Aujourd’hui, on jase avec Étienne Mérineau, general partner chez Telegraph ventures, une firme de VC pour les entreprises du Québec en stade pre-seed/seed
(Ils cherchent des B2B SaaS avec composante AI pour leur tout nouveau fonds de 40 millions)
On retrace le parcours d’Étienne : son expérience en pub dès son jeune âge, changer de vie après un bootcamp pour entrepreneurs et devenir ‘’designer conversationnel’’.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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Crédits musique
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je pense qu'il faut voir plus grand dès le jour 1. C'est pas grave que si tu veux la sortir... En fait, il faut voir tout le temps la sortie du stade. Puis no shame in the game de faire juste un coup sûr. C'est déjà super bon.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpassese. Aujourd'hui, je jase avec Étienne Mérineau, General Partner chez Telegraph Ventures, un nouveau fonds VC qui investit tôt dans les B2B SaaS et puis des AI-centric startups. On parle de sa genèse comme founder avec Hayday. et puis du rôle de la chance et du timing dans tout ça. De son deal d'exit avec Hootsuite, donc on rentre dans les termes, le earn-out, la valorisation. On demande si un bon founder fait nécessairement un bon VC. On parle de la thèse un peu plus concrète de Télégraph et puis de comment un VC peut générer du deal flow. Je lui demande ce qui changerait concrètement dans l'écosystème tech québécois. Puis on jase, on jam un peu sur le rôle de l'ego, de l'humour puis du storytelling. dans le succès d'un founder. Ah, puis Étienne nous raconte comment il a bootstrappé son début entrepreneurial en travaillant dans les food courts downtown à Montréal. All right, on passe au show. Let's go !
<strong>Fançois Lanthier-Nadeau:</strong> Étienne Merneau, bienvenue sur SaaSpasse.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Merci de m'avoir. Comment ça va ? Ça va, écoute. Pas mal de busy, mais busy is good, comme ils disent.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Busy is good, man. Le mouvement, c'est la médecine, man.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ouais, jusqu'à une certaine limite. Jusqu'à une certaine limite pour quand même faire attention à soi un peu, surtout en vieillissant.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 100%. En plus, là, tu t'es fait tourner par le chemin de fer avant de venir. Fait que t'étais plus en mouvement.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Classique. Je me disais peut-être que je m'en vais. On prend toujours un train de Joselito. mais finalement SaaSpasse c'est un peu mieux c'est un peu mieux
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Étienne, écoute, c'est vraiment un plaisir de t'avoir. Tu es un des dudes qui est arrivé le plus tôt dans mon radar, SaaSpasse, que j'ai finalement eu le plus tard. Parce que Jean-Gab, du Chiffre, qui est un ami commun, m'a dit il faut que tu parles à Étienne, son histoire est sick, ce qu'il est en train de builder avec Telegraph, c'est sick. Puis là, on s'est parlé, on a essayé de faire plein d'affaires. Puis toi, tu étais tellement dans ton gros crunch de monter un fond que ça a été long avant qu'on s'assoie, mais là on s'assoit.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Yes, merci de m'accueillir. C'était pas ma faute, c'est après du temps. Aussi, nouvellement à part, il y avait plein d'affaires qui se passaient. Mais j'étais un fan en coulisses. Je fais un cheerleader dans TDM. Oui,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> vraiment. C'est bien apprécié. Pour le monde qui ne t'a pas connu, peut-être à ton époque, le heyday, dis-moi juste ton profil aujourd'hui. Qui tu reps ? Qu'on mette un background.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mon profil ? Écoute, c'est toujours plus difficile de parler de ça. Je vais te le faire de façon un peu succincte, puis tu me feras des follow-ons. Oui,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> sure, man.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Donc, Étienne Mérineau. je me considère comme un fondateur même si je suis rendu du côté investissement je serais toujours un hier j'étais dans un autre pod en anglais puis il m'a défini comme un founder's founder j'aimais ça j'étais I'll steal it c'est Nectar je suis vraiment un fondateur dans l'âme mais là je suis en train de me réinventer côté investisseur puis j'ai fondé une startup qui s'appelait Hayday en intelligence artificielle concessionnelle c'était L'équivalent de l'ordinateur à disquettes versus l'iPhone, si on compare à ChatGPT, il y a un gros leap qui s'est fait. On était dans les hobbyistes 1.0. Le space n'existait pas vraiment. J'ai commencé à travailler là-dedans. Elle m'intéressait au space en 2016. On a incorporé en 2017. On a eu la traversée du désert classique. On a bootstrapped. On était quatre cofondateurs québécois. Personne ne voulait nous toucher qu'une pole d'épicine. Il a fallu prouver notre modèle. On a cherché des gros logos. on a finalement raisé un peu des miettes de pain pour aller se battre avec un tirepoids on a fait ce qu'on pouvait puis 2021 vraiment que la COVID a vraiment accéléré notre space on est en e-commerce retail la plateforme a évolué au début c'était comme un genre de chatbot semi-intelligent plus marketing ensuite c'est devenu vraiment plus une plateforme d'expérience client en ligne pour tous les touchpoints website social gérer la conversation personnalisée mais à scale avec la thématisation dans l'oublier
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Vous avez exit éventuellement.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Exact. Puis après ça, ça a été comme une espèce d'histoire bipolar.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On va creuser un peu plus là-dessus.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On creusera plus, mais traverser du désert en malade, on a même une première ronde qui a merdé, on a déchiré une term-sheet. Il y a eu bien du drama dans l'histoire. Puis après ça, on a un peu brute-forcé notre modèle. Puis comme tu dis, 2021, on a pas eu de l'accélération de malade. On est tombé en hyper-growth mode. Finalement, on a été acheté en 2021. Ça fait que 4 ans après l'incorporation, quasiment jour pour jour.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Intrigue.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> au Tweet à Vancouver. Puis le plan, c'était d'aller en bourse. Puis, of course, plan to change the plan. Ça a finalement, c'est vraiment KVO qui a pris le dernier spot sur le TSX à la fin 2021. T'es sûr ? Oui, en novembre. Après ça, c'était bon ou mauvais. Le stock s'est fait décimer. Il a rebondi, mais comme tous les stocks, après ça, ça a pris un peu une claque au visage. La fenêtre s'est refermée début 2022. À la place d'exécuter une stratégie quand même assez ambitieuse, qui était intéressante ensemble, qui était autour du social commerce, j'ai travaillé à la définir ça. Je vais partir un peu du deal. Finalement, à la place d'exécuter une stratégie de croissance, on s'est mis à juste virer du monde pendant un an. Finalement, c'est toujours les montagnes russes, même post-acquisition, les montagnes russes continuer. Puis après ça, j'ai pris un petit step back de deux semaines. Je pensais prendre un an. Finalement, je suis allé aider mes chums chez WorkLeap. Il y avait un lab d'innovation. Ils chupaient un peu des nouvelles machines, nouveaux produits. Je suis allé apprendre un peu. J'étais curieux aussi de voir de l'intérieur cette belle machine-là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu as travaillé avec JR,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> mettons, à ce moment-là. JR Simon dans le lab à ce moment-là. J'ai appris d'autres trucs. Le but, c'était de m'en mettre dans la machine un peu, de rester « relevant » , mettre ça dans mon pack-sac. Puis après ça, j'ai eu l'opportunité de lancer un fonds. Je me suis dit, j'ai tellement souffert du manque de capital en early stage quand moi, j'essaie de raiser, que je veux redonner à l'écosystème québécois. C'est un fonds 100% Québec de 40 millions à terme. On a levé 34 millions des poussières au premier closing.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est récent le closing.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mon nouveau chapitre, il est quasiment comme... Of course, c'est toujours un côté mercantile. Tu ne fais pas un fonds pour pouvoir perdre de l'argent. Tu vas en faire. mais J'avais besoin que mon prochain chapitre soit plus purpose-driven, plus grand que juste moi-même. Puis je trouve que la plateforme du fonds m'a donné l'opportunité d'avoir l'impact sur une trentaine d'entrepreneurs, une trentaine d'entreprises.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça fait que c'est le nombre de chèques rafflés que tu veux coter ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Oui, ça va être ça. C'est le modèle. C'est high risk, c'est très haut risque. Tu veux diversifier au max.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais explique, Telegraph Ventures, dans le fonds, c'est ça le nom du fonds, right ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Yes.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Puis le closing de ce premier fonds-là, c'est récent, right ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Écoute, ça a été closé, annoncé le 25 septembre. C'est drôle, on pensait que c'était closé le Noël dernier. Ça a été un long chemin de croix.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, exact. Puis la thèse du fond, mettons, roughly ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> La thèse, écoute, c'est assez généraliste, mais quand même focus. En gros, on investit dans des compagnies modèle B2B. Fait que vraiment, B2B Software.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Bien, ça, ça, tu sais. Mais bien entendu, on est en 2025. Fait que ça prend une forte composante AI. C'est pas nécessairement pureplay AI. Moi, je suis plus intéressé par... Il faut que ça soit des applications... business, le core business, au cœur de l'entreprise où le retour sur investissement est clair. Au final, l'AI va venir créer la flywheel produit dans le sens que tu ne peux pas penser à un produit aujourd'hui en 2025 qui n'est pas AI native. Ça me fait rire parce que AI est dans les decks, ça finit que c'est un peu dilué, mais on veut quand même voir une forte composante AI ou un fort potentiel down the road. Des fois, ça va se matérialiser avec un... un focus vertical. Il y en a plein, des plays verticaux. C'est sûr, si tu fais un CRM horizontal, ça se peut que c'est pas ton pain. Mais si tu fais un CRM pour, je ne sais pas que j'investirais là-dedans, mais les entreprises de nettoyage à la maison, là, soudainement, tu as moins de compétition. Et tant que tu as de la data propriétaire, de la donnée propriétaire qui rentre grâce à ça, ton AI ne devient plus propriétaire. Versus si tu es juste un rapper de... de Chad GPT.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 100%. J'ai écrit beaucoup sur l'infolette sur le Play Vertical AI puis Vertical SaaS. Je pense que c'est intéressant. Tu as dit genre, mettons, CRM, horizontal, ça se peut que HubSpot mange ton lunch. As-tu vu un peu ce qu'Azio fait ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Azio, oui, avec Zach.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est comme AI native.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je pense qu'il y a toujours la version AI native de quelque chose qui peut disrupt le legacy. Ceci dit, Ça demeure un peu... Il faut vraiment que tu aies une vélocité incroyable, une croissance incroyable si tu vas là-dedans. C'est sûr que le gros joueur aussi, il t'aille travailler sur des trucs AI native. Ça se dit, il n'est pas AI native. C'est un peu comme un layer d'AI par-dessus un monolithe. L'avantage de la nouvelle startup, c'est de dire, nous, on n'a pas de monolithe in the first place, donc commençons AI native first. Mais ça veut dire que ça, il faut que tu sois under the radar et que tu bouges vite. Souvent, le focus... J'aime beaucoup le focus d'un beachhead vertical au début parce que... Ça permet d'exécuter à peu de frais rapidement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Vraiment. Gaïa, c'est un super bel exemple de vertical SaaS.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Oui, bien, exact. C'est une plateforme, c'est quasiment comme un OS rendu là, je ne sais pas. Oui, c'est huge. Mais tu vois, ça, c'est un bon exemple. Bon, on n'avait pas encore closé notre fonds à ce moment-là, ça n'aurait pas été une opportunité. Mais au final, quand on zoom out pour regarder les 30 investissements, de façon générale, il faut que ça soit des applications de core business qui ont vraiment un gros impact dans l'entreprise. Parce qu'on est vraiment à l'ère du... Le monde ne veut plus 46 tours. Ils veulent à la limite trouver le copilote ou quelques copilotes qui vont les aider à scaler puis automatiser un début de la business puis à augmenter l'équipe humaine en place. Mais ils ne veulent pas de 200 tours. Fait que si tu n'es pas core business, par défaut, tu deviens un peu un satellite ou un genre de... Tu sais, il faut que tu sois le gâteau, pas juste le crémage.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Est-ce que c'est plus un focus ? Tu es où dans le journey des founders que tu veux financer ? C'est-tu pre-seed ? Très, très tôt.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On est plus pre-seed. Nous, on essaie d'être le premier chèque. Ce que tu vas avoir, beaucoup à Montréal, au Québec, les VC vont commencer à s'intéresser à toi à minimalement 500 000 DR, de revenu annuel récurrent. Nous autres, on investit en général, en fait notre playbook c'est entre 0 et 1, c'est vraiment 0 to 1, 0 à 1 million d'erreurs. Mais honnêtement, notre average, notre chèque moyen va être probablement avant 500 000 d'erreurs. Parce qu'on cherche des valorisations quand même plus dans single digit, vraiment très très pré-amorçage. Donc en général, il y a une belle équipe de founders, il y a une preuve de concept, il y a un produit V1, il commence à avoir un petit peu de traction. ou du moins le persona et le space est un peu clarifié. Mais là, on arrive avec du cash pour exécuter.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis ça se peut que tu te trompes. Après ça, c'est là que moi, je suis plus un gars de go-to-market. D'aider rapidement, de façon intentionnelle, à attaquer le marché, puis éliminer des hypothèses pour se concentrer sur la bonne rapidement. Ce que tu vois souvent en pre-seed, c'est que la première ronde, surtout si les cofondateurs techniques ne sont pas nécessairement des gens de go-to-market, ils vont pratiquement tout brûler la première ronde en soul-searching. Ils vont brûler la première ronde.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis là, en seed, il cristallise un petit peu en persona puis peut-être un product market fit. Moi, j'essaie d'être un peu comme un co-founder du capital puis d'essayer d'accélérer de nos ondes cette affaire-là. Comme on trouve le product market fit à la fin du pre-seed et non à la fin du seed. Oui,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> makes sense.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je pense qu'on n'a pas vraiment le choix de l'attaquer comme ça au Québec parce qu'il n'y a pas une tonne de capital non plus en premier morsage. Tu n'as pas plusieurs strikes au bâton. Aux États-Unis, c'est une grosse équipe. Puis HDI sur l'équipe, tu as peut-être 3-4 ans à figure it out. Québec, il faut que tu figure it out en 18 mois, sinon tu es un peu cuit. J'aime ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> En tout cas,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> bref.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est très cool. Bon, ça me donne un bon lay of the land pour Telegraph Ventures. Par contre, j'ai le goût de double-cliquer sur d'autres trucs dans ta carrière, puis parlant de double-cliquer, j'ai scrollé sur ton profil LinkedIn parce qu'il était accompli plein de trucs.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> T'étais épuisé, je m'admets. J'ai entendu-le à l'index.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Non, mais blague à part, c'était insane. Je voyais tout ce que t'avais accompli, les prix que t'as gagnés, puis tout. On en parlait offline, mais t'es comme quand même jeune. Puis, tu es à ta troisième carrière. Tu as vécu dans différents domaines. Entre autres, un domaine pré-tech. Je vois un genre de marketing pub.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je suis en agence de publicité.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Bon, y a-tu un skill set, quelque chose que tu as appris là-dedans que quand tu as transféré en tech avec Hay Day puis maintenant comme VC, que c'est devenu un super power, cette skill-là,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> mettons ? C'est drôle parce que quand je suis arrivé en tech, j'avais un peu le syndrome de l'imposteur, je ne savais pas coder d'ailleurs je ne suis toujours pas codé je sais tout faire dans une business sauf ça mais il se trouve qu'au début j'étais un peu complexé finalement j'ai réalisé que c'était mon super pouvoir je te dirais qu'il y a deux constantes dans ma carrière, il y a un peu le fil d'Ariane de ma carrière, même si je suis passé de l'agence de pub à entrepreneur tech à maintenant investisseur c'est le storytelling 100% puis je suis un gars d'idées, j'ai toujours aimé les nouvelles idées, il se trouve qu'avant J'étais un peu né en pub à la parté, mais je suis un peu né en pub. Fait que j'ai commencé à travailler là-dedans très jeune. Mon père était là-dedans. C'est lui qui a fait « Moi, j'aime McDonald's, j'ai apostrophène » . C'est un gars de signature, de slogan. C'est un bon créatif québécois. Dans les belles années un peu « Mad Men » du Québec, Cossette était une start-up. Oui, oui, oui. Wow. Mon père travaillait tout le temps. J'étais sur des plateaux de tournage à 5 ans. C'est donc un do. Oui, j'ai grandi là-dedans. Naturellement, j'ai commencé à... J'avais un temps pour l'écriture aussi. J'ai commencé à ce que c'était inné. Ta casquette,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> c'était pour l'écriture.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Peut-être, ou pour Étienne, ou pour le nom de ma fille, Eleonore. Il y a plusieurs raisons. Mais ça va être pour l'écriture aujourd'hui. Mais ça, mon... Bref, organiquement, je suis tombé là-dedans.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Bien oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis ensuite... J'ai quand même cartonné un peu en pub, mais je suis passé un peu d'une réalisation où je me suis dit, ouais, j'ai l'impression que je fais de l'éphémère. Et pour éphémère, je vais continuer à te bloguer des mots en « éph » . Fait que j'avais besoin de quelque chose d'un peu plus excitant. Il n'y a pas d'accent éguit, mais... Mais non, mais je me disais, la tech, je la trouvais effervescente. Je vais arrêter avec mes nerfs. Tu m'énerves. C'est bon. Je me disais, la renaissance en tech, j'ai l'impression aussi que ma créativité, je ne voulais pas juste avoir une créativité commerciale, si on veut, de vendre la botte à dents ou des sneakers. Je voulais être plus dans une créativité, je vais dire business, d'affaires, de travailler sur des idées de longue haleine et non comme chanter. Être une usine à idées, travailler sur une idée, me commettre, puis avoir un million de petites idées à travers ça pour que la grande idée émerge, puis un peu comme une compagnie, tu sais, bâtir une compagnie. C'est ce qui m'a amené tranquillement pas vite à me réinventer un peu, parce que je ne savais pas trop, j'étais juste comme un carré dans un cercle, tu sais, dans un sens que je vivais beaucoup de frustration un peu, mais c'est un petit temps réalisé que, tu sais, il fallait que je change d'industrie pour me découvrir. Puis j'ai fait un... Je réponds... entre les lignes à ta question, mais là, je prends un aparté. Bien,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> bien.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais j'ai fait un bootcamp, j'ai eu la chance de faire un bootcamp d'entrepreneuriat au MIT. Oui,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis ça, c'est comme, mettons, dans ma vie, c'est genre Jésus-Christ. Il y a avant puis après.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ah !
