Aujourd’hui sur le pod, je parle avec Philippe Hamel, co-fondateur & président chez MonsieurChalets, une plateforme en ligne de location de chalets high end.
MonsieurChalets, c’est 10 ans d’existence, 12M$ de chiffre d’affaires & une dizaine d’employés.
On plonge dans l’histoire de Philippe en partant de la création de sa première entreprise à seulement 17 ans jusqu’à la naissance de MonsieurChalets.
On couvre ensuite plusieurs points, comme :
Ah, et Philippe nous raconte pourquoi il a passé 2 ans et demi à habiter nulle part.
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Philippe Hamel:Je dirais cinq ans pour prouver qu'un concept est viable.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
Philippe Hamel: Dire que les utilisateurs aiment vraiment le brand et que tu es capable d'être profitable. Parce qu'il y a le market fit. Après ça, tu as ton revenu fit.
François Lanthier Nadeau: Le modèle doit fitter aussi.
Philippe Hamel: C'est correct. Les utilisateurs en ont besoin. Cool. Mais est-ce qu'ils sont prêts à te donner de l'argent pour ton modèle d'affaires ? Au bout de cinq ans, généralement, tu le sers. Parce que sinon, tu es étouffé d'un dette et c'est fini.
François Lanthier Nadeau: What's up folks, c'est Frank Lanthier Nadeau, bienvenue sur SaaS mon genre de croître un SaaS ou une carrière en SaaS au Québec. Si vous aimez le show, abonnez-vous et laissez-nous un review sur Spotify ou Apple Podcasts pour ne pas manquer un épisode. On va feature les reviews écrites de Apple Podcasts sur notre site web. On drop. un épisode semaine minimum juste des discussions sans filtre avec founders ou joueurs clés en SaaS. Assurez-vous aussi que votre SaaS est listé sur Saas bouton mauve ajoutez votre SaaS il y a bientôt 300 compagnies d'affichés. Si vous cherchez un emploi ou un employé en SaaS au Québec allez sur Saas slash emploi avec un S notre job board. By the way notre employeur certifié Coveo a de sacrés beaux postes d'affichés en dev produits, marketing ventes et plus check it out. Le prochain event SaaSpasse aura lieu jeudi le 5 septembre à Montréal chez Coveo avec Sheila Morin, la CMO. On va jaser de scaling, des ventes et du marketing, mais aussi de branding pour SaaS. Les billets sont dispos sur Eventbrite, via la bannière sur notre site ou en show notes. Joël, la première joueuse full patch SaaSpasse, et puis moi-même, on a vraiment hâte de voir le monde. On s'enligne pour être sold out. Au moment où j'enregistre ça, il reste à peu près 15 billets. Donc let's go ! Puis faites-nous plaisir, amenez quelqu'un qui ne connaît pas la communauté encore. Sinon, on est presque complet pour les partenariats certifiés 2025. J'ai hâte de vous dévoiler ça. Il reste un spot d'employeur certifié. Si vous êtes un SaaS, compte embauché pas mal l'année prochaine, écrivez-moi à françois.SaaSpasse.com. Also, à partir de maintenant, on investit plus sérieusement dans l'infolette. On va avoir une version gratuite, mais aussi une version payante avec beaucoup de perks, comme l'éditorial à Frank. preview de la roadmap du podcast, fonction de Q&A avec moi, mais aussi pour les prochains invités de podcast, des rabais sur les events. Donc, si vous voulez supporter directement le projet, allez sur SaaSpasse.beehiv.com SaaSpasse.beehiv.com ou juste abonnez-vous via le form au bas de notre homepage. Ce serait super apprécié que vous nous supportiez de cette manière-là. Il y a plusieurs personnes qui m'ont demandé s'il y avait des manières un peu à la Patreon ou... autre chose de contribuer directement au projet. So there it is. Sinon, toutes les news du podcast, des partnerships, des events, de la plateforme, ça sort sur LinkedIn, vous pouvez nous suivre là, mais aussi sur l'infolettre. Aujourd'hui sur le pod, je parle avec Philippe Hamel, cofondateur et président chez Monsieur Chalet, une plateforme en ligne de location de chalet high-end. Monsieur Chalet, c'est 10 ans d'existence, 12 millions de chiffres d'affaires et une dizaine d'employés. On plonge dans l'histoire de Philippe en partant de la création de sa première entreprise à seulement 17 ans jusqu'à la naissance de Monsieur Chalet. On couvre ensuite plusieurs points comme la motivation derrière la création d'un marketplace pour des chalets de luxe, le classique dilemme du marketplace avec deux types d'utilisateurs, maintenir son standard de qualité à travers son réseau, lancer la plateforme avec une expérience optimale pour les premiers utilisateurs, coder un site web avec... beaucoup, beaucoup de besoins custom, devenir product owner par défaut, faire de la business avec des amis et la fameuse close shotgun, du recurring versus reoccurring revenue et leur sweet spot au niveau du nombre d'employés. Puis Philippe nous raconte aussi pourquoi il a basically passé deux ans et demi à habiter nulle part. All right, on passe au show. Let's go ! Philippe Hamel, bienvenue sur SaaSpasse.
Philippe Hamel: Merci Frank de me recevoir.
François Lanthier Nadeau: Ça me fait plaisir man. Je demande tout le temps à vous inviter un mini récapitulatif de quand on s'est connus. Puis là, j'essaie de... En fait, je te pose la question à toi, puis j'essaie de voir si je me rappelle de la même manière. Vas-y.
