Aujourd’hui sur le pod, je parle avec :
Classcraft, c’était des users dans 150 pays, dont 5000 profs au Québec, et environ 40 employés.
HMH, c’est plusieurs milliards de chiffre d’affaires et >4000 employés
On retrace leur parcours : la profession d’enseignant de Shawn, l’origine de ClassCraft & l’entrée en scène de Stéphane en tant que CTO.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
Ah, et Shawn nous raconte comment il a trendé sur Reddit
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Cool SaaS peeps mentionnés :
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Crédits musique
Shawn Young: Tout ton équipe était convaincue. L'équipe tech, l'équipe produit, ils étaient comme, Hey, c'est le malheur de cette compagnie-là, ça nous prend ça, nanana. OK. C'est ça, ils n'étaient pas convaincus. Comment tu l'as convaincu ?
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Sean Young et Steph Guillemette, les leaders chez Classcraft, un SaaS de EdTech qui a été acheté en 2023 par HMH, un gros groupe américain dans l'éducation. C'était le premier event live à Sherbrooke, donc un gros merci aux 60 plus personnes qui se sont pointées. Très cool. Au cœur de cet épisode-là, il y a vraiment comment les dynamiques de VC peuvent jouer sur la destinée de ta compagnie. C'est quoi la réalité post-acquisition ? Ça vaut la peine, je vous dirais juste pour l'histoire, l'anecdote où Sean et puis Steph ont codé un prototype, une preuve de concept, quand ils étaient le lendemain de veille dans un lobby de Boston et puis dans l'auto pour remonter au Québec. Tout ça pour closer le deal. avec HMA. All right, on passe au show. Let's go. Ça se passe pourrait pas exister si c'était pas des partners certifiés qu'on est allé chercher. C'est des business fucking cool. Je suis client de la majorité de ces business-là. Fait que je vais juste les nommer. il y en a qui sont présents dans la salle donc je vais commencer par eux Léviat Legal, des avocats basically des programmeurs en cravate pouvez-vous lever la main les boys juste rapidement ma crew, celui avec un manteau de cuir a l'air d'un mafieux mais je vous garantis que c'est un bon avocat je parle d'expérience il y a eu un paquet de SaaS de startups, ça vaut la peine de parler aux boys juste du bon monde Le Chiffre, qui est un cabinet comptable à Montréal pauvre toi je viens de voir la bière Ah man, je suis tellement désolé de l'avoir dit dans le micro en plus. J'ai angoisse, on recommence. Non mais je ne t'en prie pas d'aller chercher des trucs qui n'ont pas de goût. C'est ça l'entrepreneuriat, just roll with the punches, alright. Fait que oui, le chiffre, cabinet comptable, service de fractional CFO aussi, puis plus que ça, c'est des gens qui catchent la tech, puis qu'ils vous aident du point de vue finance, comptabilité, fiscalité même aussi. Fait que check them out. Sinon, on a Baseline. une firme d'accompagnement en intelligence artificielle de feu. C'est basically des geeks, mais le fun avec des PhD et plus. Il y a des SaaS à se moderniser, à implémenter, à évaluer s'ils devraient utiliser l'AI pour XYZ raison. Sinon, on a un employeur certifié qui s'appelle KVO qui est un big player, un scale-up, une licorne du Québec. Eux autres, ils sont toujours en train d'embaucher plein de monde. Fait que si vous voulez checker les jobs, tout ce monde-là sont dispo sur SaaSpasse.com slash partenaire avec un S. Pis là, Joe, j'oublie-tu de faire une promo de quoi que ce soit ? Je pense que ça fait le tour. Oh mon Dieu, Joe est en train de ramasser la bière, fuck. Non, blague à part, guys, est-ce qu'il y en a qui connaissent pas SaaSpasse ? Je vais faire un mini, mini, mini intro s'il y en a qui connaissent pas SaaSpasse. J'ai vu deux, trois mains, parfait. Il y a pas de honte, t'sais, c'est un des podcasts les plus gros au Québec, mais tranquillement, ça... SaaSpasse, c'est un média, pis une communauté. pour les builders en SaaS au Québec. On fait du contenu, on fait des évents, on essaye d'élever toute cette communauté-là en racontant des bonnes histoires, des histoires inspirantes, puis en créant des connexions entre le monde. C'est le genre de truc qu'on essaie de faire ce soir ici. FAC, tout ceci étant dit, les boys, on peut embarquer dans notre conversation. Pour commencer, on va parler de Classcraft, on va parler d'HMH, mais moi, ce que je veux, c'est que vous vous présentiez un petit peu pour qu'on sache les personnages de cette histoire-là.
Shawn Young: Parfait. Bonjour, moi, c'est Sean. Young, je suis le cofondateur et le CEO de Classcraft. Godchabrouk. J'ai toujours été entrepreneur. J'étais enseignant, mais en même temps, j'avais une boîte de consultants dev. On a travaillé plusieurs années pour plein de clients un peu partout, dont Chanel trois ans, New York. charnel et un ami me droguer dans ce sens chic puis dans fond j'ai parti classique reste un site project puis c'est devenu quelque chose de plus gros puis c'est là dedans que c'était fait c'est embarqué ouais
Stéphane Guillemette: ben moi c'est stéphane guilmette donc développeurs depuis je m'en rappelle plus Des décennies,
François Lanthier Nadeau: je pense.
Stéphane Guillemette: Oui, quelques-unes, je pourrais dire. Un parcours un peu spécial, dans le fond. Je viens du domaine un peu plus de l'électronique. Puis j'ai dit, ça, ça m'intéresse peut-être plus dans la programmation. Fait que troisième start-up, Classcraft était la troisième, on Classcraft. Et j'ai fait un petit saut dans une autre compagnie ici à Sherbrooke, dans le fond. Puis Sean et moi, on s'est rencontrés. Il a dit, ça te tente-tu d'embarquer ? J'ai une histoire de fou.
François Lanthier Nadeau: All right. Puis là, on va la rencontrer, cette histoire de fou-là. Voilà. C'est ça, le but. C'est ça, le but. Pour mettre la table, Classcraft, Elevator Pitch, c'est quoi ? Ça mange quoi en hiver ?
Shawn Young: En fond, c'est une plateforme pour faire de la gestion de classe. Ça fait que c'est pour les profs. Puis c'était de la gamification. Ça fait que l'idée, c'est d'utiliser les mécaniques, les concepts du jeu vidéo pour motiver les élèves à l'école. Puis c'était pas lié au contenu. Tu sais, souvent, en éducation, les trucs, les jeux, c'est comme des jeux de mathématiques. C'était pas ça par toutes. C'était vraiment... Imagine, tu rends ta classe comme si c'était Donjon Dragon. C'était ça. Les élèves, il y avait des avatars, ils gagnaient des points, ils level-upaient.
François Lanthier Nadeau: C'était plus macro, méta, que, mettons, spécifique à apprendre les maths avec l'agent.
Stéphane Guillemette: Il n'y avait pas de contenu. On n'implémentait pas de contenu dans la plateforme. C'était des mécaniques pour motiver les élèves à apprendre.
François Lanthier Nadeau: Fait que les... Qui nourrissait le contenu de la plateforme ? Les profs ?
Stéphane Guillemette: Oui, exactement. On avait développé des fonctionnalités pour que le prof puisse mettre son contenu pédagogique.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
Shawn Young: Ses propres règles de classe. OK. Si tu t'en mets tant à, t'as posé une bonne question, je te donne 200 XP.
François Lanthier Nadeau: Let's go. J'en pose en crise des bonnes questions.
Shawn Young: Tu vas level up à ce point.
François Lanthier Nadeau: Pouvez-vous, les boys, me balancer une coupe de chiffres ? Pour avoir un portrait un peu plus numérique, genre l'année de fondation, la grosseur, ça m'intéresse.
Shawn Young: En fait, on a parti ça en 2013, fin, fin, fin 2013. Puis ça a scalé à 12 millions d'élèves dans la plateforme. On avait des users dans 150 pays, traduits dans 12-13 langues. On avait une communauté de profs qui traduisait ça open source. Beaucoup aux États-Unis. Au Québec, c'est peut-être 5 000 profs actifs qu'on a vendus. Là, ça ne part plus au Québec. C'est une partie triste de l'acquisition. Mais c'est beaucoup, je dirais, 90 de notre chiffre d'affaires, c'était aux États-Unis.
François Lanthier Nadeau: C'était aux États-Unis.
Stéphane Guillemette: Tout ça avec une équipe. On a démarré 4-5 personnes, monté jusqu'à une cinquantaine d'employés, en fait.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait qu'au moment de l'exit, vous étiez une cinquantaine.
Stéphane Guillemette: On était à l'entour de 40.
Shawn Young: Oui, une quarantaine.
François Lanthier Nadeau: Et c'était vous à Sherbrooke, dans les bureaux à Sherbrooke. Oui. Ici,
Shawn Young: c'est à Rewington. Oui. C'est encore le bel. On en a encore.
François Lanthier Nadeau: Ah oui ? let's go parfait là il va y avoir deux gros acteurs corporatifs dans notre histoire ce soir tu vas avoir Classcraft puis tu vas avoir HMH qui est la compagnie qui a acheté Classcraft mettons aussi un peu la table pour ça comment vous me feriez l'elevator pitch du gros groupe qui est HMH HMH c'est la plus grosse compagnie d'éducation en Amérique du Nord c'est plusieurs milliards de dollars de chiffre d'affaires puis ça existe depuis 210 ans c'est pas juste du EdTech maintenant on va voir
Shawn Young: Oui, mais au départ, c'était des éditeurs de livres.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Puis ils ont vendu ces business-là. Puis là, ils font juste de l'éducation. Mais c'était les premiers à éditer Le Seigneur des Anneaux, par exemple. Il y a un musée, puis tout. Là, tu peux aller voir les livres.
François Lanthier Nadeau: Je l'ai vendu rien que pour ça. Oui.
Shawn Young: Ça fait que c'est basé à Boston. OK. Puis c'est peut-être 3-4 000 employés.
François Lanthier Nadeau: OK. Ils vont se prédire pas mal aux States, ailleurs.
Stéphane Guillemette: Il y a du monde aux States. dans le fond, le main office est à Boston. Ils ont un bureau à New York. À Dublin. À Sherbrooke. Puis on a une équipe de dev à Montréal.
Shawn Young: Il y a aussi un bureau en Inde à cette heure.
Stéphane Guillemette: Effectivement.
Shawn Young: Il y a aussi un bureau en Oregon.
Stéphane Guillemette: Oui,
Shawn Young: avec NWA.
Stéphane Guillemette: Hey boy !
Shawn Young: On va revenir après le tour du globe.
Stéphane Guillemette: C'est 4000 personnes à la fois.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, moi, ce que je veux savoir, on va retourner un petit peu dans le passé pour nous amener jusqu'à la vente, puis les leçons un peu qui sortent de ça. La jeunesse, ça m'intéresse toujours. Fait que le premier pain que t'as vécu, puis que tu t'es dit, d'après moi, je peux régler ça avec un SaaS ou une solution techno, puis ensuite, je vais vouloir la jeunesse de vous deux, basically, quand est-ce qu'il va rentrer en relation professionnelle.
Shawn Young: Dans le fond, moi, j'enseignais. Je disais que j'étais dev, mais j'enseignais aussi. J'étais prof au secondaire de jour, puis dev de soir.
François Lanthier Nadeau: Si, boy !
Shawn Young: Puis à la fin, j'enseignais trois jours par semaine, puis j'avais le résistant. J'avais gardé ça parce que j'aimais ça. C'est le fun d'enseigner. Je créais des apps pour des clients, mais aussi pour moi. J'avais fait plein d'apps. J'avais une app pour corriger plus vite. J'avais une app pour imprimer sur le photocopieur à l'école sans avoir besoin de prendre la file. C'est dans ce contexte-là que j'avais fait Classcraft, qui était comme je veux motiver mes élèves Moi, je suis un gamer, donc j'avais compris ce que je connaissais des jeux vidéo. J'avais fait que je pourrais revenir à ma classe comme un jeu, ce ne serait pas pire. Je m'étais assis avec des élèves, je me suis dit qu'est-ce qui me motiverait. J'ai parti ça. J'ai codé le premier jeu, je l'avais fait en une fin de semaine. Pendant trois ans, c'était ça. C'était juste un projet que je devais pour le fun avec mes élèves. Je rajoutais des affaires.