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Il est comme catché, je t'ai qui là-bas.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK, bien, dis-moi.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> À 25 ans, 25-26 ans. Un an après, j'ai quitté la pub, puis j'ai lancé Hay Day.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Est-ce que c'est quelqu'un qui te disait, tiens, il me semble que c'est ça, c'est toi qui étais comme... Il me semble que je trouve une manière de me saucer les orteils dans la tête. Ah ça, j'ai découvert ça. Comment tu as découvert le bootcamp ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Encore là, la vie est faite de belles... Il y a de la petite magie aussi des fois. Quand tu te poses les bonnes questions, les réponses viennent à toi.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Le secret.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Oui, c'est un peu. Écoute, on va réécrire le secret. Je quote le secret aujourd'hui. Qui l'eut cru ? Le DVD de ma mère à 9 ans aurait eu un tel impact. Mais blague à part. J'ai toujours été intéressé par la tech. J'ai étudié, même si j'ai grandi en pub, j'étais allé faire un bac complémentaire. J'ai étudié en business quand même. J'ai fait un bac en business marketing, mineur d'entrepreneuriat. Tu ne peux pas t'en prendre l'entrepreneuriat, c'est bande école, mais ça peut quand même te donner un peu la piqûre de dire, OK, business plan, machin, machin. Puis dans un... Je travaillais en enragé en pub. J'ai toujours travaillé un peu en enragé, mais mettons, 80 heures semaine, tu es tout le temps à l'agence. À un moment donné, un soir un peu tanné des garanties, je me prends un break et je me dis... Je raccourcis un peu l'histoire parce que tu n'as pas 15 heures de pod, mais en gros, j'étais comme, OK, qu'est-ce qui me faisait triper à l'école, mettons ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis mes cours d'entrepreneuriat, c'était ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> J'avais triper sur ces cours-là. Fait que là, j'étais allé en ligne, j'avais vu ça, il faut que je me commets, mais à l'époque, Harvard puis MIT avaient mis 80 millions dans une plateforme en ligne qui s'appelle EDX. edX.org. Puis ça commençait à émerger. Le concept, c'était de démocratiser l'enseignement Ivy League. Fait que d'ouvrir ce qu'ils appellent des MOOC, des Massive Online Courses, je ne sais pas trop.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> oui. Open Online Courses. Puis il y avait un cours, Discipline Entrepreneurship, je pense, ou Entrepreneurship 101 MIT.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Gratis. Puis là, moi, je suis quand même inscrit. Le soir, le week-end, je n'ai pas d'enfants à ce moment-là. J'ai 25 ans et j'ai toutes les questions à me poser. Le temps me les poser 15 fois. C'est le bon moment pour investir. On a un auditoire un peu plus jeune. C'est le bon moment d'investir dans ta carrière à cet âge-là tout le temps.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est bon ça.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> J'ai fait le cours en ligne. On était comme 55 000 personnes à travers le monde à faire le cours en ligne.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Le MOOC.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Le MOOC. Je fais ça et au final, j'ai une bonne note. J'ai reçu un call du MIT qui disait... On a vraiment aimé. En tout cas, tu as eu des bonnes notes, je ne sais pas trop. Je pense que c'était seulement un email automatisé. Mais on a organisé un bootcamp pour poursuivre l'expérience dans le monde réel.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Un peu une forme d'opcel.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Exact. Mais c'était quand même très contingenté. On était 55 000. Il fallait faire un pitch, un start-up pitch. Il fallait se sélectionner. En tout cas, au final, j'ai été sélectionné. On était 47 personnes de 22 pays. Là-bas, tu vis...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Wow !
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ils ont développé une méthodologie. La MIT, c'est quand même assez fort en entrepreneuriat. Si tu mets tous les entrepreneurs issus de la MIT ensemble, c'est un pays, ça serait le 11e, je pense, PIB au monde. Il y a une couple de gros founders qui sont sortis de là. Ils ont essayé de distiller un peu la méthodologie pour te rendre là, même si encore là, ça s'enseigne à moitié. En tout cas, long story short, très longue histoire, mais on a fait une simulation un peu. en step-step. toute la journée d'entrepreneur, de A à Z, puis au bout du bootcamp, tu pitches devant un panel d'investisseurs ou un MIT Media Lab. Bien entendu, il y avait plein de trous dans tous les business. On faisait ça 24 heures sur 24 pendant deux semaines. Puis on était tous morts, rendus au pitch. Mais le journey, les émotions, les chicanes d'équipe, tu dors pas, tu es avec du monde que tu connais pas, qui viennent de d'autres cultures. Il y avait des équipes qui sont devenues vraiment toxiques. Mais tu as vécu. les aléas un peu, ce qui était bon de ce moment-là, c'est que tu vivais en condensé un petit peu c'est quoi le startup journey.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est un échantillon.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est un échantillon. Puis moi, il y a du monde ça aurait pu turn off total moi ça m'est comme hook je suis comme devenu drogué Right there and then. Quand je suis revenu, c'était le compte à rebours. J'avais un contrat de fidélité. En tout cas, une autre histoire un peu entre bonnes rêves. J'ai réussi à vendre le prix du bootcamp à mon agence, même si c'était zéro relié à ce que je faisais dans l'agence, en échange d'un contrat de fidélité d'un an. Je n'avais pas une scène pour aller là. Tu es smart. Après un an, j'ai quitté. Fun fact pour revenir à nos moutons, mais les gens qui m'ont payé le bootcamp à l'époque sont investisseurs dans mon fonds aujourd'hui. On est les associés de l'agence de l'époque.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est vraiment wholesome.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est fou, c'est full circle. La vie est souvent comme ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est super cool, ça. Je trouve ça smart aussi de dire, tu sais, il y a des skills, il y a quelque chose, un network peut-être que je vais aller pogner là, qui va peut-être me bénéficier ici, puis je vais vous en faire bénéficier pendant un an. C'est un petit exemple de la créativité entrepreneuriale.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est de trouver des solutions. Ceci dit, j'ai zéro répondu à ta question. J'ai dit que le storytelling, finalement, je me suis écarté dans mon histoire. Je ne sais pas si le storytelling est finalement un skill. Ben, moi, je pense que oui, parce que je suis captivé. C'est vraiment le storytelling qui est le fil d'Ariane. Pour finir la réponse à ta question, le storytelling, bien entendu, en agence, quand tu vends des... Tu fais de la pub.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais après ça,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> quand tu lèves du financement, quand tu vas recruter des gens, quand tu fais tes premières ventes, Tu vends une vision inachevée. Tu vends la pire version de ton produit qui a été designée dans un toaster. Ça ressemble à ça. Ça prend du gros storytelling, du charisme et aussi de la confiance que tu bâtis, du relationnel pour pouvoir avancer. Puis après ça, en VC, c'est la même affaire. Je viens de lever de l'argent. C'est que tu vends encore une thèse. C'est du storytelling à grande échelle. À des investisseurs, le storytelling t'amène à bâtir de la confiance et à ultimement amener des chèques.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais je pense que c'est une chose qu'on partage. On en avait parlé brièvement. Je t'avais écouté sur un autre pod, je ne me rappelle plus lequel, parler de Stories. Je pense que la matière brute avec laquelle nos économies, nos civilisations se construisent, c'est des histoires. Quand tu es capable de weaver ça et d'utiliser cette matière première-là, tu as du pouvoir et du levier, je pense, sur le vrai monde.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est l'émotion. Les gens pensent que les acheteurs de ça sont 100 % rationnels. Ils sont beaucoup plus émotionnels qu'on pense quand ils achètent. Quand j'ai vendu ma compagnie, je peux tomber dans plein de rabbit holes aujourd'hui, mais j'ai framé un peu les synergies avec une petite histoire, du moins un soundbite qui est devenu un peu le point d'ancrage de la stratégie de 1 plus 1 égal 10 ensemble. C'est tout le temps une tagline, une courte histoire qui fait bouger. C'est ton background en tout. J'ai assez d'émotions. que tout le rationnel, ça veut pas dire que les gens deviennent complètement irrationnels, mais c'est que tu vas trouver les arguments rationnels pour justifier ton émotion après court.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ouais, c'est... Je comprends ce que tu veux dire.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On la post-rationalise, puis après ça, on a fait une décision rationnelle.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> De toute façon, on fait tout le temps ça.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ouais, mais même les gens les plus diligents, techniquement, c'est leur job. Même des banquiers d'affaires, des VP corporate development.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On va utiliser le soundbite comme carotte vers laquelle se rendre. parce que là, je veux qu'on creuse dans Hay Day un petit peu parce que ça m'intéresse beaucoup. Là, tu es quand même un jeune haut, crainqué, un peu comme drogué au monde de start-up et tu te dis, fuck it, je vais être founder. C'est-tu toi qui arrives avec une idée ? Sont où tes pères tech, right ? Parce que tu disais que tu n'étais pas nécessairement le coding mastermind. Comment ça commence, Jean ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est toutes des longues histoires, mais attachez-vous. Non, mais tu sais, le film fait toujours plus de sens quand tu joues à l'envers.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Exact.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais dans le moment, il y a beaucoup d'incertitudes, puis de scrappiness, puis de... Peut-être ça, le messy middle, mais des fois, le messy middle, il est long. Fait que c'est juste de survivre une autre journée, puis en même temps, tu finis par trouver tes réponses. Moi, ça m'a pris un gros 18 mois à trouver mes cofondateurs techniques. Moi, j'ai commencé à jouer dans le space des chatbots en 2016, comme au tout début, en avril 2016, quand c'est quand Facebook Messenger a ouvert son API.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK, wow !
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis il y avait un groupe de 300 chatboters, genre, crainqués. online sur Facebook du monde de n'importe où, Croatie, Bulgarie, moi à Montréal. Puis là, il y a eu un meet-up à New York, parce qu'il n'y avait rien au Québec, il n'y avait rien, il est passé, il en parlait. Fait que j'ai pris mon char, je me suis perdu en plus dans le tunnel d'Obokan parce que je me parlais tout le temps. Fait que ça a pris 9 heures d'arriver à New York, j'ai failli me manquer de la conférence, mais je suis arrivé juste à temps pour le meet-up chatbot dans le contexte, dans le cadre de Internet Week à l'époque. Puis là, j'arrive là, puis je suis comme, je vais être un imbécile heureux, mais la bonne nouvelle, c'est que je suis à New York. Fait qu'il y a un moment que je m'humilie. Je veux dire, personne me connaît. Je reprends mon char, puis je retourne à Montréal. Puis c'est drôle, j'ai croisé un gars de Québec que tu connais peut-être, Philippe Dion, dans ce cas, bref.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ben oui, je connais bien Philippe.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est drôle que je château de Philippe Dion aujourd'hui. Je m'attendais pas à ça, puis il s'y attendait peut-être pas. Fait que j'étais pas le seul Québécois, finalement. Fait que je m'en vais là, puis je me dis, « OK, comment je me rends pertinent ? » Moi, j'étais un copywriter à la base, je me suis brandé designer conversationnel.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis là... C'était comme nouveau à l'époque. Déjà, c'est drôle comment la technologie va vite. Maintenant, t'es rendu prompt engineer. Le désormais concessionnaire a eu une carrière de 7 ans peut-être. Maintenant, il cherche un autre emploi. Mais je me suis positionné de même. C'était crédible avec mon background. Puis là, je rencontre un paquet de startups qui avaient levé sur un napkin 1.2, 1.5 millions US, qui commençaient à bisouiner des chatbots. Des chatbots dans Slack, des chatbots dans... Des textos, n'importe quoi, avec Twilio. Plein d'affaires bootstrappées. Puis, je finis par... Il y avait une startup. L'idée était quand même cool, peut-être un peu avant son temps, mais c'était comme un genre de co-pilot office manager dans Slack qui... C'était comme un petit pingouin. On l'avait personnalisé. C'était un petit personnage. Puis, tu sais, mettons, je l'avais vécu en agence de peu, mais l'office manager faisait le tour. Il disait, as-tu besoin de crayons, de post-it ? Fait que le rôle du bot, c'était ça. Il faisait le tour. Du bureau pour savoir si t'avais des trucs à acheter.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis il prend plus un panier corporatif dans Amazon ou whatever, puis il te le chipe au bureau. C'était ça la start-up.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Puis là, c'était comme un hackathon ? Non,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> c'était comme un meet-up. Puis là, je parle à tout le monde. Les geeks me font, les ingénieurs là-bas me font des démos. mais il n'y avait à peu près aucune personne créative dans ce domaine-là. Je reviens de là. Ça,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> c'était une des démos. Oui,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> c'était comme un meet-up démo, un hobbyiste meet-up.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Parfait.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Il y avait des gens qui démoaient. On jasait et sur ton téléphone, tu montres le petit robot.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK, nice.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je me suis dit que c'était vraiment nice, ta tech, mais elle n'avait aucune personnalité. Est-ce que tu accepterais ? Parce qu'à l'époque, c'était très scripté. Il y avait un peu d'AI, mais c'était plus d'arborescence avec un peu d'NLP. En gros, je reviens de là. Je suis allé 24 heures de l'avenir de New York et deux contrats de design concessionnel. Et là je me mets à bloguer là-dessus online parce que c'est comme le Far West, il n'y a rien. Sur Medium. Puis là, next thing you know, je me ramasse que j'ai du inbound. Puis là je t'accélère encore l'histoire, pas longtemps après, je me ramasse que j'ai 250 000$ de contrat. Avec des grosses marques, Bridgestone en France, il y a leur agence en Belgique qui est inbound. Puisque j'ai écrit un article dans Venturebeat. Ah oui c'est ça, je suis devenu un genre de design concessionnel guru. Mais tu sais, j'étais rien, j'étais une merde. J'étais juste dans l'organique, puis je partageais ce que j'apprenais dans les tranchées. Tout ça a fait en sorte que là, j'étais comme, OK, j'ai quand même un pseudo-business, mais moi, je ne me voyais pas comme un vendeur à l'époque. En tout cas, je me suis associé avec un gars qui avait eu un petit exit. Je ne l'admettrai pas, parce que c'était un bon gars quand même, au final, mais bromance, peut-être amical, pire business partner à ce moment-là. Moi, pour lui, probablement, réciproque, c'est vraiment juste un... Puis ceci dit, si jamais écoute le pod, je n'ai rien contre ce gars là. Puis je suis content d'avoir fait partie du journey. On n'était pas fait pour faire une business ensemble. Fait que j'ai fallu, je l'ai racheté. Je finis par répondre à ta question de comment j'ai rencontré mes cofondateurs. Mais finalement, là, je suis bijounet avec des programmeurs que je trouve en ligne. Un gars m'a amené en Bulgarie, il est parti avec mon cash. J'ai vécu plein d'affaires. J'ai tout fait. J'ai tout fait les erreurs du playbook. Mais là, à un moment donné, j'étais comme ok, L'entrepreneuriat n'est probablement pas fait pour moi. Tu as été découragé. La texte, c'est beaucoup moins simple que je pensais. Gérer des devs, je suis pourri là-dedans. J'ai réalisé mes limites. J'étais bon dans tout le PR et d'avoir des contrats. Mais livrer de la texte, ce n'était pas mon fort à ce moment-là. Là, je suis fini. Je tombe. C'est quoi les odds ? Il y a toujours un peu de magie dans le parc entrepreneurial. Au moment où tu es au fond du baril, il y a un breakthrough juste après. Je tombe, c'était quoi les odds, je cherchais un CTO sur trois anciens programmeurs très seniors qui géraient des écrits de 60 chez Ubisoft. Un peu dans leur crise de quarantaine, quittent les grosses jobs et partent dans une startup. Moi, je les connais pas, ni Dave ni Dadan. Puis là, on s'introduit, on tombe dans le même coworking space, le même îlot, OK ? Random, là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK !
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On s'introduit, puis à ce moment-là, personne fait des chatbots à Montréal ou presque. Puis là, les autres sont en train de bisouner un chatbot. assistant personnel de finances. C'est une niaise. Moi, je fais des chatbots plus marketing à ce moment-là. Là, il me restait un contrat à livrer et c'était l'hécatombe. J'avais des problèmes avec tous mes contrats. Mais celui-là, il était dans mon backyard. C'était un prototype pour la SAQ. C'était un robot mixologue qui te recommandait des cocktails via cassette. Je me disais, si mon inventaire entrepreneurial ne marche pas, il faut que je retourne en pub. Sinon, je ne mangerai plus. Je vais être dans la rue. Fait qu'il faut au moins que je livre mon prototype à SAQ. Fait qu'en tout cas, in extremis, il me restait, je pense, 6 000$. J'avais tout brûlé ou je m'étais fait voler mon argent. Puis j'avais racheté mon partner là-dedans, là, pensez-le. C'est énorme. Fait que là, il me reste 6 000$ dans le compte. Puis là-dedans, comme il y a un zéro dehors qui est dans mes poches. Puis je fais le Elmery pitch au gars. Je dis, gars, je sais que vous êtes en train de faire d'autres choses, mais vous n'avez pas de ventes. puis il y a un début de tech, moi j'ai des ventes puis je suis un peu dans la marde. Acceptez-vous, puis je me sens quasiment insultant de vous piquer ça, mais de prendre mon 6 000$ puis de tester votre... de tech sur le robot de la SAQ parce qu'il faut vraiment que je le livre. Je suis vraiment dans le mal. Ça a été la vraie naissance de Hay Day.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Te rappelles-tu le nom du coworking, Steve ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ce n'était même pas un vrai coworking. C'est ça l'histoire. Chez Logian, un de mes chums chez Logian, Vincent Gottschall, je ne sais pas si tu connais, qui a racheté Logian. Moi, je travaillais dans les food courts au centre-ville, puis je disais aux gens, dans les agences, que j'avais un bureau au centre-ville. J'étais pas loin. Tu sais, comme dès que j'avais... J'en me sonnais quelqu'un pour un meeting, j'étais comme, ah, j'arrive dans 15 minutes. Ou dans 10 minutes, j'étais à pied. Tu sais, j'étais au Starbucks, à Peel, à Sainte-Catherine, à Stanley, à Sainte-Catherine. Ou au food court du centre-ville. Wi-Fi bouffe pas trop cher. J'étais comme, let's go. Puis il y a un moment donné, un de mes amis, Vincent... de l'AGI, Starbucks était à côté de son bureau, il me croise et il me dit « qu'est-ce que c'est là ? » Je te boulechuterais pas, t'es mon chum. Je suis un peu comme un entrepreneur itinérant. Il dit « arrête de niaiser, j'ai des îlots vides dans mon bureau, viens t'asseoir. » Puis le VP de Vincent a fait la même chose avec mes futurs co-founders.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est doux, l'espèce de serendipity, de timing, c'est nuts.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais il faut juste... La leçon de toute cette espèce de parcours non linéaire et chaotique et clownesque, c'est « just keep your feet moving » . Moi, je suis un galaguer de l'entrepreneuriat. Je vais devant le net, puis à un moment donné, la rondelle me frappe, puis elle rentre dans le net.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est pour ça que je ne comprends rien d'autre. Tu ne fais pas le hockey.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Quelques questions comme ça. D'autres,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> j'aime le gym.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Le skate. Je vois un skate, toi. Mais il y a quand même plusieurs mondes qui écoutent le CA, je pense.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ben oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est à un moment donné, c'est va juste jouer dans le trafic. Puis plus tu joues dans le trafic, plus tu augmentes tes chances d'être chanceux.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> La métaphore qui résonne beaucoup pour moi, qui est similaire à ce que tu es en train de dire, c'est reste dans l'eau, stay in the water pour les surfers. À un moment donné, tu vas emprunter une belle vague opportunité, mais si tu n'es pas dans l'eau.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est vraiment ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Julien Smith nous avait parlé sur notre pod.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ça peut être long la vague. Il faut que tu acceptes de manger une couple de vagues en pleine face avant pour être prêt à surfer la vague quand elle passe.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> All right, folks. petit shout-out à Baseline, partenaire certifié SaaSpasse, c'est mes geeks pis doctorants en intelligence artificielle préférés. Ils ont accompagné un paquet de SaaS en AI pour collecter pis valoriser de la donnée, mais aussi pour développer des fonctionnalités pis des automations critiques. Check them out sur sasspas.com slash partenaire avec un S, pis l'épisode 41 avec David Beauchemin vaut vraiment la peine, ok ? De retour au pod. Fait que là, c'est ça. Fait que la jeunesse de K1, Étienne pis les trois co-founders de Hayday se rencontrent dans le Quel produit concrètement vous avez décidé de construire avec Hayley et pourquoi ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> L'insight de base qui venait de mes années en pub. Je faisais de la pub qui était essentiellement du one size fits all. On faisait une campagne de pub en ligne. Tu fais un budget média et tu spams le plus grand nombre d'êtres humains possible. Quel goût d'écouter une vidéo sur YouTube disant « Not so fast » . Une pub de Crayola ou de Crest à te partager. J'espère être assez créatif pour gagner 5 secondes de ton attention. Ça, c'est un peu le modèle traditionnel. One message to rule them all. Je me disais, un des plus beaux insights de ma vie, c'était probablement ça au final. Ça prend un insight en tech. Je pense que la tech va évoluer, le produit va évoluer, mais que la vérité consommateur est vraie aujourd'hui. Elle va être vraie dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 100%.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> L'insight que j'avais, qui venait juste de notre génération, on va essayer La nouvelle interface de communication au quotidien, c'est les messages textes et les réseaux sociaux. Aujourd'hui, ça semble comme une évidence, mais retournez en 2016, où c'était plus que les millennials sont différents. On était des objets de curiosité. Aujourd'hui, on est des monocles. Mais c'est un peu ça. Moi, je me dis que c'est sûr que c'est l'avenir de la relation client. C'est sûr que c'est l'avenir du marketing. Mais après ça, comment tu fais pour faire ça à la grande échelle, à travers tous les points de contact en ligne, sans engager une armée d'agents de service à la clientèle ? Ça te prend de l'automatisation. Les chatbots permettaient à ce moment-là, même si c'était des arborescences, c'était quand même prescripté majoritairement, ça te permettait quand même de faire un genre de flow conversationnel personnalisé quand même, un petit peu personnalisé. Aujourd'hui, ultra personnalisé, parce que c'est généraliste et tu peux dire de tout et de rien. Mais l'inside, c'était que chat is a new interface. J'ai fait une conférence en 2016 qui disait ça. Aujourd'hui, tu pourrais faire une autre conférence et dire chat is a new interface. Le plus possible, c'est de trouver cette espèce de vérité consommateur, de où est-ce que la rondelle s'en va, excuse-moi pour le hockey, où est-ce que le ballon s'en va. Il faut quasiment que tu sois 3 à 5 ans trop tôt pour que quand c'est ready for prime time, côté consommateur, ou dans mon autre cas comme client, les brands, ta tech est rendue prête et mature pour ça. Mais encore là, c'est toujours plus facile à dire en jouant le film à l'envers.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Exact. Non, mais je me rappelle un peu à cette époque-là, moi, j'étais probablement au marketing chez Snipcard. commerce conversationnel, design d'interface conversationnel, les agents... C'est tous des mots qui... Ça bouillait. On a une industrie et tu as capitalisé, je pense, là-dessus au bon moment.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> J'étais pas mal au tout début de ça. La beauté de ça, c'est qu'étant donné que c'était un peu un white space, c'était facile d'avoir du PR. Je me suis ramassé... J'étais zéro, un expert en AI à ce moment-là. Je me suis ramassé dans le Washington Post. C'était comme... J'étais monsieur PR. Après ça, ça m'amenait des leads. Nous, on visait plus... Je connais ça, les grandes brands. On parlait de storytelling, j'ai gardé des agences, mais j'ai aussi gardé la capacité à vendre des concepts à des grandes marques et à des VP.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ce qui est excellent.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Nous, on était beaucoup mid-market enterprise dans notre modèle. Ça prenait du PR aussi qui faisait qu'on avait l'air sérieux. Un de mes mantras en marketing chez R&D, c'est que je voulais toujours qu'on ait l'air 10 fois plus gros qu'on l'était réellement. Quand on est 20, je vais au téléviseur, on est 200.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> tu m'avais dit ça dans un call pis ça m'avait marqué Parce que je trouve que c'est la puissance de la projection puis de l'histoire que tu projettes.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est que chaque point de contact fait partie de ton histoire. C'est soit additif, c'est soit que ça ajoute à ton histoire ou ça soustrait ta crédibilité. Puis, il y a plein de ces points de contact-là que tu contrôles à moitié. Dans le sens qu'aujourd'hui, je pense, le buyer, l'acheteur de ça, ce moyen, c'est quoi, 90%, 95% de sa décision est faite avant de te parler. donc tout c'était un dans une business de contenu, tout le contenu, toute ta brand que tu bâtis en amont, tu sais pas quel bout ils vont, quel touchpoint dans quel ordre, mais il faut que tous les touchpoints soient le plus possible cohérents et qui créent de la confiance et de la crédibilité et non l'inverse. Ou du moins, il faut pas qu'ils créent de doutes. Si c'est neutre, il faut pas qu'ils créent de doutes.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ouais, mais tu m'avais dit même que ta brand, tu la faisais briller à travers des touchpoints genre un contrat ou genre un deck. ou genre, tu sais, t'étais comme... Obsédé. T'étais assez obsédé par genre... Tout doit filer d'une certaine manière chez Hay Day, pas juste la pub que tu payes ou le blog post.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ben, ça dépend. Mais je pense que c'est un insight qui est quand même... qui peut s'appliquer à tout. Encore plus vrai si ton persona, il est plus de nouveau entreprise, tu sais. Tu sais, nous, à l'année 3 ou 4, on a closé un deal mondial avec Lacoste dans 20 pays. On ne close pas ça si on n'a pas l'air d'être une brand d'autre chose. Ouais, ouais. Tu sais, c'est... Tu vends une lifestyle brand. Puis même des fois, mes investisseurs, ils comprenaient. C'était des ingénieurs. Mes investisseurs, à la base, il n'y avait pas de profil du moins créatif ou brand dans mes investisseurs. Puis à un moment donné, comme l'année 2 ou l'année 3, l'année 2, je fais un gros rebrand, gros website. À ce moment-là, on voulait aller comme tout le monde dans Shopify. Fait que là, j'avais fait une espèce de brand un peu skittles, comme rainbow, très millennial, in your face. Les investisseurs voulaient se tuer, il y avait du rose, ils ne comprenaient rien. Il était quand même un peu, tu as mis autant de temps et d'argent là-dedans. Finalement, it grew on them. On a monté la brand un petit peu plus enterprise, puis je l'ai adouci un peu avec le temps. C'est de l'essai-erreur. Ce que je veux dire, c'est que tu ne peux pas sous-investir dans ta brand. Ça ne veut pas dire de mettre des millions, des millions de dollars là-dedans. C'est plus, si tu n'as pas l'argent, investis le temps. Mais moi, j'ai engagé, c'est un peu la déformation professionnelle de la pub qui m'a aidé. Nous, on avait des designers et on pensait à la brand bien avant que la majorité des startups pensent à ça. Mais ça nous a servi d'endroit. Ça a l'air intangible au début, puis il a l'air quasiment comme une perte de temps. Ça devient very real et tangible au final. Puis c'est vrai à toutes les étapes, même en M&A. Il y avait plusieurs R&D, on n'était pas si incroyables. Moi, je vais te dire, on était good, not great. Sans rien enlever, notre équipe était incroyable. On a bâti une belle équipe, une belle culture. Ça n'enlève rien à l'équipe, mais ça, on est vraiment... Il faut que tu sois self-aware. On était un leader régional et vertical at best. C'est bien correct, c'est déjà très bon. On est déjà meilleur que bien du monde. Mais on n'était pas une licorne. On ne l'a jamais été. J'ai dit aussi quand tu es une licorne. Après ça, il faut un petit package pour... Le plus possible, tu as démarqué dans la crowd très compétitive. La brand peut t'aider à faire ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Vous avez levé quel type de série ? Vous avez fait un pre-seed, un seed, une OC ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On a fait une pre-seed. Aujourd'hui, on serait une seed. On a dû prouver notre modèle parce qu'on avait une term sheet qu'on... Ça ne me sert à rien de les mettre en-dessus de l'autobus en bon franglais aujourd'hui. Mais d'un groupe que je n'aimerais pas qui était un peu radioactif. On a fini par la déchirer et rester bootstrap. Puis là, on a été aller chercher une couple de logos, dont Decathlon, avant d'avoir Raisé. Puis là, ces brands-là, plus le revenu qui venait avec, je pense qu'on était rendus à quasiment... On avait beaucoup de revenus de service. Au début, on n'avait pas le choix d'avoir des revenus de service juste pour payer nos programmeurs, rester vivants. Puis moi, je connaissais le service, donc j'étais capable de vendre ça. Mais mettons, en vrai, ça, au moment où on a levé, on a peut-être 400 000 erreurs.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Il y avait aussi du revenu de service. Puis, on a commencé à migrer. Puis, on a levé des grenailles. On a levé une ronde Pre-Seed. Je pense que c'était 1,7 plus la dette. Maintenant, 2 millions rounded. Puis là, ça a gagné une valorisation un peu insultante. C'était ça ou rien à l'époque. Puis après ça, on s'est vengé sur l'autre ronde d'après parce qu'on commençait à avoir pas mal de traction. On a levé, je pense, à 5,5 post-money la première ronde. OK. avec le dilution pour 4 co-founders. Après ça, on a levé une note convertible en pleine COVID. C'était un peu comme un quitte ou double. Parce que la COVID, en rétrospective, ça nous a accéléré. Mais au moins, ça a frappé. Ce n'était pas clair. On a perdu 30 % de nos revenus. J'avais le signe du soleil d'inviter comme client. C'était quand même des gros clients. Ils ont arrêté de payer. En ce moment-là, on avait un cash crunch, bien entendu. C'est là que tu as ton runway. Là, c'était comme un quitte ou double. Il a fallu rentrer dans la gorge un peu aux investisseurs. et ils ont été bons joueurs d'embarquer. C'était très milestone-driven. Je pense qu'il y avait six tranches au chèque. C'était comme un rat race de milestone they are. Ça n'y faisait pas. En même temps, ça crie que tu es véloce et que tu es accountable. Au final, ce qui est arrivé, c'est qu'on les a atteints le milestone de nos chèques, mais surtout, ça a été un moment pivot parce qu'un an, un an et demi après, on va aller à 60 millions. Souvent, founders, ils n'optimisent pas. Optimise ta dilution, mais pas de me sentir à ta valo. Le premier chèque, tu l'oublies, la valo. Trouve les bons partenaires, puis genre ta dilution.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Qu'est-ce que la valo est malléable d'une série ? La valo, à un moment donné,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> elle prouve tes métriques après, puis tu es en contrôle de ta valo. Notre note convertible est à 27 millions.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais la dilution, c'est fait, c'est fait. Tu ne peux pas...