Philippe Hamel: OK. Bien, écoute, on s'est rencontrés à justement un podcast, SaaSpasse live à Québec.
François Lanthier Nadeau: Exact. Un événement.
Philippe Hamel: Je pense que c'était à Lecan ou quelque chose comme ça.
François Lanthier Nadeau: C'était chez Equisoft, je pense.
Philippe Hamel: Oui, 100 On s'est croisés là-bas, mais écoute...
François Lanthier Nadeau: Il y avait Will, il y avait...
Philippe Hamel: Raph, oui.
François Lanthier Nadeau: Exactement. Fait que c'est là que j'ai compris que c'était toi le big boss, M. Chalet.
Philippe Hamel: C'est horizontal, on travaille tout ensemble.
François Lanthier Nadeau: Philippe je demande tout le temps aussi aux inviterés de faire une espèce de série de highlights de qu'est-ce qu'ils ont amené ici dans leur carrière, leur académie, côté scolaire, whatever it is, pour qu'on ait un background.
Philippe Hamel: OK. Bon, écoute, pour commencer, j'ai fait... Cégep à Trois-Rivières, cours de design graphique, une base en programmation.
François Lanthier Nadeau: C'est vrai.
Philippe Hamel: Transféré à l'UQTR en marketing. Ensuite, finir ma maîtrise au MBA à l'Université Laval, ici à Québec.
François Lanthier Nadeau: OK. T'as fait ça tout d'une stretch ou t'as fait des pauses entre ?
Philippe Hamel: Non, ça a été assez en continu, je te dirais.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Ça a roulé.
François Lanthier Nadeau: Puis le MBA, tu l'as closé avant de starter M. Chalet ou en même temps un peu ?
Philippe Hamel: En parallèle.
François Lanthier Nadeau: en parallèle.
Philippe Hamel: Oui.
François Lanthier Nadeau: OK. Puis pourquoi, au début, t'as dit... Attends un peu. T'as-tu une autre business qui a été faite sur le côté pendant ton parcours scolaire ?
Philippe Hamel: Oui, j'en ai commencé une à 17 ans.
François Lanthier Nadeau: OK, bien, vas-y. Oui,
Philippe Hamel: on importait des vêtements techniques de Chine qu'on désignait ici au Québec. On les distribuait un peu partout au Québec, un petit peu au Canada, mais rien de majeur. On vendait en ligne sur Carmelo. À l'époque, en
François Lanthier Nadeau: 2007-2008. A glass from the past Oui,
Philippe Hamel: ça a été... On commençait à avoir un beau brand, une belle business. On vendait avec... Ce n'était pas la même envergure, mais Burton, Anthony Nixon, les événements, on avait notre tente corporative avec eux. J'avais 21 ans. J'étais plus jeune que leur rep. J'avais mon brand qui était monté. Ça a été le premier repas d'argent qui m'a permis de décoller le reste de mes projets.
François Lanthier Nadeau: OK. Ça n'a pas juste été ma première expérimentation en entrepreneuriat. Ça a été un succès à un certain niveau, mettons.
Philippe Hamel: Oui, à 100 Écoute, j'avais la touche pour faire de l'argent, même quand j'étais de la jeune.
François Lanthier Nadeau: C'est fort. All right. Ça veut dire que tu as eu un parcours d'entrepreneuriat et d'étudiant en parallèle pendant un boost ? Oui.
Philippe Hamel: Quand j'ai fini le secondaire, j'ai parti l'entreprise. Ça m'a suivi jusqu'au bac. À un certain moment, quand je partais pour ma maîtrise à Québec, C'était quand même des produits physiques tangibles qu'on devait distribuer. On avait notre boutique en ligne. C'était du Joël qu'on avait monté ça. Ça monte loin, mais... En transférant à Québec, je m'occupais du chalet de mes parents. C'est de là que ça a débloqué l'idée de M. Chalet.
François Lanthier Nadeau: Puis M. Chalet, si t'avais à me le pitcher en deux ou trois lignes...
Philippe Hamel: M. Chalet, en fait, c'est un standard de qualité. Imagine Airbnb. que c'est pas tout le monde qui a le droit de s'afficher sur cette plateforme-là. Que t'es obligé de rencontrer des standards hôteliers à un certain niveau de qualité et de luxe pour les utilisateurs.
François Lanthier Nadeau: OK, fait que c'est une plateforme web que le monde peut autant afficher un chalet à louer que louer un chalet si on en a besoin.
Philippe Hamel: 100% exact.
François Lanthier Nadeau: OK, super. Pis côté métrique, t'es-tu capable de me dresser un petit portrait, genre, n'importe quel chiffre que t'as que tu peux me lancer pour que les gens aient une idée de l'ampleur de la compagnie, de la plateforme ?
Philippe Hamel: Ben, tu sais, actuellement, on est en belle voie pour atteindre notre 12 millions de chiffre d'affaires qui est budgété cette année.
François Lanthier Nadeau: Fuck yeah !
Philippe Hamel: Beaucoup de récurrence au niveau de nos utilisateurs aussi. Ça veut dire qu'on a de la satisfaction. Et on a même des propriétaires de chalets qui sont avec nous depuis le lancement, depuis le jour 1, il y a 10 ans, de ça déjà.
François Lanthier Nadeau: Cool ! La team, ça ressemble à quoi ?
