nerf de la guerre de s'assurer que nos users, nos membres ont confiance en dialogue. Donc, l'information individuelle n'est jamais partagée à l'employeur. Moi qui travaille chez Dialogue je n'ai aucun accès au dossier patient. C'est complètement bloqué. On a toute une infrastructure pour nous empêcher d'avoir accès à ça. Puis même à travers la plateforme, maintenant on a ajouté un nouveau granularité d'Access Control que le planificateur financier ne peut pas voir ton dossier médical. Même le médecin ne peut pas nécessairement voir un dossier d'un autre patient pour s'il n'est pas associé à ce dossier-là. Donc c'est hyper important. de respecter ça. Puis, c'est ça. Fait que toutes les données sont anonymisées, agrégées. Puis, un employeur va juste voir des groupes, genre, t'as 30 d'utilisation, t'as une amélioration de 20 de stress. Puis, nous, notre but, c'est d'aider l'employeur à cibler les meilleures initiatives pour aider, genre, OK, bien là, t'as vraiment comme plein de monde qui sont hyper stressés, bien, voici ce qu'on a pour toi pour t'aider. Fait que nous, on est vraiment là pour les conseiller puis les guider, mais c'est toujours au niveau du groupe et pas...
François Lanthier Nadeau J'ai l'impression, puis tu me dis si c'est une bonne assumption ou pas, j'ai l'impression que les inefficiences ou les temps d'attente ou les expériences pas optimales dans le système de santé publique, ce facteur-là, jumelé au facteur de la COVID, donc de virtualisation forcée un petit peu de certains traitements, a dû être un gros vent dans le dos. pour l'adoption de télémédecine et de conseil de santé virtuel pour Dialogue. Est-ce que tu penses que c'est vrai, ça ?
Hubert Gagnon-Lamonde Bien, c'est un fait parce que le mois 2 de la COVID, on a... Faites le, oui. OK.
François Lanthier Nadeau Bien, mon autre question, d'abord, par rapport à ça, c'est, avant que ces facteurs-là coalescent ensemble, tu sais, est-ce que... c'était quoi les démarches d'éducation que Dialogue faisait au niveau de l'utilisateur final ? pas l'utilisateur payeur employeur c'est pour éduquer pour sensibiliser parce que disons je sais pas ma grand-mère elle travaille plus c'est un mauvais exemple ma tante whatever elle est allée chez le docteur toute sa vie tu comprends l'idée de se loguer sur quelque chose sur une web app pour consulter pour justement te parler d'une rougeur de peau ou quoi que ce soit c'est comme un petit peu wild pour elle oui donc écoute
Hubert Gagnon-Lamonde Mon exemple premier qui me vient en tête, c'est la raison, le job to be done, la raison pourquoi un employé est hire d'Irlock, c'est je ne me sens pas bien, je veux comprendre rapidement ce que j'ai et j'aimerais ça me sentir mieux le plus vite possible. C'est pour ça que c'est idéal.
François Lanthier Nadeau Sans faire une Google search, genre.