François Lanthier Nadeau: Dans le fond, la notion de dogfooding, qui veut dire régler ton propre problème, scratch your own itch, peu importe, tout c'était comme... au cœur de Star Trek.
Shawn Young: Exactement. J'étais mon propre beta user avec des users captifs qui n'avaient pas le choix.
Stéphane Guillemette: Si on peut avoir la classe pendant 80 minutes. Parfait.
Shawn Young: Fait que là, mais là, check le go-to-market. Fait que là, après trois ans, je suis comme... C'est quand même cool cette affaire-là. Je l'ai inspirée d'autres profs. J'ai fait un site web, c'était worldofclasscraft.com, en une heure. J'avais pris des images sur Google, puis j'avais fait un site genre, voici ce que je fais. Vous aussi, vous pourrez faire un jeu comme ça. Je mets ça en ligne. Il y a un de mes élèves qui met ça sur Reddit. Ça a trendé sur la page principale de Reddit Gaming pendant deux semaines.
François Lanthier Nadeau: Oh, c'est bon.
Shawn Young: Le premier jour, j'ai eu 130 000 visiteurs uniques sur ce site-là. 250 000 au bout de la semaine. Le premier jour, j'étais à DDoS. Je me suis fait hacker. What the hell ? Non, c'était du vrai trafic. J'ai calé ma lab de ma job de prof. J'ai passé la journée à installer des load balancers pour regarder tout. Puis là, j'ai mis une genre... Si ça vous intéresse, mettez votre email. Au bout d'un mois, j'avais genre 30 000 emails de prof. Puis là, la BBC a appelé pour faire un genre, on veut parler de l'avenir des jeux en éducation, on peut-tu t'interviewer ? Puis là, ça, ça a fait le tour de l'Europe. Puis là, j'ai recevu des e-mails, puis j'étais comme, comment je fais pour downloader ton app ? Je suis comme, tu peux pas, il y a même pas de compagnie, il y a pas de produit, tu peux pas là.
François Lanthier Nadeau: Ouais,
Shawn Young: c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Je trouve ça fucked up parce que, tu sais, c'est genre le wet dream des marketeurs d'un SaaS mature qui ont un funnel clair de, quand le monde arrive, il y a du onboarding, on les convert, blablabla. Toi, tu avais full d'exposure, mais tu étais basically encore, je veux pas dire prototypé, mais quasiment.
Shawn Young: Non, il fallait que tu codes des lignes de code pour donner des points aux élèves. C'était vraiment pas mainstream.
Stéphane Guillemette: C'est là qu'il m'a appelé.
Shawn Young: Il a dit,
Stéphane Guillemette: Steph,
Shawn Young: j'ai besoin d'aide. On a parti ça sur une subvention du Fonds des médias canadiens. Puis Steph s'est joint. C'est comme, il y avait moi, puis mon père, puis mon frère. Puis après ça, on a engagé.
Stéphane Guillemette: Oui, j'ai osé embarquer dans cette affaire-là de famille.
François Lanthier Nadeau: Parce que là, toi, on s'entend. Genre, tu te fais approcher par Sean. T'as déjà une job stable à quelque part. Je sais pas à quel point t'es heureux ou pas, mais c'est highly risky. Oui,
Stéphane Guillemette: j'ai l'impression que je pourrais être encore en train de travailler à la même place, en fait. Puis on s'est parlé pendant plusieurs mois. C'est pas une affaire qui a pris cinq minutes. Ça a pris plusieurs gin tonic.
Shawn Young: Mais je savais que c'était bon.
Stéphane Guillemette: Fait que j'ai dit non une fois, j'ai dit non deux fois, pis là, la troisième fois, on a fait bon, je pense que là, on embarque.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'il y a une histoire de courtisage,
Stéphane Guillemette: c'est pas ça le bon mot. Ça a duré longtemps.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi, t'étais quand même un programmeur toi-même, quand est-ce que t'as eu le déclic de Oh shit, il va me falloir une taille technique qui own, mettons, la stack pis les technologies plus que moi.
Shawn Young: Ben, dans le fond, on se qu'elle est. On a tenu du monde dans la salle, d'ailleurs, qui, à ce temps-là, il était... on avait j'avais à tous aussi du dev à ces gaules et bama thuris et mathieu pichard moi qui soit dans la vallée sitio d'agent dricks et des james baud bureau jusqu'au atel leur bureau les gars avait tout monté notre mobile les avait fait comme l'on s'en va dans le genre de l'expo qui est comme ok mais ça m'avait mis dans la main
Stéphane Guillemette: Maintenant, il le dit.
Shawn Young: Je le sais que tu es là, Mathieu. C'était parfait, mais je ne peux pas dévier tout ça, faire des ventes, faire lever de l'argent avec des investisseurs, faire du service à la clientèle. À un moment donné, ça ne marche pas. Ça me prenait un bras droit.
François Lanthier Nadeau: C'est quand que tu es convaincu que tu veux faire, ou c'est quoi la motivation pour faire de ce truc ?
Stéphane Guillemette: C'est la mission, tout simplement. Je travaillais dans une entreprise où la mission n'était pas super motivante.
Shawn Young: La mission, c'était de faire de l'argent.
Stéphane Guillemette: Faire de l'argent. Je trouve ça motivant. Il y a une motivation là-dedans.
François Lanthier Nadeau: C'est toi qui es en haut qui fais de l'argent.
Stéphane Guillemette: Mais finalement, on s'est rencontrés. La culture, l'idée en arrière de Classcraft.
François Lanthier Nadeau: Tu as pris une drogue de salaire en 100 ans.
Stéphane Guillemette: Quand même pas pire.
François Lanthier Nadeau: La voix de B.
Stéphane Guillemette: Quand même pas pire. Mais dans le fond, l'idée, c'était... Peux-tu le faire ? Je peux-tu s'embarquer ? Je peux-tu contribuer ? Puis dans le fond, tu le fais pour les jeunes. Donc oui, il y a une drop, mais quand même,
François Lanthier Nadeau: c'est… Mais il y avait un potentiel aussi de croissance à ça.
Stéphane Guillemette: Il y avait un potentiel,
François Lanthier Nadeau: oui. J'ai stiqué là-dessus, mais genre ton père et ton frère étaient dans le business. Oui. Fait qu'aviez-vous, à la base, une relation familiale, mettons, assez saine et stable ?
Shawn Young: Oui.
François Lanthier Nadeau: Oui ? Tu t'es réussi à recueillir dans le travail ?
Shawn Young: Oui, mais il y a eu des défis là. Oui. Mais oui… En fait, mon père, c'est un comptable qui était le CFO.
Stéphane Guillemette5: OK,
Shawn Young: c'est bon. Jusqu'à la fin. OK. Puis mon frère, on travaillait déjà ensemble. Lui, il était basé à New York. C'est avec lui que je faisais des contrats pour Chanel et tout ça.
Stéphane Guillemette5: OK.
Shawn Young: Donc, lui, il est embarqué, puis il faisait du développement puis de design, tout ça.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Le marketing, puis ça, on a mis fin à ça un moment donné dans l'aventure.
François Lanthier Nadeau: Je comprends.
Shawn Young: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Je comprends. Fait que là, qu'est-ce qui nous amène à... Non, je vais faire un détour par l'EdTech. Je pense que j'ai dit, j'ai promis dans l'event, whatever, qu'on allait parler de Education Technology, EdTech. Moi, ce qui m'intéresse comme ex-gosse de SaaS puis maintenant gars de Media Comme whatever, c'est quelles sont les particularités de ce market-là. Le type de client, c'est-tu long vendre en EdTech ? C'est qui qui paye ? C'est l'école ? Tu compétitionnes contre quoi ? Papier-crayon ou d'autres logiciels ? Fait que là, j'ai genre fait la pire erreur de faire 10 questions en même temps. On va commencer par... Oui, oui, non, non, non, oui. À qui tu vends en head tech ?
Shawn Young: Le tech, c'est un marché qui n'est vraiment pas simple. C'est plate parce que c'est un marché dans lequel il y a beaucoup, beaucoup d'opportunités d'innovation. C'est parfait pour faire de la tech. Ce n'est pas super numérisé. Il y a plein de problèmes qui seraient vraiment faciles à régler avec des applications. Le contexte d'achat est compliqué.
Stéphane Guillemette6: OK.
Shawn Young: Parce que... ton acheteur, ce n'est pas nécessairement ton user. Tu vas à des directions d'école, des directions de commission scolaire, mais ton user, c'est le prof et c'est l'élève. Les outcomes de ces personnes-là, ce ne sont pas les mêmes de la personne qui renouvelle. Tu as comme une dissonance. C'est un marché où il y a beaucoup d'argent. Il y a beaucoup, beaucoup d'argent en éducation, mais elle est déjà commit. Tu compétitionnes pas vraiment contre d'autres produits. Tu compétitionnes contre l'argent déjà alloué dans le budget. Vous on avait comme un un... produit B2C, free, qu'on vendait aux profs. Ils pouvaient s'abonner avec une carte de crédit.
François Lanthier Nadeau: Pour faire du bottom-up.
Shawn Young: Quand on était dans des écoles, on pouvait dire Hey, t'as 8, 9, 10 profs dans ton école qui utilisent notre affaire. Mais c'est complexe parce que t'as deux channels. Faut que tu fasses du consumer marketing sur Face etc. Du performance marketing, puis de l'acquisition de users. Tu calcules l'onboarding, puis du churn, puis tout ça. En même temps, tu as un sales team qui, il faut que tu fasses du lead gen, du demand gen avec des nurture funnels pour des clients enterprise. Puis les besoins étaient souvent en opposition.
François Lanthier Nadeau: Fait que le temps de payer ton coût d'acquisition sur tout ce qui est plus B2C, puis les champions sur le plancher, mettons, il faut que tu ailles closer des vraies ventes B2B, au top, avec l'école. Fait que tu balances les deux. Ça va être le fun sur le cash flow, mettons.
Shawn Young: En plus, le côté le pire de tout ça, c'est que la saisonnalité est extrêmement forte. Tout l'argent rentre au mois de juin. Parce que c'est le clé. Pendant ce temps-là, tu as un cycle de dev qui est super complexe.
Stéphane Guillemette: C'est le stress aussi qui est amené sur l'équipe. Parce que ce qu'on appelle dans le domaine, c'est le back to school. Donc, le back to school, c'est d'être prêt quand l'école commence. Ça, ça veut dire que c'est l'été que SaaSpasse. Mais l'été, qu'est-ce qui se passe ?
François Lanthier Nadeau: Tout le monde est en vacances.
Stéphane Guillemette: Québec, c'est les vacances.
Shawn Young: C'est bien au Québec parce que les Américains ne prennent jamais de vacances.
Stéphane Guillemette: Mais ça, on va en parler tantôt. Mais dans le fond, même si tu travailles toute l'année, tu releases des features en continu, ce qui compte, c'est ce que tu vas mettre dans les mains du user quand il va commencer à l'utiliser.
Shawn Young: Si on onboardait à 80% de tous nos nouveaux users chaque année dans les mêmes 6 semaines. Oui, j'avoue que ça amène un load sur tes opérations.
Stéphane Guillemette: D'un autre côté aussi, le usage, Il commence en septembre. Il va monter jusqu'en décembre. Là, on pogne un petit plateau parce que c'est Noël, c'est le congé des fêtes. Après ça, il y a un autre petit plateau de février à mars. Là, à mars, ça drop.
Shawn Young: OK.
Stéphane Guillemette: Puis là, à juin, tu pognes, il n'y a plus rien.
Shawn Young: Là, tu as des serveurs.
Stéphane Guillemette: Mais là, tu développes mars, avril, mai, juin, mais tu n'as pas de user. Fait que là, quand les users arrivent, ils arrivent d'un coup, qu'est-ce qui se passe ?
Shawn Young: C'est là que les bugs sortent.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est que c'est comme ça. concentre la découverte ou les challenges que tu aurais étalés sur une année complète de ça, ce qui n'était pas saisonnier.
Shawn Young: Tu as mis ton équipe de sport.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Au mois d'août et septembre, ils faisaient de l'overtime en malade. Au mois de mars, il n'y avait rien à faire.