Philippe Hamel: On est une dizaine de personnes, beaucoup au niveau du support utilisateur et de l'expérience qualité. Ouais. Dans le fond, nous, ce qu'on garantit, c'est des séjours réussis en chalet.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Quand j'étais plus jeune avec mes amis, c'est toujours moi qui organisais les voyages, sortir en chalet, tout ça. Puis, ils me le disaient tout le temps. On dirait qu'à chaque fois qu'on travaille avec toi, c'est des séjours réussis. Mais je planifiais l'épicerie, les dates, les billets de ski. Je m'occupais du bundle complet.
François Lanthier Nadeau: Tu avais ce côté organisateur logistique déjà. Oui,
Philippe Hamel: puis rassembleur. J'avais les bonnes personnes. Ça créait des séjours qui étaient complètement mémorables. J'ai un groupe d'amis, une année, ils sont à l'oeuvre et je ne pouvais pas. Ils s'en sont occupés. Ils m'ont raconté ça, une histoire d'horreur. Tout était à l'envers. Même le chalet qu'ils avaient choisi, il n'y a rien qui fonctionnait pour un séjour réussi. C'est là que je ne veux pas allumer que j'avais des compétences à générer des séjours réussis en chalet.
François Lanthier Nadeau: Question peut-être côté personnel, mais est-ce que pendant le séjour que tu as organisé, T'es capable. d'en profiter et d'être dans le moment présent ou tu es comme tout le temps un peu en mode, all right, là, il y a le plan, il y a toute l'affaire à checker.
Philippe Hamel: Ça, c'est l'importance de bien le planifier. Tu sais, quand un séjour est bien planifié et tu arrives sur place, c'est un peu comme un tout inclus. OK. Tout est sur place.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Tu n'as plus besoin de penser à rien. Si tu planifies mal, c'est l'inverse. On n'a pas de bois pour le foyer, il manque de café. Tu me souviens un peu dans ma mécanique, dans ma logique.
François Lanthier Nadeau: Puis... écoute, j'ai le goût de faire un mini pas de recul sur justement la business que t'as eu avant M. Chalet. Comment l'idée de faire ça, c'est-tu parce que vous tripiez sur le linge à cette époque-là, pis t'étais comme, Chris, on pourrait faire notre propre brand. Comment t'as trouvé le distributeur en Chine ? Donne-moi un peu de jus là-dessus.
Philippe Hamel: J'étais un amateur de ski, de snowboard à la base. Fait que c'était vraiment plus pour rattacher à ce domaine-là. Y'avait pas vraiment de produit du tall tea. Je ne sais pas si tu as... Oui, oui.
François Lanthier Nadeau: Oh shit, un autre classement.
Philippe Hamel: Avec CTC, on a sorti beaucoup, beaucoup de produits tall. CTC, c'était ça ? Exact. Create to create. Puis avec cette compagnie-là, on offrait du tall tee justement pour les gens qui faisaient du snowboard.
François Lanthier Nadeau: Du free ski. Exact. On en mettait des tall tees.
Philippe Hamel: Ah, puis tu as déjà porté notre brand.
François Lanthier Nadeau: Je crois que oui.
Philippe Hamel: On vendait beaucoup à Québec.
François Lanthier Nadeau: C'est fort.
Philippe Hamel: Mais non, c'est ça. C'était vraiment la passion du snowboard, d'avoir un vêtement qui était adapté à nos besoins, qui nous a poussé à lancer cette... premier business-là. Monsieur Chalet, c'était vraiment plus du point de vue que mon père me laissait gérer son chalet. Je voyais à quel point il n'y avait pas d'offres de services adaptés dans l'industrie pour des produits luxueux. Tout le monde était mêlé dans un même marketplace. Toi,
François Lanthier Nadeau: tu étais un tripeur de ski. Vous aviez votre propre brand de vêtements hip, cool, hip-hop à l'époque, whatever. Quand tu faisais des trips de ski, prenais-tu des chalets carrément ? Fait que t'as été comme le consommateur de louer des chalets à différents endroits dans le monde ou dans des pays pas loin ?
Philippe Hamel: Je me suis promené quand même, mais de dire dans le monde, c'est... C'est un peu trop. Je suis pas du genre à exagérer. Non, non. J'aime beaucoup le Québec. On a des super belles montagnes ici. OK. À un certain âge, quand t'as 21, 22, il y a une certaine simplicité de partir un court week-end. Ah, ouais. Exact, un chalet.
François Lanthier Nadeau: Surtout sur le Japon.
Philippe Hamel: Oui, exact, 100 mais j'ai toujours apprécié le vibe du chalet, le vibe autour d'une montagne de ski. Ma place est là. Tu skies-tu encore ? Oui.
François Lanthier Nadeau: Tu fais du snow, toi ?
Philippe Hamel: Oui, je fais du snow. J'ai commencé le ski, mais oui, oui, tous les hivers, je suis là. J'ai ma pause de saison.
François Lanthier Nadeau: Très cool. Fait que là, ces vêtements-là, tu as parlé de Karma Loop, qui était… Karma Loop, c'est-à-dire que c'était comme un e-commerce store pour différentes brands un peu… cool, trendy à l'époque. Nous, on commandait du LRG là-dessus. Vous, vous aviez une marque qui était distribuée là-dessus ? Il y avait comme un marketplace plus indie ? C'était ça ?
Philippe Hamel: Il y avait le Casbah qui était comme une étape préliminaire pour aller sur Carmelo. On avait essayé de rentrer sur Carmelo et ça n'avait jamais fonctionné, mais à un certain moment, Casbah a lancé un concours. C'est vote pour ton brand préféré. C'est là qu'on a gagné et on a réussi à créer notre place dans Carmelo. On avait vraiment un produit qui répondait à un besoin du marché.
François Lanthier Nadeau: Incroyable.
