Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Simon De Baene, CEO chez Workleap, une plateforme d’expérience employé.
Workleap (précédemment GSoft) c’est >18 ans, environ 150M$ ARR, 450 employés & une levée de fonds de 125M$ de la CDPQ en 2023
On couvre son parcours : partir sa première entreprise avec ses amis, son ambition d’amener un vent de fraîcheur dans le monde du travail et son trajet du service au produit.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
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Crédits musique
Simon De Baene: Le jeune Simon, il voulait donc tourner le dos aux traditions. Une hiérarchie, des managers, moi je ne voulais pas ça. Puis là, tu réalises qu'un moment donné, les gens sont comme, ben là, c'est qui qui prend la décision ?
François Lanthier Nadeau: What's up folks, bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui, je jase avec Simon DeBain, CEO chez WorkLeap, une plateforme d'expérience employée. Un bon fleuron québécois, comme diraient les médias traditionnels. On rentre creux dans les récentes... et futures acquisitions de WorkLeap dans la vision produit et business de Sim. On passe au Joe. Simon Debain bienvenue sur SaaSpasse.
Simon De Baene: Merci de l'invitation.
François Lanthier Nadeau: Comment ça va, mon vieux ?
Simon De Baene: Ça va bien.
François Lanthier Nadeau: Un an plus tard, quasiment jour pour jour, on réussit enfin à se parler sur le pod.
Simon De Baene: Je suis vraiment désolé. Mais je pouvais pas être là.
François Lanthier Nadeau: Exact. Premier événement qu'on a fait à Montréal, c'était chez WorkLeap le 7 septembre. Logiquement,
Simon De Baene: c'est le 6.
François Lanthier Nadeau: 2023. Puis j'étais supposé être avec toi sur le pod live qu'on enregistrait hier. dans vos bureaux, puis finalement, qu'est-ce qui t'est arrivé ?
Simon De Baene: Eh bien, je pense que j'étais écrit à 11h le soir.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais, c'était pas une heure du soir.
Simon De Baene: Je pense que ma blonde va accoucher bientôt. Ça se pourrait que je puisse pas être là. Et comme de fait, j'ai quitté à l'hôpital au courant de la nuit. Et j'étais réécrit, je pense, au courant de la nuit.
François Lanthier Nadeau: Yes, sir.
Simon De Baene: Et j'ai écrit à Guillaume Roy, qui est co-founder de WorkLeap. En quelques heures, il a repris le flambeau.
François Lanthier Nadeau: Vraiment bien.
Simon De Baene: Ça a bien été.
François Lanthier Nadeau: Vraiment. C'était un, comme je te disais, c'était pas mal mon event préféré qu'on a fait à date. Puis, hopefully, on va peut-être en refaire d'autres. On reparlera de ça. Sim, c'est à peu près via SaaSpasse, je guess, qu'on s'est connus. J'ai dû te outreach. Clairement que moi, je connaissais l'histoire de Gsoft avant que vous deveniez WorkLeap. Je t'avais entendu sur des pods, etc.
Simon De Baene: C'est Mathieu Dumont.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Simon De Baene: qui nous a présenté.
François Lanthier Nadeau: 100%. On dit bonjour et merci à Mathieu. Mathieu qui était le CEO de Didacte une compagnie que vous avez acquise en 2023, début 2023 ?
Simon De Baene: Je pense que c'était janvier ou février 2023.
François Lanthier Nadeau: Nice. Faxim, pour le monde qui ne te connaisse peut-être pas encore dans l'audience, tu veux-tu nous faire un mini-recap de tes keys ? C'est quoi ton CV ou tes highlights de carrière jusqu'à présent ?
Simon De Baene: Je m'appelle Simon Debeyn. J'ai... 39 ans, ça fait bientôt 18 ans. 18 ou 19 ans ? J'ai dit toujours 18. En tout cas, je sais qu'à 40 ans, ça va faire exactement la moitié de ma vie que GSoft et WorkLeap ont pris la place. Insane. J'ai démarré une entreprise avec mes amis en 2006. On trouvait que le monde... Le monde du travail était un peu gris. On trouvait qu'il y avait beaucoup de tapis gris, des cubicules gris et beaucoup d'humeurs grises. Et on s'est dit, pourquoi pas bâtir une entreprise qui allait amener un vent de fraîcheur. Puis ça a été... On a commencé comme entreprise de produits, on s'est lancé dans... de services, on s'est lancé dans le produit. Après, on a réussi à s'autofinancer à travers tout ça, grâce aux services. On a inventé des produits comme Sharegate. Quelques années plus tard, on a inventé OfficeVibe. Quelques années plus tard, différents produits ont émergé. On a fait des acquisitions d'IDACT, récemment Pinkboard. Et maintenant, on est WorkLeap, parce qu'on s'appelait Gsoft pendant 17 ans, 16 ans. Et on a voulu vraiment... changer le ton un peu, changer la direction d'entreprise, arrêter d'avoir un écosystème de marques aussi complexes. On avait G-Soft, Sharegate, Officevibe Stanford. On avait juste beaucoup trop de marques et on a voulu ramener ça sous une seule bannière qui est WorkLeap. Et aujourd'hui, WorkLeap, c'est une entreprise tech. On bâtit des produits HR et IT. Et nous, ce qui nous passionne, c'est un peu de... d'empower les travailleurs à performer au quotidien au travail, donc amener de l'écoute, amener de l'alignement. En anglais, c'est enable people to work at their best C'est un peu le purpose qui nous a animés depuis vraiment longtemps.
François Lanthier Nadeau: Puis, pour ceux qui n'ont peut-être pas suivi non plus l'histoire plus récente, vous avez levé 125 millions de la Caisse des dépôts au placement du Québec en 2023 aussi. C'est-tu ça ?
Simon De Baene: C'est il y a un peu plus d'un an. Oui, c'était en juin 2023.
François Lanthier Nadeau: Puis, pourquoi ce fait-là est pertinent, c'est que... Voilà. C'est grâce, entre autres, à cet investissement-là que vous pouvez réaliser un peu la vision plus ambitieuse de WorkLeap, qui est d'avoir une plateforme avec plusieurs produits bien intégrés dans une expérience unifiée, comme tu le dis. Ça, je guess, ça a changé la donne un petit peu pour toi. Ça a été comme un renouveau ou un souffle de motivation complètement différent. Parce que tu aurais pu ride off into the sunset bootstrapped J'ai tout... Genre, j'ai des beaux produits qui vont bien, ça va bien, je suis en estrie, tranquille. Oh, je ne jouais pas de Dox, excuse-moi.
Simon De Baene: Non, non, c'est un... Oui, ça l'a... Tu sais, nous, pendant 17 ans, on était bootstrap, autofinancé. Exact.
François Lanthier Nadeau: On ne compte à personne.
Simon De Baene: On a réussi, grâce à nos services, à accumuler assez de capital pour les injecter dans nos produits. Puis en ce moment, ça l'a. Puis évidemment, tu arrives à une certaine taille d'entreprise où est-ce que bâtir des produits à partir de rien, il faut continuer à le faire. Puis je pense qu'on est super bon à faire ça. Mais à un moment donné, quand tu es rendu à pas loin de 150 millions de revenus, tu peux bâtir des produits à partir de rien, mais ça prend quand même du temps. Pour réussir à continuer à contribuer à la croissance, la stratégie d'acquisition de M&A devient... Pas une obligation, mais ça serait quasi... Je pense que ce serait une mauvaise décision de ne pas le considérer. Et pendant longtemps, j'étais quelqu'un qui ne voulait pas faire ça.
François Lanthier Nadeau: C'est ça qui m'intéresse. Tant de motivation à toi.
Simon De Baene: Faire ce move-là. Je pense que si mon jeune avait envie que son entreprise soit en charge de tout, qu'on bâtisse nos propres choses et qu'on n'aille pas... qu'on n'hérite pas d'un code base qui appartient à une autre entreprise avec tous ses défauts. Et je pense que l'âge, quand tu vieillis, tu as la sagesse qui embarque. Et je pense que je suis un peu plus lucide à cet égard. Puis ce que j'ai réalisé, c'est qu'il y a vraiment des belles entreprises qui, des fois, il arrive un point dans leur cycle de vie où être acquéri par un autre joueur fait totalement du sens. Parce que les entreprises... qui arrive à un point où est-ce que lever de l'argent ne fait plus une serment de sens, mais ça n'enlève rien au produit. Puis le monde, la vie est ingrate des fois pour ces choses-là. Et c'est là qu'il y a des belles opportunités pour des entreprises comme nous, qui ont quand même une santé financière importante, de profiter de ça, d'aller chercher le meilleur de ces entreprises-là. Puis nous, on avait un désir de diversifier l'offre à nos clients. On est dans un... On vient d'une décennie où l'argent était cheap. Il y a eu énormément de startups et de produits qui se sont créés. Il y a eu une prolifération d'outils en entreprise. Puis, à un certain point, on a frappé la pandémie. Il y a eu une grosse explosion de croissance et de folie dans le marché, suivie d'un crash. Et là, aujourd'hui, je pense qu'on est retourné à une ère où est-ce que les entreprises font plus attention à l'argent qu'elles dépensent dans tout plein de choses, dont les logiciels. Et il y a un désir pour les entreprises d'avoir moins de produits et des produits qui font plus. Et nous, on voulait, c'est un move, c'est comme un move d'attaque et de défensive en même temps. On avait besoin de diversifier notre portfolio.
François Lanthier Nadeau: C'est bon.
Simon De Baene: Avant, pensons à Office Vibe qui est notre produit fort, côté HR. Office Vibe fait un super bon travail, mais pendant longtemps, on a été dans une verticale, une niche très précise. Et là, tu arrives avec des clients qui disent, c'est super cool que vous faites ça, mais est-ce que vous faites ça, ça, ça ? Et on n'avait pas nécessairement des bonnes réponses. à leur donner. De là, l'idée de diversifier le portfolio en développant des nouveaux produits. Pour ça, on avait le lab dans l'entreprise. Évidemment, ça prend du temps, tu pars de rien. Et acheter des entreprises pour venir bâtir l'écosystème WorkLib, comme on connaît aujourd'hui, qui en est à ses débuts.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ça fait un peu plus d'un an. Un an et demi, genre, ish.
Simon De Baene: Mais la plateforme comme telle, on vient tout juste la lancer. Non,
François Lanthier Nadeau: mais l'initiative WorkLeap, mettons.
Simon De Baene: L'initiative WorkLeap, ça fait, je dirais que ça va bientôt faire deux ans que ça a été... Je me rappelle, on arrivait, on n'était pas loin du temps des Fêtes, puis Guillaume et moi, on était dans une salle de rencontre, on a juste fait let's go on renomme à WorkLeap, on bâtit. On a longtemps parlé du 1G soft, mais c'était plus symbolique. C'était plus de dire on travaille ensemble, on se partage les bonnes pratiques, on innove ensemble. Mais l'idée de dire je crée une expérience unifiée qui va rassembler tous les produits à un seul endroit, c'est quelque chose qui donnait le vertige à l'époque. Parce que tous nos produits vivaient chacun dans leur bulle. C'était comme, on était un peu comme une espèce de holding.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Simon De Baene: Avec les PNL, puis il y a des entreprises qui font des méchants succès à faire ça. On peut penser à Constellation Softstart. Mais c'est pas ça qu'on a envie de faire. Moi, j'ai envie de créer une expérience unifiée pour nos clients. J'ai envie de voir nos clients utiliser un produit, aimer ce qu'ils voient là, réussir à les amener à découvrir un second produit qui est juste à un clic et de les amener à vraiment adopter la suite dans son entièreté. et d'avoir de l'impact dans ces environnements de travail-là.
François Lanthier Nadeau: Fait que si je résume, toi, personnellement, faire ce que tu faisais au quotidien depuis les 18 dernières années, mettons, c'était quelque chose qui t'intéressait encore. Tu construis une compagnie, tu construis des produits, ça continuait de t'animer, personnellement. Après ça, tu arrivais un peu à croiser des chemins au niveau du market où est-ce que, pour rester compétitif et continuer de croître, ça faisait du sens de diversifier un peu l'offering en software pour Workly. Puis en plus de ça, empiriquement, tu avais construit assez de preuves sociales puis assez de santé financière pour être éligible à avoir du capital qui t'aiderait à faire la diversification qu'on a parlé.
Simon De Baene: Oui, mais pour en revenir à la levée de fonds, en technologie, acheter des entreprises, ce n'est pas donné. En fait, WorkLeap, je pense qu'on a la... Bien, je ne pense pas, je le sais. On a la... l'incroyable chance d'avoir une santé financière qui est assez unique en tech. Mais ça reste que, autant qu'on fait quand même du bon argent, acheter des entreprises en technologie, tu payes des montants qui sont significatifs. Ça faisait en sorte qu'on n'avait pas nécessairement des leviers à outrance, même si on en avait quand même beaucoup, mais d'avoir un partenaire comme la CDPQ, la Caisse de dépôt. C'est un partenaire qui croit beaucoup en ses entreprises du Québec, qui est un partenaire à long terme et qui a la solidité financière de ne pas te supporter dans ça. On dirait que ça est venu nous donner encore plus d'ambition, encore plus de courage de le faire. Puis l'effet un peu qui est quelque chose que je n'avais peut-être pas nécessairement vu venir, c'est toute la rigueur d'avoir un partenaire financier. Autant que c'était le fun de dire nos board meetings, c'est Guillaume, Seb et moi, puis on boit du vin, puis c'est bien relax. À un moment donné, quand ça fait des années que c'est toujours la même chose, t'es-tu vraiment en train de découvrir des... T'es-tu vraiment en train de te challenger autant que tu pourrais ? Puis soit dit en passant, Guillaume, Seb et moi, c'est toujours quand même beaucoup challenger, mais peut-être pas à la hauteur de ce qu'on aurait dû. Et aujourd'hui, d'avoir un partenaire financier comme la Caisse de dépôt, je trouve que ça nous force. à step up notre game. Puis j'aime beaucoup ça. Je pense qu'on a gagné en maturité. Et honnêtement, si on veut bâtir une entreprise qui fait un autre 18 ans, je crois que d'avoir cette maturité-là, c'est essentiel.
