Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Sébastien Savard, CEO chez Sourcinc, une agence de recrutement en tech (entre autres). Seb est aussi co-fondateur de Co//app, une plateforme de sourcing RH.
Sourcinc, c’est +30 employés, une présence à MTL, Québec, Paris & Toronto, quelques millions de chiffre d’affaires
On couvre son parcours de recruteur (sourcing) pour plusieurs entreprises (Rona, Cirque du Soleil, Keurig), l’apparition de son idée entrepreneuriale et ses premiers pas en tech
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Crédits musique
Sébastien Savard:Le référencement, ça demeure une excellente source de recrutement. Ça devrait toujours être la première source où tu dis, on regarde dans notre réseau, on s'assure que tous nos employés, c'est des ambassadeurs.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Sébastien Savard, CEO chez Sourcing, une agence de recrutement en tech, entre autres. Seb, c'est aussi le cofondateur de Colaf, une plateforme de sourcing RH. J'adore Seb, c'est un des doutes qui me fait le plus rire avec ses histoires. Donc, on va se craquer aussi du code du... tactique, du stock tactique par rapport aux embauches en tech, puis ensuite, on va explorer tous les challenges de starter un produit qui est dogfoodé dans une boîte de services profitables. All right ? On passe au show.
Sébastien Savard: Merci, Frank.
François Lanthier Nadeau: Comment ça va ?
Sébastien Savard: Ça va super bien.
François Lanthier Nadeau: Collab. Je suis content qu'on prenne le temps de se jaser aujourd'hui.
Sébastien Savard: Yes.
François Lanthier Nadeau: Je demande souvent aux guests comment on s'est connus. Via Spectrum ?
Sébastien Savard: Via Spectrum. Je pense que c'était au Nectar Café.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Sébastien Savard: On avait pris un café. C'était random. On a jasé plein de trucs.
François Lanthier Nadeau: C'était-tu après que j'avais vendu Snipkart ?
Sébastien Savard: T'étais dedans.
François Lanthier Nadeau: J'étais dedans.
Sébastien Savard: T'étais dedans ou vers la fin. On avait parlé de ça. Mais c'est via Spectrum. À cause d'Eli Rousseau.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. On leur dit bonjour aux amis.
Sébastien Savard: Yes.
François Lanthier Nadeau: Parce que vous étiez en train de développer votre propre plateforme à l'interne.
Sébastien Savard: Exact.
François Lanthier Nadeau: On va pouvoir en parler.
Sébastien Savard: Oui.
François Lanthier Nadeau: Avant, donne un contexte de t'es qui, toi. Un petit recap de t'es qui.
Sébastien Savard: Oui, bien écoute, professionnellement, parce que j'ai plein d'autres facettes, mais j'ai démarré Sourcing il y a environ pratiquement 10 ans. Mais avant ça, j'ai toujours été recruteur, plus spécifiquement sourcer. Ça, c'est une spécialité dans le recrutement depuis 2010. J'ai jumpé très tôt dans la sphère du sourcing et de la spécialité de la recherche.
François Lanthier Nadeau: Explique-donc, c'est quoi sourcing versus recrutement ?
Sébastien Savard: Oui, exact. Tu as les ressources humaines, que les gens connaissent. Une des spécialités en ressources humaines, c'est le recrutement. Puis, une des spécialités dans le recrutement, c'est le sourcing. C'est d'être capable de trouver des profils passifs qui ne sont pas en recherche. puis de les convertir en candidats intéressés. Le recrutement a toujours fonctionné de la même façon. On attire un max de profils pertinents intéressés. Puis à travers ces profils-là, on tente de trouver qui sont les gens les plus intéressants pour nous. On les filtre avec des entrevues puis on close un poste. Le sourcing, c'est l'inverse. On va trouver un paquet de gens qui sont intéressants pour nous sur papier. On va tenter d'en convertir un maximum intéressés. Puis ensuite, on close le process. C'est un peu de prendre le processus à l'envers. Donc, j'en ai fait ma spécialité. 2010, si on y repense, c'était le début de LinkedIn. De plus en plus de gens étaient présents sur le web. De plus en plus d'informations étaient disponibles. Puis à l'époque, j'étais recruteur chez Rona tout après l'université. Puis le cirque m'avait approché pour que je joigne leur équipe de sourcing. Fait qu'il y avait déjà une équipe super sophistiquée en recherche de profils. Le talent au cirque, c'était comme clé, on s'entend. Donc, il ne pouvait pas se permettre de juste attendre les profils intéressés. Le Cirque recevait énormément de candidatures, comme tu peux t'imaginer. De clowns ? Oui, exact. De clowns et d'architectes. Non, mais c'est une bonne blague parce que tu le sais, puis je pense que tu en as parlé dans ton pod, quand vous parliez de recrutement, tu attires énormément de profils, mais pas nécessairement ce que tu veux. Tu as comme 90-95 qui n'ont pas rapport. C'est nécessairement... d'être plus proactif pour aller trouver c'est qui que j'ai besoin puis de les convertir. Fait que le cirque était déjà dans cette mindset-là. Puis en 2010, il y avait une équipe à l'interne qui faisait que ça. Fait que nous, on trouvait des profils partout sur LinkedIn, dans les théâtres, dans les différents réseaux. Puis on les approchait pour voir s'il y avait de l'intérêt à discuter avec le cirque pour une job. De 2010 à 2013, j'ai fait ça à temps plein. Le cirque, à l'époque, avait beaucoup de budget, était très, très, très avancé dans ses méthodologies. Fait que sans le savoir, très jeune dans ma carrière, j'ai comme appris énormément. Je faisais ça à temps plein, 40 heures par semaine. C'est là où j'ai perfectionné beaucoup, beaucoup des techniques, des façons de faire. On parlait avant de commencer, Denver, tu sais, il y avait énormément de conférences, de blogs sur le sourcing. Les États-Unis étant vraiment à l'avant-garde de ce qui se passait. C'est là où j'ai beaucoup lu, je me suis intéressé. Et puis... J'ai commencé à penser à un modèle différent de recrutement qui était encore assez traditionnel à l'époque. J'ai joint Keurig, qui est une compagnie américaine. Keurig Green Mountain, maintenant c'est Keurig Dr. Pepper. J'ai été recruteur pour eux pendant deux ans. Mais encore une fois... Ils s'attendaient de moi que je sois le sourcer de la gang. Fait que là, on snapait des profils très nichés.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que n'importe quel recruteur fait nécessairement du sourcing ?
Sébastien Savard: Non, pas nécessairement. Parce que les recruteurs, surtout en entreprise, vont généralement avoir quand même un gros volume de recrutement. Ils vont avoir 10, 15, 20 postes à s'occuper. Fait qu'ils doivent gérer tout ce qui rentre.
François Lanthier Nadeau: Le inbound.
Sébastien Savard: Le inbound. pour manager tout le process, pour rencontrer ces gens-là, booker les entrevues, faire les tests, les offres, les projets. Il y a une notion de temps pour beaucoup de recruteurs qui n'est pas présente, ils n'ont pas le temps de faire le sourcing.
François Lanthier Nadeau: C'est comme le sourcing est plus intentionnel, est plus outbound pour prouver le monde dont tu as besoin. Versus d'être un peu comme le recipient de tout l'inbound. Exactement.
Sébastien Savard: Tu n'as pas le choix d'afficher des postes, d'être présent sur le marché pour tout. te présenter comme un employeur de choix pour que les candidats se disent Hey, ça peut être une boîte où je considérais travailler. Tu as créé ce brand-là pour attirer, tu n'as comme pas le choix. Mais ça vient avec beaucoup de bruit, ça aligne de profils non pertinents. Fait que Keurig avait, écoute, à l'époque, on était en forte croissance, les machines, la pod, ça levait énormément. Aux États-Unis, c'était des volumes incroyables de recrutement, une équipe d'à peu près une trentaine de recruteurs à temps plein. Des centaines de postes ouverts, mais il n'y avait personne qui faisait de sourcing, puis personne ne savait nécessairement comment le faire. Donc, j'ai joint l'équipe. Mon mandat, c'était vraiment de monter une stratégie de sourcing, bâtir des pipelines, puis former l'équipe. Puis un peu évangéliser la business sur prioriser les bons postes pour aller chercher les meilleurs, puis pas seulement les meilleurs qui appliquent. Curig était dans le CPG, Customer Package Goods. C'était encore un petit joueur comparativement aux Heinz, Mondeleis, Danone de ce monde. Puis, il voulait aller chercher les meilleurs profils. Mais si tu es qui account manager chez Heinz aux États-Unis, tu ne penses pas appliquer chez Curig. Sauf que si tu te fais approcher, que tu as la bonne approche, tu es capable d'aller convertir ces gens-là en candidats pour nous. Puis là, c'est là où le modèle sourcing a commencé à faire son sens dans ma tête.
François Lanthier Nadeau: Juste pour être sûr que le monde distingue, on parle de sourcing.
Sébastien Savard: Oui, sourcing. Et là,
François Lanthier Nadeau: tu nous parles de sourcing.
Sébastien Savard: Oui, on va se trouver une façon que je discerne les deux. La compagnie. Oui, la compagnie. À ce moment-là, je travaillais avec des agences externes, le modèle traditionnel pourcentage de salaire annuel. Ils me shippaient des CV, puis tu en parlais aussi dans ton pod. Beaucoup de suivi, ça demande beaucoup de temps, mais aussi un gros manque de visibilité sur ce qui se passe dans le back-end. Combien de gens t'as approché ? Ça a été quoi la démarche pour en arriver à ce profil-là ? Est-ce que c'est vraiment le meilleur des meilleurs pour lequel je vais payer 20% ? Tout ça, ça m'agacait un peu. Quand on faisait affaire avec des agences externes, c'est souvent parce qu'on n'avait pas le temps. Donc là, dans ma tête, ça a commencé un peu à se piner sur peut-être me partir à mon compte. Je regardais différents modèles. C'est là où, tranquillement, pas vite, j'ai commencé à mettre sur papier un modèle d'affaires un peu différent, une façon de monter une boîte qui pourrait être différente des agences que je connaissais. Et là... Avec URIG, j'ai commencé à être submergé de demandes à l'interne. Les recruteurs m'écrivaient tout. Hey Seb, tu peux-tu me sourcer tel poste ? Hey Seb, tu peux-tu m'aider sur tel... Le volume était tellement gros que moi tout seul, je ne pouvais pas tout gérer ça. J'ai créé des service level agreement à l'interne. À dire OK, bien check. Pour tel genre de poste, je vais te faire la recherche et je te ship une liste. Pour tel genre de poste, je vais te faire la recherche et le premier rapproche, je te ship une liste d'intéressés.
François Lanthier Nadeau: C'est ce qu'il fait quand même, VP de sourcing.
Sébastien Savard: À l'interne.
François Lanthier Nadeau: Dans le cœur.
Sébastien Savard: C'est ça. J'ai monté ça à l'interne pour être capable de gérer le volume et aussi de prioriser les postes. Parce que c'est sûr que tous les recruteurs, dans leur tête, leur poste était le plus important. Mais pour la business, quand tu vas t'asseoir avec les execs, j'étais chanceux parce que j'avais quand même une ligne directe avec les execs. Déjà, il y avait une curiosité sur ce qu'il fait, ce gars-là. Il est différent. Oui, il close des postes, mais on ne sait pas trop ce qu'il fait. J'avais mis en place une méthode où je pouvais prioriser les postes avec le management qui me disait, Ça, c'est priorité 1. Puis ça, c'est important, mais ce n'est pas grave si ça attend un peu. Fait que là, je manageais mes service level agreements en fonction de ce qu'eux me disaient. C'est la business qui call les shots, puis moi, j'exécutais en conséquence.
François Lanthier Nadeau: T'avais-tu, Seb, toujours eu une fibre entrepreneuriale, genre ?
Sébastien Savard: Non.
François Lanthier Nadeau: Parce que ça, t'as sorti de l'Uni, toi ? Oui,
Sébastien Savard: j'ai fait un bac en relations industrielles à l'Université de Montréal. Honnêtement, je n'étais pas le genre de gars qui vendait des cartes de hockey ou qui était déjà en mode business. Non, non, zéro. Mais à ce moment-là, j'avais quand même quelque chose qui me travaillait. Puis, tu arrives à un moment aussi, à un point dans ta vie où le chemin, je le voyais assez clair. Tu sais, de Ok, j'ai fait l'université, j'ai une pas pire job, tranquillement je monte les échelons. J'étais chez Curig, ma boss est enceinte. C'est comme assez clair que c'est moi qui va éventuellement... T'es dans le dos. Ouais, c'est ça qui va prendre sa place. Puis là, tu vois ton patte, genre 26-27 ans, la blonde enceinte. Tu te dis Ok, le chemin est clair, mais j'ai quand même une curiosité de l'essayer. Puis là, quand ça commence à t'empêcher de dormir... Tu y pensais souvent.
François Lanthier Nadeau: de starter ta propre boîte de sourcing.
Sébastien Savard: Exact. De sourcing. Une firme de sourcing. J'avais pas encore mis le doigt concrètement sur comment je le fais, ça va être quoi le modèle de l'affaire. Parce que j'aurais pu dire, je suis pas une boîte de chasse de tête, de recruteur, je charge 20%, puis je me spécialise en tech, puis je fais ça. Mais je voulais arriver avec un modèle qui avait la légitimité d'être différent, avec de quoi de concret. Fait que, tu sais, tu te lèves la nuit, puis là, t'es plus capable de te rendre dormir parce que t'es en train de te punir les idées. Je me rappelle une conversation avec ma conjointe. J'étais comme, c'est peut-être pas le bon timing. J'en parlais tout le temps, évidemment, à elle. Je disais, c'est pas le bon timing. T'es enceinte, on a une botte avec un chat. Elle m'avait dit, il n'y aura jamais de bon moment. Si tu te sers de moi parce que t'as trop la chienne de te lancer, assume que t'as pas le gars.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, c'est, by the way, un bon partner de vie, une personne qui est capable de, genre, coller ta bullshit.