François Lanthier Nadeau: Comment tu... Je n'ai pas le choix d'aller tout de suite, mais comment tu structures ton pricing pour absorber ces licences annuelles ?
Shawn Young: Oui, c'est ça. Dans le fond, les écoles... Ben... Au début, on avait du mensuel pour les profs. Là, c'était comme... En éducation, le ballpark, une application, c'est 10 par mois pour un prof. Toutes les applications. OK. Ça va, mais tu te mets à faire des transactions vraiment des demi-mois. Puis là, ils se désabonnent l'été parce que là, tu es réacquiert pendant... Tu sais, ils droppent au mois de juin. Là, il faut que tu es reacquiert au mois de septembre. Le même user que ça fait trois ans. Fait que là, on s'était mis à faire juste de l'annuel. Fait que là, c'était des abonnements annuels. Puis ça, c'était des cartes de crédit. Ça, ça allait, tu sais, il venait... Un peu n'importe quand, parce que ça dépendait quand la personne avait trouvé l'application. Mais les contrats d'école, ils venaient tous au même moment. Tous les budgets, c'est le 30 juin. Fait que là, t'as une grosse entrée d'argent à ce moment-là, puis pas d'autre argent le reste de l'année.
Stéphane Guillemette: Là, t'as aussi, dans le fond, deux mois pendant l'année qu'ils n'utilisent pas la plateforme. Donc, il faut aussi que tu organises ton pricing comme c'est 10 mois au lieu de 12. Comme un enjeu.
Shawn Young: Puis Steph, il y avait tout monté des trucs pour qu'on auto-scale les serveurs. Comme ça, l'été, nos coûts droppaient parce qu'on n'avait pas de user. Mettons, à la rentrée, on pouvait avoir, je ne sais pas, 40 containers de Docker.
Stéphane Guillemette: Oui, c'est ça. C'est une infrastructure qui scale à la demande, en fait. Puis c'est des containers. Ces containers-là, tu peux supporter un certain nombre d'usagers. Mais là, quand tu n'en as pas, tu n'as pas de containers. Donc, tes coûts sont vraiment très bas.
Shawn Young: La concurrence aussi des users, c'était le jour, la semaine. En fin de semaine, même à fort, presque pas de users. C'était vraiment des gros pics. C'est super spiky.
François Lanthier Nadeau: C'est peut-être noob comme question par rapport à l'école, mais mettons les cours d'été ou l'école, des fois, le monde reprend les cours l'été ou whatever, ça pouvait-tu vous amener un genre de bonus ?
Shawn Young: Pas tant, mais l'hémisphère sud, l'Australie, le Brésil, on avait des users dans ces places-là. Le reste, c'est switché. Ça, ça pouvait le faire. Comme je t'ai dit, on était beaucoup aux États-Unis.
François Lanthier Nadeau: Puis là, vous avez... Vous avez... Est-ce que vous pouviez trouver les personnes à influencer au niveau du budget dans l'école à l'avance, puis essayer de les convaincre avant que l'enveloppe soit basically dépensée ? Comment tu fais pour faire ça ? C'est ça qui me bosse. Au Québec,
Shawn Young: c'est vraiment dur, parce que ces noms-là ne sont pas publiés.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Mais aux États-Unis, tu peux aller sur le site web de n'importe quel district, puis pogner le numéro de cellulaire du surintendant.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: C'est tout ouvert, là. C'est flyé, en fait, parce qu'ici, on a vraiment une méfiance de la compagnie privée dans le milieu éducatif, culturellement.
François Lanthier Nadeau: Parle-moi-en de ça, ça m'intéresse.
Shawn Young: C'est le même aussi, je pense, dans le milieu de la santé. C'est de l'argent public, puis on est comme très frileux de prendre de l'argent qui est pour les enfants puis le donner aux méchants corporatifs.
François Lanthier Nadeau: Les capitalistes.
Shawn Young: Oui, c'est ça, les méchants qui veulent prendre chaque dollar de la bouche de nos enfants. mais aux états unis ce pas de même partout là c'est vraiment on va pas monter de la tech nous mêmes puis c'est beaucoup beaucoup plus numérisé aussi l'école la baisse des élus ont presque tout des portables même aux primaires fait que il ya vraiment une notion que le début
François Lanthier Nadeau: j'ai pour ça pour acheter de software et c'est un peu plate que l'état de notre marché face que l'innovation vous avez fait plus pas être implémenté autant je suis d'accord OK. Moi, j'ai des questions sur la géographie qui est l'estrie. Parce que moi, j'ai buildé pas dans le centre populaire au Québec, même au Canada qui est Montréal. J'ai buildé à Québec. On avait une communauté quand même. On avait un certain talent pool. Mais c'était, en termes de capital, accès au capital, le risque. Vous, vous avez raisé. C'était complètement différent que Montréal. Vous, vous avez buildé en Estrie. Vous avez des bureaux ici. Il y avait beaucoup de staff qui était ici. Y a-t-il des leçons ou des particularités à construire de la tech en Estrie que vous avez le goût de partager avec la crowd ? Puis il y en a plein qui build en Estrie ici.
Stéphane Guillemette: Il y a des défis qu'on n'a plus aujourd'hui, finalement.
François Lanthier Nadeau: OK, comme ?
Stéphane Guillemette: Quand on a commencé, trouver du staff. Souvent, tu trouves du staff dans d'autres entreprises. Oui, ça m'est arrivé. Ici, on a des chanceaux dans l'université de Sherbrooke. Donc, on est capable d'avoir accès à un bassin de talent. Mais quand tu sors de l'université, tu es junior. Donc, ça prend du temps à construire ton talent. Une bonne façon de le faire, c'est de trouver des talents qui ont de l'expérience. Mais dans le fond, le street, ça a pris un certain temps à se builder. On a été un peu victime de notre succès parce que les compagnies de Montréal ont commencé à s'installer en Estrie, par exemple. Les compagnies comme Ubisoft, les grosses compagnies comme ça qui ont ouvert des bureaux, qui étaient difficiles au début, mais finalement qui apportaient beaucoup de monde. Ça fait que ça, ça a donné vraiment un coup de main parce que ça a créé un pôle de talent, tout simplement.
Shawn Young: La pandémie aussi, il y a beaucoup de gens qui ont quitté Montréal.
Stéphane Guillemette: Oui, ça crée d'autres problèmes parce que là, avec la pandémie, tu peux commencer pour travailler pour n'importe quelle compagnie.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Donc, comme vous savez, je parle avec des centaines de professionnels SaaS par année. Chaque semaine, maintenant, j'écris sur un thème clé qui m'excite ou qui me trigger. L'infolette, SaaSpasse, c'est le recul hebdo pour prendre les meilleures décisions côté compagnie ou carrière. Management, produits, commercialisation, je couvre tout ça et plus avec des histoires vraies puis des exemples concrets. Tu peux t'abonner sur notre homepage, il y a un pop-up, ou directement au saspasse.beehive.com ou rendre ça dans Google. All right ? Cheers ! Puis vous, l'idée de construire une équipe ou juste une organisation 100 en télétravail, c'était-tu pas nécessairement une priorité ? Avez-vous un take là-dessus ?
Shawn Young: Oui. Dans le fond, mon début, je ne voulais vraiment pas parce que justement, j'avais été en dev en télétravail pendant longtemps. Puis dans ce temps-là, c'était en Skype. Ça fait que c'était un peu moins glamour. Puis justement, c'est pour ça que j'étais allé squatter les bureaux d'agenda. Parce que je m'ennuyais trop chez nous. Je voulais pas créer ça comme entreprise. Au début, j'étais très... C'est pour ça qu'on a des beaux bureaux, ils sont bien placés. Mais on avait... Parce qu'on travaillait le marché américain, on avait du staff remote dès le départ aussi, qui était aux États-Unis. Puis là, on s'était mis à engager aussi du monde à Montréal parce qu'on trouvait pas nécessairement ce qu'on voulait ici. Fait qu'on s'est ramassé avec un hub à Sherbrooke, mais avec plein d'employés qui étaient pas attachés au hub physique. Puis là, ça crée comme deux cultures. C'est comme, hé cool, on va launcher le monde au bureau. Puis les autres, bien, seuls chez eux, ils trouvent ça plate. Puis là, quand la pandémie est arrivée, bien là, on a vraiment fait go, on switch 100%. Puis Steph, il poussait depuis un bout. Tu voulais être remote avant la pandémie.
Stéphane Guillemette: Bien, je voulais alléger un petit peu parce qu'on commençait à perdre des devs qui voulaient être capables de travailler de la maison. Quand nous, on s'efforçait à créer une culture d'entreprise au bureau. physiques, puis on était comme assez fiers des bureaux qu'on a à Sherbrooke, puis on a encore une belle place.
François Lanthier Nadeau: Les plus beaux souvenirs que j'ai de construire Snipcard c'est au bureau. Puis on a été hybrides, nous autres, for the longest time, puis quand on s'est mis à embaucher dans des endroits genre satellites, on a créé des rituels, mettons, qui étaient obligatoires, qu'on faisait descendre le monde de Montréal chaque mois. Tout le monde get together, on a une chier de fun. Après ça, on repart chacun de notre bord pour pas trop créer de la dissonance de genre, si on est pas dans le... dans le main hub, mettons. C'est des défis, même. Puis toi, il y a du staff, même, qui faisait la demande explicite. Man, ce serait cool si je pouvais pas être chez lui.
Stéphane Guillemette: Oui, puis on avait créé au bureau, on était rendu qu'on avait deux zones, tu te rappelles ? Oui,
Shawn Young: c'était ça.
Stéphane Guillemette: On avait la zone chill, où dans le fond...
Shawn Young: L'excuse, c'était Ah, je me fais déranger, il y a tout l'action au bureau, je suis pas capable de me sentir. Je veux travailler au bureau,
Stéphane Guillemette: donc. Fait qu'on a séparé le bureau en deux. On a fait la zone chill, où c'est genre ouvert, il peut y avoir de la musique, les gens peuvent se parler. Ça ne te dérange pas. Tu n'es pas défocusé. Puis on a fait l'autre zone qui s'appelait comment ?
Shawn Young: Je ne sais pas. La bibliothèque. C'est quiet. Puis là,
Stéphane Guillemette: la porte est fermée. Tout le monde a des écouteurs.
Shawn Young: Pas le droit de parler.
Stéphane Guillemette: Ça a comme changé un petit peu la dynamique. Intéressant. On a essayé plein d'affaires. Intéressant. Moi,
François Lanthier Nadeau: j'ai été un agent de chaos loud tout le temps, partout. J'ai des programmeurs.
Shawn Young: Pour tout le monde.
François Lanthier Nadeau: Tu es quand même surpris de ça. J'ai le goût qu'on parle de financement un peu, les boys. on a comme hinté pis fait des allusions à ça vous avez décidé de lever du capital de risque est-ce que c'était on veut aller plus loin plus fort plus vite whatever ou yo si on lève pas de capital de risque on risque de mourir les deux
Shawn Young: c'est dans le fond le on était super chanceux début puisqu'on avait eu ce financement le fonds des médias canadiens c'est l'union de dollars et foudre avec ça prend pas ton équité non c'est ça c'était un prêt après un prêt recoupable c'était comme et c'était un prêt mais on les rembourser à même nos bénéfices moi qui est fait pour vous et on voit c'est ça qui jusqu'à un certain cap puis après ça c'était fini ça c'était pas pire, c'était un peu de la chenoute parce qu'au moment où tu génères du revenu t'en as besoin pour le réinvestir il fallait leur donner leur cote dès le début c'était pas ça c'était un peu shitty mais c'était non dilutif c'était pas risqué mais c'était un fonds pour le développement fait que ce premier million là on pouvait pas le dépenser en vente ni en marketing c'était juste pour déver faire du développement de produits fait que ça c'est vraiment hot d'un certain côté parce que c'est rare que tu te fais dire par ton bailleur de fonds comme Hey, fais juste d'AV des choses. Construis du produit. Mais d'un autre côté, on est arrivé au bout de cet argent-là et on n'avait pas monté de machine de marketing. Là, on ne générait pas vraiment de revenus à la fin de ça, mais on avait beaucoup, beaucoup de users gratuits. Fait que, on s'est rendu à 1 million de users avant d'avoir 1 million de dollars.
François Lanthier Nadeau: Ça c'est une quote clip.