Hubert Gagnon-Lamonde Oui, sans faire une Google search, c'est un bon point parce qu'on a toujours dit effectivement que les gens font beaucoup ça. Puis en passant encore aujourd'hui, je ne sais pas c'est quoi la vraie stat, mais tu as un bon pourcentage de gens qui vont parler aux médecins et qui connaissent déjà la diagnostic. C'est vraiment un bon point de tout ça. Mais tout ça pour dire que le aha moment de nos membres, que je vois, année après année, puis qu'on lit dans les NPS parce que nous, on est très religieux sur la satisfaction de nos membres, puis on lit tout le feedback. Ton expérience ultime, c'est en une minute et demie, tu vas répondre à 5 à 10 questions. On va dire oui, ça, ça peut être traité virtuellement. Tu vas booker un rendez-vous avec un médecin, puis la plupart du monde va avoir accès à un médecin en moins d'une demi-heure. Imagine ça aujourd'hui au Québec, c'est quoi ton alternative ? Ah shit, il faut que j'aille à la clinique, j'ai aucune idée. C'est tout sans rendez-vous, avec rendez-vous. Là, tu vas perdre une heure à essayer de trouver un rendez-vous, tu n'en trouveras pas. Là, tu vas aller dans une sans rendez-vous, puis là, ça va dépendre, tu peux passer la journée. Tu vas peut-être même arriver là, ils vont te dire Désolé, il n'y a déjà plus de place, monsieur, c'est plein, madame. Donc là, une demi-heure plus tard, tu as un rendez-vous avec le médecin. Le médecin te regarde vite et te dit Ben oui, c'est un diagnostic clair, je te fais une prescription. La demi-heure suivante, ta prescription est envoyée chez le pharmacien. Donc, toi, tu étais chez vous. Puis entre le moment où tu n'allais pas bien et que tu as décidé de consulter Dialog après une heure, tu vas chercher ta prescription chez la pharmacie. Le moment qu'une personne vit ça, il devient tellement plein de gratitude envers la télémédecine. Un ambassadeur. Il faut que tu amènes les gens vers ça. Ce qui nous a aidés, c'est de partager ces témoignages-là, d'encourager les employés à le partager à leurs collègues. Écoute, nous, on prenait les verbatims dans l'NPS. on le partageait à l'employeur pour dire, Regardez, c'est ça que vos employés disent, allez le dire à tout le monde. Je te dirais que l'équipe de Customer Success a toujours été très bonne à accompagner le client pour envoyer le bon message aux employés. Mais c'est cette expérience-là qu'une fois que tu la vis, tu fais, je ne veux plus jamais vivre quelque chose d'autre.
François Lanthier Nadeau Ce qui arrive, c'est que ça devient des ambassadeurs, ces personnes-là, parce que quand ils vivent une expérience aussi delightful que ça, en contraste à des années ou des décennies d'expériences irritantes ou suboptimales, C'est sûr qu'ils vont en parler. Fait qu'il y a cette espèce de flywheel-là intéressante. Juste pour ajouter, pour lancer un petit peu plus de fleurs sur le produit, moi, j'ai des parents aussi qui m'ont dit que juste consulter et avoir de l'info, des conseils au niveau de leurs kids, c'était quelque chose que, tu sais, ça peut être un pain, ça peut être stressant, puis tu ne sais pas par où passer, puis tu veux parler à du monde qui en a vu d'autres. Anyway. Fait que ce côté-là est assez intéressant. Est-ce que ça ressemble complètement ?
Hubert Gagnon-Lamonde En passant, l'élément parent, je te dirais que c'est un des éléments numéro un qu'on entend. Ok, je sais. Oui, en tant que, c'est moi qui fais une émission, mais qui est tellement importante, c'est, on est jeunes parents, tu sais jamais ce que tes enfants ont, on est beaucoup plus stressés que la réalité. Même une des anecdotes d'une des infirmières qui m'avait partagé, elle avait travaillé dans le 8-1-1, puis elle a travaillé chez Diabec, puis elle disait, tu sais, le fait qu'ils sont capables de voir à cause justement de la vidéo. Il dit, c'est tellement fascinant quand tu écoutes le parent, ce que l'enfant a, tu as l'impression qu'il est