<strong>Étienne Mérineau:</strong> La dilution, exactement. Surtout en équité, c'est 2,20 %.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça va juste d'un bord. C'est ça que j'essaie de dire. alors que la valeur, elle peut aller... plus vite de l'autre. Tout à fait. La valo,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> elle te la met au vidange à la ronde d'après. La dilution, t'as raison, elle est cristallisée.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est vraiment intéressant ce doute. Vraiment, vraiment, parce que je pense que ça booste l'ego, le PR, le bruit, un chiffre de valo. Peut-être que le monde va vouloir optimiser pour ça.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais au début, ça vaut rien. Ça vaut quelque chose à joindre que tu vends.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, exactement.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> La seule valo qui est importante, c'est quand tu vends. Oui, c'est vrai. Puis l'erreur que je vois, C'est de vouloir avoir une grosse valeur out of the gate, parce que justement, moi, j'ai déjà fait, c'est pas mon premier rodéo. Le problème, c'est que tu te mets, puis j'ai vu, puis encore là, je n'aimerais aucune compagnie, mais j'ai vu un ami récemment lever une grosse, pre-seed, grosse valeur pre-revenue, pre-product, sur un coin de table, ce qui est quand même rare au Québec. Mais tu sais, bel exit, puis après ça, bien, la croissance, c'est non linéaire. Trouver ton product market fit, c'est pas tout le temps instantané. Fait que là, il y a eu une année un peu so-so, loser, mais comme pas super impressionnant. Son lead investor l'a droppé. Il faut qu'il trouve d'autres... Tu t'exposes à faire soit une ronde flat après ou down round. Ton momentum est tué. Moi, je dis souvent, t'es mieux d'être un petit peu un deal. Ça t'enlève la pression et de toute façon, la valeur en 18 mois est resetée.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On a dansé autour de l'exit et on a mentionné 60 millions d'exit quand vous avez vendu à Hootsuite. Est-ce que... Toi et tes trois, les quatre co-founders, est-ce que c'était votre plan de vendre la compagnie day one ? Non. Non ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> En fait...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> I mean, c'est sûr que c'est un peu dans le plan si tu lèves du cash. C'est soit tu vas public, soit tu vends.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mettons, je vais zoom out de regarder juste pour faire un statement général. Je pense qu'il est quand même important.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Vas-y.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Tu as trois outcomes réels, ben, mettons quatre, dans une entreprise technologique. Oui. Tu as go bust, dans le sens que tu as échoué, puis zéro, puis tu es en l'air. La mort. On va commencer par le mauvais snipe. Puis à l'autre extrême, tu deviens une licorne, tu t'en rembourses, puis tu es light speed, ou tu es un héros local, mondial, local et mondial. Entre les deux, tu as deux niveaux de succès qui sont quand même intéressants, puis, qui sont non négligeables, mais qui sont à peu près 99,9 %
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> des succès.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est soit que tu deviens profitable, puis tu fais une belle business, puis tu es content, puis bravo, chapeau. Tu n'es pas intéressant, par exemple, pour des VC, si ton growth n'est pas super intéressant, mais après ça, il y a des outliers. Je veux dire, WorkLeaf, c'est un bon exemple qui ont bâti ça comme ça. Basecamp, qui est un des... Il y a une couple de... MailChimp. MailChimp, Oui, acheté. Mais tu sais, il y a cet outcome-là, on n'en parle pas beaucoup, qui n'est pas tant glorifié dans les journaux, mais qui est quand même bravo. C'est une vraie business qui est profitable. Ben, Snapcard, c'est ça. Exact, tu contrôles ton destin. Puis, ce n'est pas mutuellement exclusif, mais justement, après ça, si tu n'es pas une licorne, tu as quand même une responsabilité fiduciaire envers ton board, tes investisseurs, toi-même, ton équipe, d'attacher ton wagon de train à un plus gros train. Puis de maximiser ta fenêtre d'exit quand elle est là. Puis nous, 2021, c'était probablement la meilleure fenêtre depuis 1999 dans l'histoire de la tech. C'est là aussi que je suis. Le problème, par contre, moi aussi, puis c'était un bon moment pour sortir. Je te dirais que ça ne faisait pas l'unanimité, pas en tout. Tu te dis, voyons donc, 60 millions en 4 ans, quand tu me laisses.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Au niveau du board, mettons.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Au niveau même des cofondateurs. OK, OK, vous avez eu des tensions. Ah oui, ben, tensions. Au final, on est des bons gars, puis on a le cas de se communiquer, mais on était plutôt... ou pas tous, ils ne sont pas d'accord au jour 1. Ce qui arrive, c'est que le gros danger d'une startup, c'est de boire son Kool-Aid. Nous autres, c'est de se dire qu'on se trouve plus intelligent qu'on l'est réellement. Souvent, tu n'es jamais aussi bon que ton succès, tu n'es jamais aussi mauvais que ton échec. Il y a un peu un contexte macro dans lequel tu baignes et inévitablement, tu es affecté par ça, positivement ou négativement. Nous, pendant qu'on faisait avec un tirepoids en termes de war chest, en termes de munitions. On se battait contre les compagnies qui avaient des missiles, qui avaient comme 100 millions de funding, puis les autres faisaient 6-7x. Quand le vent souffre de dos, à moins d'être vraiment mauvais ou mal en pointe, tout le monde va bien. Tout le monde a l'air d'être smart. Ça nous enlève rien, on a su exécuter avec un vent de dos. Il fallait travailler fort, puis on en a bavé une shot, puis on a été très bons quand même dans le contexte. Ça enlève rien à l'équipe. Mais c'est une réalité pareille. Moi, j'étais le plus proche, par la nature de mon rôle, des signaux de marché. Parce que j'étais plus à l'extérieur de la business qu'à l'intérieur de la business, dans la nature de mon rôle. À un moment donné, il faut juste que tu aies du spatial awareness, que j'appellerais en bon franglais, de bien comprendre ton space, qu'est-ce qui se passe au niveau marché public, au niveau privé, les rondes, la cadence, les types de partners que tu as. Nous, on est dans une position où on aurait levé une série A comme ça, mais on n'aurait pas levé une grosse série A. Ce qui nous guettait, Si on ne vendait pas, ça levait assez d'argent pour rester en vie. Puis après ça, je ne te parle même pas d'OpenAI, de ChatGPT qu'on n'a pas vu. Que personne n'avait vu venir réellement à ce moment-là. Fait qu'imagine comment ça aurait reseté l'IP, puis délivré la valo. Mais mettons que tu oublies ça, OK ? On était en position de lever une série A. On avait des beaux logos, une belle traction. Mais on aurait levé combien ? 5, 10 ? Juste assez pour rester en vie. Puis là, ça aurait été une traversée de 10 heures de 5 à 7 ans dans l'espèce de Valley of Death. Post-série A, série B. Encore à se battre à court de munitions. Avec plus de dilution. En gros, moi, ma mathématique interne, c'était quand on est déjà trop dilué pour se faire chier un autre 5 à 7 ans à être un leader local, régional, mais à ne pas avoir les moyens de devenir un leader mondial. Oublie l'IPO. C'est correct, il faut juste être honnête. C'est pas sûr de ton outcome. Ton meilleur outcome, c'est sortir au bon moment, à la bonne valo, puis gérer ta dilution. C'était une évidence qu'en 2021, mon deuxième plus belle insight, si on veut la vie, c'est que 2021, j'étais avec l'économie, les taux d'intérêt étaient à quasiment zéro. L'économie est sur le party, sur un mix de cocaïne et de stéroïdes, ça va mal finir. Quand le party va finir et que les lumières vont s'allumer, ça nous prend un dance partner qui a du cash. On a commencé à avoir aussi du inbound parce que... Il n'y a rien sans rien. Quand je te dis qu'il y a un peu du macro aussi, on parlait du surf, la vague à ce point. Si tu décides si tu es à surf ou non, Facebook a acheté un de nos compétiteurs un peu plus large, plus horizontal que nous. Elle fait plus, plus, je veux dire, c'était pas juste de l'AI concessionnaire, c'était plus quasiment un CRM avec un peu d'automatisation, mais c'était le customer avec un K. Facebook a acheté ce, ben, meta aujourd'hui, a acheté ce joueur-là pour un milliard à la fin 2020, qui est novembre 2020. Ou à ce coup. Puis là, ça, ça a fait une vague de consolidation dans mon space. Puis là, on commence à ordiner une bande, on ordine une bande de quelques compagnies. On a eu des low-ball offers qu'on a turned down. Ça, ça nous a appris. Il y a eu des échecs un peu dans la ménée. Moi, je suis en charge de ce dossier-là et de l'explorer. La beauté encore là, c'est que certaines conversations qui ont avorté ou qu'on a mal gérées, quand Autosuite est arrivé, j'étais plus sharp. J'ai catché qu'il fallait que je drive le narratif. On parlait de storytelling versus être nonchalant. On n'est pas à vendre et se la jouer. C'est ça que j'ai fait. Ça a fonctionné pour de vrai.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Nous, on ne voulait pas vendre. C'est quoi le... Le snippet ou le tagline qu'on a mis comme carotte un peu plus tôt dans notre discussion qu'elle t'a donné à Hootsuite pour cristalliser un peu l'histoire de Hayday dans Hootsuite.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Écoute, ce qui est flyé, c'est que je vais le conter probablement à mes petits-enfants cette histoire-là. On a vendu la compagnie sans jamais rencontrer les décideurs en personne. C'était juste, toi aussi, c'est comme flyé. C'est fucké,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> ouais.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Faire des deals. de plusieurs millions sans jamais se regarder dans les yeux en personne, de se serrer la main et de savoir s'il mesure 5,7 ou 6,7. Ce n'est pas super important, mais c'était juste pour vous. Il y avait des appels. En contrepartie, le doodle était très exhaustif pour pallier un peu à ça. Il y avait des appels à chaque jour. On a eu plusieurs appels. On avait déjà eu une offre un peu plus agressive de leur part. Je pense que c'était 45 millions avec beaucoup moins de cash dans l'équation, up front. La valo, encore là, ce n'est pas le terme le plus important. Il y a plein d'autres termes dans le deal qui sont autant, sinon plus importants.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Comme la composante en cash.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Les composantes cash, s'il y a des earn-outs ou pas, plein de choses. Tout ça pour dire que...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ta glinde, tu l'as poignée pendant...
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Là, on est comme... Ils nous closent. On vous aime, on vous a fait une offre qualificative un peu. On la turn down. Elle n'était quand même pas insultante non plus quand on jase. Puis là... Là, j'étais quand même OK pour vraiment aller chercher notre prix et le cash qu'on veut. Il faut qu'on drive le narratif et qu'on impose notre vision. De toute façon, j'avais l'impression qu'avec le board et Microfondateur, c'était la seule façon aussi que je crée une coalition autour de ça. Puis l'idée, c'était quand même OK. Outsuite, c'est une slide. Outsuite, vous êtes social media management.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, j'ai déjà utilisé.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Nous autres, on est conversational commerce. Fait que j'ai highlighté. mettons, animation de la slide, elle a été social de Outweet puis commerce de Hayday. J'ai dit ensemble, puis à ce moment-là, Shopify était comme des multiples dents ragées dans le marché public. Puis je savais qu'outout, je voulais aller IPO. Fait que j'ai dit, je pense qu'ensemble, on peut être le Shopify of social. Puis le Shopify of social, c'est devenu le point d'ancrage du deal. Toute la stratégie social commerce, je l'ai toute flesh out sur trois à cinq ans. En fait, c'était cinq ans, je pense, au final. On ne l'a jamais exécuté parce qu'on n'a pas levé 200 millions en bourse qu'on était censé. Mais ça a été ça qui est comme... À partir de ce moment-là, on est passé de 45 à 60 millions. On a, je pense, triplé le montant de cash dans le deal en cinq semaines.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Insane.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis on s'est entendu.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est insane.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est comme le fond... Il était déjà vraiment intéressé. Mais là, ça a créé un moment où c'était « there's no way back » .
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est parce que tu leur as vendu une histoire encore plus forte que juste, mettons, la tech ou la team. Ce que je trouve insane en propos de toi, puis ça me trotte dans le fond de la tête depuis que tu parles tantôt, c'est que tu es un étudiant de la game ou de la macro, du méta qu'on appellerait en gaming.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je ne sais pas. Oui,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> mais le market fonctionne comment ? Les compétiteurs, les valos, comment l'économie ? Tu as comme un 10 000 pieds dans les airs POV qui te permet d'après ça redescendre puis compter la bonne histoire. Ça, c'est vraiment, je pense, un edge. Quand tu es co-founder, tu build la tête penchée, ce n'est pas tout le monde qui prend le temps d'étudier l'espèce de pièce de théâtre qui est en train de se passer. À chaque fois que tu me parles, j'ai l'impression que tu m'amènes des insights macro ou méta que moi, je ne prends pas le temps d'aller étudier cette partie-là de la game. C'est la fleur.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Merci d'en dire ça. On dirait que je ne m'étudie pas au quotidien.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je ne m'aime pas assez pour ça. Mais peut-être que... C'est vrai que j'ai quand même...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est hot.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> développé avec le temps où la vie m'a donné ça, un peu des deux, je suis quand même capable de naviguer du macro-micro dans la même phrase, rapidement. Puis je le prends pour acquis parce que je suis comme ça, mais comme tu viens de le mettre, je me dis, ah ouais, c'est un edge. Vraiment d'autre.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais l'affaire,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> c'est qu'il ne faut pas oublier qu'on est de la matière, on est des atomes. On fait toujours partie d'un grand ensemble. Ton succès... Souvent, on aime internaliser notre succès pour notre égo, mais ton succès s'inscrit tout le temps dans quelque chose de plus grand. Puis, il y a mille et un facteurs que tu contrôles et que tu contrôles pas qui ont un impact sur l'élastique du succès. C'est ta géométrie variable, ça, je veux dire. C'est pour ça que j'aime souvent dire que t'es jamais aussi bon que ton dernier succès, t'es jamais aussi mauvais que ton dernier échec. T'es quelque part entre les deux dans la nuance.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Et ça, Étienne, ça prend une maturité où... et ou une humilité pour commencer à le cadrer comme ça. Je pense que le monde over-index ou surestime sur les milliers de facteurs, ceux qui contrôlent pour vrai. La majorité,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> tu ne les contrôles pas. Je vais parler pour moi, je ne veux pas mettre tout le monde dans la même soupe. Dans le même panier. Je pense que plusieurs entrepreneurs, on a comme... Il y a un mix. Il y a un peu la psyché de l'entrepreneur type. Je pense que je cadre un peu là-dedans. Il y a à la fois des blessures d'ego qui souvent viennent de l'enfance ou peu importe. Tu as une chip on your shoulder. Même, il y a des investisseurs qui, à partir de leur thèse, j'ai investi juste dans des gens qui ont des chips on their shoulder. À quelque part, c'est des gens qui ont quelque chose à prouver et qui sont drivés plus que le commun des mortels. On va prendre le classique Steve Jobs. Il était orphelin, il manquait d'amour, il avait besoin de se prouver. Il s'est abandonné. C'est un cas... extrême succès. Je ne suis pas sûr qu'il aurait guéri tous ses traumas non plus avant de mourir, malheureusement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais bon,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> c'est son histoire. Mais c'est quand même une bonne analogie parce que tu sais, tu es drivé par des blessures d'ego, de un. Une fois,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> tu ne les contrôles pas, ça.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Moi c'est ça. Ensuite de ça, je suis en train de perdre un peu mon fil. Excuse,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> je t'ai comme coupé.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Non, non, excuse.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On disait qu'il y a des facteurs qu'on contrôle.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ah oui, c'est ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Là, tu me disais dans le profil des entrepreneurs.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est bien sûr, Dego. Souvent, il y a des profils atypiques aussi. Il y a même des gens qui sont comme TDA. Neurodivergents. Neurodivergents qui ne fit pas dans la boîte classique.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 100 %.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis, il y a aussi le profil anxieux. Tout ça, ce n'est pas mutuellement exclusif. Mets ça dans le blender. on met ça dans le blender puis ça fait différencier de l'entrepreneur Pour ma part, je suis quand même un gars, les gens sont comme « you make it look so easy » des fois. Mais moi, je suis un anxieux de chez anxieux.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Anxieux and cool.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je pense que le besoin de contrôle que tu dis, souvent, les entrepreneurs vont gérer leur anxiété par l'action.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 100%.