Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Marjorie Doucet, Principal Product Designer chez Pinata, une plateforme de gestion de médias sur le protocole IPFS.
Pinata, c’est 18 personnes, series B, 250K MRR & 25K active users.
On retrace d’abord son parcours. Après sa maîtrise en UX, Marjo est passé du produit à l’agence, avec des expériences chez Coveo, GoTo, Shopify.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
C’était important pour Marjo de parler des échecs, des défis de carrière en SaaS… et de ne pas juste faire une parade des victoires sur le pod. Je pourrais pas être plus d’accord!
Ah, et Marjo m’offre une excellente mascotte appelée PINNIE en début de show.
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François Lanthier Nadeau:Qu'est-ce que tu répondrais à quand est-ce qu'un SaaS devrait embaucher sa première personne en design ? J'imagine que c'est différent si c'est bootstrapped versus financé beaucoup. Ou peut-être pas.
Marjorie Doucet: Tu sais, engage un pigiste.
François Lanthier Nadeau: Ah, OK. Fait que mets du design le plus tôt possible dans ta compagnie, même si ce n'est pas une embauche.
Marjorie Doucet: Même pas temps plein. Tu ne peux pas temps plein. Mais moi, je pense qu'ingénieur, produit, design devraient être le day one.
François Lanthier Nadeau: On est éclatés le 2 décembre, d'ici on est éclatés, j'en parle les souvenirs. J'ai pas réussi avec moi, mais j'te parle avec le souvenir. J'ai sans recours, on les a fait, j'repare avec mes souvenirs. J'ai continué de vivre cette life jusqu'à mon dernier souvenir. What's up folks, c'est Frank Lanthier Nadeau, bienvenue sur SaaSPas, ou en genre de croître un SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. Si vous aimez le show, abonnez-vous et laissez-nous un review sur Shopify ou Apple Podcasts pour ne pas manquer un épisode. On drop ! un show semaine minimum, juste des discussions sans filtre avec founders ou joueurs clés en SaaS. Allez sur SaaSpasse.com pour ajouter votre SaaS à notre liste ou juste afficher une job sur notre job board. Le prochain event de SaaSpasse.com aura lieu vendredi 25 octobre à Sherbrooke avec Sean Young, ex-CEO de Classcraft qui a exit à HMH. On va jaser EdTech, M&A, Estri et plus. Les billets sont dispo via la bannière de notre site sur Eventbrite ou en show notes. Très stoked de faire un premier event en Estrie. J'ai hâte de rencontrer la communauté. À partir de maintenant, on investit plus sérieusement dans l'infolette. Il y a une version gratuite et une payante avec beaucoup de perks. Si vous voulez supporter le projet, allez sur SaaSpasse.beehive.com ou abonnez-vous via le form en bas de notre homepage. Suivez-nous sur LinkedIn pour toutes les news de podcasts, partnerships, events et de plateformes. OK, Spotlight Partenaires. Et pour septembre, le service pour SaaS en Spotlight, c'est Monsieur Chalet, une plateforme en ligne de location de chalets high-end. Monsieur Chalet offre des spots incroyables pour retraite stratégique, offsites, hackathons, séjour d'équipe et plus. Il y a des douzaines, si ce n'est pas plus, de compagnies tech au Québec qui utilisent leur plateforme pour trouver la place pour leur hangout. Nous-mêmes, on a collaboré avec eux sur la première retraite de fondateur privé. SaaSpasse en avril passé. Ça a été... top-notch. Le UX, le spot, le service, solide. On était au Manoir des Forges, si vous voulez check out ce spot. Regardez l'entrevue avec Phil. Hamel, le fondateur, c'est pour dans les show notes, sur saspasse.com partenaire avec un S, monsieur chalet avec un S, ou sur notre channel YouTube. Vous pouvez aussi regarder la plateforme directement, donc check them out sur monsieurchalet.com. Si vous bookez, dites-leur que SaaSpas vous envoie. Ah, puis si vous voulez l'histoire et les anecdotes... Crunchbase de Phil. Il est venu sur le pod comme invité. Épisode 101. Écoutez ça. Aujourd'hui sur le pod, je parle avec Marjo Doucet, Principal Product Designer chez Pignata, une plateforme de gestion de médias sur le protocole IPFS. Pignata, c'est 18 personnes en série B, 250 000 de AR, 25 000 active users. On retrace d'abord le parcours de Marjo. Après sa maîtrise en UX. est passer du produit à l'agence, mais avec des expériences en sache, genre KVO, GoTo, Shopify. On couvre ensuite plusieurs points, comme le rôle de la chance dans ta carrière en business, l'éducation et la promotion du design à l'interne, persévérer au-delà d'une décennie pour trouver sa place, son X dans sa carrière, pourquoi le design, c'est plus que dessiner des rectangles, les trois pôles cruciaux pour être satisfait dans sa job, la négo de salaire, les conditions en fonction... de l'expérience, la géographie, la rétention versus l'embauche, puis toutes les inégalités qu'il y a là-dedans. Les particularités d'être une femme en tech, le désenchantement qu'elle a vécu lors de son passage chez Shopify puis la culture remote chez Pignata qui est près à Maker Schedule. C'était important pour Marjo de parler des échecs, des défis de carrière en SaaS. Pas juste faire une parade de victoire sur le pod, je pourrais pas être plus d'accord, donc je suis très très très reconnaissant pour cette convo-là. Ah, puis Marjo, elle m'offre une excellente mascotte appelée Penny en début de show. All right, on passe au show. Let's go ! Marjo Doucet, bienvenue sur SaaSpasse. Merci, Frank. Ça fait plaisir d'être là. Yes, ça me fait plaisir que tu sois là. Ça me fait surtout plaisir que t'aies amené... Pinata ??
Marjorie Doucet: C'est ça son nom ? Oui, c'est la mascotte de Pignata. J'en ai amené une copie.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est la mascotte de votre start-up, right ? Exact. Très sick. En plus, on manque de background. Moi,
Marjorie Doucet: c'est la première chose qui m'a choquée quand j'écoutais ton podcast. J'ai failli amener mon néon. J'en ai un néon de Pinata chez nous.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais ?
Marjorie Doucet: Mais je me suis calmée.
François Lanthier Nadeau: C'est bon qu'il y ait un designer qui me donne du feedback parce que tu n'es pas la seule à m'avoir dit ça, que j'étais un peu chenue des fois dans mes backgrounds. Je vais essayer de tranquillement itérer là-dessus. Je demande tout le temps aux guests comment on se connaît. Je vais te laisser essayer de le dire parce qu'on dirait que je ne suis plus sûr.
Marjorie Doucet: On se connaît à cause de Luke.
François Lanthier Nadeau: Oui, Lucas, Marc-Henri Tristan, qui est lui, le pod aussi.
Marjorie Doucet: Je pense qu'on faisait un souper ou un dîner chez lui. Tu étais là avec ta blonde. C'est la première fois qu'on s'est vus, je pense.
François Lanthier Nadeau: C'est là que j'ai rencontré Vincent aussi, ton copain. OK, cool. Parfait. Excellente plug. Marjo. Ton CV en accéléré pour que le monde catche un peu ton profil.
Marjorie Doucet: Oui, en fait, moi, je suis issue du bac en design graphique à Québec. Puis, j'ai fait la maîtrise en design ensuite à Québec aussi. Puis, dans le fond, ce qui est arrivé, c'est que quand j'étais en design graphique, j'ai fini. Je suis allée travailler en agence, dans une toute petite agence à Québec.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Et puis, j'ai vraiment détesté ça. Ah ouais ? Puis, tu sais, nous, on n'a pas vraiment de stage. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est la technique que tu avais faite ? Non, le bac. Oui,
Marjorie Doucet: le bac. Fait que le bac, c'est ça. On n'a pas de stage. Tu sors de là, tu fais un peu... Tu t'essayes. Essaye erreur.
François Lanthier Nadeau: YOLO sur le marché du travail.
Marjorie Doucet: Moi, je voulais juste une job. Fait que ça me... Je n'ai pas checké les conditions. Je n'ai pas checké si c'était un... les projets qu'ils faisaient, c'était intéressant. Je voulais juste travailler. On m'a demandé combien je voulais payer. Je pense que j'ai dit 10$. Je voulais juste travailler et être dans le domaine. On started from the bottom, comme ils disent. Ce que j'ai commencé, les premiers projets sur lesquels j'ai travaillé, c'était des pubs de char. En noir et blanc.
François Lanthier Nadeau: En noir et blanc ? Oui,
Marjorie Doucet: c'était super. Je changeais des prix dans les menus. Je faisais des genres de pancartes pour dire aux gens de s'asseoir dans les restaurants attendus en ligne ici. Sincèrement, il n'y avait rien de créatif là-dedans. J'étais bien mal prise. Je ne savais pas trop.
François Lanthier Nadeau: Tu as toujours eu cette fibre créative-là ?
Marjorie Doucet: Oui. Au cégep, j'ai étudié en cinéma. Je me suis chargée quand même assez longtemps. J'étais le genre de personne qui n'était pas nécessairement vraiment bonne dans quelque chose de spécifique. J'étais comme... très polyvalente, je faisais plein d'affaires, mais je n'étais pas la meilleure en dessin, la meilleure dans quelque chose. C'était vraiment du essai-erreur pendant vraiment longtemps, même au niveau de mon emploi. On y viendra.
François Lanthier Nadeau: C'est là que tu décides de retourner à la maîtrise ? Là,
Marjorie Doucet: j'étais mal prise, puis j'ai dit, je vais juste continuer d'étudier.
François Lanthier Nadeau: C'est quand même un safe choix,
Marjorie Doucet: je pense. Je ne sais pas si c'est safe, mais c'est un des meilleurs moves que j'ai fait. de toute manière, honnêtement, d'aller faire cette maîtrise-là qui était en accéléré. C'est un an avec une session d'été, dans le fond. Dans le fond, tu viens découvrir et ça a énormément changé. Le bac en design, ce n'est plus ce que c'était, mais tu découvres comment prendre des décisions de design. Le pourquoi du comment de tout ce que tu crées.
François Lanthier Nadeau: Pas juste... Pas juste. Exactement.
Marjorie Doucet: Ça me fait super rire parce que... Cette semaine, j'ai reçu un message sur LinkedIn d'une HR qui voulait me proposer un rôle. Puis le rôle, c'était product designer ou spécialiste du coloriage. Puis ça m'a tellement fait rire. Je sais que c'est une blague, mais c'est quand même ça la réalité de ce qu'on vivait et ce que j'ai vécu longtemps, en fait. On fait juste faire des carrés, des rectangles, mettre quelques couleurs, puis voilà.
François Lanthier Nadeau: C'est le Dunning-Kruger effect. C'est que c'est tellement un domaine ou un art complexe que plus tu es loin de ça et moins tu en connais, plus ça a l'air facile. Plus ça a l'air d'être juste des récoltes.
Marjorie Doucet: C'est ça l'affaire. C'est complexe, mais tout le monde a son point de vue. Tout le monde...
François Lanthier Nadeau: Fait que tu as un niveau de subjectivité, mettons.
Marjorie Doucet: Ben oui, c'est ça. Fait que tout le monde veut... Moi, ma couleur préférée, c'est le mauve. Fait que, tu sais, les boutons. T'es mémo. Plus dans un exemple que...
François Lanthier Nadeau: Je pense que tu me disais ça. Je ne sais pas qui est. On est pareil. Non,
Marjorie Doucet: c'est Orange, moi.
François Lanthier Nadeau: C'est une cool fleur.
Marjorie Doucet: Pourquoi ton brand est mobe ?
François Lanthier Nadeau: Moi, c'est tellement basic. C'est parce que je suis venu le 8 février et la métiste, c'est comme la pierre liée. Je venais avec mon chèque-tout. Let's go. Verso ?
Marjorie Doucet: Non, pas ça.
François Lanthier Nadeau: Non ? OK. Je ne suis pas assez skilled pour faire un podcast sur l'astrologie.
Marjorie Doucet: On va arrêter ça.
François Lanthier Nadeau: La maîtrise, ça te donne des bases théoriques et un niveau de confiance sur la carrière et les moves de carrière que tu vas faire après ?
Marjorie Doucet: Ça t'apprend vraiment à aller chercher. La théorie de design, il n'y en avait pas. On allait chercher la théorie ailleurs pour l'amener en design. OK. Exemple, il y a un des projets que je me rappelle qu'on a fait, c'était sur le wayfinding. Comment tu designs une expérience pour, mettons, en avion, quand il faut. Quand tu es en mode urgence, puis il faut que les gens sortent rapidement, comment on design ça ? Là, tu commences à étudier comment les gens, ils réagissent en cas d'emergency. Tu vas chercher toutes les notions sur les humains ailleurs, à l'extérieur, puis tu les ramènes en design.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: En design,
François Lanthier Nadeau: j'imagine plus spécifiquement numérique. Oui, d'interaction. Parce que la théorie de design graphique, il doit en avoir un peu.
Marjorie Doucet: Il y en a, mais c'est ça, c'est purement, évidemment, form, form, function. Il y en a plein, mais ce que je veux dire, c'est que quand tu veux sortir de tout ce qui est visuel, c'est quand tu veux vraiment designer des expériences d'interaction.
François Lanthier Nadeau: OK, sweet. C'est bon, là, je te suis.
Marjorie Doucet: Mais c'est comme un peu... C'est ça, ça a vraiment ouvert quelque chose dans mon esprit que je ne pensais vraiment pas triper.
François Lanthier Nadeau: Ça a-tu... Ça a ouvert... Ça a unlock quelque chose dans ton design thinking, mettons, mais ça a-tu unlock des opportunités de carrière aussi ? Genre, c'est quoi les next moves que t'as faites rapidement, mettons ?
Marjorie Doucet: Bien là, c'est ça. C'est que tu deviens spécialiste en résolution de problèmes, dans le fond, mais par le design. OK. Puis quand tu sors... Fait que là, tu sors de l'université, tu capotes. tu trouves ça tellement hot que tout ce que tu viens d'apprendre, là, tu cherches une job. Puis ma première job, c'était à la Ville de Québec. On a, avec une autre de mes collègues qui a fait la même maîtrise que moi, on est allé travailler sur l'app copilote de stationnement. L'app, là, puis je télécharge au Québec. Mais qui vient de changer, malheureusement.
François Lanthier Nadeau: T'as vécu un petit deuil récemment.
Marjorie Doucet: Ça m'a vraiment fait rire, par exemple. J'ai essayé d'avoir les stats de download, puis je n'ai pas réussi. Mais en tout cas, bref, on travaillait là-dessus.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est quand même cool d'avoir un projet qui a un scale d'utilisation aussi gros. Heureusement,
Marjorie Doucet: c'est le clippy du Québec. Mais on travaillait là-dessus. On était deux designers, puis un ingénieur en stage. Fait que pour vrai, copilote, c'était trois personnes. C'était le stagiaire, lui, qui développait, qui prenait les calls des gens qui étaient vachés. C'était quand même...
François Lanthier Nadeau: C'est quand même du inside baseball de tech à Québec. Intéressant,
Marjorie Doucet: c'est ça ? Oui, oui, oui.
François Lanthier Nadeau: Ça, tu fais ça pendant un bout, mais mettons, en mitraille, les autres jobs que t'as eus, on va pouvoir les recreuser. Oui.
Marjorie Doucet: Après, c'est ça. Ils gardaient une personne, ils ne m'ont pas gardée. Là, je suis allée travailler chez KVO. en tant que designer. J'avais un autre collègue qui a fait la maîtrise, qui travaillait là, qui m'a référée. Puis ça a été vraiment, vraiment intéressant comme expérience. L'équipe là-bas était vraiment insane. Admettons, quand j'y pense, à quel point on était forts, niveau développement, puis les têtes qui travaillaient là à cette époque-là, puis sûrement encore, mais les gens que j'ai connus, c'est en... On était allumés, vraiment. Je pense que ce qui a été difficile pour moi, c'était plus tout ce qui est design à Québec, à ce moment-là, c'était très en retard. Tout ce qu'on a appris à l'école et à la maîtrise, on n'était pas rendus là. On était encore plus au niveau infographique. Je vais faire un mock-up. J'ai besoin de... On ne te présente même pas un problème. En fait, là, on te montre la solution, on te demande de faire le visuel, puis c'est tout.
