Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Sheila Morin, CMO chez Coveo, une plateforme d’expériences numériques enterprise à la fine pointe du AI, search, et personnalisation, ainsi qu’une licorne techno bien de chez nous.
Coveo c’est une compagnie cotée en bourse, 700 employés, des clients dans plus d’une cinquantaine de pays, deux bureaux principaux à Québec & Montréal, et plus d’une centaine de millions de revenus annuels.
On jase du parcours de Sheila : ses études en marketing, un début de carrière en ventes chez Procter & Gamble, puis 13 ans comme marketer chez L’Oréal avant de passer chez Danone et au Cirque du Soleil.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
Assez cool d’avoir un behind-the-scenes de c’est quoi la réalité d’une suite C en compagnie publique.
Ah pis merci à tous ceux qui sont venus à l’event live aux bureaux de Coveo MTL!
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Cool SaaS peeps mentionnés :
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Crédits musique
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Sheila Morin: Il y a un fear of missing out, mais un fear of messing up aussi dans le réel. Il y a les deux, puis il faut naviguer à travers ces deux trucs-là.
François Lanthier Nadeau: Très bien dit. What's up, folks ? C'est Frank Lanthier Nadeau. Bienvenue sur SaaSpasse. Aujourd'hui sur le pod, je jase avec Sheila Morin, CMO chez Coveo. Elle vient d'un background pas tech du tout, donc vous allez voir, c'est rafraîchissant d'avoir sa perspective. C'est assez cool d'avoir un behind the scenes de la réalité d'une suite C. dans une compagnie publique comme Coveo. Je voudrais dire un gros merci à tout le monde qui sont venus au show live, à l'événement au bureau de Coveo Montréal. C'était amazing. All right, on passe au show. Let's go ! Normalement, je dis tout le temps bonjour, Sheila, bienvenue sur SaaSpasse. Bonjour. Je suis content de t'avoir ici avec moi ce soir. Je demande au monde comment on s'est connus, mais dans notre cas, c'est assez bref.
Sheila Morin: Oui, en effet.
François Lanthier Nadeau: On s'est connus dans une salle de conférence.
Sheila Morin: Il y a une heure.
François Lanthier Nadeau: Il y a une heure. Puis là, pour ceux qui ne font pas de podcast live devant plein de monde, c'est un peu stressant, ça. Parce que moi, j'ai comme une personnalité XYZ, puis mettons que tu prennes une personnalité ABC qui n'aime pas les tatouages, mettons, ou whatever. Ça peut être un faux départ et un mauvais spectacle, mais mesdames et messieurs, j'ai le plaisir de vous annoncer que ça fut un clic immédiat. D'ailleurs, je vais appliquer chez Coveo pour travailler. Non, c'est pas grave.
Sheila Morin: Parfait,
François Lanthier Nadeau: parfait. C'est comme ça qu'on s'est connus. Écoute, veux-tu nous faire juste un petit recap de ton parcours professionnel ? T'es qui, toi, pour qu'on ait une idée du profil ?
Sheila Morin: Je suis Sheila Morin. Je suis une fille de Thetford Mines. That's good. Et donc... Donc, en fait, je suis née à Saint-Hyacinthe, mais déménagée à Thetford Mines très, très jeune. Donc, je dis que je viens de Thetford Mines. J'ai étudié en marketing. J'ai commencé ma carrière en vente chez Procter & Gamble.
Participant 3: OK.
Sheila Morin: Et on m'a dit là-bas que je ne ferais jamais de marketing de ma vie, que je n'étais pas une fille de marketing, que je suis une fille de vente. I proved them wrong. Et je suis allée chez L'Oréal faire du marketing. Pendant 13 ans, chez L'Oréal, à Montréal, à Paris. Ensuite, Danone, le yoga.
Participant 4: Oui.
Sheila Morin: Ensuite, Cirque du Soleil. Et puis après, Coveo. Donc, Louis Tétu, notre CEO, me présente toujours en disant qu'elle a travaillé dans les shampoings, dans les yogourts, avec les clowns, et là, dans les hypes.
François Lanthier Nadeau: Gros dataset. C'est complètement débile. C'est tellement riche comme profil. Puis, hopefully, on va pouvoir creuser sur certaines de ces étapes-là. Je serais curieux. CMO, comment elle décrirait Coveo aujourd'hui en genre elevator pitch ?
Sheila Morin: Elevator pitch. Alors, Coveo, c'est une entreprise québécoise née à Québec. Donc, avec grande fierté, on est des Québécois pur laine. Créée en 2006, qui est devenue publique en 2021, novembre 2021, sur le TSX. C'est une entreprise qui est leader dans les AI platforms, dans les plateformes d'IA, qui offrent la recherche, les recommandations, la personnalisation, les réponses génératives maintenant. Pour dans quatre domaines d'expertise, le commerce électronique, le service à la clientèle, les sites web et tout ce qui est milieu de travail, donc les intranets, les portails clients. Et on fait en sorte que les expériences dans tous ces domaines d'expertise-là sont satisfaisantes pour le client, personnalisées, pertinentes pour les clients, mais aussi qui apportent des résultats d'affaires significatifs pour les entreprises. Donc, c'est cette balance-là, la satisfaction du client puis les résultats d'affaires. 700 employés, à peu près 700 clients des grandes entreprises. Voilà.
François Lanthier Nadeau: C'est un excellent recap. Je pense que tu as coché tous les bons mots de positionnement. L'équipe marketing va être contente.
Sheila Morin: Exact. Je pense que j'ai fait une bonne. Ils vont me donner des bons points.
François Lanthier Nadeau: C'est super cool. Si jamais le monde veut en apprendre plus sur Actually, mettons, ça ressemble à quoi travailler chez Coveo ou whatever, on a des capsules sur le portail partenaire en ligne. On a fait un show avec Vince Bernard l'année passée qui était complètement débile. On a creusé sur un paquet de choses. Vous pourrez aller voir ça. Je sais là, un des trucs cool à propos de savoir, c'est qu'on va pouvoir tackler un thème que je pense qu'on n'aborde pas souvent en SaaS, qui est le branding. Ma question pour toi, c'est vraiment... Comment, first, avec toute l'expérience que tu as eue, les chapeaux que tu as portés, comment tu me définirais ça, mettons, le branding, puis après on parlera d'exemples peut-être, SaaS plus ?
Sheila Morin: Le branding, c'est un peu difficile à décrire parce que c'est plein de choses qui sont un peu intangibles, mais moi, la façon dont j'essaie de le déterminer, c'est un peu le nom de la personne. Si on parlait d'une personne, ça serait son nom et sa personnalité. C'est plusieurs éléments qu'on rentre dans le branding. Souvent, les gens vont parler surtout du logo, des couleurs, mais ça va au-delà du logo, des couleurs, c'est le tout. ton, ça fait partie aussi des mots qu'on utilise, la façon dont on se présente, c'est les émotions qu'on crée. Fait que c'est la série des choses qui te viennent en tête quand tu penses à une marque, c'est tout ça qui fait partie de l'identité de la marque. C'est tous ces éléments-là qui te décrivent. Puis en fait, à quoi ça sert le branding ? C'est qu'avec deux produits semblables, c'est ce qui fait que tu différencies le branding. Donc, dans les chaussures, Nike et Adidas envoient deux messages différents. C'est... On aime l'un ou on aime l'autre pour différentes raisons, mais on les reconnaît facilement parce qu'ils ont des marques fortes. Même s'il fait noir et il n'y a pas beaucoup d'informations, on va reconnaître la chaussure Nike, on va reconnaître la chaussure Adidas. Le branding, ça permet de se différencier des autres dans le cas d'un produit semblable.
François Lanthier Nadeau: Fair enough. By the way, tu disais même s'il fait noir, on reconnaît Nike. Quand j'avais 17 ans, j'avais des Nike Dunk. glow in the dark Ça,
Sheila Morin: c'est encore mieux.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'on reconnaissait ça partout. Tu comprends que dans les soirées festives, j'ai été le centre d'attention.
Sheila Morin: Wow !
François Lanthier Nadeau: Aujourd'hui, j'aime plus ça être le centre d'attention. All right. Petit parallèle plus SaaS, parce que j'ai l'impression que souvent, mettons, justement, Nike, Adidas, Red Bull, genre le brand, c'est tellement magnétique et fort qu'on catche tout de quoi on parle quand on parle de ces compagnies-là. Mais en SaaS, il y en a aussi des brands forts.
Sheila Morin: Il y a des marques très, très fortes. Quand on pense à Salesforce, on peut aimer, pas aimer, mais c'est très fort ce qu'ils ont réussi à faire. Ils ont réussi à faire des choses que peu de marques SaaS avaient fait en utilisant des petites mascottes, même comme visuelles, comme identité de marque. C'était assez… Quand même, il fallait avoir du courage pour faire ça parce que ce n'était pas l'icône normal. Donc, pour moi, c'est impressionnant de voir ce genre de marque-là. Maintenant, évidemment… Je pense à Shopify, qui fait une super bonne job ici. Après ça, Asana, que j'aime beaucoup dans ce qu'ils font. Stripe, Wistia, Zoom. Il y a plein de marques qui, pour moi, je vais voir ce qu'ils font. Je regarde leurs pubs, je regarde leurs sites web, je regarde leurs typos, je regarde leurs couleurs, je regarde comment ils font leurs vidéos, leurs tons, parce que ça m'inspire, parce qu'ils sont parfois un peu plus... Aussi, les nouveaux joueurs sont parfois très modernes et nous poussent à se moderniser comme marque. Donc, oui, c'est... pas mal mes benches là.
François Lanthier Nadeau: J'étais en Californie pour la première fois de ma vie en vacances avec ma blonde récemment puis ASF, tu sais, il y a des billboards, des pubs de SaaS.
Sheila Morin: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Genre, fait que la brand SaaS là-bas est littéralement sur des billboards. C'est ça. Moi,
Sheila Morin: c'est drôle, je vais rebondir là-dessus, mais on me dit souvent pourquoi vous ne faites pas de billboards, de coveo, puis ça. Puis, C'est aussi pour ça que les marques SaaS, on les voit moins. Parce qu'en fait, notre marché cible, ce n'est pas monsieur, madame, tout le monde. Moi, je n'ai pas d'intérêt à ce que ma mère connaisse Coveo. Donc, il faut quand même connaître son marché cible et investir. Sinon, j'ai trop de pertes. À faire acheter du billboard Coveo, 90 qui vont voir ça, ils n'achèteront jamais Coveo. Et c'est pour ça aussi que les marques SaaS, ce ne sont pas des marques nécessairement connues. par tout le monde avec le même amour qu'un Nike ou un Adidas, parce que leur marché cible, c'est pas nous. C'est pas le D2D.
François Lanthier Nadeau: Fait que comment tu fais pour... Tu sais, le branding, c'est basically de réussir à créer des associations fortes dans la tête de tes consommateurs ou utilisateurs, peu importe, clients. Comment tu fais pour aller masser ou genre designer ces associations-là quand tes clients, c'est des gros enterprises comme les gros clients que VO y ont, genre ? T'es-tu dans des trade shows ? T'es-tu dans des soupers... sombres dans des clubs exclusifs.
Sheila Morin: Exactement ce qu'on fait. Les clubs exclusifs sombres, c'est vraiment notre endroit de prédilection. Non, mais il faut comprendre où sont nos buyers, nos acheteurs. Puis souvent, les acheteurs pour Coveo, c'est pas une personne. Il y a un groupe d'achats. Donc, c'est pour ce qu'on vend à peu près, nous, dans le niveau de... Il y a à peu près 10 à 12 personnes impliquées dans l'achat de Coveo.
François Lanthier Nadeau: C'est-à-dire procurement un petit peu ?
Sheila Morin: Il y a du procurement. ceux qui vont utiliser le produit dans le D2D. Par exemple, si on est dans le e-commerce, il va y avoir le directeur d'e-commerce, le VP digital qui va être impliqué dans l'achat. Il y a parfois des gens d'IT, des CIO, puis il y a Procter. C'est tout ce beau monde-là qu'il faut séduire. Donc, moi, mes plans marketing, c'est pour viser... tous ces gens-là, et il ne faut pas que je leur parle de la même façon. Donc, ils ne sont pas intéressés par les mêmes choses. Donc, je dois adapter mon message non seulement au type d'industrie, mais aussi au personnel à qui je parle dans le buying group. Donc, ça devient complexe. Ta marque doit être capable de s'adapter à qui est de l'autre côté de la table. Puis parfois, le marketing ou les marketeurs pensent trop à leur marque, alors qu'en fait, ce n'est pas si important. Coveo, on doit tourner la lumière vers le client, parce que ce qui est important, ce n'est pas Coveo, c'est… qu'est-ce que je peux faire pour toi demain matin ? C'est ça qui est convaincant. Donc, parler plus du client que parler de Coveo, c'est clé.