François Lanthier Nadeau: T'as tout le temps... Je vais dire quelque chose, au pire, en coup de promontage, si c'est possible. Mais t'as tout le temps été indépendant, assez genre free thinker, je pense. Tu fais les choses à ta manière. Toi puis ta gang de co-founders, évidemment. On veut mettre une rampe de skate dans le bureau, on va mettre une rampe de skate dans le bureau. On veut se crinquer les nouveaux bureaux comme ça. Qu'est-ce que tu faisais aussi, vos genres de retraite dans le sud ?
Simon De Baene: Dans le temps des fêtes, on faisait des parties dans le sud. On a déjà même loué, on l'a fait à Prague et à Barcelone, on louait un appartement pendant plusieurs mois. Puis à tour de rôle, il y avait des équipes de six personnes qui partaient deux semaines pour travailler sur un projet d'innovation. C'est le genre de folie qu'on s'est permis de faire, mais qui était probablement plus lié au fait qu'on était encore petits, puis c'était manageable, ça se gérait mieux. Puis on était tous des plus jeunes, puis aujourd'hui, je pense que... Je sais pas, là, t'sais. J'ai 39 ans, j'ai trois enfants. J'adore mes collègues, mais j'aime vraiment ça, les week-ends avec mes enfants. Ça serait dur pour moi. Je pense qu'aujourd'hui, on a eu cette folie-là, on s'est permis de la faire. Mais même dans le contexte actuel, avec la gouvernance qu'on a, avec le partenaire qu'on a, on ne s'empêche pas de la vivre, cette folie-là. On fait juste la vivre autrement. Puis de là, bien choisir tes partners.
François Lanthier Nadeau: Tu dirais-tu que CDPQ, c'est comme... Là, c'est mon read vraiment freestyle, OK ? C'est comme une forme ou une nature de capital qui est quand même plus patient et qui fit peut-être plus avec votre ethos de bootstrappers et d'indépendants que vous avez eu pendant toutes ces années-là. Parce que j'ai de la misère à voir, mettons, un capital plus agressif, mettons comme du VC money peut-être, rentrer et clasher avec la culture que vous, vous aviez.
Simon De Baene: Je pense qu'on... Honnêtement, j'ai pas...
François Lanthier Nadeau: As-tu considéré ça ?
Simon De Baene: Non, mais je pense... Si on pense aux entreprises de la Silicon Valley en termes de culture puis de folie, je veux dire, c'est pas nous qui avons inventé ce type d'environnement de travail-là. Je pense que c'est assez courant, puis les VCs sont... C'est pas inhabituel en tech d'avoir une petite excentricité, là, tu sais.
François Lanthier Nadeau: Non, c'est pas ça que je voulais dire. Je voulais plus dire au niveau de vous laisser faire vos trucs. vous faire confiance, de ne pas trop prendre de place dans la gouvernance de la compagnie, de ne pas exiger des retours astronomiques dans un laps de temps le plus court possible. Je m'excuse, mais souvent, ça va être ça, avec la route VC. J'ai l'impression que Cdpq ce n'est pas nécessairement ça, et que c'est un bon fit pour vous. Peut-être que je suis en train de freestyler.
Simon De Baene: Non, mais on n'est peut-être pas dans la définition. On est quand même une bête atypique.
François Lanthier Nadeau: C'est ça.
Simon De Baene: On est plus dans du late stage. Puis on n'est pas nécessairement dans VC money très early où il faut que le hockey stick se passe. On a une entreprise qui est là depuis 18 ans. Vous notre bet, c'est qu'on peut aller chercher une belle croissance soutenue pour un autre 18 ans puis ça va créer une entreprise exceptionnelle canadienne.
François Lanthier Nadeau: Ce que tu essaies de me dire poliment, c'est que ça n'aurait juste pas fait de sens, Frank, de lever du VC à ce moment-là.
Simon De Baene: Je ne pense pas qu'on rentrait dans les critères au stade où est-ce qu'on est là. Puis nous, on cherchait un partenaire qui allait nous aider à implémenter la stratégie qu'on avait. C'était plus bon partenaire pour faire ce qu'on essaie de faire. Puis je pense qu'aussi la grosse différence, c'est le rapport de force que tu as quand tu lèves l'argent puis tu es comme un peu au bout de... Au bout de l'argent que tu as dans le compte de banque, le rapport de force est complètement différent et tu as encore peu de chiffres à démontrer. On aurait pu peut-être... diminuer nos ambitions et se débrouiller pour encore très longtemps. Ça aurait peut-être été assez d'ambition pour continuer d'avoir beaucoup de plaisir. Aujourd'hui, je pense que quand on discutait avec la Caisse de dépôt, je trouvais que c'était une conversation qui était vraiment gagnante des deux côtés, qui n'était pas nécessairement un rapport de force. Je pense que ça a rendu ça extrêmement agréable comme processus. Aujourd'hui, honnêtement, je n'ai pas de... On a un bon partenaire qui voit à long terme et qui a envie de voir ces entreprises du Québec avoir du succès. En même temps, on n'a pas laissé aller toute l'entreprise, donc on a encore une grosse balance dans le pouvoir. Je pense que c'est hyper respecté de la part des représentants qui sont avec nous.
François Lanthier Nadeau: C'est intéressant. C'est vraiment un niveau, justement, d'après moi, je n'ai jamais reçu de compagnie avec un bilan similaire au vôtre. Un niveau d'investissement qui est un late stage, comme tu dis. Je ne suis pas familier avec ça. Moi non plus.
Simon De Baene: Je l'ai fait une fois.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est un peu plus alien pour moi. On dirait que c'est pour ça que j'essaie de creuser là-dessus. Mais je ne vais pas trop déraper sur mon creusage. Tu as parlé de chiffres. WorkLeap aujourd'hui, ça ressemble à quoi ? Peux-tu me donner une couple de chiffres en termes d'employés, revenus, croissance ? Peu importe ce que tu as le goût de partager pour qu'on ait un portrait un peu numérique.
Simon De Baene: WorkLeap, des revenus qui avoisinent 150 millions annuels. On est environ 450 employés partout au Canada, partout aux États-Unis. Croissance, ça tourne autour du 15 à 25 depuis. longtemps. On continue d'avoir de la croissance année après année. Évidemment, plus le chiffre augmente, plus les défis sont grands, mais j'y crois. Je pense que des fois, à travers nos derniers 18 ans, tu as des moments où tu prends un peu de recul pour revenir encore plus fort. J'ai l'impression qu'on a toujours réussi à trouver des manières de continuer d'avoir du succès et de grandir. Autre que ça, on a différents produits. Aujourd'hui, on a WorkLeap, la plateforme, on a OfficeVibe, on est en train de développer un nouveau produit de gestion de la performance. On a un outil de gestion des compétences des employés, on a un outil de LMS, tout ce qui est gestion des formations internes, donc créer tes cours que tu veux donner aux employés à l'interne. C'est exact. On a Onboarding, qui est un outil d'accueil et intégration des employés.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, Stanford.
Simon De Baene: qui était Stanford avant, qui est un produit qu'on a fait à l'interne, qu'on a intégré à la plateforme. On a Pinkboard qui est une acquisition qu'on a faite le début décembre passé, donc ça va bientôt faire un an, qu'on est en train d'intégrer à la plateforme. Et on a le côté IT, qui est Sharegate, qui est un produit qu'on a démarré en 2009. C'est un produit qui est là depuis vraiment, vraiment longtemps, qui a un énorme succès. Et ce qu'on fait avec ShareGaze, c'est qu'on a amené les organisations à faire la transition vers le cloud Microsoft. On a beaucoup de fierté à se dire qu'on a amené des milliers, voire des centaines de milliers d'organisations à faire cette transition-là. Et autant qu'on a toujours su que c'était essentiel, cette transformation numérique-là, elle a commencé il y a quand même longtemps. Mais quand il y a eu la pandémie, c'est là qu'on a vraiment senti que... Ceux qui l'avaient bien fait, c'est ceux qui ont réussi à s'en sortir le mieux. Parce que du jour au lendemain, le fait d'avoir tout mis en place dans l'info nuagique, faisant en sorte que les organisations, il y avait une continuité des affaires qui était, OK, tout le monde retournait à la maison, la business continuait à fonctionner. Et d'autres qui l'avaient fait un peu plus bâclé, se sont retrouvés à avoir beaucoup de difficultés. Ça a été un, on savait que c'était... C'était important ce qu'on avait fait, mais je pense que la pandémie... Je dirais la même chose pour Office Vibe. Office Vibe, tu es avec ton équipe. Avec Office Vibe, on a démarré... Office Vibe fait plusieurs choses aujourd'hui, mais on a démarré avec ce qu'on appelle des pause surveys, des sondages que tu envoies à chaque semaine aux employés. Puis ça donne... C'est cinq questions à répondre, super rapide. Ça donne au leadership des dashboards temps réels sur l'engagement. Et là, avec la pandémie, bien évidemment, quand tu es assez avec tout le monde, tu peux... sentir l'engagement. Puis souvent, on se trompe parce que c'est pas toujours... Ça dit pas tout, mais là, une fois que tu vois plus du tout les gens, d'avoir cette lecture-là, c'est devenu quand même assez important pour les gestionnaires et les leaders qui avaient aucune idée de ce qui se passait avec leurs équipes.
François Lanthier Nadeau: Fait que financièrement, vous avez pas nécessairement pris un hit, vous autres, pendant la pandémie ?
Simon De Baene: Un léger. Un léger. Je dois dire que il y a eu un... Je pense qu'il y a eu une réaction assez brutale dans les entreprises de couper tout ce qui pouvait être coupé. Si ce n'était pas coupé, on met en pause, parce que les gens ne savaient pas ce qui s'en venait. Tout le monde pensait que c'était la fin. Les entreprises étaient toutes en mode survie. Les budgets ont été coupés, puis à un certain point, le monde a recommencé à... à comprendre qu'elle allait avoir une fin à ça. Puis je pense qu'à partir de là, on a réussi à redécoller. Mais en termes d'impact, je pense qu'on fait partie des privilégiés où est-ce que nous, on avait des produits totalement alignés avec l'état des lieux puis ce qui se passait. Donc, si nous, on ne pouvait pas y arriver, je ne vois pas qui pouvait y arriver. Oui.
François Lanthier Nadeau: Vous aussi, on était même, je dirais, en tout cas, vous, de ce que tu dis, puis là, tu me diras si j'ai une mauvaise lecture. Ça n'a pas fait un boom pendant la COVID. Il y a eu un petit down, puis après, ça a reparti.
Simon De Baene: Oui. On n'a jamais eu de gros boom. C'est ça qui... Sharegate premier produit qu'on démarre en 2009. Après deux ans, on a quatre clients, dont deux qui sont des amis, qui l'ont acheté pour nous faire plaisir, et les deux autres qui ne l'ont jamais vraiment utilisé. On le jette à la poubelle, on le recommence. On a une histoire qui est comme... Ça a pris quatre ans et un mois avant des break-even avec Sharegate. Puis quand ça a commencé à fonctionner, Sharegate c'était une licence. par mois vendu. Le mois d'après, c'était encore une licence. Puis après ça, deux. Puis après ça, une. Puis là, t'es comme tranquillement. Puis... Mais ce n'est pas un hockey stick. J'ai peut-être déjà rêvé d'avoir ce hockey stick-là. C'est comme on dirait que ça fait partie de la tech, de vie. Mais une entreprise qui est là pendant 18 ans et qui a encore potentiellement un autre 18 ans devant elle, ce n'est pas le hockey stick que tu veux. Tu veux 300 soutenus. Puis c'est souvent les entreprises qui vont traverser les époques. Puis ça a toujours été ça que j'avais envie de bâtir.
François Lanthier Nadeau: Oui, je comprends. En fait, selon moi, c'était encore plus exceptionnel de faire 18 plus 18 ans artistique ou pas, qu'un artistique. Mais je parlais de boom parce que je voulais comparer à Snip. Vous autres, pendant la pandémie, le e-commerce, c'était comme l'adoption explosée. Fait que l'adoption de notre produit, puis l'utilisation de notre produit a vraiment explosé. Fait que j'essayais de voir, OK, avec les trucs remote, les trucs d'IT à distance, ça a-tu boomé de votre bord ? Mais c'est pour ça que je parlais de ça.
Simon De Baene: Ben, tu sais, peut-être juste une dernière chose sur le point. On a eu des industries qui ont été shut down complètement dans le monde. Et nous, on a une clientèle qui est hyper diversifiée. On avait des compagnies qui continuaient d'avoir du succès, puis on avait des entreprises qui étaient legit sur le bord de la faillite. Fait qu'on a eu beaucoup de clients où est-ce que ça a été, on met en pause, puis on n'a pas voulu... Il fallait gérer ça. Tu gagnes sur un bout, puis tu perds sur l'autre bout. Au final, ça donne une moyenne pas si pire pour une entreprise comme nous. Mais non. Clairement, il y a des entreprises, ça a été phénoménal. Mais je ne pense pas que c'était la norme partout.
François Lanthier Nadeau: Oui. Non, non. Tu as juste WorkLeap sur ton CV, d'où... Ce qui est quand même un move de boss, un peu un status signal pour moi. Oui, j'avais le même feeling que... Quand je l'avais mis à jour la dernière fois, j'étais comme,
Simon De Baene: il me semble qu'il est plate, mon LinkedIn. Il y a juste une chose.
François Lanthier Nadeau: Ah oui, mais c'est un cas de double clic sur cette chose-là et il y a du stock intéressant. des bonnes histoires là-dedans, mais as-tu eu une job avant GSOF Workleap ??
Simon De Baene: Oui. En fait, j'ai commencé à travailler vraiment jeune.
François Lanthier Nadeau: OK.