Sébastien Savard: Ouais, ça fait plus de 20 ans qu'on est ensemble, fait que là, j'étais comme... Tu repenses, t'as peut-être raison. Mais, à un moment donné, c'est devenu comme vraiment trop agaçant. Pis là, par la force des choses, tu sais, des fois, il y a les étoiles qui s'alignent. Septembre 2014, Pierre Leroux m'écrit. Pierre, qui est super président de la communauté. t'es investisseur, c'est un ancien exécutif de chez Saputo. Pierre m'écrit sur LinkedIn, il me dit Écoute, j'ai eu une idée, j'aimerais se t'approcher. Puis là, dans le fond, on va le huncher, puis il me parle qu'il aimerait peut-être partir une firme de recrutement différente, avec une nouvelle approche. Puis là, il me parle de sourcing, pas sourcing, mais sourcing. Puis là, je suis comme Mais à qui il a parlé, lui ? Je n'ai pas parlé à personne, tu ne suis pas avec ma blonde. Fait que là... Mais... il y avait du bruit dans le réseau. Beaucoup de gens. J'étais un peu comme M. Sourcing. Je faisais des conférences avec l'ordre. Je faisais des formations gratuites. À cause du cirque de mon background, il y a beaucoup de monde qui me sollicitait pour savoir ce qu'est les nouvelles tendances. LinkedIn, ça lève. On est rendu en 2015. Il y a beaucoup de gens qui étaient comme Il se passe de quoi ? Ça venait un peu de ça. Mon nom avait repoppé dans quelques conversations avec Pierre. Tu y penses, tu es sous le bord d'eux. Il y a quelqu'un aguerri comme lui avec toute son expérience qui me dit, moi je vois le potentiel. Là, il venait un peu valider le truc. C'est là que j'ai dit, le 16 septembre 2014, on le fait, let's go. Après ça, tu dis ça, c'est beau, mais ce n'est pas le lendemain que tu lâches tout. Tranquillement, j'ai mis en place sur papier. Je pouvais le valider avec quelqu'un qui avait dealé pendant des années avec des agences qui étaient très business. Je pouvais me faire challenger. sur le pricing, le modèle livrable, le genre de marché qui pouvait être intéressant. Puis en revenant des fêtes 2015, je suis allé voir ma boss, puis j'ai dit écoute, je pars là, comme je te donnais un avis, mais je me pars à mon compte, je ne sais pas trop ça va être quoi exactement, mais je l'essaye. Puis je m'étais comme donné six mois, je m'étais dit en six mois, je suis pas capable de sentir qu'il y a un traction. Hé, je suis un recruteur, je repars avec mon CV, je vais en retrouver une job, puis ça va être correct. Mais...
François Lanthier Nadeau: Pour toi, six mois ?
Sébastien Savard: Ben, je sais pas. C'était comme un milestone, moi, de si je sens pas que ça lève après ce temps-là, je vais me dédier à 100%, mais comme, si je sens pas que ça lève, comme, je retourne. Pis ça a levé tout de suite, là. Honnêtement.
François Lanthier Nadeau: T'avais-tu des clients signés ? Pas signés,
Sébastien Savard: mais j'avais une bonne idée, là. J'avais commencé à lancer ben des perches. OK, c'est ça. Parce que c'est sûr qu'à partir du moment où tu dis, OK, tu démissionnes, tu donnes un préavis, ben, t'sais, t'as un peu... Là, c'est plus confidentiel. Ben, t'as comme... Le go pour aussi commencer à poacher des gens. J'avais déjà quand même un bon réseau, sans le savoir, d'amis, de collègues, de gens qui avaient assisté à mes présentations. Fait que là, j'ai commencé à poacher. Hey, check, voici mon livrable, je te chargerai tant. Je vais partir à mon compte, as-tu l'intérêt ? Puis tout de suite, les gens étaient comme, ouais. Puis bien des gens qui étaient comme, ouais, mais si tu ne me donnes pas ça, ça, ça m'agace et tout. Fait que je n'ai plus pour finir le truc. Puis honnêtement, dès les premiers mois, je commence à...
François Lanthier Nadeau: Parce que tu as basically vendu à tes pairs, c'est-à-dire d'autres gens à RH, d'autres groupes de compagnie.
Sébastien Savard: Oui, oui.
François Lanthier Nadeau: Puis est-ce que... Quand est-ce que la tech arrive dans le décor, en même temps ?
Sébastien Savard: Bien, c'est ça. C'est que là, tu parles de 2015, Montréal étant quand même un hub au niveau de la technologie, il y avait beaucoup, beaucoup de recrutement en tech. Moi, zéro background. Fait que tu sais... Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est ça.
Sébastien Savard: J'ai CPG. Bon, dans le pire... des clowns et des key account managers. Mais là, je me faisais de plus en plus poacher parce que mon modèle était innovant. J'attirais aussi ce genre de clients-là. qui me demandait, écoute, on aurait des devs, on cherchait. Là, il y avait beaucoup de devops à cette époque-là. Puis là, c'était comme le poste. Mais moi, super transparent et honnête, j'avais quitté, j'ai aucun background. Je connais pas ça, je suis pas le bon gars pour ça. Mais il aimait le modèle, tu sais. Fait qu'après plusieurs mois à refuser des mandats, même si j'étais super occupé, je me suis dit, je manque des opportunités. Fait que c'est là où j'ai approché David, qui est maintenant mon partner. Mais David, qui est un recruteur tech, qui avait un background chez Tech System, spécifiquement là-dedans. Puis, il avait travaillé aussi dans le domaine de jeux vidéo. Fait qu'il y avait un peu la dualité du gaming puis de la tech. Puis là, j'ai dit à David, écoute, s'attendre de jumper dans l'aventure avec moi, j'ai vraiment ce volet-là que je suis convaincu qu'on va être occupé.
François Lanthier Nadeau: Fait que c'est devenu comme ton co-founder.
Sébastien Savard: Ouais, c'est ça. Tu sais, Pierre, officiellement, il a co-foundé avec moi. On était les deux partners. Mais David, dès ce moment-là, je me rappelle de notre premier lunch, il m'avait dit, check. Je jume dans l'aventure, mais moi, le seul et unique but, c'est d'être partner un jour. J'étais comme, ouais, OK, c'est bon. Show me the money, puis on verra après. Puis écoute, un an et demi, plus tard, j'étais comme, ouais, j'ai pas trop le choix d'entrer dans le partnership. OK,
François Lanthier Nadeau: c'était bon. Tu as quand même eu une phase où c'était comme le first key employee, mais qu'il s'est tellement prouvé que tu as ouvert l'actionnariat, puis vous avez...
Sébastien Savard: Exact,
François Lanthier Nadeau: super tôt.
Sébastien Savard: Oui, vraiment tôt. Tu le sens en service, tu peux retenir tes meilleurs éléments. C'est quelque chose que... Tu n'as pas le choix de considérer. Tu regardes la majorité des grandes firmes de services, il y a des partners, tu n'as pas le choix. C'est sûr qu'à ce moment-là, pour moi, il n'y avait aucun problème de dire, on se dilue un peu, mais dans l'optique de continuer à se caler et amener plus de monde avec nous.
François Lanthier Nadeau: Au début, quand est-ce que les premiers employés arrivent ? Parce que tes premières embauches tech, ça a été via David. par exemple.
Sébastien Savard: Oui, oui. Les huit premiers mois, mettons, de mars jusqu'à décembre 2015, je débordais de mandats. C'est ça. Je faisais déjà de l'argent, ça y allait, mais je laissais aller tout ce qui était tech. À partir de la fin de l'année 2015, j'avais quelqu'un, je pouvais dire pas de trouble, on le prend. Mon premier employé est arrivé après un mois-ish. OK. Déjà, j'ai regardé mon workload. Ma blonde qui est enceinte qui était sur le bord d'accoucher, puis je travaillais non-stop. J'étais comme... J'y arriverai pas. Puis le cash rente aussi. Fait que là, tu regardes le compte de banque, tu regardes ton workload, ton pipeline, tous tes meetings clients, tu te dis c'est sûr que j'ai besoin de bras. Fait que j'ai déjà eu un premier employé à l'été 2015. Puis là, il a pris bien des mandats. David qui a jump in à la fin de l'année. Puis là, début 2016, on a commencé à avoir encore plus de demandes. Fait que là, j'ai embauché un autre gotek. OK. Puis Tranquillement, pas vite, on a commencé à embaucher à vitesse grand vent en 2016.
François Lanthier Nadeau: Aujourd'hui, Sourcing, peux-tu nous donner une couple de chiffres pour que j'ai un portrait ?
Sébastien Savard: On est un petit peu plus qu'une trentaine d'employés. On a un bureau à Montréal, on a quelqu'un à Québec. On a toujours été proche du marché de Québec parce qu'assez vite, on a eu des clients là-bas. C'était le fun d'avoir une présence locale aussi. On a pratiquement toujours eu recruteurs à Québec aussi. officiellement nos bureaux, on va chez Spectrum, on va au bunker, on travaille de là, c'est parfait pour nous. Toronto, il y a un certain moment à Toronto, on était pratiquement une dizaine, là on a réduit un petit peu l'an dernier, mais ça, ça a été un marché qu'on a toujours regardé de proche. Puis même la France, Paris, on a créé un entité en 2018, on a monté une structure là-bas, parce que la francophonie, naturellement on avait des clients qui nous étaient introduits en France. Fait que, ouais, c'est ça. Dans les firmes boutiques montréalaises qui font que du recrutement, c'est quand même assez gros. Je dirais une trentaine. Tu as des multinationales, les Randstad et Adeko, tout le monde, mais tu ne peux pas te comparer à ça. C'est trop huge. Quelques millions de chiffres d'affaires collabent depuis Aura, qui est notre division Exec. Un paquet de projets cools.
François Lanthier Nadeau: Fais-moi le elevator pitch de Aura et ensuite collab.
Sébastien Savard: Oui.
François Lanthier Nadeau: Mais non.
Sébastien Savard: en tout cas. Oui, c'est ça. Sourcing, c'est la firme de recrutement innovante qui a fait des services de sourcing puis de recrutement. Au niveau d'Aura, c'est une division qu'on a lancée en 2021 parce qu'on se faisait solliciter de plus en plus pour faire de l'exec. Quand on parle d'exec, c'est un autre game. C'est quoi ?
François Lanthier Nadeau: C'est VP suite C ? C'est ça,
Sébastien Savard: exact. VP and up. Des fois, tu peux mettre un cutter avec le salaire. Tu dis 150 000 à 200 000 et plus. C'est généralement géré par l'exec. Il y a une vibe d'exec dans le recrutement Money is no object. Je veux mailleur talent. Je m'en fous combien ça coûte. Ils sont généralement habitués de payer plus du 30 à 33 sur l'annuel, avec un paquet de fees qui vient autour de ça, des processus d'entrevue beaucoup plus élaborés, tests psychométriques. C'était des process beaucoup plus lourds. Il y a un certain standard dans l'exec qui est requis de la part de tes clients. Quand tu t'assoies avec M. Saputo, c'est un autre game. T'es pas un Google. Non, vraiment pas. Faut que t'ailles...... La prestance, il faut que tu ailles le niveau de service, puis il faut que tu sois assez bien outillé pour le livrer. À l'intérieur, on sait qu'on était capable, mais le brand sourcing, c'est un peu comme la BM du recrutement, mettons. Puis, au rare, c'était de créer la Bentley, qui était comme le next level. C'est quelque chose qu'on a parti en 2021 parce qu'on se faisait de plus en plus solliciter pour l'exec, puis les pitches, puis les mandats qu'on manquait, des fois, les clients étaient comme... Vous êtes vraiment bon, on veut travailler avec vous, mais on a besoin d'execs pour recruter de l'exec. À chaque fois, ça nous achalait parce qu'on savait qu'on pouvait livrer le même niveau. C'est à ce moment-là qu'on a développé Aura Exec Search, qui est comme la version black and gold de nos services beaucoup plus élaborés. Maintenant, on a des champs dédiés qui font que de l'exec dans Aura.
François Lanthier Nadeau: Tu as-tu spinné une nouvelle compagnie ou ce n'est pas nécessairement ?
Sébastien Savard: Pour l'instant, non, pas nécessairement. C'est ça, exact. Éventuellement, c'est quelque chose vraiment qu'on considère. Collab, ça, c'est notre tech. Dans le fond, c'est notre application qui est arrivée plus vers la fin 2017, début 2018. Là, je peux faire la genèse de Collab.
François Lanthier Nadeau: Fais-moi le pitch, puis après, on va creuser dans la genèse.
Sébastien Savard: Collab, c'est une plateforme de collaboration en temps réel pour les mandats de sourcing et de recrutement. C'est un outil pour pipeliner des profils passifs. Il faut que tu le vois un peu comme un CRM du talent. Tu sais, tu as mentionné dans un T-Pod un ATS, qui est un Applicant Tracking System. Les ATS sont montés pour gérer des processus de recrutement, un workflow d'un appliquant sur un site web qui passe en entrevue, qui ultimement progresse jusqu'à une offre. Puis là, quand il a l'offre acceptée, il devient un employé. Là, il passe dans le HRAS, qui est dans le fond le système RH.
François Lanthier Nadeau: Le RH en français,
Sébastien Savard: je crois que c'est le cas. Exact. Où tu gères la... paye les gestions de performance, etc. Mais mettons, pour gérer ton vivier de talent, ton bassin de profils potentiels qui n'ont pas appliqué, que toi, tu as poaché, que tu entretiens une relation pour éventuellement les embaucher, l'ATS n'est pas monté pour ça.