François Lanthier Nadeau: Puis, as-tu l'impression, moi, je tripe sur raconter des histoires, j'en ai parlé sur le centième du pod, tout ça, puis juste dans nos conversations offline, je t'en ai raconté déjà trop, je guess. Mais as-tu l'impression que le storytelling, c'est un bon outil pour le branding ? Peut-être pour le marketing, oui, mais comment tu vois...
Sheila Morin: Moi, le storytelling fait partie de tout ce que je fais, parce que... Si je présente au board, il faut que je raconte une histoire intéressante. Si je parle à mes employés et je veux les embarquer dans un projet ou leur embarquer dans ma vision, il faut que je raconte une histoire. C'est toujours dans le storytelling. Je ne dis pas qu'on est toujours bon à le faire, mais c'est toujours dans le storytelling. Puis en plus, si je parle à mes clients, mes prospects sont bombardés d'informations. Pour avoir moindrement leur attention, puis on sait que la attention span est de moins en moins grande, Il faut qu'on raconte, il faut qu'on soit edutaining donc éducatif puis entertaining. Il faut rendre les choses agréables et intéressantes à regarder, sinon on n'aura jamais leur attention. C'est difficile de raconter des bonnes histoires qui sont pertinentes pour cette personne-là. C'est l'art, tout se situe là-dedans.
François Lanthier Nadeau: Alors, dans les associations mentales qu'on essaie de générer, ou du moins de nurture pour le branding, Il y a une notion de confiance qui vit là-dedans, right ? Comme un capital de confiance. C'est-à-dire que moi, mettons, quand j'achète des Nike, je le sais qu'ils ne péteront pas rendu là, je le sais qu'ils me font bien, whatever, qu'ils look good ou whatever. Le capital de confiance, mettons, de ton marché cible ou de tes clients, c'est-tu un genre de truc qu'à votre niveau, vous êtes capable de mesurer ? Y a-t-il une métrique qu'on peut mettre là-dessus ?
Sheila Morin: Oui, bien écoute, on le mesure de plusieurs façons. Il n'y a pas une métrique qui est parfaite. Mais on regarde, entre autres, notre niveau de notoriété qu'on peut calculer. On peut regarder le nombre de searches, de organic visits sur notre site web, le nombre de searches pour des éléments touchants à Coveo. On regarde notre NPS, donc est-ce que les gens sont satisfaits de notre produit. On peut regarder les avis sur les sites de review. Et puis, on peut aller sonder directement nos clients ou nos prospects. Est-ce que vous nous connaissez ? Ceux qui nous connaissent et ceux qui ne nous connaissent pas, il faut vraiment tester les deux pour comprendre. Ceux qui nous connaissent, ils en pensent quoi de nous ? Et ceux qui ne nous connaissent pas, qu'est-ce qui leur vient en tête quand ils entendent Coveo ? La réponse, ça pourrait être rien. J'ai aucune idée. Ou la réponse, ça pourrait être, je pense une entreprise de surge de Québec. OK, bon, bien là, on n'a pas réussi notre job de changer la perception de la marque de Coveo. Mais donc, chez L'Oréal, par exemple, quand j'étais là-bas, c'était une obsession de suivre cette confiance-là entre les produits parce que... La première raison d'utiliser un produit de beauté, c'était la recommandation d'une amie, d'une experte, d'une influenceur. Fait qu'il faut que t'aies la confiance, puis après ça, non seulement il faut que t'aies la confiance, mais que les gens parlent après. Donc, tout est là. Les gens ne veulent pas... Si KVO dit qu'on est numéro un, OK. Si quelqu'un d'autre dit que KVO est numéro un, ça vaut beaucoup plus.
François Lanthier Nadeau: Ce qui est cool aussi, c'est que vous avez les ressources, puis le staff, puis la tech, pour jouer avec toutes ces métriques-là, probablement les agréger. sortir certains scores, voir comment ça bouge.
Sheila Morin: On les traque de façon obsessive dans les dashboards chaque semaine. C'est quelque chose qui est très important. On a d'ailleurs toutes les métriques. Si j'ai besoin de parler, c'est toi.
François Lanthier Nadeau: Cool. Est-ce que... Je sais que je m'en vais avec mes skis. Ça, c'est ma phrase que je dis quand je suis en transition hardcore psychologique. On va te reparler de Danone, donc on va y aller côté carrière. L'Oréal, Procter & Gamble, Danone c'est tout du consumer packaged goods. Oui. J'en ai-tu oublié un ? Procter & Gamble. Il y a le Cirque. Oui, le Cirque. Ça va être une bite à pain, je pense. La question que je veux pour toi, c'est, toi, tu as déployé du marketing, tu as scalé des ventes dans ces environnements-là. Y a-tu des insights ou des leçons qui se traduisent bien du physique au digital, au numérique, à des produits numériques ? Des produits tech. Oui, des produits tech, yes.
Sheila Morin: Dans le pari tout à l'heure, le storytelling reste important dans les deux. C'est hyper important. Puis je suis probablement passée de... des marques qui étaient les plus faciles à toucher, essayer, tangibles. On pouvait donner des petits échantillons pour le shampoing. L'aimes-tu, madame ? Si tu l'aimes, va l'acheter. À Cirque du Soleil, qui est déjà un peu plus difficile à essayer avant de l'acheter, on pouvait montrer des petites vidéos, mais ce n'est jamais comme le voir. À du tech qui est quand même complexe à pouvoir essayer. Donc, je pense que ce qui est intéressant, c'est de pouvoir dire, malgré tout dans le tech, encore plus aujourd'hui, Les gens n'achètent pas s'ils n'ont pas pu le voir, l'essayer, le toucher. Donc, il faut trouver des méthodes dans le tech aujourd'hui de faire des POC, des A-B testing, des démos qui sont ancrées dans le use case de cette personne-là dans l'industrie pour qu'elle comprenne vraiment bien à quoi ça va ressembler day to day. Et ça, ça me rappelle mon temps des échantillons. Les gens ne veulent pas acheter des produits, des crèmes, des shampoings, des parfums sans l'avoir essayé. C'est la même chose dans le tech, surtout au petit qu'on le vend. Alors, je veux dire... Les gens ont leur job, s'ils achètent la mauvaise tech, puis finalement, les résultats ne sont pas là, ils peuvent perdre leur job. Il y a ce stress-là. Donc, ce que j'essaie d'amener ici, c'est de dire comment on peut rendre ça encore plus accessible pour le toucher du mieux qu'on peut.
François Lanthier Nadeau: Puis Vince en parlait, il disait que dans certains processus de vente, même avant que ça se close, il va y avoir des proofs of concept, des prototypes créés de pair avec le client. Le client va pouvoir, je ne sais pas, faire rouler une partie de l'app qui...
Sheila Morin: 50 de son trafic sur KVO, 50 sur autre.
François Lanthier Nadeau: Puis là, il fait comme, oh shit, la value prop, je la vois dans mes métriques.
Sheila Morin: En e-commerce, le commerce électronique, c'est presque à chaque cycle de vente qu'on fait des proof of concept.
François Lanthier Nadeau: Est-ce qu'on a... T'as-tu l'impression qu'on a des blind spots, vu qu'on n'a jamais fait de physique, de tangible en tech ?
Sheila Morin: Je pense que c'est là où ça se développe le plus. C'est justement ça de dire comment on peut mieux montrer aux gens. Je pense qu'on ne réalise pas, ou en tout cas, on réalise de plus en plus qu'il y a un stress à acheter un texte. Il y a un stress pour les buyers à dire... Louis était avec le CEO de Thalia, qui est un des plus grands vendeurs de livres en Allemagne. Ils ont signé avec Coveo, c'est un de nos clients maintenant. Le CEO disait j'ai peur Ça me fait peur d'acheter du AI. J'ai peur de faire l'erreur. J'ai peur de faire en sorte que demain matin, mes gens n'aient pas la bonne recommandation de livre en ligne. Donc, comment on peut les rassurer tout le long du processus d'achat ? Parce que je pense qu'on prend pour acquis que, OK, c'est du go, on fait ça, c'est assez, on va faire ce retour sur investissement, mais je peux-tu le toucher, je peux-tu le voir ? Moi, ma job is on the line. Donc, pouvoir laisser... Chez Coveo, on a de plus en plus de moments pendant le processus d'achat, qui est parfois six à neuf mois, où on vient les rassurer, on vient leur montrer qu'est-ce qu'ils vont obtenir, dire qu'on va toujours être avec eux along the way pour s'assurer qu'ils vont être successifs et qu'ils vont pouvoir...
François Lanthier Nadeau: Je ne peux pas m'empêcher de comparer avec la petite startup que nous autres, on avait, Snipcard. Nous, convaincre un champion qui était programmeur et qui trippait sur faire du e-commerce avec Snipcard, c'était relativement facile. les stakes, les enjeux pour cette personne-là étaient relativement bas. C'est-à-dire qu'il l'essayait sur un site client, peut-être que le client n'était pas content, il whippait un Shopify, puis comme la relation n'était pas brisée, le mandat, le livelihood de la personne qui a championné Snipcard était correct. Mais ce qui est débile avec le scale de ce que vous vendez, c'est que tu as plusieurs personas différents qui, eux, ont des enjeux de carrière liés à Hey, je signe-tu sur genre implémenter ça pendant la prochaine année ? ou je vais perdre ma job et prendre...
Sheila Morin: Il va falloir que j'investisse pour réparer, puis réparer, puis réinvestir. Parfois, ça coûte cher, réparer.
François Lanthier Nadeau: Vous avez des équipes de vente qui sont bonnes pour rassurer, j'imagine.
Sheila Morin: Oui, et on a plusieurs personnes impliquées. Tu deviens un client, tu as un customer success qui vient avec toi pour t'assurer qu'il t'accompagne dans les premiers mois et tout le temps après pour s'assurer que tu atteins les résultats. Ce n'est pas juste les ventes. Tu as un ingénieur, tu as des gens de CSM, tu as toute une équipe qui t'accompagne.
François Lanthier Nadeau: Malade.
Sheila Morin: Voilà.
François Lanthier Nadeau: On est rendu à parler du Cirque du Soleil, je pense.
Sheila Morin: Ah oui ?
François Lanthier Nadeau: Oui. Il y a beaucoup de gens qui sont venus ici, qui ont appliqué pour le cirque, qui n'ont pas été pris. Comme acrobates ? Oui, exactement, comme acrobates. Ceux qui sont rentrés en faisant des backflips. Regarde, écoute. Toi,
Sheila Morin: d'ailleurs, t'as appliqué pour être acrobate, non ?
François Lanthier Nadeau: Moi, je faisais... Pour ceux qui me connaissent, j'en faisais des backflips avant, jusqu'à temps que je me brise la colonne vertébrale. Fait que...
Sheila Morin: Tu n'en fais plus ?
François Lanthier Nadeau: Je n'en fais plus. OK. Fait que, je sais là, on pense au Cirque du Soleil, c'est genre Guy Laliberté, c'est Fleuron québécois, c'est expérience incroyable, c'est... Allégria ! C'était un de mes moments préférés. Il y avait ça qui jouait dans un équipe fin 90, je pense, chez nous. FAC, c'est plus que ça, le Cirque du Soleil. Puis ce que toi, tu faisais là-bas, c'était très business-centric. Puis ça dépassait genre, il faut vendre des biens pour le nouveau show. Amène-moi dans les entrailles, les goals. Pourquoi tu optimisais quand tu étais au Cirque du Collège ?
Sheila Morin: Très bonne question. Alors, on optimisait. Les objectifs qu'on m'avait donnés quand j'ai pris le job, c'était trois choses. Puis ça a évolué à travers le temps. Mais en gros, aller chercher un plus grand bassin de clientèle. Donc, évidemment, le Cirque, c'est assez cher. Donc, c'est souvent des gens à grands revenus. qui vivait dans des grandes villes, parce que le cirque voyage seulement dans les grandes villes, où il y a une bonne densité de population. Donc, comment on peut aller rejoindre des gens avec un peu moins de grand revenu, des familles, des enfants, des adolescents, des jeunes adultes, c'est la clientèle qu'on voulait aller chercher. Donc, il y avait ça, élargir la clientèle. Deuxièmement, c'était élargir la marque Cirque du Soleil en dehors de l'acrobatie. Et ça, c'est très difficile, parce que les gens veulent voir de l'acrobatie quand c'est décrit le cirque du soleil. Et dès qu'il n'y en a pas assez, les gens ne sont pas contents. Donc, il faut mettre des gens qui sont dans les airs. Donc, comment on fait pour faire autre chose ?
