Aujourd’hui, je jase avec Catherine Ouellet-Dupuis, general partner chez White star Capital, un fonds d’investissement global pour des entreprises en tech
White Star Capital c’est 1.2 milliards de gestion sous actifs et des bureaux à travers le monde,
On retrace le parcours de Catherine : grandir à La Malbaie, son BAC en finance + en droit et son background en investment banking à Toronto et Hong Kong
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Faut qu'on renforce notre économie. La réalité, c'est plate à dire, mais les grosses compagnies blue chip qu'on connaît au Québec, c'est pas eux qui vont créer de la richesse. À un moment donné, ils sont comme arrivés à la maturité et ils vont pas doubler de taille. Fait que si on veut créer de la richesse au Québec et des emplois, ça passe par créer des nouvelles entreprises.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Catherine Ouellet-Dupuis, General Partner chez White Star Capital, un VC global fondé par des Québécois. On parle des motivations du récent changement de carrière de Kat, donc de ses 9 ans aussi chez WorkLeap avant, du landscape VC et startup au Québec et au Canada, de tips, tricks et exemples pour du M&A, elle a une expérience insane là-dedans, d'ambition, de perspective globale, des débuts de la communauté startup à Montréal, d'intentionnalité et de plus encore. Kat, ou Cod, c'est une femme et une personnalité forte et brillante. J'espère que vous allez enjoy la convo autant que moi. Alright, on passe au show. Let's go ! Catherine Ouellet-Dupuis, bienvenue sur SaaSpasse.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Salut Frank.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Comment ça va ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ça va vraiment bien. En fait, comme tu sais, j'avais vraiment hâte de te voir aujourd'hui. Yes ma'am. Je te rappelle, la première fois qu'on s'est rencontrés, t'étais déguisé en pape. Puis à ce moment-là, je savais qu'on serait amis. Fait que j'avais vraiment hâte à aujourd'hui.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Let's go ! C'était pour le premier pitch party qu'on a fait chez Workly. Yes. C'était sick. J'ai vu ton grand sourire, puis je me suis dit... À la semaine prochaine ! Je t'ai parlé un peu, je dis « alright, tu devrais venir sur le pod » . Cat, pour le monde qui ne te connaisse pas, ton titre, ton rôle actuel, c'est ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> General Partner chez White Star Capital.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Qui est un... comment tu ferais le pitch d'ascenseur de White Star ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Dans le fond, White Star Capital, c'est... on est un fonds d'investissement global. Vraiment parti par deux Québécois, en fait. Mais un qui est allé s'installer en Europe. Fait qu'il y en a un qui a bâti l'Amérique du Nord et l'autre... L'Europe, alors on est vraiment un fonds global, on a des bureaux à Montréal, Toronto, New York, Paris, Londres, Singapour, Hong Kong, donc vraiment un fonds global. On a à peu près 1,2 milliard de gestion sous-actif, puis on investit dans les compagnies en technologie, dans le fond. Notre critère, c'est vraiment, il faut que la compagnie ait du revenu récurrent, puis...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça ressemble pas mal à ça.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, ça ressemble pas mal à ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça fait à quel âge, mettons, on va être ça ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> 17 ans. Quand même ! Oui, puis c'est un fonds qui était plus connu pour faire du série A, série B. Puis là, j'arrive. Puis là,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> tassez-vous pour qu'on crée une nouvelle.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> J'arrive.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On va pouvoir creuser sur tous les détails de ces changements quand même récents dans ta carrière. Quoi que le mec ça sorte, ça va être encore récent. Mais avant qu'on rentre dans ton expérience chez WorkLeap, ton futur chez White Star, toi comme bibitte professionnelle, tu coches quelle cause ? C'est quoi ton background, ton skill set ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ben écoute, moi j'ai quand même un background assez varié, comme tu me connais. Ben de un, je viens de la Malbaie, dans Charlevoix, d'un petit mini-village. Charlevoix. Pis mes parents étaient vraiment impliqués dans la société, pis charte de Charlevoix, pis ont vraiment mis en place plusieurs de programmes structurants dans le fond dans la région. Fait que je te dirais que mon premier background, je dis que c'est un background de bâtisseuse, si j'ai appris ça de mes parents. Mais sinon, je suis allée à McGill faire mon bac en finance. Ouais. J'ai un background en finance, j'ai travaillé en investment banking à Toronto et à Hong Kong. Après ça, j'ai fait mon droit à McGill. À 25 ans, je me jure tous mes manches, je vais aller faire mon droit.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu étais avec les jeunes qui aspiraient au barreau, tu étais avec 4-5 ans plus vieux déjà ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> En fait, non, parce que McGill en droit, c'est comme un modèle un peu particulier. C'est plus sur le modèle américain où pour rentrer en droit, tu fais un bac avant. Il y a juste à peu près 10% des gens qui rentrent à McGill en droit qui arrivent direct du cégep. En fait, la moyenne d'âge, c'est plus de 25 ans. Ils prennent des gens, généralement, qui ont un bac et de l'expérience de travail. Non, écoute, je n'étais pas... Il y avait des gens de 40 ans qui venaient faire leur bac en droit à McGill. Non, je ne me sentais pas...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu as fait un bac en finance ? Oui. Tu as fait ton droit à McGill ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, exact.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Et après ça ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> J'ai travaillé chez Stackman, un cabinet d'avocats au Canada. J'ai fait plein d'APO du MNE pendant une couple d'années.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Early dans ta carrière.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Quand j'avais 25 ans, après mon bac en droit. Dans le fond, fin vingtaine, début trentaine.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Les gros deals, tu as été proche de tout ça early dans ta carrière.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Quand j'ai commencé à Innovation Banking, j'étais jeune, j'avais comme 20 ans. Puis là, oui, effectivement, quand j'étais en Innovation Banking à Toronto et à Hong Kong, j'étais quand même exposée jeune à ça. Oui, c'est ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> 20 ans, je suis comme,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> je ne prenais pas en compte. Moi, je m'imagine à ces âges-là et je me dis, ma gueule, mais tu sais aussi, écoute, j'étais jeune. Quand je repense à ces années-là, je suis un peu gênée. Mais en même temps, le fait que j'ai commencé vraiment jeune, ça m'a permis de commencer jeune, faire des erreurs jeunes, voir un peu me maturer de ça. Fait que j'avoue que je regarde, je vais avoir 40 ans, puis j'ai eu la chance d'avoir quand même fait des trucs cools jusqu'à maintenant.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Fait que t'as une formation, tu t'es comme mentionné Hong Kong une couple de fois. T'as une formation en finance, mais en études chinoises aussi à McGill, et de l'expérience internationale. Donc, la question qui tue, c'est, est-ce que t'es capable de closer un deal en m'embarrant ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> À une certaine époque, tu commences à me connaître quand même assez intense. J'ai habité à peu près deux ans en Chine. Quand même. Puis quand j'étais là, j'étais vraiment all-in. Je voulais apprendre le mandarin, je détaillais un chinois. Je voulais vraiment... OK,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> t'étais... Non,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> non, mais all-in. Simulé. Mes amis, en fait, je sortais avec des gens de là-bas, dans le fond. Puis oui, j'ai vraiment eu un bon chinois à une certaine époque. Ton chum,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> c'est un bon chinois ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Maintenant ? Ah ouais, non, non, là on est loin de ça. Malheureusement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> J'ai vraiment eu un bon chinois.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Un bon, la langue, la commande. Quoique là, c'est tellement drôle, parce que là, ça fait longtemps, ça fait plus que 15 ans. Je savais qu'on aurait des petits moments, là. Ça fait plus que 15 ans, mais là, tu vois, ça me revient. C'est comme un « go » sur ma passe, parce que la directrice de la garderie de ma fille est chinoise, Pialok. elle a su que je parlais chinois. Puis là, maintenant, elle vient me voir, puis c'est comme, elle veut qu'on se jase en chinois.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu es-tu capable encore de parler pas si pire, genre ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je suis quand même capable d'avoir une conversation de base. Mais c'est sûr que, tu sais, quand je regarde, à l'époque, je travaillais en chinois, c'est vraiment différent. C'est pas comme l'espagnol, ça revient pas super rapidement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Qu'est-ce qui fait ? C'est-tu de l'ambition, de la curiosité, un désir de ne... plus être associé avec ta propre culture, t'en aller de ton propre pays, qu'est-ce qui fait qu'une jeune professionnelle comme toi, genre, ça te dit « Non, je vais aller travailler en chinois, en Chine, essayer de faire des deals là-bas, puis tout. » Tu sais, c'est où que ça vient, ça, cette motivation-là ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je te le disais que si t'en embarquais dans ce sujet-là, là. En embarque, là, c'est pas grave. OK, on embarque, on embarque. Comme je t'ai dit, moi, fille de Charlevoix, mes parents, pas du tout en affaires, sont dans le domaine médical, mais quand même très entrepreneurial. On dirait que j'ai comme toujours su que j'étais comme une bibitte entrepreneuriale. OK. J'étais au Cégep un moment donné, puis j'étais dans le groupe des jeunes entrepreneurs. Puis on faisait des colliers en macramé, puis on vendait ça aux figues. C'était pas des grosses business. Puis là, mon coach à l'époque, il est comme, il y a un groupe qui s'appelle...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ton coach en entrepreneuriat ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, au Cégep.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Celui qui supervisait tes colliers.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Exactement. Ça nous prenait un coach pour superviser. Excuse.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Je m'excuse.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'est parfait, c'est parfait. Il m'a dit, Catherine, il me semble que tu as de l'entre-genre, tu as de la drive comme tu devrais faire les sélections pour ce programme-là. Ce programme-là, c'était Juneteam Canada. C'est un programme où il amenait des jeunes du cégep de l'université en mission économique avec le gouvernement et des entrepreneurs dans un pays quelconque. On disait, on va amener les jeunes, on va les exposer à ça. Quand j'avais 17 ans, puis écoute... Moi, j'ai appris l'anglais. Je suis une fille de la Malbaie. J'ai appris l'anglais quand j'avais 16 ans. À 17 ans, je baragounais encore l'anglais, on va se le dire. J'ai eu la chance d'aller en mission économique en Chine avec le gouvernement. Puis, je te dis, cette expérience-là, ça a tout changé ma vie. Après ça, ça m'a vraiment ouvert les yeux. De un, les jeunes qui étaient là dans la mission, c'est des jeunes de partout au Canada. C'était tellement des jeunes allumés. Moi, mes parents n'étaient pas en affaires. Je n'étais pas habituée d'être exposée à ce genre de monde-là. Puis, on va se le dire, la plupart des jeunes qui m'entouraient, Alors. père était entrepreneur ou investment banker ou whatever. Donc, ça m'a exposée à ça. Je suis allée en Chine, ça a ouvert mes esprits. Je ne me suis jamais dit, je vais faire ma vie en Chine, mais je me suis dit, wow, il faut absolument que, c'est un peu la voie du futur, le monde s'en va vers une puissance de la Chine qui va un peu dominer une partie du monde. Donc, il faut absolument que je comprenne mieux ce qui se passe là et d'avoir une expérience là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est insane. Puis, qui... penses-tu que dans la course vers le AGI, Artificial General Intelligence, c'est la Chine ou les États-Unis qui vont gagner ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ah là là, c'est vraiment une bonne question.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est une question que je sors de mes fesses.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> T'es pas obligée de répondre. Non, mais entre toi et moi, je souhaite que ça soit les États-Unis.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> En fait, la vraie question, c'est est-ce que t'as encore beaucoup de liens avec la Chine puis serais-tu potentiellement une espionne ? C'est ça la vraie question, man.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'est ça parce que, tu sais, j'ai quand même, j'ai habité à plein d'endroits dans ma vie. J'aime ça voyager. puis j'ai eu comme, tu sais, j'ai différentes vies. Là, on a parlé d'investment banking, mais après ça, on n'a pas parlé de toutes mes autres vies, chez WorkLeap et tout ça. Mais j'ai quand même fait pas mal de choses dans ma vie. Ça m'est arrivé une couple de fois que les gens me niaisaient. T'es une espionne. Mais non, je vous l'assure. Je suis un livre ouvert.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Anyway, on fait un background check, nous autres, pour SaaSpasse pour toutes les guests qu'on a. On va fermer la boîte à pandore de la Chine parce qu'il y a trop d'affaires.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> On pourrait faire un podcast là-dessus. Mais tu vois, ça revient quand même parce que on va faire un loop, on va tourner autour de ce sujet-là, mais une des raisons que WorkLeap a eu du succès, c'est sûr que c'est parce que Day One, c'est une compagnie globale. Parce qu'on va se le dire, des HR tech, des IT tech au Québec, il y en a plein qui sont poignés à un million d'AR parce que leur client, c'est leur réseau, puis ils n'ont pas bâti un produit ou une go-to-market qui est scalable. Je l'ai vu chez Workly. Si on veut bâtir des géants comme Workly au Québec, il faut qu'on pense global jour 1. Puis c'est aussi une des raisons pourquoi je voulais aller chez Y. parce que c'est un des seuls fonds globaux au Québec, avec des bureaux partout dans le monde. Puis c'est sûr que ça me revient, ça. Puis oui, je veux que des entreprises québécoises y vendent à Singapour, puis partout dans le monde, comme WorkLib l'a fait.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est vraiment, bien écoute, amen, je suis d'accord avec ce que tu viens de dire, puis je suis content que quelqu'un le formule aussi clairement. Là, tu as annoncé ton gros changement de carrière, General Partner, chez White Star Capital. qu'est-ce que toi Comment, toi, vas-tu briller dans l'étoile blanche du capital qui est White Star ? Tu sais quoi tu vas faire, toi ? Tu vas être base à Montréal, right ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, je vais être base à Montréal. Fait que c'est un peu ta job, genre. Oui. Dans le fond, on a parlé un peu de White Star. Donc, White Star, on était un fonds, une firme qui était vraiment connue pour des fonds pour les séries A, séries B. Oui. Mais là, il y a un trou dans le marché en ce moment au Québec. Il manque, pour plusieurs raisons qu'on pourra couvrir plus tard, il manque de fonds. au stade d'amorçage qui peuvent arriver avec un gros chèque, puis avec conviction, puis prendre des risques. Puis donc, Whiteside dit, on va partir en fonds C, puis c'est là où ils sont venus me chercher. Au Canada,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> spécifiquement, tu dis,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> ou en Amérique du Nord ? C'est en Amérique du Nord, oui. Donc, dans le fond, je vais être à la tête de ce fonds-là, fonds d'amorçage. On fait du seed, un peu de free seed aussi, mais surtout seed, des chèques environ de 500 000 à 2 millions.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Amorçage, ça se traduit par seed, c'est ça ou c'est…
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> On a toutes des définitions différentes, mais pour nous, amorçage, ça veut dire d'incubation à pre-seed, fait que mettons une compagnie qui va jusqu'à un million de AR à peu près. Donc, ma job, ça va être de bâtir. Dans le fond, pour moi, je suis une entrepreneur, fait que je vois vraiment ça comme je bâti ma business, je bâti un fonds. Puis l'objectif, c'est d'investir dans des compagnies en Amérique du Nord, en technologie, qui font du revenu récurrent. On est quand même généraliste comme fond, fait que c'est autant B2B que B2C. On est un des seuls qui fait ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Fait que pas une thèse méga nichée spécifique sur une industrie spéciale ou...