Simon De Baene: Ma première job, c'était dans un... J'étais lui qui pesait sur le piton dans les tirs aux pigeons d'argile. J'étais celui aussi qui mettait les pigeons d'argile sur la machine. Si tu n'es pas timé avec la personne qui clique, des fois, tu te fais snapper les doigts. puis c'est comme t'es payé en dessous de la table bref mais j'ai eu la chance de travailler dans un skate shop quand j'étais jeune Wonder Workly pour ceux qui connaissent le monde du skateboard j'étais probablement le plus jeune employé du skate shop fait qu'à 14 ans c'est moi qui montais les boards puis qui vendais les souliers dans le shop le plus je disais à l'époque le plus prestigieux qu'il y avait à Montréal puis j'habitais à Saint-Lazare fait que je prenais c'était deux heures de transport aller deux heures revenir jeune de 14 ans dans le dans le métro puis dans le bus. Mais ma job, je dirais la plus proche de ce que je fais aujourd'hui, c'est la job étudiante chez CGI. Je suis rentré là au call center de Air Canada qui est en impartition chez CGI. Je ne parlais pas un mot anglais, mais en fait. Puis on m'a mis au support center. J'accompagnais des grands-papas et des grands-mamans de la côte ouest qui n'étaient pas en train de booker leur billet en ligne. Fait que tu apprends l'anglais rapidement. Des fois, tu es tellement nerveux que tu ne sais plus quoi dire. Tu fais juste raccrocher.
François Lanthier Nadeau: Tu étais un gamer quand tu étais ado ? Non. Ton anglais s'est fait via les jobs ? C'était
Simon De Baene: J. Après ça, j'ai été transféré dans tout ce qui est le call center de tout ce qui est impartition. Je supportais des centaines de clients qui avaient des enjeux avec leur mainframe, les AS400, leur site web. Ça m'a vraiment fait connaître le monde des technologies. Je dirais que c'est... probablement là que j'ai commencé à comprendre la game. Avant ça, dans la tête d'un kid, ce monde-là fait aucun sens. En tout cas, pour moi, mon père, il avait une compagnie en technologie. Il l'a vendue à CGI en début 2000.
François Lanthier Nadeau: Je ne savais pas ça.
Simon De Baene: J'étais jeune. Je ne savais pas ce qui venait de se produire. Mes années à CGI m'ont fait comprendre c'était quoi la game. Ça m'a fait comprendre aussi que Je trouvais qu'il manquait peut-être un peu de... Il manquait quelque chose au Québec. On dirait que la Silicon Valley, c'était pas rendu ici. Tu sais que là-bas, ils appellent ça de la tech, puis ici, on appelle ça de l'informatique. Juste le mot informatique m'agace. Ça sonne comme... Bobreur. Puis là-bas, ils appellent ça de la tech. La tech, on dirait qu'il y a quelque chose de sexy avec ça. GSoft est parti d'une espèce d'idéal. à recréer ce qui se passait là-bas, sur la côte ouest, ici au Québec. Puis probablement que ça existait. Je ne suis pas en train de dire que c'est nous qui sommes arrivés. Mais des fois, tu inventes quelque chose pensant que tu es seul, puis tu l'amènes à... À quelque part, ça t'amène à pousser les choses. Puis je pense qu'on s'est fait connaître un peu pour un peu décoincer l'univers de la tech qu'il y avait ici.
François Lanthier Nadeau: Clairement. All right, folks. Jeudi, le 21 novembre, on débarque chez WorkLeap à Montréal pour le premier SaaSpasse Pitch Party. Il va y avoir six underdog startups qui vont pitcher devant cinq juges de feu. Frank Arbour de Design Stripe, Marc-André Campagna de Gaïa Vicky Boudreau de Haylist. Étienne Mathieu d'Innovia Capital, Simon Debeyn de WorkLeap. Le prix des juges, c'est 2500$ cash, plus des heures de consultes gratis avec des partners, SaaSpasse comme Léviat, Baseline, Le Chief Innovia. Le prix du public, c'est 1500$ cash, plus une invitation sur le pod, puis de la consulte gratis avec moi. Les billets sont dispo sur la bannière de notre site, sur Evenbright puis en show notes. C'est le dernier event de l'année, donc on go all out, ça va sell out comme les autres. achetez vos tickets rapidement pis amenez un ami. OK ? Back au pod. C'est drôle de voir toutes les espèces d'astres s'aligner, de genre, OK, ouais, t'étais un kid, peu sur le skate, fait que tout le stock, genre, cool, pis genre, un peu rebelle. T'avais un père aussi qui a été en tech, qui lui, avait vendu sa compagnie tech.
Simon De Baene: Ma mère aussi est en tech.
François Lanthier Nadeau: OK, aussi.
Simon De Baene: Elle a fait son cégep technique en informatique. Elle est allée chez DMR, pis... Mes deux parents, ils pitonnaient sur un ordinateur. J'ai une grande soeur et j'ai un petit frère.
François Lanthier Nadeau: Sont-ils en tech ou pas, nécessairement ?
Simon De Baene: J'ai un petit frère de 16 ans et j'ai une grande soeur un peu plus âgée que moi. Elle a fait le saut en technologie chez G-Soft. Elle travaillait dans le communautaire. On voyait des habiletés en elle pour qu'elle fasse le saut. On lui a donné sa première chance.
François Lanthier Nadeau: Tu es un school, en tout cas, université drop-out, si je ne m'abuse.
Simon De Baene: J'étais à cinq cours près à l'ETS en génie logiciel d'avoir mon bac en génie logiciel.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que c'est l'entrepreneuriat ou Kanye West qui a influencé ton drop-out ?
Simon De Baene: La joke avec Guillaume qui était sur le pas l'année passée, c'est que lui, il n'a pas drop-out. Il a fini ? Fait que la joke, c'est que lui, pendant qu'il finissait son bac, moi, je gérais l'entreprise. Puis, à ma défense, tous mes stages, je les ai faits chez G-Soft. Guillaume, il en a fait un chez Bell. Mais non, le dropout, honnêtement, j'ai été au bout de mes capacités à ne pas étudier et faire les examens. Puis à l'ETS, il y a un tronc commun qui est des trucs comme chimie, physique, maths. À part si t'es extrêmement fort, tu peux pas pas étudier. T'es mécanique des fluides, good luck. Faut que tu sois un génie. Je suis pas un génie. Puis à un moment donné, j'étais comme, moi j'ai envie de faire ça. Puis on dirait que j'avais une pression de mon père. Mon père m'a toujours dit, va chercher ton bac. Moi j'ai juste mon secondaire 5. Ça m'a toujours nuit. Puis dans sa tête, c'était comme, il savait que j'avais mon petit projet de G-Soft puis il nous encourageait. Mais dans sa tête, ça ne pouvait pas devenir. Puis je ne peux pas lui en vouloir. Ton kit de 20 ans passe à compagnie. C'est cute. C'est un beau projet, mon gars. Je vais t'encourager. Je vais te donner des contacts, des gens qui vont peut-être te donner deux, trois projets. Fait que lui, c'était comme fini, il tombait. Come on. Puis à un moment donné, je suis allé le voir. Je dis, pas gêné. Je ne peux plus.
François Lanthier Nadeau: C'était une bonne décision.
Simon De Baene: C'était une très bonne décision. Aujourd'hui, je trouve que ça fait une meilleure histoire quand tu dis que tu as drop out.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Un autre status signal. Tu as été sur pas mal de pods de Simon. Je t'ai écouté sur, je ne sais plus, Hypercroissance, Third Bridge. Tu as été interviewé par les médias plus traditionnels, la presse, le soleil. Le soleil, je ne sais pas, j'invente. Sûrement. Sûrement. Anyway, on va mettre une coqueluche un peu de certains spotlights médiatiques. La question que j'ai pour toi, c'est, y'a-tu des questions que t'es tanné de te faire poser en entrevue ? N'oublie pas pour celles que je viens de poser pendant la première.
Simon De Baene: Non, ça me fait toujours plaisir d'être dans ces moments-là. Je pense que y'a une thématique qui revient souvent que... qu'on a créé un peu sans vouloir chez WorkLeap, qui était autour du bonheur au travail. Pendant longtemps, les médias, peut-être plus traditionnels, revenaient toujours à la charge avec ça. C'était comme si on avait trouvé la recette pour être heureux au travail tous les jours. Je pense que ça venait de bonnes intentions de notre part. Ça revenait un peu de ce qu'on essayait de bâtir comme entreprise. On a toujours... On a compris très tôt dans notre cheminement qu'on était une business humaine avant tout. Faire du produit, c'est de la créativité. C'est des gens. Puis si tu veux avoir accès à ce qui se cache entre les deux oreilles, des gens. Faut-tu créer l'environnement pour ça, sinon les gens vont se refermer sur eux et tu n'auras pas cherché le meilleur d'eux. On l'a compris tôt, puis je pense qu'on a travaillé fort pour créer un environnement qui était unique et qui nous a quand même permis, je crois, d'avoir du succès. Il y a plein de raisons pourquoi on a du succès, un bon produit, un bon timing, un bon marché, mais je pense que dans notre façon de gérer l'entreprise, je pense qu'on s'est démarqués. Il y a eu une association de tout ça qu'on a créé nous-mêmes sans le vouloir. Puis le bonheur au travail est devenu tellement, tellement toujours là. Puis je suis comme, hey, le bonheur, ça appartient à chaque personne. Je ne peux pas, comme employeur, être responsable de ton bonheur. Je peux certainement contribuer pour plein de choses dans ta vie, mais on se lève chacun dans nos lits le matin, puis on a le choix pour plein de raisons. de choisir si c'est une belle journée ou si ce n'est pas. Puis de se le mettre comme pression comme employeur, c'était juste pas réaliste.
François Lanthier Nadeau: Vous l'avez fait ?
Simon De Baene: Vous le mettez comme pression ? On s'est donné un peu ce... Je pense qu'on y a cru. Je pense que c'est une belle naïveté. Mais à un certain point, il y a une responsabilité individuelle qui est super importante. Puis je trouve que des fois, on voit les employeurs se mettre une pression de devoir faire plaisir à tout le monde. C'est pas réaliste. Moi, je me suis rendu malade à faire ça. Je n'étais pas heureux. J'arrivais au bout de... On dirait que tu ne te sens jamais assez bon. Puis à un moment donné, tu es comme, on peut-tu juste bâtir une belle business et avoir du fun autour de bâtir des produits exceptionnels ? Ça peut-tu juste être ça, notre point en commun ? Puis si ce n'est pas ça que tu aimes faire, trouve ce que tu aimes faire. Il y a plein d'autres endroits pour le faire. Des fois, quand tu essaies de faire plaisir à tout le monde, tu ne fais plaisir à personne. Oui, c'est ça que je suis... Mais c'est beaucoup moins à perdre maintenant. OK.
François Lanthier Nadeau: J'aime ça, man. Parce qu'à travers les anecdotes que tu contes, on a comme des fenêtres sur ta maturité qui évolue d'entrepreneur. D'entrepreneur, en fait. Ça donne des... Ça me rappelle plein de trucs aussi. Je me rappelle m'être senti tellement mal. d'avoir annoncé à mon équipe ou à certaines personnes dans mon équipe qu'on avait vendu notre compagnie. Puis d'avoir me rappelé tous les discours de bootstrapper dépendant que j'avais tenu, puis de me dire, ça ne sera plus moi leur boss, puisque je leur ai promis. Puis l'espèce d'entente tacite qu'on a, non dite, c'est que c'est moi qui vais s'occuper d'eux, puis qui va être là comme manager. La culture va rester de même, puis ça va changer, ça ne sera plus dans mon contrôle, ils vont penser que je me maîtrise. Puis à un moment donné, on fait genre, hé man, à la fin de la journée, genre... Tout le monde prend le niveau de risque qu'il veut prendre, tout le monde prend les décisions individuelles qu'il veut prendre. Tu vas continuer d'offrir le meilleur environnement que tu peux. Si ça fit pour le monde, tant mieux. Sinon, welcome to capitalisme, moins qu'il y a des options à finir pour ta carrière et ta vie.
Simon De Baene: Surtout en tech. En tech, on est probablement dans les types d'emplois les mieux rémunérés, les plus confortables.
François Lanthier Nadeau: C'est nuts, ça.
Simon De Baene: Exact. Je comprends ce que tu m'expliques. J'ai passé à travers ça et je me suis mis cette pression-là. Je continue de me la mettre, mais je suis plus...
François Lanthier Nadeau: Tu as laissé aller un peu plus sain, mettons, par rapport à ça.
Simon De Baene: Il y a quelques années, j'ai décidé de jouer à faire de la business. Pendant un temps, surtout quand tu es founder d'une entreprise, c'est toute ton identité. Il y a quelque chose qui devient malsain à un certain point. Ça devient plus lifestyle, surtout quand t'es bootstrap. Puis c'est le fun de bâtir une entreprise. C'est le fun de parler de stratégie, d'émener, d'objectifs, de faire fonctionner tous ces morceaux-là ensemble. C'est des outils que je crois qu'on a négligés pendant longtemps parce qu'on voulait donc être différents. Alors que c'est des outils qui ont bâti les plus belles entreprises au monde aujourd'hui. On devrait plutôt apprendre à les utiliser bien, mieux. puis de faire des entreprises qui ont du succès, puis de trouver des gens qui ont envie de faire partie de ce succès-là. Puis honnêtement, je pense qu'il y a un juste équilibre où est-ce qu'on peut continuer d'avoir beaucoup de plaisir au travail à faire... Chez nous, c'est le craft de bâtir des produits, de servir une clientèle, d'avoir du fun à faire ça. Puis la chance qu'on a, puis que beaucoup d'entreprises ont, c'est quand tu travailles dans des domaines qui sont, je trouve, nobles. Tu sais, nous, un peu de... D'aider les employés à mieux performer à travers les différents produits qu'on a, amener de l'alignement, amener du purpose dans les entreprises. Je trouve qu'il y a quelque chose, c'est peut-être pas le remède du cancer, mais je trouve qu'on a tellement du... Des leviers pour avoir du fun. J'assume un peu plus ça maintenant. Je pense que ça te permet d'aller chercher des gens qui veulent ça aussi.