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> La qualité de l'entrepreneur, c'est qu'il y a des gens qui sont complètement terrassés par l'anxiété. En contrepartie, il y a des gens qui sont comme « ok, mon anxiété ou ma condition actuelle qui est difficile » . je vais la guérir ou je vais la gérer par l'action, qui vont me donner une impression de contrôle. Ce qui fait qu'après ça, le problème du succès après ça, c'est que ça valide ton impression de contrôle. T'es comme, je me suis rendu là, donc j'ai un ST de hedge. Alors, j'ai un ST de jean. Je pense que la seconde, quand tu commences à te croire, tu commences à régresser. Puis, moi, mon personal hack, je ne le recommande pas à tout le monde parce qu'il est quand même sportif. Ma femme, des fois, ça l'éprise. Mais mon personal hack, c'est... Avant ça, c'était organique. Je pense qu'il est rendu intentionnel quasiment. Mais c'est aux 10 ans d'avoir un processus de réinvention naturelle quasiment. De dire, OK, je me ressors de ma zone de confort. Je ne vais pas copier-coller mon succès à nouveau ou essayer de faire un plus grand succès pareil, mais différent. C'est un peu ce que tu es en train de faire et que SaaSpasse. C'est control. Tu bâtisses juste tes acquis, right ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais tu control, tu alt-delete le format ou le carré de sable. t'en crées un nouveau. Puis ce moment-là, il te remet en position, en tout cas pour moi, il me remet en position d'underdog où j'ai tout à prouver, où les gens ne croient pas en moi, où je suis à nouveau le petit Étienne dans son food court qui nous montre son comme what the fuck. Puis de quoi tu me parles, les chatbots, t'es bien extraterrestre. T'as quitté ta job en pub pour faire ça, t'es bien cave. Fait que d'être underdog, tu comprends, de recréer le day one feel, ça, ça recrée, en tout cas, du moins chez moi, le sentiment d'humilité. total. Parce que je repars à zéro, j'ai un rebuild à zéro, l'inconnu m'attend, je contrôle pas toutes les variables, puis je revis de l'anxiété un peu, mais l'anxiété qui, pour moi, est active, qui est positive.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu la canalises dans de l'action.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Exactement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais ce que je trouve cool, c'est qu'à ces chapitres-là, ou ces renouvellements-là, tu traînes un bagage d'estime plus fort.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est ça. Mais on vieillit aussi, right ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Exact. Puis moi, ça, ça m'a aidé dans SaaSpasse de juste comme faire... J'ai accompli certaines choses, beaucoup de chance dans mes accomplissements, mais j'ai un niveau de confiance envers moi qu'on dirait que c'est correct si je ne suis pas X, c'est correct si je ne suis pas pro là-dedans. Je sais que si je regarde en arrière, j'ai surmonté des affaires que je ne pensais pas surmonter, j'ai appris des affaires que je ne pensais pas comprendre, puis je me suis entouré de monde qui me tire par le haut. Fait que tu es comme, I'll figure it out. C'est un muscle. Ça a été long avant que je développe ça. Oui,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> puis la réalité, c'est de continuer à le développer jusqu'à la fin de tes jours. Moi je parlais comme toi sans tomber dans le mélodrame ou dans l'histoire trop d'enfance, j'ai internalisé un narratif très jeune de « Tu peux pas être aimé si j'ai pas 100% » Si je la sors pas du stade tout le temps, pis ça, ça va me suivre toute ma vie. Aujourd'hui, j'en suis conscient, pis ça m'aide à canaliser, pis aussi, en fait, ce que ça te force à apprendre en vieillissant, c'est de l'amour propre, c'est de dire « Regarde, je ne suis pas mes succès, mais en même temps, mes succès m'aident à m'aimer un petit peu plus, soyons honnêtes. » Pis après ça, de dire « Ben, Je vais avoir des bonnes journées, je vais avoir des mauvaises journées. L'important, c'est de contrôler ce que tu contrôles pour être un bon stoïque. Oui. Puis de dire, aujourd'hui, avec l'énergie que j'ai aujourd'hui, devenir parent aussi, ça m'a amélioré à guérir mon perfectionnisme maladif. C'est comme on dit, tu as l'énergie X aujourd'hui. La batterie d'iPhone est à 12% ou est à 27% ou est à 72%. La seule affaire, c'est la discipline et l'habitude. l'hygiène, si on veut, mentale, je suis all-in tout le temps. Mais aujourd'hui, mon all-in, c'est 27%. Ou c'est 72%. Ah, peut-être que j'ai tiré trop ma réponse sur le podcast de François, puis j'aurais pu être plus succinct. Peut-être que j'ai utilisé, j'ai fait telle, telle erreur.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais avec le pourcentage que j'avais aujourd'hui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Aujourd'hui, j'ai fait « I did my best » . Demain, tu as un autre jour. Puis ces petits baby steps-là, Il compounde. Tu sais, c'est la beauté de l'âge. Je pense qu'on ne pouvait pas avoir cette sagesse-là dans 20 ans. Dans 20 ans, je suis en chute toute. Tout allait me tuer, tout de ma business. C'était jour et nuit, sans cesse. C'était maladif quasiment. Là, je suis comme, je sais qu'au final, I'll prevail. Je ne sais pas comment. Ce n'est pas de l'arrogance, right ? Parce que ça semble comme de l'arrogance. Ça se peut que ça me prenne 18 mois, 3 ans, pour prendre tout le chemin sur Google Maps, ce que je pensais. Il va y avoir un train qui passe comme tantôt. mais je vais finir par me rendre à la destination qui est ma destination, que je connais même pas encore à 100%, mais la destination qui est un peu la vision ultime, de te faire confiance puis de faire confiance que la vie, à un moment donné, je tombe dans l'ésotérique un peu, mais moi, je pense quand tu restes dans l'action, t'as parlé de la vague, la vague a fini vers ce point-là. Faut juste être patient. Reste dans le game, la vague va se pointer.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Alright, folks. Dernier SaaSpasse live de l'année, jeudi, le 4 décembre, 18h, chez Lightspeed à Montréal. On enregistre un épisode live du pod avec JD Saint-Martin, le président de Lightspeed. Donc évidemment que je vais couvrir ce passage-là de founder d'une startup qui se fait acheter à président de cette compagnie-là qu'il a acheté, qui est maintenant publique. Des bons contrastes d'expérience là-dedans. Puis je vais lui envoyer une couple de questions sur c'est comment de compétitionner avec Shopify. Sur place, il va y avoir bouffe et drinks d'inclus comme d'habitude. Un peu de networking avec la CrowdTech de Montréal. Puis peut-être même que le SaaS Père Noël viendra faire un tour. Les places sont limitées, premier arrivé, premier servi. réserve ton billet puis viens finir l'année avec nous chez Lightspeed un dernier bye-bye avant 2026 on se voit là-bas cheers puis tu sais c'est extrême kitsch mais l'univers conspire à genre ton succès si tu conspires avec si
<strong>Étienne Mérineau:</strong> tu es dans l'action le DVD du secret toi vrai t'en m'as l'ami quand t'étais jeune non mais c'est vrai le secret de la caramug c'est non mais c'est vrai pareil c'est je ne sais pas à qui je comptais ça récemment peu importe mais mais... Mettons que c'est un marathon, tu réalises que 90% des gens restent au fil de départ, ils ne commencent même pas à courir. En partant juste de te donner la chance de mettre tes sneakers, ton dossard et d'avancer, quand même que tu avances comme une tortue. Tu es dans le top 10% des outcomes.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Exact.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis après ça, si tu trouves ton rythme, tu restes assez longtemps dans la course, tu ramasses dans le 1% des résultats. Ce n'est même pas du talent, c'est de la mathématique.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Exact, c'est juste de l'action.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est le compounding effect de la résilience. À quelque part, c'est un talent en soi, mais c'est plus une habitude qu'un talent. C'est l'habitude du succès. C'est une discipline,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> une hygiène. Puis, tu as 100% raison. Moi, une affaire que je dis souvent, c'est que l'abord n'est plus le base que vous pensez.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Malheureusement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, malheureusement, mais comme, en tant qu'employé, en tant qu'entrepreneur, en tant qu'investisseur, Oui, on entend tout le temps le top 1 du 1%. Fait qu'on est comme la barre est haute. 0.0001. Exact. La barre est haute. Mais man, pour avoir du succès, la barre est plus basse que tu penses.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Oui, puis je pense honnêtement, oui. Puis l'autre chose aussi, c'est il n'y a rien de trop niche, entre guillemets. Moi, je pense que si tu es le meilleur plongeur d'épave au monde, tu vas bien. Parce qu'à un moment donné, quand il va y avoir un nouveau Titanic à explorer, t'es le seul gars sur la planète, la seule fille sur la planète qui peut plonger là. Ils vont te payer un shit ton of cash. Il n'y a pas de... Deviens... Moi, je suis un généraliste, donc je vais prêcher contre ma paroisse. Je suis comme un T-shaped guy, un peu. Mais sinon, tu peux aussi devenir le meilleur au monde dans telle affaire. Si tu es le meilleur au monde en cold outreach, tu vas avoir de la business.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Il n'y a pas d'idée trop niche ou trop loufoque. Mais il faut que tu l'aies dans tes tripes parce qu'on parlait de la résilience. Si tu n'as pas l'idée dans tes tripes, ce projet dans tes tripes, ça ne marchera pas.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Donc, on a comme... On a fait des détours, on a raconté plein de trucs intéressants. Mais là, il y a comme des checkbox factuels dans ma tête de host que je veux cocher. Puis il y en a une qui est autour un peu des termes de ton deal, puis un peu la nature de ton earn-out après l'acquisition par Hootsuite.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Oui.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Fait que tu as dit 60 millions. Quel autre terme tu peux me dire, genre en termes… Je ne veux pas que tu rentres trop dans les détails, mais combien de temps tu es resté ? C'est ce genre d'affaire. Moi,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> je suis quand même à l'éveu ouvert. Techniquement, je ne suis plus dans le tweet.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu n'as plus de NDA ? Non,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> je n'ai plus rien. Dans les grandes lignes, c'était à peu près moitié-moitié. Moitié cash, moitié stock. Got it. Les paiements, c'était un paiement lors du closing. Trois paiements. Un paiement lors du closing, un paiement à l'anniversaire 1, un paiement à l'anniversaire 2.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Pas conditionnel, juste temporel, pas conditionnel. Temporel,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> mais le seul truc, il n'y avait pas d'earnouts, mais il y avait des holdbacks. Si jamais, à l'année 2, ils réalisent qu'on a volé du code à Microsoft, puis ils se font poursuivre par Microsoft, ils peuvent claw back l'argent.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On a quand même une garantie légale de founder qu'on n'a pas fait des déclarations frauduleuses.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Puis ça, c'est pour le monde qui sont peut-être moins familiers avec le processus de M&A. Quand tu dis des holdbacks, c'est important de comprendre qu'il y a un chunk de l'argent. qui est en fiducie, qui est retenue, que tu n'as pas tout de suite. C'est ça,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> exact. Tu pourrais dire ça en escroc. Escroc en anglais, pas escroc voleur. Pas un R. Avec un W, pensez. C'est un peu ça la structure. Après ça, on a quand même au final fait moins d'argent dans le deal qu'on pensait. Nous, on pensait qu'on allait en bourse et que ça allait pop.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Que ta partie action allait exploser. Exact. Nous,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> dans le calcul, on avait des scénarios. Finalement, comme bien les compagnies de tech de cette génération-là, et sont compagnies de tech, disons, début 2010, l'année 2010, je pense 2012, ou tu sais. Bon, l'IPO, finalement, n'a pas su cristalliser la valeur des actions en partant. Puis ensuite, les compagnies privées, il y a toujours un lag avec les compagnies publiques. Les compagnies publiques se sont fait dévisser début 2022 en tête. Puis les compagnies privées, ça a été un peu un 18 mois. En fait, même aujourd'hui, c'est encore tough. Parce qu'à peu près, ça recommence l'action en private equity un petit peu. Puis même, il va recommencer un peu d'IPO. Mais l'histoire ne l'est pas encore à 100%. Le monde est tellement volatile. Mais bref, l'action a perdu des plumes. On va dire ça comme ça. J'ai finalement fait un deal grâce à... On parlait tantôt de relations. C'est toujours les relations qui t'ouvrent des portes. mais euh c'est J'étais resté en bon terme avec le VP de développement corporatif ou Cortev, en charge de l'amener chez Hootsuite à l'époque, qui nous avait acheté. Tout le C-Suite qu'ils nous avaient acheté, leur mandat c'était de l'IPO, puis ils ont merdé, ça fait qu'ils se sont fait tout virer.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oh shit !
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est tout un nouveau C-Suite aujourd'hui. Puis leur rôle est plus de turnaround le business, puis de l'exit à un private equity maintenant. Moi, je n'avais pas le goût d'attendre ce moment-là. J'ai eu une window d'opportunité grâce au VP de l'époque. En tout cas, long story short, j'ai vendu un private equity de New York l'an passé je voyais que Trump on parlait des macros je voyais que Trump s'en venait ça m'inquiétait pis j'avais moi j'étais un peu dans la vie un tien vaut mieux que d'autres tu l'auras fait que t'as voulu cristalliser j'ai voulu cristalliser ma fille venait de night avec un timing je faisais le fond fait que j'aime pas ça être concentré dans une position que je contrôle pas fait que là je préfère avoir de l'argent dans mes jeans c'est peut-être moins que j'aurais anticipé mais que je peux après ça gérer moi-même ouais dude moi la
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> portion action de Douda, nous, on se faisait servir un petit peu cette narrative-là de Douda avec cette growth rate-là, on va aller IPO, puis d'après moi, on pourrait aller en bourse, puis t'es comme, genre, Chris va être malade, nos actions vont être liquides, puis peut-être bien que ça va valoir, mais tu sais, je vais cacher out some money. Clock is still ticking.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ce qu'il faut se souvenir, c'est que malgré toute l'effervescence du M&A, tout ce qui est important, de toute façon, c'est la position aussi de nos investisseurs sur notre board puis ils avaient raison. Je ne le voyais pas comme eux autres à l'époque, mais maintenant, je comprends. Cash is king. Fait que, quand tu regardes un deal, encore là, la valorisation a eu fun, le headline de 60, mais... Tout ce qui importe, c'est le cash que tu mets au final dans tes jeans sur tes investisseurs. Le vrai rendement est là. Après ça, il y a du paperwork. L'action d'outuit, ça vaut quelque chose. L'histoire ne le dit pas. Moi, je l'ai cristallisé à une valeur X au moment où j'ai vendu. Puis dans ce moment-là, j'étais in the money dans le sens que j'ai fait une analyse de marché où j'ai eu un peu de data. C'est un marché imparfait, le marché privé, mais j'avais un peu de data de Fidelity Investment, de EY, des audits dans ces actions. Bref. Je savais que la tranche était entre ça et ça. J'ai vendu dans le right in the middle. Ça se peut que ça monte, ça se peut que ça descende. C'est spéculatif rendu là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> J'ai un autre chapitre, je focus mon attention sur autre chose. J'ai hésité justement à essayer d'outreach la CFO de chez Duda. Je me disais, j'essaie-tu de voir s'il y a des actionnaires qui veulent reprendre un peu plus de bouchées. Ma question c'est, est-ce que c'était des secondaries dans le fond ? On considère ça comme ça ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est un secondary. Il y a des private equity qui ont une thèse de ramasser des bouts de cigare sur ma dernière puff. Non, mais la chose du private equity, c'est de ramasser des deals. Moi, je dis que j'ai vendu mes actions au pawnshop. Oui, je te fie. J'ai quand même fait un peu d'argent avec. Ça va. Mais pas autant que je pensais. Probablement, au final... mais... Tu peux moins, peut-être un tiers-ish de ce que j'avais signé.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ouais,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> j'étais fondement là. Mais rendu là, j'étais comme, ça fait trois ans, quand même, je reste assidu pendant dix ans. J'ai le feeling que moi, je peux générer plus d'alpha avec cet argent-là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Et voilà.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis quand même, qui vendrait deux fois le prix dans trois à cinq ans, je préfère être en liquide. Encore là, un tiers vaut mieux que deux-tu-là, right ? C'est un billet de loterie. Fait que, oui, c'est du secondaire. C'est quand même un marché quand même imparfait. manque d'informations Puis, à la limite, opportuniste un petit peu. Je pense qu'il faut toujours au ligne de discount un petit peu aussi parce que les players d'écouter, comme je te dis, ils vont chercher un deal, mettons, c'est des flippers. Ils vont dans une vente de garage. Quand on passe dans une vente de garage, ils trouvent un mag Porsche un peu gratiné. Ils se disent, OK, je le garde assez longtemps. Ce mag-là, il va peut-être prendre de la valeur. Je le répare un petit peu, puis je le reflippe 10-15 % de plus dans deux ans. Puis, j'ai généré du profit, right ? Je le résume de façon un peu... c'est maladroite le grossière mais c'est quand même une analogie pas trop loin je te parle quand tu vends du secondaire d'une compagnie qui ne va pas super bien moi j'ai fait comme investisseur j'ai investi dans des rondes secondaires d'une compagnie qui sont des rocket ship pour du tout la même game mais
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> là je te parle de ramasser des actions d'une compagnie qui est le monde qui ne sont pas tant bullish je pense que c'est bon de répéter ce message de cash is king d'essayer d'optimiser cette portion-là parce que c'est un contrôle et c'est concret. Tu as un contrôle sur du cash versus des actions, tu n'as aucun contrôle. C'est surtout une compagnie privée. Mais tu sais, des compagnies qui sont déjà publiques, là, on dirait de quoi de différent. Genre, right ? La portion action d'une compagnie déjà publique, moi, j'ai entendu du monde que je n'aimerais pas, mais genre, leur portion d'equity, man, c'est là-dessus que ce sont les...