Shawn Young: Et voilà, fait que là c'était comme on n'a pas le choix. Fait que là on a fait une ronde d'investissement d'anges de SEED.
François Lanthier Nadeau: Ok.
Shawn Young: Puis ça, c'était 13 anges.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que tu es passé par un réseau comme Anges Québec où tu es allé voir des anges individuels ? Comment c'était passé ?
Shawn Young: Plus individuels. On a travaillé ici. Il y a la 7 ici. Ça fait qu'on les connaissait puis nous avons connecté à du monde.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Mais c'était avant qu'il y ait Anges Québec. Maintenant, ils se mettent ensemble puis ils font des Anges Québec Capital. C'était avant ça. Ça fait que c'est vraiment des individus.
Stéphane Guillemette5: OK.
Shawn Young: Mais il y en avait dans le réseau d'Anges Québec puis il y en avait d'autres qui n'étaient pas là-dedans. Comme j'ai dit, mon frère est à New York, donc on avait aussi des investisseurs américains qu'on avait réussi à aller chercher. Ça, c'était un premier pool. C'était un autre million, mettons. Après ça, on a levé des rondes de financement en subséquence avec des Venture Cap du Québec et de Toronto. Donc, c'était Brightspark, Whitecap. Investissement Québec sont arrivés plus tard aussi comme investisseurs.
François Lanthier Nadeau: Au total, ça s'est arrêté à quelle série ou quel état ?
Shawn Young: C'est une série A2. A2 ? Dans le fond, on a fait une série A. Pendant la pandémie, on a vu un bridge. La pandémie en éducation, c'était vraiment disruptive. Particulièrement aux États-Unis, où est-ce que toute l'école a viré virtuel pendant deux ans.
François Lanthier Nadeau: Dans le bon sens. Disruptive dans le bon sens pour vous, mettons.
Shawn Young: Les deux. Disruptive dans le bon sens parce que plein d'users, plein d'engagements. plein d'intérêts pour le numérique. D'un autre côté, beaucoup d'incertitudes dans le marché. Il y avait des grosses injections d'argent, mais les écoles, ils le gardaient. Ils sont juste entrés maintenant de finir de le dépenser. La plus grosse injection d'argent dans l'histoire des États-Unis en éducation, puis ça se voyait dessus. Ça créait des gens de défi pour accéder au budget, justement, parce qu'ils ne savaient pas ce qu'ils en menaient. Tu es dans la pandémie pendant un an que tu es virtuel. Tu te dis que ça va peut-être durer encore 4-5 ans.
François Lanthier Nadeau: Ouais.
Shawn Young: Je vais garder mon argent.
François Lanthier Nadeau: Un magot,
Shawn Young: ouais. Fait qu'il y avait des défis. Puis tout le marketing a changé. L'éducation, avant, c'était beaucoup des conférences. C'était des trade shows. Puis là, tu te rends compte du monde, tu sers des mains. Puis là, du jour au lendemain, ça a tout viré numérique. Fait que c'était vraiment... Ça a été disruptive dans tous les sens du terme.
François Lanthier Nadeau: Puis vous, ça ressemblait à quoi, votre marketing, mettons ? Puis, étiez-vous dans des channels inbound comme du content marketing ? Faisiez-vous de l'événementiel ou de la pub ?
Shawn Young: On a tout fait. Qu'est-ce qui marchait le plus ? On a tout essayé, tout fait. Je te dirais, dès le départ, on a fait du content marketing. Genre, quand on était trois employés, on en faisait. Puis, on a sorti sur la durée de vie de la compagnie 600-700 blogs. puis on a été super bien ranké best best blog for class management et c'est vrai que voilà les plus là si et puis qu'il est pas en ligne on le sent cette été si c'était des bons taux de conversion leur full optimisation pour avoir 2% de taux de conversion sur un blog ce quand même beaucoup le fax on a fait beaucoup de temps on a fait de la pub sur facebook au début beaucoup toujours en parquet de tombi toussus et là c'était tout ce bain Du content marketing, tu ne sais pas qui va y aller. Mais le performance marketing, c'était du B2C. Après ça, on s'est mis à faire beaucoup de webinars. On a parti un podcast en éducation. Puis là, le but, c'était d'aller chercher justement des directeurs d'école, des directeurs de commissions scolaires. Je faisais une série d'entrevues avec des gens qui font de la recherche en éducation. Il y a des vedettes dans ce monde-là aussi. Il venait dans nos podcasts. Après ça, en arrière de ça, on avait toute une machine de demand gen avec des MQL, des SQL, des conversion funnel, des lead nurture, où est-ce qu'on leur envoyait des emails. On a bâti ça sur 10 ans. On a fait à travers ça beaucoup de conférences aussi, des trade shows. C'était beaucoup ça au début. Même si ta fille est venue.
François Lanthier Nadeau: Ça veut dire... Ça veut dire que vous aviez, roughly, mettons, en termes de staff dédié à du marketing versus de la vente. Ça ressemblait à quoi ? À FNAF, mettons ? Oui,
Stéphane Guillemette: la plus grosse équipe, c'était l'équipe de produits. Oui, c'était ça.
François Lanthier Nadeau: C'était la tienne, dans le fond, c'est ce qui te trahirait toi. Oui, oui,
Stéphane Guillemette: c'était comme une quinzaine de personnes, peut-être.
Shawn Young: Oui, mais tu avais le support, peut-être aussi. C'était vraiment la moitié de la compagnie.
Stéphane Guillemette: Oui, peut-être 20-25. Et après ça, marketing, c'était trois personnes.
Shawn Young: Ben, il y avait trois personnes plus tacks, admettons, parce qu'il y avait aussi des rédacteurs de contenu. Oui, il y avait moi, enfin, j'avais le marché. Il y avait, admettons, des rédacteurs. Oui, tu as raison. L'équipe de trois, c'était vraiment ceux qui faisaient comme la mécanique. Oui. Il y avait comme une équipe créative qui est fidèle.
François Lanthier Nadeau: Puis les gens qui recevaient les leads, qui tentaient de les convertir, que ce soit des SDR... Oui,
Shawn Young: c'était une équipe d'à peu près 8-10 personnes. C'est ça,
François Lanthier Nadeau: quand même. Tout au Pays-Bas,
Shawn Young: aux États-Unis.
François Lanthier Nadeau: Tout aux États-Unis. Oui.
Shawn Young: C'était comme un défi parce que le contexte américain de l'éducation, c'est super spécifique. Ils veulent parler à des gens qui pensent qu'ils comprennent la réalité. Au début, on avait essayé d'engager des vendeurs ici, avec un accent français, ça ne marchait pas.
Stéphane Guillemette5: OK.
Shawn Young: On a vraiment engagé local, mais c'était en US, puis ce n'est pas les mêmes. C'était un gros drain sur le cash flow. Une équipe de vente, puis on l'a fait trop tôt, je te dirais. À refaire, j'aurais repoussé ça de deux ans. On s'est essayé trop vite.
Stéphane Guillemette: On n'était pas prêts non plus au point de vue du produit.
Shawn Young: Oui, c'est ça. On avait un produit teacher pour les profs, puis on a dit qu'on allait le vendre aux écoles.
Stéphane Guillemette: Il n'y a rien pour les administrateurs d'école.
Shawn Young: C'est la dichotomie du user et de l'acheteur. Fait que là, Steph, il a pendant un an bâti des dashboards puis des systèmes pour filer la donnée pour qu'il y ait des rapports sur le comportement des élèves. Puis là, on avait une value prop pour des administrateurs d'école.
François Lanthier Nadeau: Toi, dans tes compagnies ou carrières passées, y'avait-tu des investisseurs de capital de risque ? Non. Non,
Stéphane Guillemette: il n'y avait pas d'investisseurs.
François Lanthier Nadeau: Non plus. Ma question pour vous, c'est une fois que cette réalité-là s'update, où est-ce qu'il y a des gens sur votre board, il y a une certaine gouvernance qui s'installe, des gens qui ont mis des millions de dollars, qui cherchent une certaine hypercroissance, y a-t-il des oh shit moments ou des adaptations que vous avez dû faire par rapport à comment vous gérez la business ou juste comment vous gérez vous autres ?
Stéphane Guillemette: Oui. Mais on avait un très bon board actuellement. Oui, c'est ça. La gang était, je dirais, normale. On pouvait jaser comme on jase là actuellement. Quand c'était les meetings, les monthly, où t'es un petit peu plus arrive-prêt. Rencontrer des investisseurs. L'imputabilité. Ouais, c'est ça. Faut pas que t'arrives pas préparé.
Shawn Young: Ah, tu te fais ramasser.
Stéphane Guillemette: Potentiellement plus de job le lendemain. Mais dans le fond, le board qu'on avait... C'était plus Sean qui était en contact avec eux. Moi, je pouvais y aller une fois ou deux par année.
Shawn Young: Oui, plus que ça à la fin.
Stéphane Guillemette: Oui, à la fin, c'était un peu plus intense.
Shawn Young: Mais tu vois, moi, j'ai vraiment trouvé que ça a été une super opportunité de croissance personnelle.
Stéphane Guillemette5: OK.
Shawn Young: Quand tu as des attentes comme ça qui sont... financière et rigoureuse, tu te level up. Des fois, je dis que je fais une joke que j'ai fait un MBA sur le tas, mais c'est un peu ça. Tu apprends à faire des forecasts, tu apprends à faire des unit economics, tu apprends à faire plein d'affaires et à faire tout le storytelling qui est autour de ça. On parlait d'HMH tantôt, mais ça me sert là. Je fais 800 pitch decks dans ma vie. Quand tu vas à une présentation, pour ton boss, tes decks sont tout le temps vraiment clean.
Stéphane Guillemette: Quand tu travailles avec ton équipe, dans le fond, tu vas utiliser ton leadership d'expertise. Quand tu travailles avec le board, c'est ton leadership d'influence. Il faut que tu les emmènes avec toi, il faut que tu buildes ton histoire, ton storytelling. C'est super important dans le fond, parce qu'eux, ils achètent quelque chose que tu construis. En tout cas, dans notre cas, Classcraft.
François Lanthier Nadeau: Leadership d'expertise versus leadership d'influence.
Stéphane Guillemette: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ça sonne bien, je le prends dans ma tête. Regarde ça. Regarde ça. Qu'est-ce qui nous amène vers la vente ? Le crunchy de l'histoire, je veux qu'on rentre dedans. Y'a-tu un désir de vous, un désir du board ? Y'a-tu une offre d'achat qui arrive sur la table ? Comment on se rend là ?
Shawn Young: Dans le fond, on s'est rendu que ça faisait 7 ans qu'on avait de l'investissement institutionnel. Un moment donné, ils veulent le sortir, c'est normal. Mais ils ne mettaient pas nécessairement de pression, mais tu te prépares à un exit strategy. Tu n'as pas le choix. Dans le fond, il y a trois options. Soit tu fais faillite, soit tu fais un IPO, soit tu te fais acheter. C'est ça qui arrive. Évidemment, faire faillite, ce n'est pas bon. Tu n'as pas le droit de faire un lifestyle business. Tu n'as pas le droit. Quand tu raises avec des VCs, cette option-là, elle n'existe plus. Ils ne veulent pas que... Leur argent dorme dans ta business pendant 20 ans. Exact. Je ne suis pas sûr que j'avais constaté l'ampleur de ça au moment où on a... Mais dès que tu as raisé un dollar, c'est très dur que ce ne soit pas ça la dynamique. En éducation, des IPO, il n'y en a presque jamais.
Stéphane Guillemette5: OK.
Shawn Young: C'est super rare.
Stéphane Guillemette5: HMH, ce n'est pas public.
Shawn Young: Puis maintenant, ils étaient publics, puis ils sont devenus privés, puis c'est à ce moment-là qu'ils ont mis à faire des acquisitions. Ils ont acheté trois compagnies en un an.
Stéphane Guillemette5: OK.
Shawn Young: Puis, fait que là, dans le fond, l'exit, ça allait être ça. Mais, tu sais, c'était pas comme, là, trouvez-vous un acheteur. C'était plutôt, on avait une stratégie de commercialisation qui était de, tu sais, on avait tout bâti l'engin de gamification. Là, ce qu'on voulait faire, c'était gamifier les grosses plateformes pour aller chercher du user puis des partenariats.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que tu veux dire par grosse plateforme, excuse ?