François Lanthier Nadeau: Genre quoi,
Sheila Morin: mettons ? On a fait un spectacle qui a été une faillure totale, qui était des stunts de films dans un show à Vegas. On l'a fermé après deux mois. C'était un catastrophe. Mais donc, on s'est rendu compte qu'il fallait acheter des marques pour le faire. Donc, on a acheté Blue Man Group. On a acheté une marque qui faisait des spectacles pour enfants qui s'appelle V-Star et qui faisait les shows de patrouille, entre autres.
François Lanthier Nadeau: Insane. Vous avez fait de la croissance par acquisitions.
Sheila Morin: Par acquisitions pour aller pouvoir aller chercher d'autres choses. Parce que la marque Cirque du Soleil elle-même, essayer de la sortir du cirque, c'est très, très difficile. Puis l'autre truc pour lequel on travaillait fort, c'était sortir de l'art de la scène. Et ça, c'est venu aussi, la COVID, ça a accéléré ce processus-là, mais comment on fait en sorte qu'on n'ait pas juste des spectacles live et que les écrans deviennent un bon outil pour aller rejoindre une nouvelle clientèle. Et ça, anecdote, quand Guy Laliberté ne voulait pas qu'on mette les spectacles à la télé parce qu'il disait en fait, puis il a raison, c'est difficile de voir l'impact d'une acrobatie sur un écran. Tu n'as pas ce même feeling-là de hauteur, de grandeur, de danger. Parce que c'est le danger qui fait que c'est trilant, le cirque. C'est que... Il va tomber, il va tomber. Donc, comment on sort de la scène et qu'on va sur les écrans ? Avant que la COVID arrive, on était en discussion avec les producteurs qui avaient fait la série Formule 1 pour faire la même chose pour les artistes de cirque. On était en discussion pour faire un reality show pour trouver les prochains articles du cinéma. C'est une espèce de... American Got Talent, mais pour les arts. Donc, sortir de juste les spectacles acrobatiques, la musique même, parce que justement, comment t'en crées d'autres chansons qui deviennent iconiques comme ça pour ton spectacle ? Donc, c'était ça, en fait, notre gros, gros mandat.
François Lanthier Nadeau: Quand tu disais, démographiquement, il faudrait réussir à reach d'autres titres, personnes, est-ce que ça allait créer des discussions, au moins des expérimentations sur le... pricing qui est sur...
Sheila Morin: Il y a un show à Noël qui vient chaque année maintenant à New York. Le nom du spectacle ne me vient pas en tête. C'est un spectacle de Noël à New York qui est genre 55
François Lanthier Nadeau: C'est comme un produit moins cher.
Sheila Morin: Un produit d'entrée pour faire goûter le produit à une clientèle qui a un peu moins de sous et qu'après ça, on espère qu'ils vont pouvoir croître avec nous et qu'ils vont faire le bet de mettre... l'argent qu'ils ont pour l'année, pour un spectacle sur le cirque.
François Lanthier Nadeau: Insane. Puis comment il va, Guy, ces temps-ci ?
Sheila Morin: Je sais pas.
François Lanthier Nadeau: Non, OK.
Sheila Morin: Laisse-moi l'appeler.
François Lanthier Nadeau: J'essayais d'avoir le ti
Sheila Morin: Mais moi, j'ai pas travaillé avec Guy directement parce qu'il était plus dans le cirque quand moi j'étais là. Il était plus propriétaire. Gotcha. Mais il était quand même toujours une inspiration. Puis il venait voir tous les spectacles avant qu'on les lance. Puis il avait toujours son mot à dire. Nike. Ouais, toujours.
François Lanthier Nadeau: T'as des fun, des bonnes mémoires, des bons souvenirs de cette expérience-là, ouais ?
Sheila Morin: À vie. extraordinaire. C'est une marque, quand on parlait de branding, les gens t'arrêtent dans la rue. Quand j'avais un manteau du cirque, les gens m'arrêtaient pour me dire...
François Lanthier Nadeau: Fais un backflip.
Sheila Morin: Fais la split. Non, mais pour me dire que le moment où ils avaient vu un spectacle, la première fois qu'ils avaient vu un spectacle du cirque, avec qui ils étaient, qu'est-ce qu'ils avaient ressenti, comment ça avait changé leur vie. Les gens m'arrêtaient dans la rue, puis c'était comme si j'étais une star. Ils voulaient... Je disais, non, non, je suis juste au marketing.
François Lanthier Nadeau: Il y a personne qui a jamais fait ça avec ton enterprise SaaS.
Sheila Morin: Non, c'est ça. C'est un peu différent. C'est un peu différent.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, I guess que la transition ici, c'est que t'as décidé de faire un saut acrobatique de carrière. Oh shit ! Puis t'es allée en tech.
Sheila Morin: Oui.
François Lanthier Nadeau: Il n'y avait pas nécessairement un pattern tech dans tout ce que tu avais fait avant. Raconte-moi un peu cette transition-là.
Sheila Morin: C'est exactement pour ça que je suis allée en tech. Le cirque, la COVID, on met tout le monde dehors, on déclare bankruptcy, chapter 11, on le vend. Et là, on est comme 50, il reste 50 personnes à peu près. Je n'ai plus d'argent pour faire du marketing, il ne reste plus rien. Donc là, je suis comme, bon, je vais aller faire d'autres choses.
François Lanthier Nadeau: Où c'est qu'il y a de l'argent ?
Sheila Morin: Oui, où c'est qu'il y a de l'argent ? Non, je me suis dit, où est-ce que les grandes marques de demain vont être ? Les Procter & Gamble, les L'Oréal, tout ça, ça va être où ? Et puis là, je me suis dit, c'est le tech. À mon avis, c'est le tech, mais là, je n'ai jamais fait de tech de ma vie. La misère aurait mon ordinateur tout seul. Je suis comme, je vais faire quoi ? Et là, mon ancien président au cirque, il ne connaissait, il n'était plus au cirque, il était rendu chez ses sagas, c'est John Tetreault je peux le nommer parce que c'est une personne importante pour moi.
François Lanthier Nadeau: Je ne sais pas.
Sheila Morin: Et lui, il me dit, j'ai parlé avec lui, tu es dessus, tu devrais lui parler. Il cherche quelqu'un en marketing. Donc, là, je parle à lui. Puis, je pense que les deux ont décidé de prendre le bet un sur l'autre, dans le sens que lui, il prenait un peu un risque sur moi. Je n'avais jamais fait de tech de ma vie. Mais il a dit, écoute, des gens tech, on en a plein la cabane. On a besoin du monde qui arrive avec d'autres choses, qui connaît le brand, justement. Donc, bien. Puis moi, j'ai dit, écoute, je vais essayer. Why not ? Donc, on a fait. pis ça fait 7 mois après il me nommait CMO pis là ça fait 3 ans et demi Fais le station c'est un gros move C'est un gros move C'est cool Définitivement Au début je comprenais même pas ce que les gens disaient en réunion
François Lanthier Nadeau: Ouais Parle-moi-en Je comprends pas toujours encore mais Quand je suis rentré chez Snipcard j'avais instauré ce qu'on appelait la minute noob où est-ce que quand les devs se mettaient à rire d'une joke sur Slack que je comprenais pas pis tout ça je disais alright minute noob mais quoi un API est-ce-tu pis lentement mais sûrement
Sheila Morin: J'ai googlé beaucoup de mots au début en cachette pour ne pas dire que j'ai connaissu.
François Lanthier Nadeau: Bien, ça va faire le pont. En fait, actually, avec ma prochaine question, qui est en SaaS, il y a souvent un play de commercialisation et de croissance qui passe par l'intégration avec d'autres plateformes numériques, d'autres produits numériques. Tu sais, le API Economy, tous ces beaux logiciels-là qu'on a faits, souvent, ils sont capables de se parler. Tu peux avoir les deux compagnies qui ont de la valeur en s'intégrant, etc. Je pense que dans le cas de Coveo, c'est encore plus vrai. Vous avez des deep... intégration avec des joueurs comme Salesforce, par exemple.
Sheila Morin: SAP.
François Lanthier Nadeau: SAP, fair enough. Adobe. Adobe. On est good ? On est good ? Je sais pas. All right. Fait que ma question pour toi est un petit peu, elle est pas nécessairement technique, mais stratégique. La brand, on vient de parler beaucoup de marques, genre de perception. La brand des joueurs avec lesquels tu t'intègres, elle joue-tu un rôle dans la décision de, oui, on s'en va avec elles autres ?
Sheila Morin: 100%. Pour moi, en marketing, c'est un cadeau. de pouvoir travailler avec un Salesforce qui ont... Tout le monde les connaît dans les grandes entreprises. Qui ne connaît pas ? Chez nos clients qu'on vise, tout le monde connaît Salesforce. Ils ont 80 du marché dans le customer service, qui est notre deuxième pilier, comme je le mets tantôt. Donc, nous, cette machine de guerre-là, Salesforce, qui est connue, qui a de l'argent, qui réussit à dépenser, qui fonde des événements à la Salesforce où il y a 80 000 personnes, je pense, l'année dernière. Donc, d'avoir accès à ces gens-là... Avoir ça grâce à Salesforce, c'est que je pourrais jamais, même dans mes rêves les plus fous, avoir accès à ça. Donc, ils me permettent de… c'est un amplificateur, en fait, puis ça me permet d'avoir accès à… Puis ces gens-là recommandent Coveo, donc les vendeurs de Salesforce, les vendeurs d'SAP vendent Coveo. Donc, c'est tout à coup, tu as des équipes de vente à côté qui vendent aussi Coveo, qui recommandent Coveo. Donc, c'est un multiplicateur pour des entreprises comme nous. Ça augmente ma notoriété directement. Quand Salesforce dit Prenez KVO ou quand Salesforce dit Salesforce, c'est notre client donc c'est un client et un partenaire. Quand ils disent On utilise KVO dans 11 use cases c'est de l'art. La plateforme sociale.
François Lanthier Nadeau: 100 All right, folks. Petit shout-out aux chiffres partenaires certifiés. SaaSpasse. Une firme comptable tech-enabled qui organise vos finances. De la comptabilité cloud à la paie à la fiscalité, c'est le bras droit de l'entrepreneur tech. Ils ont aidé un peu. un paquet de SaaS bootstrap ou fundé, check them out sur SaaSpasse.com slash partenaire avec un S pis manquez pas le show 74 avec Jean-Gab sur le pricing. Ok ? De retour au pod. Mais, mettons que je fais l'avocat du diable pis je laisse la partie plus anxiogène de ma tête penser, est-ce que tu assumes un risque de, si eux, fuck up, mettons que Salesforce devenait vraiment plus une coqueluche, Puis genre de plus en plus détesté par vos clients ou le CEO fait quoi weird en public ou whatever. Ça, c'est-tu comme un risque de réputation, un risque de marque que tu fais juste comme assumer parce qu'il y a trop d'autres bénéfices ?
Sheila Morin: Je pense pas qu'il y a un risque de marque si jamais Marc Benioff faisait quelque chose de mal. Je pense pas que les gens l'associeraient à Coveo. Il y aurait un risque business. Je pense pas qu'il y ait un risque réputationnel. Je pense qu'il y a un risque business parce qu'il y a une grosse partie de notre business qui est associée à Salesforce. Si Salesforce meurt demain, il va falloir se retourner de bord puis trouver d'autres choses. Donc, on essaie quand même d'être toujours assez créatif pour ne pas être dépendant d'un partenaire. Donc, d'être diversifié, de jamais être 100% dépendant d'un seul... partenaire que si nous laisser tomber aussi devient compétiteur d'un matin de spin et quelque chose ou d'acheter une compagnie devient notre compétiteur pour se retourner donc on est toujours dans cette perspective là que si jamais pour toujours c'est c'est maintenant c'est ça je vais essayer de me faire connaître par leur install base rapidement pour pas avoir besoin d'eux autres en fait avant ta propre la part ma propre relation avec leurs clients mais ça marche des deux bords aussi c'est à dire que ce que vous ou agissez comme genre de channel partner ou je sais pas si c'est le bon mot pour les sales force ils ont pas vraiment besoin de nous autres ils ont besoin de nous autres comme technologie j'utilise beaucoup pis on peut pas les mais pas vraiment non ok cool dans la réalité c'est plus le petit joueur qui travaille avec le grand joueur j'ai le goût de te poser une question parce que t'as dit ok je suis arrivé moi
François Lanthier Nadeau: je venais pas de la tech j'ai googlé des mots on the side juste pour être sûr que j'avais mes bases couvertes ça fait quel genre de leader ça il a tu fallu que tu travailles pour comme pogner un peu les creds techniques ou le respect du monde vraiment technique. Tu sais, je serais cru.