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je connais un gars, probablement le champion de ce use case-là, le champion de tous les temps, probablement. Ah, puis il y en a deux, c'est la même compagnie c'est Il y en a un qui a vendu un studio de design à Shopify. OK. Je pense que c'est là. À Shopify, il a acheté un studio de design parce qu'il cherchait des UX designers. Puis là, il était comme, on les aime bien ces gars-là. Ils ont acheté l'agence.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Très cool.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ces designers-là ont eu des stocks de Shopify comme à genre 2000, je ne sais pas là, 7. OK. Wow. Puis il y en a un autre, lui, c'est une compagnie de tech. Puis il a vendu à Shopify aussi un chatbot. Il était dans mon space. Il a vendu un petit chatbot. parce qu'il y a des astuces Tu parles Shopify, il était très, très early.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'était genre,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> à la place de Fancy Ground, il s'est fait acheter. Il s'est fait acheter All Stock. Ces deux gars-là, ils valent entre 50 et 100 millions, mais quand ils ont exit, la valeur au livre quand ils ont exit, c'était peut-être 5 millions ou 3. Ça fait qu'eux autres, ça a été stratosphérique. Mais la majorité des cas, le montant que tu as signé, il va probablement être plus bas. Surtout si c'est une compagnie privée que tu achètes. Si c'est une compagnie publique,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Exact.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ça dépend du cycle. Ça dépend quand tu vends. Ça se pourrait que tu aies l'opportunité. Il y en a du monde, je connais un gars qui est employé chez Good Food.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis, il y avait du stock. Son stock l'a rendu millionnaire sur papier. Mais à un moment donné, encore quand le party, tu te dis, j'adole, j'adole, j'adole, jusqu'à temps que, pouf, ça implose. Good Food va bien quand même. Mais ce que je veux dire, c'est qu'à un moment donné, le party de la valorisation a planté. Puis il a quand même fait de l'argent au final, le gars. Mais je veux dire, jamais autant qu'à son prime. Fait que le marché public, c'est tout le temps spéculatif un peu. C'est pour ça qu'à un moment donné, je pense, mets-en progressivement dans tes genes. C'est la seule façon de te dérisquer un petit peu. Puis diversifie-toi. Plus que tu diversifies, c'est le classique.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Quand est-ce que... Parce que là, t'es parti de chez Hootsuite. Éventuellement, plus tard après, t'as vendu les actions qui te restaient de ça. T'as fait un petit but chez WorkLeap pour genre t'en recrinker sur le plancher des vaches, tech, innovation, tout ça. Puis c'est quand le genre de light bulb de... Ah bien, Chris, je devrais être VC dans le fond.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On parlait des... Je vais continuer à l'analyser des vagues, parce que je l'aime, parce que la vie est ainsi faite. C'est toujours très organique. C'est jamais... Tu sais, je pense que tu crées une intention. Tu parlais de l'univers, là. Tu crées une intention, puis à un moment donné, tu te poses des questions, puis à un moment donné, les réponses viennent à toi, right ? Ou la vague, ou la place comme ça. Intéressant. Moi, dans le fond, j'étais chez WorkLeap. Puis, écoute, la business, tu connais, là. C'est un gars exceptionnel, puis on bâtit de quoi incroyable. C'est secret, oui, oui.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 100%.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais, personnellement, j'étais comme, les gars ont déjà fait le gros du travail. Il y a plein de travail encore à faire, là, mais c'est rendu très late stage ils sont en mode plus je vais pas appeler ça de l'optimisation, mais tu comprends ce que je veux dire ? Versus du 0 à 1, oui, dans le lab, il y avait quand même cet élément-là, mais versus David contre Goliath. Ils sont plus proches de Goliath que de David présentement. Même si les gars sont très sharp et sont capables de garder un mindset un peu de Day One, puis David dans la business, ça demeure que c'est quand même une grosse compagnie. Puis, c'est ça, j'ai adoré l'opportunité que les gars m'ont donnée. Ceci dit, j'ai réalisé que peut-être que j'avais le goût, je suis juste un builder. Je suis quasiment réalisé que j'étais unemployable. J'avais les meilleures conditions. Les gars, c'est des chums. À un moment donné, c'est comme tu peux te suivre dans les meilleures conditions de travail.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est secret.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais, c'était « It's not you, it's me » . C'est un peu ça. À un moment donné, j'étais comme « C'est intéressant, mais probablement que je recommencerais à avoir... » Tes blessures de guerre post-exit prennent un certain temps à semi-guérir. Dès qu'elles sont un peu moins fraîches, le founder va commencer à vouloir gratter, à vouloir rouvrir sa blessure ou à en créer d'autres. C'est comme Mazo un peu. C'est drôle ça. J'ai recommencé à avoir un genre de « itch » , de dire que tout le monde me demandait « what's next » et je n'avais pas tant de réponses. J'ai commencé à me poser la question « what's next » mais avec aucune réelle timeline. Parce qu'encore, j'étais quand même bien à travailler avec mes amis. J'avais du plaisir. Puis la vie est ainsi faite. C'est pour mêlant, la même semaine, j'ai eu deux superbes opportunités, tellement différentes.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Unsolicited ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Unsolicited. OK. Puis une d'entre elles, c'était via une mise en contact d'un ami entrepreneur qui m'a présenté à Louis, le fondateur de Telegraph Hill Capital à Barcelone.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis moi, je l'ai rencontré avec aucun agenda. C'était vraiment une rencontre quasiment fortuite. On est connecté. J'ai un chum qui nous dit, vous devriez vous parler. J'étais comme, ben, OK. J'ai du temps. Je vais aller parler. Who knows ? Aucun agenda. Je suis sorti du meeting. En fait, au bout du meeting, j'ai raconté mon histoire. Je l'ai dit, il m'a raconté son histoire, leur thèse d'investissement. Au bout du meeting, il est comme, tu serais un VC incroyable. Moi, je cherche un partner au Canada. On veut localiser un fonds. Ça fait depuis 2014 qu'on investit ici. plus sérieusement depuis 2018, ils ont eu une douzaine d'investissements, tous encore actifs, deux exits à light speed.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Greno, oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Greno Golf puis Quote Machine.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Quote Machine.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Des bons rendements locaux. Puis ils ont catché qu'il y avait un gap dans l'early stage. C'est pas normal qu'il y ait deux dudes à Barcelone qui ramassent un cinquième des deals pre-seed au Québec. Qu'est-ce qu'il se passe ? Aux États-Unis, on se bat pour des deals. Au Québec, on se les fait envoyer par courriel, des bons deals, des compagnies nice avec lesquelles on fait de l'argent. donc il y a des... Ils ont caché qu'il y avait un gap. Ils ont aussi caché qu'il y avait de l'argent dans l'écosystème, clairement. Mais sans un partner local, je veux dire, tes deux gars en Espagne. Ils cherchaient à faire un joint venture. Moi, ça me parlait parce que ça me permettait de bâtir sur un track record, un historique, puis une expérience d'investisseur aguerri.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Il y a un dérisquing là-dedans aussi.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ça me dérisquait. Puis inversement, moi, ça me concentrait sur ce que j'aime faire. C'est de dire, OK, si j'ai un soutien côté back office, puis du coaching côté la poutine de WC, les term sheets, les machins, c'est pas du rocket science à apprendre, mais quand même, il faut que t'en fasses plusieurs pour voir des patterns. Le diable est dans les détails, c'est dans les petits détails qui sont importants. Mais moi, ça me permet de me concentrer sur mes forces. Mes forces, c'est d'aller... À la limite, le chèque est une excuse pour travailler avec des founders. Puis ma valeur est post-investissement. C'est OK. OK, c'est quoi la problématique ? On est un peu mêlés dans... On a 5 potentiels de target market, ça ne le fera pas, il faut qu'on en choisisse. On va workshopper, on va tester des hypothèses en growth, et non, Ça, ça m'excitait. Je me disais, OK, j'ai eu du succès en le passant en étant avec des partenaires totalement différents de moi, dans la rédé, trois ingénieurs puis moi, où ils me laissaient faire ma patente.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> oui, oui. Ça me permettait de rayonner. Eux autres, ils rayonnaient aussi. Tout le monde rayonne. Puis la somme des parties crée quelque chose de plus gros. Tu as une vue 360 aussi d'une problématique ou d'une opportunité. Ça m'a beaucoup interpellé, la vision, les valeurs. Puis la vie est vraiment une question de timing. J'étais dans un timing où là, j'étais comme, OK, c'est comme mon prochain 10 ans.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est un engagement au moins de 10 ans, en fond.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais on s'entend que cette porte-là de capital de risque, c'est un peu ce Louis-là qui l'a ouverte dans ta tête.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> 100%.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est bon. Ça, c'est beau parce qu'il a dit la surprise. Le scouté,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> exact. Oui, parce que encore là, j'ai pas l'arrogance de me dire « Ah ouais, est-ce que je serais un bon VC ? » Il a fallu qu'on me le propose un peu pour que je réfléchisse et me dire « Ah ! » Je ne serais pas un VC late stage. Ce n'est pas mon style. Ça ne m'intéresse pas. De toute façon, ça devient une job quasiment plus financière et crunchier des spreadsheets. Politique des fois. Aussi. Mais un VC de 0 à 1, OK. Oui. J'y crois finalement. Je le voyais bien comment j'investissais. J'ai fait un peu d'argent dans mon deal. Assez pour faire des petits chèques, mais pas assez pour avoir un impact. Oui. C'est cool de mettre 25-50 000 dans le business d'un chum. C'est correct.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais ce n'est pas ça qui move the needle. et tu n'es pas tant actif après l'échec. Non. Il va t'appeler de temps en temps, puis c'est cool. Mais ce n'est pas une job à temps plein. Tu n'as pas l'impression de bâtir vraiment. Ça me donne encore là, de lever un fonds de 40 millions, ça me donne l'arsenal pour, OK, en fait, une trentaine de chèques. On a investi jusqu'à 750 000 dans le premier chèque. On se gagne un million pour double-cliquer sur les winners, les winners potentiels après. OK, il y a quand même un impact. Le pitch que j'ai fait au gouvernement, c'est... essentiellement, puis la term sheet est arrivée assez vite, le closing ça a été long, mais la term sheet est arrivée en comme 4 ou 5 semaines, on parlait de storytelling plus tôt, je leur ai fait un pitch patriotique essentiellement, puis le meilleur pitch est authentique, c'est ta vraie histoire, je leur ai conté un peu mon histoire, je dis, guys, c'est pas vraiment normal que, j'étais en intelligence artificielle, conversationnelle, avant que ça devienne hot, on n'arrivait pas à trouver un investisseur localement, on a levé trop peu, trop tard, ça c'est l'histoire de bien des compagnies. québécoise à fort potentiel. Fait que je dis, il faut qu'on investisse plus, plus tôt. C'est ça le pitch. C'est ça le pitch. That's it. Puis, ils sont smart quand même. Tu sais, le monde aime critiquer le gouvernement, mais ils sont smart. Ils sont pas niaiseux. Ils voient bien l'écosystème. Fait que le pitch a résonné. C'était comme preaching to the choir. Ils cherchent du sang neuf. Je pense qu'ils catchent qu'on a besoin de plus d'opérateurs en VC. Des gens qui comprennent comment bâtir des business, au-delà d'un spreadsheet. Je pense que ça va prendre l'équilibre. Ça peut pas juste être des founders, mais un mix de profils peut-être plus financiers parés avec des opérateurs. Je crois du moins... L'histoire du pancasse, le succès en VC, c'est un lagging indicator. On pourra juger si je suis full of shit dans 7 à 10 ans. Mais je pense que c'est prometteur quand même. Du moins, à date de la réception, l'accueil des founders est comme « Ok, you're a different VC. »
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Fakia, dude. C'est cool, c'est ça qu'on veut. On veut les moyens de nos ambitions. Les moyens, c'est du capital de risque, du monde qui catche quand l'investisseur. Quand tu dis le gouvernement, c'est IQ, mon sclée,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> AIS ? Ça dépend. Dans notre cas, nous, en pré-marsage, le chèque vient directement du ministère. Fait qu'il faut ça appris par la ministre Fréchette. En fait, moi, à l'époque, c'était Fitzgibbon. En tout cas, il y a eu plein d'histoires dans mon dossier. C'est jamais simple, mais en même temps, il a été très sharp quand même. Je vous ai dit, il n'y a pas eu... Il y a toujours des affaires quand tu négocies, puis je pourrais pas en parler dans le pod, mais de façon générale, ce que j'aime, c'est que le problème du gouvernement, c'est qu'ils sont, je disais à la directrice récemment de l'équipe d'investissement dans les fonds, je disais, you're damn if you do, damn if you don't. Le gouvernement, s'ils font A, ils vont se faire critiquer qu'ils font pas B, s'ils font B, ils vont se faire critiquer qu'ils font A, s'ils font A puis B, ils vont se faire critiquer qu'ils dépensent trop. à un moment donné ils peuvent pas être parfaits ceci dit Je trouve du moins l'équipe avec laquelle j'ai dealé. Ils ont le cœur à la bonne place, ils ont la tête à la bonne place. Ils comprennent les besoins après un massage. Ils sont en train de mettre de l'argent, dont dans la télégraphe, mais il va y avoir d'autres annonces bientôt en C, dans d'autres fonds. Il va y avoir d'autres mesures qui vont être prises. Une mauvaise chance quand même que le gouvernement est là, parce que, soyons honnêtes, c'est le lead de tous les fonds presque au Québec. Enlève-le et mets à peu près un tiers à la moitié du cash dans tous ces deals-là. Enlève-les de l'équation, il n'y a pas vraiment d'écosystème VC au Québec, à peu près pas. Il n'y a pas assez d'argent privé. La flywheel, elle ne tourne pas encore.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Hopefully, bro, hopefully, ce que tu fais avec Telegraph Ventures, ça va en générer assez des coups de circuit pour que la flywheel d'investissement privé roule plus fort dans le futur.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est ça le but, non ? En anglais, it's thinking decades, not in days. Pour penser en décennies et non en semaines ou en années. La flywheel, Là, on a un nouveau cycle avec l'AI. Moi, mon bet, c'est que... L'intelligence artificielle, avec le talent qu'on a ici, si on fait les bons bets en vie ici présentement, on investit aux bons endroits, peut-être que ça peut accélérer, mais on est un peu en reset pareil. Là, ça va prendre une nouvelle génération de founders qui exitent assez, qui ramènent de l'argent privé dans l'écosystème, puis réduire la cour de dépendance à l'appareil étatique, si on veut, l'État. So, si on est honnête et réaliste, tu sais, les États-Unis, ça fait quoi, 60-70 ans qu'il y a eu plusieurs cycles ? Maintenant, c'est juste de l'argent privé. Ça n'existe pas. Le MEIA, le ministère qui met des gros chèques, même dans certaines provinces canadiennes, ça n'existe pas. Je pense que c'est un horizon pareil de 20 ans si ça va vite. Mais c'est correct, il faut commencer quelque part. Moi, ce qui m'a amené vers le VC, et honnêtement, je n'ai pas parlé de l'autre opportunité qui est arrivée en même temps, mais sur le papier, je faisais pas mal plus d'argent à faire ça. Mais à un moment donné, tu te dis, soit tu te plains ou tu t'impliques. En fait, si tu te plains, tu es mieux impliqué. Puis, il y a un côté, bien entendu, c'est toujours purpose, people, profit. Il y aura toujours un côté cash, mais it starts with purpose. Il faut que tu commences. On a juste une vie à vivre. En même temps, tu ne peux pas juste être dans... En tout cas, personnellement, j'ai le goût d'avoir un impact. Puis, pour fermer la loupe là-dessus, j'ai plus de gratitude envers le rôle du gouvernement dans l'équation parce que je sais que je n'aurais pas de fonds sans eux autres.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> J'aurais un plus petit fonds, mettons. J'aurais un fonds beaucoup plus modeste.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est tellement une boîte de pandore, man. Puis là, je vois le temps passer. Je vais t'enfiler celles qui arrivent plus en mitraille, les questions qui me restent, mais mettons, une de celles qui est pertinente en fonction de ton histoire, c'est est-ce que un founder qui a exit, qui a razé, fait nécessairement un bon VC ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> L'histoire, elle n'est pas encore pour moi. Pas pour toi, mais pour moi. Ce que moi, je pense et comment je le vis présentement,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> au revoir
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Si je regarde, mettons, le fonds Innovia Discovery, le fonds Découverte. Je ne sais pas c'est quoi. C'est comme un sous-fond d'Innovia qui investit dans des gestionnaires émergents comme moi. La majorité des investisseurs émergents, dans leur fonds, c'est des founders.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Moi,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> j'étais le dernier investissement de la Cua. Je suis au début de mon journey, mais il y en a une couple qui avait une couple d'années. Exemple, Garage Capital. Je ne sais plus si c'est en Ontario ou aux États-Unis. Je me souviens bien de l'Est américain. Je ne sais plus. Mais en tout cas. anciens opérateurs que des anciens founders. Tu as le GTM Fund aussi, c'est quand même une nouvelle génération de fonds à valeur ajoutée. Excuse-moi, à valeur ajoutée parce que c'est des gens qui ont opéré des startups. Il y en a qui ont scalé là-dedans. Quand même pas mal.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Fait que moi, je mettrais de l'argent, je mets déjà de l'argent dans cette thèse-là. Oui,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> littéralement.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je bettrais qu'il va y avoir des meilleurs résultats dans le monde parce que tu as plus de valeur ajoutée. Ceci dit, mais ce que je vois par contre ce qui m'encourage à penser qu'on va avoir des bons résultats c'est que je sais que déjà la brand a commencé il y a un petit flywheel de brand où les founders se parlent les costumes ils sont petits si tu les traites avec respect avec empathie, tu prends du temps même si tu ne vas pas investir, tu es généré dans tes insights tu es généré dans ton feedback tu es un straight shooter tu n'es pas en train de démissionner Je me suis tellement fait mislead par des VC. Un peut-être est plus dommageable qu'un non, bien souvent pour une startup. Un non, c'est un oui potentiel. Moi, j'ai toujours dit un non, c'est un oui potentiel. Il faut juste recrancler le narratif différemment. Souvent, c'est avec des nouveaux chiffres ou avec un nouveau positionnement. Grâce à ça, à date, je ne les nommerai pas bien attendu, mais j'ai vu des deals, je viens de commencer, j'ai vu des deals où le founder était au ligne de prendre 10 à 20 % moins de valeur avec moi en lead versus un autre fond.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est un beau signal.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est un petit échantillon, c'est peut-être anecdotique, une histoire là du point A, mais c'est encourageant de dire « Ok, les founders veulent travailler avec des founders » et ça fait quand même du sens au papier quand tu penses à ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça le lead dans ma prochaine question qui est comme « Comment tu génères ton deal flow ? » Est-ce que tu es un peu un magnète à founder vu que tu en as été un ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je pense qu'il faut que tu augmentes. Il y a le concept que tu connais peut-être en anglais, le « Lock, Surface, Area » .