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> En fait, nous, comment on se décrit, c'est qu'on est des généralistes, mais avec des secteurs d'intérêt particuliers. Donc, on a plusieurs secteurs qu'on aime, qu'on pense que, par exemple, en cybersécurité, là, il y a du potentiel pour bâtir des compagnies qui vont faire 100 millions de EAR. Fait qu'on a comme des secteurs... d'intérêt, mais on va se le dire, c'est sûr que c'est un fonds d'Amérique du Nord, mais c'est beaucoup concentré, Québec, Ontario, Canada, c'est dur d'être un fonds spécialisé. Il n'y a pas assez de compagnie. Nous, on ne veut pas manquer les bonnes compagnies, on ne veut pas être trop restreint, mais on a quand même certains secteurs qu'on aime particulièrement, comme FinTech, comme Cyber, puis ConsumerTech aussi, on a eu beaucoup de succès dans du ConsumerTech récurrent.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Avant de continuer l'exploration de ce futur-là, je veux qu'on assoie le chapitre précédent de ta carrière qui est vraiment important, qui est WorkLeap. Même quand on a planifié notre pod ensemble, tu étais chez WorkLeap. On pensait parler presque juste de WorkLeap, là on ne va pas pouvoir parler des deux. Double richesse pour le pod, tant mieux. J'ai pris en note le titre que tu avais parce qu'il est interminable chez WorkLeap. Chez WorkLeap, tu étais Chief Strategy et Corporate Development Officer et Chief Legal Officer. Fait que, mettons, en bon français, ça veut dire quoi, ça ? Ton quotidien ressemblait à quoi chez WorkLeap ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> On n'a pas fini ta question de background. Oui, j'en ai fait beaucoup de choses dans ma vie. Mon titre est long parce que j'en faisais des choses chez WorkLeap. Si je réponds finalement à ta question de background, c'est que j'ai un petit peu un background dans pas mal tout ce que tu as besoin de savoir quand tu pars une business. C'est ça, mon background. Fait que,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> financement, légal.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Financement, droit, puis après ça, bon. Fait que, WorkLeap, j'ai fait du droit, de la cybersécurité, de la gestion de risque. J'ai bâti même la pratique de responsabilité sociale. Après ça, la pratique de M&A. En faisant du M&A, ça m'a amenée à faire de la stratégie produit parce que pour déterminer c'est quoi les plats intéressants, il faut définir c'est quoi la stratégie de l'entreprise. Puis après ça, financement, parce qu'on a levé avec notre équipe le financement de CDPQ de 125 millions. On en a fait des choses. donc c'est Mon quotidien, il n'y avait aucun jour qui se ressemblait, mais c'est ça une compagnie en haute croissance. De toute façon, je pense que quand tu es en compagnie en haute croissance, tu ne peux pas... te définir par une description de tâche. Faut pas que tu penses, hé, j'arrive, ça va être ça mon rôle. Au contraire, si t'as ce mindset-là, tu vas pas réussir à ce qu'il est avec la business. Faut que ton mindset, ça soit comme, je rentre là, j'ai des compétences, pis ma job, c'est d'enabler la business à réussir. C'est un peu ça le mindset que j'ai toujours eu chez WorkLeap, c'est pour ça que j'ai fait tous ces jobs-là, parce qu'à chaque fois que, mettons, l'équipe juridique, ça se tient, parfait, OK, je vais bâtir l'équipe de cybersécurité ou autre parce que c'est la prochaine job.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est très founder comme mode, comme thinking un peu. Oui,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> je suis l'archétype de l'entrepreneuriat. Fait que j'ai tellement fait de choses, mais à la fin, mettons, dans les dernières années, à quoi ressemblait mon quotidien, c'était beaucoup centré autour de M&A, dans le fond.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On va double-cliquer là-dessus. Parce qu'on ne pourra pas couvrir toutes les belles facettes que tu viens de décrire, mais les plus récentes et celles qui m'intéressent quand même pas mal le plus en ce moment. C'est justement autour de ça. Le 125 millions que tu dis que vous avez levé, que c'est des BQ, entre autres, le but, c'était d'acquérir des compagnies.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, exact. C'est d'accélérer notre stratégie M&A.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> D'accélérer votre stratégie de merger and acquisition M&A. Première fois qu'on m'a parlé d'M&A, on voulait acheter ma compagnie et je ne savais pas ce que ça voulait dire.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je pensais que c'était... Non, on ne se connaissait pas à l'époque. Il y aurait fallu que tu ailles à mon numéro.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ce qui arrive avec des deals de cette ampleur-là, c'est que les enjeux sont élevés, high stakes. Il y a beaucoup d'argent, de statut en jeu. Il y a aussi beaucoup de parties prenantes en jeu des deux côtés, de l'acheteur, du vendeur, les intermédiaires in between. Puis ça peut péter quand même à tout moment. Puis Itaï, le CEO de la compagnie qui a acheté, mon ancienne compagnie, il disait tout le temps « Time kills deals » . Genre, il faut que tu aies un momentum dans les deals, sinon l'entreprise rentre, il y a des risques qui s'ajoutent, etc. Ma question pour toi, qui est une grosse question, on pourra la découper si tu veux, c'est genre, comment tu t'assures que les choses bougent à un bon rythme avec toutes ces complexités-là et ces parties prenantes-là d'impliquer dans un gros deal d'acquisition ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'est une grosse question. Mais en fait, écoute, j'ai quasiment le goût de revenir sur quelque chose que tu as dit parce que tu as dit time kills, c'est ça ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Time kills deals.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Mais moi, j'ai comme le goût de te dire human kills deal. Comme vraiment, je pense qu'il ne faut pas sous-estimer que... Intéressant. Tu sais, tu fais du... Quand j'ai bâti ma pratique de M&A, la première chose que j'ai fait, moi, je suis une bâtisseuse. J'utilise beaucoup mon réseau. Je suis allée voir des gens qui avaient déjà bâti des pratiques de M&A dans d'autres compagnies. Le message qu'on sent, c'est comme il y a beaucoup de deals que tu vas faire qui vont tomber à l'eau. C'est tellement difficile de faire un deal en entreprise, un deal de M&A qui va avoir du succès parce qu'il y a tellement d'éléments, de variables. Peut-être que c'est le meilleur deal du siècle, mais tu vois ton intégration. Donc, c'est dur de faire des bons deals. La réalité, c'est qu'il n'y a personne qui a une boule de cristal. Il n'y a personne qui peut dire, c'est sûr que ce deal-là va fonctionner. C'est sûr que quand tu le fais, tu penses que ça va être le bon deal, mais la réalité, c'est que tu n'as pas le boule de cristal. Les gens sont quand même un peu insécures quand tu fais un deal. Les gens sous-estiment beaucoup, je trouve, l'aspect humain de tout ça. Parce que c'est vraiment une game de confiance. Parce que oui, tu as fait tes devoirs et tout, mais en même temps, est-ce que l'équipe après ça, que tu acquiers, qui va continuer à fonctionner dans ton écosystème, est-ce que tu te vois travailler ensemble ? Peut-être qu'à un moment donn��, il y a un petit élément qui fait que, oh non, tu perds la confiance, tu ne penses plus que c'est un bon moment pour faire le deal. où la négociation est un peu rough, puis là, comment les parties prenantes négocient ensemble, c'est ça, ça affecte le lien de confiance. Donc, moi, je pense que les gens sous-estiment le côté humain définitivement du deal, puis c'est souvent ça, en fait, qui fait tomber. Oui, c'est sûr, des fois, tu arrives, puis tu es comme, oh my God, on n'avait pas vu tel lawsuit ou tel élément, puis là, effectivement, ça fait tomber le deal, mais plus souvent... Je pense que c'est vraiment plus l'élément humain. Puis j'ai même un exemple en fait là-dessus. Je ne peux pas parler du spécifique, le nom, mais j'ai un exemple. Ça fait quand même comme 20 ans que je fais du M&A. Puis dans un des deals, ce n'était pas moi qui lidais, mais j'étais impliquée là-dedans. Puis j'étais du côté des vendeurs. Puis les acheteurs avaient fait un deal. Puis pour moi, c'était évident que ce deal-là devait se faire. Mais l'acheteur avait comme mal lu. ce que le vendeur avait en tête et a fait une offre avec certains termes, ça avait vraiment froissé notre côté, parce que le vendeur disait, voyons donc, si il me fait un deal avec ces termes-là, c'est qu'il ne me comprend pas. Ça ne va pas fonctionner. Puis moi, je le savais que c'était juste une question de malentendu. C'était pas moi qui l'ai dit, le deal. Je ne pouvais pas dire ça de l'autre bord. Mais un moment donné, on était dans un événement, puis je vois l'acheteur, puis là, je dis, je pense que Je pense que le deal, il peut se faire, c'est juste que vous ne parlez pas le même langage. Je pense que si tu changes la façon comment tu as construit ton deal, ça pourrait fonctionner. Puis comme de fait, ce deal-là a closé. C'est juste sur un malentendu.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est fou, hein ? Cette composante humaine-là, de confiance, de communication, un peu de la manière que tu le dis, Comment tu faisais chez WorkLeap, mettons, pour t'assurer que dans vos deals, les deux parties étaient bien entendues, comprenaient bien que les communications étaient claires, qu'ils avaient une confiance, que la bonne foi se sentait des deux côtés ? Y'a-tu des tips and tricks ou des exemples que tu veux me dropper ou pas nécessairement ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je dirais, comme tu sais, j'ai beaucoup de background. Puis un de mes background qui m'est très utile, c'est mon background d'avocate. Fait que quand tu es avocat, tu penses que tout va péter.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Je sais, tu checkes tous les risques, toutes les verguerres.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Exactement. Fait que c'est un peu comme ça que je faisais mes deals. Dans le sens que la dernière chose que je veux, puis même de façon réputationnelle, je ne veux pas qu'un deal tombe à la dernière minute, c'est épouvantable. Tout le monde, ça fait des mois que tu t'investis, puis à cause d'une chose qu'on n'avait pas parlé encore, comme ça tombe à l'autre, tu ne veux pas que ça arrive. Je pense que je n'étais pas pire pour voir d'avance c'est quoi les éléments qui pourraient être... C'est sûr que des fois, on en est juste, je ne le sais pas, je ne le sais pas, mais j'étais bonne pour anticiper quels pourraient être les éléments qui accrocheraient. Puis j'ai eu la chance... Écoute, j'ai travaillé presque 9 ans chez Workly, puis j'ai eu la chance d'avoir comme partner Kayna Weirdam, notre Chief People Officer. Je suis vraiment allée à l'école de la vie avec elle, puis elle m'a beaucoup enseigné sur la lecture de l'humain. OK. Puis je pense que... Genre ? Bien, une capacité à voir au-delà de ce que les gens disent, pour vraiment comprendre qu'est-ce qu'ils veulent. Puis je pense que d'être capable de comprendre les gens puis leurs besoins, puis de les anticiper, je pense que ça m'aidait un peu à ce que SaaSpasse de façon smooth.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Puis as-tu l'impression que... Tu devais faire une gestion des attentes du côté des parties prenantes, surtout les tiennes, de ton côté, par rapport à « ça se peut que ça chie le lit » . Ah, constamment. Genre stratégiquement, mettons, vision d'intégration produit, ça peut être dope, mais comme, ça se peut que ça chie, puis même que ça chie, il ne faut pas tomber trop haut,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> genre. Constamment. Écoute, si tu veux savoir c'est quoi mon secret, là, je te donne un petit… Écoute, je me levais le matin, la première chose que je faisais, je prenais mon café, puis là, j'imaginais comme, je visualisais, qu'est-ce que les… qu'est-ce que les différentes parties prenantes importantes de mon bar sont en train de penser, c'est quoi leurs intérêts ? Puis il faut que tu le fasses constamment. Ça bouge vite dans un deal, puis tu apprends des nouvelles informations. Donc, constamment, ils sont en train de penser à quoi, ces parties-là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> T'en as-tu qui sont tombés à l'eau pendant ce tabou-là ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Knock on wood ? Je ne sais pas si... Non, ce n'est pas du bois, ça, en tout cas.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu peux le noquer dessus.