Sheila Morin: J'essaie de jouer autrement. J'essaie de jouer le fait que, puis j'utilise encore ça, le fait que moi, je ne connaissais pas Coveo Insane. Out, mais nos clients non plus, nos prospects non plus. Donc, garder l'œil frais de dire il y a plein de monde avec qui on fait affaire qui ne connaissent pas les modèles des I, les LLM. Donc, c'est... Ma job, moi, au marketing, c'est de rendre le message compréhensible. Donc, je vais continuer à garder mes yeux frais de la fille qui n'est pas une fille de tech. Parce qu'on ne vend pas juste à des gens tech. Moi, je vends à des gens qui sont des directeurs de customer service qui comprennent la tech comme moi, je la comprenais. Donc, je veux garder le fait que je ne suis pas deep expert dans la tech. Je peux l'expliquer aujourd'hui très bien. J'essaie de garder cet œil frais-là. J'ai voulu jouer ce rôle-là pendant longtemps et encore aujourd'hui. Si je ne comprends pas, il y a peut-être bien du monde qui ne comprendra pas. Réexplique-moi-le. Il y a plein de monde ici. Explique-moi ça comme si j'avais 4 ans. Il m'explique différemment. Réexplique-moi-le encore. Après ça, j'ai écrit les press releases. Je ne comprends pas l'expliquer. Je pose beaucoup de questions.
François Lanthier Nadeau: On avait un insight dans notre Slack. notre gars de No Code, on lui demandait, on lui disait, Hey, explique-moi donc ça comme si j'avais genre 4 ans. Puis là, il l'expliquait comme si on avait 4 ans, puis on ne comprenait pas encore. Puis il disait, C'est quoi, je vais te dire 36, tu l'expliques comme si tu étais une carotte. Puis à cette heure, on se dit souvent, Explique-moi comme si tu étais une carotte. Un petit peu de Into my world All right, moving on. J'ai le goût de savoir comment tu décrirais ton style de management. Parce qu'il y a quand même un genre de... ethos ou d'intérêt de genre Oh, la suite C d'une compagnie publique ! Comment ils gèrent leur monde ? Sont-ils vraiment autoritaires ou sont-ils méga-compassionate, empowering ? Comment tu décrirais ton style ?
Sheila Morin: Écoute, j'ai posé la question à mes employés dernièrement. Donnez-moi du feedback. J'avais de la misère à décrire moi-même. Je pense que ce qu'on me dit, c'est que je suis exigeante, mais que je suis... toujours là pour les aider. Mais ils savent que mon standard est élevé. Je disais tout à l'heure que j'ai des dashboards. Moi, je suis une fille de résultats. Donc, on regarde nos résultats daily, weekly. Tu trouves ça drôle ? Mais je... J'angoisse. Ils savent que s'ils sont dans le rouge, il va falloir qu'ils l'expliquent et qu'il y ait un plan. Mais... Mais je suis toujours là pour les aider et être leur support system. Quand ils me disent j'en ai trop, je suis overwhelmed on s'assoit ensemble, on va regarder tout ce que tu as à faire, on va en enlever, on va le revoir. Ça, donne-moi, je vais t'aider. Je roule mes manches pour les aider aussi. Je pense que c'est ça, j'ai cette force-là, je pense, qui est là-dedans. Ce qui me dirait en négatif, c'est que comme le tié ça va vite, l'AI et le tech, je suis peut-être dans le centre. dans l'urgence un peu trop souvent. À un moment donné, tout devient urgent.
François Lanthier Nadeau: Moi,
Sheila Morin: je veux avancer vite. Vince vite, vite. Là, ça va passer vite. Tout est urgent. Oui, tout est urgent aussi. Il n'y a rien qui n'est pas urgent. Donc, il faut que je... Je priorise un peu mieux et j'arrive à doser ce sentiment d'urgence.
François Lanthier Nadeau: Tu sais, on parlait de Mère-Michelle Caprio. Sur le pod, elle m'avait dit... J'ai dit, qu'est-ce que le plus tough à travailler avec toi ? Elle m'avait regardé bien straight et elle avait dit en anglais, I don't reward effort
Participant 5: Je me suis trinqué dans mes culottes. Oui, oui. Mais je peux comprendre parce qu'à un moment donné, même si tu travailles fort et qu'il n'y a pas de résultat, ça n'aura pas bien allé. Oui,
François Lanthier Nadeau: exactement. 100 Oui. Une femme qui a une carrière aussi exceptionnelle que la tienne et qui continue d'évoluer. J'ose imaginer que tu ne fais pas ça tout seul, sans alliés, sans amis, sans entourage. Je suis curieux de voir c'est quoi le noyau un peu, que ce soit des pères, des entrepreneurs, des mentors qu'il y a eu autour de toi ou qu'il y a là en ce moment.
Sheila Morin: Je dirais, je vais parler personnel un peu, mais je dirais mon chum vraiment, parce qu'on a deux enfants qui sont dans les sports. Cool. J'étais à l'aréna à 6h30 pour aller porter mon plus vieux au hockey. J'ai l'autre qui joue au hockey ce soir. Il faut vraiment qu'on soit une équipe qui fonctionne pour que je puisse avoir ce job-là et avoir ces deux enfants-là qui vont évidemment jouer dans l'NHL. On le sait. Vous pouvez acheter les chandails. Célestin, notre famille, ça va être à vendre bientôt. Je dirais que ça, c'est ma... essentielle pour avoir cette carrière-là. Puis quand j'étais chez Danone, puis le cirque m'a appelée pour aller travailler au cirque, j'ai dit non, parce que je me disais, je ne peux pas voyager. Tu sais, le cirque, ça demandait de voyager beaucoup. Puis mon chum qui a dit, c'est la job de rêve pour toi, vas-y, on va y arriver, on va le faire ensemble. Fait que tu penses ça, il faut que tu ailles ça pour que ça fonctionne. Très hot. Fait que ça. Après ça, il y a plein de... Je parlais de John Tetreault tantôt. John Tetreault, c'est quelqu'un qui a... toujours été là pour moi. Au cirque, c'est lui qui m'a donné ma première job de CMO. Une journée, il m'a appelée et il m'a dit, écoute, la CMO a quitté, c'est toi qui vas le prendre. Go for it. Puis j'avais jamais fait ça de ma vie. Le lendemain, on avait un city meeting. Je n'ai pas dormi de la nuit. Je ne savais pas comment j'allais me présenter avec les autres C-Level. J'avais l'impression que j'avais 12 ans et que je n'allais pas réussir. Mais lui m'a fait confiance avant même que moi, je me fasse confiance. Puis c'est lui qui m'a placée chez Coveo. Puis je m'en ai dit que je voulais faire un board. Je voulais être sur un board. Puis il m'a aidée à être sur le board de Lutec. Maintenant, je suis sur le board de Lutec, la compagnie québécoise qui loue du matériel, la machinerie de construction. Après le yogourt, le shampoing, je suis aussi dans la machinerie de construction.
François Lanthier Nadeau: Je suis là. Je veux juste me permettre de double-cliquer. Une relation aussi, mettons, fructueuse qui t'a tiré par le haut, carrément, avec ce Jonathan-là. C'est quoi la jeunesse de ça ? Qu'est-ce qui fait que ce lien-là se crée ? Sais-tu, genre, t'as tellement show-up, fait tes preuves, que lui, il a développé une confiance en toi, puis il a dit, Yo, je sais que tu vas aller loin, je vais t'amener où est-ce que t'as besoin de la rescue ?
Sheila Morin: Je pense que c'est ça. Je pense que cet homme-là a envie d'aider les autres. d'aider les femmes en particulier. Je pense qu'il a voulu... Il veut donner la chance quand il voit des gens. Il aime ça mettre des gens en relation. Je pense que c'est sa personnalité aussi. Le fait qu'on a travaillé ensemble, je pense que je l'ai aidé à faire des trucs qu'il voulait faire au cirque. J'étais là. Il y a des fits de personnalité. On s'entend bien, ça a cliqué.
François Lanthier Nadeau: C'est fou, le hard-spice.
Sheila Morin: Ces gens-là, c'est des personnes... clé dans une carrière. Moi, j'ai dit tout le temps, je sais même pas pourquoi tu fais ça pour moi puis je pourrais jamais te le rendre, mais... Puis il dit, je fais pas ça pour toi, je fais pas ça pour toi, tu me le rends. Moi, je te connecte là. Ça, c'est toi qui fais la job. C'est pas moi qui fais les entrevues, c'est toi qui les fais. Puis Louis, Louis Tétu, ça pour moi aussi, il y a pas grand monde qui engage des CMO qui viennent pas du tech dans le tech. Il y a une espèce de chasse gardée dans le tech qui fait que t'arrives pas à vendre du shampoing pour travailler dans le tech. Mais Louis a cette... ouverture-là, cette envie-là d'amener de la diversité, pas juste de la diversité femme, mais de la diversité de façon de penser, de la diversité de façon de faire les affaires. Fait que Lutec est un... Puis il m'a nommé CMO. Il aurait pu nommer, aller chercher quelqu'un de Silicon Valley pour faire ce job-là.
François Lanthier Nadeau: On peut-tu parler de ça un peu ? Le fait d'être une femme exec en tech ? Genre, clairement que de l'extérieur, si t'avais eu des échos, puis tout, t'as vu que c'était... C'était beaucoup mâle, souvent dans le leadership. Je pense que plusieurs compagnies font différentes initiatives, différents efforts. Ça a-tu été un concern ou une réflexion pour toi ? Parce qu'à parler avec des femmes ambitieuses, talentueuses qui ont réussi, ça me permet de mieux catcher ces tracks-là et ces réalités-là que moi, white boy de startup de white boy, je n'ai pas vécu. Non, vraiment pas. Je pense que si on peut en parler un peu, c'est quand même...
Sheila Morin: Écoute, Moi, c'est ce que je voulais. C'était mon objectif. Je voulais être CMO depuis que je suis au marché du travail. C'était mon objectif.
François Lanthier Nadeau: C'est ça que tu as la mesure depuis genre huit ans. Non, non, pas vraiment.
Sheila Morin: Je voulais faire ça. C'était mon objectif. Mais j'étais mon first roadblock à le faire parce que j'avais le sentiment d'imposteur, parce qu'à la table, quand les gens parlent, je n'avais pas comment prendre position au début. Je manque de confiance. Donc, je pense que les femmes, on est parfois notre first obstacle, parce qu'un coup que tu arrives à la table de C-Level, on est tous des gens comme tout le monde. Finalement, on a juste plus d'expérience ou on a eu de la chance un peu. Je ne suis pas plus intelligente que les gens dans mon équipe. Ce n'est pas pour ça que je suis là. C'est juste que j'ai plus d'expérience. J'ai peut-être vécu des affaires qui font que je suis là, mais il y a bien des gens dans mon équipe qui sont plus intelligents que moi. Je pense qu'il faut remettre ça en perspective, de dire qu'il y a une question de timing dans tout ça aussi. Il y a une question de dire, OK, j'avais les bons... J'ai ce qu'on a besoin chez Coveo en ce moment. Dans cinq ans, est-ce que je vais être la meilleure CMO pour Coveo ? Probablement pas. Mais là, en ce moment, c'est moi. Fait qu'il faut se mettre dans ce mindset-là, je pense, quand tu as ce rôle-là, qui est un cadeau de faire ça. C'est juste un privilège de pouvoir faire ce genre de job-là. Puis là, maintenant, j'ai cette responsabilité-là. C'est un privilège. Puis là, maintenant, j'ai la responsabilité de le faire puis de le faire bien parce que c'est tellement une entreprise exceptionnelle avec tellement de potentiel qu'il ne faut pas que je rate ma shot, là, tu sais.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui est le plus tough à propos de travailler avec toi ? C'est-tu le côté exigeant que tu as comme déjà mentionné ?
Sheila Morin: Sûrement le côté exigeant, puis sûrement le côté que je travaille fort et en termes d'heures aussi. Ça fait que c'est un peu, je pense que les ans, ça... Les gens ont l'impression peut-être que je m'attends à la même chose d'eux autres en termes de nombre d'heures de travail, de quantité de travail, puis c'est pas ça. Moi, j'ai toujours été celle qui travaillait le plus dans la salle parce que je voulais être CMO. J'ai toujours été celle qui mettait le plus d'heures, qui était tout le temps over préparée pour les réunions. Ma blonde est pareille, voyons. C'est peut-être une affaire de femme. Donc, je pense que les gens dans mon équipe qui me regardent peuvent penser que je m'attends à ça d'eux aussi, mais c'est pas ça. Je m'attends pas à la même chose. Je m'attends au résultat. et que la job soit faite, que tu le fasses. Si tu le fais en deux heures au lieu de quatre, honnêtement, good for you. Ok, ok. Donc, mais je pense que cette image-là de elle travaille fort, elle a deux enfants, elle fait ci, t'es overachiever et que je m'attends à ça, non. Je n'ai juste pas pogné. Moi, j'aimerais ça ne pas être de même, honnêtement. J'aimerais ça ne pas être tout le temps comme ça.