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> En gros, c'est... t'augmentes ta surface de chance en étant... Il y a deux façons de le faire. En fait, il y a plein de façons de le faire, mais je pense que la meilleure façon dans le contexte, mettons, VC, c'est que ça te prend une couple de petites coalitions qui vont avoir des points de vue et des perspectives différentes sur l'écosystème, puis avoir du deal flow complémentaire ou donner justement des signaux comme... problémataire qui t'excite sur des startups. Exemple, dans le concret, ça vient d'un mix présentement, pis encore là, mon échantillon est... mais j'ai quand même eu à peu près 120 pitches en un mois, depuis que j'ai annoncé c'est pas tout bon, mais ça prouve qu'il y a un gros besoin, un gros manque en capital. Ça prouve la thèse qu'il y a un besoin,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> c'est cool.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais tu sais, si je regarde, mettons, les 5 premiers chèques potentiels, il y en a un... que c'est mon ancien cofondateur qui est advisor de la compagnie puis je l'ai suivi depuis un bout. J'avais de l'information plus légère. Même, j'ai un autre investisseur dans mon fonds qui est investisseur dans le startup. Fait qu'à un moment donné, t'as une couple de trusted signals.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ouais.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Fait que réseau entrepreneurial, co-investisseur, ange investisseur, accélérateur. Ouais. Mais tout ça, mon deuxième, il vient même, des fois d'une bande. L'inbound, ça a été un inbound, soit que moi j'avais même échappé un peu, que je tardais à répondre. Puis il faut que tu as soul comme founder. Puis là, il a hustlé un de mes LPs qui m'a envoyé. Puis j'étais comme il a hustlé quand même d'avoir écrit. Fait que signal positif, on parlait des touchpoints.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Vraiment.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Puis je risque de faire un chèque dans que je connaissais ni dev ni d'Adam, un first time founder. Puis les first time founders, il faut qu'ils, étant donné qu'ils ont moins de surface de chance par design, il faut qu'ils la créent. Fait que tu as soul un petit peu plus. Les repeat founders, c'est quasiment mafieux un peu là. Il faut être honnête là. Je les connais quasiment toutes ou ils connaissent quelqu'un que je connais. Je finis par tous les voir. Il va y avoir une discipline aussi de notre côté. On ne veut pas juste être un fond à Repeat Founders. On veut un mix. Moi, je suis un first-time founder. J'ai un bel outcome. Si personne ne m'avait donné une chance, c'est juste que ce n'est pas la même gain. Je pense que dans un first-time founder, nous, on veut l'idée, prendre un siège, une place sur le conseil d'administration, un board seat. Dans le cas d'un first-time founder, je reste un peu plus en cuisine avec lui au besoin. mais ça te fait quand même triper ça exact j'adore ça mais à une valo plus basse probablement parce que je te donne pas juste l'argent j'ai beaucoup de temps un repeat founder il va moins vouloir se guidoniser sa valo pis s'il connait son space je vais le laisser cuisiner un petit peu fait que je vais être plus on demand sur demande que
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> dans ses shorts mais ça va dépendre c'est du cas par cas c'est vraiment intéressant j'ai hâte de voir comment ce journey là il évolue Les questions qui restent, je veux vraiment qu'on se les craque en mitraille. Je t'en lance une.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Il dit, arrête de répondre en law and love. Non,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> mais c'est pour ton temps aussi.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> It's a future, not a bug. Or it's a bug. Non, mais regarde, on est déjà en overtime. Moi, mon indicateur de performance, c'est est-ce que mon téléphone, il buzz ? Est-ce que ma femme me met pour après pour que j'arrête ? Présentement, je suis encore correct. On voit en prolongation, SaaSpasse.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Alright, alright, nice one Sinon moi j'avais une joke qui est passée par la tête Quand tu parlais de l'importance du gouvernement J'étais là, ah ben le E pour État finalement
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Peut-être, je voulais le dire T'en as une couple
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Si tu peux changer une chose À propos de l'écosystème en tech au Québec Avec une baguette magique, c'est quoi que tu changes Étienne Rinaud aujourd'hui de ton POV Hum,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> c'est une bonne question Ben je pense qu'on doit Passer dans le mindset de recherche
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ok Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Donc, il y a quand même beaucoup de gros talents en IA, puis de talents points issus des universités, qui se complètent, mais qui, par la nature des choses, ils ont du financement non dilutif, des grants, des subventions. Le gouvernement met beaucoup d'argent à gauche, à droite, dans plein de choses. À un moment donné, ils font des projets, mais ce n'est pas nécessairement des projets d'affaires. Ou du moins, il n'y a pas tant de potentiel business à ce qu'ils font.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça me sent bon.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> fait que je pense qu'il d'un point de vue général, il faut transformer nos idées en business. Notre recherche, en réalité.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Faut aller semer des genres de graines entrepreneuriales et capitalistes dans les labs, dans les maîtrises, les docs, je sais pas comment dire.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Fait que c'est ça. Fait que là, il y a pas de réponse facile, de solution facile. C'est beau. Ça prend un plus grand maillage entre des têtes business pis des têtes plus scientifiques ou techniques. Fait que faut trouver des façons de le faire. Encore là, de... augmenter la surface de chance des contacts. Avant, il y avait la Maison Notman, il y avait une couple de trucs. Oui. Fait que d'avoir des points de rencontre, peut-être que ces co-founders-là, potentiels, peuvent se rencontrer.
<strong>Fançois Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ensuite, je pense qu'il faut se reprogrammer, pis ça, c'est dans notre ADN, quasiment dans nos veines québécoises, dans certains. Je pense que c'est de moins en moins vrai que la nouvelle génération, mais c'est vraiment un peu vrai. Je pense qu'il faut voir plus grand dès le jour 1. C'est pas grave que si tu veux la sortir, tu sais, en fait, il faut vouloir tout le temps la sortir du stade. Puis no shame in the game de faire juste un coup sûr, tu sais. C'est déjà super bon. Tu sais, moi, j'ai fait un petit coup sûr avec ma compagnie, puis c'est bien correct. mais il faut quand même que tu aies l'ambition de la sortie du stade, il faut que tu penses... Tu sais, c'est « start local, maintain global » . Puis, ça fait un peu partie aussi de ma thèse de moi, moi d'avoir fait un joint venture avec un fonds européen qui a des contacts en Europe, aux États-Unis. Les prochaines rondes, il faut s'exporter plus rapidement. On va dire ça comme ça. Puis peut-être que pour l'écosystème, ce que ça veut dire, c'est aussi, on a beaucoup de... Tu sais, les « shreds » , par exemple, il y a beaucoup d'aide à l'innovation financière. Donc, par exemple, un « shred » pour les gens qui ne servent pas, à 50 % de ton salaire de programmeur, par exemple, va être remboursé.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Exact.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais pourquoi pas faire des shreds à la commercialisation ? 150 % de ton salaire de vente ou SDR est remboursé. C'est le genre d'idée que j'ai commencé à semer peut-être au niveau du journal. C'est hot, ça. Mais la beauté, c'est qu'il m'a plu dans certaines tableaux ronds. L'idée, c'est de lancer des idées. Puis regardez, ça ne sera pas magique. Je pense qu'il y aura plein de petites réponses à une grande problématique. Il n'y aura pas une réponse, une solution magique, mais il faut essayer les choses.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est vraiment intéressant, man. C'est comme innovation un peu étatique, mais genre, OK, ce capital-là, on peut-tu le déployer dans d'autres dimensions qui vont actuer plus à aider la growth, l'ambition ? En tout cas,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> j'aime bien ça. On n'est rien si on ne se commercialise pas, right ? Le issue, c'est qu'on est cute présentement. Là, il faut jouer la game à l'américaine. Il faut flexer un peu.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Par là, flexer et me faire rire, t'es un des deux qui me fait vraiment rire, man. À chaque fois qu'on se parle, soit tu me sors un tourneau de phrases ou une analogie qui me fait quasiment rire. La question que j'avais, c'était, est-ce que l'humour a joué un rôle important dans ton rôle de leader, de founder, puis aujourd'hui, tu es ici ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Oui, dans ma vie, point. L'humour en séduction, à tous les niveaux. Mais mettons, d'un point de vue plus business, fonder une entreprise, c'est un travail de tous les instants. Puis à un moment donné, tu travailles jour et nuit, c'est ton bébé. C'est... pas vraiment secret, là, maintenant, si tu fais 40 heures semaine, c'est peut-être à dire, mais les chances sont minces que ta startup va fonctionner. J'ai rien contre ça. J'ai plein de respect. Mes parents, c'était des salariés, puis, tu sais, c'était pas des entrepreneurs. Fait que je veux pas le dire avec un manque de respect, mais si tu veux faire 40 heures semaine, t'es peut-être pas un entrepreneur, tu sais. Un bon entrepreneur, il va devenir presque obsédé de sa business. En fait, c'est ta seule chance de réussite. C'est comme, tu bosses, c'est ta... Statistiquement parlant, tu te bats qu'on a les probabilités.
<strong>Fançois Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> La seule façon d'être défié, c'est de brute force. La seule façon de brute force, c'est pas en 20 heures semaine ou 40 heures semaine. Il n'y a pas de work-life balance, c'est une obsession. Ça, c'est pas drôle.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça, c'est pas de l'humour.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Non, non. Non, mais ça, exact. Mais je t'amène dans mon espèce de... Non, il est pas drôle pendant tout. Il est dark en tout cas. Il est décourageant. Ceci dit, 80 heures semaine, c'est une bonne recette pour faire un burn-out si t'as pas de fun. OK. Au quotidien, nous, on a créé une culture, honnêtement, qui, on pourrait dire, chez Hayday, qui est de workaholic. Il y a beaucoup de workaholic chez Hayday. Puis, à quelque part, ça vient d'en haut. On était opérationnels quasiment 24 heures sur 24. On avait pas vraiment le choix. On avait aussi des clients, des fois, en Asie. Tu fais du customer support ou des pitches. Mais la seule façon... que ça devienne plaisant de finir à 9h le soir. C'est qu'il y a un esprit de corps et qu'on a du plaisir. Ça a l'air weird, mais tu fais des folies. Et d'impliquer les gens aussi dans l'entreprise, dans cette culture-là. À un moment donné, ça a l'air un peu cringe, mais il était je pense 10h le soir et c'était l'un de ces jours qui arrivaient souvent. Il restait juste moi et ma lead RH. au bureau, puis on craignait justement à la rendue des applications, des job postings. Oui, oui, oui. Je me suis mis à chanter une chanson avec son nom, puis ça rimait, puis je la niaisais. À vrai dire, ça devient un insight où la prochaine soirée que tu grindes, la chanson revient. C'est des niaiseries.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Des cultures.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Toutes ces niaiseries-là, puis le petit fourré de fatigue, le petit fourré niaiseux, ça fait que t'as plus le goût de grinder, t'as plus le goût d'être au bureau. tu as plus le goût de te donner corps et âme. En tant que founder et co-founder, les jokes qu'on avait dans notre Slack de co-founders, c'était quelque chose. Il y avait des gens habiles. Les dad jokes, il n'en manquait pas. Encore là, je commence à être fatigué de ton micro. Je vais te parler de ça. Mais l'humour au quotidien, c'est tellement difficile comme grind, si t'as pas de plaisir, je pense que t'as aucune chance de réussir. Pour moi, c'est intimement relié à ma réussite. C'est la seule façon de rester sain d'esprit when shit hits the fan. Des fois, t'as le goût d'être en position fétale. Des fois, c'est rough.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Il y a beaucoup de fécales dans le ventilateur, des fois. Qu'est-ce qui est le plus dur à propos de travailler avec toi ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Là, tu veux sortir mon dark side. Je m'adoucis, je m'assage avec le temps. Mais mettons, pendant Hay Day, sûrement qu'il y a des employés qui vont trouver raf un peu. Je suis quand même très exigeant et très impatient. Ça ne va jamais assez vite. Mais je m'adoucis exponentiellement. Mais j'ai quand même, encore là, je pense que c'est un trait de façon générale qui est un bon trait d'un founder. Ton mode par défaut, ton plus gros avantage compétitif, c'est la rapidité d'exécution. Donc, ton mode par défaut, c'est de l'urgence d'agir. Ceci dit, des fois, quand il y a de lourdes conséquences à ta décision, là, il faut ralentir pour aller plus vite. Ça devient, dans l'aventure de First Time Founder, tu fais une couple d'erreurs de même, puis après ça, tu l'apprends, puis tu comprends qu'il faut t'opérer sur deux niveaux. Mais n'importe quoi, n'importe quelle décision que tu peux renverser plus tard, tu l'apprends en deux secondes. Puis tu l'as fait right fucking now. Il fallait la prendre hier, la décision déjà.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Marc Degayen m'avait dit ça sur le pod aussi. Puis j'étais comme, amen.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Mais les deux horizons. Parce que si tu fais juste ça, à un moment donné, tu t'envoies, mettons, dans ta négociation avec ton VC. J'ai vu récemment un founder. Il a envoyé un Redland d'Ivoca qui est comme... Tu sais, j'ai désamorcé la situation. Il est first time founder. Puis il est comme un jeune poulain excité. Il n'aurait jamais dû forwarder cette affaire-là. C'était comme un... C'était comme un peu fuck you au WC. Il ne s'en rendait pas compte. C'était comme une rétroaction un peu dangereuse et niaiseuse. Le gars est intelligent, mais ce que j'aime de lui, c'est qu'on veut investir. Il y a un défaut « default to action » . Il y a une urgence d'agir, mais il faut ralentir un peu. Ça, c'est important. C'est plus réversible. C'est plus difficile à renverser.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu penses-tu que la majorité des founders n'ont pas ce... les skills de writing, de storytelling, de marketing, parce que là, t'envoies des founders.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ouais, les pitchs là qui sont vraiment bons.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ouais.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> C'est sûr, je vais prêcher pour ma paroisse, mais je pense que storytelling is king, ou en tout cas, queen.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> T'envoies-tu des fois ? Parce que,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> surtout early stage, right ? Moi, je dis souvent, un bon pitch, c'est numbers and narrative. C'est les chiffres et les narratifs.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ouais.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Plus que t'es early stage, ça c'est des ratios, C'était Demer. Plus que t'es early stage, plus que c'est du narratif, t'as très peu de chiffres. Puis plus que t'es late stage, quelqu'un qui est un mauvais pitcher, s'il a une démétrie incroyable, il va quand même trouver du funding. Quand tu parles même pas anglais, va dans la vallée, puis t'as un growth de 100% month over month, tu vas avoir tous les chèques que tu veux. Mais au début, c'est beaucoup du narratif. Ça, je pense que c'est un skill set qu'on apprend peut-être pas assez à l'école. Même l'art oratoire, à une certaine époque, c'était important. dans les écoles québécoises. mais les millions ils suivent les histoires c'est rarement parce qu'ils ont trouvé que ton code était beau surtout earlier c'est le story qui est acheté,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> c'est pas la beauté de ton code surtout pas quand il est AI assisted si t'avais à définir sans pouvoir me parler de ta carrière, tu me dirais quoi ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> oh boy, c'est vraiment la question de la psychologue ça m'intéresse Ben, j'ai pas une bonne réponse à ça. Je suis un workaholic. Je suis défini à 1000% par ce que je fais. Ceci dit, il y a une coupure, une casse-saut très importante depuis que je suis devenu père.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> J'espérais que tu répondes ça.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Non, mais exact. J'aurais pas pensé... J'étais tellement workaholic que j'aurais pas pensé que ça aurait été aussi intense comme transformation. C'est le jour et la nuit. Je suis complètement un autre homme depuis que je suis père. Puis, en fait, ce qui arrive, c'est que n'importe quel problème que tu as à job, quand tu arrives chez vous, puis tu viens jouer avec ta fille, ça n'existe plus. Puis c'est ça qui arrive, c'est que tu relativises, tu réalises qu'il n'y a pas beaucoup de stress qui valent la peine d'être vécu.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> À ce point-là.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ça dial down, même pour un anxieux, ça dial down l'anxiété puis le stress.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On a parlé d'intelligence artificielle. Comment tu penses que tes potes... où tes contacts dans l'industrie de la publicité le vivent d'un point de vue créatif, l'IA générative ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> J'ai plus tant de contacts avec cette industrie-là. J'en ai encore un peu, mais je vais te donner mon opinion personnelle parce que je demeure un gars de pub pareil, à vie. De toute façon, ça recoupe les opinions que j'entendais un petit peu. Comment je pourrais t'amener ça ? Parce que l'intelligence artificielle, par défaut, Elle est entraînée avec la moyenne. Dans le sens que c'est une intelligence généraliste.