François Lanthier Nadeau: C'est fucked up, moi, Sean parce qu'en dev, ça a souvent été l'inverse. Où est-ce que le marché était bien en avance sur ce que les gars et les filles apprenaient à l'école. Oui. Même que nous, je me rappelle, on dénigrait, mais on discartait l'expérience académique de plusieurs programmants. On s'en foutait un peu. On était comme, mais donc, qu'est-ce que tu as fait ? En tout cas, tes side projects, ton GitHub. C'est pas à l'école que tu vas apprendre le dernier quadriciel JavaScript ou whatever.
Marjorie Doucet: Ben non, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Ça a été l'inverse.
Marjorie Doucet: Puis on en parlera plus en détail plus tard, probablement.
François Lanthier Nadeau: Il n'y avait pas de cassette entre les deux.
Marjorie Doucet: Oui, c'est ça. J'en ai oublié des... La Ville de Québec ? La Ville de Québec. Cossette ? Cossette, c'était plus un contrat. J'avais parlé à l'époque pour... On en faisait un projet d'intervention à la maîtrise. J'avais parlé à l'époque à Daniel Ouellet de chez Cossette pour travailler avec lui. Finalement, ça n'avait pas fonctionné, mais je l'ai rappelé après la Ville de Québec. Puis, j'ai fait un contrat avec eux qui était vraiment nice, vraiment incroyable. On travaillait sur le pitch de l'aéroport de Québec.
François Lanthier Nadeau: Nice. Le niveau de l'aéroport, genre.
Marjorie Doucet: Oui, dans le fond, moi, à un moment donné, c'était des aides à le gagner, ce pitch-là.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Fait que j'ai fait de la recherche, tous à tort, on a fait des entrevues, on est allé lire dans... je suis allée lire dans la documentation, puis dans la documentation scientifique pour trouver des... Insights,
François Lanthier Nadeau: genre ?
Marjorie Doucet: Des insights pour les aider vraiment à builder le case study, puis gagner le pitch.
François Lanthier Nadeau: C'est ce qu'on va faire pour vous aider à refaire la comporte.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, à peu près ?
Marjorie Doucet: Oui, c'était vraiment, vraiment...
François Lanthier Nadeau: Mais ça, c'était scopé dans le temps. C'était un mandat, mettons, puis là, c'est après que tu as passé à Coveo.
Marjorie Doucet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que tu fais combien de temps chez Coveo ?
Marjorie Doucet: Peut-être trois ans, à peu près.
François Lanthier Nadeau: Sweet. Après ?
Marjorie Doucet: Après, je suis passée chez Logmein qui est maintenant à Goto.
François Lanthier Nadeau: Oui. Ils venaient de faire la génération ?
Marjorie Doucet: Je suis passée chez Sigmund.
François Lanthier Nadeau: Sigmund. Oh my God. C'est vrai.
Marjorie Doucet: Je vais pas faire que j'ai des notes puis des années.
François Lanthier Nadeau: On va faire...
Marjorie Doucet: Je suis passée chez Sigmund. Fait que j'ai comme fait... produit-agence, produit-agence. C'est comme un peu bouger pas mal pour essayer de trouver mon fit.
François Lanthier Nadeau: Exact. Puis là, aujourd'hui... un an.
Marjorie Doucet: Après GoTo, je suis restée peut-être deux ans, deux ans et demi là-bas. Puis après, j'ai bougé chez Shopify.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Puis après, j'ai bougé chez Pignata.
François Lanthier Nadeau: OK, parfait. Super. Fait que là, c'est all good. T'as-tu chevauché le passage de Lucas aussi ? T'es voulu en même temps ?
Marjorie Doucet: Oui, c'est moi qui l'ai référé en fait.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai. OK. Puis là, ça, c'est sur combien d'années ? À partir de la maîtrise finie à aujourd'hui chez Pignata, c'est sur combien d'années que tu as itéré à travers différents bouts de ta carrière ?
Marjorie Doucet: Ça fait 11 ans que j'ai fini la maîtrise. Ça fait que sur 11 ans, oui.
François Lanthier Nadeau: Malade. Avant que je te pose les questions pour qu'on commence à creuser dans différentes parties de cette histoire-là, j'aimerais ça que pour le monde qui ne connaisse pas nécessairement Pignata, en deux ou trois lignes, un genre d'elevator pitch-ish de Pignata, c'est quoi ?
Marjorie Doucet: Pignata en fait, si je peux décrire le plus simplement possible, c'est comme le Google Drive du Web3, mettons.
François Lanthier Nadeau: Web3, on pense crypto,
Marjorie Doucet: on pense application décentralisée.
François Lanthier Nadeau: Exactement.
Marjorie Doucet: On fait du file storage.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Puis, on est actuellement 18 employés. Ça fait six ans que ça existe. Puis, les CEOs sont situés à Omaha, Nebraska.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que les co-founders ?
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: OK. J'ai déjà passé à travers le Nebraska en auto. C'est long, longtemps. C'est cool. 30 secondes de voir les champs, puis après ça, c'est bon.
Marjorie Doucet: Il y a du maïs, puis il y a du barbecue.
François Lanthier Nadeau: On sortait vraiment de ce petit...
Marjorie Doucet: Mais c'est ça, j'aurais jamais pensé.
François Lanthier Nadeau: Oui,
Marjorie Doucet: plusieurs fois.
François Lanthier Nadeau: OK, donc Pignata, file storage décentralisé dans le Web 3. Si je le résume de façon vulgaire. Puis tous les crypto-heads qui écoutent, relaxez. Oui, validez un peu la trier. On a une bonne documentaire. Ça a 6 ans. Puis vous avez dit que vous êtes 18. C'est une startup qui est financée par du capital de risque ?
Marjorie Doucet: Oui, on est Series B.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: J'ai des super chiffres ici. On a 250 000 en MRR.
François Lanthier Nadeau: OK, nice.
Marjorie Doucet: 25 000 active users.
François Lanthier Nadeau: Quand même.
Marjorie Doucet: Fait que, ouais, non, quand tu regardes ça, ça va bien, c'est juste que notre market est up and down.
François Lanthier Nadeau: Il y a des hauts et des bas, mettons. OK, parfait. Puis, la raison pour laquelle j'ai voulu que tu énumères toutes les places que tu as faites sur ces 11 années-là, c'est juste pour l'idée à ma première grosse, chunky question qui est pourquoi tu penses que ça a été aussi long trouver ta place en design ? dans ta carrière ?
Marjorie Doucet: C'est une super bonne question. Puis, ça m'a amenée à me poser bien d'autres questions quand tu m'as demandé ça quand on s'est jasé la première fois. Je pense que je n'ai jamais nécessairement fité dans un moule. Même au secondaire, je pensais à ça quand on se jasait puis quand on rencontrait l'orienteur. Il m'avait dit, toi, tu peux être soit fleuriste ou design de... de présentation de magasin. Ah,
François Lanthier Nadeau: genre le facing de magasin, par exemple ?
Marjorie Doucet: J'étais clairement très artistique puis j'étais vraiment, vraiment mauvaise en maths. C'était pas mal ça, les options. Dans le temps, on s'entend, il n'y avait pas de... L'UE, c'était pas... Puis même quand je suis rentrée au bac en design graphique, c'était très or. Il fallait présenter un portfolio. C'était des peintures, des dessins. J'ai été refusée. J'ai refait mon portfolio. J'ai demandé pourquoi elle m'avait refusée. J'ai ajouté plus de trucs d'or. Puis là, ils m'ont acceptée.
François Lanthier Nadeau: Ça fait deux fois. que tu essaies d'avoir de quoi dans l'histoire que tu viens de compter. Tu essaies d'avoir de quoi, tu ne l'as pas, mais tu ne lâches pas et tu te rappelles. C'est ce genre de drive-là qui a l'air intéressant. Ça vient d'où, ça ?
Marjorie Doucet: Ça vient probablement de ma mère. Oui, parce que je n'ai pas toujours été de même. Ma mère a une bonne drive. La mienne aussi. Tu es gênée d'appeler, tu vas appeler. Encore aujourd'hui.
François Lanthier Nadeau: Je trouve ça malade parce que j'ai l'impression que... tu as entraîné le muscle de faire face à l'adversité ou à certains challenges. Il faut le dire, que tu commences ta carrière, que ce soit en design, en marketing, en dev, peu importe, je m'en fous, ça se peut que ça ne soit pas le fit day one. Moi, j'ai été méga lucky d'avoir un gros fit day one, presque day one chez Snipkart. Mais je vois plein de monde qui terre à travers différentes expériences avant de trouver leur sweet spot.
Marjorie Doucet: Oui, et c'est... pas toujours facile. Ce qui est drôle, c'est que dans ton podcast, tu parles souvent de chance. Moi, ça me trigger bien gros. Ça me trigger parce que je ne pense pas que c'est de la chance. Je pense que tu fais ta chance. Je pense que quelqu'un qui travaille fort sans cesse, à un moment donné, ça va fonctionner. Ce n'est pas de la chance. Tu fais ta chance.
François Lanthier Nadeau: Ok. Écoute, je ne suis pas d'accord. Il y a des temps qui sont de la chance,
Marjorie Doucet: pour vrai. Gagner à l'auto.
François Lanthier Nadeau: Talent, timing, préparation. Quand ces choses-là s'alignent, on va appeler ça chance, mettons. Je suis d'accord avec toi. Mettons, moi, les éléments de chance que je mentionne souvent par rapport à mon parcours le plus récent, c'est comme la COVID. Ça a fait exploser les e-commerce et les start-up tech. Le cycle macroéconomique. dans lequel le financement et l'argent ne coûtaient rien. Il y a des millions qui partaient des VCs, qui allaient dans des grosses startups, qui voulaient scaler avec l'acquisition. Beaucoup d'accès au capital. Explosion de mon industrie, mon produit, comme je disais. Le troisième, la compagnie qui a voulu nous acheter, qui nous a achetés en fait, eux, ils venaient de closer une série B de financement. Ça faisait des choses que je peux dire ou pas, par rapport à moi de dire. mettons qu'il était très prêt, très, très prêt à acheter et acquérir une compagnie de façon sérieuse. Je vais dire ça comme ça. Ça, c'est trois éléments-là. Pour moi, c'est de la chance. Moi, Frank Lanthier Nadeau rien n'eut à voir avec ça. Les gars de Snip, les filles de Snip, peu importe, non. Par contre, si on n'avait pas fait toute la grind pendant ces huit et demie années-là de faire un bon produit, de le marketer comme il faut qu'il soit découvrable sur Google Big Time, le CTO est notorié sur Google en cherchant genre Head... Head e-commerce, puis c'était le dernier blog que j'avais écrit. Ting ! C'était le jeune tout le temps, ça l'a reflogué. Mais ça, là, on dirait que là, ça me fait plus pencher vers ce que tu viens de dire. Genre, on a fait ce qu'il fallait pour que quand la chance passe, on puisse l'apprendre.
Marjorie Doucet: Puis vous l'avez pris,
François Lanthier Nadeau: tu sais. Oui aussi, on a pris la décision de actually...
Marjorie Doucet: On ne prend pas de casse juste là-dessus.
François Lanthier Nadeau: Oui, absolument. Ce qu'on était en train de dire, basically, c'est que... c'était à travers différentes étapes, différentes compagnies, carrément, que tu as dû cruncher pour avoir le feeling de trouver ta place. Puis tu me disais un peu, c'est quoi que tu es en train de me dire, je n'ai pas été accepté au départ au bac, mais là, j'ai comme relancé, c'était un petit peu plus hard-tip, je l'ai eu. C'est quoi le feeling de ne pas fêter dans le moule, tu l'as-tu ressenti dans les autres compagnies ? Il y avait-tu un moule qui était là ou c'était trop early ? C'était quoi les unfits de ces autres compagnies-là ?
Marjorie Doucet: On dirait qu'à un moment, je me disais... De un, je ne me suis jamais remis en question, ce qui est intéressant.
François Lanthier Nadeau: Genre, c'est pas moi le problème, tu veux dire ?
Marjorie Doucet: Oui, mais dans le sens qu'on dirait que j'avais une certaine confiance sur ce que je faisais et ce que je valais. Oui, c'est bon, mais c'est comme tu découvres que tu es de même à un moment donné. C'est comme... C'est un peu acquis, puis c'est ça. Je me suis rendue compte que ce n'est pas tout le monde qui était comme ça. Puis j'avais ce genre de théorie que ça prenait trois choses dans un job pour être pleinement content. Les projets sur lesquels tu travailles, il faut que tu aimes ça.
François Lanthier Nadeau: 100
Marjorie Doucet: L'équipe avec qui tu travailles, il faut que tu aimes ça.
François Lanthier Nadeau: Puis,
Marjorie Doucet: tes conditions de salaire. Tes conditions salariales. Puis, à un moment, j'étais comme, c'était impossible d'avoir les trois.
François Lanthier Nadeau: Tu avais arrêté de croire à ça.
Marjorie Doucet: Oui, j'étais comme, je pense que c'est possible d'en avoir deux sur trois.
François Lanthier Nadeau: Comme le triangle, le client qui veut un budget bas, de la qualité haute. puis un temps et c'est genre choose two je pense que c'est ça la réf c'était comme un peu ma genre de référence ok pour être sûr que j'essaie le point que j'essaie de faire sortir ou l'histoire que j'essaie d'extraire en ce moment pour être sûr qu'elle reste pas high level puis verbose comme je suis en train de faire je pense qu'on va descendre carrément dans les expériences qu'il y a eu dans les compagnies puis la question que je vais freestyler ici c'est y'a-tu des fails ou des wins que toi t'as eu Mettons, on prend Cossette, Coveo, GoTo, Shopify ou juste Coveo, GoTo, Shopify mettons. Prenons les trois qui sont plus SaaSes, vu que SaaSpasse. Coveo, GoTo, Shopify y a-t-il des fails que toi, t'as faits ? Des wins que toi, t'as faits ? Et même question pour la compagnie. As-tu l'impression que la compagnie a eu un fail ? Ou on fait des fails, puis on fait des wins aussi ? On peut commencer par Coveo, je pense.
Marjorie Doucet: Des wins, je pense que chez Coveo, j'ai vraiment... appris beaucoup parce que je sortais de l'université. J'avais une genre de drive de changer le monde un peu. T'arrives là-bas, tu te dis, bon, il n'y a rien en place.
François Lanthier Nadeau: Côté design.
Marjorie Doucet: On y va. On essaie de... Tu sais, d'un, quand tu rentres, le design, c'est sous marketing.
François Lanthier Nadeau: Ah oui ?
Marjorie Doucet: Fait que t'es même pas dans le produit.
François Lanthier Nadeau: Ok, ça, c'est weird. J'aurais pas pensé. Je sais pas si t'en gardes un. Non, non,
Marjorie Doucet: c'est plus comme ça du tout. C'est quand moi, je suis rentrée. Fait que là, déjà, t'es pas du tout inclus dans rien. Je me rappelle, je me fais pigner. Hey, es-tu dispo pour un projet ? Puis je me fais dire, Voici ce qu'on a besoin, fais le design. Dans le fond, tu es infographiste encore.
François Lanthier Nadeau: Ça revient à ce que tu disais que le marché tech n'avait pas catch-up au départ avec les process un peu plus suivants.