Philippe Hamel: Écoute, parce que oui, tu sollicites ton entourage, mais à un certain moment, les votes dépassent ton réseau de contacts. C'est le marché qui va dicter quel produit mérite sa place.
François Lanthier Nadeau: Comment ça a closé cette histoire-là ? La fermeture de cette histoire-là, c'est comment ?
Philippe Hamel: En fait, quand j'ai transféré vers Québec… J'avais un petit peu perdu la passion pour la gestion des produits tangibles. Ça, c'est de la gestion de taille, de longueur de produit.
François Lanthier Nadeau: Des sclues à plus finesse.
Philippe Hamel: Exact, approvisionnement en Chine. Puis, il y a surtout une durée de vie à des produits dans le domaine du textile. Tu reçois ta commande un trimestre après, donc trois mois suivants, le produit tombe à 20 Puis, le prix est toujours dégressif.
François Lanthier Nadeau: Oui.
Philippe Hamel: Puis là, je me disais… Bien vu,
François Lanthier Nadeau: oui.
Philippe Hamel: Ça me prend quelque chose qui est un inventaire qui se régénère automatiquement, comme les calendriers des chalets locatifs.
François Lanthier Nadeau: Hum.
Philippe Hamel: qui ne nécessitent pas avoir un décompte ou une équipe qui génère de l'entreposage. J'avais ma solution.
François Lanthier Nadeau: Comment tu as tiré la plug, concrètement ? Tu as parlé aux partners, amis que tu avais là-dedans, et tu as dit alright guys, enough Écoute,
Philippe Hamel: j'aurais aimé pouvoir vendre cette entreprise-là, mais c'était presque un one-man show dans le sens où je faisais la confection des vêtements, le design, on recevait des samples, j'allais les vendre en magasin. J'ai eu la chance de toucher à tout. de vendre cette entreprise ou même de la donner à quelqu'un, ça prend quelqu'un qui était capable de faire vraiment tout dans une business de A à Z. Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est parce que tu étais le classique genre founder qui porte plusieurs chapeaux, qui a un skillset en T très horizontal.
Philippe Hamel: Exact. Puis ce que je ne savais pas faire, je l'apprenais. Puis ça prenait quelqu'un de motivé pour… Ok.
François Lanthier Nadeau: T'as-tu déjà vendu au Destructure pour le fun ?
Philippe Hamel: Oui.
François Lanthier Nadeau: Oui ?
Philippe Hamel: Oui, Destructure.
François Lanthier Nadeau: Ça me rappelle mon adolescence quand je suis ce qu'il est. C'est trop drôle. Super. Fait que là, tu… T'as pas fini ta maîtrise dans ton NBA encore, mais l'idée de M. Chalet germe, genre parle-moi un peu de ça.
Philippe Hamel: Dans le fond, au début du NBA... Je gérais le chalet de mes parents. J'avais à l'époque, c'était des contrats papiers, le 2014, dans ces eaux-là. Quand il y avait une réservation, on devait envoyer les contrats papiers, les chèques. C'était vraiment vieille école. Avec mon expérience en plateforme transactionnelle que j'avais avec mon brand de linge avant, je me suis dit, écoute, il faut que je monte un outil qui est plus simple. Puis Airbnb, aujourd'hui, c'est un géant. Quand on remonte à 2014-2015, il y avait très peu de gens qui connaissaient cet outil-là. C'était même dans les débuts de la plateforme. Donc, nous, quand on est arrivé avec ça au Québec, on était vraiment un précurseur. Une plateforme transactionnelle en ligne, tout se faisait avec une carte de crédit, les informations s'envoyaient, se généraient. Quand on a lancé ça en 2015, ça n'a pas été long qu'on a eu un bon retour, un bon feedback.
François Lanthier Nadeau: Puis là... Le pain ou la douleur ou l'opportunité que toi, tu identifies pendant que tu runnes le show un peu pour la location du chalet de tes parents, c'est ça. C'est ce manque d'automatisation-là, de numérisation-là. C'est ça qui te dit, Man, je pense qu'il y a peut-être une business dans le même, parce que je connais d'autres owners de chalets qui vont être prêts à utiliser ça, ou du monde qui vont être prêts à utiliser une plateforme. Raconte-moi ce début-là aussi.
Philippe Hamel: Il y avait ce virage-là technologique à aller chercher qui n'était pas présent encore au Québec. Il y avait, oui, un côté sur ça, mais ce qui m'a vraiment motivé à pousser M. Chalet et à rester fidèle à la vision, c'est qu'avec mes amants, on avait loué un Airbnb à l'époque ou peut-être un booking. Écoute, ça monte à loin, mais ce que je me rappelle, c'est que quand on est arrivé sur place, la literie, les serviettes, il n'y avait rien qui était fourni dans l'unité qu'on avait louée, mais c'était écrit dans l'affiche. Mais il y a tellement d'informations, tellement de choses.
François Lanthier Nadeau: Oui, c'est vrai.
Philippe Hamel: Là, t'arrives sur place, là, t'appelles la personne qui te reçoit, qui est un individu. Tu lui dis, écoute, j'en ai pas de droit, on a rien, pas de solution à te proposer. Il challengeait quasiment le fait qu'on a mal lu l'information de ça. Puis, tu sais, quand tu t'en vas à l'hôtel, tu veux du service, tu veux que ce soit simple. Fait que c'est vers ça que M. Chalet s'est lancé, c'est de dire, standard de qualité. Un peu comme quand tu vas chercher un repas chez McDonald's. Tu sais qu'il va toujours goûter la même chose, peu importe la région, peu importe où tu... tu te trouves dans le monde, imagine que dans chacun des restaurants, c'est un chef différent qui fait une recette différente. McDonald's serait pas ce qu'il est aujourd'hui parce que tu sais jamais à quoi t'attendre.