François Lanthier Nadeau: Puis, on the flip side, qu'est-ce qui est le plus fun, tu penses, de travailler avec toi ?
Sheila Morin: Hum, bien, je pense que je suis accessible, tu sais. Je ne me prends pas pour une C-level. Je fais des jokes avec tout le monde. J'ai l'impression qu'il y a des gens avec moi ici, je pourrais peut-être le dire, mais je pense que je ne me prends pas pour une autre. Je suis avec eux autres. Je me suis toujours dit que je suis là, mais j'étais à leur place il y a trois ans. On est tous ensemble, c'est super accessible. Je suis là pour aider tout le temps. S'il y a quelqu'un qui me lève la main et qui me dit que je n'y arrive pas ou... Hey, as-tu cinq minutes ? J'ai besoin d'un conseil. Je pense que j'essaie en tout cas d'être tout le temps là pour ces moments-là, d'être super disponible pour les gens.
François Lanthier Nadeau: Comme je te disais, c'est comme… Là, on a comme une fenêtre sur une carrière suite C dans une compagnie publique en tech de Québec. Fait que je vais creuser un petit peu là-dessus. A day in the life, mettons, d'une CMO comme toi, ça ressemble à quoi ? Tu as comme mentionné plusieurs heures, fait que je serais curieux de…
Sheila Morin: C'est beaucoup… C'est juste des meetings. Moi, je suis en meeting. OK. Je n'ai pas de moment où il n'y a pas de meeting dans mon agenda.
François Lanthier Nadeau: Tu n'as pas le maker schedule écrit dans Google Calendar. Non.
Sheila Morin: Tu as le manager schedule Ce sont des meetings souvent d'une demi-heure, back to back to back C'est beaucoup de context shifting. Donc, je suis wishing merci. Il n'y a pas de back to back Donc, c'est beaucoup de ça. De dire, j'arrive dans un meeting où on va parler de lead generation j'arrive dans un autre meeting où on va parler de messaging j'arrive dans un autre meeting où on va parler de vente Après ça, on va parler de... Je vais rentrer dans un meeting de board où on a un autre... Donc, c'est beaucoup de ça. C'est beaucoup d'énergie.
François Lanthier Nadeau: C'est de l'endurance, quasiment.
Sheila Morin: De l'endurance, oui. C'est vraiment intense. J'arrive le soir, puis je suis comme... Ou même tantôt, quand j'ai fini ma journée, puis je t'ai vue, j'étais comme... Bon, là, j'essaie juste de me remettre dans un cerveau. dans un moment d'humanité. Je suis un humain normal, je respire, j'ai le temps de prendre un verre d'eau, je n'ai pas eu le temps d'aller faire pipi, je n'ai pas eu le temps de manger. C'est beaucoup de meetings. Il n'y a pas grand-chose que c'est moi qui fais.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est que tu es comment ?
Sheila Morin: On est des guides, on répond aux questions, on challenge, mais c'est rare que je fais... Je veux dire que j'ai fait une présentation par exemple ou un projet. Je vais souvent être impliquée, je vais corriger, je vais donner des commentaires, mais faire quelque chose complètement de scratch, je ne fais plus autant, en fait. Je ne fais plus tant de marketing, je fais beaucoup d'HR. Tu sais, j'ai 95 personnes dans mon équipe, c'est beaucoup d'HR. Fait que moi qui étudie en marketing et pas en HR... Des fois, tu te dis, j'aurais le goût de faire du marketing. Moi aussi, c'est ça que j'aime faire, mais j'en fais moins. J'en fais peut-être 30 de mon temps. Je fais vraiment du marketing.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Petit shout-out à Coveo, employeur certifié SaaSpasse. Coveo, c'est une plateforme d'intelligence artificielle pour entreprises à la fin point. Si vous voulez une solide carrière dans un scale-up d'ici qui sert des clients comme Salesforce, Xero, check them out sur SaaSpasse.com. Check out our job board to see all the posts open. OK ? Back to the pod. Parlant de marketing, KVO, ça ne vend pas des pneus ou des plasteurs. C'est-à-dire que la promesse du produit, de la plateforme qui est vendue, n'est pas nécessairement comprenable one-shot. Il va y avoir différents ICP, tu l'as mentionné, il y en a qui vont être plus sophistiqués que d'autres. Ma question de marketeur pour toi, c'est comment tu fais pour écrire, déployer, tester un messaging et un positionnement qui est clair, surtout dans une ère de... de gen AI et de AI et que le monde est un peu moellé sur ce que ça fait et ce que ça ne fait pas. Comment tu as...
Sheila Morin: Il y a plein de choses qui rentrent dans notre processus de création du message. Il y a beaucoup d'entrevues avec des clients, des clients potentiels. Nous, tout le monde, tous nos cycles de vente, que ce soit un win que ce soit un client qu'on gagne ou un client qu'on perd, on va faire une entrevue après pour comprendre. On fait du win-loss interview pour comprendre pourquoi vous nous avez acheté, pourquoi vous ne nous avez pas acheté. Ça, ça nous permet de fine-tuner notre message, de mieux comprendre. On fait des entrevues sur, tu sais, on va montrer notre messaging à des clients pour dire, des clients qu'on respecte beaucoup, qu'est-ce que vous en pensez, qu'est-ce qui manque. On regarde la concurrence, qu'est-ce que les autres, beaucoup, qu'est-ce que les autres disent. Puis souvent, on dit un peu la même affaire. Donc, comment on va se différencier ? Parce que là, ça ne sert à rien qu'on dise tous la même chose. Donc, on regarde, on a une... Une veille concurrentielle qu'on regarde constamment pour voir quels mots ils utilisent, comment nous, on l'utilise, comment nous, on l'explique. Puis on regarde nos taux de conversion sur nos pubs. Est-ce que ça...
François Lanthier Nadeau: Des expériments.
Sheila Morin: Constamment, des nouveaux messages. On a un événement qu'on fait à la publicité en ce moment qui est Relevance 360. On a probablement une dizaine de pubs qui roulent. Puis la semaine prochaine, on va en réduire de quatre parce qu'ils marchent moins bien. Puis on réduit, puis on en lance d'autres. Donc, on est... tout le temps en expérimentation de messages pour tester qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne marche pas.
François Lanthier Nadeau: C'est quoi la grosseur de l'équipe qui gère tout ce côté-là ?
Sheila Morin: C'est marketing pur. Comme je disais, on a 90 personnes, 95 personnes au total. Il y en a 30 personnes que c'est du business development. C'est nos SDR, nos B2B, ceux qui font les cold calls et les e-mails. Le reste, c'est marketing. Les gens qui font du messaging pur, il y en a probablement 5-6. Quand même. Puis après ça, j'ai des campaigns managers, j'ai des websites, toutes les gens, websites front-end, back-end, customer marketing, PR. D'ailleurs, il y a un petit Fédérica quelque part. J'ai les gens de digital marketing, les product marketing managers. Mais tout le monde fait un peu de messaging, dans le fond, parce que, je veux dire, tout ce qu'on fait a une visibilité à l'externe, puis il faut choisir. Les mots, l'image, donc on est tout le temps... Honnêtement, le messaging, c'est une obsession de tous les jours. On n'est jamais standstill dans notre messaging. Il est en constante évolution.
François Lanthier Nadeau: C'est un truc que j'avais dit à Vince dans le premier pod que j'avais fait avec vous. C'est comme, Dude, je refresh la page d'accueil à chaque semaine, puis des fois, ce n'est pas la même chose.
Sheila Morin: Parce qu'on est en habit testing, parce qu'on tranche souvent.
François Lanthier Nadeau: Exact, mais tu le vois. Mon point, c'est que c'est comme une fenêtre observable par n'importe qui. ça roule, puis ça expérimente. Ça roule,
Sheila Morin: oui. Puis si tu ne l'aimes pas,
François Lanthier Nadeau: tu ne me le diras à la prochaine. Oui, c'est bon. Puis là, tu as mentionné une partie de la team de marketing, donc des BDR, des sales reps, SDR. SDR,
Sheila Morin: BD, oui.
François Lanthier Nadeau: Tous ces gens-là, ces beaux gens-là qui doivent créer une demande puis trouver des leads pour les vendre. Oui, exactement. Mettons, je le mets grossièrement. Fait que tu as ça qui est sous ton chapeau de CMO. Mais t'as aussi de la vente pure et dure.
Participant 5: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Fait que ma question pour toi, c'est avec un produit qui est relativement complexe, des clients qui sont très gros puis probablement demandants, ça doit être plus que juste un sock tout pour rentrer chez SAP ou whatever. Comment tu fais pour embaucher de bons membres en vente, scaler ces équipes de vente-là ? Tu sais, il y a plein de monde qui commence là à pogner de l'attraction en SaaS dans l'audience. Comme, là, je suis rendu à embaucher mes premiers vendeurs, genre, puis avoir une structure d'incentive, puis OK, les gens, on va le faire de même, puis juste avoir un peu de visibilité sur quand même vous le faites, scaler, sales, mettons, chez CVO, ça... Tu sais,
Sheila Morin: sales, pour nous, est en deux parties. Une partie qui est pas sous moi, donc tout ce qui est account exécutif, donc les gens qui... Je vais retourner au début. Le processus, c'est nous, le marketing, créer de la visibilité, créer de l'engagement puis créer des leads. Donc, on classifie les marketing qualified leads. Ça, c'est la première partie du marketing. Après ça, moi, c'est toujours une course à relais. On passe le bâton à l'équipe BDSDR, qui est aussi en dessous de mon équipe, qui, eux, prennent ces leads-là et leur but, leur obsession, c'est de transformer ça dans un meeting, d'avoir un meeting avec ces gens-là. Eux autres, c'est d'avoir un rendez-vous, d'avoir un meeting. Patrick,
François Lanthier Nadeau: mettons, sa team. Exactement,
Sheila Morin: Patrick Lavergne, c'est sa team. Donc, eux, c'est de faire des appels, faire des e-mails pour que ces leads-là que le marketing a trouvés deviennent des meetings. Quand on a le meeting, on va voir s'il y a un intérêt, s'il y a vraiment une possibilité que ces gens-là aient envie d'acheter Coveo. Si c'est oui, ça devient un SEL, un Sales Accepted Lead. Et là, on embarque le AI tranquillement. Là, ça, c'est plus dans mon équipe. Je repasse le relais à l'équipe de vente. pur et dur, qui est sous notre Chief Revenue Officer.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, c'est sous le CRO.
Sheila Morin: C'est sous le CRO. Eux, c'est des gens plus expérimentés. BDSDR, c'est des postes d'entrée. Ils ont parfois un an, deux ans, trois ans, quatre ans d'expérience. Puis leur envie, c'est de devenir des accounts exécutives. On est aussi la pépinière pour l'équipe.
François Lanthier Nadeau: La traque de carrière est là.
Sheila Morin: Exactement. Et là, on passe le relais à l'équipe des accounts exécutives qui rentrent, font des démos et vont venir quantifier le potentiel de cette... de cette opportunité-là. Mettre un chiffre potentiel de vente puis pouvoir classifier vraiment quel use case puis mettre un pourcentage potentiel de gain. Est-ce qu'on va le gagner ou pas ?
François Lanthier Nadeau: C'est là que des joueurs plus techniques vont arriver dans le débat. Exact.
Sheila Morin: On va avoir des ingénieurs qui vont embarquer pour faire des démos. Puis même parfois, l'équipe de produits va venir pour pouvoir voir comment on peut tweaker le produit pour ce client-là quand c'est des gros clients.
François Lanthier Nadeau: Oui, parce que vous, j'avoue que l'ampleur des contrats que tu peux signer avec Coveo peut justifié du remaniement de roadmap de produit.
Sheila Morin: 100%. Quand on a signé des gros clients ou on a changé la roadmap ou en tout cas ajouté des trucs dans la roadmap pour eux. Tout à fait.
François Lanthier Nadeau: All right. Aujourd'hui, ça ressemble à quoi la partie vente qui est sous le CRO ? En termes de size, t'as-tu une idée ?