Shawn Young: Ben, mettons, en éducation, il y a des méga-plateformes qui sont dans toutes les écoles. Dans Google, c'en est une, il y a Google Classcraft qui est comme un méga-gros joueur. Fait que, tu sais, on avait développé, moi pis Steph, une intégration ultra-robuste avec eux autres. Fait que, tu sais, tu te loggais là-dedans, t'étais loggé dans Classcraft, tu faisais des actions dans Google Classcraft genre, tu remets un devoir, ben, tu gagnais des points dans notre système.
François Lanthier Nadeau: Fait que, vous avez pu avoir une espèce de croissance en distribution via intégration. C'est ça. API-based.
Shawn Young: Là, Google, on avait double down. Peut-être trop même. On avait vraiment développé beaucoup de stocks super robustes avec eux.
François Lanthier Nadeau: Spécifiques à Google Classcraft.
Shawn Young: Oui, c'est ça.
Stéphane Guillemette: Parce qu'ils sont dans 95 On avait accès aux développeurs directs.
Shawn Young: Oui.
Stéphane Guillemette: Dans le fond, on était sur le même Slack. Donc, je pouvais parler avec les devs pareil comme si je parlais à mon dev à côté.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Ça fait que ça, c'était winner. On gagnait plein de users de cette façon-là. On s'est dit, parfait, on va prendre cette stratégie-là et on va l'appliquer à d'autres plateformes.
François Lanthier Nadeau: Comme ?
Shawn Young: comme celle des chemins comme il ya canvas qui est comme un gros lms cd des plateformes pour remettre des devoirs aux élèves la grosse effraie de d'école soit fait que l'on avait engagé quelqu'un qui pour faire du bis des deux d'autres plateformes et ça fait tant d'intégrer avec nous autres fait qu'on avait monté tout un programme de partenariat avec ce plan s'était mis à parler à h m h puis comme plusieurs meetings le manet son cas baird on pourrait aussi juste vous acheter le toit quand tu te fais dire ce comme si au bain t'as pas le choix d'amener sa tombe au bord c'est ta responsabilité oui c'est ça je vais pas faire comme fonder peut-être je veux pas amener saubourg mais comme si au jeu pas le choix c'est dans l'intérêt des actionnaires fait que la part de l'oste comme ok attend il ya quelqu'un de potentiellement intéressé va faire un processus. Fait que là, le board, ils ont fait... Toi, un banker qui va t'aider. C'est comme un courtier d'immobilier, finalement.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que vous, il y avait un joueur, un middleman investment banker. Ouais.
Shawn Young: On a engagé, finalement, un consultant, quelqu'un de Montréal, qui a de l'expérience là-dedans. On n'a pas pris une banque directe.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est quoi ton... Fusion Acquisition Advisor, M&A Advisor ?
Shawn Young: C'est ça. C'est M&A Advisor. C'est ça, exactement.
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Fait que lui, dans le fond, il... Tu ne veux pas te mettre à négocier hardball avec ceux qui vont potentiellement t'acheter. Parce que tu brûles la relation avant même. Lui, il faisait ce rôle-là d'entremetteur. Il gérait aussi les attentes du board. Parce que toi, tu es le founder, mais ton board a besoin de savoir que tu n'es pas en train de négocier dans ton propre intérêt seulement. C'est bon d'avoir quelqu'un d'autre qui est là pour être la tierce partie.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Petit shout-out aux chiffres. partenaires certifiés SaaSpasse une firme comptable tech enabled qui organise vos finances de la comptabilité cloud à la paie à la fiscalité c'est le bras droit de l'entrepreneur tech ils ont aidé un paquet de SaaS bootstrap ou fundé check them out sur SaaSpasse.com slash partenaire avec un S pis manquez pas le show 74 avec Jean-Gab sur le pricing ok ? de retour au pod je pense aussi que t'as quand même une business à runner tu peux pas Carl, tu sais des opérations. Non, c'est ça.
Stéphane Guillemette: Pendant ce temps-là, dans le fond, je n'étais pas super disponible.
François Lanthier Nadeau: Toi, ça t'a affecté ? Ou plus quand vous êtes arrivé en due diligence ?
Stéphane Guillemette: Non, ça a été quand même une année assez intense. C'est comme si tu mets ta vie sur pause. Ça a duré un rythme. Ta vie familiale sur pause pendant un certain temps parce que ça prend toute la place. On était aussi dans une position où ça passe ou ça casse.
Shawn Young: Qu'est-ce que tu veux dire ? si finalement on ne réussit pas à vendre la compagnie comme Sean disait c'est soit faillite ou on fait un spin-off puis on revendique à la Régime C-Ribé les investisseurs ça ne les intéressait pas un coup que tu t'es mis dans ce processus-là,
Stéphane Guillemette: tu n'as plus le choix comme tu te sens responsable tu as 30-40 personnes tu prends une décision ça a un impact pas juste sur ta vie ça a un impact sur tout ton staff c'est quand même assez lourd à porter pendant ce temps-là.
François Lanthier Nadeau: Vos investment bankers, excuse-moi, M&A advisors, est-ce qu'ils vous ont amené plusieurs deals sur la table ?
Shawn Young: Bien oui, c'est ça. Dans le fond, eux, ils en ont amené quelques-uns, mais moi, j'avais déjà un réseau. J'avais déjà du monde que je travaillais. On avait d'autres partenaires que Google et HMH. Ils étaient sur la table. Il y avait quelqu'un sur le board qui était une ex-CEO en tech qui était super bien connectée. Elle nous en a emmené aussi du DeoFlow. C'est une grosse gang. Ça a failli être eux autres. C'est une méga grosse boîte en Chine. Ça a failli aller travailler pour les Chinois. Le culture fit n'était pas là. À Choix-Égale, c'était comme...
François Lanthier Nadeau: Boston ou Shang-Zhu.
Shawn Young: Ouais, c'est ça. Finalement, à la table, on a eu... Mettons... Qui ont gardé dans la première botte. C'est ce set-là.
François Lanthier Nadeau: Fait que t'as eu combien de L.Y., mettons ? Ça, c'est ce set ?
Shawn Young: Non, mais t'en as eu plus qu'un. OK,
François Lanthier Nadeau: plus qu'un. Parfait. Pis là... Quand est-ce que vous signez le premier LOI, c'est-à-dire la lettre d'intention, qu'ils disent Hey, on s'engage à rentrer dans ce processus-là de bonne foi, puis être sérieux, puis pas checker ailleurs, autant être chez Mage que vous. Vous signez ça à peu près à quelle date, puis combien de temps ça a pris avant de closer ?
Shawn Young: C'était juste avant Noël, puis on a closé le 8 mai.
François Lanthier Nadeau: Juste avant Noël ? Ça a pris 5 mois maintenant. 5 mois. OK. Toi, tu étais le VP CTO ? CTO, oui. Mais VP Produce.
Stéphane Guillemette: C'est un startup, fait qu'on a plus cher.
François Lanthier Nadeau: Tu gérais la tech beaucoup. Est-ce que ça a été un gros hit, la vérification diligente ? Ou est-ce qu'ils checkent, hey, ta tech est-tu solide ? Je veux-tu m'acheter des problèmes si j'achète ça ?
Stéphane Guillemette: On a eu plusieurs rencontres, dans le fond, avec eux sur place. On est allé à Boston deux fois, trois fois. Ils sont venus ici à Sherbrooke. On est allé se cacher dans un petit hôtel pour pas venir au bureau parce que tu peux pas rien dire aux staffs.
Shawn Young: C'était vraiment pas cool. Le bout où tu... tu caches ça à ton équipe, c'est vraiment pas le fun.
Stéphane Guillemette: Merci à ChatGPT qui m'a vraiment aidé pour vrai. C'est genre, donne-moi toutes tes licences open source. Tes librairies, OK ? Ça m'a pris 15 minutes avec ChatGPT. Dans le fond, fais-moi un script, fais-moi un script, tatatatata, juste ça.
Shawn Young: Tu peux pas leverager ton équipe non plus ?
François Lanthier Nadeau: Non, non.
Stéphane Guillemette: On va tirer à mon lead dev. Tu peux-tu me faire un script qui me donne toutes les licences parce que l'on est en train de regarder ? Vous savez,
François Lanthier Nadeau: c'est quoi ? C'est 40-ish, là, tu sais, fait que... I guess que... Vous on n'a pas le choix de prendre un Notly Deaf, on est en train de vivre ça, on déborde, parce qu'on en portait encore plus de chapeaux, on était 9, 10 quand on a vendu. Fait qu'on a amené quelqu'un dans le processus, puis ça nous a aidé quand même. Mais ça s'est bien passé, somme toute, il n'y a pas eu de genre, ouplai, genre c'est...
Shawn Young: Le pire, ça n'a pas été ça. Le CEO, il n'était pas convaincu.
Stéphane Guillemette: Oui, ça a été super.
Shawn Young: Fait que là... Tout son équipe était convaincue. L'équipe tech, l'équipe produit, ils étaient comme, c'est le malheur de cette compagnie, ça nous prend ça. Le CEO, il n'était pas convaincu.
Stéphane Guillemette6: Comment s'il l'a convaincu ?
Shawn Young: On a dit ça. On veut du crunching ! Là, c'est comme, on est rendu au mois d'avril. Ça fait 4 mois, on a tout fait la vérif, tout est réglé. Qu'est-ce qui se passe ? Jack n'est pas convaincu. Il veut vous rencontrer. Fine. Fait que là, on descend à Boston. Moi pis Steph, pis l'advisor. Pis là, c'est un boardroom. C'est une grosse compagnie. Fait que c'est le boardroom gros comme ici avec 50 places autour de la table.
Stéphane Guillemette5: OK.
Shawn Young: Pis là, ils sont tous de ce bord-là. Pis là, il y a le CEO, il y a moi, il y a Steph, pis le gars, il s'appelait Fred. Pis là, il se met à nous poser des questions, bombarder de questions. Pendant 4 heures. 4 heures.
François Lanthier Nadeau: Avec du monde qui prennent juste des notes en silence.
Shawn Young: Ouais, pis là c'est lui qui... pis là finalement, t'sais...
Stéphane Guillemette: Là t'as le CTO, t'as le Chief Architect, t'as le Chief Fine. Officer.
François Lanthier Nadeau: Ils veulent tout de suite avoir l'air intelligents aussi en avant.
Stéphane Guillemette: Ben le CEO il est là, donc... Faut que ça passe bien en fait.
François Lanthier Nadeau: Pis à tour 10, vous avez performé comment là les gars ?
Shawn Young: Fait que ben ça, on a ben fait ça.
Stéphane Guillemette: Moi je dirais 9.
Shawn Young: Ouais. Sauf que là on va se souper avec le gars de M&A de là-bas. Pis les autres ils font un petit debrief, on va se souper. Comme ben bon Andrew, c'est-tu réglé ? tu vois là donc là toi t'es épuisé aussi à ce point là ah non sérieux là on commence à être sous aussi on a vu ouais ouais là les gars qu'est-ce qu'il faut faire mais il aimerait ça voir notre contenu dans votre plateforme
François Lanthier Nadeau: OK.
Shawn Young: Il est genre 11h le soir, je pense. On te fait ça pour 9h demain matin. C'est comme une petite gaze. Non, non, on va faire ça dans le char.
François Lanthier Nadeau: HMH a du contenu éducatif.
Shawn Young: Oui, c'est ça. Là, lui, il te dit un insight de genre,
François Lanthier Nadeau: mets ça dans Classcraft.
Stéphane Guillemette: Ça peut être cool, mais je comprends pas.
Shawn Young: Je comprends pas comment notre contenu va se... OK. Fait que là... Fait que là, on se lève à 7h du matin, l'entrée de Menbross dans le lobby de l'hôtel. Puis là, on s'assoit puis on se met à coder ça. Le Steph, il me sort comme des... Moi, je vais sur leur plateforme, j'avais eu un user, puis là, je me mets à, genre, pogner des screenshots de leur contenu. Puis là, je donne ça à Steph, qui code ça à bras direct dans DB. Puis là, on se montre un genre de pseudo-cours de leurs affaires dans notre plateforme. Puis là, on le rend.
Stéphane Guillemette: Oui, il y avait une affaire que je n'étais pas capable de faire. Parce que, bon, whatever. J'ai demandé à un des devs. Hey, tu peux-tu me faire telle affaire ? On est en train de rencontrer un partenaire potentiel. Quand ? Là.