en train de mourir en plein de sang en dessous du lit. Puis là, après, elle montre, là, tu dis, je peux voir l'enfant. Puis là, l'enfant est en train de jouer calmement dans son petit coin. Elle dit, tu sais, c'est normal. Puis je suis la première personne jusqu'à la même chose parce qu'on est tellement anxieux. Mais cet accès rapide à une réassurance et un support, c'est... tellement puissant pour des jeunes parents. On a même eu une histoire, je ne sais pas si c'est un first world problem, mais ils partaient pour la fin de semaine dans leur chalet, puis là, ils sont vraiment perdus dans le bois. L'enfant vomit, il ne va pas bien. Tous les symptômes de peut-être même... Voyons, j'ai un blanc. Quand tu as un truc au cerveau, je veux savoir ça. Pour les jeunes enfants, ça me reviendra, peu importe. Ils étaient super inquiets, mais dans la voiture, ils ont été capables de consulter avec Dialogue et de regarder les symptômes. Ils ont juste dit, bien non, écoute, c'est juste un petit virus, quelque chose comme ça. Si ça continue demain matin, faites juste nous écrire et on va vous reprendre votre dossier. C'est un peu ça aussi, c'est de savoir, comme je vais à la clinique, mais je sais que Dialogue va être là avec moi aussi demain et après-demain. Un des trucs que les gens aiment le plus, c'est que tu vas avoir une prescription. On va t'envoyer ton plan de soins. Nous, on va te réécrire trois jours plus tard. On va te dire, est-ce que ça va mieux, François ? Est-ce que tu vas mieux ? 80% du temps, les gens vont nous dire oui. 20% vont nous dire non, puis ce 20%-là, boum, immédiatement, ils vont reparler à un inférieur. Ça aussi, c'est quelque chose, c'est ta continuité des soins pour sentir que t'es pas juste abandonné un peu des fois, puis encore une fois, c'est pas de la faute des gens dans le système de santé, c'est juste le système comme il est.
François Lanthier Nadeau Exact, puis en tant que personne produit, tu peux comprendre et empathiser envers la notion d'aide technique qu'on a aussi dans notre système de santé. Parce que c'est une fucking civilisation ou société qui a été buildée sur des centaines d'années à un moment donné. Des grosses machines à refactor, mettons. Mais non, j'adore ça. Puis écoute, moi, je suis en train d'en construire une ou deux compagnies, puis hopefully, peut-être éventuellement investir dans certaines compagnies. J'espère me rendre au moment où je vais être capable d'offrir ce service-là à ma propre team, parce que... Pour en avoir vécu quelques défis personnels, je te dirais que moi, j'ai eu un gros privilège de faire un exit. J'en ai parlé à plusieurs reprises sur le pod, mais j'ai fait deux choses une fois que j'ai reçu mon premier cash. Un, je me suis pris un entraîneur privé pour le gym, comme je te parlais au début du pod. Puis deux, j'ai magasiné la médecine au privé parce que moi, je veux gérer ma santé mentale, mes problèmes de santé physique. Je vais être capable d'avoir accès facilement à quelqu'un, de l'avoir en personne, etc. Puis, tu sais, on n'en avait pas d'offres comme ça. Un dialogue qui peut te suivre à travers différents trucs où j'étais. Donc, pour moi, je suis allé... J'ai le luxe d'avoir fait de l'argent à cause de la tech. Mais Chérif que c'est pas le cas pour tout le monde, tu sais. Fait que de pouvoir offrir ça à Tickel, via des grosses corpos, via des grosses organisations, plein d'employés, c'est malade. On va switcher, on va changer de vitesse un petit peu. Parce que... j'ai envie qu'on close avec deux moments assez mythiques dans le monde du startup toi t'es passé à travers ces deux moments là c'est à dire un IPO puis une acquisition que tu veux parler plus de Dialogue ou de Password Box moi les deux m'intéressent mais commençons par l'IPO avec Dialogue est-ce que ça a ajouté une charge mentale ou un stress dans ton day-to-day ou dans celui de tes collègues quand ce ce processus-là s'est enclenché.