Participant 3: Tu sais,
Sébastien Savard: souvent dans un ATS, quand tu ouvres un poste, une réquisition, c'est approuvé par deux VP, c'est full officiel, c'est affiché sur le site web. Il y a bien des business où tu affiches deux semaines. Puis là, tu attends les candidatures, tu révises ce qu'il y a là-dedans, etc. Le système n'est pas monté pour gérer en mode CRM les candidats. Ça, c'est quelque chose que nous, très tôt, on a commencé à regarder, il y en a-tu qui existent ? Il y a-tu des trucs qu'on peut avoir pour nous autres ? Le monter, parce que sourcing, notre slogan avant, c'était pas d'affichage, 100% sourcing. Jamais, quand on travaille sur un poste, on l'affiche, parce que moi, je disais, je veux pas de bruit sur la ligne. Nos clients, ils affichent les postes. Tu sais, quand je travaille avec KVO, Lightspeed, Workleap, ils ont un super brand. Ils attirent un paquet de candidatures. Ils ont des recruteurs à l'interne. Moi, je prends pour acquis qu'ils font déjà une solide job.
François Lanthier Nadeau: J'ai relé une bande.
Sébastien Savard: Ben oui. Fait que là, le jour où ils nous appellent, c'est pas pour qu'on refasse ça. C'est pour qu'on aille un peu plus loin, qu'on tape dans un autre marché. Le marché des candidats passifs, là, on évalue à peu près à 70 les gens.
François Lanthier Nadeau: Tu es candidat passif, je me dis excuse. Moi, je ne cherche pas une job, mais je suis un bon target pour tout le monde. Exactement.
Sébastien Savard: Ton CV n'est pas fait, ton LinkedIn n'est pas à jour. Tu n'es pas au dare à checker les offres d'emploi. Tu ne vas pas lancer ton CV nulle part. Mais là, si moi, je t'approche pour une job de marketing chez Google, je te partage c'est quoi la job, je t'explique en quoi ton profil est intéressant pour ça, puis je te dis, check, on peut avoir une conversation. Pas d'engagement, mais si ça clique. Tu passes au next step direct en entrevue avec le client. Il y a des bonnes chances qu'il y ait des gens qui fassent comme, Hey, you know what ? Let's go. C'est quelque chose qui était manquant au niveau technologique, et il n'y en avait pas d'outils. C'est là où on s'est dit, OK, on va checker des boîtes qui peuvent nous aider à développer ça. C'est là que Spectrum rentre en ligne de compte.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis là, à cette époque-là, toi et tes partners, le thinking, c'était-tu... On a besoin de nous ça à l'interne. Développons. On le développe.
Sébastien Savard: On le développe.
François Lanthier Nadeau: On le développe à l'interne juste pour nous ou vous pensiez déjà à la commercialisation ?
Sébastien Savard: Non, zéro commercialisation honnêtement à ce moment-là. C'était un outil à l'interne. Moi à l'époque, parce que dès 2015 je faisais ça, mais là on parle de l'époque où je snap des profils sur LinkedIn, je copy-paste leurs informations sur Word, je mets ça clean.
François Lanthier Nadeau: Ça me fait stagner les yeux.
Sébastien Savard: Oui, c'est ça. Donc là, je suis une nouvelle agence bien cool, mais dans le back-end, je fais la journée longue. Avec le bébé, j'ai des photos, j'ai le bébé là, puis je snap des profils non-stop. Puis là, j'ai classé en trois sections, vert, jaune, rouge. Les verts sont intéressants, intéressés, sont à considérer, ils attendent ton appel, voilà toutes les coordonnées avec mes notes, un beau tableau template. Les jaunes, je les ai approchés, ils n'ont pas répondu, je suis en train de travailler dessus, puis les rouges sont out, pas intéressés, pas disponibles, etc. Puis à chaque jeudi, 4h, je t'envoie le rapport à jour. Fait que toi, tu as toujours une liste à jour à chaque jeudi, les vendredis, on se parle de tes fans. manuellement tu créais déjà tes rapports ton dynamisme puis sa visibilité là sur le processus de sourcing que tu faisais pour le client exact moi déjà dans le modèle d'affaires c'était 5000$ la liste je t'ai fait une liste elle est à toi tu gères tous tes profils moi je t'ai classé pendant 4 semaines je t'ai snap un rapport super clean c'est vraiment simple aussi c'est simple écoute c'est ça on en vendait c'était l'enfer dès les premiers mois j'ai des clients qui m'appelaient qui étaient comme je t'en achète 10 puis
François Lanthier Nadeau: au lieu de payer justement le 18% d'un salaire à 100 000 mettons Ben là, la personne se disait probablement aussi, s'ils ont des gens à la RH ou du monde allumé, ils se disaient, ben Chris, la liste qu'il va m'envoyer, elle m'appartient après. C'est-à-dire que si moi, pour un autre poste, je veux repoker du monde là-dedans ou garder ça à quelque part.
Sébastien Savard: C'est ça.
François Lanthier Nadeau: Mais il n'y avait pas ce CRM de talent-là qui existait non plus. Exact. Autant pour eux que pour toi à l'internet. C'est ça.
Sébastien Savard: Fait que j'envoyais des rapports, des listes qui étaient comme statiques, mais le modèle d'affaires faisait du sens parce que... Comme tu dis, le client, il dit, Je paie 20 d'un serveur de 100 000, ça va me coûter, mettons, 20 000 la tête. Puis l'autre, il me partage toute sa liste. Je peux m'embaucher 1, 5, 10, 15 pour 5 000. C'est un no-brainer. L'affaire, c'est que le 20 pour les agences, souvent, il est à contingence. Ça veut dire qu'il est payé quand il close. Si il ne close pas, il ne fait pas de cash. C'est pour ça que tu as des suivis qui sont gossants. Mais de l'autre bord, ça vient... L'agence va passer de moins en moins de temps sur ton poste plus les semaines avancent. Ce qui est super logique. Tu viens d'avoir un nouveau mandat, OK, go, go, go, on met du temps, de l'énergie, on te partage les profils, ça ne marche pas. Semaine 2, semaine 3, semaine 4, semaine 5. Puis à un moment donné, sur le board, dans l'agence, ils sont comme, passent plus de temps là-dessus. Ils n'ont pas fait d'argent, toi, tu es un peu déçu parce que tu n'as pas senti de l'énergie jusqu'à la fin. Tu n'as rien payé, mais tu as perdu du temps. Le modèle de sourcing, c'était comme 5000 garanties, no matter what. Tu prends un risque. Même si tu n'embauches pas, c'est 5000. Je t'envoie la facture dès qu'on commence. Je t'envoie les listes. Déjà là, tu peux commencer à embaucher des gens. Mais c'est un modèle garanti pour moi.
François Lanthier Nadeau: C'est bon pour ton cash flow aussi.
Sébastien Savard: J'avais calculé que je pouvais probablement gérer comme 5 à 6 listes par mois en même temps. Tu fais tes maths, tu te dis je peux générer entre 25 et 30 000 mensuelles. garantie. Puis là, c'est sûr, au début, quand j'étais tout seul, t'en as 7, 8, t'es prêt. On va travailler tout le temps, c'est pas grave, let's go. Puis ça, ça a été notre modèle de sourcing. Encore à ce jour, qui fonctionne super bien, où on vend à l'IS. Mais le problème qu'on avait à ce moment-là, c'est la foutue liste. Je me promenais, je me rappelle dans le bureau, puis la révélation en 2016, parce que j'avais une équipe, mettons, de 15 recruteurs à nos bureaux. Puis là, ils rushent ces listes. Puis là, je passais en arrière de eux autres, puis là, je voyais que c'était pas la bonne police, pas la bonne couleur. J'étais là, attends, qui a payé 5000$ pour ça ? Faut que ça soit super clean. Là, tes marges sont pas bien placées, c'est pas beau, faut que tu le fasses ça à coche. Mais là, t'es un recruteur, qui est pas payé pour gosser dans Word. Fait que là, c'était à commencer à être un pain in the ass.
François Lanthier Nadeau: What's up, folks ? Donc, comme vous savez, je parle avec des centaines de professionnels SaaSes par année, puis chaque semaine, maintenant, j'écris sur un thème clé qui m'excite ou qui me trigger. L'infolette, SaaSpasse, c'est le recul hebdo pour prendre les meilleures décisions côté compagnie ou carrière. Management, produits, commercialisation, je couvre tout ça et plus avec des histoires vraies puis des exemples concrets. Tu peux t'abonner sur notre homepage, il y a un pop-up, ou directement au saspasse.beehive.com ou rendre ça dans Google. All right ? Cheers ! Mais là, justement, tu commences à le vivre parce que l'échelle du problème, ça grandit, mettons. Puis tu vois tes bons, bonnes recruteurs, recruteuses. gosser sur des affaires qui ne devraient pas gosser. Ce n'est pas là qu'il y a de la valeur. Ben non,
Sébastien Savard: c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, ma question pour toi, c'est avant de te tourner vers une boîte de web dev, de développement logiciel, Est-ce que vous avez essayé de taponner à l'interne ou vous aviez pour finir ça via votre éditeur texte et ça marchait good enough ?
Sébastien Savard: Oui, ça marchait good enough, mais en même temps, tu as des clients qui disent Fais-moi un Google Sheet. Je préférerais ça en Excel. On était flexible. On disait Tu vas en Excel, on va le faire en même. Mais ultimement, ce n'était encore pas super sharp. C'est vraiment là où on s'est dit... Au départ, ce n'était pas de développer l'outil. C'est-à-dire, il existe-tu ? une plateforme où je peux juste snapper des profils. Parce qu'il y a le LinkedIn, mais on utilise aussi Indeed, GitHub, Stack Overflow, il y a d'autres bases de données où on peut aller chercher des profils. Comment je peux aller consolider tout ça dans un outil clean, où mon client a payé une couple de mille juste pour avoir le data. Il n'y a pas de garantie de rien d'autre. Qui est sharp, qui est clean, qui est fiable, puis qui partage en temps réel. C'est là où on n'en a pas trouvé. C'était des ATS, mais comme c'est pas monté pour ça. Les CRM, c'est un workflow pour l'avant. C'est pas possible.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, question. T'aurais pu peut-être te dire, yo, on est capable, on a un accent, un bassin de talent fou, nous autres, on est pros en recrutement, on a engagé des devs et des programmeurs pour plein d'autres mondes. Y'aurait-tu eu un play à ce moment-là où tu dis, fuck it, je m'engage des devs à l'interne de Sourcing pis c'est eux qui vont développer Collap ? Ou tu n'avais pas cette confiance-là de gérer ça à l'interne au début ?
Sébastien Savard: C'est ça. On s'improvise, nous autres, product manager. On est du monde de RH, de recrutement. Je n'avais pas du tout la prétention de savoir ce que je faisais. Moi, j'avançais là-dedans en disant, je suis un client qui a une boîte de service en recrutement. J'ai besoin d'une plateforme qui pourrait m'aider à optimiser mon équipe. J'avais deux objectifs très clairs dès le début qui sont encore aujourd'hui les objectifs de Collab. Augmenter la productivité de mon équipe, puis améliorer l'expérience client. Ça va servir le service. Non, pas à l'interne, parce qu'honnêtement, j'aurais eu deux devs avec moi, j'aurais fait, je ne sais pas, moi, développe ça.
Participant 3: Je te l'explique.
Sébastien Savard: Ça a été désorganisé, c'est un gros risque. Puis, j'ai chopé, j'ai pris le temps de parler à un paquet de mes clients. Moi, j'ai un paquet de clients en tech.
Participant 3: Donc là,
Sébastien Savard: tes approches, on parlait de Simon justement, qu'est-ce que tu en penses ? On est allé s'asseoir avec la gang de G-Soft à l'époque, on s'est assis avec d'autres de nos clients en tech, on a accès au CTO en ligne directe, des fois c'est toi qui l'as embauché. Il doit sa job, donc là tu dis Hey Phil, on peut-tu s'asseoir ? Je te paie le café, j'ai besoin de pick your brain 30 minutes, juste expliquer ce qu'est notre problème. La majorité était comme Hey, rencontre des boîtes de développement web, ils peuvent probablement te bâtir un outil. Pas trop cher, qui fait du sens, qui va être assez stable pour que tu puisses livrer. C'est de même, c'est la partie fin 2017.
François Lanthier Nadeau: La relation avec Spectrum a commencé là.
Sébastien Savard: Exact. Dans le fond, c'est Pierre qui m'a parlé d'Oli. Je pense qu'il connaissait Georges un peu aussi.
François Lanthier Nadeau: On ne dit pas son nom sur le poste.
Sébastien Savard: Ah, chier ! We don't talk about Bruno. Fait que là, je dis, OK, pas de trouble. Fait que j'ai contacté les gars. Puis, tu sais, à l'époque, on avait déjà un, je dirais un prototype qu'on avait fait développer par une petite boîte de Québec que je n'aimerais pas. Écoute, c'était bobo. C'était beau. OK, le UX, c'était écœurant et tout, mais c'était tout pété en arrière.
François Lanthier Nadeau: Le UI était écœurant, mais le UX...
Sébastien Savard: C'est ça. C'était... Mais le UX, c'était correct. C'était juste comme... La base de données n'était pas à l'aise d'assumer ce qu'on rentrait. Les profils disparaissaient parce que là, c'était comme, vous en rentrez trop.
François Lanthier Nadeau: Vous n'avez pas l'infrastructure pour supporter ça.
Sébastien Savard: Zéro, exact. Puis là, quand Spectrum a ouvert le capot, ils ont fait, écoute, ton enfant, c'est un spaghetti. C'est comme du copy-paste de code, pas rapport. Ils ont dit, on a de la job à faire si on veut le stabiliser. J'ai tout de suite aimé le fait à colis. Ça marchait. J'étais vraiment en confiance avec eux autres. À l'autre bord, des fois, je me pointais en meeting. Pas un chat qui parlait français. Je ne savais même pas s'il comprenait vraiment ce qu'on disait. Ce n'était pas cher, mais ce n'était pas bon. J'ai tout transféré avec Spectrum assez tôt. La première job pour Oli, c'était vraiment de démonter le truc pour que ça marche. Ils ont réussi à fixer les trucs assez rapidement. On a eu la première version. On l'a appelée à l'époque la sourcing cap, qui faisait quand même une bonne job. Là, la job, c'était... de transitionner ça, nos services des listes à cette plateforme-là.