François Lanthier Nadeau: C'est hot. Ça me fait penser à plein de sessions de thérapie que j'ai eues dans les dernières années. Un peu la dédramatisation ou la désintensification de Moi, je suis un entrepreneur. Mon identité, c'est ça. C'est la vie ou la mort, ma business. Puis de te permettre de le voir comme un jeu. Je pense que ça t'a... Ça te loosen up un peu et ça te permet probablement d'être justement un meilleur entrepreneur. Prendre des meilleures décisions.
Simon De Baene: J'ai une anecdote. J'ai un collègue très proche à moi qui... que son enfant était très malade. Il est passé à un cheveu. Il est parti pendant six mois pour s'occuper de son gars. Quand il est revenu au travail, tout son monde... La... son approche au travers. Pour lui, ça ne faisait aucun sens comment des fois, on s'en faisait pour des petites choses. Des fois, des événements comme ça, même quand ce n'est pas à toi que ça arrive, ça te fait réaliser que...
François Lanthier Nadeau: C'est vrai.
Simon De Baene: On peut-tu juste... Arrêtez de s'en faire pour les petites choses. Puis oui, des fois, il va y avoir des bonnes journées, il va y avoir des mauvaises journées. On va essayer de se supporter là-dedans. Mais à la fin de la journée, tu vois, la plupart des petits problèmes qu'on a au quotidien, à l'échelle de tous les problèmes de la vie, c'est rien, là.
François Lanthier Nadeau: Surtout en tech. On va se le dire.
Simon De Baene: Exact. Mais ça n'enlève pas que... Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des... Il ne peut pas y avoir des drames.
François Lanthier Nadeau: Tu peux vivre un marché écologique dans une startup tech autant que dans une mine, je pense. Mon point est que sur une échelle objective, si tu stacks les problèmes et les irridents que tu peux vivre en tech versus dans d'autres carrières ou les conditions, c'est la ouate.
Simon De Baene: Je pense que ça revient peut-être à les gens qui aiment. C'est comme... Ça vient... Ça vient d'un bon fond, c'est bien intentionné. Je pense que des fois, il faut juste réussir à dédramatiser quand c'est le temps de dédramatiser. Tout ça pour dire que le bonheur au travail, ça appartient à chaque personne. Et l'employeur peut certainement contribuer. mais l'employeur ne peut pas se mettre toute cette pression-là. Et je crois qu'il y a beaucoup d'entreprises, beaucoup d'entrepreneurs qui s'essayent et à un moment donné, ils font comme je ne suis plus capable C'est comme tu jongles avec plus de balles, tu en échappes et tu es comme je ne suis pas capable Et je ne crois pas que c'est comme ça qu'on bâtit des entreprises qui vont traverser les époques.
François Lanthier Nadeau: Fair enough. Puis juste à tous mes tech bros and sis qui écoutent. Je ne suis pas en train de disser la tech, la watt dans laquelle on baigne.
Simon De Baene: Le plus beau métier au monde.
François Lanthier Nadeau: Moi, je suis là-dedans parce que je suis une petite fleur bleue, puis j'aime ça, tout ce confort-là qu'on a en tech. Mais anyway, on va move on, man. J'ai le goût qu'on parle de M&A, parce que là, ça fait une couple de fois que tu name drops Pinkboard, qui a été votre dernière acquisition. Félicitations, je ne sais pas si je te l'ai dit en personne.
Simon De Baene: Merci.
François Lanthier Nadeau: Comment ça va, l'intégration de Pinkboard d'un point de vue technique et culturel, dans WarCleep ?
Simon De Baene: Oui, on a fait deux acquisitions, 10 d'actes, une dizaine de personnes, 7-10 personnes en fait. Petite équipe de Québec, beaucoup de points en commun en termes de... On a les mêmes repères, on est au Québec. Je te dirais que c'était des tripes technologiques, clairement un arbre pas de produit. C'était vraiment une acquisition idéale en termes de dimension. C'est une première expérience. Pinkboard, c'est une entreprise qui est américaine.
François Lanthier Nadeau: Ok, je me demandais si c'était quelqu'un où il y a...
Simon De Baene: Austin, Texas.
François Lanthier Nadeau: Oh !
Simon De Baene: En termes d'intégration, ça fait pas longtemps. On est rendu à... C'est Noël passé, donc on est à quoi ? Huit mois ? So far, so good.
François Lanthier Nadeau: OK.
Simon De Baene: Je te dirais que c'est encore... On apprend encore, je pense, à le faire bien.
François Lanthier Nadeau: C'est sûr ? C'est les premières itérations ?
Simon De Baene: On dirait que j'ai pas de référent. Je sais pas si ça pourrait être comme ça ou pas. Mais en ce moment, on travaille à intégrer Pinkboard dans l'écosystème WorkLeap. On est en train... Je pense que le défi, c'est de s'assurer... Le défi qu'on a peut-être réalisé un peu tard, c'est de s'assurer que l'équipe sente vraiment qu'elle fait partie de WorkLeap. Puis peut-être qu'avec la taille qui était un peu plus grosse que celle de Didacte rend le défi plus grand.
François Lanthier Nadeau: On a l'impression que nous autres aussi.
Simon De Baene: Puis on dirait que le fait que les gens soient aux États-Unis versus au Canada, on dirait qu'il y a comme un feeling que c'est deux écosystèmes. Alors qu'au final, on est une compagnie remote. On a des employés à Vancouver, on a des employés dans toutes les provinces canadiennes. Puis là, eux autres sont au Texas, mais je pense qu'ils sont dans 18 États américains.
Participant 4: OK, ça fait qu'ils sont distribués, eux autres aussi.
Simon De Baene: Exact. Mais c'est jusqu'à travers toute cette acquisition-là, cette démarche-là, il y a eu notre présence aux États-Unis. Comment payer quelqu'un aux États-Unis ? Comment légalement ça marche ? Il y a juste beaucoup, beaucoup d'apprentissage à travers tout ça, qui fait en sorte que la prochaine fois qu'on le fait, ça va aller beaucoup mieux. Exact. Je pense que c'est important. Le truc qu'on a appris aussi, c'est que tu as besoin d'impliquer tes leaders d'entreprise proches des équipes. J'ai l'impression qu'on aurait pu être plus près de l'équipe plus rapidement et vraiment aller comprendre comment la business opère. Je pense qu'il y a une tendance, même après post-acquisition, que tu as deux bulles. puis les deux bulles continuent à fonctionner comme elles fonctionnaient avant, même si tu es dans le même slack, même si tu commences à... Il y a des rituels, il y a des façons de faire qui ne vont pas se déprogrammer du jour au lendemain. Je pense qu'il faut avoir cette curiosité-là comme leader d'aller au fond des choses, de comprendre, puis d'aller faire les changements nécessaires pour que l'intégration se fasse avec succès.
François Lanthier Nadeau: D'où les moments qui ont le plus accéléré notre intégration ou... améliorer notre intégration dans Duda quand on a été acheté, Snip. C'est early on, les deux co-founders sont venus, genre une journée, même pas 24 heures, je pense, juste pour célébrer, accueillir le monde, être bondés un petit peu. Puis ensuite, on a envoyé une partie de l'équipe en Israël. Après ça, on a envoyé deux personnes, deux ou trois, de l'Israël jusqu'à chez nous. Puis tous ces moments-là où tu passes plus d'une journée avec du monde, Tu vois comment sont les jokes qui les font rire, comment ils travaillent. Si tu as un problème, ce n'est pas juste du slack, tu fais un pairing, ça l'a vraiment, vraiment, vraiment aidé. Au point de changer, je trouve, la donne. Quand tu parlais de présence et de s'impliquer...
Simon De Baene: On aurait dû le faire plus. Mais aujourd'hui, je suis quand même assez confiant pour la suite. Ben oui. On a... Tic.
François Lanthier Nadeau: Vas-y, excuse.
Simon De Baene: On a un bon produit entre les mains. J'ai vraiment hâte de le voir au sein de WorkLeap.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Techniquement, vous êtes dans les derniers milles ou on the way pour intégrer Pinkboard dans WorkLeap ?
Simon De Baene: On est dans les derniers milles. Je dirais que d'ici, pour moi, SaaSpasse avant la fin de l'année.
François Lanthier Nadeau: OK. Nice.
Simon De Baene: J'espère que je ne dis pas de niaiserie. Sorry, team, si je dis de niaiserie. Mais l'idéal, c'est avant la fin de l'année. Puis c'est sûr qu'une fois que tu es au sein de la plateforme, au sein de l'écosystème, comme pas juste dans la compagnie, le produit vit là, c'est plus la même dynamique. Je pense que ça va créer,
François Lanthier Nadeau: ça va avoir un effet plus grand. C'est magnétique, nous autres, quand on a vu pour la première fois notre stack, avait de l'utilisation dans la plateforme de Duda pis qui générait des revenus pour Duda c'était vraiment hot, man. C'était comme... C'est pour ça qu'on s'est fait acheter. Ça marche, on l'a fait, genre. Ça roule, c'est Snip qui est en prod live sur tel site Duda ça a vraiment fait une bonne loupe de... C'est quoi le mot que je cherche, là ? Des hormones quelconques positives qui te stimulent, je m'en rappelle plus.
Simon De Baene: Endorphine.
François Lanthier Nadeau: Je pense que c'est ça, ouais. On le mettra dans les journaux, tu sais. Mais... Fait que c'est hot, man. Yeah. La richesse, mettons, des expériences que tu vas vivre comme entrepreneur pour les 18 prochaines années qui s'en viennent, c'est assez débile. Tu vas trouver des teams de feu dans des géographies que tu ne connais pas nécessairement, des produits de feu, tu vas intégrer tout ça ensemble. Tu sais, man, genre, en termes de terrain de jeu, tu parlais du jeu infini et tout, quand on était offline. C'est malade, là.
Simon De Baene: Oui, puis ce qui est fun avec Pinkboard, dans ce cas-ci, c'est... Tu sais, Pinkboard arrive avec 2000 clients.
François Lanthier Nadeau: OK, je me demandais, d'ailleurs.
Simon De Baene: Puis nous, Workly... plateformes, les produits HR à l'intérieur, c'est autour de 4-5 000 clients ensemble. Tu as une opportunité de cross-sell qui est le même persona. On vise des entreprises qui ont autant besoin d'un des autres produits. On a tout un... Je te dirais qu'en ce moment, ce qui m'angoisse et m'excite à la fois, c'est tout le play de cross-selling à travers. Pour nous, c'est un peu la démonstration que les acquisitions font du sens. Aujourd'hui, quand je fais une acquisition, je sais exactement où est-ce que le produit va finir. Il y a une place de choix à l'intérieur de la plateforme. Ça devient une nouvelle icône à l'intérieur de la plateforme. Ça devient quelque chose de très concret. Après ça, tu as tout le play de cross-sell. Comment tu t'assures que le discovery se fait ? L'idée d'être one click away. J'ai un client Office Vibe, j'aime Office Vibe. OK, il y a quelque chose d'intéressant ici. Je clique, je fais un trial, j'aime ça. Tu fais reach out par l'équipe de vente. Tu fais un package, tu cross-sell. Après ça, on peut s'amuser à faire du bundling. On peut faire du discount si tu prends l'écosystème au complet. Il y a plein. C'est un volet important, tout ce qui est pricing. C'est un levier que je pense que j'ai sous-estimé pendant longtemps.
François Lanthier Nadeau: OK.
Simon De Baene: De comment le pricing, puis comment tu packages tes produits ensemble, c'est un outil de croissance. Absolument. Tu le fais bien. J'ai toujours, on dirait, pas négligé, mais je n'ai pas accordé autant d'attention que j'aurais dû. Mais là, avec les acquisitions, avec la plateforme, le fait que les produits sont ensemble, puis on commence à avoir des clients qui disent, Hé, bien moi, je veux ce produit-là, mais pas celui-là. Là, tu es comme, OK, mais... Je fais-tu juste additionner les prix ou... Il y a quand même quelque chose d'intelligent à bâtir autour de ça. Mais SaaSpasse en ce moment. C'est notre terrain de jeu en ce moment.
François Lanthier Nadeau: C'est malade d'où.
Simon De Baene: Puis d'un point de vue M&A, on continue de...
François Lanthier Nadeau: C'est ça, il y en a-tu dans la mairie en ce moment ?
Simon De Baene: Bien, il y a des cibles intéressantes. Il y a des industries, des catégories de produits qui nous intéressent.
François Lanthier Nadeau: La grande verticale du HR.
Simon De Baene: Vous WorkLeap, aujourd'hui, c'est la plateforme comme telle, parce que Sharegate, c'est encore un produit à part. Aujourd'hui, dans l'état actuel, WorkLeap, plateforme, c'est des outils HR. Mais on a quand même un désir de se diversifier, même aller jusque dans le volet IT, parce que la croyance, c'est que les HR et les IT ensemble sont un peu... disons, les deux équipes les plus influentes sur l'expérience employée. Je comprends ce que tu veux dire. Que ce soit un contrat à signer, que ce soit un accès que tu as besoin, un outil, il y a comme une panoplie d'éléments HR et d'éléments IT qui viennent faire en sorte qu'un employé est capable d'exercer son travail à son plein potentiel. Il y a toute une nouvelle dimension de produit à l'intérieur de Workly qu'on explore. Mais aujourd'hui, Workly... plateforme, c'est HR, tech uniquement. Et Sharegate, c'est Sharegate Bioware Clip. C'est très IT, mais on fait quelque chose d'extrêmement niche. Très, très grosse niche, en passant, mais très niche. et qui peut vivre encore très longtemps dans son propre écosystème. Mais l'idée, c'est de tranquillement les rapprocher sans nécessairement les merger directement dans le même menu.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est un critique beau insight ce que tu viens de dire là, parce que je me disais, OK, maintenant, c'est sûr qu'il y a des use cases à Puchelin pour faire des produits et bonner des produits en RH. Tu pars de sourcing de candidats à ATS, à SIRH. Après ça, la performance, les promotions, le org chart, tu pourrais, je pense, grow un autre bout là-dessus. Mais quand tu as parlé de IT qui a une certaine synergie, une certaine connexion avec les HR, ça m'a fait penser à, mettons, chez Duda quand ils nous ont envoyé l'espèce de team de cyber sécurité pour installer du soft, des espions de Mossad sur nos laptops. Tu sais, c'était une expérience HR, je ne sais pas comment le dire, mais genre, pour nous, ça affectait. La performance de nos laptops, il fallait qu'on parle à une personne, qu'on s'assure d'utiliser tel laptop pour faire notre travail. C'était dans notre expérience employée, tout ce côté IT.