François Lanthier Nadeau: Ouais, fait que là, le comparatif à McDonald's au niveau de gestion des attentes, de l'expérience c'est bon, mais au niveau produits de luxe ou produits high-end, c'est là qu'on laisse faire son analogie.
Philippe Hamel: On va garder peut-être juste le concept du standard que tu sais à quoi t'attendre.
François Lanthier Nadeau: Fait que là, ok, laisse-moi... Pas de challenger, mais creuser là-dessus. Fait que, toi, tu te dis, je vais être capable d'offrir une expérience qui a un certain niveau de qualité, toujours respectée. OK, sure, mais pour faire ça, il faut que tu identifies, quoi, une chier de chalet, genre de luxe, ou qui ont un certain niveau d'expérience ou de qualité. Après ça, il faut que tu parles, puis que tu connectes, I guess, avec tous ces proprios de chalet-là.
Philippe Hamel: Oui.
François Lanthier Nadeau: Une fois que ça, c'est fait, il faut que tu trouves du monde, comme M. et Mme Tout-le-Monde et moi, qui sont prêts à aller sur la plateforme web pour qu'on fasse un nouvel brand et louer le chalet de tout ce monde-là. C'est le classique dilemme du marketplace. C'est quand même tough. Je veux que tu me contes comment ça a commencé.
Philippe Hamel: Écoute, les débuts ont été... Évidemment, c'est difficile parce qu'aujourd'hui, c'est plus facile quand on approche un propriétaire ou que lui nous approche parce qu'on est connu dans l'industrie. C'est un brand. On a notre positionnement qui est excellent. Dans les débuts, c'est sûr que quand on avait 6 ou 7 chalets sur notre site, qu'on commençait à solliciter des gens et leur dire Écoutez, on va être la plateforme la plus luxueuse du Québec, puis un jour du Canada pour eux, c'était un peu inenvisageable de dire Écoute… T'en avais-tu qui triaient un peu dans le passé ?
François Lanthier Nadeau: Ou poliment ?
Philippe Hamel: Peut-être poliment, ou peut-être quand je partais, après mon pitch, c'est pas impossible. Mais ceux qui ont adhéré à la plateforme aujourd'hui sont capables de voir qu'on a tenu parole. Je pense que le plus difficile, c'était de refuser des gens qui venaient vers nous avec des produits qui rencontraient pas nos standards. Offraient pas la litterie, offrent pas le café, des choses comme ça. Moi,
François Lanthier Nadeau: j'ai un chalet qui est vraiment cool, mais je suis cheap, je suis tannant, je suis têteux. J'ai pas assez de... Je suis pas game d'aller à ce standard-là. Fallait que tu me dises non. Comment tu faisais ?
Philippe Hamel: Écoute, vu qu'on avait une liste de standards, on était capable d'expliquer c'est quoi les points qui devaient être corgés parce qu'il y a des produits que la qualité... le produit en soi aurait pu être sur notre site, mais ils ne voulaient pas avoir un spécialiste pour entretenir le spa ou un service d'accueil ou des choses qui font que l'expérience est parfaite pour l'utilisateur. On leur disait tout simplement la journée que vous serez prêt à rencontrer ces standards-là, revenez vers nous. Tu as le goût de brailler quand tu as juste six clients sur ton site et que tu dis ça à quelqu'un, tu es comme... OK.
François Lanthier Nadeau: Écoute, moi, quand j'étais... conseiller, c'est quoi le mot que je cherche ? J'étais genre une espèce de mentor chez Apple 13 avant que ça fasse le pivot qui était plus l'accompagnement de startups. Ça arrivait vraiment souvent qu'on avait des jeunes founders qui arrivaient et qui étaient comme Nous, on fait un marketplace. On va gérer, générer de l'offre et la demande, mettre ça ensemble. Puis on disait tout le temps Hey, I'm tough, right ? Faut que tu commences par un côté, mais que tu promettes vraiment d'être capable d'aller chercher l'autre. Si tu fais les deux en même temps, tu défocuses. Fait que ma question pour toi, c'est ces 6-7 premiers chalets-là que tu as parlé. Oui. Mettons qu'on essaie de donner un conseil à une personne founder qui commence et qui veut se faire un marketplace. Toi, c'est-tu ton network personnel ? Es-tu allé cogner à 100 portes ? Je veux savoir les premiers.
Philippe Hamel: Écoute, les premiers, c'est du cold call. Faut que tu te mouilles. Faut être, tu te cognes à des portes, c'est exactement ce que c'est. Puis, il faut que tu développes un peu le persona de la personne que tu veux rejoindre. Nous, si on dit que notre propriétaire de chalet s'appelle… Edgar, c'est un exemple en ce moment, mais Edgar, lui, doit rencontrer tous ces standards-là et offrir cette qualité de service-là. Il faut que tu aies adressé à cette personne-là. Ce n'est pas juste le risque des marketplaces de dire, je fais la promotion de chalets locatifs. Tu arrives sur le site Internet, tu as des appartements, tu as des roulottes, tu as des terrains, tout sauf ce que tu promets à tes utilisateurs de retrouver dans ton marché.