Marjorie Doucet: Je ne me rappelle pas, mais il y en a quelques-uns qui comprenaient. Je me rappelle avoir été très souvent dans le bureau à Robert Cloutier. Lui, il était… directeur produit dans ce temps-là. On bandissait, puis j'expliquais le design de système. J'expliquais voici pourquoi le design... J'ai tellement de présentations sur comme voici l'équipe, comment elle est en ce moment. Voici pourquoi ça devrait être comme ça.
François Lanthier Nadeau: Tu faisais ça, toi ?
Marjorie Doucet: Oui, oui.
François Lanthier Nadeau: Alors que tu n'étais pas obligée de faire ça.
Marjorie Doucet: Non, non, mais c'est la seule manière. Pour avoir un impact, le design doit être assis à la table des gens qui décident.
François Lanthier Nadeau: Absolument.
Marjorie Doucet: Puis on n'était pas là partout.
François Lanthier Nadeau: Ce que j'aime, c'est que... Georges a dit... de quoi chez Spectrum, il disait, t'as pas le droit de chialer si t'as pas une solution. Puis c'est ça un peu que je détecte, c'est que genre, le design n'était pas architecturé de la manière que t'aurais voulu qu'il soit architecturé dans les opérations, dans les équipes. Mais au lieu de juste chialer, puncher out après six mois, t'essayais somehow de faire de la vente à l'interne, puis t'es déduqué à l'interne ou quoi que ce soit. Ça, je trouve ça fucking nice.
Marjorie Doucet: Fait que c'était plus de la politique que du design pendant très longtemps.
François Lanthier Nadeau: Ouais. Which, Ça ne stimule pas ta fibre artistique, créative, designer.
Marjorie Doucet: Non, mais quand ça fonctionne, c'est vraiment... Tu es content. Le premier design système qu'on a buildé avec Ville Fortin, Vapor, je veux dire, je m'en rappelle. C'était hot.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est un win, clairement.
Marjorie Doucet: Ça, c'est un win. C'est un win aussi d'avoir été capable de positionner le designer dans des marques. conditions de salaire aussi. Quand on commençait, je pense qu'on était vraiment sous-payés. Par rapport aussi à l'éducation qu'on avait, puis à l'apport qu'on peut amener aussi. Le design, c'est pas simplement des boutons coloriés. D'être capable de dire, voici pourquoi on vaut plus. Puis le prochain designer, il y a des meilleures conditions quand on l'engage. D'être le genre de représentant de tout. Des designers.
François Lanthier Nadeau: T'es allée au bat.
Marjorie Doucet: Ouais.
François Lanthier Nadeau: T'as l'impression d'avoir eu un fail chez le Coveo ?
Marjorie Doucet: Je pense que j'étais un peu naïve de penser que tous ces efforts-là allaient... Dans le sens que j'étais trop petite pour pouvoir faire tous ces gros changements-là.
François Lanthier Nadeau: OK. Tu parles au sein de l'organisation ? Ouais.
Marjorie Doucet: Je me suis brûlée pas mal.
François Lanthier Nadeau: Ok, je comprends. À aller all-in, à aller au bat.
Marjorie Doucet: Oui. Puis, tu sais, c'est le fait que j'ai quitté un moment donné. Tu sais, j'avais le goût de désigner, là. Tu sais, c'est comme, bon, bien... on n'est pas rendu là puis j'ai plus de jus. Oui,
François Lanthier Nadeau: je comprends.
Marjorie Doucet: On va voir ailleurs ce qui se passe puis c'est peut-être juste pas pour moi aussi. Peut-être que si...
François Lanthier Nadeau: Cette compagnie-là ou le design en général, qu'est-ce que tu veux dire ?
Marjorie Doucet: Bien, cette compagnie, ce modèle-là.
François Lanthier Nadeau: Ce modèle-là, je comprends. Y a-t-il des trucs que tu dirais que la compagnie, pendant cette période-là, puis là, on se rappelle que c'est au début de ta carrière. Il y a longtemps, ce qu'on dit. Oui. pour pas que mes partners de RH chez Coveo m'appellent et me disent Frank ! C'est pas vrai, je vous aime les filles. Fait que, as-tu l'impression qu'à cette époque-là, il y avait des trucs que Coveo nailait ou que c'était clairement des wins de la compagnie, mettons ?
Marjorie Doucet: Ben, c'est sûr que oui, pour vrai, l'ambiance, l'environnement, les gens.
François Lanthier Nadeau: Le monde était talentueux ?
Marjorie Doucet: Ah, vraiment, vraiment. C'était intéressant aussi, le produit. Le search, on s'entend. Il y a longtemps, on parlait. C'était quand même assez récent. De travailler sur des gros... Je me rappelle, j'ai réussi à un moment donné à aller faire des entrevues chez BlackBerry. Des entrevues utilisateurs. Il y a des trucs... C'est fou ce qu'on a pu faire. C'est à Québec.
François Lanthier Nadeau: C'est une belle fierté, je trouve.
Marjorie Doucet: Oui, vraiment.
François Lanthier Nadeau: J'ai l'impression que le fail de la compagnie à cette époque-là, dans ce moment-là, c'est plus peut-être ce manque d'éducation ou de reconnaissance-là du côté du design à cette époque-là, comme on a dit.
Marjorie Doucet: Il n'y a pas beaucoup de gens... C'est pour ça que les titres designer, on résout des problèmes par le design. C'est vraiment... Quand un product owner vient me voir et me dit Marge, il faut qu'on improve telle affaire, ça, c'est pas assez discoverable. Il y a une différence entre présenter le problème comme ça ou être... ou en disant, voici tout ce qu'on a fait.
François Lanthier Nadeau: Ce n'est pas des sous-traitants d'interface.
Marjorie Doucet: J'avais l'impression, dans toutes les compagnies que j'ai faites, il y a bien souvent que c'est comme s'ils pouvaient le faire eux-mêmes, ils l'auraient fait. C'est comme, on ne sait pas comment Sketch ou Figma fonctionnent.
François Lanthier Nadeau: Ça te fait filer plus comme opérateur qu'actual stratège.
Marjorie Doucet: C'est pas intéressant. Pour toi. Pour moi, ça ne m'amène pas.
François Lanthier Nadeau: C'est malade. Fait que là, tu switches. C'est-tu chez GoTo après ou ça a été chez Sigmund ? Ok. As-tu l'impression qu'on fait windfall chez Sigmund ou tu veux qu'on bouge tout ça autour de l'autre SaaS ? Ça me dérange pas.
Marjorie Doucet: Ben, tu sais, peut-être expliquer le pourquoi dans ma tête j'ai switché, c'était parce qu'évidemment, switcher de produit à agence, complètement différent. Peut-être que le client travaille sur plusieurs projets en même temps. Tu charges à l'heure aussi, ce qui est vraiment quelque chose de totalement nouveau. Fait que tu sais, c'est d'aller voir si ça, ce moule-là, fitait avec moi ou pas, tu sais.
François Lanthier Nadeau: Puis finalement pas.
Marjorie Doucet: Puis finalement pas. Mais ça m'a permis de voir que je voulais travailler en produit, tu sais.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Fait que ça, j'ai appris ça.
François Lanthier Nadeau: Ça a été de l'élimination, un peu.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ce qui est plate, parce que souvent, on n'a pas de stage nécessairement au bac en design, du moins à l'époque. Souvent, les stages, ça te permet de faire un peu de décision par élimination. Ouais, finalement, ce bout-là de l'industrie, c'est pas ça que moi, je veux. OK. Fait que là, t'en retournes en produit.
Marjorie Doucet: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Chez Goto.
Marjorie Doucet: Chez GoTo, première compagnie américaine.
François Lanthier Nadeau: Pour laquelle t'as travaillé.
Marjorie Doucet: Pour laquelle j'ai travaillé, ouais.
François Lanthier Nadeau: Puis là, c'est-tu à l'époque où ils venaient, eux autres, ça s'appelait Logmein.
Marjorie Doucet: Ouais.
François Lanthier Nadeau: Puis ils venaient de s'installer le bureau à Québec ou ça faisait déjà...
Marjorie Doucet: Ça faisait un bout qui était à Québec. Je ne me rappelle pas combien de temps, mais c'était pas nouveau.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Il engageait, il y avait plein de postes ouverts. J'ai appliqué. Première job en anglais.
François Lanthier Nadeau: Tu les as découvertes où, comment, eux ?
Marjorie Doucet: LinkedIn.
François Lanthier Nadeau: LinkedIn ?
Marjorie Doucet: J'ai vu une offre. J'ai postulé.
François Lanthier Nadeau: Première job en anglais, ça te stressait-tu, ça ?
Marjorie Doucet: Horriblement.
François Lanthier Nadeau: Ah oui,
Marjorie Doucet: hein ? Oui. Je n'étais pas du tout parfaitement bien. Vraiment pas. Mon souvenir de cette entrevue-là, j'étais dans mon appart avant l'entrevue. Je suis allée... mettre de l'eau dans la face pour comme...
François Lanthier Nadeau: Ah ouais ?
Marjorie Doucet: Let's go, là. On y va. Je m'étais préparée. Puis c'était à distance, tu sais. Fait que je m'étais préparée. J'avais comme mon portfolio. Tu sais, j'avais comme mon texte. Si jamais ça ne marchait pas, tu sais, j'étais bien prête.
François Lanthier Nadeau: Ça s'est bien fait ?
Marjorie Doucet: Bien, j'ai eu la job, fait que oui.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que là, tu rentres chez Goto. C'est pas remote, right, à l'époque ? T'allais... C'était peut-être hybride ?
Marjorie Doucet: C'est hybride, oui. Parce qu'il y a un bureau à Québec, mais... Presque toute mon équipe est en Utah.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis là, il y a un paquet de produits à l'intérieur de LogMeIn, maintenant Goto. Toi, tu faisais quoi ?
Marjorie Doucet: J'ai fait plusieurs choses, mais principalement, je travaillais sur GoTo Connect, qui est comme une version un peu de Slack, mettons.
François Lanthier Nadeau: OK. As-tu eu un win par rapport au travail sur ce produit-là ? As-tu eu un fail par rapport à ce passage-là dans cette compagnie-là, personnelle, je m'attends ?
Marjorie Doucet: Oui, clairement. Ça a ouvert vraiment beaucoup de portes. Premièrement, de pouvoir, de un, maintenant plus avoir aucun problème pour parler anglais.
François Lanthier Nadeau: Ça fait combien de temps, mettons, avant d'être à l'aise ?
Marjorie Doucet: Pour vrai, ça a été peut-être deux ans.
François Lanthier Nadeau: Oui ?
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est juste le muscle flex pendant deux ans. Tu parles sur Slack. Tu parles, tu vois des vidéos causes. Tu es tout le temps dedans. Oui. La doc, les projets.
Marjorie Doucet: Ce qui a aidé, c'est que c'était tout écrit.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: C'est bien moins stressant qu'avoir une conversation. Oui. Mais ce qui est plus long, je veux dire, tu développes facilement le vocabulaire de design et de produit. Mais là, quand tu te mets à vouloir parler d'autres sujets, ça prend du temps.
François Lanthier Nadeau: Je sais, moi, tout ça m'avait fait sauter.
Marjorie Doucet: Fait que, moi, les wins, vraiment, c'est que, pour la première fois, quand je suis rentrée, il n'y avait pas de Head of Design, mais ils ont fini par en engager une.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Lauren Zak, fait qu'en plus, une femme. Nice. Head of Design. Puis, c'était comme la première fois que ça m'est arrivé, d'abord, travailler avec une Head of Design. Puis, je pense que ça a tout changé, en fait. pour...
François Lanthier Nadeau: T'as une figure un peu où est-ce que tu peux avoir inspiration, admiration envers cette personne-là ? C'est ça qui a drivé ça ?
Marjorie Doucet: Oui, mais aussi de ne plus avoir l'impression que t'as besoin d'être la personne qui se bat.
François Lanthier Nadeau: Ah, je comprends. D'avoir une championne du design dans la compagnie avec l'expérience, avec une voix qui se fait entendre, avec tout.
Marjorie Doucet: Exact. Puis elle est assise avec les gens qui prennent les décisions. Fait que veux, veux pas, tu sais, tu te trouves vraiment à pouvoir revenir au design, revenir à faire des projets, puis avoir à être la personne qui se bat.
François Lanthier Nadeau: Pas être juste une ambassadrice, mais une actual designer, ambassadeuse. Whatever. OK. Y a-tu une affaire que t'as l'impression que t'es échappée à la balle chez GoTo ?
Marjorie Doucet: Je pense que c'est... C'est une bonne question. Je pense qu'on échappe toutes la balle à un moment ou à un autre. Absolument.
François Lanthier Nadeau: S'il n'y en a pas qui te popent dans le top de ta tête, on peut mouvoir, il n'y a pas de stress.
Marjorie Doucet: OK.
François Lanthier Nadeau: Mouvons on. Mouvons. Bougeons sur. On s'y bat. Pour le monde qui écoute en ce moment et qui se dit Pourquoi Frank n'arrête pas de demander à propos de ses fails et de ses erreurs ? Sachez que en préparation à cet appel-là, on s'est parlé. Une des choses qui est importante pour toi que tu me dis, c'est que c'est important de dire quand on se plante, c'est important de dire que c'est tough. C'est pas toi qui as dit ces mots-là, mais moi je l'ai dit depuis qu'on s'est parlé. Une genre de parade des victoires. L'histoire revisitée, toute refignolée. C'est messier, ça peut être tough. Tu m'as dit que j'ai le goût de pouvoir aborder ces côtés-là aussi.
Marjorie Doucet: Oui, effectivement, parce que c'est facile de... Si tu regardes mon parcours, t'es comme Hey, c'est bien nice.
François Lanthier Nadeau: Ouais, si tu fais juste scroller sur LinkedIn, t'es resté plus que deux ans à moitié de l'autre compagnie. T'as des beaux titres qui augmentent en seniorité, puis comme ça a l'air all good.
Marjorie Doucet: Mais c'est ça, c'est comme... Ça vient avec du bagage, du travail, des questionnements. Puis c'est normal, je pense.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qui fait que tu moves on de chez GoTo ?
Marjorie Doucet: Je moves on de chez GoTo parce que... Moi aussi, j'ai été chanceuse que la COVID se pointe parce que Shopify n'engageait pas à Québec.
François Lanthier Nadeau: Ils ont fait leur grosse annonce de fou quand c'était la COVID qui engageait je pense 2000, je ne sais plus combien de personnes.
Marjorie Doucet: Oui, exact. Puis j'ai postulé parce que les conditions étaient meilleures.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Je sentais que j'avais fait mon bout de chemin chez Goto. Puis c'était un autre beau défi que je trouvais.
François Lanthier Nadeau: Il y avait trois pôles qui étaient importants pour toi d'accomplir dans ta job. Tu disais la nature des projets et des défis, la nature des collègues, des équipes, puis aussi les conditions de travail, la rémunération et la compensation. Chez GoTo, avais-tu les deux premiers ?
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Quand même, oui ? Oui, oui, oui. OK, là, la motivation à faire le switch, c'était plus, regarde, avec la valeur que juste le market a, je pense que je suis capable d'aller chercher plus. Oui,
Marjorie Doucet: puis ce qui est souvent décevant, je trouve, c'est que l'enveloppe... de rétention est moindre que l'enveloppe de hiring.
François Lanthier Nadeau: C'est bien dit, ça. Explique au monde ce que tu veux dire.
Marjorie Doucet: Ce que je veux dire, c'est qu'évidemment, on se parle. Quand tu es entre collègues, tu es comme, Bon, toi, tu gagnes combien ? C'est quoi tes conditions ? Je veux dire, les gens, ça jase. Tu te rends compte qu'un nouvel employé, il a été engagé. Puis toi, ça fait longtemps que tu es là, puis il gagne plus cher que toi. Ça, tu es comme, Voyons, ça n'a pas de bon sens.