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'est bien. Mais j'ai été quand même chanceuse. Je n'ai jamais eu de deal qui a tombé à l'eau à la dernière minute, mais j'ai plus... Je pense qu'en début, quand je lidais des deals au début chez WorkLeap, je voulais tellement que tout soit bien ficelé. avant de présenter mon deal de l'autre bord que je pense que j'attendais peut-être trop tard. Ça m'est déjà arrivé d'attendre trop tard avant de parler de valorisation avec l'autre bord. Ça fait comme trois mois que tu parles avec le fondateur. Puis là, tu t'excites sur la business, à quoi ça va ressembler ensemble. Puis là, tu en parles à l'interne. Si on est excité, toi, on est excité. Puis là, finalement, tu envoies le term sheet. Puis là, le fondateur... Marie. il tombe de sa chaise. Ben voyons donc, c'est sûr qu'on ne fait pas un deal à ce prix-là. Puis là, tu réalises qu'il y a une valo qui est deux fois plus élevée puis ça ne va juste jamais se passer. Je pense que j'ai fait ces erreurs-là au début. Intéressant. Après ça, je m'assurais un petit peu plus tôt. d'essayer de gauger. Comme, what ? T'as quoi en tête ? Mais tu sais, tu ne veux pas commencer la négo avant d'avoir la négo. Je n'ai même pas parlé à mon board, le fait que je n'ai pas demandé de négo, mais j'essayais quand même plutôt d'avoir des hints.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Nous, mettons, un, on ne voulait pas vendre, mais deux, pour s'assurer qu'on ne perde pas notre temps, avant même qu'il y ait la mention d'une letter of intent, LOI, de l'acheteur, on avait dit en bas de X millions, on ne veut rien savoir.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ah, mais ça, je pense que c'est vraiment important de...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Je pense que c'est bon et pas bon, parce que tu mets un ancrage à un peu de prix. Peut-être bien qu'il y a le double, mais nous, ça a assuré que... Anyway, c'était une valo qu'on ne pensait même pas pouvoir avoir, donc on était bien contents. Mais genre, comme tu dis, c'est le genre d'affaire qu'il faut qu'il sorte un moment donné. Pas trop tard.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Mais tu sais, mettons qu'on jase la stratégie M&A, tu me parles de ça. Moi, je pense que ce n'est pas une si mauvaise idée, en tout cas, on pourrait faire un gros débat là-dessus, de parler d'ancrage, puis surtout si après ça, t'as dit c'est c'est tu as du pouvoir de négociation. Si après ça, tu commences à avoir ces négociations-là, tu as cette discussion-là un peu informelle, mais après ça, tu amènes d'autres acheteurs sur la table, puis là, eux, ils te font des offres plus élevées.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK. Creusons un peu là-dessus. Moi, je ne suis nulle. Je ne suis pas un expert. J'en ai fait un, puis j'ai mis le tailleur d'en face. J'ai eu de la chance, puis on s'est crainqués, mais bon, whatever. Je n'ai pas beaucoup d'exposition. Toi, tu as beaucoup d'exposition à plusieurs deals. Quand on parle de bancrage, explique au monde ce que ça veut dire d'abord, puis parlons-en un petit peu.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> En crash, je pense que c'est un peu comme tu l'as décrit. Je ne fais pas ce deal-là en bas de telle valorisation. C'est de ça que tu veux parler.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, c'est de parler le premier et de positionner psychologiquement et stratégiquement un prix dans la tête de l'autre partie.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ça dépend. Ça dépend où tu es rendu dans ton processus. C'est sûr que si tu as déjà plusieurs acheteurs à la table et que tu es avancé dans ton processus, peut-être que ce n'est pas un bon moment pour le faire. Mais si, mettons, c'était vraiment early, Puis là, quelqu'un vient vers toi et te dit, écoute, je serais intéressée à t'acheter. Tu peux tester là en disant, écoute, moi, ça ne m'intéresse pas de te parler en bas de ce prix-là. Puis là, si tu vois qu'il y a de l'attraction, tu peux commencer à le faire tes devoirs, puis commencer à voir si d'autres acheteurs, quelles sont tes options, quel genre de prix ils pourraient te... ils pourraient t'offrir. Mais c'est sûr que si t'es rendu loin dans ton processus, t'as tous les acheteurs line-up, puis là, tu te dis « Je le fais pas en bas de 10 millions » , c'est sûr que là, effectivement, peut-être que c'est moins un bon timing pour le faire.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Alright, folks, un petit shout-out à Unicorn, partenaire certifié, SaaSpasse. C'est une firme d'experts en infonuagique, AWS, Amazon Web Service, qui ont les talents et les processus pour migrer, scaler, optimiser des infrastructures cloud. pour les startups et les SaaS. Il n'y a pas de jargon inutile dans leur affaire, pas de solution démesurée, juste un team de passionnés devs et cloud qui peuvent vraiment vous conseiller, vous sauver des bidoux, puis même construire du produit avec vous. Check them out sur saaspass.com slash partenaire avec un S. Il y a une solide entrevue avec le founder Éric Pinet. OK ? De retour au pod. Est-ce que je peux essayer d'extraire, mettons, l'insight que j'essaie d'extraire ? Mettons avec WorkLeap, est-ce qu'il y avait dans les deals qui étaient supervisés ou vus ? Est-ce qu'il y avait souvent plusieurs acheteurs qui tentaient d'acheter une même compagnie ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Toujours. Toujours ? Oui. Non, je pense que c'est important quand tu es un fondateur qui veut vendre sa business, de faire ses devoirs, même si tu es convaincu que c'est tel, que par exemple, WorkLeap, c'est la compagnie parfaite. Je pense que c'est bon d'avoir des comparatifs pour être sûr de ne pas avoir de regrets par la suite. D'avoir fait tes devoirs, puis souvent, ça va te convaincre. Ah bien oui, c'est sûr que c'est WorkLeap. Puis aussi, des fois, je l'ai vécu chez WorkLeap. c'est pot toujours une question de prix. C'est une question aussi...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Un out,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> condition... La compagnie que tu as bâtie, c'est ton bébé. Tu veux voir comme... On en a vu au Québec des compagnies québécoises qui ont été achetées par des compagnies américaines, puis deux ans après, ça a été fermé. C'est plate quand tu as passé des années à bâtir ça, puis là, la personne, sur un coup de dé, met fin à ton aventure.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Mais dans ces délais-là, pour revenir à l'ancrage, C'est qui, normalement, qui mentionne le prix en premier ? Je ne m'y connais pas, donc je veux que tu me dises que là-dessus.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'est une danse, c'est comme du dating.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Il n'y a pas de recette.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Il n'y a pas vraiment. Dans ce que toi,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> tu as vu, c'était-tu plus le parti acheteur, le parti vendeur qui mentionnait le prix en premier ou il n'y a rien là ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> J'ai vu de tout. C'est vraiment du dating. C'est vraiment, c'est un peu de tout. Des fois, c'était clair comme, c'est ça, c'était... Des fois, c'est le fondateur. Écoute, si tu m'approches, c'est sûr qu'en bas de ce prix-là, ça ne m'intéresse pas. Ça m'est arrivé plusieurs fois de me faire dire ça. OK. Ou des fois, pas du tout. En fait, le fondateur ne voulait pas du tout me donner un hint avant que j'aille envoyer le term sheet. Puis, je travaille avec mes réseaux pour essayer d'avoir une idée de ce que ce fondateur-là aurait comme attente. J'ai tout vu, dans le fond.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK. C'est bon. Ce que je comprends, c'est qu'il y a une grosse diversité dans cette approche-là.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, exact. OK,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> c'est bon. comme je te dis je voulais faire un saut dans le passé parce que quand on s'est parlé tu m'avais comme appris que tu avais été full impliqué quand même au début de ta carrière dans la communauté de start-up de Montréal notamment avec l'organisation du Montreal Start-up Open House Event en 2013 avec LP, Maurice, Buzz Budd, Gabriel Sundaram de Real Ventures moi j'étais un jeuneau je commençais à peine je sais même pas où j'avais commencé chez Snipker et Fait que j'ai le goût que tu me ramènes à cette époque-là. Qu'est-ce qui était cool de cette époque-là ? Y'a-t-il des histoires le fun ou nostalgiques que tu veux me raconter comme rapido ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Écoute, c'était quand même pas mal différent. Y'avait pas de SaaSpasse à l'époque. Il manquait quelque chose. Mais si on va encore plus en arrière, moi j'ai fait mon bac en affaires en 2005. Puis en 2005, être entrepreneur, c'était pas cool. On va se le dire, tu fais un bac en affaires, tu avais des bonnes notes selon ta personnalité, tu allais en finance ou en comptabilité. Tu étais un créatif, tu allais en marketing. Tu avais des bonnes notes, tu n'avais pas des bonnes notes, tu ne savais pas quoi faire, tu allais en entrepreneuriat. Ce n'était pas valoriser l'entrepreneuriat. Maintenant, c'est super, le monde s'est réveillé, les écoles se sont réveillées. À McGill, maintenant, il y a un super centre de l'entrepreneuriat où il y a des coachs qui aident et tout, mais ce n'était pas sur la map d'être entrepreneur. En 2005, c'est un peu comme ça que j'ai commencé ma carrière. Puis, comment ça a commencé pour moi l'implication en entrepreneuriat ? C'était en 2010 quand je suis revenu à Montréal faire mon droit. Tu me connais, je suis une petite bibitte, j'aime ça bâtir des choses. Puis, je ne pouvais pas croire que j'allais juste à 25 ans faire mon droit à McGill. Je me cherchais un petit peu mon projet. J'arrivais de Hong Kong, travailler en investment banking. Je voulais faire quelque chose. Puis, j'étais allée à une conférence avec un de mes amis de Charles Sirois de Télésystèmes, une grosse compagnie québécoise à l'époque, qui parlait de son projet Ashoka, où il donnait du coaching aux entrepreneurs en Afrique.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> wow, OK. Puis à cette époque-là, il n'y avait pas de support aux entrepreneurs au Québec. Il n'y avait même pas de Maison Not Man. C'était très, très limité. Alors, moi, j'avais levé la main tout bonnement et j'avais dit, mais Charles, comment ça ? Ce n'est pas comme si on avait beaucoup de soutien aux entrepreneurs au Québec. Pourquoi tu ne pars pas ça au Québec ? Je suis sûr. On était une salle de jeunes, c'était comme un jeune Canadien en finance, la conférence. Vous êtes les jeunes, vous avez de l'énergie, bâtissez donc ça au Québec. Faites-le. Faites-le. Je me retourne vers mon ami, on est allé prendre une bière, puis on a décidé que ça devenait notre projet. Alors, en 2010, on avait créé le comité pour entrepreneurs, où on matchait des jeunes professionnels avec des entrepreneurs en démarrage, puis des jeunes professionnels de tous les milieux, en droit, en marketing, branding, HR. On avait vraiment ramené notre réseau varié, puis selon les problématiques de l'entrepreneur, on le matchait avec le groupe de professionnels, puis il y avait le droit à trois mois de service professionnel gratuitement. C'était super parce que ça m'a permis, d'un, personnellement, de me faire les dents, d'apprendre sur l'entrepreneuriat, d'apprendre sur la réalité de comment monter ton entreprise. Puis aussi, j'ai rencontré des entrepreneurs super. Je ne sais pas si tu connais la gang de surmesure, tiens, de Québec. Je les connais peut-être.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Je les connais, non, mais je ne les connais pas personnellement, pas encore en tout cas.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Fait que, justement, le Frank Thériault de surmesure avait fait notre programme. Fait qu'il y avait des super entrepreneurs qui sont passés par là. Puis, ça m'a aussi permis de rencontrer LP Morris, qui est toujours le CEO de BossBud, qui lui a eu l'idée de Startup Open House parce qu'il lui aussi trouvait que ce n'était pas encore assez connu du public l'entrepreneuriat. Donc, il avait eu l'idée que les startups, ils ouvriraient leurs portes pour un 5 à 7 pour qu'on aille les visiter puis rencontrer les fondateurs. Je trouvais ça super comme idée. Puis, il a dit, hey, Catherine, on… on va créer ça ensemble, tu vas amener ton réseau de jeunes professionnels. Parce qu'il faut que les jeunes professionnels, ils arrêtent d'être dans les cabinets d'avocats et dans les boîtes de consultants. Oui, puis il faut qu'on amène ces talents-là en entrepreneuriat.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu sais qu'ils l'ont fait à Québec aussi.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, bien oui.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Keith Baudouin était impliqué avec ça.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, il s'était rendu gros à une époque.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On avait accepté avec Snipcard de laisser les gens entrer. Ah oui ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je ne savais même pas que tu avais parti.