Shawn Young: Genre, devant du matin.
Stéphane Guillemette: Ça a marché, finalement. Le final.
François Lanthier Nadeau: Vous êtes en train de chipper en malade à Boston.
Shawn Young: Oui.
François Lanthier Nadeau: La trame sonore, I'm shipping up to Boston des Dropkick Murphy. C'est... Vous restez seul. C'est malade, ça, man. J'ai un film dans ma tête, les gars. Là,
Shawn Young: c'était comme, Faut qu'on remonte à Sherbrooke. Fait que là, Steph, il chauffe le char. Puis là, moi, je suis sur ma bande de montée de l'air. Puis là, je suis en train de dérédiger les mains. Comme, C'est fini. Regarde, je vous envoie des logins. Puis dans le char. Puis là...
François Lanthier Nadeau: Quand t'arrivais à Sherbrooke, c'était chipper.
Shawn Young: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais, pis ça a été bien reçu, là, ça.
Shawn Young: C'est ça qui a fait le deal. Ouais. Andrew m'a dit. C'était le deal.
François Lanthier Nadeau: Let's go !
Shawn Young: Quand ils ont vu comment tu travaillais vite, c'était comme, c'est sûr que ça prend sur.
François Lanthier Nadeau: Chinois c'est vraiment une... C'est vrai quand même. Je suis content, parce que je la connaissais pas pour vrai, fait que je suis pas en train de fake. Fait que vous direz, mettons, que les moments les plus tough, ça a été quoi ? On les a-tu pas enlevé le couvert ?
Shawn Young: de d'être la fin genre le tétage dont on parle sinon ne pas pouvoir en parler à vos employés en déduisant que vous étiez des gars comme transparent vous communiquez plus oui c'est ça plus tu sais en éducation c'est des cycles annuels faq tu dev pour le back to school ouais on le sait qu'on va pas il y avait plein de projets qu'on avait en pêche mais ces projets là toute l'équipe travaille là dessus ok un beau fake un beau fake c'est vraiment pas cool
Stéphane Guillemette: Il a fallu aussi congédier des gens dans cette histoire-là.
Shawn Young: OK.
Stéphane Guillemette: En fait, ils achetaient la compagnie, mais c'était le savoir-faire technique. Puis le produit. Le produit, la techno. Mais les sales, marketing, c'était zéro intéressant pour eux autres, en fait. Ouais. Fait que là, c'était... OK, c'est 15-20 personnes, là.
François Lanthier Nadeau: Parce que pour le monde qui sont moins familiers avec les histoires de fusion puis d'acquisition, un acheteur stratégique va acheter ta compagnie pour souvent trois raisons. Le talent, fait que l'équipe, la technologie, le produit. puis le book ou les clients, le revenu. Dans votre cas, c'était vraiment comme nous avec Snipcard c'était le talent et la technologie qui veulent intégrer dans leur grosse plateforme. Vous, ça a-tu été un classique double annonce de Hey guys, on a vendu la compagnie à HMH puis malheureusement, il y a des personnes qu'on doit laisser passer. Ça, c'est de la marde.
Shawn Young: C'était de la fucking merde.
Stéphane Guillemette: On n'était pas à Sherbrooke quand ça s'est passé, on était à Boston.
Shawn Young: Dans le fond, c'était supposé se closer le lundi, mais là, il y avait des fucks d'avocats. Fait que là, on est rendu le mercredi. Mais là, on était déjà à Boston parce qu'on commençait l'onboarding.
François Lanthier Nadeau: Oh boy.
Shawn Young: Puis là, finalement, OK, c'est mercredi, mais là, on ne voulait pas rechanger toutes les dates. Fait qu'il fallait qu'on gédie tout le monde avant 3 heures. Parce que c'est la fermeture des transferts bancaires. Fait que là, c'est comme, on part ça à 9 heures, on fait venir tout le monde sur Google Mettons. On a une bonne nouvelle, c'est pas tout le monde qui va venir. avec nous là attendez on va un par un vous rencontrer avec le plan on a passé genre 20 personnes back to back de 9h à 3h sans aller jusqu'à tanker c'était dégueulasse
François Lanthier Nadeau: mais vous l'avez fait oui pis t'sais dans ce contexte là les employés ont des bons packages t'sais t'sais on avait négocié des super t'sais ouais personne qui s'est ramassé à mal pris avec ça mais c'est juste c'est super on dirait que la teneur de ce qu'on est en train de raconter est triste pis ma prochaine question c'est comment avez-vous célébré pis là je suis comme t'as marre de ça ce
Shawn Young: soir là non mais c'était on se faisait unboarder pis c'était le c'était l'offside de tout le groupe tech ouais fait que là on est allé au bowling c'est vrai ah ouais c'est vrai
François Lanthier Nadeau: à 7h on est comme on est plus capable de jouer au bowling après 2 bières on est fait ciao bye ça veut dire qu'il y a pas eu une grosse pause 0-0-0 vous avez commencé à travailler avec HMH dans ce titre là pis qu'est-ce qu'il y a on s'en va vers notre closing, puis on va pouvoir prendre des questions après, mais j'ai le goût de savoir les bénéfices qui sont sortis de cette transaction-là, que ce soit pour vous ou pour Classcraft, le produit. Puis les choses qui étaient plus tough dans l'intégration, dans l'acquisition, après. Une fois que l'adulte est signé et tout, puis que là, c'est le temps de merger tout, qu'est-ce qui a été tough, puis qu'est-ce que vous avez fait ? Oh shit, ça, c'est nice qu'on a ça à Star.
Shawn Young: Je dis ce qui est nice, tu vas dire ce qui est tough. On peut faire l'inverse.
François Lanthier Nadeau: Vas-y,
Shawn Young: vas-y. Dans le fond, ils ont acheté Classcraft parce qu'eux, ils ont une plateforme Legal vraiment pas super engageante. Vous notre mandat, c'était de rendre ça interactif, etc. Puis là, l'intégration tech, c'était comme... Au départ, on allait pogner la tech, mais on s'est rendu compte rapidement que ça n'avait pas rapport à faire ça. Finalement, on a rebâti, from scratch, une nouvelle plateforme qui a le même nom et qui a des fonctionnalités quand même différentes.
François Lanthier Nadeau: Quand je vais sur HMH Classcraft, c'est du nouveau code ? Oui,
Shawn Young: ce n'est pas le même produit.
François Lanthier Nadeau: Mais avec tout le même genre de feature scope ?
Shawn Young: Pas tout, c'est ça. Vous notre gros défi, c'était que Classcraft, c'était vraiment hot, mais pour des early adopters, des profs craqués qui ont le goût de gamifier leur classroom.
François Lanthier Nadeau: Comme toi tu étais au début.
Shawn Young: C'est ça. Il y a tout un marché intéressant de ça, mais… Tant que tu veux vendre à la ville de New York, c'est un million d'élèves. Là-dedans, il y a plein de profs que c'est ma tante Gertrude. C'est pas ça qui les intéresse. C'est pas ça qui les intéresse. C'est dans un... Ma tante Gertrude, méga gamer. On est parti de quelque chose qui était une cadillac, mais qu'il fallait que tu investisses. Tu apportes ton propre contenu, tu le customises. C'était pour des profs motivés à... Quelque chose qui est moins comme aussi hot, mais que n'importe quel prof peut utiliser. Puis là, le scale, il est là. Dans le fond, on a lancé ça on time, qui était quand même tout qu'un exploit. Puis du jour au lendemain, c'est 30 000, 40 000, 50 000 users de même. Là, le footprint d'HMH, c'est 55 millions d'élèves aux États-Unis. C'est 95 des enfants en Amérique du Nord.
Stéphane Guillemette6: OK.
Shawn Young: Puis ils vont tous être dans cette plateforme-là d'ici trois ans. Le scale, il est malade. On parlait de la mission et de l'impact. Là, c'est beaucoup plus gros que tout ce qu'on n'aurait jamais pu faire tout seul.
François Lanthier Nadeau: Moi, j'ai plein de souvenirs et de flashbacks quand tu dis ça, mais comment tes devs ont réagi à... Il faut faire une version de Classcraft, mais scope it down, peut-être un peu plus bas, un peu plus universel. As-tu été acquis un beau défi ? Ça,
Stéphane Guillemette: c'est un rêve de chaque développeur.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, genre, c'est pas un app from scratch.
Stéphane Guillemette: C'est ça, Alex. Pas de legacy, pas de contraintes, pas de choix de tech, en fait. Mais le drawback de tout ça, c'est que t'es plus en contrôle de 100% de tes choix à l'intérieur de cette entreprise-là, comme j'étais quand j'étais CTO chez Classcraft. Là, dans le fond, il y a 4000 employés, il y a une équipe, il y a genre 500 développeurs, il y a des processus. Il y a, si tu veux changer une modification, si tu veux apporter une modification dans l'architecture, il faut que tu rencontres un board. Moi, j'arrive, je dis, moi, je veux prendre ça, je veux prendre ça, je veux prendre ça. Ça fait que non, tu ne peux pas. Oui, je veux. Ça fait que là, ça a pris comme trois mois à peu près.
François Lanthier Nadeau: Ils appellent justement, ils ne sont pas full down. Non, je sais, tu ne m'as pas dit que c'était live tout de suite.
Stéphane Guillemette: Mais non, c'est ça. Ça fait que c'était plus ça l'enjeu.
François Lanthier Nadeau: T'as trouvé ça rough, toi ? Parce que t'étais the boss of you pendant longtemps.
Stéphane Guillemette: J'étais prêt à partir.
François Lanthier Nadeau: OK, carrément.
Stéphane Guillemette: T'en as été, j'ai fait comme...
François Lanthier Nadeau: Fuck you ! Fuck you !
Stéphane Guillemette: Fuck you, faites-le.
François Lanthier Nadeau: Mais t'es resté.
Stéphane Guillemette: Non, mais j'ai rencontré...
Shawn Young: Il a fait le bras de fer,
Stéphane Guillemette: puis il a gagné. J'ai rencontré le CTO, le big, big CTO. J'ai expliqué mon affaire, puis j'ai dit... Si c'est pas comme ça, remplace-moi, je suis pas la bonne personne. Là, il y avait le chief architect. Il y avait le CTO. Puis là, c'était lui et moi qui s'ostinaient. Puis à la fin, il a tranché et dit, Steph, on fait ton affaire. Je parle plus aux chiffres architectes depuis le moment. Mais on a shippé ce qu'on avait à shipper.
Shawn Young: On a shippé comme des malades.
Stéphane Guillemette: Puis c'est 90 c'est l'équipe de Sherbrooke. C'est des rock stars. c'est vraiment hot on te jogue qu'on est des gaulois on est des gaulois dans le temps toi t'as un peu une coupe de viking ouais je peux, je peux mais sinon c'est la culture ce qu'on a trouvé le plus difficile c'est le changement de culture on avait une culture hyper solide à Sherbrooke ok mais explique ce que tu veux dire par culture parce que moi ça me fait penser à plein d'affaires genre américain vs québécois ou c'est quoi ben il y a de ça dans le fond la langue L'équipe à Sherbrooke est 90% mainly francophone.
François Lanthier Nadeau: Oui, mainly francophone. C'est ça.
Stéphane Guillemette: Mais eux sont vraiment zéro francophone. Ils ne parlent pas français. Ils ne parlent pas le français. Mais là, on travaille avec des développeurs qui sont anglophones. Là, on fait des meetings d'équipe. Dès qu'il y a un anglophone, qu'est-ce qui se passe ? ça switch. Fait que là, il y a des gens qui ne parlent plus. Il y a des gens qui ont des super de bonnes idées. Ils ne vont pas les apporter.
François Lanthier Nadeau: Ouais, fuck, il est... Parce que là,
Stéphane Guillemette: il faut qu'on se parle en vrai, là, parce qu'on se comprend pas, là, t'sais. Fait que ça, ça a été super cool.
François Lanthier Nadeau: Mais ça, là, l'acte de se rencontrer en chair et en os, ça sert à la main qu'ils vivent des moments ensemble. Vous autres, ça a été un game changer d'intégration culturelle. C'était dix fois mieux, là.
Stéphane Guillemette: L'enjeu majeur, on en parlait tantôt avant le show, c'est la méthodologie de travail.