Sheila Morin: Oui, oui. En Amérique du Nord, c'est séparé en deux. Déjà, à la base, on a une équipe. C'est nouveau que ça soit séparé en deux, mais... Maintenant, on a une équipe de land et une équipe d'expand. Donc, des gens qui sont vraiment apportés des net new logos et des gens qui viennent travailler à faire croître nos clients actuels. Avant, c'était mélangé. On a décidé de le séparer pour deux raisons. La première raison, c'est de s'assurer que nos clients sont mieux servis, ont un service vraiment hors pair, puis qu'on puisse vraiment bien les suivre pour s'atturer de leur succès. Puis, land pour être obsédé d'aller chercher des nouveaux clients. Vraiment, les gens qui lèvent le machin. Et du point.
François Lanthier Nadeau: On dirait que ça fait une couple de fois que j'entends ça. À part le fait que c'est un nouveau logo déroulant sur la home page, ça veut dire quoi ?
Sheila Morin: Ça veut dire que c'est une compagnie avec qui on n'a pas fait affaire avant.
François Lanthier Nadeau: C'est bon, that's it.
Sheila Morin: That's it. C'est juste qu'ils n'ont jamais fait affaire avec nous avant. C'est complètement nouveau dans notre portefeuille de clients.
François Lanthier Nadeau: Cool. Ça fait qu'il y a un split land and expand.
Sheila Morin: Oui, exactement. Donc, 11 AI dans la partie expand, une vingtaine en land. Après ça, on a une équipe de 5-6 en Europe. Puis là, maintenant, on développe l'Australie-New Zealand, où on a deux personnes là-bas. C'est prêt à grossir. L'Europe grossit aussi très, très vite pour nous. C'est à peu près comme ça. Par contre, il y a l'équipe d'ingénieurs qui est avec l'équipe de vente aussi, parce que ce sont essentiels dans tout ce qui est la partie démo très, très technique.
François Lanthier Nadeau: Puis là, on a mentionné, je ne suis pas capable de faire de la mathématiques en live, puis moi, pas en live, j'ai de la misère. C'est plusieurs joueurs, plusieurs équipes. le bâton se passe de départ en départ dans différentes géographies aussi oui pis là tout ça ça s'inscrit sur un cycle mettons de closing de 6 à 9 mois tu disais ouais à peu près roughly ouais mais là toi mettons au top ou le CRO au top comment
Sheila Morin: vous faites pour avoir de la visibilité sur on les suit un à un les deals chez eux genre ou non non qu'est-ce que ouais juste qu'à eux non mais on suit les deals
François Lanthier Nadeau: Vous avez du tooling pour ça ? Oui, complètement. Le premier,
Sheila Morin: c'est Salesforce. On utilise Salesforce pour mettre en notre suivi. Dans Salesforce, on est capable de traquer. Les ventes mettent un potentiel de succès. Ils m'ont dit ça, je le mets dans mon highly expected que ça va closer ce quart-ci, dans mon stretch dans mon it's going to push On met un pourcentage de potentiel de win dans le quart, dans les deux prochains quarts, dans la prochaine année. Et puis... Tout ce qui est SQL, ce qui a été nommé une opportunité potentielle, elles sont traquées de façon daily pour savoir où est-ce qu'on en est, qu'est-ce qui se passe, est-ce qu'on avance sur ce dossier-là. Et ça, c'est vu par le CEO, le CIO, moi. Je veux dire, on les regarde. Il y en a beaucoup, mais on les regarde l'une à l'autre.
François Lanthier Nadeau: Parce que c'est des gros joueurs, justement.
Sheila Morin: Parce que c'est des gros joueurs. Puis si tu en perds un, ça s'en va chez la concurrence.
François Lanthier Nadeau: Ça affecte vos objectifs trimestriels.
Sheila Morin: Exactement. Puis là, il faut... En aucun cas, on ne veut rien laisser passer. Donc, il faut que ça soit une obsession de regarder ça.
François Lanthier Nadeau: Fait que ta visibilité, elle vient d'un accès ou d'une view dans Salesforce. Plus ce qu'elle est là.
Sheila Morin: Puis on fait une réunion chaque lundi, 4 heures. C'est tout le management meeting. Donc, tous les VP, on se rencontre chaque lundi, 4 heures, puis on revoit ces chiffres-là tous ensemble. Puis on revoit même, on parle des gros deals ou des potentiels churns. S'il y a des potentiels churns, des clients qui… On en parle pour voir qu'est-ce qu'on peut faire pour régler le problème chez ce client-là. Donc, chaque lundi, c'est notre moment où on parle de ces choses-là en live.
François Lanthier Nadeau: Insane. Puis, OK. Fait que, mon autre question, tu me diras si tu penses à rapport ou pas, mais le fait que la compagnie est publique, puis qu'elle a comme des comptes à rendre, de façon générale, il y a quelqu'un qui n'aime pas les compagnies publiques là-bas. Oui, c'est ça. Est-ce que ça amène une pression sur les vendeurs ? Est-ce que ça module les… comes des vendeurs, ça joue-tu ?
Sheila Morin: Ça ajoute une pression de rigueur, c'est certain, parce qu'avant, si tu manques un quart de vente, c'est pas très grave. Tu sais, je veux dire, on va se reprendre le quart d'après. Là, on sait très bien qu'il va falloir aller présenter les résultats à la fin du quart. Et puis, au marché, il faut les déduire. Donc, il y a une rigueur dans le forecasting qui est très, très important. C'est-à-dire, il faut prédire ce qu'on va faire et faire ce qu'on a prédit. Donc, il n'y a pas d'autre choix, parce que sinon, notre action va tanker ou on ne peut pas faire ça plus que deux quarts in a row. Donc, il y a vraiment une pression d'être meilleure à prédire les résultats qu'avant, à avoir une plus grande croissance, une croissance rapide. Nous, on n'est pas encore profitables, mais il y a évidemment une demande de profitabilité. Puis si on... On a prédit qu'on serait profitable cette année, il faut le faire. Si on ne le fait pas, on va être réprimandé pour ça dans notre valeur de l'action. Donc oui, c'est plus complexe de gérer une entreprise publique définitivement. Ça vient aussi avec des avantages d'investissement, puis de potentiel après de croissance. Puis même dans la façon dont on parle, on ne peut pas faire des claims qui sont faux quand tu es dans une entreprise publique. Donc ce que je mets sur mon site web, il faut que je puisse le prouver, il faut qu'il y ait les sources. Je suis dans une entreprise publique qui est redevable. Donc... c'est beaucoup plus strict dans tout ce qu'on fait.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Ça me stresse quasiment, tu sais, on dirait. Oui,
Sheila Morin: c'est un peu stressant. D'ailleurs, je t'ai dit, parle-moi pas de chiffres parce que je veux pas dire des niaiseries pis après ça...
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Non, non, non.
Sheila Morin: Exact.
François Lanthier Nadeau: Il y a du scrutinier.
Sheila Morin: Exact.
François Lanthier Nadeau: J'essaie de voir... Je sais pas si tu peux parler de ces chiffres-là. Non. Tu vas me dire. Dis-moi si tu peux en parler ou pas. Mais genre, dans un quart donné, mettons, la quantité de SQL 16 qualified leads, tu sais, les... Vrai, gros...
Sheila Morin: Je ne pourrais pas te le dire, mais oui.
François Lanthier Nadeau: Tu ne pourras pas me le dire, OK. Double digits, single digits. Genre, mon point, à la grosseur de deals que vous faites, ça ne doit pas être genre, il y a 100 deals SQL. Non. Tu sais ce que je veux dire ? Si tu dis toute la suite de ça et que tous les VPs checkent chaque gros deal de même, ça veut dire qu'il n'y en a pas... Non,
Sheila Morin: il y en a beaucoup. Non, non, il y en a des centaines.
François Lanthier Nadeau: Il y en a des centaines ? Oui,
Sheila Morin: il y en a des centaines. OK.
François Lanthier Nadeau: Cirque
Sheila Morin: chaque, chaque. Oui, des centaines.
François Lanthier Nadeau: OK, parfait. Ben, on move on, hein ? Qu'est-ce que je visite à Barouette ? La dernière question que je vais me poser à des compagnies où est-ce que le marketing et la vente, c'est plus sophistiqué, c'est plus développé, c'est est-ce qu'il y a une briseure ou un schisme entre le marketing et la vente de par le fait qu'une bonne partie vit sous toi dans l'orgue puis une autre partie vit sous... C'est qui le sire ?
Sheila Morin: John.
François Lanthier Nadeau: John, salut John.
Sheila Morin: Il est trop beau d'ailleurs, il s'est joigné à nous il y a un mois.
François Lanthier Nadeau: Parfait. Puis, il a-tu un background en tech ?
Sheila Morin: Oui. Il est contre Valais. Il vit encore là-bas.
François Lanthier Nadeau: Ah, oui. Ah, ben ouais. Avoir su, je serais allé le voir pendant que j'étais en vacances. Mais, as-tu l'impression que ça existe, ce schisme-là, ou pas vraiment chez Caprio ? Oui, non, non, tout à fait.
Sheila Morin: Moi, à un moment donné, quand j'ai été nommée CMO, c'est de refaire un bridge entre les deux, ou faire un bridge qui était plus fort entre les ventes et le marketing, parce que pour que ça marche, il faut être tout allié ensemble. Il faut vraiment travailler ensemble pour pouvoir être un amplificateur l'un à l'autre. Donc, non. Si on n'est pas dans la même place. Moi, je dépense de l'argent en marketing pour amener des leads. Si les ventes ne les travaillent pas après, on vient de perdre l'argent. Comme compagnie, ça ne fait pas de sens. Il faut que les leads que je rapporte soient travaillés par l'équipe de vente jusqu'à la fin. Sinon, notre retour sur investissement sur ce marketing-là est nul. Donc, il faut travailler en équipe ensemble. Une chose qui a beaucoup aidé, c'est quand on a bougé l'équipe de BDSDR sur le marketing.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi ça a aidé ?
Sheila Morin: Ça a aidé parce que tout à coup, je n'étais pas seulement un cost center, mais je faisais partie de… Et là, ça change complètement la perspective de nos relations vente-marketing.
François Lanthier Nadeau: Ça s'est fait pendant ton… Ça s'est fait il y a un an et demi. OK, c'est bon.
Sheila Morin: Donc, à moitié de mon parcours, on a décidé de bouger l'équipe. Donc, moi, je pense que c'est une… bonne façon de mettre les deux équipes ensemble parce que les SDR aujourd'hui, les SDR et les AI travaillent en équipe ensemble. Il y a une partie qui est en dessous de moi, une partie qui est en dessous de John. Donc, nous, ça nous force à se parler, à se coordonner. Ces équipes-là se parlent mieux. Ça fait le lien entre les deux. Puis moi, ce que j'ai inculqué à mon équipe, c'est de dire dans une entreprise B2B, on travaille pour les ventes de marketing. On travaille pour amener des leads aux ventes. Le jour où tu penses comme ça, Là, je vais voir les ventes pour dire quel lead tu veux, qu'est-ce qui marche pour toi.
François Lanthier Nadeau: Le post fait.
Sheila Morin: Et là, on devient, on ne travaille plus. Quand j'ai commencé, les ventes disaient tout le temps on n'a pas assez de pipelines, on n'a pas assez de pipelines. Je n'étais plus capable d'entendre ça. Je ne peux plus. Donc, on essaie. Et là, je n'entends plus, ou moins. On en veut tout le temps plus, mais il y en a. Puis, on travaille ensemble. Puis, comme mes obstacles à moi pour ramener, je ne peux pas juste multiplier le pipeline par...
Participant 5: Oui.
Sheila Morin: 5 de matin. Donc, le discours a changé, mais c'est du travail de tous les jours. Eux, ils sont successifs si moi je le suis, puis moi je suis successful si eux le sont. Donc, il y a toujours une tension saine quand même. Il faut qu'il y ait cette tension-là. Elle est bonne.
François Lanthier Nadeau: Puis là, mettons qu'on recule un peu dans le funnel au marketing vraiment, la génération de ces leads-là pour les ventes, j'imagine que c'est plus complexe que mon opération de un blog post par semaine optimisé pour le SEO. Fait que, ceci étant dit... Il y a plusieurs canaux. Il y a du paid, vous devez faire des trade shows, du PR, vous devez en faire aussi du contenu. Écoute, genre, marketing par intégration, il y en a un qui peut finir, des channels. Comment toi ou le monde qui gère ça en-dessus de toi garde une visibilité sur de multiples canaux d'acquisition en même temps ? Parce que moi, on dirait que c'était comme, genre, je n'ai pas eu plus de geek out sur ça, tu sais, je n'avais pas le scale pour...