Simon De Baene: L'équipe IT support chez nous, on l'a mis sous HR récemment.
François Lanthier Nadeau: Pour nous,
Simon De Baene: c'est expérience employée, c'est HR et IT ensemble.
François Lanthier Nadeau: Absolument.
Simon De Baene: HR et IT, c'est le backbone de l'expérience employée. Ces deux équipes-là...
François Lanthier Nadeau: C'est pour ça qu'employée experience, c'est un meilleur mot dans le fond.
Simon De Baene: Ça couvre plus large. C'est sûr qu'on est très connu pour être dans l'univers HR, mais je n'ai pas une allégeance totale. Moi, je suis intéressé à d'autres domaines, tout ce qui est workflow, tout ce qui est automation. Je vois des opportunités énormes qui peuvent servir énormément à HR, mais qui peuvent faire un pont vers d'autres équipes dans l'organisation. C'est sûr qu'on a une tendance très HR. Mais WorkLeap, la vision est plus large qu'HR. Aujourd'hui, c'est le premier pas qu'on fait. Puis déjà, le travail de ramener nos produits ensemble, la stack HR ensemble dans une expérience unifiée, c'est un projet qui donne assez de mots de tête. Fait que commençons par vraiment bien faire ça et le reste pour resuivre.
François Lanthier Nadeau: Est-ce qu'il y a des nouveaux professionnels, qu'ils soient à l'interne ou à l'externe, qui évoluent dans ton cercle immédiat ? Depuis que vous avez cette stratégie de croissance par acquisition, des M&A professionnels, on dirait que le nom m'échappe, des nouveaux titres un peu qui évoluent.
Simon De Baene: Appropriate Development.
François Lanthier Nadeau: OK,
Simon De Baene: c'est bon. On a, nous, c'est une petite équipe, une équipe à temps plein, qui est un peu comme une équipe de vente.
François Lanthier Nadeau: Sur le payroll de WorkLeap. Oui,
Simon De Baene: puis eux autres, c'est comme un funnel de vente. Tu t'approches des entreprises, t'explores avec eux leur... envie peut-être de vendre leur entreprise. C'est comme un jeu de...
François Lanthier Nadeau: C'est du sourcing un peu, pas du data mining, mais identifier des opportunités, reach out. C'est comme le funnel de sales.
Simon De Baene: Il faut que le monde réponde à tes courriels. Il faut que tu ailles à un bon brand. Il faut que les gens voient comme ça pourrait être intéressant d'être acquéri par cette entreprise-là. Il faut que tu sois... Faut-il le bon timing, faut-il la bonne approche. Après ça, t'es déplacé dans le fun hall, les discussions commencent, puis après ça, peut-être que tu réalises que c'est un misfit total. Puis là, tu écartes ça des possibilités. C'est long, l'affaire, c'est le play M&A est souvent vendu comme, ah wow, c'est l'approche à avoir, mais entre... J'aimerais peut-être acquérir cette entreprise-là et l'entreprise est acquérée. C'est comme il y en a du travail. Puis les chances, le conversion rate, il n'est pas très élevé. Je sais. Mais c'est pour ça qu'on a besoin d'une expertise et des gens dédiés à faire ça. Sinon, ça devient uniquement de l'opportunisme quand ça arrive et que les as sont alignés.
François Lanthier Nadeau: C'est que tu es réactif, pas proactif. C'est en l'air.
Simon De Baene: Exact. Puis on essaie de l'être de plus en plus. Aujourd'hui, je suis en train de cartographier qu'est-ce que Workly devrait avoir l'air dans les prochaines années. C'est quoi les produits qu'on devrait avoir ? C'est quoi au moins les catégories de ces produits-là ? Après ça, ça permet d'informer tes experts M&A, des gens qui vont justement faire le sourcing, de ne pas juste envoyer la ligne un peu partout. OK, on veut un ATS, parfait, on va aller vérifier les ATS, puis on va essayer de dénicher l'ATS qui a tout ce qu'il faut, mais des fois, ils n'ont juste pas le cash pour...
François Lanthier Nadeau: Faire la croissance qu'ils ont besoin.
Simon De Baene: Exact, des fois, ils n'ont juste pas le bon timing, des fois, ils sont...
François Lanthier Nadeau: Des fois, il y a des phoques d'actionnaires où l'équité a mal été gérée, puis là, ce qui fait le plus de sens, c'est de sortir une personne, puis de racheter le banc de la compagnie. Mais ATS, pour le monde qui écoute et qui ne sont pas des nerds de RH, je vais vous dire, Applicant Tracking System,
Simon De Baene: outils de recrutement et voilà fait que tu sais quand quelqu'un envoie son cv habituellement ça rentre dans un ats mais mais ça c'est un exemple parmi les exemples mais la question c'est la perle après le poudre ben je suis pas contre mais après
François Lanthier Nadeau: ça c'est la question c'est est-ce qu'on le bâti ou on l'acquérir ouais mais toi tu as le vrai dilemme ou genre question disons ça a pas besoin d'être négatif du build or buy toi t'es le legit assez de ressources pour l'acheter, assez de ressources pour le construire. Ça doit être une discussion vraiment intéressante.
Simon De Baene: Partant de ce que j'ai dit juste avant, les chances qu'une acquisition se fasse, le taux de conversion est quand même assez bas. Si on se fait juste se dire, pourquoi le bâtisse, on peut juste l'acheter, tu vas finir par, il n'y a rien qui va se passer. Honnêtement, je suis d'avis qu'on devrait à la limite, des fois, faire les deux en même temps. Worst case, Ce que tu auras bâti, tu jugeras si au moment de prendre la décision finale, il est assez. Mais je ne veux pas que tu t'empêches de faire quelque chose pendant que peut-être tu vas trouver une alternative. Sinon, tu bloques et il n'y a rien qui se passe. Parce que tout pourrait être acheté.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, petit shout-out à Léviat Legal, partenaire certifié, SaaSpasse. C'est le cabinet Tech Enable pour tous vos transactions, que ce soit du financement VC au Stock Option Plan. C'est basiquement des programmeurs en cravate. fait que check them out sur saspoce.com slash partenaire avec un S pis manquez pas l'épisode 73 avec le founder Guillaume alright de Retropod Parce que c'est fucked up, parce que tu as un trade-off de risque qui est complètement différent quand tu build que quand tu buy. Quand tu buy, tes risques sont monétaires, quasiment ressources humaines au niveau des fondateurs ou des gens qui sont sur le cap table. Tu as la notion de temps. Ça peut être long avant que le deal se passe, puis ça peut péter à pleine place. Quand tu build, tu as le gros, gros risque de Chris, on va-tu builder la bonne affaire, puis on va-tu être capable de le vendre pour de vrai, puis le faire utiliser ? C'est le 0 à 1 qui est quand même risqué. Mais là, on dirait que tu m'as allumé de quoi en disant Why not both, mettons ? Non, mais je vais encore plus loin. À l'interne, on pourrait même développer dans le lab un produit qui rivalise contre notre propre produit,
Simon De Baene: s'il faut. Des fois, il faut arrêter de penser que tout doit fuiter d'une case Excel. Faire du produit, c'est beaucoup d'essais et erreurs. Puis c'est quasiment une game de nombre, rendu là. Il faut que tu en... Tout ne se passera pas en séquence. comme on aimerait bien que SaaSpasse. C'est un peu, je pense que la discussion de build ou buy doit toujours se passer. À un moment donné, c'est comme le temps qu'on trouve peut-être une acquisition potentielle qui filterait selon nos critères, peut-être qu'on aurait eu le temps déjà de sortir un MVP. Sortons le MVP, worst case, on trouvera, si jamais on trouve le produit incroyable qui pourrait remplacer ça, on le remplacera et on dealera avec ce que ça représente.
François Lanthier Nadeau: Mais moi, on dirait que, mettons, l'inquiétude que j'aurais, puis là, d'autres, je ne suis pas dans tes souliers, donc, school-moi si tu veux me schooler, mais c'est de me dire, OK, il faudrait que j'aille à une narrative pour les gens à l'interne qui vont construire ces MVP-là pendant qu'on est en train de checker pour un deal pour acheter un produit similaire. Il faudrait au moins qu'ils comprennent et qu'ils acceptent qu'il y a des learnings qu'on va avoir là-dedans, puis peut-être même des bouts de code, des components, des case studies qu'on va builder là-dedans. que si jamais ce n'est pas ça qu'on commercialise, on va pouvoir traverser ça dans l'acquisition qu'on fait. Ou vice-versa.
Simon De Baene: Ce n'est pas aussi simple que ça. Ce n'est pas quelque chose qui a besoin d'être dit, parce que ce n'est pas quelque chose qui arrive. C'est tellement rare que tu ne te mets pas à créer de l'anxiété autour de ça.
François Lanthier Nadeau: Moi, je suis bon là-dedans à créer de l'anxiété.
Simon De Baene: Non, mais c'est plus... L'équipe M&A ne se fait pas dire Vous ne pouvez plus regarder ça parce qu'on est en train de bâtir ça. Honnêtement, n'empêche-toi pas de regarder tout. Si tu tombes sur quelque chose d'exceptionnel, on serait juste fou de ne pas le considérer. Après ça, on en parlera en équipe. On verra, peut-être c'est le merge des deux. Peut-être qu'on aura bâti quelque chose d'unique, une approche qui est unique. On mariera les deux ensemble et on créera un produit encore meilleur. Mais c'est tellement un cas hypothétique que je ne saurais pas faire un process pour gérer ça.
François Lanthier Nadeau: C'est malade, on voit le clash entre nos deux personnalités. Mais dans le bon sens. Puis...
Simon De Baene: Mais pour le côté M&A, je peux peut-être rajouter aussi, il y a tout aussi la taille des M&A. Pendant que je commence à... À la taille que nous, on est rendu comme business, puis avec les acquisitions qu'on a faites à date, c'est tentant de dire... on devrait avoir une acquisition encore plus grande dans le futur. On a la capacité de le faire, on a l'expérience, on vient de le faire deux fois, on a appris de ça, de nos erreurs, de bons coups, mauvais coups. Mais aujourd'hui, je commence à... je m'intéresse... Je me rappelle où est-ce qu'on était dans nos débuts, autant avec un Sharegate ou un Office Vibe, où est-ce qu'on avait l'impression... on ne savait pas encore si ça allait devenir quelque chose. Puis c'est un moment-là... On aurait pu tout abandonner, puis la vie a fait en sorte qu'on a continué. Puis des fois, il y a des leviers qu'on n'a peut-être pas pour l'amener à l'autre niveau. Puis j'aimerais ça réussir à trouver des entreprises qui n'ont peut-être pas ce qu'il faut au stade où ils sont rendus, d'amener un business qui fait peut-être 500 000 de chiffre d'affaires et de voir une opportunité de croissance que nous, on pourrait amener comme organisation. Puis tout ce qu'on a fait avec WorkLeap comme plateforme, d'avoir un patte d'intégration très claire. d'avoir la capacité de mettre nos produits un à côté de l'autre, puis de pouvoir cross-sell. C'est des outils de levier qui nous permettent de pouvoir justement faire des bets sur des business qui sont peut-être stagnants à 500 000, puis là, t'es comme, ben, amenons ça dans l'écosystème WorkPay, puis trouvons une façon de faire vivre ça avec le reste de l'écosystème, puis chaque produit devient comme un levier pour l'autre. Fait que c'est pas comme un... Ça ne se passe pas toujours comme on le veut, mais je crois qu'on a les outils, la fondation, pour commencer à vraiment voir des résultats tangibles. C'est beaucoup de travail. L'équipe pourrait témoigner de ça. Ça fait longtemps qu'on travaille sur ces leviers-là. Et je crois que dans le futur, ils vont payer beaucoup. Ils vont nous permettre d'aller dénicher des belles entreprises encore plus et de ne pas être à la recherche du... la licorne qui n'existe pas nécessairement ou que tu vas peut-être chercher pendant 5 ans.
François Lanthier Nadeau: J'aime ça que tu t'exprimes clairement que tu ne veux pas être à la merci de la métrique de vanité de je fais de plus en plus grosses acquisitions, de plus en plus grosses équipes. Que tu ailles comme ce thinking-là de genre, dans l'espèce de puzzle ou truc qu'on est en train de construire, où est-ce que ça pourrait fitter, même si c'est pas genre une darling.
Simon De Baene: L'acquisition, c'est une game de... C'est... Poutine. Défis, the odds. C'est connu. Je ne me souviens pas de la stade exacte. Il y a juste X acquisitions sur Y qui fonctionnent. Fait que, pas fonctionner, ça veut peut-être dire que c'est stagnant. Ça ne veut pas dire que c'est un échec total.
François Lanthier Nadeau: Un net négatif.
Simon De Baene: Exact. Mais trouver l'acquisition qui va devenir ton prochain coup de circuit, genre croissance phénoménale, puis de tomber sur cette acquisition-là du premier coup, je ne crois pas que c'est réaliste. Mais à force d'en faire, puis à un moment donné, avec ta capacité financière, tu ne peux pas en faire à l'infini. Ça fait que j'ai une tendance à aller vers des plus petites acquisitions. Ça s'intègre plus facilement. C'est souvent des entrepreneurs plus proches de leurs produits, comprennent le produit de A à Z, sont capables de l'intégrer plus rapidement. Et des acquisitions comme ça, on peut en faire plus. Ma tête est lente en ce moment. Je suis en train de... Je suis hâte. C'est un monde qui... Faut-tu le découvrir à la vitesse que tu fais tes acquisitions. Tu peux pas lire un livre, faut-tu le vivre. Aujourd'hui, on l'a vécu deux fois. On n'est pas les... Il y a des business qui en font des centaines. Je pense qu'on commence à avoir les bons outils pour... que ce soit stratégique.