François Lanthier Nadeau: Honnêtement, même quand tu filtres sur Airbnb, des fois, tu trouves du stock et tu es comme Chris, il me semble. C'est exactement ça que je veux. Mais OK, les 6-7 premiers chalets, ça a été ça du cold call, mostly ? Oui,
Philippe Hamel: porte à porte, essayer de trouver. Dans le début, tu fais beaucoup de... Tu écoutes un peu ce que ton utilisateur a besoin. Il faut que tu sois ouvert à la critique, aux commentaires, puis à essayer d'évoluer dans la direction que ton utilisateur a besoin.
François Lanthier Nadeau: Mais là, tu as deux utilisateurs.
Philippe Hamel: Oui,
François Lanthier Nadeau: exact. Comment tu faisais pour écouter ? Les chalets, je guess, tu as commencé... Toi, à la limite, tu étais un peu en mode dogfooding. Tu faisais... tes parents avaient un chalet, ils louaient, tu étais capable de comprendre un peu les besoins du locateur. Mais le locateur, le voyageur qui va pogner un chalet, lui, tu l'as été aussi, dans le fond, avec le ski. Comment tu faisais pour être à l'écoute de ce côté-là du marketplace ?
Philippe Hamel: Écoute, c'était, première des choses, je me suis fait sur mon expérience personnelle. Donc, le fait que j'en gênerais un, donc comment ça se passait au niveau de la gestion. Puis comment, moi, j'avais apprécié mon expérience au niveau voyageur. Ça, ça a été ma ligne de base. Après ça, je suis allé parler à des voyageurs qui, soit appelaient chez nous, soit nous contactaient ou autres pour leur demander pourquoi vous louez chez nous, qu'est-ce qu'on peut faire de plus qui ferait que vous reviendriez chez nous. Fait que c'est de parler avec les utilisateurs.
François Lanthier Nadeau: T'as carrément fait du user research avec l'espèce de banque de clients que t'avais avec le chalet.
Philippe Hamel: 100%. Ça allait vite au début, une quinzaine d'utilisateurs, des vingt-neuf voyageurs, mais ça reste que tout le feedback qu'ils nous ont donné. Première des choses, les utilisateurs apprécient qu'on s'adresse à eux, pour leur demander qu'est-ce que vous avez besoin. Qu'est-ce que je peux faire qui va vous garder chez nous dans mon écosystème ?
François Lanthier Nadeau: Puis là, tu te pognes une coupe de chalet. Je pense que tu avais peut-être une idée de comment aller chercher tes utilisateurs, mais comment tu lances le tout ? Est-ce que c'est un gros wow ou tu commences avec des petites transactions et des petits mix and match manuels ou tu as fait un gros boom Dans le fond,
Philippe Hamel: la question est excellente. La première fois que j'ai parti d'une entreprise, c'était comme étape par étape. La deuxième fois, je me suis dit non, il faut que tout soit prêt au moment du lancement.
François Lanthier Nadeau: C'est ton côté planificateur, ça.
Philippe Hamel: Il fallait que j'organise ça pour qu'au moment où on appuyait sur Play les gens arrivaient sur notre site et il y avait minimalement 30 à 60 chalets. Ça, ça a été le gros challenge parce que les 30 premiers propriétaires de chalets qu'on a réussi à embarquer, il n'y avait pas eu vraiment de marketing ou de promotion majeure. Mais imagine, je fais une pub de lancement. Toi, Frank, tu vois ça. Tu as créé un Québécois, il lance un site dédié à la création de luxe. Je m'en vais sur sa plateforme. Il y a quatre options, puis les quatre sont déjà loués à Noël.
François Lanthier Nadeau: L'expérience est pout-pout.
Philippe Hamel: Exact. Donc, on voulait une bonne première expérience pour nos premiers utilisateurs, les précurseurs. Donc, on a attendu d'avoir un minimum de produits à proposer dans une région. On a commencé à Charlevoix. Après ça, on a développé des autres régions administratives. Ça,
François Lanthier Nadeau: c'est super. Je ne savais pas ce côté-là. Vous aviez comme checké une première niche, disons, dans votre marché et vous avez adressé ça. OK. Où est-ce que je veux aller ? La tech. Tu m'as dit notre site, notre plateforme, notre site, notre plateforme. Mais là, toi, tu as clairement un background avec certains skills techniques. Tu l'as mentionné plus tôt. Mais ce n'est pas un site web jumelé, monsieurchalet.com. Tu comprends ? Non, non, non. C'est une job. Pareil. Comment ça a vu le jour, la version technologique de la plateforme en premier ?
Philippe Hamel: Écoute, ça a été long. La première plateforme, ça a été un mapping que j'avais monté du site. Puis je l'ai donné à des programmeurs pour la partie plus technique, parce qu'il y a un côté confidentialité dedans, carte de crédit, etc. Ça prend des gens spécialisés. Moi, je me suis occupé du petit CSS de base. Je voulais que les choses soient positionnées. Puis je me rappelle, je suis allé voir des sites qui rankaient super bien dans les moteurs de recherche comme Google. Puis je suis allé regarder un petit peu les heatmaps étaient où. Comme Google, leur bord de recherche a été positionné où dans le site. Je me disais, c'est sûr qu'il y a quelqu'un chez Google qui a décidé que c'était à cette hauteur-là qu'on l'a positionné. Ma barre de recherche, ma première, est à la même place que celle de Google. Pour ces raisons-là, je me disais, il doit bien y avoir quelqu'un de très allumé là-bas qui avait analysé ça. Pourquoi on est allé vers un pôle technologique ? C'est parce qu'on veut être, un, mieux référencé des moteurs de recherche. Puis deux, tout ce que nos utilisateurs nous demandaient, il n'y a aucun produit qui offrait suffisamment d'outils ou de fonctionnalités pour répondre à leurs besoins. D'avoir du code sur mesure, tu le sais comme moi, ça te crée un univers de possibilités.