Sheila Morin: Voilà, j'ai... Probablement, je ne peux pas tout voir, mais ce que je fais, d'ailleurs, c'est la semaine prochaine, chaque début de quart, de semestre, mon équipe me présente le plan marketing des trois prochains mois. Maintenant, on essaie de faire, moi, j'essaie toujours de faire rolling two quarters deux semestres à venir et ils me présentent leur plan. Donc, le but de ça, c'est qu'ils me présentent les activités du quart passé, qu'est-ce qui s'est passé, c'est quoi les résultats, qu'est-ce qui a marché, qu'est-ce qui n'a pas marché, pour qu'on apprenne de ce qu'on a fait. Donc, leur présentation, ils me la présentent tout le temps après l'autre. Puis, leur présentation commence toujours par le quart passé. Qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce qui a marché ? Et après ça, qu'est-ce que je prévois faire dans le quart futur ? Puis, pour chacune de ces activités-là, combien d'MQL on va créer ? Comme d'SL ? Comme d'SQL ? Et là, après ça, on peut traquer si on a réussi à faire ce qu'on s'était dit qu'on allait faire. Donc, ils me présentent ça sous forme de calendrier. Puis, après ça, on double-clique sur les plus grosses activations. Tu sais, comme là, on s'en va à Salesforce dans deux semaines. C'est un gros investissement pour nous. Donc là, il me présente le plan Salesforce. Qu'est-ce qu'il y a autour du Salesforce ?? Qu'est-ce qu'on va faire ? C'est quoi les activations ? Qui va ? C'est quoi le messaging ? Le bout va avoir l'air de quoi ? On va donner quoi comme cadeau ? Il me présente le truc parce que là, c'est un gros investissement. Quand c'est un plus petit truc, je rentre moins dans les détails. Il me le mentionne, mais je fais confiance que là, les gens en place vont le faire. Mais quand c'est des gros investissements, je veux connaître l'ensemble, puis souvent, on va faire quelques rencontres sur ce gros investissement-là en particulier.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que toi... Je me rappelle, nous, on était achetés par une compagnie, Duda, puis ils allaient participer à certaines grosses conférences, mettons, un Saster, qui est aux États-Unis. Puis souvent, la suite, c'est quelqu'un, un VP, qui allait donner des conférences, puis participer et tout. Montes-tu sur le stage pour ce qu'il y a à venir ? Oui, oui, tout à fait. À part ici, évidemment. Bien là,
Sheila Morin: j'ai fait Askel AI la semaine prochaine. OK,
François Lanthier Nadeau: let's go.
Sheila Morin: Après ça, je vais être... peut-être à Neil Patel qui font un Digital Summit. Je vais peut-être le faire là. Oui, je le fais là, honnêtement.
François Lanthier Nadeau: Neil Patel, c'est le bon vieux Neil.
Sheila Morin: Oui, c'est ça. Ils font leur Summit, puis là, il faut que je décide si je le fais ou pas parce qu'ils voulaient ma présentation pour vendredi. Lui,
François Lanthier Nadeau: il est optimiste pour la compétition. Oui,
Sheila Morin: il est optimiste pour la compétition. Il a compris, lui. Il a compris. C'est notre agence d'ailleurs de SO.
François Lanthier Nadeau: T'es-tu sérieuse ? C'est donc bien intéressant, ça. On va s'en aller vers notre closing. puis on va pouvoir ouvrir pour les questions aussi. Côté plus perso, y'a-tu une erreur que t'as faite que t'as le goût de partager avec du monde ?
Sheila Morin: J'en ai fait plein. Plein. Puis je pense qu'il faut en faire. On attend. Une anecdote, je dirais, que j'ai faite en début, début de carrière. Je trouve ça intéressant parce que ça a forgé le futur. Vous avez peut-être trouvé ça très anecdotique, mais vous allez comprendre pourquoi je suis si perfectionniste aujourd'hui. Chez L'Oréal, notre patron mondial de L'Oréal débarque à Montréal, M. Agon. C'est le patron mondial. C'est le patron du monde. Il débarque et il vient avec toute sa ribambelle d'hommes qui le supportent.
François Lanthier Nadeau: Il est maquillé. Non, j'arrête.
Sheila Morin: Et puis là, moi, j'arrive dans la salle, puis là, il fallait que je présente mes... T'as quel âge,
François Lanthier Nadeau: mettons, là ?
Sheila Morin: Écoute, j'ai quel âge ? J'ai peut-être 31 ans, 30 ans. OK.
François Lanthier Nadeau: T'es stressée, là.
Sheila Morin: Non, ça fait une semaine que je me répare. J'ai pas dormi, j'ai à moitié mangé. Je veux mourir, là. Puis là, on arrive chez L'Oréal. En plus, il faut avoir tous les produits de la concurrence avec nous. Donc, j'ai des... trollies de produits que j'amène avec moi dans la salle, j'ai chaud. Je mets ma présentation à l'écran et là, je commence à présenter et là, il me dit Arrêtez-vous, madame ! Arrêtez-vous ! Et là, il me dit qu'il y a une erreur de calcul sur ma slide. Il y a deux chiffres qui ne s'additionnent pas. 35 plus 5, je n'ai pas écrit 40, j'ai écrit 41. Et là, il me dit, il y a plein de monde, il me dit Fermez votre présentation, allez corriger vos trucs et revenez quand ce sera bon. Mais là, il faut que je sorte de la salle. La walk of shame, je sors et là je m'en vais à mon bureau, j'ai goût de pleurer ma vie parce qu'il faut que je retourne après.
François Lanthier Nadeau: J'aurais déménagé.
Sheila Morin: Et là, il attend, et là je rentre, je replug mon ordi et là je recommence. Mais depuis, je suis obsédée.
François Lanthier Nadeau: C'est sûr, c'est pas le bon.
Sheila Morin: On a fait une présentation la semaine passée, puis là j'ai mis en place, ça ne s'additionne pas, c'est pas le bon. Puis là, on va l'additionner après, je suis comme non, non, vous ne comprenez pas, je suis PTSD des chiffres qui s'additionnent dans les slides. C'est des anecdotes, mais il y a eu plusieurs anecdotes comme ça qui fait qu'aujourd'hui, des fois, on me demande pourquoi je suis focus autant. Mais c'est ça qui fait que tu deviens... Puis l'attention aux détails chez L'Oréal, c'était hyper important. Puis aujourd'hui, si je suis attentionnée aux détails, à l'image, à la couleur, c'est parmi mes 13 années de souffrance.
François Lanthier Nadeau: C'est une excellente anecdote. Honnêtement, j'adore. Qu'est-ce que tu dirais en rapid fire, mettons, qui est le plus fun versus le plus tough dans la compagnie en ce moment ?
Sheila Morin: Je dirais que c'est la même chose. C'est la folie du AI, le hype. Depuis ChatGPT, je pense que tout le monde voulait du AI. Avant, tout le monde en entendait parler. C'était comme un peu presque une vision. Ça restait une vision, un intérêt. Mais là, c'est que ma mère en parle. Je veux dire, tout le monde veut du... Et donc, ça fait qu'il y a un hype et un buzz et un clutter dans le marché. Il y a des gens qui disent n'importe quoi, qui ne font pas. Il y a des gens qui, comme nous, essaient juste de passer à travers ça pour dire tout ce qu'on fait, puis qu'on fait les trucs bien, on a des résultats dans le marché, mais il y a tellement de bruit que passer à travers ça, c'est difficile. Fait que je dirais que c'est ça qui est le plus dur, mais c'est ça qui est le plus fun, parce qu'en même temps, je veux dire, qui ne veut pas être dans le AI en ce moment ? On a une chance d'être dans un des plus grands changements paradigmes qu'il y a eu dans l'histoire. Je veux dire, c'est ce qui est le plus dur, puis ce qui est le plus fun, c'est ça. Ce buzz-là, ce hype-là, ce bruit-là, tous les nouveaux joueurs qui pop-up, tous les gros joueurs qui veulent en faire, toutes les entreprises qui veulent le faire, mais qui ne savent pas par où commencer. Moi, je dis souvent qu'il y a un fear of missing out, mais un fear of messing up aussi dans le réel. Il y a les deux, puis là, il faut naviguer à travers ces deux trucs-là.
François Lanthier Nadeau: Très bien dit. On croirait que tu étais une Samo de mi-compagnie.
Sheila Morin: On croirait que j'ai des gens qui travaillent pour moi puis qui me donnent du bon messaging.
François Lanthier Nadeau: Pour finir... C'est bon. Je fais un petit lay-up, mais... Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour rendre SaaSpasse plus utile pour toi et ou ta team et Coveo ?
Sheila Morin: Je pense que vous le faites déjà, mais je ne le connaissais pas assez. Mais c'est quand je suis allée sur ton site, puis voir à quel point tu aides des entreprises d'ici à se faire connaître, mais à les connecter ensemble. Je pense que c'est comment on peut tous s'aider dans cet écosystème-là d'entreprises de tech au Québec qui... a les mêmes ambitions de réussir au niveau global, comment on peut tous s'aider ensemble ? Quand on n'est pas compétiteur, pourquoi pas s'aider ? Je pense que tu peux être un catalyste de tout ça. En faisant ce que tu fais là aujourd'hui, je pense que c'est ça aussi. J'aimerais te dire de créer ces liens-là, de nous faire se rencontrer, d'être un peu à la base de ce networking-là qu'on pourrait mieux utiliser au Québec. Je pense que Silicon Valley a bien fait, mais qu'on pourrait mieux faire ici. Tu pourrais être à...
François Lanthier Nadeau: Je continue.
Sheila Morin: À la base de ça, continue. Go for it.
François Lanthier Nadeau: As-tu des shameless plugs avant qu'on prenne les questions ?
Sheila Morin: J'en ai plein. Coveo. Non, je dirais, on a notre événement, Relevance 360, le 3 octobre. Je pense que c'est la meilleure façon, si vous en savez, sur Coveo, qui est comme une heure sur l'heure du midi, où Laurent, notre CTO, Louis, parlent de... Puis moi, j'anime, mais qui parlent de qu'est-ce qu'on fait, c'est quoi notre vision, pourquoi on existe. On a des clients qui parlent aussi. C'est vraiment le KVO en 60 minutes.
Participant 4: Très cool.
Sheila Morin: C'est accessé sur le web. C'est très plaisir. C'est virtuel. Ça fait qu'il faut s'inscrire. Sur notre site web, si vous y allez, il y a un bandeau au-dessus qui dit Relevance 360. Vous cliquez, vous inscrivez puis vous l'avez dans votre calendrier. C'est shirt tweet, mais je casse.
François Lanthier Nadeau: Cherchez-vous des jobs ? On a tout le temps.
Sheila Morin: En ce moment, je cherche des product marketing manager.
François Lanthier Nadeau: OK, cool.
Sheila Morin: Je cherche des event manager. Puis je... Puis n'importe quel... Honnêtement, pour du bon talent, des A-players, on va prendre de la place. Fait que si vous êtes A-players, on vous prend.
François Lanthier Nadeau: Hit us up.
Sheila Morin: Exact.
François Lanthier Nadeau: Sheila, c'est un honneur d'avoir pu chatter avec toi tout ce temps-là. Merci. Merci à toi. Merci,
Sheila Morin: merci, merci.
François Lanthier Nadeau: Merci.
Sheila Morin: Merci.
François Lanthier Nadeau: Merde. Donc je le sais que ça fait longtemps qu'on est assis pis si vous êtes comme... En fait, vous avez pas une chaise aussi confortable que la mienne, vous avez peut-être mal aux fesses, mais si vous avez des questions pour Sheila, en fait, elle est plus intéressante que moi. Fait que des questions pour Sheila, idéalement, on a un petit micro ici qui va aller directement dans la ligne audio, ça va être sur le pod, sur le vidéo, etc. Pis là, je lui dis ça pis je me dis que ça intimide plus à poser une question, mais honnêtement, genre, Sheila, super accessible, super ouverte. Moi, même chose. Fait que si vous avez n'importe quelle question, honnêtement, vous pouvez juste vous pointer, passer par en avant ici ou passer par le side ici, aller sur le micro là. Pis sinon, on a-tu quelqu'un qui se lève ? Ah,
Sheila Morin: je.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ouais, ouais. Oh, let's go. Chez fleurie. Il y en a deux. Chez kaki.
Sheila Morin: Mon bac.
François Lanthier Nadeau: Ouais, ouais, ben oui, vas-y, Dieu. Juste dans ton nom, ta question.