François Lanthier Nadeau: OK. Vous devez pas de la même manière des deux bosses ?
Stéphane Guillemette: On utilise comme approche pour planifier, devez,
François Lanthier Nadeau: shipper...
Shawn Young: Faire le design.
Stéphane Guillemette: On est dans un autre monde total. Donc, on est encore là-dedans aujourd'hui, ça se dit.
Shawn Young: Ça a été closé déjà. On a beaucoup d'influence. Quand tu réussis à choper et à être les plus performants, tu peux après ça apporter beaucoup. Tu as plus de poids dans la balance.
François Lanthier Nadeau: C'est cool ça. Vous avez gardé cette motivation-là quand même parce qu'il y a beaucoup de founders. Une fois que la compagnie a été achetée et que tu travailles pour d'autres mondes, des fois, ils s'en vont. Mais ça fait un bout que vous êtes là, quand même.
Shawn Young: Ça va faire un an et demi.
François Lanthier Nadeau: Un an et demi, oui. Moi,
Shawn Young: je suis parti un an et demi. Oui. Pour vrai, on est vraiment à la pointe d'une méga transformation numérique. Dans une compagnie qui en a vraiment besoin. Qui voit clairement qu'ils ne réussiront pas ça sans nous autres. Powering, c'est le fun. Puis l'impact, pour vrai, c'est comme... si mettons là on s'estime à la le bouton tel bouton pour les élèves on va tout mettre là on le met en haut ces décisions là il ya du scale qui vient avec ce qui est super des enfants dans son cubicule va être 2% plus efficace c'est vraiment des enfants qui ont des difficultés de lecture des difficultés d'intégration sociale aux états unis la la la société scolaire est extrêmement difficile, à l'instar de la société américaine. Mais ça se répercute dans les écoles. L'impact qu'on peut avoir là, c'est super motivant.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est le CEO qui parle.
Shawn Young: Non,
François Lanthier Nadeau: mais ça s'aligne avec la vision que vous aviez au début. Pourquoi t'as fait le switch ? Pourquoi t'as launché ça ? Il y a un gros morceau de ça qui est encore là. Je catch un peu la motivation. En rafale, une erreur top of mind que vous avez faite, que vous voulez partager avec le monde ?
Shawn Young: Je pense qu'on a fait trop de features trop tôt.
François Lanthier Nadeau: Trop de features trop tôt ?
Shawn Young: Oui.
François Lanthier Nadeau: Vous aviez eu le million qui était juste pour ça.
Shawn Young: C'est ça.
Stéphane Guillemette: Trop vite. Trop vite. Dans le fond, on a inventé une nouvelle, un nouveau acronyme. MVP. Oui. Minimum Viable Product. On faisait moins que ça. Le minimum, minimum. Le minimum, minimum.
Shawn Young: On avait comme une suite de tours. Beaucoup de features. mais horizontal, on aurait dû en faire moins et déguer plus deep. Moi, j'avais une riche expérience comme prof. J'étais mon propre user. Mais ce n'est pas tout le temps bon, ça. Pendant longtemps, on n'a pas fait de user research, vraiment. Je sais comment SaaSpasse. Appelle-moi. C'est comme Yo. Quand on s'est rendu compte que le bassin des profs qui me ressemblaient, finalement, ils étaient... pas si gros que ça. On a fait ça sur le tard, mais Steph a monté toute une procédure de
Stéphane Guillemette: UX. On avait engagé une première personne pour faire la recherche, puis ça a changé totalement la dynamique. On a mis en place ce qu'on appelle le NP-Score. En fait, c'est que tu vas chercher la satisfaction des usagers.
François Lanthier Nadeau: NPS.
Stéphane Guillemette: C'est ce que j'ai dit.
François Lanthier Nadeau: je m'excuse je suis un autre de marde ma blonde quand elle me reprend quand je compte une histoire je suis comme hey pourquoi tu fais ça je fais ça devant nps vous avez les deux raisons je changeais toute la dynamique en fait parce
Stéphane Guillemette: que vous aviez on était bien optimisé pour le c'est lui qui décidait c'était quoi les features en fait on avait un poids T'as plus de fun, en fait.
Shawn Young: Faut pas aller boire de la bière, ça, par fin.
François Lanthier Nadeau: Tranquille. Les gars, tu fais une couple de fois que l'alcool est un thème récurrent. Ah, écoute... T'as pas vu notre bureau, j'suis à bras, qu'est-ce que c'est ? Une brasserie. On va closer ça bien vite, les boys. Fait que je veux savoir, dans cinq ans, vous voyez le produit Classcraft dans HMH où, pis vous, vous voyez où ?
Shawn Young: Bonne question. Je pense que... Pour ma part, il y a encore beaucoup de place à... pouvoir livrer des trucs super trippants. Ça se peut qu'on soit encore chez HMH. Classcraft, le produit, 13 ans, c'est tous les enfants des États-Unis qui utilisent ça. Fucking sick. C'est certain. On n'a même pas... C'est intéressant quand tu arrives dans une grosse compagnie même parce que le footprint est déjà là. C'est juste une question de temps.
François Lanthier Nadeau: La distribution est quasiment built-in.
Shawn Young: Oui, built-in. Donc... C'est sûr que ça, c'est motivant, mais après ça, on n'est pas obligé de finir notre vie là non plus. J'ai plein d'idées de start-up encore.
Stéphane Guillemette: Dont une qu'on se garde.
Shawn Young: On va le faire ensemble si on le fait.
François Lanthier Nadeau: Avec toi, dans 5 ans, ça ressemble-tu à ça ?
Stéphane Guillemette: Moi, je pense qu'on va take over toute la tech.
François Lanthier Nadeau: OK, let's go.
Stéphane Guillemette: On est dans HMH.
François Lanthier Nadeau: Pas dans Planète.
Stéphane Guillemette: Chez HMH, pour vrai, parce que la plateforme qu'on a développée, je pense que la fondation est solide pour remplacer Fuck yeah man,
François Lanthier Nadeau: ça me craint que raide. Non, c'est vrai.
Shawn Young: C'est ça, c'est l'ego.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment le fun de vous voir motiver de même, puis continuer de builder, puis faire du bruit à l'intérieur de l'organisation, puis shaker des affaires. Il y a ça aussi que t'achètes quand t'achètes business, t'achètes les fucking founders, les movers qui ont réussi à en embattre sur une pour peut-être dérouiller une couple d'affaires dans ta grosse business. C'est vraiment hâte à voir. Avez-vous des shameless plugs pour finir avant qu'on prenne les questions du monde ? Genre... une infolette, un blog, une game de donjon dragon n'importe quoi que vous voulez promoter, des embauches que vous voulez faire des embauches vont venir en janvier je dirais ça va sortir fin novembre en tout cas tu m'en reparleras il va y avoir des embauches en janvier ok ?
Shawn Young: on a un bureau à Montréal et un bureau à Sherbrooke on peut engager une importe au Québec si le monde a envie de vous poser des questions sur votre histoire,
François Lanthier Nadeau: sur ce qui s'en vient êtes-vous down qu'ils vous écrivent sur LinkedIn ? Steph Guillemette sur LinkedIn Sean Young voilà les boys merci j'ai eu vraiment du fun c'était cool merci beaucoup cool merci merci Fait que là, dans le fond, Oli est en train de faire des macacris avec le micro. Ça va être prêt très bientôt. Émile va s'occuper de mettre un peu de lumière sur ce micro. Et puis là, moi, c'est le moment où je meuble le temps. Avant que quelqu'un prenne son courage à deux mains, se lève et vienne poser une question. On a un élu qui fait le premier pas. attention à la bière avec juste dire ton nom ta compagnie ta question pour nous compter d'attendre en face à un peu plus pour toutes les autres le il reste la bouffe il reste la bière des drinks non alcoolisés on a la place jusqu'à 10 jeunes maveuse faut consacrer à 10 fait quand tu quand on a le temps pour tuer à personne s'est fait crisser dehors Concentre toi Émile sacre !
Shawn Young: Il m'a payé un assistant !
François Lanthier Nadeau: Ouais t'as raison ! Mais c'est parce Émile il travaille avec Altitude, North Face, il était sur la plus grosse montagne en Argentine récemment. Là c'est comme tellement simple qu'il perd ses repères même !
Shawn Young: T'es habitué à avoir du taf !
François Lanthier Nadeau: Il perd ses repères même ! Quelle laine c't'a !
Stéphane Guillemette7: il était curieux de m'entendre vas-y donc juste pour être sûr on n'a jamais donné de chiffre officiel l'année de la vente c'est en 2003 non non 2023 oui 23 ton nom compagnie aussi s'il te plaît Gabriel Desjardins super merci réponse aux menaces informatiques pour être précis parce qu'il y a seulement 5000 devs Pour commencer sur la joke que François a faite de sa blonde, qui veut tout le temps être hors de le coup quand il n'est pas préparé, vous avez dit que le processus d'achat a commencé avant les fêtes. Est-ce que vous avez dû canceller vos vacances des fêtes ? Est-ce que vous avez eu des reproches familiales associées à la chose ?
Shawn Young: Non, on a mis ça sur pause pendant les fêtes. Ouais. Vous avez réussi à faire ça cool ? Ben, les banques qui travaillent.
Stéphane Guillemette7: Les avocats,
Shawn Young: les... Tu veux-tu en mitrailler une de plus ?
Stéphane Guillemette7: Oh, je vais en mitrailler jusqu'à temps que quelqu'un se présente.
François Lanthier Nadeau: Il y en a d'autres qui veulent venir poser une question, non ? j'ai déjà debout ou à l'oeuvre des poutres je sais d'une place non comme j'ai déjà dit que ce que vous casser comme un détrônement de lui puis les familles sociales qui s'installe non mais pour vrai venait poser des questions avant de la chandrerie que vous êtes fait parler trois fois là vous êtes vite esti on est pour une question mais posez-en une autre en attendant une
Stéphane Guillemette7: autre facile où j'ai compris toujours pour être méchante maintenant ouais parfait vous avez parlé au début quand j'avais acheté de l'argent des ingénieurs et des vcs y était vous aviez le choix de faire faillite de vendre ou de l'IPO, s'il n'y avait aucune chance de racheter les parts de votre venture capital ou ça aurait pris beaucoup trop d'argent ? Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est une bonne question.
Shawn Young: Oui, c'est une très bonne question. Quand tu as un certain nombre, ça devient difficile. C'est pas mal... Je pense que si on avait fait cette décision-là, mettons, après la ronde... Seed. Seed, on aurait pu, mais rendu où on était, c'était plus possible.
Stéphane Guillemette: On aurait eu besoin de François, je pense.
Shawn Young: Ah ouais,
François Lanthier Nadeau: moi, mon capital s'est dilué à journée longue. Une petite dernière. Vas-y, une petite dernière. C'est une bonne énergie.
Stéphane Guillemette7: Juste pour y aller, Steph, tu parlais que tu étais assis avec le CTO parce que tu chicanais avec l'architecte. En tant que quelqu'un qui chicanait avec l'architecte à tous les jours, props, je connais ton client. Ma dernière question, on parle beaucoup d'alcool et recrutement. Est-ce qu'avoir participé au Technodrinks de Sherbrooke, ça vous a aidé à recruter, à former, à découvrir des problèmes que vous alliez pouvoir frapper dans un futur proche ?
Shawn Young: absolument on était dans les membres fondateurs de Technodrinks on a parti ça exprès pour ça alors on fait pas de promotion de Technodrinks shameless plug de Technodrinks shameless plug le prochain c'est le 20 novembre ok merci
Stéphane Guillemette8: merci on a-tu un autre poseur poseuse vas-y ton nom compagnie question Benoît Saint-André un des fondateurs de Technodrinks avec Sean voilà mais non la bon ciao la question c'est le québec suite vous en avez pas tout à fait clairement parler de raison même j'y pense que je l'échappe et moi un ancien prof aussi pareil comme comme chan donc vous rendez ce que vous rendez puis là ou alors votre fondation finalement comment vous visez satisfaits
Shawn Young: On parlait d'affaires tough, c'était peut-être une des affaires les plus tough. Explique ce qui est arrivé. Dans le fond, on a repris une partie de la tech, on a fait du cold from scratch dans leur plateforme, mais pour eux, c'est une compagnie de plusieurs milliards, quelques millions de revenus, ils s'en foutent. L'overhead comptable de ça, ça valait pas à peine. On a été obligés de fermer la plateforme au Québec. Au mois de juin, puis dire bye. Et puis... Pas d'option. Les users américains, on pouvait leur dire, ah ben, tu sais, HMH Classcraft, mais les users québécois, c'était comme, on n'a rien pour vous. Parce qu'HMH, ils ne vendent pas au Québec. Puis, ils ne veulent pas vendre au Québec.