François Lanthier Nadeau: C'est le problème des fois.
Philippe Hamel: Oui, c'est beaucoup de problèmes. Après ça, l'univers de possibilités qui vient avec tous les autres problèmes.
François Lanthier Nadeau: Mais ces premiers devs-là, toi, clairement, tu es un gars sociable. Tu es un gars qui est allé dans les events, qui a voyagé, qui a un réseau. Ces premiers devs-là, tu fais-tu un appel à l'aide ou un appel au service ? autour de toi pour trouver des devs. Tu googles dessus. C'est qui ces premiers devs-là ?
Philippe Hamel: On a commencé par solliciter notre réseau de première périphérie. Fait que les gens qu'on connaissait bien, qui nous ont référé à des firmes plus spécialisées. Mais écoute, je me rappelle, quand on a parti le projet, on avait fait faire des soumissions. On est allé avec le plus bas soumissionneur parce qu'on commençait. Ben oui, ben oui. Pas trop d'argent, mais...
François Lanthier Nadeau: C'est une erreur qu'on fait souvent, tout le monde.
Philippe Hamel: Honnêtement, trois fois plus cher. que le plus cher qu'on avait eu. En programmation, ce qui arrive, puis le problème que je me rends compte, c'est que les gens vont tout faire tes outils à 75 Tu as l'impression que tu as un outil qui fonctionne, mais il n'y a aucun flot qui est mis à terme.
François Lanthier Nadeau: C'est-à-dire que pour aller tirer de la valeur de mon expérience sur la plateforme numérique, je dois réussir à accomplir une série d'actions pour avoir un résultat ou une émotion ou quelque chose. C'est comme si ça ne se rend pas exactement à cette valeur-là, à la fin. C'est un peu ça.
Philippe Hamel: Exact. Les flots n'étaient jamais finaux. Fait qu'on... Tu arrivais sur le site pour le montrer à des gens, mais...
François Lanthier Nadeau: C'est comme si tu tenais une petite belle maison, mais la porte... Il n'y a pas de porte.
Philippe Hamel: Non, pas de porte dans la maison.
François Lanthier Nadeau: Je ne sais pas si c'est ma meilleure analogie. All right. Fait que là, il a-tu fallu que tu te ressalisses plus les mains pour aller comme... t'as un peu le dernier 15 à 25 qui manquait.
Philippe Hamel: Écoute, je suis devenu product owner pendant à peu près deux ans.
François Lanthier Nadeau: Par nécessité, clairement.
Philippe Hamel: Ah oui, par nécessité, effectivement, à gérer l'agence puis l'allocation de chalets en parallèle, parce qu'on a quand même nos utilisateurs, les propriétaires de chalets et les voyageurs qui avaient besoin de nous, puis c'est ce qui finançait notre technologie aussi. Donc, devenu product owner pendant deux ans jusqu'à un moment où je me suis dit, là, c'est terminé. Dans le fond, la firme qu'on avait engagée, on a... On a dit, là, vous arrêtez tout. On repart avec notre tech. On l'a intégré à l'interne. On a engagé nos propres devs.
François Lanthier Nadeau: Ah, c'est ça ? OK.
Philippe Hamel: Parce qu'on trouvait que c'était tout le temps justement du 75 de livrable. Puis c'était jamais clair. C'était jamais simple. Les roadmaps n'étaient pas suivis adéquatement. Puis à l'interne, on avait un meilleur suivi puis un meilleur looking sur ce qui se passait.
François Lanthier Nadeau: Puis là, t'avais-tu eu le temps de faire assez de fric puis de revenus pour justement... amortir deux embauches, mettons, une ou trois embauches tech à l'intérieur ?
Philippe Hamel: C'est là que la dette rentre en jeu. Nos bons copains de BDC qui nous font des prêts à 10 à 12 mais quand tu crois un projet, c'est sûr que ça va se réaliser. On parle d'argent, tout ça. Je vais juste te donner une idée. Je dois être le seul étudiant à la maîtrise au MBA de l'Université Laval qui était homeless pendant son... Ça maîtrise. J'ai dormi sur le futon d'un de mes amis.
François Lanthier Nadeau: C'est-tu sérieux ?
Philippe Hamel: Salut Tony salut Sam. Merci pour votre divan, les boys. Mais j'habitais nulle part parce qu'on avait décidé de bâtir nos premiers bureaux à Charlevoix. Mon rente passait dans le paiement du bureau là-bas. J'habitais honnêtement nulle part.
François Lanthier Nadeau: Incroyable.
Philippe Hamel: C'était quelque chose. Ça a duré quasiment deux ans, si ce n'est pas deux ans et demi.
François Lanthier Nadeau: Tu mettais encore l'adresse de chez tes parents, mettons.
Philippe Hamel: Il n'y a pas le choix. Écoute, c'était... Ah non, c'était quelque chose.
François Lanthier Nadeau: Mais c'est grave ça, parce que ça monte un niveau de sacrifice et d'éducation, genre... Hey man, même si ce n'était pas encore nécessairement méga profitable ou que ça commençait, j'étais prêt à aller chercher de la dette. J'étais prêt à ne pas avoir mon propre logement, maison, whatever it is, puis mettre le cash que j'avais dans le bureau de ma compagnie versus mon propre logis.