<strong>Fançois Lanthier-Nadeau:</strong> Oui.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Elle crunch des idées moyennes, le contenu moyen, le contenu médian. Elle devient très bonne à générer du contenu. Un blog post, très bonne à générer. Un courriel, très bonne à générer. Je pense qu'on est très loin, même si on va s'y rendre, étant donné que la créativité, c'est censé être un outlier idea. Oui. L'intelligence artificielle n'est pas entraînée pour générer des outlier use cases ou ideas. Je pense que le spot de Super Bowl super créatif va toujours venir de la tête d'un créatif. Intéressant. Ceci dit, l'espèce de petite pub de forfaits Fido à 99,99$, whatever, je ne sais pas le prix, c'est plus cher que ça, mais... J'ai l'impression de parler des billets d'autobus à 58 cents quand j'avais 12 ans. Mais à 69 et 99 par mois, un AI va faire le beau téléphone, va mettre le prix, puis va mettre la petite tagline cute, « Forfait fun » à partir de… Tu n'as pas tant besoin d'un créatif pour faire ça. Je pense que ça va créer ultimement en art et en créativité. Puis si tu es en train de se créer dans toutes les sphères du monde… puis même au niveau de la richesse, on est beaucoup dans une rupture, dans l'histoire de l'humanité, puis de la technologie, puis de la créativité. Si j'appelais ça, ça aurait créé une génération d'oligarques créatifs. Le top 1% va faire de l'argent comme de l'eau parce qu'ils sont tellement créatifs et en demande. Mais si t'es un copywriter moyen, un designer moyen, un comptable moyen, t'es dans la marde.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ouais,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> ouais. OK ? Parce que ça... Cette moyenne-là va se faire wipe out. L'intelligence artificielle va être assez bonne pour te remplacer à moindre coût. Mais ça va prendre toujours, je pense, un cerveau humain pour amener la chose, la bonifier, l'amener plus loin. Donc, tout ce qui est créatif, relationnel, émotif, c'est le domaine de l'humain que je pense que la machine va avoir beaucoup, beaucoup de difficultés à répliquer, du moins, je l'espère. Puis l'autre postulat, je ne sais pas si j'ai raison. Quand vient même que, même si on faisait le scénario ultime, où l'AI automatise tout, puis elle devient bonne à trouver des créatifs, je pense qu'on va atteindre un niveau de fatigue où on va vouloir retourner à de l'imperfection humaine.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu as un bon sens.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ou de l'art dans un musée imparfait, fait avec clairement un pinceau. La musique qui est une performance live scratchée par un DJ, et non un robot humanoïde qui est en train de scratcher à Ibiza. On va payer encore plus cher pour de l'artisanat ou la présence humaine. Donc, je suis à la fois, je pense que c'est à la fois le scénario apocalyptique pour le milieu de la pub, pour répondre à ta question, mais en même temps, plus que jamais, l'agence peut automatiser ce qu'elle a, il faut qu'elle utilise d'ailleurs, automatiser ce qu'elle peut automatiser, augmenter ses marges, parce que les marges sont, les lépusiennes en pub sont très petites. Puis se concentrer sur la valeur ajustée de l'humain qui est la grosse créativité, l'insight humain. Tu sais, moi je travaille souvent, je suis copywriter, je travaille chaque jour avec l'AI, ça m'accélère. J'écris un mémo d'investissement de 30 pages en 4 heures. Mais tu sais, c'est un peu comme un ping-pong. Je fais un premier jet où je mets les idées, les soundbites. L'AI me fait un draft, je suis l'éditeur en chef ou le directeur de création. Je fais le ping-pong 2, 3, 4. Fait que oui, pour s'accélérer. Mais mes meilleurs idées dans ma vie, même récemment, elles ne viennent pas de l'AI. Mais l'AI m'a peut-être accéléré à les trouver, par exemple. Parce que les déchets, je les ai éliminés avec l'AI.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Justement,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> la médiane, on en a tout en nous. Quand on ouvre le robinet, les mauvaises idées sortent, puis après ça, les bonnes idées arrivent. Mais à la limite, l'AI te permet d'évacuer plus vite le robinet, puis après ça, d'aller trouver le signal.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> As-tu un use case dans ton nouveau rôle comme VC chez Telegraph Ventures, que tu utilises l'AI et que tu aimes bien ça, à part celui que tu viens de me dire ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je l'utilise souvent. on serait niaisé de ne pas l'utiliser
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais mettons, je donne un exemple,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> juste ma convention de LPA, ma convention d'actionnaire du fonds, c'est 125 pages, je la connais pas par cœur. Fait que des fois, je vais me la prompter. Des trucs de base de même. Sinon, ça aide à faire une analyse compétitive en mode des pre-search. Ça aide à mapper plus vite le space, les exits potentiels, les outcomes. Même Amen. Si, disons, j'arrive limite avant un call, parce que j'en reçois beaucoup des pitches, puis j'ai des meetings en heure, c'est incroyable. Mais j'en demande, n'arrêtez pas. Des fois, tu n'as pas eu le temps tant que ça de lire le deck, je l'uploade, puis là, c'est comme, donne-moi les highlights, les lowlights, les red flags. Pas toujours tout bon, mais ça t'aiguille un peu. Puis après ça, juste la prise de notes, des meetings. Il y a tellement de use case au quotidien. Je pense qu'on peut aujourd'hui opérer des business, mais aussi des fonds en mode AI native et avoir besoin de beaucoup moins de staff.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Jus de coude, moins au niveau d'expertise. C'est ça.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ce qui est triste, c'est que... L'intelligence artificielle, c'est un peu comme le stagiaire ultime qui travaille, qui mange 24-7, qui mange pas, qui a pas besoin de payer, qui a pas besoin d'avoir un budget pour aller au spa, au gym. C'est là que c'est rough. La nouvelle génération, les jobs d'entrée qui sont beaucoup sur le mentorat pis faire justement de la job un peu de robot pour apprendre la game, pour après ça devenir stratégique et créatif et avoir une valeur ajoutée, ce bout-là est en train de se faire un peu effacer pis ça, ça m'inquiète pour l'entonnoir de talent dans 10 à 20 ans.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Je pense que les compagnies les plus visionnaires vont quand même « carve out » de la place pour avoir des stagiaires ou des juniors qui font ce job un peu plus plate au robot-là pour cultiver le talent après. Parce que même si toi et moi, on s'accélère avec les airs parce qu'on sait à peu près ce qu'on fait, maintenant, toi et moi, on va vouloir avoir un autre rôle. On va s'en aller, on va prendre notre retraite. Chris, il faut que les bases soient maîtrisées aussi par la next generation.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ouais, pis après ça, t'sais... En contrepartie, j'ai vu des exemples de jeunes qui sont tellement allumés, qui l'utilisent de façon tellement native, un peu comme nous, on était les digital natives, les autres, on était les AI natives, que c'est des machines de guerre. Tu serais niaiseux de ne pas l'engager. Je veux dire, il va être meilleur que même la personne qui a fait 10-15 ans qu'il est là. Parce qu'ils ont des nouveaux, ils ont juste leapfrog comme des vieux réflexes que peut-être qu'on n'a pas besoin.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On s'en va vers notre closing. Une des questions que j'aime bien, c'est, il y a-tu un SaaS ?
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Ma femme m'appelle, c'est sûr que là... En deuxième prolongation, on s'en va vers la dernière question.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Quelle sasse tu utilises que tu aimes le plus, qui te fait le plus de bonheur ou de productivité ? Ça peut être cheesy, ça peut être cliché. Bonne question. Écoute,
<strong>Étienne Mérineau:</strong> moi, je suis un corneille mal chaussé dans le sens que j'ai tellement de cognitive load dans ma vie que j'aime avoir le moins de tools possible.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Je comprends.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Si ça se trouve, mon plus grand médium, c'était Google Slide pendant longtemps parce que j'étais un gars de pitch deck. J'étais un gars de pitch. Fait que maintenant que j'exclus Google Slide, il y a comme la paix réponse à ta question. J'aime les SaaS qui sont comme des toiles blanches un peu où tu peux… Fait que je pense que Notion pour moi est probablement l'ultime toile blanche où tu peux l'utiliser de mille façons. J'aime aussi le marketing de Notion. J'aime pas mal tout de Notion. C'est le cliché. C'est le premier Notion.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, c'est hot.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Sinon, j'aime aussi des fois des outils qu'on dirait que tu as comme un effet 10x. Le time to value est instantané. Le granola, récemment, je trouve ça quand même assez wow.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 100%.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Je vais m'arrêter là, je pense, parce que sinon, je vais commencer à t'en sortir une coupe. Il faut bientôt que je wrap up.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Yes, sir. Pour finir, est-ce que tu as des shameless plugs ? N'importe quoi que tu veux promouvoir, c'est le temps.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Non, je vais chercher du financement. Vous avez une belle idée, une belle équipe. et que vous êtes pas loin de la thèse qui est B2B SaaS avec une forte composante AI et un outil qui est au cœur de la business, qui n'est pas nécessairement un satellite ou un layer, un wrapper d'AI, mais quelque chose vraiment qui a un retour sur investissement assez clair. Call me.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On t'écrit sur LinkedIn.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> On t'écrit un message. Tu sais, dès le début, il n'y a pas de moment trop tôt pour m'écrire un kit à bâtir la relation. Sur LinkedIn, je suis pas mal plus actif. Sinon, il faut essayer mon courriel si vous en souvenez. Étienne. Le dot VC était, je pense, 4000$. En bon bootstrapper, je me suis trouvé un URL à 12$ par année.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Fair enough. Puis l'URL, c'est-tu ça ? C'est-tu telegraph ? Telegraph.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Vc.com Parfait.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mon vieux, ça a été un blast, man. Merci pour ton temps.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Merci de m'avoir accueilli.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Fuck yeah. Cheers.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Merci.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> All right, folks. Avec SaaSpasse, on a une infolette de feu hebdomadaire. qui est très moitié fun, moitié fond à notre sauce. Il y a des hot takes, des expérimentations que je fais, des histoires vraies de SaaS, vraiment pour t'aider à prendre des meilleures décisions que ce soit par rapport à ta compagnie ou ta carrière. C'est une place où je peux être 100 % moi-même. Ça fait du bien. J'adore ça, écrire. Fait que d'avoir ce outlet-là, c'est complètement motivant pour moi. Il y a plus qu'il y a 850 SaaS folks puis curieux qui nous suivent. Ça augmente chaque semaine. J'aimerais ça que vous en fassiez partie, puis qu'on se rende à 1000, puis qu'on se rende à encore plus que ça. Bien franchement, ça me craint au bout d'avoir des nouveaux abonnés qui se joignent sur l'infolette. Ça me craint à continuer d'écrire, à continuer de faire de la recherche, de me poser des questions, d'analyser. Ma conversation avec cette fondatrice-là ou ce fondateur-là, ça pourrait être transformé en un éditorial que moi, j'amène dans l'infolette. Fait que si vous voulez aussi, vous pouvez joindre les SaaS Pals. On a un petit forfait payant qui permet de nous supporter directement comme individu ou comme compagnie. On a déjà plus que 22 personnes qui nous supportent comme ça. C'est insane. Je n'en reviens pas. Puis, eux, ils font ça en échange contre des extra goodies, right ? Fait que pense à, mettons, des updates extra que je fais avec personne d'autre qu'avec eux, des previews de la roadmap du podcast, des rabais sur les événements, puis d'autres trucs. Fait que vous pouvez aller sur saspas.com. Il y a un pop-up qui va vous apparaître en face, en théorie. Sinon, dans le footer, vous pouvez vous inscrire. Sinon, vous googlez « SaaSpasse » puis « BeHive » , c'est l'outil qu'on utilise pour l'infolettre. Ça me craint vraiment de voir ça grandir. Ça me tient à cœur, donc check it out.
<strong>Étienne Mérineau:</strong> Si vous avez du feedback constructif aussi, vous pouvez me le shooter.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> All right, folks, un petit shout-out à Apollo 13, le partenaire produit SaaSpasse. C'est un studio no-code, low-code, spécialisé en MVP qui look good pis qui scale pas pire pas en tout. Basically, ils bâtissent des killer MVPs rapidement pis à moindre coût avec des outils qui sont très user-friendly. Donc, check them out sur sasspas.com slash partenaire avec un S. Il y a une solide entrevue avec leur associé et directeur, M. Olivier Rousseau. OK, de retour au pod. SaaSpasse, c'est une business d'amour, une business indépendante. Il y a un paquet de choses que vous pouvez faire pour nous supporter dans notre croissance, pour qu'on puisse continuer de créer du contenu de feu, d'organiser des beaux events, puis de mousser, puis de tirer par le haut cette communauté tech qu'on a au Québec. First, si vous n'avez pas ajouté votre SaaS sur notre plateforme, allez sur SaaSpass.com. Il y a un gros bouton mauve pour faire juste ça. Vous pouvez check out le Job Board. Si vous avez une offre d'emploi quelconque, c'est gratuit, un outil super cool pour toute notre audience et notre réseau. Si vous ne nous suivez pas déjà, Par rapport au pod sur Spotify, Apple Podcasts, allez faire ça s'il vous plaît. Puis vous pouvez aussi nous laisser un review, ça nous aide vraiment beaucoup. Vous pouvez nous suivre sur YouTube, qu'on investit de plus en plus là-dedans. On met des shorts sur le plus de contenu possible, que ce soit organique ou avec des partners. Fait que check this out. Si vous voulez venir aux événements, puis pas manquer de billets, parce qu'on est souvent sold out, vous devriez nous suivre sur Eventbrite. Fait que vous allez sur Eventbrite, vous écrivez ça à la sphère, vous pouvez vous abonner puis avoir des notifications. On fait ça roughly à peu près chaque mois-ish. Puis, last but not least, suivez-nous sur LinkedIn et Instagram. On met du beau contenu, du contenu souvent drôle. Fait que je pense que ça vaut la peine. Je veux finir cette outro custom-là un petit peu en remerciant les partners certifiés de Sasspace. On a des compagnies de fous qui nous supportent financièrement, stratégiquement, des fois même psychologiquement, dans mon cas. Puis sans ces compagnies-là, la majorité du revenu de Sasspace n'existerait pas puis on ne pourrait pas faire ça. Fait que... Je veux que vous preniez le temps d'aller les regarder. saspass.com slash partenaires avec un S. Ils sont tous listés là. Ils ont une belle fiche avec du contenu, avec des liens, des détails. Je vous les nomme rapidement. Léviat Legal, des avocats qui sont tech et founder friendly. Le Chiffre, des comptables et fiscalistes qui sont calés en tech aussi. Baseline, des gros geeks pour innover avec les haïts. Unicorn, des experts cloud AWS pour optimiser et scaler votre infrastructure. Puis on a aussi cette année des Partners Produits. Donc, Vasco, une plateforme RevOps pour votre go-to-market. Missive, un inbox collaboratif pour vos teams, pour vos communications de team, pardon. Puis Apollo 13, un studio no-code pour construire des MVPs et des side-projects. Vous pouvez tout aller les voir sur sasports.com slash partenaires avec un S. Puis moi, du fond du cœur, je vous dis juste merci de nous suivre et de nous supporter. C'est insane comme aventure ce qu'on a lancé là puis je suis bien privilégié de pouvoir faire ça. Cheers !
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