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On prenait leur portefeuille et on leur disait s'il y a des risques dans Startup Life, débrouille-toi.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ah, ça, c'est drôle. Je n'avais pas eu de vente de ça. Mais oui, à une époque, ça a été gros. On a eu Montréal, Toronto, Québec, Vancouver. On a même une édition à Londres.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est une belle idée, je trouve.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, c'était cool. C'est une belle idée.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est sûr qu'il y a une couple de devs qui essaient de se faire déranger et voir du monde. Ils ne s'en t'acclairent pas.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'était juste un 5 à 7. Come on, come on. Là, on s'est connus par ça. Puis, oui, je te dirais que... Nous, quand on a parti, on avait en tête que c'était quand même un peu ce petit convivial, un peu informel. On s'attendait à 500 personnes, mettons, pour l'événement. Puis la veille de la première édition, on avait 2000 personnes qui étaient inscrites.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'était-tu à ce moment-là que le Startup Fest startait aussi, à peu près, en 2013 ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'était en 2012, notre première édition. Dans ces années-là, oui. OK.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est que, puis comment tu dirais que l'écosystème Startup Montréal a changé ? 2012-2013 versus aujourd'hui. Si tu avais à dire une grosse différence ou un delta que tu vois, y'a-tu quelque chose qui te vient en tête ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Tellement de choses. En même temps, il ne faut pas sous-estimer qu'on n'est pas un écosystème si âgé que ça. Mettons que tu te compares aux États-Unis. Ça fait depuis les années 40 qu'ils font du VC. Puis après ça, après la guerre, dans le fond, la Deuxième Guerre mondiale, ils ont investi massivement dans les startups. Ils ont commencé dans les années 40 à faire du VC, à créer le modèle de VC qu'on connaît maintenant. Puis après ça, dans les années 70, là, tu as eu des grosses firmes comme Sequoia qui ont commencé à avoir le jour, des gros joueurs sophistiqués qui ont commencé à avoir le jour puis qui ont par la suite investi dans Amazon, Google. Ça fait longtemps qu'aux États-Unis, ils font du VC. Au Québec, quand tu regardes à ça, de façon professionnelle, ça ne fait pas si longtemps que ça. Quand tu regardes les firmes de VC, les gros noms qu'il y a au Québec, mettons. White Star, Innovia, Brightspire, par exemple. Il y en a d'autres, mais les grosses firmes que tu connais, que toi et moi, on connaît, ça fait peut-être 15-20 ans que ça existe. C'est quand même jeune comme écosystème.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu penses que ça a-tu commencé plus vite dans l'Ouest du Canada ? Plus tôt, excuse ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Non, non, c'est vraiment le... Encore au ce jour, c'est plus Ontario puis Québec qui ont été les piliers. Puis en fait, c'est sûr que là, maintenant que tu sais, je suis allée acheter à Calgary il y a quelques mois dans un événement startup. Je dois dire que j'étais vraiment impressionnée par le dynamisme de l'écosystème. Ils essayent de diversifier dans le fond leur économie, de l'économie de pétrole, mais c'est quand même récent. Oui, effectivement, c'est plus... C'est quoi l'événement ? Ça s'appelle Invest Canada. C'est un événement plus pour les investisseurs, dans le fond, où on se retrouve une fois par année. Toi,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> puis ta nouvelle gang.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Exact.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Sweet. La différence, c'est quoi ? C'est qu'à ce temps-là, on est un peu plus mature en VC ou il n'y a plus plus de founders ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je faisais plus comme un intro de contexte à tout ça. C'est sûr que quand je te parle de 2005, bien oui, il ne se passait pas grand-chose. Ces VC-là, ils n'existaient pas. Mais je te dirais maintenant, de un, la... qualité des entrepreneurs qu'on a, la maturité des entrepreneurs. Puis aussi, je pense que l'écosystème aussi est plus mature. On va se le dire, en 2013, il n'y en avait pas de « SaaSpasse » . Il n'y avait pas de podcast là-dessus. C'était pas comme « it wasn't a thing » . Là, maintenant, il y a plus d'aide et l'aide est plus sophistiquée. Avant, les incubateurs, c'était des co-working space. Là, les incubateurs, c'est... C'est vraiment des vrais incubateurs. Ils sont là, ils amènent des experts pour coacher les entrepreneurs. Il y a des podcasts comme toi qui aident à outiller les gens. Les gens ont chat GPT, ils ont accès à comme tout dans le fond. Puis après ça, on a eu des super belles histoires de succès comme WorkLeap, comme Lightspeed, comme Shopify au Canada. Je pense que ça, ça nous a donné confiance qu'on est capable de faire des grandes choses au Canada puis au Québec. Je te dirais, je pense que on a encore du chemin à faire, mais je pense qu'on... côté maturité d'écosystème puis de type d'entrepreneur qu'on a, on est clairement plus mature.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Dirais-tu que ton réseau professionnel ou personnel a joué un gros rôle dans tes chapitres clés de carrière, mettons Workly puis le White Star ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ah ben oui, c'est sûr. C'est sûr. Moi, la force du réseau, peut-être en ayant vu justement mes parents aller puis venant d'un petit village, je pense que j'ai été quand même très tôt sensibilisée à la force du réseau. Mais oui, écoute, La réalité, c'est que Startup Openance, ça m'a permis de resserrer les liens avec quelqu'un que tu connais, Alex Chi, qui était chez LMTI et tout. Puis c'est lui qui a fait le lien avec WorkLeap pour la job.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> OK, je me demandais.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Puis aussi, je n'avais pas mentionné son nom, mais l'ami avec lequel j'ai bâti Comité pour entrepreneurs, il s'appelle Christophe Bourque, qui est… partner chez White Star. C'est lui qui est venu me chercher quand ils ont eu l'idée de bâtir un fonds Cine. C'est lui qui a dit, hey Catherine, je pense que tu serais un bon fit. Fait que je crois vraiment beaucoup, en fait je suis quelqu'un qui investit beaucoup dans son réseau. Mais moi, j'aime les gens de manière générale puis j'aime l'aider. J'aime aider les gens. Je fais une petite parentère, c'est drôle parce que il y a beaucoup de gens qui m'ont approché pour partir des business avec eux. Puis c'est une des raisons pourquoi je suis partie de... Ça a été très dur de partir de chez Workly parce que j'ai... tellement aimé mes années, puis j'ai tellement aimé travailler avec Simon et G.I., mais je ressentais un besoin aussi de partir ma propre chose. Puis, je voyais des business qui se partaient, puis on dirait que, ou même, je m'imaginais, moi, bâtir ma business, puis on dirait que je ne le sentais pas de bâtir une entreprise sasse, mais tu vois, c'est parce que finalement, ce que je devais bâtir, c'est une entreprise plus d'aide aux entrepreneurs, fait que c'est ça mon X, dans le fond.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Faut revenir au réseau 4. J'ai l'impression que tout le monde dit c'est important le réseau, le réseau ça a sauvé ma vie, ou le réseau ça va t'ouvrir des portes. Je suis d'accord avec ça, je suis un champion de ça. Mais on dirait que si tu me demandais un conseil pratique de comment tu investis dans ton réseau, comment tu développes ton réseau. On dirait que je serais pas capable de donner un conseil qui est pas awkward ou genre je sais pas. Comment on aiderait les gens à comme s'allumer là-dessus genre ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ben c'est un peu là où j'allais quand je disais comme je veux une business pour aider les entrepreneurs. Moi j'ai bâti mon réseau en étant généreuse de mon temps puis en offrant beaucoup mon aide. Donc j'aide beaucoup mon réseau puis mon réseau me redonne. Disons là je te donne un exemple, ça peut être autant... m'impliquer dans une cause. Par exemple, je suis la chairman du board d'Espace pour la vie. Le biodome, insectarium, etc. Donc, par mes implications bénévoles, je rencontre plein de gens que j'aide, qui par la suite, ah bien, Catherine m'a tellement aidée, je vais l'aider comme on est humain, dans le fond. Puis, je suis la personne aussi que les gens appellent en disant « Hey, j'ai un chum qui essaie de faire XYZ, tu pourrais-tu y parler ? » Parfait, donne-lui mon numéro de téléphone. Après que ma fille soit couchée, je vais l'appeler. J'ai toujours été super... généreuse de mon temps, mais à l'inverse, moi aussi, je demande beaucoup de mon réseau. par exemple, quand j'ai Tu sais, la pratique de M&A, la première chose que, je l'ai mentionné un peu, la première chose que j'ai fait, c'est que je suis allée, en fait, c'est peut-être même des gens que je ne connaissais pas, j'ai écrit sur LinkedIn à plein de monde hot en M&A à Montréal, puis j'ai dit, je pars une pratique de M&A, comme j'ai besoin de tes conseils. Puis la réalité, c'est que la plupart des gens, ils ne le font pas parce qu'ils sont gênés, voyons donc, comme pourquoi il va me... Mais la réalité, c'est que même moi, quand on m'approche pour ça, c'est sûr que je dis oui. À moins que ça soit comme, je ne sais pas trop ce que je veux faire de ma vie, tu veux-tu m'aider ? Si la personne a une demande spécifique, puis je sais que je peux lui ajouter de la valeur, puis l'aider, je vais le faire. J'ai demandé de l'aide à mon réseau, puis à l'inverse, après ça, quand j'ai bâti ma pratique M&A, quand les gens me demandaient, par une pratique émanée comme aux États-Unis ou au Canada, comme tu peux te m'aider, je les aidais. Pour moi, bâtir le réseau, ça passe beaucoup par ce que tu as à offrir à ton réseau, puis essayer de bâtir là-dessus.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Si j'essayais de résumer, c'est genre un peu être généreux avec son temps, être utile pour les autres, puis ne pas être gêné de demander quand toi, tu as besoin.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, je pense que oui. Puis de commencer jeune, tu sais, j'ai commencé c'est... Le meilleur moment de commencer, c'est clairement pas aujourd'hui. Enfin, c'est aujourd'hui. C'était hier, mais c'était pas aujourd'hui. Mettons, moi, déjà à l'université, quand j'avais 18 ans, je suis allée en université à 19 ans. J'avais déjà passé du temps en Chine, puis là, je revenais à Montréal faire mon bac en affaires. Puis là, il y a un groupe qui partait, une association pour les jeunes. Ça s'appelait l'Association Québec-Asie pour le droit et les affaires. OK. Puis, ah, bien, tu habites en Chine, voudrais-tu nous aider ? Bien, parfait ! Je lui ai donné de mon temps. J'étais jeune, j'avais 19 ans, je pense. Mais j'ai aidé à organiser des événements. Je n'avais pas tant d'expertise à offrir, mais j'avais mon temps. Je pouvais faire de la coordination. Ça m'a permis de rencontrer plein de monde. C'est drôle, à ce jour-là, j'ai des amis de cette époque-là qui, maintenant, m'ont aidé beaucoup dans ma carrière au plus tard. C'est parce que je les ai aidés quand j'avais 19 ans.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> All right, folks. Le spotlight partenaire du mois, c'est Charbel Farah avec Digital Growth Core, une agence marketing pour startups et SaaS. Charbel, il a 17 ans d'expérience en croissance avec des passages chez Google, Lightspeed. Puis dans notre capsule, on décortique quand le paid ou le SEM, ce n'est pas nécessairement le bon canal pour ta startup, mais aussi comment remettre l'attribution et ton analytics au propre quand tu fais des campagnes. Il nous donne aussi des pro-tips si tu veux booster ton marketing, mais que tu n'as pas une scène. Check out ma convo avec Charbel. dans les show notes ou la description puis sur saspas.com slash partenaires avec un S. Sinon, check them out directement à digitalgrowthcore.com digitalgrowthcore.com OK ? De retour au pod. Puis là, je m'en vais un tantinet changouche, puis on n'avait pas planifié de parler de ça, fait que tu nous diras, puis au pire, on coupe, mais genre, j'aime ça aider. J'aime ça donner de mon temps, j'aime ça redonner, on le fait beaucoup pour moi, fait que je suis down avec tout ça, là, tu sais. Mais la vérité c'est que mon temps est limité. Toi, mettons, tes mamans, là tu startes un gros chapitre de carrière, ça va prendre de ton temps. Je ne sais pas si tu fais du sport ou tu t'entraînes. Tu sais, tu as une vie. Puis là, t'es une figure un peu publique, puis le monde vient vers toi et demande de l'aide. Tu peux pas aider tout le monde, right ? C'est crève-cœur, mais c'est comme une réalité physique. T'as pas assez d'espace-temps pour tout. Comment tu dis non, genre ? On dirait que j'ai comme... C'est tough pour moi, des fois. Au début, j'écrivais, j'écrivais, je me sentais donc mal d'expliquer pourquoi je peux pas prendre de temps pour t'aider. Puis des fois, j'ai juste commencé à juste... Des fois, je peux juste pas répondre. Je réponds juste pas parce que je suis comme... je peux pas tu sais fait que On dirait que je trouve ça tough, comment tu dis non à quelqu'un qui t'en demande de l'aide. Parce qu'on dit à tout le monde, demandez-en de l'aide, n'ayez pas peur. Mais des fois, t'es comme moi, je peux pas t'aider dans le fond.