François Lanthier Nadeau: Comment tu gères ça ? Ça crée certaines frictions, c'est sûr.
Marjorie Doucet: C'est sûr. Toi,
François Lanthier Nadeau: tu peux-tu aller voir ton manager et dire, Yo, hurt ! Through the grapevine que le petit Timmy fait plus que moi.
Marjorie Doucet: What the fuck ? Tu fais ça, t'essayes. Ça dépend jusqu'à où tu veux aller. Tu veux faire pour se compter. Oui. Quand tu trouves que t'as fait le tour, tu postules ailleurs.
François Lanthier Nadeau: Quand c'est dans tout que t'avais essayé, par exemple.
Marjorie Doucet: Ah oui. Je suis du genre à...
François Lanthier Nadeau: As-tu l'impression, puis dis-moi si je suis à côté de la plaque, de la traque, as-tu l'impression qu'il y a d'évolués proches d'autres programmeurs, puis je vois même aller jusqu'à dire, entre autres, des gars qui, eux, étaient peut-être plus agressifs ou demandants sur leur salaire, leurs conditions, leurs promotions. As-tu l'impression que ça t'a influencé à faire plus ça, toi aussi ? Parce que je connais ton cercle un peu autour, c'est pour ça que je m'implique.
Marjorie Doucet: Je pense que oui. Je pense aussi que l'injustice, c'est quelque chose qui me trigger pas mal.
François Lanthier Nadeau: Tu sais,
Marjorie Doucet: tu travailles avec tous ces gens-là, chaque jour, tu buildes les mêmes projets, t'es comme, pourquoi cette personne vaut plus que moi ?
François Lanthier Nadeau: Pourquoi ?
Marjorie Doucet: À un moment donné, tu découvres que cette personne-là a des stock options et moi, je n'en ai pas. Je trouve ça fou. Même aujourd'hui, c'est comme si ton employé fait la bonne job et que tu veux le garder, un petit bonus. Même si ce n'est pas l'évaluation. Une petite tape, ça serait cool. Et que ça vienne de l'employeur.
François Lanthier Nadeau: Pour l'inéquité ou l'inégalité, je le prends et je le parque. parce que je veux qu'on lui donne le love à ce sujet-là qu'il mérite. Mais là, je veux finir la tirade un peu des... le thread des windfails sur les compagnies. Fait que là, tu bouges chez Shopify.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: T'es acceptée. Oui. Pis là, je veux dire, tu sais, moi, mettons, mon réflexe, ça a été de dire genre, wow, shit, Marge con, rats, genre, Shopify une coqueluche canadienne mondiale, Toby, Harley, des grosses figures, hot, pis tout. Pis moi, je veux dire, moi, j'ai vendu Snipkart. contre Shopify à 10 monde pendant 8 ans et demi. Vers la fin, j'étais comme, man, sérieux. C'est pas facile. Anyway, je trouve ça malade ce qu'ont fait Shopify. Cette espèce de honeymoon-là ou vraiment d'émerveillement-là, tu rentres, tu te fais un-boarder, ça reste-tu pendant 6 mois, 12 mois ou pour toi, ça n'a pas été ça ?
Marjorie Doucet: Moi aussi, c'est vraiment drôle parce qu'évidemment, aller travailler pour une compagnie canadienne qui a tellement de succès comme ça, c'est public, c'est comme... Le dream, là, tu sais. Puis encore, là, si on revient à ce que je disais plus tôt, tu sais, la design maturity de Shopify on s'entend, ils ont un design système bien, tu sais, de fou. Tu n'as pas besoin, tu sais, dans ma tête, tu n'as pas besoin d'aller te battre pour tes choix de design. Tu sais, tout est en place, là, pour que SaaSpasse bien. Oui. Puis quand j'ai été engagée, ils m'ont mis... De un, ils ne disent pas dans quelle équipe tu vas tomber.
François Lanthier Nadeau: Il t'a dit juste quoi, genre ? La même ?
Marjorie Doucet: Moi, en tout cas, ils ne me l'ont pas dit. Je me suis retrouvée à travailler dans une équipe de marketing.
François Lanthier Nadeau: C'est peut-être ça qui a fini au début.
Marjorie Doucet: À faire des landing pages.
François Lanthier Nadeau: OK,
Marjorie Doucet: oui. Je peux te dire que j'ai déchanté pas mal. Je ne me suis pas laissée abattre tout de suite. J'ai écrit à HR, rencontré HR. J'ai dit, moi, dans le fond, je voulais faire du produit. Pourquoi je suis dans le marketing ? Ah, mais non, tu n'es pas dans le marketing. Tu es dans le... produits. Ça a été un peu...
François Lanthier Nadeau: C'était des landing pages du trafic. Il était où dans le funnel ? Dans le fond,
Marjorie Doucet: je faisais la... Je m'occupais de la landing page pour le Black Friday, Cyber Monday. Qui répertoriait les apps.
François Lanthier Nadeau: Les chefs-affaires. C'est pour ça que tu disais que c'était proche du produit. Parce que c'était une app store aux chefs-affaires. Oui. Mais là... Ok, t'es pas laissée. J'ai comme 37 questions. T'es pas laissée décourager. Encore une fois, t'es game d'aller un peu au bat pour toi-même et ou pour les autres. Puis là, tu vas voir le manager, t'es comme, yo, y a-tu quelque chose qui peut se faire ? Puis finalement...
Marjorie Doucet: Finalement, y a rien qui s'est produit. Je parlais avec ma manager, là, ça marchait pas. J'ai décidé d'aller parler avec sa manager, ça marchait pas.
François Lanthier Nadeau: Ok, t'as bypassé. Ouais. Ça a-tu mis en crise la première manager ?
Marjorie Doucet: Non, je pense pas. Je sais pas.
François Lanthier Nadeau: Ah, mais regarde, t'avais le courage de le faire, puis tu l'as fait.
Marjorie Doucet: Mais c'était ça où je m'en allais. Tu sais, je veux dire, t'as quoi à perdre dans le fond, là ?
François Lanthier Nadeau: Ouais. Mais c'est juste que, là, tu étais en 2021 ou 2020,
Marjorie Doucet: ça ? Ouais, ouais.
François Lanthier Nadeau: 20, mettons. 20,
Marjorie Doucet: genre,
François Lanthier Nadeau: oui. OK, 20-21. Le delta de désenchantement en 2014-2011, c'est quand, KVO, au début ? Oui, mettons,
Marjorie Doucet: 2015.
François Lanthier Nadeau: Bon, le delta de désenchantement devait être moins gros. Tu sors de l'université, tu as appris une couple de pratiques, ton moderne de UI-UX, puis tu es comme... Oh shit, c'est pas exactement comme ça dans le milieu du travail, mais peut-être à cette époque-là, c'est une compagnie de Québec. Peut-être que, eux, la culture de design n'est pas... Fait que t'sais, t'es comme off comme ça, mettons. Mais là, quand t'arrives chez Shopify pis que tu veux pas être sous l'ombre du marketing, etc., etc., pis que t'as des attentes de culture de design vraiment de malade, mais que t'es pas mis dans cet environnement-là, ben là,
Marjorie Doucet: le delta de désenchantement est... Ah,
François Lanthier Nadeau: il est gros.
Marjorie Doucet: Ah ouais, pis ce qui était drôle, c'est que j'avais plein d'amis qui travaillaient chez Shopify aussi. T'sais, l'eau... que Gisara. Il y a plein d'autres monde que je connais qui travaillaient là puis eux étaient tous dans des équipes différentes puis eux, ça se passait bien.
François Lanthier Nadeau: Oui, parce que Léo qui est encore là. Oui,
Marjorie Doucet: il est dans le produit puis c'est ça. Bref, j'ai jamais été capable de me faire changer d'équipe.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi tu penses ?
Marjorie Doucet: Je ne sais pas.
François Lanthier Nadeau: As-tu réussi à avoir de la clarté de certains managers ?
Marjorie Doucet: Non, puis c'était vraiment, honnêtement, ça a été probablement une de mes pires expériences de job dans le speed. C'est talentant. Oui. au niveau personnel parce que je n'avais pas de réponse. Même ce qui s'est passé, c'est que... Évidemment, je n'étais pas motivée dans ma job. Évidemment, on a eu un review. Ma boss m'a mis une bonne note. Sa boss, elle, a fait des... les évaluations de tout le monde pour que ça soit équivalent. J'ai eu usually meets ce qui fait que quand tu as ça, tu ne peux pas changer d'équipe.
François Lanthier Nadeau: Usually meets criteria ou excellence.
Marjorie Doucet: Parce qu'il juge l'impact.
François Lanthier Nadeau: OK, oui. Fait que là, t'es pogné.
Marjorie Doucet: Dans le fond, t'es corner. T'es pas placé pour succès de pantoute. Oui.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'il aurait fallu que tu te craignes qu'une autre, je sais pas, deux quarts, deux trimestres ou une autre année de genre, même si j'ai pas envie de faire ça, je me craigne à mort pour avoir la possibilité de peut-être être changé.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Là, tu devrais être rendu comme fuck off.
Marjorie Doucet: Là, c'est que la santé mentale embarque à un moment donné.
François Lanthier Nadeau: OK. C'est quoi la santé mentale ?
Marjorie Doucet: Non.
François Lanthier Nadeau: C'était pas un mythe ?
Marjorie Doucet: Après, je suis partie en arrêt de travail. Parce que j'étais...
François Lanthier Nadeau: C'est belle.
Marjorie Doucet: Ça m'a amenée. Ça paraît pas, mais tu te bats, tu changes de job, tu te bats, tu changes de job. À un moment donné, t'es comme là, je peux juste designer. Dans le sens que...
François Lanthier Nadeau: La question, je pense qu'on en a parlé au fond, mais... C'était-tu genre... Si tu veux aller là, on ne l'y va pas, mais tu avais-tu une petite voix dans ta tête qui disait Christ tu m'as le problème au final. Même si j'avais cette confiance-là en start-up dans ma carrière, que oui, je suis bonne, oui, j'ai de la valeur. Mais là, si dans la business la plus cool que tu pensais pouvoir avoir un poste, ça ne marche encore pas, tu t'en mettais-tu toi en question ou tu n'es pas sombré dans ce côté-là ?
Marjorie Doucet: Je n'ai pas sombré là-dedans.
François Lanthier Nadeau: Good.
Marjorie Doucet: On dirait que... Tu sais, mettons, je trouve que... Je trouve que ça touche beaucoup aux relations humaines, plus qu'à la job. J'ai souvent dit à mon boss actuel, c'est pas le overload de job qui va me faire burn out, c'est les interactions humaines, c'est avec qui tu travailles. On dirait que ça m'a juste... J'avais juste hâte de trouver un fit dans ça de même. Ça m'a chamboulassé qu'il a fallu que je prenne un break, mais ça n'a pas tout détruit.
François Lanthier Nadeau: T'es-tu game qu'on en parle un peu, ce break-là que t'as pris ?
Marjorie Doucet: Oui, clairement.
François Lanthier Nadeau: Combien de temps il a duré ton break ?
Marjorie Doucet: Ça a duré trois mois.
François Lanthier Nadeau: Trois mois, ça fait que c'est pas... Tu t'entends, là ?
Marjorie Doucet: Non, non.
François Lanthier Nadeau: Moi, je l'ai pris un peu gros, là, maintenant. J'ai pas de chéhaut. Pendant ces trois mois-là, y a-tu quelque chose de spécifique que tu t'es dit que t'allais faire pour recharger les batteries ou figure out la prochaine step ?
Marjorie Doucet: Oui. La première affaire que j'ai faite, bien, d'un, c'est consulter. Je consultais déjà, mais ça... Solide, oui. Je pense que... tout le monde devrait consulter. Sincèrement, c'est super bénéfique pour peu importe ce que tu vis dans ta vie, même si ça va super bien, je pense que ça t'aide à voir clair où tu vas aller, qui tu vas être comme humain, et continuer d'évoluer.
François Lanthier Nadeau: Oui, 100%.
Marjorie Doucet: Évidemment, j'ai pris un deux minutes pour me calmer de tout ce qui s'était passé. Après, j'ai commencé à me poser des questions sur ce que j'avais ou ce que c'était mon prochain mouv pour vrai. Puis j'ai appliqué à juste des places qui fitaient avec ça.
François Lanthier Nadeau: Ok. Puis, t'avais-tu tracé des lignes que tu peux partager ou des directions, genre ?
Marjorie Doucet: Je suis vraiment allée par c'est quoi mes intérêts, dans le fond, tu sais.
François Lanthier Nadeau: Ok. Puis… Fait que pour nailer la partie challenge, industrie, mettons, de la job. Oui,
Marjorie Doucet: pour essayer de, au moins, tu sais, que mes projets soient… Voilà. C'est sur quoi j'ai le goût de travailler, tu sais. Les landing pages, j'en avais plein mon casse de faire ça. Fait que, tu sais, c'est sur quoi je veux travailler. Puis après ça, bien évidemment, j'avais des questions très précises sur l'équipe. et sur comment ça se passait pour essayer que ça soit un environnement qui n'était pas toxique. J'ai essayé d'y aller au feeling. D'habitude, c'était plus des moves. Il faut avoir de meilleures conditions de salaire. C'était peu sur ce que tu as le goût de faire.
François Lanthier Nadeau: Je dirais que tu as fait une forme de vérification diligente sur le côté culture, people, de la compagnie où tu appliquais.
Marjorie Doucet: Oui, mais ça, c'était plus en entrevue.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui, oui, exact. Oui,
Marjorie Doucet: oui, oui. OK,
François Lanthier Nadeau: faites pas pendant ce break-là, mais quand t'étais rendue à passer cette entrevue.
Marjorie Doucet: Pendant le break, je me suis... Évidemment, je pense que tu te forges des questions. Bon, ça, c'est le truc que j'accepte, ça, c'est le truc que j'accepte pas.
François Lanthier Nadeau: Les as-tu mis sur papier ?
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Oui, nice.
Marjorie Doucet: Ah oui, oui. Ou genre, j'aimerais ça savoir dans quelle équipe je vais travailler. Tu sais, tous des trucs que t'as appris que ça marchait pas, que ça serait bien que tu saches. Fait que, ouais, c'est ça. J'ai vraiment commencé à postuler pendant que j'étais en arrêt de travail aussi.
François Lanthier Nadeau: T'as appliqué dans combien de compagnies ?
Marjorie Doucet: Beaucoup.
François Lanthier Nadeau: Beaucoup ?
Marjorie Doucet: Ah ouais, j'ai dû passer cette entrevue.
François Lanthier Nadeau: Il y a plein de monde qui vont écouter, qui vont soit ils ont vécu quelque chose dans la même chose, ils sont en train de le vivre ou ils vont le vivre. C'est-à-dire cette espèce d'itération-là à travers les compagnies pour trouver l'employé compagnie fit le meilleur. Comment tu faisais pour les trouver, ces compagnies-là ? C'était-tu sur LinkedIn, AngelList, Crunchbase, Twitter ? Oui,
Marjorie Doucet: tout ce qui existe, honnêtement. J'ai trouvé Pignata parce que Ville Fortin avait travaillé avec quelqu'un, un angel qui fonde des Greylock, ça s'appelle. Il était listé dans leur job offer, cette compagnie-là.
François Lanthier Nadeau: Ça, c'est un sport d'investissement qui investissait dans les startups, puis il citait toutes les startups, puis toi, tu as dit, il y a ça là-dedans.
Marjorie Doucet: Oui, et moi, évidemment, pendant la pandémie, j'étais full Web3. Je me suis commencé à lire là-dessus pour le plaisir. Dans le temps, parce que je suis grande fan de basket, puis ils ont lancé les Top Shopify Cards.