Hubert Gagnon-Lamonde Donc, entre le moment où la décision est prise, qu'on veut aller public versus que ça arrive, comme tu mentionnes, c'est presque un moment mythique où c'est ton exit, tu as tellement travaillé fort, tu es dédié à cette mission-là, c'est sûr que tu as le rêve de dire wow, ça va se matérialiser avec un IPO Ce que nous... Nos fondateurs ont pris comme décision, qui était une excellente décision, c'était d'isoler le reste de la business de tout ça et pas de nous disrupter de notre réelle valeur. Ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont vraiment mis l'équipe légale finance. Ils ont travaillé comme des défoncés. Ça a été assez vite. C'est comme on avait une fenêtre de trois mois. Il y a une hausse aussi. C'est un autre record. Je ne sais plus c'était quoi exactement, mais c'est un des plus vites. IPO que j'ai jamais eu, juste entre la fenêtre que tu prends une décision, qui te remplit tous les documents légaux que tu as besoin. En processus pour les auditeurs, tu dois bâtir un peu un genre de prospectus qui dit voici ma compagnie, voici pourquoi elle est aussi bonne, voici mon passé historique. Tu un peu t'ouvres tes livres puis là, tu essaies d'un peu vendre de regarder comment on est aujourd'hui puis voici ma croissance potentielle. Puis le prix de l'action va être basé sur le futur. C'est ça le monde est. marché. Donc, il y a toute une dimension incertaine de comme est-ce que les gens vont croire à cette histoire-là ? Puis là, ils partent sur un roadshow, ce qui est un peu s'énerve à lever dans les Series ABC. Tu sais, peut-être trouver des investisseurs, peut-être les convaincre de ton histoire, mais là, tu t'en vas dans les plus grosses institutions publiques, tu ouvres tes livres, tu vas te faire poser toutes les questions du monde. Écoute, ce n'est pas moi qui ai été impliqué personnellement du tout, ça a été... Chérif et Navin, notre CFO, qui ont fait tout ce roadshow-là, qui ont tellement travaillé fort. Pour moi, je veux dire, la réalité, c'est que ça a été business as usual. Ça t'ouvre un peu le rêve parce que tu connais ton runway, tu sais combien de temps il te reste, tu sais qu'il faut que tu atteignes tes objectifs. Puis toujours ce risque-là. Je voulais mentionner d'ailleurs que Chérif a toujours dit, on était dans un modèle VC de croissance, puis c'était... Triple, triple, triple, double, double. Tu peux faire un 100x en 5 ans, parce que c'est ça que les VCs demandent comme croissance. Ce qui est malade, c'est qu'on l'a fait. C'est ma seule expérience que j'ai vécue ça, et c'est assez fou d'avoir réussi ça. Mais quand tu vends cette histoire-là... puis que tu montes l'équipe, puis je pense que tu es capable d'avoir une super belle histoire. Fait que tout ça pour dire que, écoute, c'est excitant, le jour de l'IPO, tu sonnes la cloche. Moi, je n'étais pas dans le groupe qu'on a sonné la cloche, mais comme tu vois ce live, puis là, tes gros investisseurs, tout de suite après, on était sur un... Parce qu'en 2021, il y avait encore, on était en pleine COVID encore, fait que c'était tout sur Zoom. Puis là, on a vu le sonnage de cloche sur Zoom, après, on était avec toute la compagnie. Puis avec les grands actionnaires qui nous ont parlé, qui nous ont fait tellement un bon speech inspirant. Fait qu'écoute, c'est ça. Puis là, moi, je te dirais, après la partie publique, c'est tout un journey, ça aussi. Rapido, c'est juste de dire que tu deviens public à te commettre tes objectifs de revenus, le pourcentage de marge, etc. Tu atteins tes objectifs, puis l'action drogue. Là, tu crois. Puis c'est très rationnel. C'est très difficile des fois sur le système de suivre ça et d'essayer de dire qu'il ne faut pas le regarder au jour le jour. On est là sur le journey à long terme. Ça devient stressant un peu de voir comment c'est volatile et ce n'est pas toujours assez.
François Lanthier Nadeau Écoute, c'est aussi comme personne produite, c'est un feedback en temps réel du market. Ça va être tough de ne pas checker ça au jour le jour. Je trouve ça fascinant d'autres. Au niveau de l'acquisition avec Password ça a-tu été… quelque chose de stressant, ça a-tu été quelque chose qui a bien été ?