François Lanthier Nadeau: Mais Sim, tu dis, tu ne peux pas lire un livre et savoir comment ça se fait. On apprend au fur et à mesure qu'on passe à travers ces acquisitions-là. Par contre, évidemment, tu peux t'entourer de gens qui l'ont déjà fait, qui ont une expérience, peut-être un bon conseil à donner. Ma question pour toi, ça va aller un peu plus côté l'entrepreneur que tu es, mais c'est quoi ton réseau ? As-tu des mentors, des coachs, des pairs, des masterminds ? Sim, de ben, il y a... Il fait quoi, genre, pour se tirer par le haut comme entrepreneur ? Pendant longtemps, mon père et ma mère me donnaient des bons conseils.
Simon De Baene: Ça, c'était à nos tout débuts. Une erreur que j'ai faite, je pense, c'est que je me suis isolé quand même beaucoup de l'écosystème technologique. Je ne me suis pas collé à d'autres entrepreneurs pour... On dirait qu'on était tellement occupé à bâtir l'entreprise qu'on était sur notre île déserte. J'étais un Jason Freed de Basecamp. C'est comme un héros, mais lointain, qui est à Chicago, que je n'ai jamais rencontré, mais qui m'a clairement inspiré. Son livre Rework ça a complètement changé l'entreprise. Mais de nos jours, je me... Je maraude un peu plus dans l'univers entrepreneurial. Je m'intéresse à comment les autres entreprises fonctionnent. Je suis plus intéressé. On dirait que j'ai une soif plus grande d'apprendre d'autres approches. Aujourd'hui, j'ai ma casquette de Gaïa. Marc-André qui a vendu Oxio à Cogéco, qui ont reparti Gaïa. Je suis sur leur board maintenant. J'ai investi dans leur dernière ronde. Nice. Je ne le dis pas haut et fort, mais arriver sur leur board, c'est pour apprendre. Oui,
François Lanthier Nadeau: je comprends ce que tu veux dire.
Simon De Baene: Mais en même temps, pour eux, je pense que c'est d'amener mon expérience. Mais quand c'est toi-même, on dirait que tu t'en rends moins compte. Mais moi, je suis là pour... J'ai un board chez nous. Comment je peux... J'aimerais savoir la dynamique d'un autre board. Comprendre, tu sais, quel genre de discussion qu'il peut y avoir. Comment je peux ramener ça chez nous. C'est un exemple, mais je n'ai pas un réseau si grand. J'ai ma famille, mes trois enfants. J'ai peu de temps. Pour ça, je choisis bien mon entourage. Je suis quand même content. Je trouve qu'il y a un bel écosystème d'entrepreneurs au Québec. Des gens avec beaucoup d'humilité. C'est comme une force, une faiblesse en même temps. Mais ça fait du bien. Mon conseil aux gens, c'est... Je comprends que vous êtes occupé à bâtir votre entreprise, mais d'avoir un entourage qui est fort, qui peut... Des fois, être un soundboard. Vous on n'avait pas de board. On était indépendant, mais comme plus-plus. C'est bon, mais ce n'est pas bon en même temps.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est cool aussi de voir que la saison de ta carrière entrepreneuriale, aujourd'hui, tu n'as pas de force, mais tu as des incitatifs aussi à être comme, je suis en train de faire des nouveaux trucs, plus gros que ce que j'ai fait. Juste banter des idées, connecter avec du monde, voir, tu sais. Ça fait que ça... T'as comme un fit avec cette notion d'avoir un peu plus d'entourage que t'en avais, je pense. Je sais pas si c'est bien dit, c'est un peu freestyle, mon affaire.
Simon De Baene: Ouais, j'essaie de comprendre la question.
François Lanthier Nadeau: Non, non, c'était pas une question, man. On passe à un autre... Hum, laisse-moi voir. Rough Selling, on a assez parlé de ça. Je trouve que t'as bien expliqué comment tu t'enlignais pour le faire, mais peut-être que dans un an ou deux, on pourra... Parler de comment tu l'as fait. Oui, exact. Carrément. J'ai le goût de parler un petit peu du travail remote. Oui, vas-y. Parce que sur le H1 de votre page d'accueil, ça dit des produits, des plateformes, whatever, pour vos équipes hybrides, impliquant donc des gens à distance et des gens en présentiel. Ma question un peu fluff, c'est genre, as-tu l'impression que le travail remote, ça nuit à la productivité des équipes ou à la connexion entre les membres des équipes ?
Simon De Baene: Pas de question. Je pense que beaucoup de gens se la posent en ce moment. De là pourquoi il y a beaucoup d'entreprises qui forcent le retour au travail. Je pense qu'il y a certainement une perte de repère pour beaucoup d'entrepreneurs ou exécutifs. Et le sentiment d'être proche des gens, c'est rassurant. Mais en même temps, je pense que c'est surtout un sentiment. Ce n'est pas nécessairement la réalité. Moi, je repense à nos bureaux. En passant deux mois avant la pandémie, on a inauguré un bureau de 100 000 pieds carrés. Je ne sais pas si vous le savez, mais 100 000 pieds carrés, c'est très gros. Avec un bail de 10 ans. Bravo, Simon. Mais je me rappelle comment c'était d'être dans ces bureaux-là. Il y en avait de la distraction. Il y en avait du bruit. Il y en avait... des raisons de ne pas être en train de créer de la valeur pour nos clients. Et le travail remote, je pense, a été la meilleure chose qui a pu nous arriver. On a certainement perdu à certains égards, mais je pense qu'on a gagné en rigueur, en discipline, et en tooling, puis en façon de travailler. Et oui, malheureusement, puis certains diraient peut-être heureusement, puis je pense que ça dépend de tes qui, les connexions, il y en a peut-être moins. Mais en même temps, je reviens encore une fois à l'époque. On se voyait, mais on ne se voyait pas tant que ça. On se croisait, mais est-ce qu'on se... Est-ce qu'on essayait vraiment de connecter ? On se prenait pour acquis. C'est drôle parce que dès que la pandémie a embarqué, soudainement, être avec les gens, c'était donc important, mais être au bureau, puis croiser du monde, puis salut, c'est la monnaie courante. La différence aujourd'hui, c'est que je pense que les entreprises doivent être plus intentionnelles dans créer des moments pour connecter les gens. Chez nous, on fait deux, trois événements annuels où est-ce qu'on rassemble tout le monde. On essaie vraiment de mixer stratégie, vision d'entreprise, faire travailler les gens ensemble. On va mixer ça avec le souper de Noël, avec implication dans la communauté. C'est multidimensionnel en termes de moments. C'est souvent des moments que tu ressors de là très fatigué, j'en conviens, mais réénergisé. Il y a comme un peu un reset. Tu as eu ton bain de foule, tu reviens à la maison. Peu importe où tu es en Amérique. Puis soudainement, ce nom-là dans Slack a une signification pour toi. Puis là, comme, hey, what's up ? Comment ça va ? Comment ça a été ? Tu sais, comme tu crées des liens comme ça. Fait que clairement, il y a moins de moments. Fait qu'on fait des moments plus intenses.
François Lanthier Nadeau: De qualité, de meilleure qualité.
Simon De Baene: Mais c'est sûr qu'on perd. C'est sûr, c'est sûr. Mais on perd et on gagne aussi en flexibilité. On gagne, tu sais, faire des gens qui habitaient, je ne sais pas, travaillent au centre-ville, habitent à Joliette. Ou à Repentigny, good luck avec le trafic. C'est au moins une heure de transport, aller, une heure, revenir. Ça, c'est minimum. C'est majeur comme perte de temps. Absolument. Je comprends que c'est des heures que tu ne retrouves pas. Je comprends que tu n'es peut-être pas au bureau et peut-être que tu as l'impression que ça va mieux quand tout le monde est au bureau. Mais je pense qu'il y a des management systems à mettre en place qui permettent d'avoir du travail à distance qui... qui est productif, efficace. Je pense à... à tous les types de fonctions qu'on a. Du cas de source, ça se mesure bien. Tu le sais. Si il y a quelqu'un qui a trois jobs en même temps et qui ne ship pas, ça va paraître assez facilement. Marketing, tu amènes des leads ou tu n'en amènes pas. Ça se mesure. Tu vends ou tu ne vends pas. À un moment donné, la plupart des métiers se mesurent quand même bien.
François Lanthier Nadeau: Tout en tech.
Simon De Baene: Il faut avoir des mécanismes pour ça, pour être capable de... justement, disons, de protéger, un peu de s'assurer qu'il y a une forme de discipline dans l'entreprise et que tu ne te fais pas avoir.
François Lanthier Nadeau: Absolument.
Simon De Baene: Puis, travailler sur les résultats plus que sur le comment. Rendu là, ça lève-tu ou ça ne lève pas ? Ça chipte-tu ? Ça amène-tu des résultats ou ça ne l'amène pas ? C'est plus la façon de voir le travail qui doit changer pour être capable d'accepter cette nouvelle réalité-là. C'est vrai, oui. Puis, je pense qu'aujourd'hui, c'est beaucoup la peur. de perdre le contrôle qui fait en sorte qu'on ramène les gens. Mais ça, c'est par un manque de data, par un manque d'informations, un manque de connexion sur ce qui se passe vraiment. C'est là que nous, on s'est donné un peu comme mission de bâtir ces outils-là qui viennent compenser. C'est pour ça qu'on parle de travail hybride. Moi, j'ai envie qu'on devienne comme leading products qui aident les organisations à faire cet embrace. hybrid work, puis ça ne soit pas comme le monde, ils veulent ça, sinon ils ne viennent pas travailler chez nous. C'est comme non, on fait ça parce que c'est vraiment la meilleure façon de travailler.
François Lanthier Nadeau: C'est vraiment... Écoute, j'ai eu des discussions chez Luda, tu avais comme la vieille garde, puis les suites, tu sais, qui venaient de Silicon Valley, puis que il avait vu les compagnies les plus stressful se créer en présentiel au bureau. Leurs dix premières années, c'était en présentiel au bureau. Puis tu avais des plus jeunes employés ou des plus récents employés, même s'il était plus haut dans la hiérarchie qui était comme ben voyons, c'est genre, c'est une question quasiment RH ou productivité de pouvoir permettre les brides aux employés. Fait qu'il y avait des grosses tensions à ce niveau-là. Moi, je penchais vers tout ce que tu viens de dire. Je penchais beaucoup vers tout ce que tu viens de dire là, mais il y a un argument récent que j'entendais sur le All In Podcast avec tous les milliardaires qui disent ce qu'ils pensent de la politique, mais aussi de la tech.
Simon De Baene: Fait que vraiment des gars grandis, tu vois.
François Lanthier Nadeau: Men of the people. Mais non, mais tu sais, eux, ils ont comme une croyance, je pense, certains d'entre eux du moins, où est-ce que des choses, mettons, incroyables ou des home runs, ça se fait mieux en présentiel. Genre avec du monde, il n'y a rien qui bat, mettons, du monde dans une pièce ensemble, coude à coude, qui crunch à travers des gros défis durs, puis tout, puis on dirait que je ne sais jamais comment... Ils ont raison.
Simon De Baene: Un peu. À matin, j'ai dit à mon équipe exécutive qu'on allait se voir une fois par mois, même si la moitié de l'équipe était à Toronto et l'autre moitié était à Montréal. On va se mettre des rituels comme ça. Ça revient au hybride dans ton cas. Oui, exact. C'est très binaire comme pensée. C'est soit qu'on ne se voit pas pantoute, mais les entreprises qui sont disons remote distribuées, ce ne sont pas des entreprises... Des entreprises où les gens ne se voient jamais.
François Lanthier Nadeau: Non, non, je sais.
Simon De Baene: Ils sont juste plus sélectifs sur les moments qu'ils se voient parce qu'il y en a des useless moments où être en personne n'amène absolument rien. Ah, ça. Puis, c'est peut-être réconfortant de savoir qu'on est toujours en personne, mais ce fameux brainstorm-là qui est game changer pour l'entreprise, il ne se passe pas à toi, ce man. Ça fait 18 ans que j'ai une entreprise. Des brainstorms useless, il y en a eu. Plus que... Fait que... Maintenant qu'on choisit nos bons moments pour que ces brainstorms-là soient vraiment les meilleurs, on va être un peu plus sélectif et on va aller chercher le meilleur des deux réalités. Mais ce n'est pas comme deux réalités. Ce n'est pas une deux réalités, c'est une nouvelle réalité qui fait en sorte qu'on vit dans un monde globalisé. On n'habite plus nécessairement tout en poche. Le bureau a peut-être encore une utilité, a peut-être une nouvelle utilité.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est ce point d'interrogation... interrogation-là qu'il y a. Parce que, tu sais, toi, vous avez buildé de quoi de débile, puis vous avez comme les reins solides côté financier, fait que ta décision que tu disais un peu en riant de, genre, prendre un critique au bureau juste avant la pandémie, vous êtes capable de tanker ça, tu sais. Puis même si le bureau, il est pas tout le temps rempli ou même souvent pas rempli du tout, genre, vous êtes correct, right ? Mais j'essaie de voir pour les jeunes founders qui écoutent, mettons, qui commencent, puis qui se disent... Moi, il y en a qui vont être aussi, genre, intenses, qui disent... ça sert absolument à rien de dépenses qui sert à rien un bureau genre ça vaut pas la peine d'investir là-dedans on est tous sur notre propre laptop pis on a aucun frais matériel pis frais de bureau pis whatever je me dis comment tu commences par des genres de mais Coworking, genre. Mais tu sais, coworking, c'est comme... Non, mais c'est bon.