François Lanthier Nadeau: Tu es une grande fan de basket, je n'aime même pas ça,
Marjorie Doucet: c'est hot. Je pense que ça aussi, on en reparlera peut-être, le sport, je pense que ça, le mindset d'équipe, ça vient d'être là. je faisais ça pour le plaisir je me suis dit bon ça c'est un sujet qui m'intéresse, la crypto ça m'intéresse le well-net j'ai comme fait un genre de checker mes intérêts puis j'ai appliqué dans des jobs qui avaient ces intérêts-là très cool combien de temps ça a pris ?
François Lanthier Nadeau: avant que tu décroches Pignata ou le processus de identifier mes intérêts, le type de compagnie que je veux, identifier une couple de compagnies, appliquer à plusieurs compagnies.
Marjorie Doucet: Ça a pris du temps, je ne sais pas,
François Lanthier Nadeau: quatre mois. Gardais-tu le moral pendant ce temps-là ? C'était-tu décourageant pour toi ?
Marjorie Doucet: C'est sûr que c'est décourageant parce que le processus est long. Je veux dire, je ne sais pas comment ça fonctionne, nécessairement pour les ingénieurs, mais design de quoi ? Cinq, six entrevues différentes, donc un design challenge, dont... Ça n'arrête plus, au final. Tu es brûlé.
François Lanthier Nadeau: Quand tu appliques à plusieurs places, c'est comme si tu travaillais. Je suis en train d'appliquer à une table.
Marjorie Doucet: Si tu travailles, tu n'es pas payé. La pression est quand même bonne. J'en ai tellement passé dans l'entrevue. J'ai eu beaucoup de refus aussi. À un moment donné, tu commences à... Le premier non fait mal, mais quand ça fait... Ça fait longtemps que t'en as. Ben, un moment donné, c'était comme, ah, ben, une porte se ferme, une autre s'ouvre,
François Lanthier Nadeau: là. Ouais, mais t'as quand même une dose de résilience vraiment intéressante, je trouve. Puis elle est présente depuis le début de l'histoire qu'on raconte, puis j'aime ça, puis il faut que je le souligne. J'essaie de voir si je rentre tout de suite dans Pignata. Non. J'ai genre, je veux faire un petit détour quand même important pour moi. Écoute, t'as parlé du fait, justement, qu'il y avait certaines inéquités. que des fois tu te rendais compte que tu étais peut-être moins payé qu'une autre personne, peut-être qu'un autre gars, un autre homme, ou moins de stock options. La question qui est assez vague, puis on la prend comme tu veux, c'est... Parle-moi un peu de ton expérience d'évoluer comme une femme en tech.
Marjorie Doucet: C'est pas évident, je pense. J'ai l'impression qu'on est moins pris au sérieux, très souvent. Évidemment, je ne sais pas les charts de salaire et tout. Il existe, par exemple. Oui, il existe. Mais moi, j'arrivais en tant que personne qui veut... qui fait une job et qui vaut la peine. Je ne vois pas pourquoi je serais payée moins que quelqu'un d'autre qui fait la même job que moi, que quelqu'un d'autre qui fait la même job que moi en Californie. Si tu m'engages parce que tu me fais confiance, tu me trusts, puis tu aimes ce que je te présente,
François Lanthier Nadeau: tu m'engages,
Marjorie Doucet: tu as vu mon portfolio, on a fait 5-6... interview ensemble, fais-moi confiance puis voici ce que je veux puis voilà.
François Lanthier Nadeau: Alright folks, break de 30 secondes pour vous parler de notre partenaire certifié Léviat Légal, un cabinet d'avocats boutique en technologie et capital de risque. Léviat Légal, c'est des programmeurs en cravate. Ils ont carrément développé du software à l'interne pour automatiser les tâches répétitives puis passer l'économie aux clients. Donc bye bye facture exorbitante puis document en papier infini. Leur philosophie, leur process est... designé pour fiter avec la réalité des SaaS. Ils sont là pour des besoins transactionnels, genre financement en stock options, ou plus ponctuels, comme de l'accompagnement légal à temps partiel. Un paquet d'entrepreneurs qui sont venus sur le pod font affaire avec eux puis me les ont recommandés. Check out leur entrevue sur SaaSpasse.com partenaire avec un S, slash Léviat très union légal, ou sur notre YouTube. Ah, puis le pod avec Guillaume, le fondateur est bourré de knowledge, épisode 73 check it out. Sinon, direct à la source, leviatlegal.com Ok, de retour au pod. C'est des enjeux qui sont tellement historiques, je veux dire, ou genre qui datent, puis qui sont probablement infiltrés ou incrustés loin dans genre des cultures managériales ou des cultures de compagnie. Je ne sais même pas comment tu fais, mettons, à partir de ta position de femme pour commencer à défaire ça ou à promouvoir ça. Ce n'est pas toutes ces compagnies-là qui ont des échelles de salaire transparentes que tu peux voir exactement qui fait combien ou quel rôle fait combien. Souvent, il y a un gros niveau d'opacité dans plusieurs startups ou scale-ups, compagnies en général, en fait. Quand tu te rendais compte... Prenons le dernier exemple, par exemple, Pignata, mettons. Toi, tu devais avoir une idée d'une personne qui design à ton niveau de séniorité, ton genre d'expérience. voici à peu près comment ça peut faire sur le market dans ce genre de compagnie-là. Tu te faisais-tu comme un référent à toi ? Ensuite, tu négociais en fonction de ça, mettons ?
Marjorie Doucet: Oui. Puis maintenant, ce qui est cool, c'est qu'il y a plein de tools qui te permettent de faire ça. On a pu t'en parler, n'est-ce pas ? Bon, évidemment, j'ai vraiment une mauvaise mémoire, mais il y a un site web que tu es capable d'aller voir. Je pense que c'est level.io. Oui, oui. Tu es capable d'aller voir la moyenne d'un product designer dans les compagnies.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Il y a même des forums, des fois. Oui, donc là, au moins, tu es capable d'avoir une idée de combien tu demandes. Mais souvent, c'est drôle parce que je dois être la personne qui challenge plus les salaires dans toutes les personnes que je connais, mais quand les gens postulent, puis là, ils se demandent combien ils devraient demander, puis je dis, ben, demande ça, puis là, je ne sais pas. Mais voyons, pourquoi ? Je suis comme gênée. Il y a un genre de...
François Lanthier Nadeau: Tabou quasiment.
Marjorie Doucet: Je ne sais pas. Les gens sont... Je suis comme, le pire qui va arriver, c'est quoi ? Ils vont dire non. Ils vont te faire une contre-offre. C'est quand même bien. Ce n'est pas la fin.
François Lanthier Nadeau: Je veux dire, le pire qui pourrait arriver, c'est que si tu es vraiment déraisonnable ou trop agressif dans un montant, ils vont dire, OK, tu es vraiment à côté de la tête, tu es déconnecté, on ne veut plus continuer la conversation. Mais on s'entend que ce ne serait sûrement pas ça que ces personnes-là qui hésitent déjà à demander plus vont faire.
Marjorie Doucet: Puis surtout qu'ils te veulent. En tout cas, moi, je parle de la prémisse.
François Lanthier Nadeau: qui ont besoin de toi.
Marjorie Doucet: C'est toi qu'ils ont choisi, dans le fond. Puis je ne parle pas d'être déraisonnable. Ce qui est bien maintenant, c'est que c'est ça. Puis évidemment, on n'a pas parlé de localisation, d'où tu habites. Mais ça aussi, je trouve que c'est un peu unfair de dire qu'à Québec, on devrait gagner moins parce qu'on vit à Québec.
François Lanthier Nadeau: Versus Vélos Disney ou même Toronto.
Marjorie Doucet: Bien oui. Je veux dire, on fait la même job. on a évidemment le coût de la vie fermé je veux dire Je ne vois pas pourquoi je vois au moins qu'il y a un autre personnage qu'ailleurs.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que ça t'est arrivé d'avoir une compensation qui était en effet affectée par la géographie, la localisation, puis de tenter de dire, OK, bien moi, j'aimerais ça que ça ne soit pas calculé ?
Marjorie Doucet: Ça ne m'est jamais arrivé.
François Lanthier Nadeau: Mais ça...
Marjorie Doucet: Mais... Oui, j'en vois plein.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Je pense que ce qui est intéressant... Pour les déshonneurs à Québec, quand le remote est arrivé, bien là, c'est...
François Lanthier Nadeau: C'est quasi l'élément.
Marjorie Doucet: Bien oui, parce que là, quand ça a commencé, ils ne te jugeaient pas par où tu habitais. On a juste besoin de quelqu'un qui... En fait, c'est ça, la base, on a besoin de toi pour faire la job.
François Lanthier Nadeau: Je ne sais pas. Je trouve que dans celui avec Guillaume, on en a parlé de l'arbitrage de la compensation en fonction de la géographie ou de la localisation. Ce que Guillaume a décidé de faire, lui, c'est vraiment de trouver un barème, mettons, de OK, dans cette région-là du monde, voici les salaires. C'est même pas un barème, je pense que c'est un percentile de, mettons, tu pars de, je sais pas, la place où ça coûte vraiment d'épinottes, vivre, pis que les gens sont payés d'épinottes à San Francisco, mettons. Pis lui, il dit Ben moi, ce qui est raisonnable pour ma compagnie, pour mes premières phases de croissance, c'est tel percentile. Fait que c'est ici, pis avec ici, peu importe t'es où. moi je me dis mon échelle salariale est dans ce percentile-là puis c'est comme ça que j'engage puis c'est fair pour tout le monde peu importe où puis ça je trouvais que c'était ça c'est un bel équilibre je trouve exact parce que c'est juste économiquement irréaliste pour une compagnie si elle a des employés par exemple à San Francisco qu'elle paye le top salaire de dire tous mes employés partout dans le monde vont être payés genre ils vont se bleed dry ouais ouais fait que c'est comme c'est de trouver un genre d'équilibre mais c'est un peu L'arbitrage entre Québec et Montréal. Ah,
Marjorie Doucet: on le voit.
François Lanthier Nadeau: Oui, exact. Pour revenir au point de vue de la femme en tec, tu as dit quelque chose tantôt, des fois, on est moins prise au sérieux.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: As-tu des exemples de ça ou peut-être des idées sur comment contrer ça ?
Marjorie Doucet: C'est une bonne question. Je pense que c'est une question de culture, malheureusement.
François Lanthier Nadeau: C'est sur le compagnie ?
Marjorie Doucet: Oui. Je pourrais dire qu'en ce moment, dans mon emploi, je reste en zéro.
François Lanthier Nadeau: Tant mieux.
Marjorie Doucet: Je pense que quand tu changes de job, c'est à recommencer. À un moment donné, je pense que tu gagnes cette confiance-là de tes pairs, probablement. Difficilement. Puis là, éventuellement, tu changes d'emploi et c'est à recommencer. Quand ce n'est pas dans la culture, je parle.
François Lanthier Nadeau: OK. C'est un double défi dans certaines places où tu atterris, j'imagine. Parce que je vais contraster ça avec une expérience à moi, mettons. Chez Duda, il y avait des femmes dans la suite C, puis il y avait beaucoup de VP femmes aussi. Puis écoute, c'était des Israéliennes. Est-ce que la culture joue aussi ? Mais elle prenait de la place, elle était écoutée beaucoup, beaucoup. Fait que j'ai commis cet exemple-là, mettons, d'un côté. Mais force est de constater que j'ai parlé à un paquet de filles en SaaS, puis tu sais... L'histoire est souvent la même.
Marjorie Doucet: Oui, et on n'est pas beaucoup aussi. Mais en fait, je ne te dis pas que j'ai vécu ça full intensément. Je pense que c'est en rétro. Tu sais, quand tu y penses.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Quand je pense à tout ce qui s'est passé, je suis comme, c'est vrai que c'était plus dur. Puis c'est vrai qu'il y a des choses que je peux pointer, que je me dis, dans le fond, c'est vrai que c'était plus dur. Mais ça ne m'a pas affectée. Quand je l'ai vu, mettons.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Mais je ne m'en rendais pas compte.
François Lanthier Nadeau: Je comprends. Non, c'est intéressant. Puis le côté... Certaines histoires que j'ai entendues étaient aussi par rapport au côté bon temps. Une majorité d'hommes, mettons, hétérosexuels qui travaillent dans une compagnie donnée, puis il y a une minorité de filles. Fait qu'il y a certains de ces gars-là qui vont peut-être, genre, flirter, hit on you, genre, faire des remarques par rapport à... ton physique, que ce soit déplacé ou pas, ça, c'est-tu une chose que t'as vue dans certaines cultures de façon générale ?
Marjorie Doucet: Oui, puis c'est drôle parce que dans le livre que je t'ai amené de Lauren, qui était la Head of Design chez Logmein il y a un paragraphe sur l'habillement.
François Lanthier Nadeau: Ah oui ?
Marjorie Doucet: Fait que t'es une femme en tech qui commence, comment tu t'habilles au bureau avec juste des hommes ?
François Lanthier Nadeau: J'avoue, ça revient au genre de questions que moi, je n'ai jamais eu à me poser.
Marjorie Doucet: C'est fou, mais c'est comme c'est vrai. Des commentaires sur comment tu es habillé.
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce que tu dis ? Comment t'es ?
Marjorie Doucet: Ah ouais ?
François Lanthier Nadeau: Ah ouais. C'est fucked up, man.
Marjorie Doucet: C'est fucked, ouais.
François Lanthier Nadeau: C'est fucked up. J'essaie de m'imaginer, j'arrive à une place, pis y'a genre six filles, genre, pis ils disent Ouais, beau shirt aujourd'hui, mon prank ! Pis je serais comme What ? Mais parlons-en un peu du livre d'abord. T'as comme fait un segway là-dessus. Fais un... Qu'est-ce que je regarde ? Je regarde How to wrestle an alligator plus more essential lessons from 30 years as a woman in tech de Lauren Zak, Z-A-C-K. Puis, mettons, je le montre à la caméra comme ça. On va le mettre dans le champ d'antre aussi. Y a-tu une ou deux affaires que tu te rappelles de ce livre-là que tu veux partager ? Pourquoi une fille qui écoute ça, ou même un gars,
Marjorie Doucet: devrait le lire ? Tout, honnêtement, est intéressant. Puis, c'est fou de lire ça après autant de temps, mettons, en tech. Puis, de comme... Toutes les histoires, t'es comme... Moi aussi, j'ai vécu ça.
François Lanthier Nadeau: Tu relates.
Marjorie Doucet: Ah oui, c'est fou, là. C'est cool aussi parce que dans le livre, elle explique les best tips. Qu'est-ce que tu cherches quand t'engages ? C'est quoi les red flags ? C'est quoi les green flags ? Puis elle donne des nuggets à chaque fin de paragraphe. Tu le recommandes ? Oui, je le recommande vraiment.
François Lanthier Nadeau: J'ai le goût qu'on creuse un tantinet sur Pignata. Parce qu'on l'a tourné autour, et on n'a pas vraiment creusé. Est-ce que... De façon générale, dans l'industrie Web3, crypto, des SaaS ou des produits numériques qui sont fondés par du VC, il y en a-tu beaucoup quand même ? J'en connais un peu, mais je ne suis pas dans le game.
Marjorie Doucet: Il y en a vraiment beaucoup. C'est très up and down. Évidemment, le market est un peu plus... Ça dépend de ce qui se passe. Il y a eu la grosse vague NFT, c'est rendu le meme coin. Ça évolue assez rapidement. Il y a beaucoup de choses qui...
François Lanthier Nadeau: Nice et meurt peut-être.
Marjorie Doucet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: C'est plus Far West, un peu.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Mais, OK. Puis là, toi, ça t'intéressait à cause de, genre, je tripe basket, ils font top shot. Ça fait que c'est des NFT, c'est très NBA, je m'en souviens.
Marjorie Doucet: C'est des cartes de basket.
François Lanthier Nadeau: Virtuelles. Super. Ça fait que là, t'es comme, OK, nice, digital ownership de Central Zoo, ça me parle somehow.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Puis comme, t'as commencé à creuser plus que ça.