François Lanthier Nadeau: Avez-vous eu du feedback de...
Stéphane Guillemette8: Je suis en train d'être... Sur ça, dans le fond, comment tu fais ça ? C'est pas comme une faillite, mais tu fermes un marché. C'est quoi ça, fermer un marché ?
François Lanthier Nadeau: Comment tu communiques ça ? Comment tu te sens ?
Shawn Young: On se sent comme la marde. Ça a été communiqué sur plusieurs mois. Oui, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Pour préparer le monde.
Shawn Young: On a négocié qu'on pouvait la garder ouverte un an. On vient juste de la fermer. On a essayé de négocier une deuxième année. Ça n'a pas fonctionné.
François Lanthier Nadeau: On ne peut pas toutes les gagner.
Shawn Young: On gagne contre les architectes, mais pas sur celle-là.
François Lanthier Nadeau: Merci, excellente question.
Shawn Young: Ça a été dur, mais on a recrit des billets de blog. Il y a eu une pétition qui a été montée.
François Lanthier Nadeau: On pourrait en prendre deux autres. Hey, what's up, Jeb ?
Shawn Young: Hey, salut !
Stéphane Guillemette9: Allô ?
François Lanthier Nadeau: Club sexu ! Club sexu !
Stéphane Guillemette9: Moi, c'est Geneviève. Je suis fondatrice-directrice au Club sexu, qui est un média spécialisé en sexualité. Je n'ai pas vraiment un rapport ici, mais je suis une ancienne élève à Sean.
François Lanthier Nadeau: Ah yeah,
Stéphane Guillemette9: classique ! Je n'ai pas eu Classcraft, par exemple. J'étais trop vieille. Ma question, c'est, vous avez parlé d'impact social. Je me demandais si vous avez pris le temps, à un certain moment dans le parcours, de... analyser l'impact que Classcraft avait sur, par exemple, le décrochage scolaire ou sur la motivation à l'école, en fait ?
Shawn Young: C'est une super bonne question. Bien, en fond, nous, on avait un investisseur qui était un investisseur d'impact. Puis c'était le genre de métrique qu'il voulait qu'on reporte dessus. Fait qu'il y avait déjà un incitatif de la part du board. On était aussi une B Corp. Fait qu'on avait aussi comme plein de... Puis depuis très longtemps, on a été une des premières au Québec. Là aussi, c'est moins environnemental, plus impact social. Après ça, ce qui est intéressant en éducation, c'est que des métriques comme ça, c'est les métriques que les acheteurs sont intéressés, les districts, les profs moins, mais au niveau de la commission scolaire, c'est ça qu'ils veulent savoir. On a développé, moi et Steph, on appelait ça l'indice d'engagement. On était capable, à travers 15-30 métriques différentes, on a fait un score. agrégé, qu'on était capable sur 10 de donner le niveau d'engagement des élèves dans une école. Puis on pouvait corréler ça à la réussite scolaire ou à des meilleurs comportements chez les élèves.
Stéphane Guillemette9: Tout ça était accessible sur la plateforme admin, mettons. Oui, c'est ça,
Shawn Young: exactement.
Stéphane Guillemette9: Et pensez-vous, sur plusieurs années, même comparé avec des chiffres publics sur le décrochage scolaire, de comme, là, on est rendu, Classcraft est rendu avec 95 des élèves. des élèves en Amérique du Nord, vous disiez, est-ce qu'éventuellement, on va pouvoir comparer avec des chiffres publics de comme... En 5 ans, on a réduit de 10 C'est une super bonne question.
Shawn Young: C'est super difficile. Juste même mesurer le décrochage scolaire en éducation, c'est super difficile. Parce que, mettons, un élève qui ne finit pas son 5e secondaire, mais il finit en dedans de 3 ans aux adultes, il n'est pas considéré comme décrocheur. Si tu pars, puis là, tu finis par revenir. En tout cas, c'est quand même assez compliqué à mesurer. Cette métrique-là, par exemple, ce n'est pas évident. Puis en fait... Il y a beaucoup de problèmes de données en éducation. Chez HMH, par exemple, c'est le plus gros fournisseur d'évaluation aux États-Unis. Puis ils ont une métrique qui s'appelle RIT, qui est comme... En tout cas, on s'en fout, mais c'est une métrique psychométrique qui est full validée puis qui est utilisée justement pour mesurer l'impact de pratiques pédagogiques partout aux États-Unis. Fait qu'on va pouvoir... Dans le futur, utiliser cette métrique-là, parce que dans le fond, ceux qui utilisent Classcraft aujourd'hui, ils font aussi cette évaluation-là. Puis ils ont des données longitudinales sur genre 40 ans. Ça fait qu'on va pouvoir, à terme, mesurer l'impact comme ça. Mais c'est un défi majeur. Puis en fait, en tech en général, c'est un problème parce que ce n'est pas si évident que ça, démontrer directement l'impact sur des métriques comme ça.
Stéphane Guillemette9: On connaît le nombre de users, mais tu ne sais pas exactement. ce que ça a comme impact dans leur vie. Oui,
Shawn Young: puis tu n'as pas accès à ces données-là, nécessairement. Fait que nous, on mesurait nos propres données, puis on était capable de faire des corrélations à partir de nos données, mais sur des données officielles, gouvernementales, comme ça, c'était difficile.
Stéphane Guillemette9: Puis est-ce que vous considérez que c'est un des avantages d'avoir été acheté, en fait, c'est d'avoir un peu plus d'outils, dans le fond, pour faire cette évaluation-là ?
Shawn Young: Oui, c'est clair que oui. Après ça, bon, il y a beaucoup de... Des compagnies de même, ça a beaucoup de données, mais elles ne sont pas toujours bien valorisées. Fait qu'on va avoir un chantier. aussi à ce niveau-là. Merci. Merci,
François Lanthier Nadeau: John. On peut en prendre une dernière, puis après ça, on va ouvrir les lumières, on va se dégourdir les jambes. Moi, j'ai mal aux fesses. J'ai eu un accident quand j'étais... Ah, ça a mal commencé comme histoire. À l'époque où je consommais encore de l'alcool et d'autres choses, je suis tombé dans une échelle. Mais bon.
Stéphane Guillemette10: Really ?
François Lanthier Nadeau: Oui,
Stéphane Guillemette10: salut, Ben ! Salut, boys.
François Lanthier Nadeau: Mon nom, ta compagnie ?
Stéphane Guillemette10: Oui, vous allez capoter sur mon nom. Mike. Schoolcraft.
François Lanthier Nadeau: Damn !
Stéphane Guillemette10: Je travaille chez Ubi, juste ici. En fait, je suis team leader de développement. Je travaille avec beaucoup d'équipes de développement, d'autres niveaux de leadership. J'avais une question. Est-ce que vous avez déjà, à un moment ou à un autre, réfléchi à, despite le branding de Classcraft, aller vers... gamifier l'expérience d'une équipe de dev, de genre. Tu sais, tu es en Kanban, tu es en sprint, tu fais ta vie, genre, puis tu avances, cool. OK, mais, you know, je ne sais pas, tu sprintes très tôt, tu checks ça, puis tu gagnes ton XP. On le faisait chez nous.
Stéphane Guillemette: Oui, bien, dans le fond, on utilisait Classcraft avec les employés. On avait son personnage, tout le monde avait ses points. Puis on avait des rencontres mensuelles, en fait. Puis on avait un concept de kudos aussi, qu'on avait développé dans la plateforme. Les coups d'os, c'était de reconnaître les bons coups entre employés. Ça donnait des points. Il y avait une petite compétition saine.
Shawn Young: Oui, il y en a qui étaient contents d'être le plus haut niveau.
Stéphane Guillemette: C'est ça. Ça l'amène comme ce côté coolness As-tu vu des softs qui faisaient ça,
François Lanthier Nadeau: toi ? As-tu vu des softwares qui faisaient déjà ça ?
Stéphane Guillemette10: Non. En fait, c'est juste en vous entendant et en réalisant. Moi, c'est comme un truc qui est ongoing dans ma tête. Comment je pourrais s'engager l'équipe ? Comment je pourrais s'engager d'autres équipes ? Ça a du sens pour moi.
Stéphane Guillemette: On a tout ce qu'il faut pour le faire.
Shawn Young: On avait Vidéotron, il l'avait utilisé aussi. On l'avait appris par un compte-profs. C'était un manager dans un centre d'appel. Il avait tout gamifié son centre d'appel. La chose qui était intéressante, c'est que c'était basé... Oui, tu pouvais programmer des actions qui automatiquement donnent des points, mais c'était aussi basé beaucoup sur le comportement. Fait que là, par exemple, si le manager voit que tu étais super poli, si tu étais réactif au client, il pouvait te donner des points. Puis là, les récompenses, par défaut, c'était des choses comme tu peux remettre ton travail une journée plus tard, tu peux travailler en équipe dans un travail. Mais là, eux autres, ils avaient mis des trucs genre tu peux te parker dans la place du président. Il avait mis des trucs qui étaient cool pour les employés. Puis ça avait super bien marché.
Stéphane Guillemette10: prix de gestion de l'année de rester de sherbrooke en musique aussi à la faculté de musique et l'utilisait aussi pour game ici fait que la paix est homme le fait le fait déjà dans ce sens que moi c'est un objet de classe en soi non c'est ça permet d'utiliser sur le human ce que juste de fait tant de girag john qui en fait je dirais que c'est plus meaningful ce tasse baisse tout à fait mais c'est cool OK, bien...
François Lanthier Nadeau: Merci ! Si jamais vous le développez, tu sais... explicitement, juste, you know, hit me up. Pas mal. Bon, man, il faut que ce soit la question la plus courte du monde et il faut que la réponse des gars soit la plus courte du monde. J'ai mal aux fesses pour vrai.
Stéphane Guillemette7: Yes. Pour avoir travaillé pour une startup cherboquoise, on a eu beaucoup de misère au Québec à vendre notre produit pour la loi du plus bas soumissionnaire conforme. Rest of Canada, US, on vendait à plus finir. Est-ce que c'est un problème que vous avez vécu ?
Shawn Young: Ben, nous, on n'a vraiment pas cherché à développer le marché québécois. Les profs, ils payaient de leur poche, puis on ne barderait pas avec... C'est trop compliqué de vendre d'autres écoles au Québec, honnêtement. Surtout quand il y a un si petit marché. Fait qu'il y avait un gros footprint de profs au Québec, mais pas de ça.
François Lanthier Nadeau: Fait que t'as dodgé ça, vas-y. Merci. Merci tout le monde. Bonne fin de soirée. Alright folks, la job du mois de novembre, SaaSpasse chez Kimobi, un leader de l'engagement client dans l'industrie automobile en Amérique du Nord. Il booste entre autres les comms et la rétention client chez les concessionnaires. Fait que des marques comme Ferrari, BMW, Porsche, ça roule sur Kimobi. See what I did there ? Kimobi cherche une directrice ou un directeur des ventes. C'est une business de Québec qui a boostrapé au-delà de 10 millions de revenus annuels récurrents, au-delà de 10 ans, c'est insane. Une équipe qui est bien rodée avec une stack de ventes modernes et des belles opportunités de carrière pour la team vente aussi. Pour voir derrière les rideaux un peu, checkez l'épisode 102. Mais sinon, checkez surtout l'offre d'emploi et mon entrevue avec le co-founder et CRO Alex sur SaaSpasse.com slash lajobdumois. Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro custom de François. J'ai une coupe de call to action. SaaSpasse c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc, chaque semaine, je fais des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet et je ne me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, sasface.com. Il y a l'onglet infolettre et il y a aussi la call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checkez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. saspoz.com, il y a un gros bouton mauve, ajoutez votre SaaS, il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart, ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec, saspoz.com emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup SaaSpasse. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez Coveo, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Evenbright pour être au courant de ça, ou on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. En fait, c'est ça. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers !
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