François Lanthier Nadeau: À l'interne pour toi.
Sébastien Savard: À l'interne pour moi.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'était ça ?
Sébastien Savard: Quand même, parce que les recruteurs, moi, c'est... Ça lui faisait chier de faire du copy-paste, mais il n'y a personne qui est le virement en disant Hey, on peut-tu avoir un app qui va snapper ? Moi, mes clients, quand j'ai sondé mes clients, puis tous mes clients, Non, non, les listes, c'est parfait, j'aime ça. Écoute, à l'époque, Frank, j'arrivais dans les meetings, parce qu'on fait un meeting à la fin du quatre semaines pour voir si tout est beau, on prend le feedback. Il arrivait avec la liste imprimée, avec leur marqueur, puis il faisait des X, puis des Y. Puis là, je me disais, Hey, eux autres, ils vont-ils jumper dans la plateforme ?
François Lanthier Nadeau: Fait que...
Sébastien Savard: Il y avait quand même une grosse gestion de changement. L'autre affaire, c'est sûr que du copy-paste dans Word et que tu saves ça dans un drive, c'est assez safe. Là, la perte de données me faisait vraiment peur parce que les clients payaient pour ça. Puis, upfront, on ne peut pas se permettre qu'il y ait des profils qui disparaissent, que ce soit tout croche. Déjà, pour certains, mais pour beaucoup, c'était la première fois qu'ils faisaient affaire avec nous. C'était un modèle d'affaires complètement différent. C'est le client qui te fait vraiment confiance en payant upfront pour la liste. Puis là, il se connecte, c'est tout croche, il y a des bugs, il ne voit rien. Même si ton service est écœurant, tu as l'air d'un petit poun, ça ne marche pas. Ça me faisait peur, mais on l'a fait comme un mandat, un 2DM, un 3e graduel. Puis, écoute, aujourd'hui, la majorité des recruteurs de l'équipe n'ont jamais fait de liste. Des fois, ils chialent un peu sur l'app, puis je suis comme, t'as pas connu la mise à l'âge, moi, dans mon temps.
François Lanthier Nadeau: OK, parfait. Fait que là... Aujourd'hui, tu l'as dit, à l'époque, c'était Sourcing App. C'était comme le nom de code ou je ne sais pas. Quand est-ce que vous commencez à vous ouvrir sur la possibilité de commercialiser ça comme un SaaS ?
Sébastien Savard: C'est à peu près il y a deux ans. Parce que là, la base de données devient de plus en plus volumineuse. Les features, à chaque année, on rend des features de plus en plus. Nos clients l'utilisent de plus en plus. Ils sont super à l'aise à manager. de leur bord, de l'expérience avec Collap. On avait déjà changé le nom. On s'est dit, il faut le brander, ça n'a pas rapport au sourcing cap. On a fait un petit concours à l'interne, c'est Collap. Collaboration, application. À Toronto, ça rôlait. Il était comme, looks like Collap. J'avoue. Anyway, on a gardé Collap. Là, il y a deux ans, je commençais à avoir des clients qui me disaient, j'adore le service, tout ça. C'est juste que... C'est tellement simple, votre outil, il est tellement le fun à utiliser. Je peux-tu l'utiliser, mais sans nécessairement payer, là c'est rendu, mettons 10 000$,
François Lanthier Nadeau: sans payer le 10 000$ de service,
Sébastien Savard: juste comme là. Mais là, le problème, c'est que les users qui étaient créés à cette époque-là, ils voient toute la base de données, toute la liste de clients, t'es pas fait pour ça. Fait que là, il fallait commencer à regarder un chantier pour créer ce nouveau type de user-là, où le client peut, lui-même dans son environnement, se bâtir des pipes. et faire un peu ce qu'on fait. La chose, c'est que le client, il ne voit même pas les features que nous, on a. Moi, si tu vas sur ton profil LinkedIn, je clique sur un bouton, il snappe toutes tes infos directs dans le bon projet. Il commence à avoir de l'automatisation, des trucs vraiment nice. Le client, lui, il ne voit pas ça. Il fait juste scroller la liste et mettre un système d'étoiles sur ses profils et mettre des commentaires. Mais là, je me disais, j'avoue que si je donne accès à ça, il va encore plus triper. Puis là, on peut biler. Parce que l'utilisation de l'app, est totalement gratuite dans le service. Le client, je ne le charge pas pour utiliser l'app. Il fait juste recevoir ses credentials au début du mandat.
François Lanthier Nadeau: À la fin du mandat, il a encore accès ?
Sébastien Savard: Il a encore accès pendant quelques semaines. Ça, c'est nouveau. Avant, il avait accès toute la vie. C'est jusqu'à là, rendu à une couple de mille mandats dans la base de données et tout. Là, j'ai des clients, ça fait trois ans qu'on n'a pas très ensemble. Je ne me rappelle plus de mes codes d'accès. Il y a un bug. Tu es encore du sport. Il ne paye rien. Je t'envoie tes credentials, écris-les quelque part. Gosse-moi plus avec ça. On a dit que ça peut être le moment de faire un cut-off ou d'accès. Tu peux exporter en PDF, Excel, spreadsheet, tout ton data. Mais pour avoir tes accès dans l'app...
François Lanthier Nadeau: C'est quand tu as des mandats actifs.
Sébastien Savard: C'est ça. Si tu n'as plus de mandat actif et que tu veux continuer à l'utiliser, pas de problème. Mais là, il y a un fee et on t'unlock.
François Lanthier Nadeau: Un fee de plateforme. Oui, c'est ça. de la plateforme. C'est vraiment cool. Les premières personnes qui t'ont mentionné, Hey, je pourrais-tu juste soit garder l'accès à l'outil ou utiliser l'outil moi-même sans data dedans, que moi, je vais la remplir la data pour mon CRM de talent, comme on disait. Ça, c'est des gens RH dans des compagnies qui étaient comme Chris je pourrais...
Sébastien Savard: C'est principalement des recruteurs. Nous, notre audience, souvent, quand un mandat, il accroche, le classique et les bonnes pratiques... J'ai écouté ton épisode 17. Le référencement, ça demeure une excellente source de recrutement. Ça devrait toujours être la première source où tu dis, on regarde dans notre réseau, on s'assure que tous nos employés, c'est des ambassadeurs. Ils savent-tu que le poste est ouvert ? Ils le comprennent-tu bien ? Puis, ont-ils fait le tour de leur réseau, anciens collègues, amis, LinkedIn ? Ils l'ont-ils partagé ? Pour être sûr qu'on va snapper tous les gens le plus proche de nous. Exact. C'est là que tu as les meilleures embauches, le plus rapide et le moins cher. Là, si ça ne marche pas, tu passes au deuxième niveau où tu affiches. Là, tu reçois un paquet de profils, tu donnes un deadline. On se donne deux semaines, un mois pour gérer un process de inbound. Là, si ça ne se livre pas, là, tu es rendu peut-être à l'étape de sourcing. Là, je vais commencer à être proactif, poacher des gens directs, puis essayer de les attirer. C'est le workflow best practice. Dans le fond, c'est à ce moment-là où, quand tu gères ça avec ces étapes-là, que collapse. prend son sens dans l'utilisation. C'est souvent les recruteurs. Les recruteurs en entreprise, lui, il dit, OK, on a parlé à l'interne, personne n'a levé la main. Ça fait trois semaines, un mois que mon poste est affiché, j'ai rencontré quatre pingouins. Puis là, ben... C'est moi qui t'ai rencontré quatre pingouins ? Non, c'était en épisode 17. Je l'ai écouté. Fait que là... J'ai rencontré 4 pingouins, je ne sais plus quoi faire. C'est là qu'ils lèvent la main souvent et veulent aller en agence parce qu'ils n'ont pas le temps de s'agir. Ils ne ont plus le temps. Occupez-vous-en. C'est là où, en l'utilisant, ils voient la liste, ils commencent à jouer dedans. La plateforme est simple. Plus vite que mon ATS, ça fait du sens. Je peux-tu l'utiliser ? C'est généralement les plus petits business ou les entrepreneurs. Par exemple, tu portes ta boîte, tu as une vingtaine d'employés, c'est toi principalement qui gère le recrutement, tu n'as pas d'RH à l'interne. Tu vas rechecker la plateforme, tu vas checker. Là, tu te dis, je m'implante-tu un ATS ou je pogne juste une licence Collab et je me crée mes pipes sur mes postes clés. Je vais avoir un front, un back, un pipe pour le DevOps. Moi, avec ça, j'entretiens mes gens de mon réseau, je les garde au chaud pour pas cher.
François Lanthier Nadeau: À un certain point, quand on s'est fait acheter Snipkart par Duda, puis il fallait que je double un petit peu, que je double l'équipe. Je m'étais fait un ocean, un tableau dans le ocean avec des cartes, puis je taguais genre par type de poste, puis j'avais comme un petit CRM, je bougeais d'une étape à l'autre, mais j'avais comme une colonne qui était un petit peu genre, pas tout de suite, mais genre, relance-la à tel moment, ou quand la compagnie va être rendue là, relance-la, ou whatever. Puis, tu sais, cette espèce de gossariage-là que je m'étais fait. comme founder, recruteur, parce qu'on était une trop petite équipe pour avoir des gens à l'interne ou payer une agence. Tout ça, je pourrais le faire dans Collab.
Sébastien Savard: C'est ça, exactement. Puis, juste plus clean, plus organisé. Les features te permettent d'être plus efficace dans ta gestion. Puis, vers où on s'en va avec ça ? C'est d'être capable d'automatiser la maintenance puis de faire en sorte que ton pipe est toujours chaud.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que ça veut dire si ton pipe est toujours chaud ?
Sébastien Savard: Dans le fond, mettons, on va y aller bien simple. Je peux même rewinder jusqu'à l'époque quand j'étais au cirque. On avait au-dessus d'une centaine de pipelines pour tous les postes. Costumier, dentelliste, spécialiste au chapeau, artistic director, stage manager, comptable, tax specialist. Tous les postes avaient leur pipe. Puis là, tu approches du monde. Salut, le cirque aimerait ça te parler. On approche des stage managers sur Broadway. Il y a autant d'histoires qu'il y a de gens. Salut, je suis sur un gros show en ce moment, mais à partir de septembre 2025, je serais peut-être intéressé. Salut, je suis enceinte, ce n'est pas le bon timing, mais je reviens de maternité en juillet 2025. Salut, je serais intéressé, mais actuellement, ce n'est pas le bon timing. Tu as un paquet de gens qui te répondent ça. Ils ne sont pas bons là ou ce n'est pas le bon timing, mais tu sais qu'à un moment donné, ça peut être ta star. La personne à qui tu as... Vous aviez donné des exemples, même concrets, d'un pote précédent. J'ai parlé à tel gars, on ne l'a pas pris. Mais deux ans plus tard, il était cœurant, c'est notre star. Finalement, c'était un bon fit, le timing était bon. Mais des fois, juste d'être bien organisé, d'être capable de maintenir au chaud ces contacts-là, ça close des postes super vite.
François Lanthier Nadeau: Oui, puis Dieu sait que faire ça à mi-terme, ça se fait, mais il faut que tu t'apponnes. Un tool qui te permet justement de réchauffer les leads qui ne devraient pas devenir froids. Puis là, ça, c'est la vision, mettons, en futur ? Ou il y a quand même certaines features ?
Sébastien Savard: Pour l'instant, les features permettent d'organiser ton pipe, d'aller chercher des profils passifs assez rapidement puis t'assurer que tout est consolidé et clean aux mêmes endroits. Vers où on peut s'en aller ? C'est l'automatisation des notifications, la maintenance qui dit, Hey, Frank ! Voici tes trois profils. Tu t'es mis un reminder. Tu devrais peut-être les reproacher. Ça fait déjà six mois. Par exemple, on parle d'une maternité. La fille revient de maternité en juin 2025. Tu te mets une notification en mars-avril pour y renvoyer un petit message. J'espère que ça va bien avec la famille. On s'était parlé il y a six mois. Ça serait bon qu'on se considère pour un poste. On a de quoi.
François Lanthier Nadeau: Une affaire qui m'intéresse, Seb, c'est, mettons, tu as fait un... T'as ouvert un pipeline de sourcing pour remplir une rec qui est genre programmeur back-end.
Participant 4: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Pis là, tu parles avec tout plein de monde, il y en a qui peuvent pas, mettons, ou c'est pas un bon timing. Pis là, après ça, plus tard dans le futur, t'ouvres une autre rec qui est comme genre un autre programmeur back-end, whatever. Y'a-tu moyen dans Collap de faire une espèce de translation, de dire, oh, Bien genre, dans le premier pool que t'avais, dans les passifs, pis peut-être plus tard... Tu peux aller piger tout de suite dans ce monde-là pour les mettre comme l'île pour l'autre poste que tu viens de livrer.
Sébastien Savard: Oui, exact. Dans beaucoup d'ATS, ça, c'est possible sur des postes ouverts. Au niveau de Collap, vu que c'est proactif, en principe, tu devrais constamment la garder clean puis l'épurer. Oui, tu peux partir d'un pipeline puis le translator à un autre puis gérer le nouveau pipeline ou le cleaner. mettons que tu es rendu avec 272 profils puis là tu as un peu du n'importe quoi c'est souvent ça le problème en recrutement c'est que ça a une certaine durée puis la durée n'est pas claire parce que les gens bougent ta matière première change elle évolue le dev back-end que tu as aujourd'hui qui dit je suis disponible dans 6 mois mais là peut-être qu'il va y avoir deux promotions entre temps, puis là il est rendu team lead puis là team lead Il est comme plus bon pour ce pipe-là, mais il peut être un solide pour le team lead. Comme tu dis, ça prend du temps, de l'énergie, c'est tough.
François Lanthier Nadeau: Tu dirais-tu, Seb, que pour bien utiliser ou ressortir le plus de valeur possible de Collab, pour être skilled en recrutement RH ?