Marjorie Doucet: Oui, j'ai commencé à lire là-dessus. Puis ce que j'ai vraiment trouvé intéressant, c'est que... Le concept de l'artiste créer quelque chose, il le vend à quelqu'un d'autre.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Et cette personne-là le vend à quelqu'un d'autre.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Et l'artiste du départ, il fait de l'argent sur toutes les ventes.
François Lanthier Nadeau: Il y a comme une royauté.
Marjorie Doucet: Ça, j'ai trouvé ça tellement génial.
François Lanthier Nadeau: Oui. C'est de même dans d'autres médias de production, d'autres manières de créer des trucs, genre la musique. Oui,
Marjorie Doucet: oui. C'était comme appliqué à tout.
François Lanthier Nadeau: Non, dans la musique, ce n'est pas une... double, triple revente. C'est comme la chaîne de valeur commerciale continue, mais toi, si t'es au début, tu continues d'avoir de l'air.
Marjorie Doucet: C'est ça. Puis il y a même des nouveaux trucs qui apparaissent que si toi, t'aimes bien ce que je fais, puis que tu me donnes des... t'achètes de mes poteries, mettons, parce qu'ils te trouvent nice, puis que t'es le premier à le faire, tu vas avoir des redevances éventuellement si je deviens vraiment big. Il y a comme des genres de...
François Lanthier Nadeau: Incentive pour un early adopter par exemple.
Marjorie Doucet: Exactement. Je trouvais qu'il y avait des concepts et des principes qui me rejoignaient.
François Lanthier Nadeau: Ce qui me gosse, c'est que genre, on dirait qu'à chaque fois que t'en... C'est le même avec Bitcoin, c'est le même avec ces principes NFT décentralisés, de digital ownership ou de fractional commission Je ne sais même pas comment le dire. En théorie, puis quand on en parle, genre... Ça marche. Ça fait du sens. Je trouve ça fucking cool. Mais j'ai l'impression qu'il y a tellement de bruit, il y a tellement de scams autour que j'ai l'impression que ça ne se fait pas adopter à ticket par des communautés ou des marchés ou des pays ou whatever. Fait que je ne sais pas. As-tu une certaine confiance qu'un moment donné, il va y avoir certains modèles sur Internet ou pas, que ce soit à travers de l'art ou autre chose qui va être très Web3 ?
Marjorie Doucet: Je pense que oui. Je pense que ça va être... Ça ne sera pas at the first front Tu ne le sauras même pas que c'est du Web3. Je pense que c'est ça qui va venir.
François Lanthier Nadeau: Je comprends.
Marjorie Doucet: On est trop early encore. Il y a plein de monde qui ne savent pas c'est quoi un wallet. On n'est pas là encore, mais je pense que ça va s'en venir.
François Lanthier Nadeau: Vous, sur la homepage, dans le H1, dans la headline, c'est écrit IPFS Oui. Right ? IPFS, c'est évidemment que moi, j'ai googlé around il était très tard dans ma chambre d'hôtel à Montréal, avec un œil ouvert, puis j'étais comme alright, je comprends à moitié pas fait que je vais juste demander à Marge what the fuck is IPFS ?
Marjorie Doucet: C'est Interplanetary File System
François Lanthier Nadeau: Interplanetary ? Ouais.
Marjorie Doucet: Je ne vais pas te faire un cours sur la FIAPAS aujourd'hui. Bref, c'est du peer-to-peer distribution de files. Un peu comme je t'ai expliqué au départ, c'est un peu comme Google Drive.
François Lanthier Nadeau: Ça te permet… Mais pas avec un serveur centralisé.
Marjorie Doucet: Non, c'est ça. Exact. C'est pour ça que je te dis que c'est up and down dans notre industrie parce que nous, on était super reliés au NFT.
François Lanthier Nadeau: Puis là… C'est des files de NFT sur la blockchain.
Marjorie Doucet: Exactement.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis là, c'est qui qui utilise ça, mettons, pour l'ignater aujourd'hui ? Ça fait... Fait que c'est pas mal les devs.
Marjorie Doucet: Fait que... Les devs en Web 3. OpenSea, tu connais ça. OpenSea,
François Lanthier Nadeau: pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un marketplace pour vendre et acheter des
Marjorie Doucet: NFT. Exact. Fait que ça, c'est un bon exemple d'un de nos clients.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que pour manager tout ça, l'infra en arrière, whatever, le file...
Marjorie Doucet: Pour l'inviter, son story.
François Lanthier Nadeau: Ah oui, c'est cool. OK, ça, c'est un excellent exemple. Parce que c'est un excellent exemple parce que je comprends. Parfait. Puis, y a-tu eu ou est-ce qu'il y a beaucoup de compétiteurs directs, admettons, de Pignata ? Oui,
Marjorie Doucet: il y a beaucoup d'IPFS Storage Company. Il y en a beaucoup qui sont basés sur un freemium model, qui sont en train, tranquillement, pas mieux de mourir.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Mais oui, il y en a, je ne sais pas, peut-être 5-6.
François Lanthier Nadeau: Puis, vous autres, votre pricing, c'est pas sur un freemium model ? Non, c'est ça.
Marjorie Doucet: Il y en a un, Funium, mais évidemment... Il est plus petit, maintenant. Oui, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Pour upseller sur... Puis vous pricez, tu dis au courant un peu, tous les détails. Peut-être qu'on ne veut même pas en parler, anyway. Si les deux, on est pour s'envoyer des règles.
Marjorie Doucet: Qu'est-ce que moi, je trouve vraiment nice de Pignata ?? Oui, absolument. Puis pourquoi je travaille là ? Oui, il y a la tech, il y a le Web3, puis tout. La première chose que je trouve incroyable, c'est qu'on n'a pas de meeting.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Fait qu'on a un stand-up le lundi.
François Lanthier Nadeau: Oui. Et cinq ou cinq ?
Marjorie Doucet: Cinq.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que sur vidéo ou juste sur audio ?
Marjorie Doucet: Vidéo.
François Lanthier Nadeau: OK. Fait que tout le monde est seul.
Marjorie Doucet: On dit sur quoi on travaille. On a travaillé la semaine passée. On vous dit un truc.
François Lanthier Nadeau: T'as laissé un podcast.
Marjorie Doucet: Exact.
François Lanthier Nadeau: C'était pas pire.
Marjorie Doucet: Puis ton calendrier est free.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Tu travailles toute la semaine. Tu designes toute la semaine.
François Lanthier Nadeau: Oui. Puis c'est des choses aussi. Si on... Tu connais ton parcours maintenant que tu l'as raconté. C'est des choses qui devaient te manquer aussi, d'avoir autant de...
Marjorie Doucet: Oui, puis c'est impressionnant le nombre de meetings que tu trouves à avoir par semaine. Au final, tu as deux heures pour designer.
François Lanthier Nadeau: Les comms, c'est juste en async ou en chat ? Oui,
Marjorie Doucet: Notion, Slack. That's it.
François Lanthier Nadeau: C'est distribué ou c'est concentré, les gens ?
Marjorie Doucet: Non, on est tous distribués.
François Lanthier Nadeau: Tu as du monde le plus loin d'ici, disons-nous.
Marjorie Doucet: Brésil. Il y en a beaucoup qui sont au US, évidemment. Mais je pense que c'est le Brésil le plus loin maintenant.
François Lanthier Nadeau: C'est quand même une petite team. Tu avais dit 18, je pense. Oui,
Marjorie Doucet: 18.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'il y a-tu plus qu'une personne au design ou tu es comme la masse ? En ce moment,
Marjorie Doucet: je suis la seule, mais là, on en a une nouvelle designer qui rentre la semaine prochaine.
François Lanthier Nadeau: C'est cool, ça.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Tu l'as passée en entrevue, tu as... OK.
Marjorie Doucet: Fait que... Mais on était plus de designers avant.
François Lanthier Nadeau: Donne-moi juste une idée d'un challenge de design chez Pignata qui fait, mettons, t'aimes ça, genre. C'est quoi... que t'aimes faire ?
Marjorie Doucet: J'aime faire parce que en fait, j'apprends chaque jour. Pour vrai, c'est tellement technique, c'est tellement nouveau que, tu sais, IPFS, c'est quoi ? Je veux dire, il y a tellement de spécificités que t'as à apprendre, à comprendre que c'est ça le challenge. Des années des e-commerce, les components existent, les patterns existent. C'est un peu moins challengeant.
François Lanthier Nadeau: C'est intéressant.
Marjorie Doucet: Là, il n'y a rien qui existe. Comment on fait pour que le Web3 soit plus accessible, comme tu disais ? Comment on arrive à ce que ma mère puisse avoir un wallet et comprendre comment ça fonctionne ? Oui,
François Lanthier Nadeau: il y a comme la résolution de problèmes dont tu parlais via le design. C'est plus juste envergure là-dessus.
Marjorie Doucet: Ce qui est un autre truc que j'adore particulièrement, c'est que les hackathons et projets personnels sont très encouragés.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Nice. Je pense que toute ma vie, dans tous les jobs que j'ai eus, j'ai fait du freelance on the side, même si ce n'était pas supposé de faire ça dans ton contrat.
François Lanthier Nadeau: Ça dépend des compagnies.
Marjorie Doucet: Il y en a beaucoup qui veulent que tu… C'est parce que c'est comme ça que tu développes tes skills. Évidemment, tu ne fais pas ça sur tes heures de travail, mais ce n'est pas vrai que chez KVO, je faisais du branding. On en faisait, mais pas tant que ça. Tu vas faire du branding pour quelqu'un d'autre, puis tu vas faire un app mobile. pour quelqu'un d'autre. Puis ça, c'est ce qui fait qu'à un moment donné, tu deviens tellement polyvalent, tu peux faire n'importe quoi. Fait que, tu sais, c'est cool, vraiment.
François Lanthier Nadeau: Mais pourquoi c'est une culture comme ça ? Ça vient de l'expérience des founders, j'imagine, qui ont décidé, nous, c'est le genre de business qu'on va vouloir builder. Bien,
Marjorie Doucet: je pense qu'on est tous un peu... On a comme la fibre entrepreneuriale.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Mais on n'a pas de business. Donc, nécessairement... Tu sais, on est curieux. Tu sais, je pense à plein de monde dans ma team que, tu sais, mon boss, il doit avoir lancé cinq différentes... Apple l'année passée. C'est cool. On teste la tech, on teste des trucs, ça marche ou ça marche pas. C'est un peu la même affaire que les hackathons. L'année passée, je pense que j'en ai fait trois. C'est la compagnie qui t'envoie. Tu vas avec ta team, tu fais ton hackathon, tu reviens. C'est vraiment cool.
François Lanthier Nadeau: C'est encouragé, mais on dirait que j'essaie de jouer l'avocat du diable aussi. Je me dis... C'est sûr que si, Marge, tu me dis, un temps tu travailles pour moi, puis tu me dis, j'ai quatre projets personnels, que ce sont des apps que je veux monétiser, puis j'ai six hackathons planifiés cette année, dans mon temps, je me dis, la majorité de ton temps ne sera pas focus sur la startup qu'on build ensemble. Tu penses qu'il y a un risque de défocus qui est là aussi ?
Marjorie Doucet: Je pense qu'il y a une limite. Je pense que ton exemple est...
François Lanthier Nadeau: Il est caricatural. Oui, oui, oui.
Marjorie Doucet: Mais je pense, à D&FDD, tu es-tu capable de faire ta job qu'on te demande ?
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Parce que, tu sais, ton idée, je vais te donner un exemple. Dans un des hackathons, on a buildé un jeu. On a testé un nouveau protocole, ERC 6551, que je ne rentrerai pas là-dedans. Mais bref, ton NFT peut owner un wallet.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Fait que tu crées un personnage avec l'AI, ton personnage a un wallet, puis il y a des credits, il peut acheter des trucs. Puis ça... Ça teste si tu restes dans ton domaine. Tu sais maintenant comment ça fonctionne, le protocole. Tu écris un blog post là-dessus. Tu as utilisé Pignata pour tes fichiers sur la blockchain.
François Lanthier Nadeau: Ça devient quasiment du marketing aussi. Il y a manière de...
Marjorie Doucet: Ça vient du marketing, mais c'est le même que tu apprends. C'est comme un peu...
François Lanthier Nadeau: Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'une pièce de contenu comme ça qui sort et que c'est d'une personne chez Pignata et que Pignata a été utilisée dans la création de ce projet, de cette app-là. c'est du bon marketing. Que c'est ça pour directement attirer des nouveaux users. Totalement,
Marjorie Doucet: mais c'est aussi un learning incroyable.
François Lanthier Nadeau: Oui, oui. Pour en revenir, j'enlève mon chapeau de marketeur. Mais oui,
Marjorie Doucet: c'est donnant-donnant.
François Lanthier Nadeau: J'aime ça. C'est nice. Est-ce que souvent, le cycle d'itération d'une fonctionnalité va passer de, je ne sais pas, ça dépend comment tu organises ton travail, mais grosso modo, il y a de l'idéation, le monde se challenge sur l'importance de telle fonctionnalité. Après ça, ça rentre, c'est scopé dans un project management tool comme Jira ou Linear. Après ça, ça s'en va souvent, mettons, en design pour les maquettes, tout ça. Après ça, les devs ponctuent ça, intèquent ça, testent, chipent ça en production, etc. C'est quand même un espèce de grossier processus de chiper des fonctionnalités. Le fait que ce soit Web3 ou juste chez Pignata spécifiquement, il y a-tu quoi qui change ? C'est pas mal ça aussi.
Marjorie Doucet: Avant, on était pas mal comme ça.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Puis je pense que toutes les compagnies que j'ai travaillées, c'était pas mal comme ça aussi. Puis là, on est vraiment plus lean. Là, c'est comme, on a un brief d'une feature, le design passe dessus, je regarde avec le dev, c'est implémenté quasiment dans la même semaine. On launch, on fait du QA, on test, puis c'est super rapide.
François Lanthier Nadeau: T'aimes-tu ça ?
Marjorie Doucet: J'adore ça.
François Lanthier Nadeau: T'as-tu l'impression des fois que ça te donne pas assez de... de temps pour faire l'espèce de UX research que tu aurais aimé faire pour bien comprendre tout le contexte d'utilisation.
Marjorie Doucet: Quand on a besoin de le faire, on le fait. Mais je trouve ça quand même cool de builder une première version, pouvoir la tester puis ensuite itérer. Ça te donne le temps de faire ton user research. Ça te donne le temps de... On n'a plus de meeting.
François Lanthier Nadeau: Je te rappellerai.
Marjorie Doucet: Tu as du temps. Si tu as d'autres... Tu fais ta feature, tu as le temps de penser à d'autres idées, de brainstormer en masse.
François Lanthier Nadeau: As-tu des NFTs qui valent encore cher ? Non. Moi, je me suis fait dire... J'ai un ami qui m'a expliqué, Frank, voici quand tu fais de l'argent avec des NFTs, tu les achètes quand ils sont à peu près là dans les rankings ou que ça pop dans tel forum, puis là, tu les flips à peu près à tel moment. J'étais comme, Non, man, moi, j'ai du goût. Faut que c'est beau. Je vais choisir ceux que je trouve vraiment beaux. C'est de l'art au final. Si le monde a du goût, ça va... J'ai perdu 5 000 en un été avec des beaux JPEGs dans mon esti de Rainbow Chalet. Vraiment nice, Frank. Mais ça, c'est moi qui les cave. Oui,
Marjorie Doucet: c'est du gambling.
François Lanthier Nadeau: As-tu deux ou trois trucs à donner, côté UI, UX ou même branding, à la limite ? Vas-y comme tu le sens, pour des SaaS qui commencent. Qui commencent en design ou qui commencent tout court ?