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ah, mais je comprends totalement. Puis, bien, écoute, j'ai pas encore la réponse à ça. C'est correct. Mais c'est drôle parce que, tu sais, ma job était quand même différente avant chez WorkLeap. Mais en fait, elle va l'être différente aussi chez White Star. C'est que j'ai quand même une équipe, J'avais une équipe chez WorkLeap qui filtrait Les startups. Mettons qu'il y avait une startup, j'avais l'équipe qui filtrait la même chose chez White Star. Mais je te dirais, c'est quand même quelque chose que j'ai pensé beaucoup. Parce que, si ça parle à la nature de notre job, on est des figures où les gens veulent nous demander conseils. Mais je pense que, de dire non, c'est plate. Mais moi, ce que j'aime faire, c'est... Je vais dire oui quand je pense que je peux vraiment ajouter de la valeur à cette personne-là. Parce que c'est souvent, c'est pour ça que tantôt je disais, je ne sais pas quoi faire de ma vie, veux-tu m'aider à trouver ce que... Si je sens que la personne a un besoin qui peut être répondu par une autre personne, je vais la référer à une autre personne ou un podcast ou un blog. J'aime pas ça dire non. C'est pas fou ça,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> de trouver un détour ou un raccourci. qui peut amener de la valeur à la personne, mais qui ne passe pas par ton temps nécessairement. Oui,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> mais c'est ça. En fait, quand les gens m'écrivent, j'essaie de dire, mais c'est quoi ton besoin ? Qu'est-ce que tu veux ? Puis si je vois vraiment, c'est vraiment narrow, puis effectivement, c'est vrai que moi, je suis la meilleure personne pour répondre à ça. Mais si je vois que c'est quelque chose qui est générique, je réfère la personne vers ça. Ou ce que je fais, je vais dire, OK, je vais être à tel événement, au Startup Fest, puis là, viens me voir. Like, bump into me.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui. Parce que c'est fucked up parce que demander, ça coûte tellement moins cher en énergie que répondre. C'est-à-dire que c'est une asymétrie. Moi, ça ne me coûte rien de t'envoyer un LinkedIn. Worst case, tu ne me réponds pas. Il n'y a rien qui se passe. Mais toi, prendre le temps de comprendre ce qui m'a aidé, prendre ton temps, tout ça, ça te coûte cher. OK. Merci pour la petite parenthèse.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je ne sais pas comment... On en jaserait. Puis toi, comment... As-tu déjà des solutions, des choses qui te viennent en tête ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Non, moi, dans le fond, je l'encre, mes refus, je les laisse, pardon, clairs, mes refus. Je n'aime pas trop ça l'ambiguïté. Avant, j'étais comme, pas sûr peut-être, relance-moi, on checkera, puis tout. Puis au final, tu n'es plus juste pas game de dire non. Tu assumes tout. J'essaie de m'assumer plus, puis je les encre dans le pourquoi je dis non. Si je te dis non, c'est parce que je dois prioriser quelque chose, puis je te dis c'est quoi que je priorise. c'est que je te donne quelque chose que je ne suis même pas obligé de te donner, je te dis, mettons, je priorise ma santé, je priorise mon couple ces temps-ci, je priorise ma compagnie, puis j'ai des objectifs dans la compagnie qu'en ce moment, ça prend tout mon temps, puis c'est pour ça que je te dis non. Fait que genre, I'm sorry. Fait que tu sais, d'assumer, puis pas trop laisser de place en interprétation.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, c'est ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Par respect pour l'autre personne aussi. Fait que, I guess, j'ai ça, mais tu sais, c'est un work in progress en estime. Kat, là, tu vas, tu avais déjà genre des startups de partout dans le monde que tu t'analysais, que tu avais une look puis tu checkais peut-être pour des M&A, bien là, tu vas avoir une autre loupe, je pense, qui est comme genre dans laquelle je veux mettre du cash, tu sais, dans mon fond avec White Star. Avant de rentrer vraiment dans des spécifiques par rapport à tout ça, je me demande juste, y a-t-il des inspirations, des startups québécoises ou canadiennes qui étaient comme, c'est fucking cool ce qu'ils font pareil, ce monde-là, ou ce qu'ils ont fait, puis juste voir quel genre de compagnie t'as-le.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, tellement. Comme j'ai dit, je trouve ça beau de voir ce qu'on fait maintenant au Québec. On fait des belles choses au Québec. On est aussi particulièrement bons, je trouve, pour faire du bon produit. Simon dirait du taste. Du taste pour produire. Tu parles de quelqu'un qui a fait des trade shows aux États-Unis. On fait du beau produit au Québec. Je te dirais, je suis quand même une fille qui cherche beaucoup de sens dans ma vie. OK. Excuse-moi mon anglicisme, le purpose driven. Bien good. Mais c'est sûr que moi, une startup qui va travailler sur un enjeu important, c'est sûr que c'est ça un peu qui me drive. Est-ce qu'ils travaillent sur quelque chose qui est important, qui me fait vibrer comme enjeu ? Puis c'est qui qui est derrière ? C'est qui le genre de personnes qui sont derrière, c'est quoi les fondateurs, c'est quoi leur valeur, puis mon Dieu, est-ce que j'aurais du fun avec eux ? Tu sais, moi, la vie est courte, j'aime ça avoir du fun. C'est sûr que c'est important. Je te donne un exemple, par exemple, j'ai une de mes meilleures amies, elle s'appelle Anna Schiff. C'est elle qui a parti une écofondatrice de Dialogue. Un gros succès. Oui, un super beau succès. Une femme en plus, yes ! On aime ça. Puis elle vient de partir chorale. qui est une plateforme de télémédecine pour les femmes en périménopause puis ménopause. Puis c'est tellement un sujet qu'on ne parle pas assez, malheureusement. Puis on se dit, ah, ménopause, ça, c'est ma mère. C'est comme... Non, non, mais ça commence à 35 ans, la périménopause. Il y a des femmes que ça affecte vraiment tôt.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Fait que moi, la mienne a commencé.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ça dépend. Chaque femme est vraiment différente.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Ça fait une couple que j'essaie de t'envoyer. Je vais arrêter.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Excuse-moi, je ne sais pas. On dirait que j'ai eu comme un... Je pensais que tu me parlais de ta blonde ou je ne sais pas quoi. Mais j'ai déjà entendu que les hommes avaient quand même un enjeu d'hormones quelconque. Mais bon, ce n'est pas mon sujet.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Pas trop. Factorie ménopause, ménopause,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> c'est important. C'est vraiment important. Puis, c'est ça, elle permet à des fans d'avoir accès à des services spécialisés parce que les médecins de famille ne sont pas formés pour ça. Donc, de chorale malade. Après ça…
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est Anne son nom ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Anna.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Anna, pardon. Anna, si tu veux venir sur le pod, tu m'écris.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Yes, on s'en parle Anna. Bonsoir. Frank, bon choix, bon choix de podcast. Ça, c'en est un. Sinon, j'étais sur le comité avisant de Novisto, qui est une plateforme de ESG. C'est sûr que ce n'est pas le sujet de l'heure avec Trump et tout, mais moi, je suis une éternelle optimiste et j'ai été aussi une exec. Je sais que quand il faut que tu fournisses un rapport ESG, quand tu es en compagnie publique, il faut que tu fasses ton... Nécessairement, si l'exec, il faut que tu approuves un rapport, tu es obligé d'en parler. De forcer les conversations, moi, j'aime ça. Go Navisto, on continue dans cette direction-là et j'aime beaucoup Charles. Je te dirais que ce sera un autre. Sinon, on a déjà quand même... Même avant de lever le fonds de White Star, on avait déjà commencé des conversations avec des compagnies et on est déjà quand même avancé avec certaines compagnies.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On n'aura pas de thé chaud là-dessus. Tu ne vas pas nous spiller le thé.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je ne vais pas spiller le thé, mais je peux quand même dire qu'il y a une des compagnies avec laquelle on a signé un term sheet qui travaille beaucoup à régler un enjeu de pénurie de main-d'oeuvre qu'on a au Québec et cette pénurie de main-d'oeuvre-là crée beaucoup d'enjeux sociaux au Québec.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Très cool.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Nice teaser.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, exact. Comme tu l'as dit, offline, je viens d'interviewer Valérie Larachel d'Eugéria, puis ça, ça en est un enjeu qui te fait vibrer, puis que t'es comme moi, je fais pas juste mettre du cash dans une machine à cash, c'est aussi une machine à amélioration, changement social à plein niveau.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> En tout cas. C'est sûr que, en même temps, à la fin de la journée, comme... Ce n'est pas tous les business qui sont faits pour rentrer dans le modèle VC. À la fin, le modèle VC, mettons, nous, on va investir dans 30 compagnies dans notre fonds. Les 30 compagnies, on le sait que bâtir une business, c'est vraiment difficile. Puis probablement que la moitié ne vont pas réussir. Donc, pour que ça fonctionne, le fonds, il faut qu'il y en a quelques-unes qui sont des gros succès. À chaque fois qu'on regarde une business, il faut que ça rentre dans ce modèle-là. Il faut qu'on pense. Est-ce qu'on pense que cette compagnie-là, elle va pouvoir générer 100 millions de revenus un moment donné ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Pourquoi tu fais le switch à VC ? Bon, s'il y a plus de risques, tu vas déployer plus de capital, mais de ce capital-là, il y en a plein qui ne verront pas de retour à cause des stats et de la distribution du risque en VC. Alors qu'en M&A, c'est comme tu as peut-être plus de chances que ça fonctionne. T'as-tu l'impression que t'avais fait ton bout ? Je veux comprendre ta motivation à toi, Kat, de genre, non, là, j'ai envie de faire du VC, puis je change. Pourquoi tu changes ? Pourquoi tu parles de chez Workly ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ben, tu sais, Workly, j'étais là pendant presque neuf ans. Puis j'ai adoré ça. Je reste, et je vais rester toute ma vie, une grande ambassadrice de Workly. Puis là, je ne suis pas partie. En fait, ça a été très difficile. C'est mon lycée, là. Ça a été dur, là. J'ai pleuré beaucoup. C'est comme, c'était ma famille, là. C'est l'école de la vie, Workly. Mais c'est sûr que, tu sais, ça faisait presque neuf ans que j'étais là. Je sentais que j'avais fait le tour pour de ce que je pouvais faire, mais aussi, ils m'ont donné le goût, les gars, et la confiance de bâtir ma propre business. Fait que j'avais le goût, à la fin de la journée, c'est la business de Simon PGR, Workly.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Je peux-tu push back là-dessus ? Parce que ça fait une couple de fois que tu dis bâtir ma propre business. Puis je me dis, est-ce que c'est parce que c'est... Comment tu me définissais par rapport à... Travailler avec White Star, sais-tu que c'est ton propre fonds ? Oui,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> c'est mon propre fonds, ça n'existe pas. On n'a jamais fait de site, il faut bâtir l'équipe, il faut bâtir notre stratégie, il faut bâtir... Ok, ok. Je vois vraiment ça comme... On n'a jamais fait ça avant. C'est sûr qu'il y a des éléments de la recette de White Star et des ressources que je vais prendre, mais il faut revenir un peu à la table à dessin. Et en passant, je bâtissais avec... J'ai un copartner aussi, juste pour être claire, à Toronto, qui s'appelle Sanjay, qui lui est dans la firme depuis huit ans. Donc, je bâtissais ensemble. Mais moi, je suis la partenaire au Québec, puis lui, il va faire plus le reste du Canada. OK. Merci. Très cool. Qu'est-ce que je voulais dire ? Oui, moi, je vois quand même ça. Puis, comme je t'ai dit, je ne veux pas bâtir ça pour juste faire du VC. Je veux bâtir un fonds qui a une raison d'être aussi. Ce n'est pas juste de faire du cash. Je veux avoir un impact dans l'écosystème. Puis, tu me demandais le switch, je pense, avec tout ce qui se passe au niveau géopolitique, etc. Je veux qu'on en bâtisse d'autres, des succès comme WorkLeak au Québec. Puis, il faut qu'on renforce notre économie. la réalité là C'est plate à dire, mais les grosses compagnies blue chip qu'on connaît au Québec, ce n'est pas eux qui vont créer de la richesse. Un moment donné, ils sont comme arrivés à la maturité et ils ne vont pas doubler de taille. Si on veut créer de la richesse au Québec et des emplois, ça passe par créer des nouvelles entreprises. C'est tough. Oui, effectivement, la plupart des... Il y en a plusieurs qui vont tomber, mais là-dedans, il y en a qui vont devenir des workleys. Je l'espère, c'est ça mon plan. C'est ça qui me motive. C'est d'avoir un impact. au Québec et au Canada.