Sébastien Savard: C'est sûr que ça aide, mais j'ai vu un paquet de clients qui sont des gestionnaires embaucheurs dans plein de domaines qui sont super sharp.
François Lanthier Nadeau: Ça pourrait être des team leads ou des founders dans SaaS aussi.
Sébastien Savard: Je pense que c'est un peu un insecte. Avec l'expérience que j'ai eue pour avoir travaillé dans plein de business, puis on a 100 clients différents dans plein d'industries. À tous les jours, je rencontre des clients qui ont zéro background au recrutement, mais qui sont des machines de networking, de proactivité en entrevue, puis qui font naturellement les meilleures pratiques en matière de recrutement. Puis j'ai vu des recruteurs. que tu regardes les questions d'entrevue, tu regardes leur gestion, leur efficacité en termes de sourcing, de recrutement, et tu es comme, OK, c'est pas fort.
François Lanthier Nadeau: On fait-tu une parenthèse là-dessus ? On dirait que ça m'intéresse. Vas-y. Genre, c'est quoi un type de question d'entrevue ou des pratiques de merde que tu vois, mettons, souvent ?
Sébastien Savard: Bien, c'est sûr que, tu sais, quand tu es en recrutement, tu as une job. C'est important. Tu as une heure, une heure et demie à passer avec quelqu'un. Et tu dois décider au terme de cette rencontre-là, go ou no go. Puis c'est extrêmement important, tu le sais. Une mauvaise embauche, c'est majeur. Puis d'échapper à un top, c'est majeur aussi. Cette décision-là est critique pour tous les business. Pendant cette heure et demie-là, tu n'as pas énormément de temps pour le small talk puis d'entrer dans des conversations qui ne t'amènent pas à ton but ultime de prendre la décision qu'il est bon ou pas bon. Avant l'entrevue en amont, de bien déterminer c'est quoi qu'on cherche, c'est quoi les 5 à 6 compétences clés pour ce poste-là, de le structurer pour être capable de dire, OK, tu sais, il y a beaucoup... La première erreur, c'est de chercher le licorne qui n'existe pas puis de mettre une liste d'épicerie tellement longue, puis ça, je le vois beaucoup en technologie, que tu sais, à la fin, tu te dis, ça n'existe probablement pas, à moins d'être microbiologiste. d'accoupler des gens, ça ne le fera pas. d'être capable de cerner clairement c'est quoi que j'ai besoin. Puis ce genre de personne-là, c'est quoi les 5-6 compétences clés. Un coup que ça, c'est clair, toutes tes questions et toute la conversation pendant 90 minutes devraient être orientées à taper sur ces 5-6 compétences clés-là.
François Lanthier Nadeau: Puis là, ça peut être, juste pour clarifier, ça peut être des soft skills comme des hard skills, ces compétences-là. Oui,
Sébastien Savard: exact. Ça peut être genre... J'ai rééclamé... Pas bien avec l'autre monde. Gérer avec l'ambiguïté, le courage managérial.
François Lanthier Nadeau: Et aussi...
Sébastien Savard: Puis le développement en piton. Oui, c'est bon. Oui, oui, totalement. Fait que là, tu dis, si cette personne-là a cette liste-là, c'est probablement une star à considérer. Fait que les bonnes questions, puis là, il y a plusieurs écoles de pensée, mais je pense que beaucoup de gens s'entendent en recrutement pour dire qu'ils entraînent en mode comportemental, c'est ce qu'il y a de plus solide.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que ça veut dire aussi ?
Sébastien Savard: Entraîner en mode comportemental, c'est des questions qui vont être basées uniquement sur le passé. sur des éléments que tu as déjà accomplis. On n'est pas dans des mises en situation. On n'est pas dans le conditionnel.
François Lanthier Nadeau: Je fais crissement à ça.
Sébastien Savard: Mais c'est ça qui est tough, parce qu'il y a beaucoup d'erreurs en recrutement, c'est d'aller dans une conversation ouverte, d'être beaucoup au conditionnel, de parler de la team. C'est comme pas empirique,
François Lanthier Nadeau: pas recruté dans le réel.
Sébastien Savard: C'est ça. Moi, je suis en entrevue pour t'évaluer toi, sur tes compétences, pour occuper tel poste. Moi, dans le back-end, j'ai mes 5 à 6 compétences clés et j'ai mon plan de match clair. Toutes mes questions sont orientées là-dessus. Mettons, j'irais avec l'ambiguïté parce que nous, il n'y en a pas de politique. C'est un peu free-for-all. Il faut que tu sois à l'aise dans cet environnement-là. Parle-moi d'une situation où tu as eu à accomplir les tâches et que tu n'avais pas de directives claires. Là, tu ne peux pas partir dans... Mettons, moi, dans cette situation-là, tu ne peux pas skater et montrer, faire du pattern artistique que tu es sharp si tu ne l'as jamais fait. Et toutes mes sous-questions, je vais tacler là-dessus pour être capable, au terme de la rencontre, de dire Frank, il n'a pas été en mesure de me prouver qu'il était à l'aise dans un environnement parce qu'il ne l'a jamais vécu. Donc, je prends un gamble avec lui là-dessus. Fait que je n'ai pas hâte de me positionner à dire Il va le faire. Mais mettons, je te pose la question, puis là, tu me dis Ouais, justement, dans ma dernière startup, on était une équipe de quatre, il n'y avait pas de politique claire, tout le monde faisait un peu de tout, voici mes tâches. Ok, mais toi, personnellement, c'était quoi tes tâches ? Comment tu le gérais ? Comment tu organisais tes journées ? C'était quoi ta façon de te structurer ? Comment tu atteignais les objectifs sachant qu'il y avait... Puis là, je vais te tacoler sous question pour être capable après de me revirer de bord avec mon partner d'entrevue et de dire Moi, j'irais avec l'ambiguïté. Il était en mesure de démontrer qu'il l'avait déjà fait, qu'il est organisé. Il m'a parlé des outils qu'il utilisait. Tu as toujours été au jeu, au passé. Puis jamais tu es tombé dans le conditionnel de... Notre team, on avait des systèmes, je ne veux pas de on parle-moi de je C'est une méthodologie d'entrevue qui est extrêmement difficile, mais qui permet d'être super confiant dans ton analyse.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Petit shout-out à Baseline, partenaire certifié SaaSpasse. C'est mes geeks et doctorants en intelligence artificielle préférés. Ils ont accompagné un paquet de SaaS en AI pour collecter et valoriser de la donnée, mais aussi pour développer des fonctionnalités et des automations critiques. Check them out sur saspace.com slash partenaires avec un S. Puis l'épisode 41 avec David Beauchemin vaut vraiment la peine. OK, de retour au pod. Puis là, Seb, pour cette entrevue-là, est-ce qu'on est dans la mise en scène ou est-ce que c'est en sourcing ou pas le simple ? Non,
Sébastien Savard: ça, c'est du recrutement, oui. C'est ça, c'est plus sourcing,
François Lanthier Nadeau: recrutement.
Sébastien Savard: Sourcing, là, je trouve ton profil, je t'approche, je te convertis en candidat intéressé. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est beaucoup plus rapide, moins en profondeur. Mais dans ce que tu dis, puis là, c'est une intuition qui est peut-être mauvaise de ma part. Mais on dirait que les cinq compétences, un peu ma grille pour évaluer ça, driller sur des questions sur ces compétences-là, c'est peut-être poétique ou je ne sais pas quoi. Je ne pense pas qu'il manque... Où est la place de l'intuition et du gut feeling et du genre de fit personnel ?
Sébastien Savard: On entend beaucoup parler de fit, d'intuition, de gut feeling. Généralement, c'est des éléments que tu n'as pas l'air de verbaliser clairement, mais qui accrochent. Il va y avoir des bonnes entrevues. où tu dis, il semble checker toutes les boxes, mais il y a quelque chose. Puis là, en creusant, en étant capable de verbaliser de façon claire c'est quoi le fit, c'est quoi le fit. Il y a quelque chose derrière ça. C'est dans ton organisation du travail, dans la façon que vous travaillez, dans votre culture organisationnelle, il y a quelque chose qui accroche. Mais il faut être capable de le verbaliser de façon intelligente et claire pour dire c'est ça qui ne marche pas pour telle personne.
François Lanthier Nadeau: Ça revient à de la définition.
Sébastien Savard: C'est un peu ça, parce que l'intuition et d'y aller au feeling, c'est très aléatoire. Dans le recrutement, tu te lances... Et puis les billets cognitifs, c'est ça qu'il faut que tu essaies de... t'enlever le plus possible en entrevue.
François Lanthier Nadeau: Donne-moi un exemple de biais psychologique ou cognitif. Ben,
Sébastien Savard: t'sais, t'es sportif, on a parlé d'entraînement avant le pod, moi, je m'entraîne, j'aime ça, t'sais, c'est cool, je vais nécessairement être beaucoup plus indulgent dans mon entrevue parce qu'on fit, pis là, on se met à parler de golf, ah ouais, le golf, pis là, tatata. Pis t'sais, à la fin, si je vois que t'es comme en train de te planter un peu sur une question, ah, ok, c'est bon. Pis là, on passe à un autre appel. Je te donne les chances parce que j'ai comme envie de travailler avec toi. Mais la réalité...
François Lanthier Nadeau: C'est pas une bonne chose, mettons, jouer l'avocat du diable aujourd'hui.
Sébastien Savard: Oui, mais là, après, tu arrives et on a une job à exécuter, il y a des tâches concrètes. Là, t'es un peu à côté de la plaque, mais là, moi, je suis comme, c'est tough, Frank, il est cool, je l'aime, il est cool, il est là tout le temps, on joue au golf ensemble les dimanches et là, il est fuck all.
François Lanthier Nadeau: Là, tout le monde dit, je ne joue pas au golf.
Sébastien Savard: Non, on fait du deadlift. J'imagine. C'est ça.
François Lanthier Nadeau: Non, c'est super fair. Tu l'as bien expliqué. C'est que ces choses-là qui, dans le court terme ou dans l'immédiat, vont favoriser un profil, ne sont pas nécessairement... Oui, elles peuvent être importantes, mais elles sont beaucoup moins importantes que la capacité à remplir le rôle et à acheter de la valeur pour la business dans le futur. C'est aussi que si tu écoutes tout le temps ces billets-là, tu te ramasses avec un assiette culture homogène de juste des white boys.
Sébastien Savard: Exactement. C'est l'autre affaire. Tu vas avoir un paquet de gens comme toi et c'est une réseau homogène. Ça risque de bien se passer comme des 5 à 7, mais la job, elle va-tu vraiment se faire ? Puis d'être capable de se challenger soi-même sur ses biais cognitifs, c'est extrêmement difficile. J'ai lu une courte avant nous où ça disait l'homo sapiens est un être dépourvu de toute rationalité tant ou si longtemps qu'il l'ignore. À partir du moment où tu es conscient de ça, tu es un peu plus prudent. Tu dis, OK, là, ça jive, l'entrevue va bien, c'est cool, mais il faut que je garde la tête froide.
François Lanthier Nadeau: C'est pour ça que tu essaies d'avoir un partenaire, des fois, ou une partenaire.
Sébastien Savard: C'est fortement recommandé. Vous donnez des rôles. Il y en a un qui prend des notes, parce que quand tu poses des questions, tu prends des notes en même temps. Des fois, tu écoutes un point. Un qui pose des questions. Puis tu peux te challenger aussi. Puis c'est normal. Moi, j'ai bien aimé quand il a dit ça. Ouais, mais moi, j'ai accroché là-dessus.
François Lanthier Nadeau: Quand il a levé son gilet, j'étais...
Sébastien Savard: Ouais, j'étais weird. Tu te dis, ah ouais, mais... C'est là où tu... tu as moins de chances de l'échapper, mettons. C'est sûr qu'une entrevue en mode comportemental, moi, je l'ai fait en trois séquences, mais au début, dans mon intro, je l'ai dit au candidat, ça ne va pas être une conversation. Des fois, je vais te challenger ou je vais creuser.
François Lanthier Nadeau: Tu le cètes les attentes. Oui, oui, oui.
Sébastien Savard: Ce n'est pas pour t'écoeurer. C'est vraiment parce que j'ai une heure et demie pour prendre une décision et j'ai une job à faire. Je vais gosser sur ça. Ce n'est pas du tout dans une optique de te peinturer dans un coin. Je veux que ce soit le fun. Mais j'ai quand même beaucoup d'éléments à valider, puis c'est important. Là, je rentre dans les questions en mode comportemental, puis écoute, j'en ai vu des entretiens. J'en ai fait, c'est à l'infini. Combien,
François Lanthier Nadeau: tu penses ?
Sébastien Savard: Je ne sais pas.
François Lanthier Nadeau: 5
Sébastien Savard: 000 ? D'après moi, c'est en milliers. Si tu en fais 5-6 par semaine, 52 semaines, ça fait 15 ans. C'est beaucoup.
François Lanthier Nadeau: Vas-y, dis, c'est quoi le calcul ?
Sébastien Savard: C'est 2 500. Je ne sais pas. J'ai pas le temps de parler de ça. Fait que c'est ça. J'en ai vu qui ont déraillé. Quand tu fais de l'exec, mettons, j'en ai eu le président de International moi, avec mon recruteur exec. À part ça, elle prend le contrôle de l'entrevue.
François Lanthier Nadeau: Il arrive.