Marjorie Doucet: Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer le design. Puis de trouver un designer qui est vraiment bon, puis spécialisé là-dedans. Puis ça vaut la peine d'investir au départ.
François Lanthier Nadeau: Pourquoi ? Mettons, je joue le rôle du founder, bootstrapped, dev.
Marjorie Doucet: Qui utilise Canva.
François Lanthier Nadeau: Oui, mais mettons, pour mes assets de marketing, mais mettons pour mon UI UX, je pourrais-tu, Marge, aujourd'hui, faire l'argument de genre, il y a tellement de design systems, de composantes ou de librairies préfaites que je n'ai pas besoin avant que mon MVP ait fait ses preuves et j'ai un product market fit, après j'embaucherais un designer.
Marjorie Doucet: Oui, c'est sûr que côté, mettons, Si tu cherches à avoir du funding sur une idée, OK, vas-y, teste-la ton idée. Ça dépend à quel point t'es pressé ou pas aussi. Je pense juste que la valeur d'un brand, on le voit, tout se ressemble de plus en plus. Des gens utilisent les mêmes fonds. Tu le sais quand ça a été pensé et fait par quelqu'un qui connaît ça. Ça se voit.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
Marjorie Doucet: Ça amène, je pense que... En tout cas, en tant que designer, ça amène un niveau de trust.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Puis de... Tu sais, il est sérieux dans sa business. Ce n'est pas juste fait sur le coin d'une table par...
François Lanthier Nadeau: Oui, puis tu sais, toi aussi, il faut... Je vais faire une assumption. Le biais que tu as, c'est que tu as travaillé aussi dans des compagnies fondées. Oui. Parce que les goals de croissance et de revenus sont très ambitieux. Puis il faut aller chercher des gros clients, être pris au sérieux, scaler. Dans cette optique-là, je pense aussi que c'est encore peut-être probablement plus important d'investir en design.
Marjorie Doucet: Mais tu sais, maintenant, en étant plus dans une startup où c'est un peu plus survivor mode, je te dirais, est-ce que c'est mieux que ce que tu avais ? Oui, va avec ça. Je pense.
François Lanthier Nadeau: Fait que tu es quand même capable de couper certains coins ronds.
Marjorie Doucet: Oui, oui, oui.
François Lanthier Nadeau: Au besoin.
Marjorie Doucet: Maintenant, vraiment plus. Vraiment plus. L'unité est itérative.
François Lanthier Nadeau: OK. OK, fait que mettons, qu'est-ce que tu répondrais à quand est-ce qu'un SaaS devrait embaucher sa première personne en design ? J'imagine que c'est différent si c'est bootstrapped versus financé beaucoup. Ou peut-être pas.
Marjorie Doucet: Tu sais, engage un pigiste.
François Lanthier Nadeau: Ah, OK. Fait que mets du design le plus tôt possible dans ta compagnie, même si ce n'est pas une embauche.
Marjorie Doucet: Même pas temps plein. Moi, je pense qu'ingénieur, produit, design devrait être... devrait être le day one Je pense que toutes les parties ont de quoi apporter différent, puis aussi important les uns que les autres.
François Lanthier Nadeau: Tu as eu des bonnes expériences avec des gens de produit, quand même ?
Marjorie Doucet: Oui, puis c'est...
François Lanthier Nadeau: Qu'est-ce qu'ils ont que toi, t'as pas ?
Marjorie Doucet: L'organisation.
François Lanthier Nadeau: OK, ils sont plus méthodiques ou je sais pas.
Marjorie Doucet: Oui, mais je pense qu'il y a quelqu'un qui est produit puis qui a la vision business.
François Lanthier Nadeau: Oui, absolument.
Marjorie Doucet: Ça, c'est les meilleurs fits que j'ai eus.
François Lanthier Nadeau: Oui, les objectifs commerciaux, les intérêts des stakeholders, tout ça, plus dans la tête. OK, fair. C'est une bonne réponse. Tu as parlé d'embauche un petit peu tout à l'heure. Tu as eu à en faire des embauches ou du moins à participer, je pense ? Oui,
Marjorie Doucet: j'ai eu à faire des embauches.
François Lanthier Nadeau: Trouves-tu ça tough, premièrement, embaucher les bons designers et les garder ?
Marjorie Doucet: C'est super dur d'engager des bons designers. Encore plus aujourd'hui, je pense.
François Lanthier Nadeau: OK, pourquoi ?
Marjorie Doucet: C'est dur de savoir si quelqu'un est un bon fit sans avoir travaillé avec. J'avais engagé une désamorce chez Pignata. Super bonne on paper. Gros projet. Finalement, communication, collaboration, ça n'a pas marché. Comment tu testes ça ?
François Lanthier Nadeau: Il y a différentes manières de le faire. C'est juste que ces manières-là peuvent être coûteuses en temps ou en énergie, soit pour la compagnie, soit pour la candidate.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Ça fait que c'est tough de trouver l'équilibre.
Marjorie Doucet: C'est dur.
François Lanthier Nadeau: Puis... Je la répète quasiment à chaque guest qui vient, mais Vanessa Bernard-Dreyfus de Unito à Montréal, eux autres, ce qu'ils font, c'est que ton test, c'est littéralement deux semaines dans la compagnie. Tu signes des NDA, tu travailles avec la vraie équipe.
Marjorie Doucet: Tu n'as quasiment pas le choix.
François Lanthier Nadeau: Ton test, c'est ça. Tu es payé. Ça marche, tu continues. Tout est fait. Ça ne marche pas, bye.
Marjorie Doucet: Oui, mais c'est ça. La personne, il faut qu'elle prenne le congé. C'est ailleurs.
François Lanthier Nadeau: Bon point. C'est ailleurs. Ça ne marche pas. Je vais travailler remote pendant deux semaines chez un compétiteur.
Marjorie Doucet: Tu prends des vacances, finalement. Tu avais juste deux semaines.
François Lanthier Nadeau: Je n'avais même pas pensé à ça. Je n'avais même pas pensé à ça.
Marjorie Doucet: Mais ouais, c'est dur encore plus aujourd'hui parce que je pense qu'avec le COVID, évidemment, tout le monde s'est dirigé vers les jobs de design, les jobs d'ingénierie. Ils ont fait des formations à Google. Fait que là, qui est bon, qui n'est pas bon ? Le AI. Comme tu le disais, il y a tellement de choses qui existent maintenant, des moccas préfaites. Tu sais, c'est...
François Lanthier Nadeau: Fait que tu fais-tu faire des tests un peu, toi, mettons ?
Marjorie Doucet: Mais là... Toi,
François Lanthier Nadeau: t'en as eu des tests de design.
Marjorie Doucet: J'ai pas eu de tests.
François Lanthier Nadeau: OK, mais t'étais la première. Oui,
Marjorie Doucet: j'étais la première product designer. Puis j'ai tellement... J'ai aimé ça, le bord de test. J'étais comme... Ah, parce que c'est lourd, ces étapes-là.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Fait que...
François Lanthier Nadeau: Mais là, tu vas t'en faire... Tu fais super... Là,
Marjorie Doucet: c'est une référence. C'est une designer que je connaissais déjà. OK.
François Lanthier Nadeau: Fait qu'à l'époque, c'était comme une crédibilité ou une confiance.
Marjorie Doucet: Bien oui. Pour vrai, maintenant, les referrals, moi, je trouve que c'est...
François Lanthier Nadeau: sous-estimé. Donne-moi un exemple d'un test de design. Je vais te donner un chapitre.
Marjorie Doucet: J'aurais aimé que tu le fasses pour vrai. Il faut que tu designes une alarme un réveil matin.
François Lanthier Nadeau: Je pense que Luc me l'a déjà dit. Mais pas sur le podcast, je pense. En tout cas, vas-y, continue.
Marjorie Doucet: Il faut que tu designes un... J'espère qu'ils ne font plus ça. Tout le monde va aller. Il faut que tu designes une alarme un réveil matin. Puis là, t'es comme, OK.
François Lanthier Nadeau: Physique, dans le monde réel.
Marjorie Doucet: Physique, pas numérique. Physique. À deux boutons.
François Lanthier Nadeau: OK. Et puis,
Marjorie Doucet: il faut que tu puisses... Puis là, après ça, ils te donnent des trucs qu'il faut que tu puisses faire avec.
François Lanthier Nadeau: Des fonctionnalités, mettons.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: OK. Genre, smooth. Genre,
Marjorie Doucet: mettre l'alarme. Arrêter l'alarme.
François Lanthier Nadeau: Ajouter l'heure ?
Marjorie Doucet: Ajouter l'heure.
François Lanthier Nadeau: Ah oui. Ah oui, c'est hot, pareil. Fait que là, tu fais quoi, toi ? Tu sketchs ça sur un papier ? Ben oui, t'es dans Figma.
Marjorie Doucet: T'es dans Figma. C'est-tu en temps réel ? C'est en temps réel.
François Lanthier Nadeau: Les autres, tu te checks ?
Marjorie Doucet: Toi, tu n'es pas au courant de la prom avant.
François Lanthier Nadeau: Mais les autres, tu te checks-tu ?
Marjorie Doucet: Ben oui, tu es en Google Mettons avec Fake Jam.
François Lanthier Nadeau: Quel enfoiré. Tu aimes-tu encore un export ou un PDF ou whatever ?
Marjorie Doucet: Je ne pense plus que j'ai accès à ça.
François Lanthier Nadeau: OK. Tu l'as bien eu ?
Marjorie Doucet: Oui, ça s'est super bien passé. Mais tu ne t'attends juste pas à ça.
François Lanthier Nadeau: Ce qui est cool, c'est que pour revenir à ce que tu disais au départ, c'est que... Christ le design, ce n'est pas juste désigner des interfaces, c'est régler des problèmes en te désignant. Ça teste vraiment ça, ta résolution de problème, parce que ce n'est pas OK, quelle composante tu mettrais pour finir ce screen-là ? ou Whatever. C'est Non, non, comment tu réfléchis ? OK, j'essaie de voir comment je le ferais, mais je n'ai rien de drôle à dire.
Marjorie Doucet: C'est fucked up Ce n'est pas pire que de nous dire Arrêtez l'alarme, mais là, changez l'heure. mettre l'heure.
François Lanthier Nadeau: Ça veut dire qu'il y a un folder dans un système interne où il y a des milliers d'alarmes. C'est vraiment malade. Oui. OK, parfait. Y a-t-il juste vite le pratico-pratique pour que ce soit des gens en design qui embauchent ou des founders qui embauchent ? Y a-t-il des red flags ou des green flags pour l'embauche de designers UI, UX ?
Marjorie Doucet: Je pense que je ne sous-estimerais pas les soft skills.
François Lanthier Nadeau: Oui. Fait que communication, capacité,
Marjorie Doucet: prendre la critique. Oui, tout ça, genre, être capable de vulgariser une idée. Oui. Plus que les skills en général, je pense. OK. La débrouillardise, la polyvalence. Tu sais, être quelqu'un qui est capable de résoudre des problèmes. Tu sais, c'est comme... Je ne sais pas. Peu importe ce que tu veux faire, personne n'a les skills. Bon, bien, je vais aller l'apprendre puis je reviens dans deux minutes. quelqu'un qui est allumé surtout dans les startups j'ai goût à dire parce que c'est ça en fait un peu de tout mais moi c'est ça que je regardais ne pas sous-estimer ça je te file,
François Lanthier Nadeau: moi une des affaires pas un pet peeve mais une chose que j'ai trouvé fréquemment difficile dans mes embauches à travers les 10 plus dernières années c'est du monde bon ou avec un fort potentiel mais qui ne communique pas ce qu'ils font c'est à dire qu'ils n'ont pas pas le... Parce que tu sais, on est tous quasiment genre, on ne micromanage pas, on fait confiance, tu fais tes trucs, on fait des check-in une fois par semaine. Fait que t'es pas tout le temps par-dessus l'épaule avec quelqu'un à dire genre, qu'est-ce que t'as fait là, qu'est-ce que t'as fait aujourd'hui, hier, demain, whatever.
Marjorie Doucet: Tu veux pas ça, là.
François Lanthier Nadeau: Non, tu veux pas ça, sauf que comme manager, c'est comme si tu veux que la personne pareil, explique ce qu'elle a fait, genre, donne des pings de genre, j'ai travaillé là-dessus aujourd'hui, whatever.
Marjorie Doucet: Qu'est-ce que t'en penses ?
François Lanthier Nadeau: Ouais, pis moi, j'arrivais des fois à des cycles d'itération, pis j'étais comme... Ben là, clairement, tel tel tout doux, ça peut dire être fait. Puis la personne, t'es comme Ah oui, je l'ai fait Je ne l'ai juste pas marqué ou je n'ai pas mis de contexte ou je n'ai pas demandé de feedback. J'ai travaillé en malade sur cette autre chose-là qu'on avait parlé qui a beaucoup de valeur et qui était plus compliquée que prévue. J'ai l'impression que dans un monde chaotique où il y a beaucoup de bruit, à l'intérieur d'une startup ou d'une compagnie, c'est quand même important de se vendre soi-même, de montrer qu'on est honnête, expliquer ce qu'on fait. Surtout dans un monde remote. Je ne passe pas à côté de ton bureau. Wow, sick le design que t'as fait ou whatever. Fait que tu sais, je ne sais pas comment dire, la vente interne, se vendre à l'interne, communiquer ce qu'on fait, pour moi, c'est important.
Marjorie Doucet: Je pense que les gens sont très l'honneur et centrés sur eux-mêmes. Moi, c'est ce que je me suis rendu compte. Là, ce n'est pas l'équipe. On ne pense pas comme... Tu sais, mettons, parce que mon travail a un impact clairement sur ton travail.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Marjorie Doucet: Puis il y a un impact... Je veux dire, c'est une chaîne, au final.
François Lanthier Nadeau: Si c'était une équipe de sport, tu regarderais la personne, tu lui ferais un call, tu lui passerais une barre.
Marjorie Doucet: C'est pour ça que mon référent au basket, c'est comme tout le monde est important, on gagne en équipe, il n'y a pas de my team C'est oui c'est nous On fail ensemble, puis on succeed ensemble.
François Lanthier Nadeau: J'ai une question un peu funky, on s'en va vers notre clothing. J'ai l'impression qu'on travaille avec deux types de designers. C'est un peu une caricature ou une grosseur généralisation, mais l'artiste qui est comme, j'ai checké deux ou trois affaires sur Drive j'ai écouté une vidéo de musique en fin de semaine, puis je suis inspiré, je vais faire notre homepage de même. Des fois, ça marque, puis c'est comme, fuck, c'est malade. Des fois, t'es comme, tout me niait. Ça pourrait pas être plus far away pour ce que j'ai besoin. Sinon, t'as l'espèce de scientifique, right ? C'est comme, regarde, les mesures ou le cercle. C'est quoi la style d'affaire ? Tu sais ce que je veux dire ? Ça ressemble à un escargot. Les proportions. Je ne sais pas, Clément, on va dire.
Marjorie Doucet: Les ratios Golden Ratio.
François Lanthier Nadeau: Les Golden Ratio. Bon, ils sont comme accueillis en fonction de ça. Puis genre, voici, j'ai fait l'étude de six autres compétiteurs. Puis le headline, il pose une toujours à peu près à temps de pixel. Tu sais, tu en as des de même. Tu penses-tu qu'il existe une dualité entre l'art et la science dans le design de UI UX, mettons ?
Marjorie Doucet: C'est sûr que oui.
François Lanthier Nadeau: Il faut-il pencher plus d'un bord que de l'autre ?
Marjorie Doucet: Je ne pense pas qu'il faut pencher plus d'un bord que de l'autre. C'est une question qui est vraiment dure parce que ça dépend du designer. Je vais reparler de Lou encore, mais Lou, on est comme à l'opposé.
François Lanthier Nadeau: Lou qui est plus scientifique ?