Simon De Baene: Pas tous les jours. Mais en même temps, tu parles du jeune founder qui veut partir comme sa business. S'il se limite aux talents disponibles au Québec, s'il cherche, mettons, un co-founder, hey, bonne chance. C'est pas comme unlimited. Je veux dire, t'as le choix entre le monde qui s'ouvre à toi ou être limité à ta province du Québec. Je veux dire, le talent, du talent exceptionnel, il y en a partout. Puis je pense que de développer ce muscle-là de je crée un environnement de travail qui fonctionne extrêmement bien à distance, pour moi, c'est le summum des management systems. Parce que le danger de ne pas être built pour ça, c'est de dépendre d'espèces de... C'est dépendre du hasard d'être en personne puis de compenser par... Quand tu es en personne, c'est rare que les process se mettent sur papier. Parce qu'on le sait, on est ensemble. Il y a beaucoup de choses qui flottent dans l'air. Tu penses à des business qui ont vraiment embrace remote work pour vrai. c'est hyper bien documenté. Ils ont adopté une approche beaucoup moins... Genre, tout est en sync. Genre, tu reçois un message, tu réponds tout de suite. Il y a toutes des bonnes pratiques. C'est pas parce que tu réponds tout de suite que ton market fit, tu vas le trouver. C'est pas plus vite. C'est juste une autre façon de travailler. Je crois qu'elle a une meilleure rigueur qui, je crois, va développer des entrepreneurs beaucoup plus solides. Ça n'empêche rien. Ça n'empêche pas que le travail en personne a des vertus incroyables quand tu es plus sélectif.
François Lanthier Nadeau: Je pense qu'il y a beaucoup de biais émotifs et psychologiques de ma part quand je pense à ça. Parce que pour moi, ça commence à faire d'un bout que je suis tout seul et que je n'ai pas de bureau. Je l'avoue, mon employé, je l'avoue quand on vient ici à Montréal. Mais j'ai une nostalgie profonde pour... toutes les années de construire au bureau de Québec Snip. Puis ce lieu-là, le feeling d'arriver dans le bureau avec ma gang, puis la quantité de niaiserie et de fun qu'on a eu là-dedans. Puis c'est probablement juste un cas de genre l'herbe est toujours plus verte chez le voisin. Puis là, je ne l'ai pas, ça me manque. Puis peut-être que si j'étais tout le temps au bureau, je serais comme Chris, je voudrais juste travailler chez nous.
Simon De Baene: La nostalgie est souvent très belle.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact.
Simon De Baene: Elle a tendance à filtrer. Toutes les mauvais côtés, mais moi aussi, j'ai cette nostalgie-là. Je me rappelle des premiers bureaux au Nord de l'Aigle, dans notre 1200 pieds carrés, où c'est mes partners qui ont fait le gypse. Les joints étaient mal faits, les murs étaient cruches. Mais pendant qu'on essayait de garder les lumières ouvertes chez nos clients, on bâtissait notre propre... Imagine à quel point c'est la pire dépense, le pire investissement de temps. Tu buildes un business, mais tu es en train de faire du gypse. Mais on a eu des beaux moments dans ces bureaux-là. Je pense que c'est plus au-delà du bureau, je pense que c'est plus le moment dans le cycle de vie d'entreprise.
François Lanthier Nadeau: C'est plus historique que physique, mettons.
Simon De Baene: C'est le fait qu'on partait de rien et que chaque projet qu'on gagnait, c'était comme si on venait de gagner la loterie. Chaque ventre Sharegate de 200$, c'est comme tu sonnes la cloche et ton monde est en train de se transformer. C'est 200$. Juste ton partenaire a déjà, en coût, a déjà coûté plus cher. Juste le temps que tu as sonné à la cloche, ton horaire a déjà dépassé ton 200$. Mais ces moments-là sont exceptionnels. Je pense que c'est important, mais je ne pense pas que c'est relié au bureau. Évidemment, c'est associé au bureau parce que ça s'est passé dans le bureau.
François Lanthier Nadeau: C'est une bonne distinction, bro. Vraiment. T'as-tu... On a parlé un peu de hiérarchie de passage, mais... Ça, c'est quelque chose qui... Dans mon journey à moi, j'ai comme changé un peu mon physique d'épaule ou du moins nuancé sur l'importance d'une structure hiérarchique dans une compagnie. Toi, je te relance la balle. Ce thème-là, il a-tu évolué dans ta tête de founder ?
Simon De Baene: Absolument. Le jeune Simon, il voulait tourner le dos aux traditions. Une hiérarchie, des managers, moi je ne voulais pas ça. Puis là, c'est... Tu réalises qu'un moment donné, les gens sont comme Ben là, c'est qui qui prend la décision ? Là, t'es comme Ah non, ici, il n'y a pas de hiérarchie. Là, t'es comme Ok, je viens d'arriver chez vous, je ne comprends pas, j'ai pas envie d'approuver cette dépense-là, c'est pas clair si je peux le faire ou pas. Puis là, tu es comme, c'est bon, tu as un bon point. Je ne sens pas clair. Puis, pas de manager, ce qui arrive, c'est que tu as toujours un leader dans l'équipe qui se lève un peu plus, puis qui va prendre des décisions, puis qui va aligner l'équipe. Puis cette personne-là, quand tu dis qu'il n'y a pas de manager, c'est comme si tu ne reconnaîtrais pas le travail qu'elle fait.
François Lanthier Nadeau: De leadership.
Simon De Baene: Puis malheureusement, le rôle de manager a été sali.
François Lanthier Nadeau: Récemment, oui.
Simon De Baene: Depuis toujours, on dirait que c'est connotation négative. Alors que moi, je suis... Manager, c'est absolument essentiel. On est tous, quand on est leader, on se gère des équipes, on est des managers. Puis, c'est important comme rôle. C'est important pour le fonctionnement d'une entreprise. Puis, je crois en l'importance d'avoir une structure pour faire en sorte que c'est plus clair pour les gens. Dans le temps qu'on n'en avait pas... Je crois qu'on a amené un flou qui n'aidait pas l'entreprise.
François Lanthier Nadeau: Je pense aussi, Duda que c'est pas juste une question de clarté, évidemment, une question de clarté et de direction, mais aussi une question de rapidité. S'il y a trop de cristaux dans la cuisine, il y a des décisions qui ne se prennent pas, il y a des débats qui vont... Hey, Duda la quantité de meetings que j'ai eues avec des devs qui s'estimaient sur, genre, des affaires de devs, que dans le fond, il fallait juste que, mettons, quelqu'un de produit ou de business tranche, je me dis, regarde, c'est ça qu'on va faire.
Simon De Baene: C'est comme un... C'est comme si prendre des décisions, c'était comme malsain. C'est comme un décideur. Des décideurs, tu en as besoin.
François Lanthier Nadeau: Absolument.
Simon De Baene: Mais rendu là, c'est idéologique. Il y a des gens, il y a des tendances qui sont moins présentes présentement qui ont essayé d'éliminer le rôle de manager. Google, tu vas voir, il y a plein de monde avec plein de théories, plein de façons. C'est comme si... Le problème avec ça, c'est que tu te mets comme entreprise à essayer d'innover à l'extérieur de ton core business. Puis là, soudainement, souvent ces entreprises-là innovent plus à essayer d'éliminer les managers que de juste faire une plus belle chaise ou un meilleur software. Puis je suis forcé de constater que les entreprises que j'admire, les entreprises qui fonctionnent, qui ont à la limite des trillion dollar companies, qui font partie de notre vie. C'est des entreprises qui ont été bâties à partir de ces traditions-là. Ils ont une hiérarchie, ils ont des budgets, ils ont des objectifs. C'est des outils. Fait que ces outils-là, au lieu de tourner le dos, puis dire Ah non, moi je suis meilleur que ceux qui ont fait des trillion dollar companies avec ça utilise-les correctement. C'est à toi de l'utiliser. Une hiérarchie, c'est que souvent c'est associé à la politique. C'est comme un jeu de pouvoir.
François Lanthier Nadeau: Autorité.
Simon De Baene: Mais comme leader, essaie de l'enlever ton jeu de pouvoir. pouvoir malsain dans l'entreprise. Ta hiérarchie, c'est ta structure organisationnelle pour supporter, aligner, faire en sorte que l'entreprise couvre tous ses angles pour maximiser ses chances d'avoir du succès. Puis évidemment, le challenge c'est de trouver les bonnes personnes pour occuper ces rôles-là. Puis des fois, mais non, moi, j'ai été de ceux qui voulaient pas avoir de hiérarchie, puis de manager à... Je pense qu'on est une entreprise à succès parce qu'on a ça, entre autres. Pas juste ça, mais...
François Lanthier Nadeau: Sim, il y a une des affaires que tu parles souvent, que ce soit en public ou dans tes discussions privées, comme tu le disais. Une affaire que tu parles souvent, qui est la simplicité. À quel point, mettons, tu es obsessif, puis même ta team, par extension, j'imagine, sont obsessifs sur, genre, un bon UI, UX, qui permet de... Avoir une loupe de rétroaction, mettons, puis de satisfaction assez rapide dans tes expériences produits. Fait qu'en théorie, tu pourrais faire l'argument genre, OK, bien, un produit qui est le plus simple, le plus awesome possible, ça se self-onboard. On n'a pas besoin d'humains. Mais ça, c'est, mettons, si on vivait en théorie, mais mettons qu'on vit dans la réalité, juste dans ton staff, mettons, il y a du monde en account management, en customer success, customer experience, peu importe. Fait que, ma question, quel rôle dans ta tête, l'humain, les humains jouent dans le rôle, jouent dans le processus d'onboarding puis d'activation d'un user sur un produit ?
Simon De Baene: Ben, j'ai lu un livre il y a quand même longtemps qui s'appelait Delivering Happiness de Tony Hsieh qui est mort récemment, en fait. Et cette personne-là... Il y a deux livres qui ont changé ma vie entrepreneuriale, principalement. C'est Delivering Happiness puis Rework. Puis Delivering Happiness, c'est... C'est l'histoire de Zappos, qui est une compagnie de souliers, des souliers sur un site d'e-commerce. Puis eux, ils ont décidé d'amener le support Customer Success, peu importe comment on veut l'appeler, à un autre niveau. C'est comme un peu... Puis l'anecdote dans le livre, c'était comme Tony Hsieh, il se vantait toujours que c'était comme ça. leur différenciateur. À un moment donné, ses amis l'ont challengé de commander une pizza en appelant chez Zappos. La personne chez Zappos, au lieu de dire Vous n'êtes pas au bon endroit et de raccrocher, est allée en ligne, a trouvé le pizzeria le plus proche. C'est comme de faire l'extra mile pour créer des moments mémorables. Le jour que j'ai lu ce livre-là, c'est quelque chose que j'ai ramené dans comment on gère l'entreprise. Puis, c'était dans nos débuts Sharegate. Sharegate, c'est un outil qui est très technique. C'est un outil qui fait quelque chose qui a tendance souvent à briser ou avoir des enjeux. Fait que nous autres, le support pour Sharegate est probablement un des plus gros différenciateurs qui nous a amenés où est-ce qu'on est aujourd'hui.
Participant 4: OK.
Simon De Baene: Fait qu'accompagner les clients à travers... C'est plein d'erreurs qui ne sont pas de notre faute. Mais... L'espèce de proximité et le temps qu'on a passé avec le monde dans notre façon de répondre, dans notre façon de leur parler, dans les attentions qu'on avait. Une anecdote que je ne me rappelle pas précisément, mais il y a quelqu'un qui était en congé maladie ou en maternité, qui était revenu au travail. Il y a quelqu'un dans l'équipe qui savait que cette personne-là aimait la bière. Je pense que cette personne-là était à New York. On a trouvé de la bière québécoise à New York et on l'a shippée. à son bureau, c'était comme un cadeau de retour. C'est le genre d'attention qui fait en sorte que quelqu'un se rappelle de toi vraiment longtemps. Le support technique, c'est probablement la chose la plus négligée chez beaucoup de brands. C'est beaucoup mieux maintenant. On s'entend que le message s'est passé. C'est comme créer des ambassadeurs. C'est une opportunité avec ton support. À un certain point, j'étais quasiment rendu à dire à l'équipe, on pourrait-tu introduire un bug by design dans le produit ? Parce qu'il n'y a pas de clients qui n'ont pas le droit de nous appeler. Ça marche. La plupart des choses fonctionnent bien. Mais là, tu te dis, OK, mais c'est une opportunité manquée qui vive le support avec nous. On ne l'a pas fait. Je tiens à rassurer, si on a des clients en ligne. Mais je me disais, wow, si on est capable d'amener ces gens-là à nous parler, ils vont découvrir une facette de nous qui est absolument exceptionnelle. Puis quand on est encore plus petit, ce qu'on disait aux clients, puis on l'affichait même sur notre site web, c'est, tu parles à... tu parles à Jimmy, puis Carl, le développeur, est à côté, assis littéralement à côté de lui. Puis notre compétition, eux autres, il y avait des Carl Santo aux Philippines. Fait que tu dis, pas la même expérience. À ta question, je crois que c'est un levier exceptionnel. Genre, repousse les limites. Fais des choses qui n'ont pas d'astigues de bon sens. Quand les clients t'appellent. créer une expérience mémorable. Je sais que c'est peut-être un peu un... C'est peut-être... Ça, c'est un cliché de dire ça. Mais si tu mets l'effort, mettons, mets ton équipe d'une salle et pensez à des unexpected surprises, vous allez sortir des trucs qui n'ont pas de bon sens. Je vous jure, vos clients vont se rappeler de vous autres. Quand ils vont penser au renouvellement ou quand ils vont bouger d'entreprise, ils vont se rappeler de vous.
François Lanthier Nadeau: Non, je te fie. C'est un bon conseil, man. J'en dose à 100 Parle-moi un petit peu, on s'en va vers notre closing, man. L'embauche, clairement, c'est quelque chose qui a fait partie de ta vie entrepreneuriale tout le long. Au début, tu devais engager les premiers programmeurs, product managers, designers, vendeurs, peu importe. Aujourd'hui, j'imagine que ton implication dans l'embauche chez WorkLeap est plus limitée. Fait que j'ai envie de savoir quel rôle, quelle place ça joue dans ta vie aujourd'hui chez WorkLeap, l'embauche.