Sébastien Savard: Bonjour, bonjour. Pierre, Pierre. Enchanté, oui. Moi, mon parcours, c'est important. Excuse-moi. Là, t'es comme, faut-tu réussir ? Même si t'es... Plus jeune, tu as moins d'expérience, c'est des gens qui dégagent, qui sont imposants. Excusez-moi, à la fin, ça reste que je dois prendre une décision. Je dois prendre une décision, puis amener des recommandations à mon client. C'est super important que j'aille à un exemple concret. D'une fois, vous avez eu à faire une restructuration, ou la stratégie n'était pas claire, ou vous avez eu à communiquer un message difficile. Là, je le tackle pour qu'il me montre. Puis là, à la fin, s'il n'a pas compris le jeu qu'on est en train de jouer, ma recommandation, ça va aller dans le mauvais sens. Ça, c'est la deuxième portion. Puis, la dernière portion de l'entrevue, c'est le crémage. Là, c'est le temps de... Ok, Lucena, as-tu des questions pour moi ? Là, tu peux poser parfois... C'est bien correct si tu poses une ou deux questions un peu plus fluffy.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que tu penses de la tentative d'asSaaSiner notre trône ?
Sébastien Savard: Mettons politique.
François Lanthier Nadeau: On a une mouche. Nous autres dans le studio, ça me trigger.
Sébastien Savard: À date, elle est tombée. Mais tu sais, mettons religion puis politique, j'évite. Puis d'ailleurs...
François Lanthier Nadeau: Il faut éviter. Dis-nous ça. Ah ouais, ça c'est full important. Dis-nous qu'est-ce qu'il faut éviter. Moi, je suis pas tant bon.
Sébastien Savard: Tu peux te mettre dans le trouble solide. Il y a des candidats professionnels qui vont aller te chercher de l'argent parce que ça arrive.
François Lanthier Nadeau: Les candidats professionnels, ça veut dire du monde qui...
Sébastien Savard: Ils viennent, ils t'amènent sur des terrains glissants, puis après, ils font une plainte aux normes, puis tu commences à se règle, t'appelles ton avocat, puis il faut que tu paies. La majorité du temps. Tout ce qui est discriminatoire, fait qu'on parle de sexe, religion, les enfants, l'orientation... Sud, nord, est. Oui, c'est ça, exactement. C'est extrêmement touché. Ton small talk, puis toutes tes conversations, c'est température, comment ça a été pour te rendre, pas mal ça.
François Lanthier Nadeau: Faut que nous, on soit marrés. Je ne me ferais pas faire une poursuite rétroactive. Je m'en rappelle. Dans le fond, moi, pour pallier au fait que ça ne peut pas juste être moi, puis mon gut feeling, puis mes questions, il faut aussi que l'équipe, ou du moins les gens qui vont travailler avec, proches, de la candidate prennent une décision. On avait amené une personne. dans un dîner genre d'équipe. Puis, tu sais, j'ai comme dit, il n'y a pas d'agenda à part juste chitchat avec l'équipe, comme si on faisait un dîner de tout le monde. Je dis, là, le monde, n'essaye pas de poser des questions pièges au gars qui est là. On est juste là pour toucher le cul.
Sébastien Savard: C'est ça, pour avoir le fit.
François Lanthier Nadeau: Naturellement, dans les discussions et comment on était, ça a parlé de, appelons ça, COVID, mettons. Puis là, le dude, il part. Qu'est-ce que tu penses que ça fait quand il dérape par là, et que nous, on a du monde qui se triggere. Là, j'ai vu tout ça aller, et j'étais comme, ça ne marche pas.
Sébastien Savard: Je ne peux pas fermer le micro.
François Lanthier Nadeau: Au final, c'est une embouche qu'on n'a pas faite. Peut-être que c'était moi qui étais dans l'erreur à ce niveau-là, ou que j'ai mal géré ça.
Sébastien Savard: Ah, c'est touché.
François Lanthier Nadeau: C'est ce que je viens de dire, oui.
Sébastien Savard: Mais c'est touché. Je ne suis pas avocat non plus, mais à la limite, même si ce n'est pas tant discriminatoire, c'est des opinions, puis ça peut froisser, puis finalement, ça ne fit pas avec la team. Mais je vais te mettre un sujet encore plus simple que ça que je vois constamment. Bon, OK, ça a bien été pour te rendre. Oui, oui, oui. Le candidat, lui-même, dit, oui, non, c'est parce qu'un matin, j'étais sur Rush, j'étais à la porte des enfants. Il dit, OK, tu as des enfants. Combien ? OK, à l'âge. OK, good. On fait l'entrevue, on ne le prend pas. Tu poses une plainte aux normes. Écoute, j'avais des enfants, ils m'en ont parlé, ils m'ont demandé l'âge. C'est pour ça qu'ils ne m'ont pas pris.
François Lanthier Nadeau: Là, ça vient me chercher dans ma peur. Puis là,
Sébastien Savard: tu es comme, non, ça n'a pas rapport. On chitchatte, je m'en fous qu'il y ait des enfants. Il y a plein de monde dans mon équipe qui ont des enfants. Mais là, endroit du travail, le fardeau de la preuve incombe à l'employeur. C'est toi qui dois prouver que ce n'est pas pour ça que tu ne l'as pas pris. As-tu envie de t'embarquer là-dedans ? Tu sais quoi ? Oui, ça, j'étais dans le rush. J'ai failli jeter pour tes enfants. OK, pas de problème. Au niveau de l'entrevue, slip avec la question, embarque pas là-dedans. Autre erreur de base, je vais te poser deux questions. Ouais, ok, parles-tu anglais ? Oui, je... Yes, I speak English. Parfait. T'as appris où l'anglais ? Ah, t'sais, j'étais allé au Colorado, j'étais là-bas. Parfait. On rewind. Salut, ouais, ouais, parles-tu arabe ? Ouais, je sais que t'as appris l'arabe. C'est autant discriminatoire. Rentre pas là. On s'en fout qui l'a appris. Il parle-tu ou il parle pas ? Ok,
François Lanthier Nadeau: c'est bon, je comprends la dogme.
Sébastien Savard: C'est un terrain super slippery. Pour beaucoup de gens, c'est complètement anodin. Il n'y a aucune arrière-pensée, c'est pas du tout. C'est juste que t'es en terrain discriminatoire.
François Lanthier Nadeau: D'autres ont vu que j'ai fait flashback dans ma tête. Ah ouais,
Sébastien Savard: c'est ça. Mais on s'entend.
François Lanthier Nadeau: Mais ça arrive-tu plus dans... Des plus grosses compagnies ?
Sébastien Savard: Peut-être, oui. Peut-être plus des grosses compagnies. Je te dirais, il faut que tu ailles quelqu'un aussi qui est assez sous-paulet pour prendre... Il y en a. Ben oui, il y en a.
François Lanthier Nadeau: Tu en as vu, toi ?
Sébastien Savard: Ben oui. Ça existe.
François Lanthier Nadeau: C'est à cause du volume. C'est ça,
Sébastien Savard: tu en as plein. Ils sont frustrés parce que c'est poche de faire dire... On s'entend, peu importe dans quelle entreprise, de faire dire, Merci, Frank. Il y a une façon aussi, d'ailleurs, quand tu refuses quelqu'un, de dire, Merci, Frank, d'être venu, mais on ne t'a pas sélectionné. Il y a une portion de toi qui est un refus, un rejet. Le recrutement, c'est de la discrimination. Tu discrimines un paquet de gens pour en choisir un. Mais en réalité, il y a façon de le twister de façon super positive. Déjà, la majorité des candidats, pour augmenter leur satisfaction des candidats refusés, c'est de donner un feedback réel, concret.
François Lanthier Nadeau: OK,
Sébastien Savard: ouais. Ouais,
François Lanthier Nadeau: j'ai un. Un co-founder, il y a un founder qui est venu sur le pod qui fait ça aussi. Envoyer le feedback constructif de pourquoi je ne te prends pas.
Sébastien Savard: Puis je donnerais des règles super claires. Si tu as juste une conversation téléphonique, un feedback par courriel. Si tu as une rencontre en personne, prends le téléphone pour te donner le feedback. La moindre des choses.
François Lanthier Nadeau: Puis comment, excuse-moi, je t'ai interrompu, vas-y. Tu donnes du feedback de refus sans te mettre dans la marde ou sans blesser l'autre personne ?
Sébastien Savard: Bon, mais tu parles de marde, moi je ferais une sandwich de marde. Fait que généralement, je commence en disant, Hey, Frank, merci pour être venu me rencontrer. Je sais que t'as pris du temps de ta journée, tu t'es déplacé. Tu sais, j'apprécie vraiment. Puis, on a beaucoup aimé tel, tel, tel élément. Ceci étant dit. Puis là, tu restes en entrevue comportementale. C'est ça qui est génial. C'est que là, t'as des vrais éléments. Et tout ton wording est important. Puis, la personne, elle va spinner ces mots-là pendant les heures à venir. Puis, c'est pas important les mots que tu utilises. Malheureusement, on est allé de l'avant avec quelqu'un d'autre. Parce qu'au niveau de tel élément, tu n'as pas été en mesure de nous montrer concrètement comment tu l'avais fait. Puis malheureusement, on a dû aller vers quelqu'un d'autre. Fait que là, je viens de te donner quelque chose de super concret. Nous, la tolérance à l'ambiguïté est extrêmement importante. On est une start-up, il n'y a pas de politique. On a remarqué que tu travailles dans beaucoup de grandes boîtes puis il y avait beaucoup plus de structures puis de règles établies. Malheureusement, ça nous a fait un peu peur puis on a préféré aller vers quelqu'un d'autre.
François Lanthier Nadeau: Peux-tu dire... qu'une autre personne répondait mieux à des critères en fonction de son expérience ?
Sébastien Savard: Oui, puis je te dirais, même si ce n'est pas tant... Généralement, c'est comme un baume un peu, parce qu'il y a quelqu'un qui est vraiment ressorti de l'entrevue, puis on est allé... Ça se dit. Oui, mais oui. Puis à ce moment-là, tu remercies la personne, puis tu as-tu des questions, du feedback. By the way, on va rester en communication. Il y a toujours des postes chez nous. On ne se fait jamais... Parce que même si ce n'est pas un bon candidat, moi, je dis aux gens, mettons, tu startes, tu fais ton intro, en entrevue comportementale, SaaSpasse mal. Fail, fail. Après, 20 minutes, une demi-heure, tu le sais, ça n'ira pas. C'est correct de shortener un peu l'entrevue. Tu n'as pas de temps à perdre. Tu ne veux pas non plus...
François Lanthier Nadeau: Je m'en avais appris ça. Je suis sûr que j'étais très bon.
Sébastien Savard: Mais là, après, devant toi, tu es un customer, tu es un possible ambassadeur et tu as quelqu'un qui t'a perçu à un moment de sa vie comme un employeur de choix. Ça va être quoi son expérience ? Parce que lui, il part de là, puis là, il connaît un peu plus ta business. Il s'est rendu dans vos bureaux, il t'a rencontré et tout. Fait que prends le temps de switcher l'entrevue un peu en mode vente. Moi, je disais souvent, je suis curique, parce que les gars de vente, c'était une gang où genre, Hey, pas bon, fuck all, bye. Tu sais que le gars, il repart chez eux, puis dans sa tête curique, il l'a loin. Là, quand il va arriver jusqu'à la zone de terre, puis on a une tasse de cimeaux, puis une curique. Pense-tu qu'il va passer avec la curée ? Il va prendre la tasse. Plus il va dire au monde, j'ai curé, ils m'ont fait perdre mon temps, ils m'ont mal reçu.
François Lanthier Nadeau: Guillaume, justement, de Colaf si le monde va l'écouter, il disait, des fois, les gens que je refuse et que j'explique un beau feedback constructif par l'aume, c'est des gens qui me réfèrent à d'autres gens. Totalement. Ou qui vont faire un feed plus tard. De finir ça avec grâce, avec classe, ce n'est même pas juste pour être altruiste, empathique et fin, c'est même stratégique.
Sébastien Savard: totalement, puis il peut te référer des clients. Il peut être un futur client. Tu sais pas, dans deux ans, tu vas te pointer pour faire un client. Client,
François Lanthier Nadeau: pas juste employé.
Sébastien Savard: Fait que moi, je dis à mes clients, soyons bien précis sur notre feedback. Parce que je dis, ah, t'sais, il y a pas de fit. C'est ça qui est touché aussi. Parce que là, c'est un peu plus personnel, la façon de faire le fit.
François Lanthier Nadeau: C'est que ça l'ouvre une porte à...
Sébastien Savard: C'est large, c'est pas concret.
François Lanthier Nadeau: Ça revient à la base que tu nous as donnée, qui est genre, man, faut peut-être des compétences, des hard skills ou des soft skills, qui sont... très bien définies, sur lesquelles tu peux t'appuyer pour prendre une décision, qu'elle soit positive ou négative, et communiquer cette décision-là.
Sébastien Savard: Puis tu sais, un entraînement de comportemental, ça se prépare. On s'en parle, on liste les éléments importants, on bâtit des questions en mode comportemental, basé sur le passé, puis après, on se fait un petit scoring card, puis de là, on est capable de dire, hey, check. Tu vois, généralement, quand tu appliques cette méthodologie-là, Ça devient toujours un peu plus clair, un peu plus structuré. T'es moins dans le Ah ouais, on fait quoi ?
François Lanthier Nadeau: Mais Seb, juste une dernière challenge sur cette parenthèse-là qui était énorme finalement. Non, mais Chris, on a un expert. Je vais en profiter pour en parler. Y a-tu aucune valeur ou juste pas assez de valeur au truc hypothétique, aux mises en situation, aux futures situations, en question d'entrevue ?
Sébastien Savard: Ce que tu vas aller évaluer avec cette personne-là, c'est sa répartie. sa capacité de communication, son intelligence, de te snapper des exemples bien vite. On dit souvent, David me dit souvent, fais-moi passer une entrevue de dev, je peux probablement m'en sortir pas pire parce que j'en ai tellement fait, je sais c'est quoi la bonne réponse, je me suis structuré. Si j'ai un interviewer un peu mal préparé, il va prendre, sortir de là en disant, Crémier Solide, ses exemples, ça accroche. Mets-moi devant l'ordi après. comme surprise. Fait qu'il faut faire attention. J'enlèverais pas complètement la partie de l'intuition parce que comme je te dis, tu vas avoir des entrevues des fois, pis écoute, j'ai fait des erreurs moi-même de recruter des recruteurs, où je sors de l'entrevue pis je suis comme, il a répondu parfaitement tout. Imagine, recruter des recruteurs, ça je fais la journée longue, sans employé. Il doit venir avec des questions, il est comme, vas-y, shoot. Fait que tu sais, C'est top. Puis là, tu sors de là et tu te dis, j'ai aucune raison de le refuser. Quoi qu'il me gosse, tu sais. Puis là, on n'est pas capable de le verbaliser, on le spin. Puis il y a des fois, on a dit, moi et David, avec FX, you know what, let's go. Go. On fait l'embauche. Puis là, des fois, après, tu t'en mords les doigts. Tu te dis, là, je le pogne, c'est quoi. Après plusieurs mois qu'il est chez vous. Puis là, ça fait mal, tu sais.