Marjorie Doucet: Oui, lui,
François Lanthier Nadeau: c'est… C'est l'architecte Lou, en fait.
Marjorie Doucet: exactement pis je pense que moi je suis plus genre j'ai vu un film pis voici je pense qu'il faut avoir un peu des deux honnêtement pour être une bonne designer il y aura UX pis ça dépend encore là c'est drôle je lisais un truc cette semaine un gars qui disait quand tu fais un gros business je pense que tu peux te permettre d'être plus architecte parce que tes components sont faits le style guide est fait quand t'es le seul designer ben c'est cool parce qu'à un moment donné tu peux comme trouver un peu ta vibe tu trouves un peu t'es qui c'est quoi ton style C'est évolué un peu plus là-dessus. Je trouve que c'est quand même vrai. Mais je pense un peu des deux, honnêtement.
François Lanthier Nadeau: Ce que tu viens de dire là, le méta-conseil, c'est apprends à te connaître comme designer puis peut-être applique dans des startups ou scale-up qui sont plus dans les phases qui fit avec toi aussi.
Marjorie Doucet: Totalement. Clairement, moi, le fait que je puisse faire des hackathons, que je peux faire ce que je veux, honnêtement. Je pourrais mettre du vert, même s'il n'y en a pas dans le branding, puis le justifier. Dans le sens que... Si tu te places à un endroit qui fit avec toi, c'est parfait. Il y en a qui vont être plus... Une startup qui est plus fintech, tu fais juste des forms, puis des dashboards. Si t'aimes ça, ça, fine. Mais si t'es un artiste, puis que tu vas là-bas, je suis sûre que tu vas être super content.
François Lanthier Nadeau: Absolument. C'est un bon critère pour lequel évaluer les jobs potentiels pour le monde en design. J'aime ça qu'on en ait parlé. J'ai déjà vu des sites marketing et des branding qui étaient très peu représentatifs de l'expérience visuelle que tu allais avoir dans l'application même, dans le produit. C'est-tu quelque chose pour lequel tu optimises tout le temps, la cohérence entre les assets plus marketing et le actual UX de ton SaaS ?
Marjorie Doucet: C'est sûr qu'on va toujours parler... Consistency is better. Je veux dire, quand un user entre sur ton site, il se connecte. et que son expérience ne se fait plus avec ton friend c'est sûr que ça enlève un petit peu de trust C'est un moment peut-être aussi des fois qu'ils... Ils mettent plus... Ils mettent tout leur argent. Oui, c'est ça. Le marketing est plus important que le produit pour eux.
François Lanthier Nadeau: Ils carent plus à propos de mon acquisition que de ma rétention. Exact. Ça, c'est...
Marjorie Doucet: Ça peut être touchant.
François Lanthier Nadeau: Le compétiteur, je me rappelle, chez Snip, c'était... Je dirais pas le nom, sans colis. Mais grosso modo, il y avait rebrandé nouveau nom, nouveau nom de domaine, nouveau site web, fait des redirections pour les SEO, tout ça. Une nouvelle brand vraiment forte. J'étais comme... Oh shit, fuck, man. Ça veut dire que c'est genre... major re-hold, toutes les quirks et les choses de merde qu'ils avaient dans leur expérience vont avoir été fixées. Sign up avec un faux account, whatever. Même app avec le vieux branding. Même app qui avait un vieux branding. Tu checkais le website et je me disais, ça, c'est la pire manière de faire ça,
Marjorie Doucet: je pense.
François Lanthier Nadeau: J'en revenais pas.
Marjorie Doucet: C'est spécial.
François Lanthier Nadeau: Anyway. Aujourd'hui, tu te considères-tu comme un mix entre une contributrice individuelle et une gestionnaire un peu ? Où est-ce que tu te vois aller dans cette dualité de carrière ?
Marjorie Doucet: Ce qui est cool maintenant, c'est qu'on a différents avenues. Je pense que quand j'ai commencé, c'était des designers. À Mané, tu deviens manager. C'était ton seul patte, en fait.
François Lanthier Nadeau: Dev, c'était souvent ça aussi.
Marjorie Doucet: Puis voilà, là maintenant, tu peux rester un designer, tu peux scaler. Moi, j'ai managé, je me suis rendu compte que ce n'était pas pour moi. Puis là, je vais continuer de designer.
François Lanthier Nadeau: L'autre, c'est ça aussi qu'il a fait, right ? Il a fait un chemin de contributeur individuel, puis pas de manager d'équipe ou quoi que ce soit. Oui,
Marjorie Doucet: exact. Mais tu sais, c'est ça. Il faut le tester pour voir. Puis je pense que quand tu vis l'impact d'un mauvais manager, tu ne veux pas... Tu sais, tu veux être à la bonne place quand tu es manager.
François Lanthier Nadeau: Absolument.
Marjorie Doucet: Tes priorités changent.
François Lanthier Nadeau: Absolument. Qu'est-ce qui est le plus tough à propos de travailler avec toi ?
Marjorie Doucet: C'est une question de s'agir. Je pense que... Je nomme pas mes layers. Je ne suis pas organisée, mettons.
François Lanthier Nadeau: OK. Un petit peu trop de charme. Tu sais,
Marjorie Doucet: ce n'est pas pour rien que je suis créative. Je suis dans ma tête pas mal. Je pense que d'être plusieurs designers, souvent... travailler dans les mêmes fichiers. Je pense que des gens qui sont...
François Lanthier Nadeau: C'est ça le challenge.
Marjorie Doucet: C'est ça le challenge. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est le côté hard skills. Oui. En tant que soft.
Marjorie Doucet: Je pense que je suis quand même exigeante.
François Lanthier Nadeau: OK. Envers toi aussi ?
Marjorie Doucet: Envers moi aussi. Puis, je pense que j'aime ça travailler avec des gens qui savent ce qu'ils font.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Fait que je pense que c'est ça. C'est exactement pour ça que je n'ai pas été dans la route manager. Je pense que c'est fun de travailler avec des juniors, mais à the end of the day, je ne veux pas faire ma job puis sa job. C'est cool d'être capable de pouvoir gérer ton temps. Tu te dis, je te livre ça dans deux heures, puis finalement... Je pense que je suis quand même exigeante.
François Lanthier Nadeau: Mettons que j'ai 20 ans et que je commence en design et que je veux évoluer dans la tech. Je fais quoi ? Je lis quel livre ? Y a-t-il des ressources à conseiller ? Je fais-tu des projets persos ? Comment tu conseillerais... une junior qui commence ?
Marjorie Doucet: Ça dépend si où tu vas aller travailler. Ça dépend... Je pense que la première chose, c'est de connaître ce que tu veux faire puis essayer des trucs. Évidemment, ça dépend si tu arrives d'un bac ou tu es où dans ton processus. Mais maintenant, il y a plein de tools. Je pense à un, ça s'appelle Memorize.ly. C'est comme un gars qui te donne des tips. Faire des choses vraiment rapidement dans Figma. Fait que, tu sais, comment builder un design système. Voici, tu sais, il teach un peu comment... Toute la théorie de design que tu devrais savoir. Sinon, c'est sûr, je recommande vraiment la maîtrise en détail. Honnêtement, là, c'est vraiment... C'est vraiment sharp. Puis, c'est juste du positif.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Puis, tu sais, d'en parler aussi. Tu sais, d'écrire à des gens. Poser des questions, trouver des mentors. Je pense que je commencerais par là.
François Lanthier Nadeau: Comment tu trouverais un mentor ?
Marjorie Doucet: Bien, LinkedIn.
François Lanthier Nadeau: Pour qu'il y ait du monde.
Marjorie Doucet: Oui, puis d'aller dans des... Évidemment, avec le remote, c'est un peu plus touché, mais d'aller dans les regroupements, d'aller dans les recordings que tu fais. SaaSpasse. Essayer de s'impliquer dans la communauté, le web à Québec. C'est ça. Je pense que c'est par là que je commence.
François Lanthier Nadeau: Penses-tu que le métier de designer UI UX va beaucoup évoluer dans les 5 à 10 prochaines années ? Tu vois-tu des futurs potentiels que tu veux partager ?
Marjorie Doucet: Ça a déjà vraiment beaucoup évolué et ça va continuer de l'être. Quand j'ai commencé à Québec, on m'engageait des designers. Après ça, quand j'étais chez Rémy, il y avait des researchers, des UX, des UI, des copywriters. Maintenant, j'ai l'impression qu'on cherche quelqu'un qui... Évidemment, on fait des coupures. Là, on cherche quelqu'un qui est capable de tout faire ça. J'ai vu récemment qu'ils cherchaient des designers-engineers. Je pense que... Pour le moment, je vois que ça va se diriger vers essayer d'être le plus polyvalent possible et avoir le plus de skill set. Puis, comment ça va... Tu sais, c'est ça. Je pense qu'avec l'AI, je ne pense pas qu'on est rendu à se questionner si on va perdre notre job demain.
François Lanthier Nadeau: Est-ce que l'AI a changé quoi que ce soit de concret dans ton day-to-day comme designer ?
Marjorie Doucet: Ah oui, je pense que c'est...
François Lanthier Nadeau: Exemple ?
Marjorie Doucet: C'est vraiment un outil vraiment intéressant. Je l'utilise quasiment chaque jour, premièrement. Deuxièmement, ça ouvre des portes. Moi, je ne fais pas de 3D.
François Lanthier Nadeau: Mais là, tu l'utilises quasiment chaque jour, l'IA générative qu'on parle, mettons ?
Marjorie Doucet: Ben, toutes.
François Lanthier Nadeau: Tout, OK. ChatGPT aussi ? OK.
Marjorie Doucet: Oui, ChatGPT pour traduction en anglais-français, pour revoir mes titres de UX copy, à plein d'endroits, en fait. Souvent, les projets m'arrivent, puis... pas d'infos sur les descriptions. Tu sais, ça ajoute vraiment beaucoup à ton... Tu peux rendre quelque chose de plus complet.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Puis c'est ça, ça donne aussi plus d'outils. Je fais pas de 3D, je fais pas de motion nécessairement beaucoup. Bien là, t'es capable de... Pour mon jeu vidéo, bien j'ai créé un teaser en une journée. J'ai créé la voix avec l'AI, j'ai créé toutes mes vidéos avec l'AI. Tu sais, c'est...
François Lanthier Nadeau: Tu travailles sur un jeu vidéo ?
Marjorie Doucet: Bien, le hackathon que je t'ai parlé tantôt. OK,
François Lanthier Nadeau: c'est bon.
Marjorie Doucet: Ça fait que, tu sais, ça enable vraiment beaucoup de choses pour les créateurs, je trouve.
François Lanthier Nadeau: Puis les fonctionnalités de IA dans les outils de design, ça a-tu changé de quoi pour toi beaucoup ?
Marjorie Doucet: J'ai pas commencé à utiliser ça.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Mais, tu sais, que ça va nommer tes... Il y en a plein.
François Lanthier Nadeau: Je les connais pas.
Marjorie Doucet: Ça va être, tu sais, au lieu de faire du copy-paste, de même affaire, ça va générer du contenu. Je pense que ça va ajouter encore, mais est-ce que ça va résoudre les problèmes ?
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: Par le design, on n'est pas encore là.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est intéressant. Qu'est-ce qui est le plus tough versus le plus fun en ce moment dans ta job ?
Marjorie Doucet: Le plus dur, c'est l'incertitude.
François Lanthier Nadeau: À cause du marché, entre autres ?
Marjorie Doucet: Oui, à cause du marché.
François Lanthier Nadeau: Tu me disais offline que vous avais dû, dans un bear market, vous avez dû couper des gens, genre, parce qu'il y avait moins de demandes, probablement, pour votre produit ou quelque chose de même.
Marjorie Doucet: Oui, exact. En ce moment, je pense que les NFT sont dans 92 des projets. C'est sûr que c'est dans ton NFT. C'est sûr que ça impacte notre business. Le plus excitant, je pense que c'est l'étendue des projets sur lesquels je travaille et la diversité de choses que je fais.
François Lanthier Nadeau: Ta liberté aussi, j'ai l'impression. Oui,
Marjorie Doucet: le trust. je fais autant des visuels de blog post que je viens de finir une fonctionnalité sur le crypto payments c'est super large des fois je fais des vidéos pour des jeux c'est cool de pouvoir travailler sur plein de choses différentes.
François Lanthier Nadeau: Je suis curieux de voir ça a été quoi ta carrière si t'avais commencé en startup tu comprends ? Dans cet espèce de chaos ou du moins multi chapeau là.
Marjorie Doucet: Ouais pis t'sais c'était comme un bête parce que ça vient quand même avec des... Tu sais, quand je suis quittée Shopify j'avais deux offres, soit une grosse business, soit une startup.
François Lanthier Nadeau: OK.
Marjorie Doucet: J'ai pris la startup parce que j'avais juste un bon vibe, tu sais.
François Lanthier Nadeau: Oui. Mais en même temps, tout ce que tu avais choisi avant, tu n'avais pas eu le fit que tu voulais. Fait que peut-être que tu sais de quoi le différence était smart à ce moment-là.
Marjorie Doucet: Oui, c'était smart, mais ça vient... Tu sais,
François Lanthier Nadeau: c'est très insécurité. Peut-être moins de conditions aussi, je veux dire. Je ne sais pas.
Marjorie Doucet: Bien... pas dans cette optique-là, ce qui était bien. Mais, c'est juste une start-up, on peut te mettre à pied de main. Je veux dire, c'est bien moins, c'est un peu plus...
François Lanthier Nadeau: Tu le gentilles bien ? L'insécurité un petit peu par rapport à...
Marjorie Doucet: Vraiment mieux. Vraiment mieux. Puis, je pense qu'il faut aussi que tu te rendes indispensable.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
Marjorie Doucet: Comme tu dis, le hey, hi tout ça, je veux dire, à un moment donné, il faut que tu fasses plus. Ça vient avec la curiosité. Moi, je suis comme ça. C'est attirant. Tout le monde qui est comme ça. Puis j'aime ça, faire ça. Ce n'est pas difficile.
François Lanthier Nadeau: Oui, je pense que ça vient du core. Ce que tu disais, que tu trippes sur régler des problèmes, pas juste designer des trucs.
Marjorie Doucet: Oui.
François Lanthier Nadeau: Pour finir, Marge, as-tu des shameless plugs ? N'importe quoi du monde, des compagnies, des liens, des call to action. Peut-être une chaîne YouTube.
Marjorie Doucet: Je n'ai aucune chaîne YouTube. On a un rôle de principal. Engineered, ouvert.
François Lanthier Nadeau: Ok,
Marjorie Doucet: chez Pignata. Parfait. C'est quoi l'URL de Pignata ? Pignata.
François Lanthier Nadeau: P-I-N-A-T-A.cloud. Super. Est-ce que c'est possible de se procurer ça sur Shopify ??
Marjorie Doucet: Tu as la seule version disponible au Québec.
François Lanthier Nadeau: Let's go ! Sinon, le but aussi des entrevues comme on vient de faire, c'est d'inspirer le monde. qui vont commencer dans une track de design ou qui sont stuck peut-être à un moment de leur carrière. Fait que, tu sais, s'il y a du monde qui veut te poker, te poser peut-être des questions, clairement, tu as plus d'expérience. Tu parlais de chercher des mentors. Peut-être que de temps en temps ou d'une manière, tu pourrais jouer ce rôle-là pour d'autres personnes. Es-tu à l'aise que le monde te ping sur LinkedIn, mettons ?
Marjorie Doucet: Oui, il n'y a pas de stress. Puis, tu sais, je pense que c'est important de comprendre que ce n'est pas parce que tu as l'impression de ne pas fêter que ça ne marchera pas à un moment donné. Oui.
François Lanthier Nadeau: Faut pas lâcher. Super.
Participant 4: Sur ces mots d'encouragement, merci Marge. Merci. Merci.
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