Hubert Gagnon-Lamonde Ça a fini que c'était excitant, parce que c'était un exit, tu sais. Fait que là, tu fais Oh, qu'est-ce qu'il va arriver ? Puis là, nous, en plus, il y avait comme, on avait 3-4 buyers chez Password Box, fait que c'était vraiment, puis c'était des belles compagnies, là. Genre, des belles de ce gaffa, de ce monde, genre. Fait que, tu sais, puis dans le temps, il y avait même un price, fait que t'avais envie de joindre un Facebook ou un Amazon ou ces trucs-là. Puis, fait que là, il y avait toutes ces compagnies-là qui venaient nous voir. due diligence, ça c'était vraiment excitant de passer à travers. Moi, mon souvenir, c'est le processus d'acquisition, c'est quand même relativement excitant. Là, nous, on était vraiment dans les détails, on était dans le due diligence, il fallait répondre à toutes les questions, puis là, il y a eu une longue personne. Moi, mon expérience que je vois à date à travers les différents processus, c'est que une partie de mon année, ça va se tagner en négociation, puis là, ça va être... Les CEOs, tu l'as vécu aussi, mais avec l'équipe légale, à un moment donné, tu ne t'entends pas sur certains termes. Ça peut durer une période indéterminée que tu ne sais pas et qui est excessivement stressante. Parce que ça peut aussi tomber du jour au lendemain et c'est fini. Tout ton rêve peut être établi, ça ne marchera pas pour certains termes.
François Lanthier Nadeau Nous, chez Snipcard on avait gardé le processus d'acquisition secret. à mon grand-dame parce que je suis une personne très transparente, mais on avait fait le calcul de genre, écoute, ça va être trop distraire et stresser les membres d'équipe. Est-ce que vous, le processus d'acquisition a été transparent from the start ?
Hubert Gagnon-Lamonde Sur le box, oui. Je fais dialogue. Surtout qu'on était une compagnie publique, c'est encore plus important parce que ça, c'est tellement une information privilégiée. Ça, c'était important de garder ça au strict minimum, le nombre de gens qui étaient au courant. Ça a été très, très privé tout le long, mais pas sur le boxe, dans les valeurs aussi. Je ne suis pas au courant de tout le contexte, mais il y avait une décision de garder ça public. C'était excitant. C'est ça, tu faisais partie d'une petite équipe. Tu étais là-dedans dans le journey. Tu voulais les hauts ensemble, tu voulais les bas ensemble. C'est comme tout un voyage.
François Lanthier Nadeau Parfait. Pour clore le pod, mon excellent chien s'est mis à japper. On verra ce qu'il y a. les calaboiements se rendent dans le recording ou pas. Mais écoute, c'est une des discussions les plus honnêtement fascinantes et inspirantes que j'ai eues depuis longtemps. C'est une personne produite, mais une personne très humaine aussi, qui a en plus le checkbox d'être passé à travers un paquet justement d'épreuves ou d'étapes charnières en startup qui marquent beaucoup l'imaginaire. Fait que c'est super.
Hubert Gagnon-Lamonde Écoute, merci beaucoup à toi. Merci de ce temps-là. Merci pour ton chien qui a participé tout le long à notre fête. Pas du tout. Mais écoute, merci pour cette possibilité-là. Puis ce que tu fais, c'est vraiment magnifique de rendre plus visible toute la sphère SaaS. Puis c'est un monde fascinant, passionnant, qu'on peut avoir un impact au Québec, qu'on a du talent, qu'on peut l'exporter ailleurs. Fait que je crois, sincèrement, puis merci beaucoup de l'invitation.
François Lanthier Nadeau Puis je lance ça comme ça, mais qui sait, peut-être que le prochain événement, SaaSpasse à Montréal, ce sera chez Dialogue. On ne saura pas.
Participant 3 Salut, Marc. Salut, Lucie.
Updates sur le podcast, la cie, les events IRL. Contenu premium pour les abonnés SaaSpal — éditorial de Frank, Q&A, roadmap du pod.