Simon De Baene: Pour moi, l'embauche se limite à mon équipe immédiate.
François Lanthier Nadeau: OK. Qui retombe à quoi, genre ? C'est quel genre de pouvoir qu'il y a autour de toi, Sim ?
Simon De Baene: J'ai Kaina qui est Chief People Office. J'ai Daniel Shapiro qui est Chief Product Office. J'ai Dan Whistler qui est VP of Sales. J'ai Jean Kellner, ma nouvelle VP Marketing, qui se joint dans... quelques jours.
François Lanthier Nadeau: Bon, j'espère qu'après, ça va être Simon Tremblay.
Simon De Baene: J'ai VP Marketing, j'ai Catherine, tout ce qui est Corporate Development, puis aussi tout ce qui est légal. Qui d'autre ? J'ai un nouveau CFO qui se joint à nous dans quelques jours, mais je ne peux pas encore dévoiler c'est qui.
François Lanthier Nadeau: Pas de trouble. Mais là, Sim, comment tu fais pour faciliter ?
Simon De Baene: Il y a Guillaume aussi, Chief Innovia Office.
François Lanthier Nadeau: Parfait, fait grand plaisir.
Simon De Baene: C'est un prix qui est quelqu'un.
François Lanthier Nadeau: Ben d'autres, sinon les gens pourront...
Simon De Baene: Product, people, corporate development, sales, marketing, innovation. Puis cette équipe-là, moi, c'est... Donc, c'est quoi, Jean ? Ah, PCFO, finance.
François Lanthier Nadeau: Ouais. C'est l'équipe avec qui je travaille au quotidien. Bien, ma question pour toi, c'est comment tu fais pour vêter du monde de même qui ont des jeux, des rôles, pardon, critiques ? C'est pas... Tu commences à jouer ça ? En aimant, si la solution...
Simon De Baene: S'il y avait une recette pour ça, je pense qu'il y a plein de... trucs et astuces. Mais je pense que ça revient à... Je pense que des fois, dans ces types d'entrevues-là, on a peut-être tendance à se laisser impressionner plus facilement.
François Lanthier Nadeau: C'est des gens qui ont un gros pedigree.
Simon De Baene: Je pense qu'il faut réussir à passer outre ça. Il faut comme ne te laisser pas impressionner parce que ces gens-là sont souvent des execs, ils ont l'habitude. Ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas bons, c'est peut-être pas le bon fit. Mais je pense que ça revient à passer beaucoup de temps. Puis de vêter que c'est des bonnes personnes. Puis souvent, mettons la VP marketing que je viens d'embaucher, première chose que j'allais voir, elle avait un podcast en ligne. Je dis que moi, un podcast, c'est la meilleure chose. Tu ne peux pas scripter un podcast. Je suis capable de voir naturellement comment elle exprime sa vision autour du marketing. Après ça, on a passé... C'est beaucoup d'entrevues, de passer une journée complète avec moi.
François Lanthier Nadeau: OK, il y a ça dans l'affectus de toi.
Simon De Baene: Absolument, on est... Mais tu sais, ça reste une équipe qui est somme toute assez stable. Je ne m'attends pas à être en mode embauche tout le temps. Mais sinon, je vais passer aussi... J'ai aussi vêté une embauche de nouveau VP Design qui rentre bientôt chez nous aussi. Je vais peut-être m'impliquer dans des embauches...
François Lanthier Nadeau: Clés.
Simon De Baene: Dans les équipes...
François Lanthier Nadeau: Du monde autour de toi.
Simon De Baene: Exactement. Des fois, ils veulent un soundboard. Puis s'ils sentent le besoin que je sois impliqué, je vais le faire. Mais c'est sûr que...
François Lanthier Nadeau: Une question que je demande tout le temps, Sim, c'est genre, y a-t-il des red flags en entrevue que t'as appris à... Surtout, toi, ça fait 18 ans. Y a-t-il des red flags dans le processus d'entrevue ou dans une conversation d'entrevue que t'es comme, ça, je pense que c'est assez récurrent pour que je le name drop, ou genre, rien qui pop ?
Simon De Baene: Y a rien qui pop, honnêtement. Je n'en fais pas assez pour vraiment connaître les red flags.
François Lanthier Nadeau: C'est ça mon but. Je veux dire que quand il y a trop de buzzwords, je te dirais que c'est souvent un bon signe. Est-ce que tu penses que la brand de G-Soft aidait ? Est-ce que tu penses qu'aujourd'hui, la brand de WorkLeap aide autant ?
Simon De Baene: Je pense que la brand de WorkLeap aide beaucoup plus que G-Soft.
François Lanthier Nadeau: OK.
Simon De Baene: Je pense que G-Soft, c'était une marque employeure strictement québécoise. WorkLeap, c'est maintenant un... Un produit, c'est tout nouveau comme brand. C'est un brand qu'on a inventé l'année passée. Il y a beaucoup de construction devant nous. Mais ça reste que quand les gens remarquent WorkLeap, comprennent l'ampleur de WorkLeap, tous les produits derrière WorkLeap, l'espèce d'alignement entre tout ce qu'on fait. Je pense qu'avant, GSoft était très déconnecté de ses produits. C'était comme on dirait qu'il n'y avait pas de pont entre les deux.
François Lanthier Nadeau: Là, tu as du monde qui va appliquer parce qu'ils veulent... Travailler dans un scale-up comme ça, avec des défis techniques ou stratégiques aussi ambitieux que ça, puis des produits comme ça.
Simon De Baene: On a des bons revenus, on a levé de l'argent. On a un brand qui est beaucoup plus, je trouve, cohérent qu'il était avant. Un brand qui est beaucoup plus pancanadien qu'un brand québécois. Je pense que, tu sais, Josère, on a encore beaucoup de croûte à manger, mais G-Soft arrivait, selon moi, à la fin de sa vie utile. Puis, il va rester dans mon cœur, en même temps. C'est juste un nom.
François Lanthier Nadeau: As-tu un tattoo de G-Soft ?
Simon De Baene: Non, mais honnêtement, j'ai failli le faire.
François Lanthier Nadeau: J'en ai un. Wow. Imagine. All right, dude. Pour finir, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre SaaSpasse plus utile pour toi et ou ta team ?
Simon De Baene: SaaSpasse, c'est... Il y a beaucoup, beaucoup d'entrevues. J'ai pas le temps de tous les écouter.
François Lanthier Nadeau: Pas trop de...
Simon De Baene: Mais je me suis dit qu'il y avait probablement beaucoup, beaucoup d'insights qui pourraient enabler des startups à mieux faire ce qu'elles font, faire face aux différents défis. Puis vous avez... Plein de perspectives différentes, peut-être certaines en conflit, puis c'est pas grave. Rendu là, voici les possibilités. J'essaierais peut-être de passer les podcasts à travers un engin qui est capable de détecter l'accent québécois comme il faut et de ne pas sortir une translation qui ne fait aucun sens. D'après moi, il y a beaucoup d'insights. Vous pourriez... probablement, à faire un petit genre de bible, genre, voici un peu les... Ils avaient du contenu illimité. Moi, c'est mon premier... Parce que de consommer le contenu, il y a beaucoup, beaucoup d'entrevues, puis je suis certain qu'il y a beaucoup... Chaque fois que j'écoute le podcast, c'est super intéressant, mais il y a tellement d'abondance que je finis par être...
François Lanthier Nadeau: On a tout dans la vie, puis on priorise... Pas juste avoir Frank dans ses oreilles la journée. C'est bien correct. Mais d'autres, c'est vraiment une bonne remarque. Pour ceux qui écoutent et qui disent que c'est une bonne idée, sachez que dans notre moyen long terme, c'est comme sur la roadmap. C'est pas très poli et raffiné. Pourquoi pas maintenant ?
Simon De Baene: Pourquoi tu te mets des bloquants ?
François Lanthier Nadeau: Sim, t'as bien raison. Pour réhacquer ça dans un week-end,
Simon De Baene: sortir un MVP.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai, man. C'est vrai. J'ai... Mon premier réflexe, ça a été de te sortir des excuses, mais c'est vrai.
Simon De Baene: Non, mais c'est un peu le... Ces temps-ci, c'est un peu mon mindset. On se dit beaucoup de choses, mais on passe pas souvent à l'action. Puis je pense pas qu'on est la seule entité. Je parle chez Workly. Il manque pas d'idées. Il manque pas de bonne volonté puis d'opportunités, mais souvent, les choses demeurent des conversations. Parce qu'on s'invente des raisons, des bloquants, des montagnes à surmonter pour repousser les choses. Ah ouais, ça, on va le mettre quelque part dans le roadmap. Quand quelqu'un te dit ça, t'es comme, ouais, ça arrivera jamais. Mais c'est dans l'action que SaaSpasse. C'est comme, il n'y a pas de... Il faut juste réussir à trouver des moyens d'amener les choses plus rapidement et d'éliminer un maximum de friction. Je parle pour quelqu'un qui a une entreprise d'une certaine taille. On n'est plus une entreprise de 10. On est 450. Ça vient avec des contraintes qui n'étaient peut-être pas là avant, mais des fois, on s'en invente des contraintes. Moi, j'étais en mode déconstruire les contraintes. Arrêtez de penser que 450 c'est beaucoup. 300 000 c'est beaucoup. 450 dans ma tête c'est petit. Il faut profiter de ce luxe-là. SaaSpasse. Vous n'avez aucune raison de ne pas passer à l'action là. Sortir de quoi ? Commencer à itérer.
François Lanthier Nadeau: Ben écoute, je vais t'en amener à des contre-arguments. Je pense que t'as une quantité d'énergie pis de temps, mettons, fini. Pis t'as une quantité d'action que tu peux prendre pour ta compagnie, petite et indépendante, qui elle est infinie. Fait que ta job, mettons, de founder ou de product guy ou de whatever, stratège, c'est aussi de prioriser ces actions-là. Fait que moi, mettons, quand on a cette discussion-là, mon to-do, mon vrai to-do, c'est concrètement de retourner à ma roadmap pis faire, Hey, ça peut-tu être plus sa priorité ? Ça peut-tu prendre moins de temps que je pensais que ça allait prendre ? Puis, je peux-tu le mettre plus haut sur la priorité versus d'autres affaires ? Puis, à quoi je suis prêt à dire non pour faire ça ? Puis, il y a des affaires auxquelles, mettons, la fin de semaine, je ne veux pas tout le temps dire non. Comme toi, tu aimes ça que tu suis avec ta famille, dans ton hood, whatever. Moi, j'aime ça que tu es avec mon chien, ma blonde, puis tout ça. C'est juste une question de pace, mais je le prends. C'est un excellent feedback, mon vieux. As-tu des shameless plugs à plugger ? Veux-tu rencontrer du monde, embaucher du monde ?
Simon De Baene: Je n'ai pas de shameless plug. j'aimerais ça, clairement, que WorkLeap fasse partie de l'écosystème startup. On a toujours...
François Lanthier Nadeau: Alors, vous êtes là,
Simon De Baene: pas mal. On a toujours une présence, les compagnies, d'être présents comme outils, puis d'enabler un maximum de compagnies d'ici à utiliser nos produits. Fait que je suis toujours extrêmement fier quand je vois nos produits utilisés au Québec. Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est de rencontrer des... des HR leaders, même des CEOs sur les enjeux qu'ils ont avec leurs équipes. Je suis beaucoup en mode, je veux comprendre les défis auxquels les entreprises se font face. Je veux comprendre comment nos produits peuvent être mieux shapés pour supporter les défis qui se passent. Des clients, on en a 20 000 et plus, mais il y a quelque chose à rencontrer des gens d'ici. Je suis toujours en mode, j'essaie de... de toujours me booker au moins une rencontre par semaine pour aller fouiller et découvrir des nouvelles opportunités. Bref, s'il y a des gens qui ont envie de prendre un café,
François Lanthier Nadeau: ils peuvent t'opiner sur LinkedIn. Absolument. Sim, merci mon gars. C'était fascinant et je suis content d'avoir eu autant de temps avec toi. Ça m'a fait plaisir. Merci beaucoup. Alright folks, la job du mois d'octobre, SaaSpasse chez 4Waves, une plateforme qui connecte les scientifiques et chercheurs via des événements en ligne et présentiel. Même la NASA et Stanford leur font confiance. 4Waves cherche une personne en développement front-end, stack moderne, team de talent, remote first et salaire compétitif, mais surtout un SaaS à succès d'ici qui a le vent dans les voiles big time. Check l'offre d'emploi et mon entrevue avec le CTO Gabriel Robert. sur SaaSpasse.com slash lajobdumois avec un S. Gros shout-out à SaaS.group, notre spotlight partenaire d'octobre. SaaS.group, c'est une compagnie de portfolio qui achète des SaaS pour les faire grandir, pas pour les flipper ASAP. Ils visent des B2B SaaS qui sont bootstrapped, horizontaux, entre 2 à 10 millions de ARR. Super founder-friendly, tu peux dérisquer puis continuer d'opérer la business ou faire une sortie plus rapide. Il y a des deals qui se closent en deux mois puis ils fournissent la valeur tôt dans le processus. Check out mon entrevue avec Anna Nadeina sur sasbass.com slash partenaire avec un S slash SaaS-group. Félicitations, vous vous êtes rendus jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro custom de Frank. J'ai une couple de call to action. S'assepasse, c'est une business d'amour. On met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc chaque semaine... J'ai fait des éditoriales où est-ce que je creuse dans un sujet et je ne me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web, sasface.com. Il y a l'onglet infolettre et aussi la call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, checkez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. Sasface.com, il y a un gros bouton en bas où vous pouvez ajouter votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Spotify, Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec. sasface.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup SaaS Caisse. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chief pour finance, fiscalité, comptabilité. baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez Coveo, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Merci à ce monde-là, encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Evenbright pour être au courant de ça, ou on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers !
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