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est un timing plus micro-personnel par rapport à ta carrière, puis aussi un timing plus macro par rapport au marché et à la géopolitique de la chose un peu qui fit et qui rend cette opportunité-là excitante pour toi.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, puis il y avait aussi l'enjeu femmes aussi. L'enjeu femmes ? L'enjeu que les femmes sont sous-représentées dans les... En Amérique du Nord, il y a 2 % des entreprises qui sont financées, qui sont fondées par des femmes. Donc, c'est épouvantable comme statistique. Donc, il y a plusieurs raisons qui expliquent ça. De un, il n'y a malheureusement pas assez de femmes qui bâtissent des entreprises. Puis après ça, pour les femmes qui bâtissent une entreprise, il y a quand même, on va se le dire, un enjeu. Je pense que je ne suis pas gênée de dire ça en ligne parce que je l'ai vu, je connais des femmes entrepreneurs qui sont passées par là. C'est plus difficile lever du capital quand tu es une femme. Il y a des études là-dessus. Je n'invente rien et je l'ai vu en plus à l'offre. Je peux le croire aussi. La réalité, c'est que les WC, ce ne sont pas des robots. On n'est pas des robots, on est des humains. C'est sûr que tu n'as pas de boule de cristal. Tu essaies de te dire, c'est une bonne compagnie, ils vont-ils réussir ou pas ? C'est sûr que quand tu évalues le fondateur, tu as des biais. Tu cherches quelqu'un, tu as des éléments en commun avec lui. C'est sûr que s'il y a moins que 15 % en Amérique du Nord des GPs, qui sont des femmes, il y a moins de monde qui a des biais de proximité avec des femmes. Il y a aussi un élément que j'espère avoir un impact sur cette statistique-là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, c'est très cool. C'est bien formulé. Puis, tu aurais pu avoir un impact sur le landscape d'innovation au Québec, en tant que VC ou sur l'entrepreneuriat plus qui est drivé par des femmes. Tu aurais pu avoir cet impact-là dans n'importe quel bois ? de VC, tu pourrais faire l'argument, pourquoi White Star plus qu'une autre, Mme ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Écoute, White Star, moi, je ne te cacherai pas que je ne pense pas que j'aurais fait le saut pour n'importe quelle autre boîte. Enfin, pour une autre boîte au Québec, quoique j'ai beaucoup de respect pour les autres investisseurs, mais White Star, quand Christophe m'en a parlé la première fois, puis je connaissais aussi JF, le fondateur de White Star, Ça m'a tout de suite allumée parce que WhiteSide, c'est un des seuls fonds globaux au Québec. C'est une présence au Québec. En fait, c'est un fonds... Ça reste quand même un fonds québécois. C'est quand même deux Québécois qui ont parti ce fonds-là. Mais c'est un fonds global. Puis comme je t'ai dit, moi, je pense qu'il faut absolument que les compagnies... pensent global dès le départ. Je pense que c'est une des firmes qui peut vraiment, puis on l'a vu, on a eu du succès avec des entreprises comme Nouveau, par exemple, Fred Bastien, qui était un de nos compagnies, dans le fond, qui avait une présence globale. C'est pour ça qu'ils ont eu du succès aussi. Ils ont eu du succès aussi parce qu'ils ont un énorme réseau international. Parfait, tu veux... Tu sais, tu as tel business dans tel... Ah, super, on connaît les gens au Plaché, c'est chez L'Oréal, à Paris, parfait, on te met en contact, donc on a vraiment un réseau international pour aider. Donc, pour moi, le fait que c'est une plateforme internationale, c'est vraiment quelque chose que... C'est une des raisons pourquoi je voulais aller là. De deuxièmement, c'est quand même une business d'humain. OK. Tu sais, on l'a dit, je veux dire... les fondateurs parce que tu as des biais de proximité, mais c'est pour ça que pour moi, qui sont dans la firme ? Qui sont mes partners ? C'est super important. Puis les gens de White Star, pour moi, je trouve que c'est des gens super terre-à-terre, comme they're not assholes. Je trouve que c'est du bon monde. On se connaît depuis 20 ans. Puis aussi, je ne cacherais pas que j'ai moi-même fait mes devoirs avant d'aller là. Puis j'ai parlé à des... des fondateurs à mots couverts, un peu comme, qu'est-ce que tu penses de Whitesurf, ton investisseur ? Ils ne savaient pas que j'allais faire ce move-là. Puis, la réaction était toujours super positive. J'ai eu du genre comme, ben moi, quand ça va mal, la première personne que j'appelle, c'est JF ou c'est Chris. Donc, je te dirais ça, puis le fait que c'est une plateforme internationale, puis les gens là-bas, puis aussi, on va se le dire, Cécé. Ce n'est pas facile de faire du VC. Ce n'est pas facile de réussir. C'est quand même une firme qui a un super bon track record, qui a eu beaucoup de succès. C'est sûr que de rentrer dans cette machine-là qui est déjà bien huilée et qui fonctionne bien.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est comme une plateforme qui a les moyens de tes ambitions.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Exactement. Nice. Juste pour finir, moi et St.-G, je trouve que mon partenaire à Toronto... On est vraiment complémentaires. Moi, je suis plus entrepreneur, street smart, j'ai fait plein d'affaires. Puis lui, il a passé sa carrière plus en VC, mais il a aussi fait du VC à Singapour et tout. Il a vraiment un profil international, puis super data-driven. Puis en fait, c'est une des choses qu'on veut faire. White Star, on vient de sortir Atlas, qui est une plateforme publique où les startups peuvent aller voir quelles sont les métriques de SaaS aux différents stades. C'est comme, je vais le V dans tant de mois. Ça ressemble à quoi des métriques ? C'est quoi les genres de métriques que les VCs vont vouloir voir ? On ouvre nos livres pour pouvoir...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est qui qui faisait ça ? C'est Benchmark ? C'est qui qui avait un genre de Benchmark ? Bessemer Ventures ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Il y avait Carter. Oui, c'est ça. C'est-tu similaire ? Un peu similaire, mais là, ça n'existe plus. Ils ont... Pas Firstmark, mais...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Firstman Capital ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Il y avait un autre film qui fait ça. Je ne sais pas pourquoi ils ont arrêté.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> On le trouvera et on le mettra un chez un autre.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, exactement. Mais ça n'existe plus. Ils ne le font plus maintenant. Tout ça pour dire que lui est vraiment data-driven. Je pense que pour réussir en VC, comme je t'ai dit, on va en faire 30 investissements dans la firme. Il faut que le fait qu'on soit data-driven et qu'on en a fait des deals, on sait qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas, c'est sûr que ça me donne le goût de me joindre à une machine qui a un peu... le début de comprendre c'est quoi la secret sauce.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Let's go, la sauce secrète. T'as dit que c'était dur faire du VC quand même. Mettons qu'on zoom in sur Canada, Québec, le paysage du VC au Canada, Québec. C'est quoi nos forces ? C'est quoi nos faiblesses ? T'as-tu des takes là-dessus ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Mettons qu'on parle des compagnies. Je pense qu'on peut se dire qu'au Canada, je pense que je l'ai déjà dit, puis je ne le dis pas pour nous faire plaisir, je pense qu'on est vraiment bon pour faire du produit.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Les startups,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> mettons. Les startups. On est bon pour faire du produit au Canada, particulièrement au Québec. On a vraiment un désir d'offrir des belles expériences utilisateurs. Je l'ai vu, j'allais dans les trade shows, puis je regardais, mettons, des compagnies américaines, leur genre de produit, je me disais, oh my God, mais les Américains sont vraiment bons. mis en marché. Ils vont... Le produit va se rendre à toile. Donc, il y a peut-être une faiblesse qu'on a à travailler. Tout ce qui est mis en marché. Je te dirais, on est bon pour faire du produit puis on a quand même... On a des super talents avec, par exemple, en intelligence artificielle, en gaming, en fintech, avec tout notre réseau des universités et tout, on a des super talents là-dedans. Donc, je dirais que ça serait ça. peut-être les positifs du côté start-up. Après ça, on a parlé de travailler sur la mise en marché. On est peut-être moins bons là-dedans. Puis après ça, je pense que j'aime pas ça dire... Des fois, les gens disent qu'on manque d'ambition. Je n'aime pas ça. Je ne pense pas qu'on manque d'ambition. Je ne pense pas que les entrepreneurs, ils bâtissent leur business et ils ne se disent pas, moi, je veux bâtir une grosse business. Ils veulent bâtir une business à succès. Je ne pense pas que nos entrepreneurs au Québec n'ont pas d'ambition. Mais je pense qu'ils manquent d'entrepreneurs. qui sont capables de visualiser qu'est-ce que ça prend pour bâtir une business qui fait 100 millions de revenus. C'est quoi le chemin qui va me rendre là ? Puis comme, hey, moi, je suis capable de me rendre là. Donc, je pense qu'il me manque un peu ça. Peut-être un côté d'éducation un peu de comme, qu'est-ce que ça prend ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Il y a beaucoup des mots que tu dis qui me font penser à ce que Guillaume-Jacques Vasco me disait. Il y a un playbook, puis des méthodes de NG. ta croissance, ton go-to-market, puis ça, il faut juste que le monde le comprenne plus pour qu'on en ait plus qui passent dans ce track de croissance-là.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Exactement. Puis surtout, là, on va dans une autre tangente, mais on va se le dire, ça va devenir de plus en plus facile de créer du produit. Avec tous les produits out there, c'est incroyable. Les produits numériques, un moment donné, j'étais sur une plateforme que ça, on pourra le mettre dans les notes, tu prends un screenshot, de l'interface, puis là, ça rebattit ton produit. C'est malade. C'est capoté. On le mettra dans les notes. J'ai une blande mémoire du nom.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Bold, Lavable, V0. Ah,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> c'est peut-être... Non, non, mais ça, c'est différent. Ils prennent ça, les screenshots, parce que je sais que tu peux... En fait, tu fais ton design, puis là, ils donnent le code. En tout cas, ça, c'est comme une step plus loin. Tu prends un screenshot d'un produit existant. Tu n'as pas besoin de bâtir le design. En tout cas. Incroyable. Bref, je dis tout ça parce que ça va être de plus en plus facile de créer un produit. Je pense qu'on a quand même un avantage comparatif au Québec parce qu'on est bon dans créer un produit avec une bonne expérience utilisateur, etc. Mais quand même, le marché va se faire noyer de produits. Ça va être encore plus critique, ta mise en marché. Comment tu rejoins tes clients ? Je sais que nous, chez Workly, c'était un problème. Les gens, ils lisent plus. ton newsletter. Ah, mais il lise le sale newsletter. SaaSpasse.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Frank, le monde s'en crisse de ton courrier.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Mais, tu sais, c'est vraiment dur de faire du SEO, des Google. En plus, il y a cinq, quand tout le monde faisait des Google Ads, tu peux faire des Google Ads. C'est rendu sur ChatGPT. Comment les gens te trouvent ? C'est tough. Je pense qu'on se relève les manches et qu'on devienne... un peu meilleur en mise en marché, mais en fait, Vasco, c'est super. On va faire un plug pour Vasco.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Justement, une de mes prochaines questions, Kat, c'est quand tu vas commencer à vouloir le déployer, le capital, ou tu as peut-être déjà commencé à te parler d'un term sheet, whatever, ma question, c'est comment tu vas identifier, mettons, des bonnes opportunités d'investissement, comment tu vas sourcer tes deals ? Est-ce que une des dimensions, ça va être potentiel ? ou savoir en commercialisation ou en mise en marché des founders ? Parle-moi de ton sourcing en général, comment tu penses « go with it » .