François Lanthier Nadeau: C'est bon pour le reste de l'audience qu'un recruteur admet à lui aussi.
Sébastien Savard: Tu ne peux pas avoir 100 Il y a une phrase qu'on utilise beaucoup en recrutement. En cas de doute, tu tapes ça. Tu as un doute, tu es comme, prends pas le gamble, passe. Dernier exemple, mais ça va donner aussi, c'est que ma matière première, la personne qui est en face de toi, c'est un humain, puis il peut changer, il peut mal évoluer, il peut se passer des trucs dans sa vie. On a eu un processus avec un client dans le pharma, hyper niché, profil vraiment tough à trouver, puis vraiment niche. On trouve le candidat. Tu check la description de poste, tu check son background, c'est un copier-coller. Parle au gars, super sharp, il répond à tout, on passe en entrevue, écoute, on sort de l'entrevue, on est comme, wow, wow, wow. Présente au client, le client est comme, ok, vous êtes des machines, j'aurais jamais pensé. Tout le monde est genre, let's go. Le gars commence, après deux semaines, un mois, le client nous appelle, puis sinon on a des garanties, après trois mois, quand on est en recrutement à pourcentage, il nous rappelle, il dit, SaaSpasse pas si bien, tu sais. OK, c'était une star. Oui, mais il n'est pas engagé, on ne le feel pas. Il arrive en retard des meetings. On sait qu'il y a des trucs qui se passent de son côté dans sa vie, mais comme nous autres, c'est important, ce poste-là, c'est critique. Appelle le candidat, maman. Puis là, il commence à nous expliquer. Tu sais, maman est décédée subitement. Je me suis ramassé avec la succession. La merde est poignée entre les frères et soeurs. Ma carrière, c'était ma priorité, mais là, en ce moment, je veux un moment. Je suis désolé. Puis il comprend, mais là, j'ai le client qui fait, Ouais, c'est bon, mais moi, c'est business, il faut que ça roule. Puis là, c'est vous autres qui m'avez embauché, ça m'a coûté tant. Puis quand ça a piné, là, tu es là, Ouais, mais moi, j'ai pas posé de question de savoir en entrevue, là, tu sais, quand même. Puis là, c'est les circonstances de la vie qui font en sorte que, là, sachez, ils l'ont remercié en dedans de la période de trois mois où tu as le droit. Là, nous, on se rembourse avec la garantie, on sort pas avec un poste impossible. Le client est effroissé. Le candidat n'est pas content. J'ai lâché une job que j'ai aimée pour aller là. Puis là, il me claire après trois mois. Je ne peux pas retourner. Là, c'est un shit. C'est mon père. Là, tu étais assis là. Comment je pouvais le savoir ? C'est impossible. Tu ne peux pas avoir 100 C'était chaotique,
François Lanthier Nadeau: la dimension humaine de tout ça. Oui. Puis là, on va switcher de vitesse un petit peu. Aujourd'hui, le produit numérique collab. fait partie de ta réalité entrepreneuriale, comment tu fais pour soit bien t'entourer ou développer tes skills ou les skills de gens dans ton équipe pour bien orienter, mettons, le futur de ce produit-là ?
Sébastien Savard: Oui, c'est une super bonne question parce que, comme je l'ai dit au début, on s'improvise, nous, vraiment. Puis, je n'ai aucune prétention d'être calé là-dedans. Moi, à base, j'ai un bord de service. Puis, l'outil est arrivé pour nous aider. Puis, ultimement, c'est devenu un peu... plus un produit. Depuis janvier, on vend des licences. Bien s'entourer, tu l'as dit. Spectrum, je ne ferai pas du placement. Ali connaît tellement bien de l'outil. Il nous a aidés. Il nous donne beaucoup de trucs pour que ça se fasse bien. Dans l'équipe, j'ai mis des subject matter experts. Dès le début, FX, dans notre équipe, qui est un chum d'université avec qui j'ai travaillé au cirque qui est chez Sourcing depuis... 8 ans, 9 ans. Il était dans tous mes meetings de fournisseurs. Il connaît l'app de fond en comble. J'ai dit à FX, gère l'app, l'opérationnel, les bugs, le plan de développement et tout. Moi et David, on est impliqués évidemment sur tous les meetings. Puis, on n'hésite pas à aller chercher de l'aide. Fait que tu sais, de payer une firme externe qui va faire une analyse de marché pour nous. Après ça, de se prendre un consultant pendant quelques mois qui est assis dans les bureaux chez nous, qui est un ancien product owner qui va nous amener à... bien mappé pis scalé le truc. Là, j'ai accès à des cerveaux en tech à cause de mon réseau. Fait que là, on fait un focus group pour telle feature valide avec tel client. J'ai des clients qui utilisent Scalab depuis 2018. Pis même s'ils payaient pas, ils sont dedans régulièrement. Ils ont fait des dizaines de projets dedans. Donc, ça se retrouve à être des ressources inestimables d'informations. Et là, dernièrement, je rencontre la gang de Move & Hide. On parle avec eux, ils ont besoin d'aide en recrutement. Je pitche le service. Mais là, en tant que service, je n'ai pas le choix de share mon screen avec Collab. Je vais vous signer un p-profil, vous avez accès à ça. Là, les recruteurs sont comme Hey, c'est vraiment hot ça, il faudrait montrer ça à notre boss, ok go Là, le boss jump en meeting, il regarde ça, il est comme Hey, wow, c'est hot, y'a-tu de l'AI un peu là-dedans, pouvez-vous développer de l'automatisation ? Je suis comme Je sais pas Il dit Ben là, check, tu fais du recrutement pour moi, as-tu l'intérêt à checker nos ateliers découvertes, on peut peut-être vous aider à mapper comme il faut Je suis comme Go, combien ça coûte, on le fait Fait que tu sais, on a ces opportunités-là, parce que moi ça reste... quand même un sideline, un bonus. Feather on our app pour l'instant. Parce qu'on fait de l'argent avec sourcing, c'est ma priorité, c'est là où je passe la majorité de mon temps. Mais Collap se développe on the site. Probablement beaucoup plus lentement, beaucoup moins sharp que si on disait OK, on spin-off, on essaie de rentrer de l'investissement, on met du cash, on y va. On l'a financé via notre co... C'est Bootstrap, via notre cochon sur le sync, à chaque année, on met de l'argent. En 2018, on a commencé à clamer des shreds. Là, ça nous aide. À chaque année, on rentre plus de features, on clame des shreds, puis on a parti nos roues avec ça. Puis on a des clients qui nous aident.
François Lanthier Nadeau: Là, vous avez des... Comment fonctionne l'acquisition client pour Collab ? C'est vraiment des clients sur sync ?
Sébastien Savard: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ou du boucharet, ça a-tu commencé ?
Sébastien Savard: Oui, un peu, mais c'est beaucoup des clients sourcing. Dans le fond, un des trucs qui est ressorti de l'étude de marché, c'est que même si tu offres l'outil sans avoir le service ou le support, nécessairement, les gens manquent quand même de temps et n'ont pas toujours les skills pour l'utiliser au maximum de la capacité. En pimping le service, tu crées beaucoup plus de satisfaction de l'outil. En utilisant l'outil, ultimement, il y a des fois où tu vas créer des pipes, tu vas dire, il est dry en temps barouette. je n'ai pas le temps de m'en occuper, je vais contacter Sourcing, ils se plug-in, ils me font un sprint de quatre semaines, ils me boostent le pipe. Après, je le gère, puis je paye la licence. Ça fait que c'est un peu une dualité où le service et le produit travaillent main dans la main. Ça, ça a été la conclusion de l'étude de marché 2022 qui nous ont fait le plan de match. Puis, ils ont dit, il existe un paquet d'outils de Sourcing, de consolidation d'informations. de recherche, des I qui font du sourcing, des ATS. Il y en a, il y en a, il y en a. Votre force peut être le service avec l'outil, l'outil avec le service.
Participant 4: C'est comme un productized service.
Sébastien Savard: Ça fait six ans qu'on ne faisait pas d'argent avec ça. On pissait de l'argent à chaque mois pour la développer. Tout d'un coup, on commence à en faire l'argent avec. Moi, je le vois comme bonus. C'est sûr que ça crée de la valeur.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi ton plan ? Pour les prochaines années, moi j'ai 37 idées.
Sébastien Savard: On s'en reparlera. Mais honnêtement, cette étape-ci, c'est de continuer à développer Collab avec des features pertinents. Pas s'accrocher pieds sur des trucs cools, mais qui ont une valeur. Améliorer la productivité de mon équipe. Augmenter l'expérience client. Là, l'affaire, c'est que je fais des fois d'une pierre à deux coups. Parce que si je rentre un feature qui fait en sorte que mes 30 recruteurs sont plus efficaces, je suis plus rentable. Et by the way, c'est bien plus cool pour mes clients qui utilisent la plateforme. Fait que tu pars une wheel qui s'accélère sur la pertinence des features. Mais tu sais, écoute, puis Ali, à certains des meetings, des fois, j'ai deux, trois recruteurs qui vont me sortir parce que moi, l'affaire, l'outil, il est battu par 30, 40 des top recruteurs day after day depuis six ans. S'il y a quelque chose qui pète, avant même que mon client le voit, Nous autres, on s'en rend compte, on est comme fuck, ça ne marche pas Des fois, les recruteurs s'excitent avec des trucs qui sont genre ça, ce serait cool, je peux avoir telle affaire. Ah oui, j'avoue, ça spinne, dans le Slack Channel, ça sort, il fait que ça regarde ça. Ah oui, mais ça dans la SANA, il regarde ça, on pourrait le développer, ça va coûter tant. Moi, je pars, je m'en vais à Québec, on s'assoit dans le meeting. À un moment donné, je suis comme attends une minute, concrètement, on est en train de tout s'exciter, ça ne marche pas ça. On ne va pas en vendre plus, puis l'équipe, c'est cool, mais comme, on est en train. Là, j'arrête tout, là, le mapping. Faites-le, ne le dites pas, c'est genre, sérieux, savage, comme, shutdown. On arrête ça, on ne le fait pas. L'Oli, ah ouais ? Non, non, non, oublie ça. On va devoir oublier tout ce qu'on te dit. Parce que là, c'est du gros crémage, on s'excite sur des affaires.
François Lanthier Nadeau: Ouais, mais c'est ça, c'est que vous êtes dans un drôle d'équilibrium entre le modèle de l'affaire. de sourcing puis le potentiel de la affaire de collab.
Sébastien Savard: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Fait que je me demande, tu sais, mettons, dans l'étude de marché, là, des boîtes de sourcing et de recrutement, il doit y en avoir beaucoup, un tam. Ouais. C'est ça. Fait que je me dis, genre...
Sébastien Savard: Après,
François Lanthier Nadeau: ça dépend de ta vision, ta psychologie, ton ambition personnelle, et tes partners, évidemment. Mais genre, en termes de scale, de volume d'affaires, probablement que si tu commercialisais Collab super bien, tu le vendais et tu l'implémentais dans tous les boards de services en Amérique du Nord, ou plus, francophonie, peu importe, ça pourrait être une crise de gros business.
Sébastien Savard: Totalement. Mais l'idée de Bootstrap... Parce que sourcing est rentable depuis le premier mois.
François Lanthier Nadeau: Oui,
Sébastien Savard: oui. Là, tu roules ça, ça marche. C'est sûr, ce n'est pas des croissances exponentielles comme des SaaSes et tout. C'est une croissance organique. Tu as plus de clients, tu embauches plus de monde, tu as plus de monde, tu as plus de clients. Là, ça roule, ça va bien. Là, tu pars un outil, tranquillement, tu vends des licences. Ultimement, tu génères assez de cash pour dire peut-être qu'on peut commencer à regarder pour booster notre marketing et avoir plus de monde à vendre. Moi, Spectrum... Pour l'instant, je roule avec eux pendant un bout et je les adore. Mais ça m'en est de générer assez d'argent pour dire, Hey, tu sais quoi ? Il y a moyen de l'accélérer de plus en plus. Tu as le service qui back la tech, puis la tech qui booste le service et vice-versa. À ce jour, on fait des mandats de sourcing en Corée du Sud, on en a aux États-Unis, on en a en Europe, on en a partout au Canada. Je pourrais avoir 150 sourcers à Montréal qui snapent des profils dans Collap, on vend des licences. C'est ça,
François Lanthier Nadeau: tu as de la place pour scaler le service aussi ? Oui.
Sébastien Savard: Moi, j'ai des clients actuellement à Michigan, Floride. J'en avais un à Corée du Sud qui est une immense multinationale canadienne. On a fait le mandat en Corée du Sud, en France. Je bille en euros en US, en Canadien. Tous mes recruteurs sont ici à Montréal ou à Québec ou à Toronto. On a du fun en tabarouette. On fait du sourcing, des sprints de quatre semaines. revenus garantis. Puis là, tranquillement, pas vite. Depuis janvier, c'est super. Là, tu vends des licences. Fait que là, t'as du recurring tranquillement qui rentre. Ça, c'est l'évolution naturelle dans...
François Lanthier Nadeau: C'est des beaux défis anyway, tu comprends ? C'est des beaux problèmes ou slash opportunités. C'est très cool. J'ai hâte de voir ça va aller où. J'ai le goût de faire un lightning round pour closer notre entrevue. Ça te tente-tu ?