Participant 6: Salut, Jérôme 5 mars. Je vais quand même plugger si il y a faux fractionnel ou chiffre parce qu'on est partner. let's go question de CFO mais je te mettrais pas on the spot pour les chiffres mais j'aimerais que tu me dises est-ce que vous traquez vos métriques SaaS classiques LTV sur CAC Burn Multiple,
Sheila Morin: Rassaut R40 complètement on a pas le choix de le faire on ne reporte pas sur tous ces métriques là publiquement mais on les traque à l'interne évidemment et puis on est dans toutes nos planifications stratégiques surtout des métriques CAC sur SCV, c'est une métrique qu'on regarde énormément, surtout quand tu es en croissance comme la nôtre. C'est comment on peut constamment gagner en efficacité dans cette croissance-là. Donc oui, c'est tous des métriques qu'on est assez... J'utilise beaucoup le mot obsédé, mais je vais le dire encore, assez obsédé parce qu'il faut que ça soit une obsession, je pense, pour que ça devienne partie de la culture, de vouloir maximiser ses...
Participant 6: C'est la question sur laquelle tu as préféré ta métrique.
Sheila Morin: Moi, je n'aime pas CAC 2SV parce que ça veut dire qu'il faut que je sois plus efficace, mais c'est la plus importante pour moi. Je pense que c'est celle que je puisse avoir le plus d'impact dessus. Mais c'est sûr que ça met de la pression parce que...
Participant 6: Pour le monde qui écoute le CAC sur... C'est ACV, mais oui. ACV, LTV, Lifetime Value. ACV, c'est... Exact. Exact. Merci.
Sheila Morin: Merci,
François Lanthier Nadeau: excellente question.
Participant 5: Merci.
François Lanthier Nadeau: Le gars de vidéo se lève maintenant.
Participant 4: Merci beaucoup pour le podcast. Yes, yes, yes. Grande qualité. Raphaël de chez Nexa. Question pour Nexa. Oui. Vous avez mentionné une anecdote de Louis Tétu qui a closé un deal avec un libraire allemand.
Sheila Morin: Oui.
Participant 4: Et le libraire a dit qu'il avait peur.
Sheila Morin: Oui.
Participant 4: Comment on close un deal avec quelqu'un qui a peur ? Comme ça.
Sheila Morin: Oui, c'est une très bonne question. Je pense qu'il faut le rassurer à plein de niveaux. Ce que Louis a très bien fait, c'est qu'on le rassure sur la technologie, en essayant de lui montrer le plus de proof points possible, qu'on va pouvoir répondre à ce qu'il a besoin en ce moment et qu'il va avoir un retour sur investissement. On fait souvent des business value assessments pour vraiment dire, chez vous, ce qu'on va pouvoir aller augmenter en termes de, dans son cas, c'est du e-commerce mais revenue per visit ou LVT TC, whatever it is, on leur montre, on va leur prouver puis même s'entendre avec eux sur le résultat final qu'on veut atteindre puis on leur dit, on va être avec vous tout le long pour aller tweaker le système pour y arriver. Parce que si toi t'es successful, nous on l'est aussi. Puis après ça, on leur parle de notre... de notre façon de traiter nos clients, de comment on les traite. Nous, c'est quoi notre culture de service client ? Donc, on a nos 5 P, nous, qu'on utilise tout le temps, puis je ne vais pas rentrer dans les détails, mais qui dit à quel point on va vous accompagner, qu'on va s'assurer qu'on est partenaire avec vous tout le long, puis qu'on n'est pas là à vous signer, puis on s'en va. Donc, ce n'est pas une question juste de produit, c'est de dire comment on va travailler avec vous à partir de maintenant. À partir du moment où vous signez avec nous, on va être là jusqu'à quand, on va être là comment. à quelle fréquence, est-ce que tu peux m'appeler ? Moi, Louis, t'es-tu ? Je te donne mon numéro de téléphone. Appelle-moi s'il y a un problème.
François Lanthier Nadeau: Contre l'histoire. Puis ça va... Ça va se passer.
Sheila Morin: Exact. Puis c'est là où ça se différencie souvent, honnêtement. C'est de dire, est-ce que je te rassure, moi, comme personne ? Parce que ça devient à un moment donné une relation personne à personne. Puis je vais être là, je ne vais pas te laisser tomber, puis tu vas avoir les bons résultats. Puis dans ce cas-là, si ça a marché, puis après ça, il y a des rencontres très fréquentes. au moment de l'implémentation, puis après, pour s'assurer qu'on continue à suivre notre rythme qu'on leur avait promis. Mais je pense que c'est de la vente au-delà du software. C'est la vente de notre culture d'entreprise qu'on leur vend.
François Lanthier Nadeau: Merci pour la question.
Participant 3: On a le temps pour une autre, peut-être deux.
Participant 6: Vas-y.
Participant 3: Salut, moi, c'est Sam. Un budget marketing dans une compagnie comme Coveo, ça doit être assez quelque chose. Comment on décide dans quoi investir ce budget-là ?
Sheila Morin: C'est une très bonne question. Puis je vais dire, on a beaucoup changé à travers les années. Quand j'ai commencé chez Coveo, on était dans la COVID et puis on était en train de changer complètement parce qu'avant la COVID, Coveo ne faisait pas de publicité digitale, ne faisait rien de digital. C'était que des trade shows. Que des trade shows. Chez Lutec, on dirait du bédène à bédène. Donc, on se rencontre, on se sert des mains, on fait de la relation. Et c'était que ça. Et là, la COVID arrive, il n'y a plus de pipeline parce qu'on n'a plus de trade show. Donc là, ils ont dû bâtir. Puis là, moi, je suis arrivée à ce moment-là, bâtir tout l'écosystème digital pour aller créer du pipeline digital. Et là, après ça, il y a eu les trade shows, ils sont revenus. Et là, comment on rebalance ce budget-là ? Parce que les... Trade Show prenait 100 de notre budget. On est passé à 100 du budget en digital. Là, il fallait. Donc, on s'est mis vraiment à être vraiment meilleurs à calculer notre retour sur investissement par programme pour dire, OK, bon, bien là, ces événements-là, gros retour sur investissement, on va continuer à les faire. Ceux-là, on arrête. Puis, on va garder cet argent-là pour investir en digital. Et là, en digital, on investit combien en search versus en display ? C'est quoi le mix ? Encore là, c'est selon le retour sur investissement. Voilà, puis on joue tout le temps. le temps avec ça un peu. Donc, c'est vraiment de pouvoir réussir à connecter les résultats. Puis, c'est pas facile parce qu'un win a probablement touché à 13 éléments de ton marketing. Donc, c'est compliqué en B2B pas mal plus qu'en B2C à calculer ton retour sur investissement. Mais on arrive à le faire pas trop mal. Mais c'est aussi de connecter les choses ensemble. Si je suis à Salesforce j'essaie d'investir dans Salesforce et c'est très cher. Bien, Salesforce c'est pas juste l'événement. Je m'assure que... Je maximise le avant, je maximise le pendant, puis je maximise l'après Salesforce. Donc, le avant, on utilise Salesforce pour dire, on sera à Salesforce venez nous voir, on va présenter nos nouveaux produits, venez nous voir. À Salesforce je fais des événements. Donc, j'ai un déjeuner client, j'ai une soirée sur un bateau, on a des quilles, puis on a plein d'activités autour, dans Salesforce. Puis après, je fais des suivis. Vous étiez pas à Salesforce ?? Voulez-vous qu'on vous récapitule ce qui s'est passé ? Vous étiez à Salesforce ?? Est-ce qu'on se revoit ? Ah, on s'est promis une démo, on fait les rencontres. Donc... Donc, autour d'un investissement, on le multiplie et on l'amplifie avec plein d'autres choses. Mais donc, oui, pour dire combien c'est le retour sur investissement, c'est de dire, OK, bien là, tu me dis, marketer dans mon équipe, que tu vas dépenser 100 000 dans ce truc-là, ça va générer combien ? Comme d'MQL, combien d'SL, combien d'SQL, combien d'WIN ? Et là, s'il y a un bon retour sur investissement, je dis oui. Mais là, après ça, je traque pour voir si c'est vraiment arrivé. Puis si c'est pas vraiment arrivé, l'année prochaine, je vais vouloir qu'on réduise l'investissement.
François Lanthier Nadeau: Puis je vais juste ajouter une mini-question, mais laissez-vous de la place pour l'expérimentation. Il y en a tout le temps.
Sheila Morin: Il y a plein d'autres qui marchent pas dans ce qu'on fait. C'est bon.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'il reste pas du budget que c'est comme, genre, let's try this out.
Sheila Morin: Bien sûr.
François Lanthier Nadeau: Oui,
Sheila Morin: oui. Il y a des événements où on n'est jamais allé, qu'on va, puis finalement, on y retournera plus jamais parce que t'as pas notre clientèle qui était là. Oui, oui, je comprends. On engage les compagnies pour faire du content syndication, pour pousser du contenu dans une clientèle qu'on veut visiter. Ah, ce fournisseur-là, il ne marche pas bien pour nous. On arrête de le prendre. Mais l'idée, c'est de pouvoir tester, mais d'apprendre. Parce que si tu ne vas pas retourner pour voir les résultats, tu vas continuer à faire la même erreur. Donc, pour moi, c'est... S'il y en a qui ont des nouvelles idées, bien sûr. Par contre, dis-moi, au moins, tu vas avoir prévu un retour sur investissement. Après ça, est-ce que tu l'as vraiment ? Si tu ne l'as pas, pas grave, on ne le fait plus. Ou on revoit la façon dont on le fait.
François Lanthier Nadeau: Très cool. Excellente question. Les amis, je pense qu'on va rapper ça up. Il reste de la pizze, des drinks. On va avoir jusqu'à 9h15 pour clairer. Il nous reste quand même du temps pour chiller. Merci tellement d'être venu. C'est épique de pouvoir avoir une conversation avec une personne de cette trempe-là et une audience de cette qualité-là. C'est un privilège, ma job. Honnêtement, merci, folks. On se recroise ici.
Participant 7: Merci.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, gros shoutout à Saas notre spotlight partenaire d'octobre. Saas c'est une compagnie de portfolio qui achète des SaaS pour les faire grandir, pas pour les flipper ASAP. Ils visent des B2B SaaS qui sont bootstrapped, horizontaux, entre 2 à 10 millions de ARR. Super founder friendly, tu peux dérisquer puis continuer d'opérer la business ou faire une sortie plus rapide. Il y a des deals qui se closent en deux mois, puis ils fournissent la valeur tôt dans le processus. Check out mon entrevue avec Asana. Nadeina sur SaaSpasse.com slash partenaire avec un S slash SaaS-group Félicitations, vous vous êtes rendu jusqu'à la fin de l'épisode et vous méritez maintenant l'outro custom de Frank. J'ai une couple de call to action. SaaSpasse, c'est une business d'amour, on met de l'effort, de l'énergie, de l'argent aussi. Si vous voulez nous aider, il y a un paquet de trucs que vous pouvez faire. First, on investit beaucoup dans l'infolettre. Donc, chaque semaine, J'ai fait des éditorials où je creuse dans un sujet et je ne me gêne pas de dire les choses comme elles sont. Vous pouvez vous abonner sur le site web. SaaSface.com, il y a l'onglet infolettre et il y a aussi la call to action box à la fin de la page d'accueil. Donc, cliquez ça. Sinon, si vous avez un SaaS au Québec, vous pouvez l'inscrire à notre index. SaaSface.com, il y a un gros bouton mauve pour ajouter votre SaaS. Il y en a plus de 300. Si vous ne suivez pas déjà le pod, allez le faire sur Shopify Apple Podcasts, sur YouTube. Si vous pouvez nous laisser un review, ce serait vraiment smart. Ça nous aide à être plus découverts. On a un job board aussi, si vous voulez poster une job ou trouver une job en SaaS au Québec. SaaSpasse.com slash emploi avec un S. Un gros, gros, gros merci à tous nos partenaires certifiés qui financent et supportent beaucoup SaaS. Vous avez Léviat Légal pour tout ce qui est avocat, droit, besoin dans ce genre-là. Le Chief pour finance, fiscalité, comptabilité. baseline pour tout ce qui est accompagnement en AI. Vous avez Coveo, un employeur certifié qui offre des carrières de feu dans un scale-up. Fait que merci à ce monde-là encore une fois. On fait aussi des événements en présentiel très cool, souvent, presque tout le temps sold out. Vous pouvez nous suivre sur Evenbright pour être au courant de ça, ou on en parle sur le pod aussi. Et puis finalement, last but not least, suivez-nous sur les socials, donc LinkedIn, Instagram. C'est là qu'on poste toutes les nouvelles sur la compagnie, mais le nouveau content qu'on fait aussi au niveau du pod, des events, etc. C'est ça. Merci d'avoir écouté jusqu'à là. Cheers !
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