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> J'aime ça, comment SaaSpasse le sourcing chez Whitesur parce que c'est exactement comme je fonctionnais chez WorkLeap. On fait autant du top-down que du bottom-up. On est quand même un VC généraliste parce que nous, notre position, c'est que c'est dur d'être un Merci. spécialiste en VC au Canada parce qu'on n'est pas aux États-Unis, il n'y a pas tant de deal flow. On préfère être un investisseur généraliste. Nous, ce qu'on veut faire, c'est faire des bons deals. On aime mieux être plus large, mais on a des secteurs d'intérêt. On a fait des années de recherche sur différents secteurs pour dire, OK, là, on croit que c'est possible de bâtir une entreprise qui va faire 100 millions de revenus dans tel secteur. Je te donne un exemple, cybersécurité. par exemple. Donc, on a identifié des secteurs puis on part de là puis on dit, bon, ok, parfait. En Amérique du Nord, on est un fonds américain, mais en fait, on est quand même plus restreint. Quand je dis Amérique du Nord, c'est surtout Montréal, Toronto, New York. On a un bureau à New York aussi.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est pas le sud du Mexique, mettons.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Non, non, non, on va pas aller à San Francisco. Je pense que c'est déjà assez crowdé en vie ici, là-bas. » Mais on a quand même un angle intéressant à New York. OK. Donc, on part du secteur, puis après ça, on dit, bon, c'est qui les entreprises ? On regarde, c'est qui les entreprises ? Puis on les contacte, on essaie d'établir la relation avec eux. Fait qu'on a une partie top-down, puis on a une partie bottom-up, soit par nos... Ça fait plus de 15 ans qu'on existe, donc on a quand même investi dans beaucoup de business, dont des business à succès. Fait qu'on utilise notre réseau de fondateurs. qui nous recommandent à eux d'autres fondateurs qui démarrent leurs entreprises, ou on a tout simplement les gens qui nous écrivent, ils connaissent Whitestar, puis ils veulent avoir du financement. C'est un peu comme ça que ça fonctionne, le sourcing. Puis après ça, comment on évalue ? Ici, oui, on a toute notre approche, mais à la fin de la journée, penses-tu que ça peut-tu être une business qui est scalable, qui peut atteindre 100 millions de revenus ? Est-ce que la taille du marché est assez grosse ? C'est-tu la bonne solution ? Puis, c'est-tu la bonne équipe de fondateur ? C'est sûr. Puis, quand tu regardes l'équipe de fondateur, tu sais, c'est sûr que...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu en as vu beaucoup des founders, toi.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, j'ai vu beaucoup de fondateurs. En fait, ce qui est vraiment super, c'est que j'ai non seulement vu beaucoup de fondateurs dans mes années, mais j'ai aussi vu beaucoup d'exécutifs chez WorkLeap.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Intéressant.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Beaucoup de leaders, etc., qui sont passés dans l'aventure WorkLeap. Donc, c'est... Puis c'est plate à dire, mais ce que j'ai constaté, c'est que... C'est très dur d'être un fondateur. On demande tellement du fondateur, mais la réalité, c'est que tu ne peux pas être bon dans tout. Le plus important, je pense, est-ce que tu as un fondateur qui est bon dans certaines... Est-ce que le fondateur est passionné par son secteur ? Est-ce qu'il y a une fine compréhension en profondeur ? Ça, profondeur, c'est vraiment important parce que des fois, tu as des fondateurs qui ont l'air de connaître le marché, mais ils ont... Ils n'ont pas le niveau, mettons, de dire, OK, bien là, ils n'ont pas le niveau de profondeur dans l'ordre. Il y a une certaine profondeur dans la compréhension du marché, ça c'est un. Puis après ça, la connaissance de soi, c'est quand même important. C'est sûr que nous, comme VC, on va regarder beaucoup ça parce que, comme je t'ai dit, le fondateur, il ne peut pas tout avoir. Le fondateur, il est-tu, est-ce qu'il connaît qu'est-ce que c'est ses forces et faiblesses et est-ce qu'il s'est entouré d'une équipe pour pader ça. Et est-ce qu'il leur laisse ta place ? Est-ce que ces gens-là, ils vont fêter ensemble ? Fait que oui, c'est super important.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est une grosse partie psychologique d'évaluer ce côté-là.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> C'est pour ça que ça me fait triper ce stade-là d'entreprise.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est vraiment hot. J'ai hâte de voir sur le coup et dire ce que tu vas faire, homie. Puis ton rôle auprès de ces founders-là. Mettons, une founder que tu finances, t'es-tu genre... à signer un chèque et à dire on se repasse un CA une fois par année et good luck girl, ou genre tu vas être full hands-on. Je ne sais pas, c'est quoi la proximité que les VCs ont ou si ça varie ? Parle-moi de ça.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, bien écoute, une chose est sûre, moi, je ne vais pas prétendre être le fondateur. Je veux dire, la personne qui l'a mieux placée pour gérer la business, ça va être clairement le fondateur. Puis pour moi, c'est comme j'ai beaucoup respecté Simon et JR, j'ai un énorme respect et je veux... préserver ça dans ma relation de WC. Je ne veux pas commencer à agir. La personne qui est la mieux placée pour gérer, c'est clairement le fondateur. Ceci étant dit, chez White Star, nous, notre stratégie, c'est qu'on rentre avec conviction dans les deals, puis on fait un gros chèque, puis on prend généralement un siège sur le board. Donc... Par exemple, si le fondateur fait une round de 2 millions, on va peut-être donner 1,5 million dans la round pour un certain pourcentage entre 10 et 15. Puis, on va prendre un siège sur le beau. Donc, on joue quand même un rôle actif.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Toi, tu vas être sur des boards ? Oui, c'est ça. Ou tu vas nommer du monde qui va être sur...
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Je veux dire, chaque cas va être vraiment différent. Mais oui, je vais être sur des boards. Mais moi, comment je vois ça, la force de White Star, c'est surtout le réseau puis l'appui. Donc, je veux plus être un strategic advisor, c'est-à-dire où la personne qui va mettre en contact « Ah, parfait, t'es dans tel domaine, mais génial, on a tout ce réseau-là de clients, je te mets en contact avec ces clients-là. » ou fournisseur, ou tu as besoin d'un talent en X en produit, tu as besoin d'un nouveau Chief Product Officer ou Chief Technology Officer, parfait, comme par notre réseau, on a des candidats à te référer, ou tu as telle problématique, là tu m'appelles, il est vendredi 9h, comme il y a telle, telle affaire, ça ne marche pas, tu sais. Qu'est-ce que je fais code, tu sais. Fait que, être un peu le sounding board, c'est un peu comme ça, mais je veux vraiment quand même préserver et l'autonomie, puis un peu respecter le carré de sable de l'entrepreneur.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est un peu... On peut t'appeler à 9h le vendredi.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Pas trop souvent, mais je pense que, en même temps, moi, je veux être le VC qui est là quand ça va mal.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, bien oui.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Des fois, c'est plate,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> mais... Là, tu t'en vas dans toute cette nouvelle aventure-là, puis il y a du beau, il y a de l'excitant, il y a de l'opérant. Qu'est-ce que tu penses qui va être le plus tough pour toi dans ce nouveau rôle-là dans ta carrière ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ben, on vient de toucher à ça, mais c'est sûr que moi, j'ai été du côté de l'entreprise. Peut-être d'un moment donné de dire, je pense que je vais avoir le goût de steppin, puis de le faire moi-même. C'est de respecter ce que je dis. Ce n'est pas mon carré de sort. Ce n'est pas mon carré de sort. Des fois, peut-être que ça va me tenter. Surtout, si je l'ai déjà vécu, je l'ai déjà fait.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Qu'est-ce qui est le plus tough en général à propos de travailler avec toi, tu penses ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Qu'est-ce qui est le plus tough ? tough ? Je pense que tu commences à me connaître, mais je suis quand même une personne assez intense. Donc, je pense que quand tu viens dans mon environnement, je pense qu'il faut que tu sois prêt à être all-in.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, avoir l'énergie.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, bien l'énergie, tu sais, en même temps, comme j'ai cette énergie-là parce que, tu sais, là, je me connais. Je sais que j'ai aussi besoin de moments, de pockets pour me ressourcer, comme, tu sais, je veux dire...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est quoi une pocket pour te ressourcer, toi, maintenant ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Bien, je t'ai dit que je viens de la Malvaie-dans-Charlevoix. Oui. Fait que c'est fou, là, des fois, juste aller marcher en... Je sais qu'à une certaine fréquence, il faut que je sorte de la ville, il faut que j'aille marcher en nature toute seule, puis... Il faut que je parle à personne. J'ai besoin d'avoir zéro charge mentale. Nice. Pas de simulation.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu fais ça à quel rythme ? Une fois par trois mois ? Une fois par année ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> En fait, au maximum à tous les trois mois, je donne vraiment une grande faveur à mon chum. Je dis, j'ai vraiment besoin d'aller comme une ou deux nuits out. Il faut que je reset my brain. OK. Je te dirais que je fais ça. Sinon, même dans la semaine, c'est important de trouver des pockets. de repos. Même quand je travaillais, je ne fais plus ces heures-là, mais à une certaine époque, quand j'étais chez Sykeman, je travaillais des 80 heures par semaine. Mais je pense que j'ai toujours été bonne, puis je ne fais plus ça. Inquiète, tu es dans un ordre d'entrepreneur ou quelqu'un qui veut travailler chez moi, inquiétez-vous pas, je ne suis plus comme ça. Mais je pense que j'ai toujours été bonne pour dire comme, oui, non, ça, ça me prend un brigue. Soit que je vais prendre une sieste ou il faut que j'aille courir ou comme... Il faut que j'aille faire du yoga, comme I don't know, mais comme j'ai besoin d'un... Je suis bonne pour trouver des petites pockets dans ma semaine pour me ressourcer. OK.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil, mettons, à des founders de startups qui veulent lever du capital ? Si t'en avais un à donner, mettons, si on va vers notre closing.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ce que je dirais, c'est que c'est de commencer tôt. À développer ta relation avec les WC définitivement. Nous, je te l'ai dit, on était très data-driven chez White Star. Puis, ce qu'on a noté, c'est qu'on avait beaucoup plus de succès avec les entreprises, avec les fondateurs qu'on avait une relation depuis plus d'un an avec eux. Ça fait que ceux qu'on a fait un chèque right away, on a moins de succès que ceux qu'on a connus sur une période d'un an avant de faire l'investissement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Make sense, I guess. Tu as plus d'exposure, tu peux plus décider, prendre le temps.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Tu connais mieux le fondateur aussi. Tu sais mieux c'est quoi ses forces et ses faiblesses. Je dirais, c'est ça, de développer la relation toi avec les fondateurs, mais bien avant ça, je pense qu'il y a une période quand même de devoir d'apprendre à comprendre comme, ben d'un, t'es-tu une business qui est finançable par du VC ? C'est quand même une grosse question. Mettons que Merci. tu es déjà profitable comme ça. À un moment donné, c'est un choix de vie. Si quoi, ça vient avec une certaine pression. Moi, je suis carbure à ça, mais peut-être que pour toi, tu vas être super malheureux là-dedans. Question numéro un, tu es-tu en train de bâtir une business qui va te rendre malheureux ou qui va te rendre heureux ? Fait que de un ça, puis d'avoir des gens qui peuvent t'aider à comprendre un VC, ça pense comment ? Pour que quand tu fasses ta première approche avec un WC, tu as déjà commencé à réfléchir à certaines questions. Tu sais, quand je parlais de la notion de profondeur.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Dans la compréhension du marché.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Compréhension du marché. Tu sais, je te donne un exemple. Tu sais, d'avoir visualisé, mettons, comme, ah ouais, c'est un produit, tu sais, tu as commencé ta business, tu as eu des clients qui sont comme, ah, écœurant ton produit, ça sauve mon, tu sais, ça sauve ma vie. Fait que là, tu es comme, ah, super, moi, je suis en train de bâtir une business géniale. mais tu es un peu dans ton écho chamber, ça peut devenir une méga business, mais tu es un peu dans ton écho chamber, ton réseau qui te dit que c'est un produit super, mais mettons que tu regardes les chiffres, des gens qui ont cette problématique-là, qui est un de ses top 3 problématiques, parce que si on l'a vécu chez WorkLeap, ça peut être une problématique du client, mais si ce n'est pas une de ses top 3 problématiques, ça ne va jamais arriver sur le top de la pile, puis il ne va jamais l'acheter ton logiciel. Après ça, tu le caches pour l'acheter. Des gens qui font ces critères-là, Il y en a combien en Amérique du Nord ? Puis, ça arrive souvent, je l'ai vu chez Worklip aussi, mettons, des compagnies qui faisaient du B2B SaaS, puis eux, ils pensaient que la taille de marché, c'était ça. Mais finalement, quand tu regardes les faits, c'est surtout une niche de compagnies qui vit telle problématique qu'il y a une taille de 0 à 200 employés, mettons, qui vont pouvoir acheter ton produit. D'avoir fait les devoirs pour dire, mais c'est quoi vraiment la taille de mon marché ? D'avoir des points de validation, puis de comprendre comment ça passe un VC, puis un peu d'être capable de te mettre dans la peau de moi, je suis un VC, je vais poser quelques questions, puis après ça, de faire les devoirs. En conséquence, il va me poser cette question-là quand on va se parler. Comment je peux m'informer sur ça ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est tous des bons conseils. Oui. Je t'en avais demandé un, tu m'en as sorti trois, c'est parfait. Over deliver. Ça,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> c'est moi,
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> ça. Une petite question, le fun, puis une plus personnellement. Une petite question, le fun, c'est, y a-tu un SaaS que tu utilises ces temps-ci qui te fait triper et qui t'aime ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ben, écoute, j'ai le classique, là. Moi, le slack, là. Hey, trahir des courriels, là. Puis là, je travaille plus à l'extérieur chez Whiteside, fait qu'on recommence à avoir des courriels. Fait que Slack, c'est sûr, ça a sauvé ma vie. Puis bon, évidemment, le chat GPD, comme tout le monde, c'est rendu mon best body. Mais je te dirais... Fait que les classiques, j'en donnerais deux que j'aime vraiment beaucoup. Chez Worklip, on utilisait Loom. Oui. Puis, je crois beaucoup... Dans l'évolution de comment on travaille, j'aime beaucoup travailler un mix en personne et en remote. Puis d'être conscient que tout le monde travaille à leur rythme. J'aime ça l'idée de comme, j'enregistre une vidéo, au lieu de me faire des meetings de trois heures, comme, OK, on se partage du contenu au fur et à mesure, ou avant, comme ça, comme on focus notre temps en personne sur des discussions. Parce que tu sais, à un moment donné, un meeting d'une journée, je l'ai vécu à deux heures de l'après-midi, les gens n'ont plus de jus.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu ne vaux plus rien.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Donc, tu es mieux de dire, on va faire un meeting de trois heures, mais l'après, puis le transfert d'informations, on va être avant. Donc, l'homme, j'aime bien ça, mais bon, c'est évident. Mais je te dirais, ma nouvelle découverte, c'est Notebook LLM. Tu connais tout ça ?