Sébastien Savard: Ben oui.
François Lanthier Nadeau: Puis là, c'est soit des choses que j'ai pas eu le temps de te poser comme question, ou que je vais freestyler.
Sébastien Savard: OK, c'est bon.
François Lanthier Nadeau: C'est bon ?
Sébastien Savard: Là, il faut que je réponde quick.
François Lanthier Nadeau: Quand même.
Sébastien Savard: Ouais, ça, c'est top.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que tu penses de l'asSaaSinat de...
Sébastien Savard: Oh, attends une minute, là.
François Lanthier Nadeau: Ah, ça va.
Sébastien Savard: Là, il est compris.
François Lanthier Nadeau: J'ai plus ou moins de doute. Qu'est-ce qui a le plus changé à propos de ton rôle de CEO, de co-founder, quand tu as commencé sur Sync aujourd'hui ? Le plus gros contraste.
Sébastien Savard: Bien, c'est sûr que je suis un peu un has-been sourcer maintenant. J'ai beaucoup moins les mains dans les recherches boléennes. tout l'opérationnel. Je pense que n'importe qui qui le vit, ta business skill, t'es un joueur, puis à un moment donné, tu deviens une capitaine, puis à un moment donné, t'es le coach, puis le GM, puis à un moment donné, tu joues à la business.
François Lanthier Nadeau: Réalité un peu du day-to-day opérationnel.
Sébastien Savard: Mais j'aime ça. Tu le sais pas tant que tu le fais pas. Tranquillement, pas vite, tu rentres le côté d'affaires, puis t'apprends, puis tu trippes.
François Lanthier Nadeau: Un green flag en entrevue.
Sébastien Savard: Quelqu'un qui répond aux questions.
François Lanthier Nadeau: Directement à Jean.
Sébastien Savard: Situation, action, résultat. Il s'est passé ça, j'ai posé telle action, ça a été le résultat. T'es comme, OK, wow.
François Lanthier Nadeau: Un red flag, mais pas l'inverse de ça.
Sébastien Savard: Écoute, je dirais quelqu'un qui parle énormément. C'est un peu l'inverse. J'allais dire, quelqu'un qui parle énormément, t'as pas le jus. Il y a des fois, des entrevues, tu vas sortir de là, t'es comme...
Participant 5: T'es fait beurrer.
Sébastien Savard: Ouais, je me suis fait étourdir. Il a pris le stage, puis je sais pas qu'est-ce qui vient de se passer. Généralement, ça sent pas bon.
Participant 5: Qu'est-ce qui est le plus dur à propos de travailler avec toi ?
Sébastien Savard: Je pense que je suis quelqu'un qui gère beaucoup au feeling, compréhensible aux entrevues. Fait que je suis parfait avec des idées des fois, pis des curveballs. J'y tiens, mordicus, pis je gosse avec ça, mais les gens des fois ils savent pas trop d'où ça vient, pis j'ai pas expliqué mon processus mental depuis des mois. Fait que les gens pourraient te dire que, tu sais, ça arrive là, que je rentre au bureau, t'as-tu deux minutes ? Hey, clic, clic, on ouvre un bureau en France, tac, tac, tac. Là, c'est genre, hein ? De qui ? Là, ils sont comme, mais de quoi, tu sais, mais ils savent pas, je parle à plein de monde, pis tout. Collap, c'est des trucs où des fois j'arrive avec un...
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui te gosse le plus en HR tech ?
Sébastien Savard: L'indécision, c'est ce qui est tough parce que... Surtout en tech, il y a un élément technique, les tests techniques. Des fois, tu te demandes pourquoi ça va aussi loin. Parce que oui, tu coupes un paquet de pas bons, mais il ne faut pas t'oublier, tu discrimines des bons quand même des fois. Puis de vouloir, j'aimerais s'en voir plus. Puis on va y penser, puis on te revient. Ça bouge tellement vite en tech. Tu trouves quelqu'un, il est sharp. Snappe-moi un off, quelle heure ? 5 heures, sors l'offre avant 6, donne-lui 24 heures pour te répondre. That's it. Get your get off the pot. Quand tu as un bon candidat, il n'est pas disponible longtemps. Il y a un momentum. L'indécision fait tellement mal aux gens. Ils ne réalisent pas souvent. Le candidat est choc ou ça a été trop long. Tout le monde parle de momentum.
François Lanthier Nadeau: Ce qui peut être un peu paradoxal ou contradictoire. Parce que des fois, prendre des mauvaises décisions, ça coûte vraiment trop cher. Mais ne pas en prendre peut coûter cher aussi. Ça revient au cadre. C'est un cadre décisionnel avec tes compétences. Moi et toi,
Sébastien Savard: on se dit, il est sharp, il coche toutes les boxes. Oui, je l'aime. Parfait. Là, il faut vitesse grand V, sortir un off. Écoute, merci pour l'entrevue. Je tex là. As-tu deux minutes à s'asseoir pour qu'on se parle ? Ou demain matin, c'est important. J'ai beaucoup aimé l'entrevue. On est prêts à te faire un off. Voici les grandes lignes. Je sais qu'il faut que tu prennes le temps de se penser. Je t'envoie les détails. Je m'attends une réponse pour telle heure demain, si tu es correct. OK, tu vas me parler à ta blonde, pas de trouble. Tu peux te m'envoyer dans ma telle heure. Parfait, j'attends tes nouvelles, c'est vraiment important. OK. Des fois, on perd tellement de temps, puis rien, tu sais.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui est le plus tough dans ta business en ce moment ?
Sébastien Savard: Bien, c'est sûr que tu le sais en service, tu es toujours en train de courir après ton prochain mandat, tu sais. Fait que tu n'as pas de récurrence comme les SaaSes. Puis, tu sais, d'ailleurs, elle collapse, c'est que tu... tu peux venir stabiliser une partie de tes revenus à ce niveau-là. Mais c'est ce qui est tough parce que tu as constamment des wins et des loses. C'est des montagnes russes qui sont extrêmes. Parce que tu peux te claquer le plus gros mois de ton histoire puis le mois d'après, courir après client pour réussir à closer le mois. C'est ça qui est le plus tough. Mais avec le temps, tu finis par te créer une carapace un peu où tu navigues un peu plus soft. Parce que c'est sûr Quand tu start les premiers mois, quand ça rentre, tu es genre, je l'imprime, c'est écœurant, je vais toujours en faire. Puis là, tu as un mois de tête, tu es genre, je pense que c'était juste un feu de paille, c'est fini, c'est terminé. Puis là, tu tombes en dépression. Puis le mois d'après, je suis dans le jus, je dis non au client. Ce côté-là, vraiment, il est tough, mais avec le temps, tu deviens un peu plus...
Participant 4: Qu'est-ce qui est le plus fun dans ta business en ce moment ?
Sébastien Savard: Bien... Nous autres, c'est que tu apprends tous les jours, tu rentres dans le détail des jobs de 600 clients différents dans un paquet d'industries à tous les niveaux. J'ai des clients, KVO, Lightspeed, Danone, Dolorama, Pomerlo. Tu es dans plein d'industries. Une journée, tu vas parler avec un vice-président exécutif. sur la planification stratégique de cette multinationale-là à 100 000 employés cotés en bourse. Puis le lendemain, t'es assis avec trois gars qui viennent de lever 5 millions puis là, il faut qu'ils embauchent les devs puis ils savent pas quoi faire. Fait que c'est vraiment le fun. Parce qu'à tous les jours, t'es comme... t'apprends, t'sais.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre SaaSpasse plus utile pour toi ou ta team ?
Sébastien Savard: C'est sûr que nous, on a toujours ce petit syndrome-là de l'imposteur au niveau des SaaS à cause qu'on a starté Collap via une boîte de service. On n'a pas un background tech. Je pense que SaaSpasse... Déjà qu'on se connaisse, c'est cool parce qu'on est dans l'écosystème par la bande avec sourcing. Mais là, on a l'impression de mettre le pied un peu dans l'écosystème via Collap, mais avec une sort of légitimité.
François Lanthier Nadeau: 100%. Fait que juste continuer de faire ce qu'on fait ? C'est ça.
Sébastien Savard: Être l'apté de m'inviter au pod, moi, j'ai fait merci. Puis, félicitations pour le centième épisode.
François Lanthier Nadeau: Merci. Puis, merci aussi pour ton 10 000 pour participer au podcast. Ça fait plaisir.
Sébastien Savard: Je vais écrire en mode. Je t'envoie ça. Puis, c'est sûr que nous, de participer aux événements et d'être dans l'écosystème, ça nous aide à en apprendre sur le truc. Fait que juste ça, c'est bon.
François Lanthier Nadeau: 100 Mais je pense aussi que vous avez genre une quantité de... de savoir-faire, d'expertise en RH, que même si c'est pas tout le monde qui l'a, on le SaaSe. Surtout quand t'es pas structuré. Les workleaps de ce monde aujourd'hui sont bien instrumentés en RH à l'interne, autant leurs tools que leurs talents. les founders qui commencent ou les premières personnes RH qui rentrent dans une startup qui vient de recevoir le cash, comme tu disais, c'est bon d'avoir du monde à qui on peut poser des questions comme toi.
Sébastien Savard: Oui, totalement. Sans même que ce soit des clients ou des mandats, on en mange et on tripe de faire ça.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact. Tu vas avoir une conversation là-dessus.
Sébastien Savard: On est partenaire de Montréal International depuis des années. Montréal International a le mandat d'attirer des talents internationaux et des investissements internationaux.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Sébastien Savard: En fait... Ça arrive souvent qu'ils vont nous introduire des business italiennes, grosses ou moyennes ou petites même. Puis là, les gens viennent ici et ils veulent juste comprendre comment ça marche. C'est quoi les règles du travail, l'embauche, le marché du talent, comment SaaSpasse. Nous, on va s'asseoir une demi-heure, une heure avec eux dans l'optique de leur expliquer. On ne va pas leur vendre des mandats. On est comme, nous, on fait ça la journée longue. Voici si j'étais vous, ce que je ferais. Même avec l'écosystème des startups ou les gens qui n'ont pas d'équipe à l'interne et qui, des fois, ont l'impression d'improviser. En nous écrivant, on va prendre un café, on te chit-chat, je te donne une base. Je ne vais pas te rentrer un process comme je fais, mettons, avec Dolorama ou Olimel. Ça n'a pas rapport. Mais je suis capable de dire, check, moi, si j'étais toi, mon network, c'est mes ambassadeurs. Clic, clic, je t'organise ça de même. Ça ne te coûte rien. C'est simple. Puis, as you scale, là, tranquillement, tu t'adaptes.
François Lanthier Nadeau: Fait que s'il y a du monde qui ont des questions côté RH, boucher en tech, whatever, ils peuvent t'opiner sur LinkedIn.
Sébastien Savard: Ben oui, je suis toujours sur LinkedIn.
François Lanthier Nadeau: C'est assez savant. T'as-tu des shameless plugs ? Du monde, tu fais embaucher, rencontrer, des trucs que tu veux promouvoir ?
Sébastien Savard: Ben écoute, à part collab et sourcing, je pense que c'est beaucoup. Je veux pas abuser de ça.
François Lanthier Nadeau: Abuse autant que tu veux.
Sébastien Savard: Écoute, je bois du B.I.C.E. C'est mes amis qui le savent. C'est le même ? Ouais,
François Lanthier Nadeau: dans le fond, explique-moi donc.
Sébastien Savard: Ben dans le fond, t'es comme beaucoup plus santé qu'un Gatorade.
François Lanthier Nadeau: Ok.
Sébastien Savard: à base de sirop d'érable. C'est tous des anciens athlètes. Bruno Gervais, Max Talbot, son partenaire avec Étienne Boulay. Ils viennent de partir ça. Ça va super bien leur affaire. C'est excellent.
François Lanthier Nadeau: C'est très sucré.
Sébastien Savard: Non,
François Lanthier Nadeau: pas du tout.
Sébastien Savard: Le but, c'est que ce soit santé. Même pour les enfants, c'est pour...
François Lanthier Nadeau: Parfait, ça.
Sébastien Savard: Je suis sorti de chasse. Oui, man.
François Lanthier Nadeau: Je suis quand même aussi inquiet. Apple ?
Sébastien Savard: Oui, c'est ça. Exact.
François Lanthier Nadeau: Dude, merci pour ton temps. C'est toujours un plaisir de te chanter avec toi, mon vieux.
Sébastien Savard: Merci, Frank. Merci. Yes.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. La job du mois de novembre, SaaSpasse chez Kimobi, un leader de l'engagement client dans l'industrie automobile en Amérique du Nord. Il booste, entre autres, les comms et la rétention client chez les concessionnaires. Fait que des marques comme Ferrari, BMW, Porsche, ça roule sur Kimobi. See what I did there ? Kimobi cherche une directrice ou un directeur des ventes. C'est une business de Québec qui a boostrapé au-delà de 10 millions de revenus annuels récurrents, au-delà de 10 ans, c'est insane. Une équipe qui est bien rodée avec une stack de ventes moderne et des belles opportunités de carrière pour la team vente aussi. Pour voir derrière les rideaux un peu, checkez l'épisode 102. Mais sinon, checkez surtout l'offre d'emploi et mon entrevue avec le co-founder et CRO Alex sur SaaSpasse.com slash lajobdumois. Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode. et vous méritez maintenant l'outro custom de Frank. J'ai une couple de call to action. SaaSpasse, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc, chaque semaine, je fais des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet et je ne me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, sasface.com, il y a l'onglet infolettre. Puis il y a aussi la call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checkez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. Saas il y a un gros bouton en mode où vous pouvez ajouter votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec, SaaSpasse.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup SaaSpasse. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chiffre pour finance, fiscalité, comptabilité. Baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez Move un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Eventbrite pour être au courant de ça, où on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. En fait, c'est ça. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers ! PASSEM ! Pour pour mon lèvre, pour pour mon biche
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