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, oui, Notebook LLM de Google.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oh my God.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est tellement puissant. Tu l'utilises pour quoi ? Tu le feed des documents de recherche ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> dans le monde des vici comme je t'ai dit, on identifie des secteurs où on pense qu'on peut bâtir des business. Puis c'est une partie de la job qui me fait vraiment triper, comme il faut constamment apprendre sur des nouvelles industries. Oui, vraiment. Mais là, avec Notebook LLM, qui est capable de me rendre smart sur une industrie quand même assez rapidement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu es-tu la fonction, mettons, de podcast pour... Ils te font un podcast pour que tu apprennes sur l'industrie.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, c'est ça, c'est malade. J'adore ça. J'adore ça, c'est malade.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est-tu un ami VC ou un collègue VC qui t'a dit ça ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, c'est White Star. C'est Sanjeev, mon focal partner, justement.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Intéressant. C'est le fun de voir comment des VCs utilisent cette stack-là, cette software-là. Oui. Nice.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> La fonction podcast est malade. Oui. Vraiment.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Oui, il y a Émilie Carignan qui est une amie à moi qui est une fractional CMO qui utilise beaucoup, beaucoup ça pour les interviews de clients Jobs to be Done. Oui. Elle les feed toutes dans Notebook LM et elle peut créer des podcasts, des résumés à partir de... de ça, les filer à des founders, prendre des décisions avec ça, c'est quand même cool.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ce qui est cool avec, en fait, ce qui est l'enjeu et aussi ce qui est cool, c'est que c'est quand même un outil versatile. Tu peux tellement faire de choses, mais c'est pas nécessairement intuitif. Fait qu'il faut que, justement, tu parles avec des gens qui disent « Hey, je l'utilise comme ça, utilise-le comme ça. » Tu peux pas juste comme...
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Voilà ma recette.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Mais oui, je l'avais vu aussi passer les entrevues ou même les meetings. Ah, t'as des meetings récurrents, mais parfait. comme on On a parlé de quoi, puis c'est quoi mes to-do. C'est super ça. Endless possibilities.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Let's go. C'est pour ça. La question perso, je ne te l'avais même pas envoyée en prep. Si tu veux qu'on la dodge, on peut la dodge. On la prend au montage, ça ne paraîtra même pas. Inquiète-toi pas. C'est une que je commence de plus en plus à poser sur le podcast. Si je te demandais de te définir ou de te décrire comme personne, mais que tu n'avais absolument pas le droit de faire aucune référence à ta carrière, ta job, ton emploi, Comment tu me décrirais, code, Catherine Ouellet-Dupuis ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Hum, ben je pense que je dirais, je suis vraiment quelqu'un de... drôle comme mot, mais bear with me, très intentionnel. On dirait que oh my god, ma vie va tellement passer vite. D'être vraiment intentionnel sur comment je vis ma vie, autant professionnel que personnel, c'est super important. Je passe fréquemment, je me demande, est-ce que j'investis bien mon temps dans mes différentes boquettes ? Dans les cinq prochaines années, j'ai passé du temps où je veux accomplir ça, comme si c'était vraiment ça que je veux faire. On est tellement sollicité à droite puis à gauche. C'est tellement facile de te faire aspirer par la vie. Je te dirais que l'intentionnalité... Je pense que si tu parles à mes amis, ils vont dire intentionnalité puis bubbly, optimiste. Je pense que ce serait ça, je te dirais.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est vraiment beau. L'intentionnalité, c'est un trait que j'essaie d'émuler le plus possible. Le double edge là-dedans, c'est que des fois, tu as tellement d'intentionnalité que tu startes des affaires c'était ton intention pis là t'es comme pogné dedans pis t'oublies que tu peux le changer tu sais moi ça me fait ça avec ma business des fois que je suis comme genre je travaille donc moi je suis donc moi dead genre Et puis là je suis comme Yo c'est juste C'est C'est toi qui as fait ces décisions-là, c'est ton intention. Est-ce qu'elle a changé ton intention ? Tu peux changer, tu peux embaucher quelqu'un, tu peux changer de quoi. En tout cas, c'est un truc perso que j'ai droppé à moi, mais je suis content que tu m'aies partagé le tien.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Ah oui, mais en même temps, écoute, moi je fais ça depuis tellement longtemps. On dirait que j'ai commencé très tôt à faire ça. Je me connais, je ne fais jamais un 180. Ça ne me fait pas peur de revisiter ça. En fait, je revisite ça tous les trois mois, mettons. Puis ça ne me fait pas peur parce que je sais que, mettons, White Star, je suis là pour un fond de 10 ans, dans le fond, puis ça ne m'a pas... Je le sais que je vais comme... Même si je n'ai pas peur de revisiter ça parce que je sens que c'est ça comme... Ça est lié avec mes valeurs, mon sens de la vie.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Tu dis que tu revisites... Est-ce que je suis sur mon X ? Est-ce que mon intentionnalité est claire, cristal ? Je suis-tu en train de la respecter, de la suivre ? Tu dis que tu revisites ça genre trois mois.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Non, pas aussi en profondeur que ça, là.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Non, non, non. Ma question, c'était, as-tu un rituel de genre, tu te rassis, tu re-checks, ou c'est quelque chose qui roule dans ta tête automatiquement à chaque quelques mois, t'es comme, hum, je suis-tu en...
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Non, mais un, c'est ça. C'est pas tant en profondeur, c'est plus un peu comme ben, en ce moment, comme, je suis heureuse, comme, tu sais, j'aime tout le fun dans ma vie, comme, comment je passe mon temps, Comment j'alloue mon temps entre ma famille, mon travail, puis qu'est-ce que j'ai fait dans le dernier mois, qu'est-ce que j'ai accompli, c'est comme ça que je veux vivre ma vie. Mais c'est plus des petits pivots, c'est pas comme un, oh mon Dieu, c'est quoi le sens de ma vie. De toute façon, je l'ai déjà fait, puis on dirait que finalement, je me dis, oh ben finalement, je suis à la bonne voie. En tout cas, je l'ai assez fait pour me dire, je pense que je continue dans ça. Mais je trouve que c'est important de faire l'espace. Fait que je dédie des moments à ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> L'espèce de marche en forêt ou d'avoir du temps off un peu de temps en temps que tu parles, ça en serait-tu de l'espace pour ça ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Vraiment, parce que je trouve que si tu le fais juste en background, comme, ou des fois en background, c'est parce que l'affaire, des fois, je trouve que, en fait, je fais ma marche, puis après ça, je fais ma réflexion parce que t'as besoin, je trouve que t'as besoin de prendre un step back par rapport à ta vie. Puis je le sais, des fois, je repense à ma vie, puis je viens juste, je suis dans quelque chose, puis là, je regarde ce que j'ai planifié, ce que j'ai écrit, c'est... tellement teinté par ce que je viens juste de faire. Mais là, non, non, non, non. Faut que je prenne un recul par rapport à ça.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est bon. Fait que tu te mets comme un buffer entre ton day-to-day avant de pouvoir penser au plus large. Ouais, j'aime ça. Bon, on est rendu dans le self-help. On a fini honnêtement. Genre, il reste juste les shameless plugs. Fait que si tu as du monde, tu veux rencontrer des business, n'importe quoi, des calls, si tu veux plugger, le micro est à toi.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, bien écoutez, moi je m'en vais chez Whitestar, fonds de capital de risque. Fait que si vous êtes une business en technologie, revenu récurrent, soit B2B ou B2C. C'est quoi le site web ? Whitestarcapital.com Mais vous pouvez m'écrire comme Catherine at Whitestarcapital.com
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Puis sinon sur LinkedIn, on peut-tu te pigner mettons ?
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Oui, oui, tu peux m'écrire sur LinkedIn.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> Catherine Ouellet-Dupuis. Oui,
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> exactement. Fait qu'écrivez-moi. sinon... Ben écoute, on n'a pas eu le temps de parler de ce sujet-là, mais particulièrement si vous êtes une femme entrepreneur, comme j'ai comme un... On a parlé de nos filtres, mais moi, c'est comme j'ai un biais positif. Je vais me faire du temps pour des femmes entrepreneurs. Si je sens que je peux vous aider, c'est sûr que si vous êtes dans un domaine complètement différent pour lequel je n'ai pas d'expertise, peut-être que je vais vous rediriger ailleurs. Mais donc, oui.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> C'est ça les plugs ? Oui. Je suis extrêmement reconnaissant pour ton temps, ta transparence. J'ai eu du fun. J'espère qu'en réécoutant le podcast, tu ne vas pas trouver mes blagues trop plates. Merci, Code.
<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Merci. C'est vraiment le fun. Cheers. Bye.
<strong>François Lanthier-Nadeau:</strong> All right, folks. Avec SaaSpasse, on a une infolette de feu hebdomadaire qui est très moitié fun, moitié fond à notre sauce. Il y a des hot takes, des expérimentations que je fais, des histoires vraies de SaaS, vraiment pour t'aider à prendre les meilleures décisions, que ce soit par rapport à ta compagnie ou ta carrière. C'est une place où je peux être 100% moi-même. Ça fait du bien, j'adore ça, écrire. Fait que d'avoir ce outlet-là, c'est complètement motivant pour moi. Il y a plus qu'il y a 850 SaaS folks puis curieux qui nous suivent. Ça augmente chaque semaine. J'aimerais ça que vous en fassiez partie, puis qu'on se rende à 1000, puis qu'on se rende à encore plus que ça. Bien franchement, ça me craint au bout d'avoir des nouveaux abonnés qui se joignent sur l'infolette. Ça me craint à continuer d'écrire, à continuer de faire de la recherche, de me poser des questions. d'analyser ma conversation avec cette fondatrice-là ou ce fondateur-là. Ça pourrait être transformé en un éditorial que moi, j'amène dans l'infolette. Fait que si vous voulez aussi, vous pouvez joindre les SaaS Pals. On a un petit forfait payant qui permet de nous supporter directement comme individu ou comme compagnie. On a déjà plus que 22 personnes qui nous supportent comme ça. C'est insane. Je n'en reviens pas. Puis eux, ils font ça en échange contre des extra goodies, right ? Fait que pense à, mettons, des updates extras que je fais avec personne d'autre qu'avec eux. des previews de la roadmap du podcast, des rabais sur les événements, puis d'autres trucs. Fait que vous pouvez aller sur saspas.com. Il y a un pop-up qui va vous apparaître d'en face, en théorie. Sinon, dans le footer, vous pouvez vous inscrire. Sinon, vous googlez Saspas puis BeHive. C'est l'outil qu'on utilise pour l'infolettre. Ça me craint vraiment de voir ça grandir. Puis ça me tient à cœur. Fait que check it out. Puis si vous avez du feedback constructif aussi, vous pouvez me le shooter. All right, folks, un petit shout-out à Missive, partenaire produit SaaSpassese. Missive, c'est un email client multijoueur qui réinvente la boîte courriel pour aider les équipes à mieux communiquer et collaborer. Il y a au-dessus de 3500 entreprises à travers 75 pays qui leur font confiance, dont SaaSpassese, et un paquet de SASS. Donc, check them out sur SaaSpassee.com slash partenaire avec un S. Il y a une solide entrevue avec Phil Lehoux, le co-founder, sur ce qui s'en vient pour Missive. OK, de retour au pod. SaaSpasse, c'est une business d'amour, une business indépendante. 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<strong>Catherine Ouellet-Dupuis :</strong> Cheers !
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