Philippe Hamel: Ah, exact. Puis tu n'as pas de salaire qui en découle non plus. Tu t'organises avec tes préétudiants.
François Lanthier Nadeau: Tu dates du monde qui a plus de cash.
Philippe Hamel: En fait, tout le monde avait plus de cash. Quand tu commences une affaire, tout le monde est plus riche que toi. Oui,
François Lanthier Nadeau: c'est ça. Puis là, je suis vraiment curieux parce que t'as dit, on a décidé, mettons, de travailler avec cette agence-là. On a fait ça. C'est qui les co-founders ou les premiers actionnaires qui rentrent dans le picture ?
Philippe Hamel: C'est, dans le fond, le premier co-fondateur avec moi, c'est ce qui s'appelle Alexandre Touzignan. C'est un de mes meilleurs amis d'enfance. On se connaît depuis longtemps. On est très complémentaires comme individus. Deux personnes assez positives aussi, comme on se disait tantôt. On n'a jamais eu vraiment de problématiques à s'entendre, même après 10 ans, parce que ça reste un mariage.
François Lanthier Nadeau: Explique-moi le puzzle, il fait de comment ? Vous êtes complémentaire de comment ?
Philippe Hamel: Dans le fond, moi, je suis plus côté administratif, technologique.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Puis lui, il va être plus du pôle opérationnel, maintien des bâtiments qu'on a. Tout ce qui est R1 dans le fond. C'était-tu...
François Lanthier Nadeau: C'est des choses d'autres. On ne s'en est pas parlé de ça, mais c'est des choses auxquelles je réfléchis beaucoup ces temps-ci. La notion de faire des projets ou des business avec des chums, avec des amis. Puis comme j'ai eu des excellentes expériences, comme j'en ai eu qui ont été des échecs. Puis ma question pour toi, c'est au moment d'amener Alexandre dans le décor, il y avait-tu des doutes dans ta tête par rapport à, oui, on est des bons chums de longue date, mais Chris, on va-tu être des bons partners ? Ou c'était comme, man, j'ai déjà une foi en ce gars-là, je n'y repense même pas ?
Philippe Hamel: Je n'avais pas de doute. OK. Parce que dans ma première business, le brand que je vous ai parlé un peu plus tôt, j'avais parti également avec un de mes bons amis d'époque. OK. On était très similaires dans notre façon de fonctionner. On avait les mêmes tâches. La même vision. Par contre, on se pilait sur les pieds parce que les deux, on voulait faire le marketing. Les deux, on voulait faire le design. Le fait d'être complémentaire, c'est la clé. On voulait occuper tous les deux la même chaise. Ça a pris peut-être trois ans. Ça s'est fini en close shotgun. Pour le premier besoin. Le shotgun, tu ne comprends pas avec le gun. La close shotgun, le standard, tu me fais une offre et je peux racheter. À ce prix-là ou bien je sors à ce prix-là.
François Lanthier Nadeau: C'est tellement un drôle de mécanisme, ça. Mais en même temps, les impasses dans une convention d'actionnaire peuvent tellement être hardcore, puis longues, puis genre stretchées forever and ever, surtout quand t'es deux, mettons.
Philippe Hamel: Mais la clause shotgun, ce qui est cool, c'est que ça t'oblige à faire une offre à laquelle tu penses sortir toi aussi, dans le sens que si je te fais une offre demain, tu peux soit la prendre ou... Ou me racheter à ce prix-là. Ça fait que ça évite des fois des offres un peu ridicules.
François Lanthier Nadeau: Je pense que... Je ne sais pas si j'ai raison. Il y a du monde qui va m'écouter qui va me dire, Frank, tu es dans le champ. À Networth égale ou similaire, ça fait vraiment du sens. C'est une close shotgun. Mais si, mettons, on est toi et moi en business, et que toi, tu as plein de fric d'accumuler, ou, mettons, un family office, ta famille est méga riche, Puis que moi, je n'ai pas une token à mon nom. La close shotgun, à la limite, tu peux aller rejeter juste en disant, je vais te racheter un million. Puis là, moi, le scénario où je réussis à fight back, c'est genre quoi, je pars en espèce de croisade de financement pendant deux mois, puis je te reviens finalement.
Philippe Hamel: Soit tu lèves de la dette, ou bien, si tu es en bonne relation avec l'autre, une balance de vente. Dans le sens que tu le rembourses avec un intérêt sur le montant, sur X années. Mais c'est sûr que lui, qui a bien du cash, Il y a quand même un petit edge sur celui qui n'a pas un token et qui dort sur un divan.
François Lanthier Nadeau: Dans une cloche. OK. Fait que là, Alexandre il rentre. Lui, il est plus en mode ops, opération, organiser le tout.
Philippe Hamel: 100%.
François Lanthier Nadeau: Toi, tu l'es le côté vision, le côté tech. Puis comment la plateforme lance concrètement ? Tu m'as parlé d'une vidéo offline. Tu veux-tu m'en parler un peu ?
Philippe Hamel: Oui, dans le fond, on lance une fois qu'on a nos fameux, nos 30 premiers chalets. Oui. Très content. Ça a pris à peu près trois à six mois à aller collecter tout ça. Là, on lance notre première vidéo qui dure à peu près une minute et demie qui expliquait, dans le fond, à nos utilisateurs notre positionnement dans l'industrie. Des chalets de luxe alloués au Québec.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Écoute, la vidéo lance... Ça fait, c'est parti viral. C'est pas Star Wars Kids, mais on est allé chercher pas loin d'un million de vues avec cette vidéo de lancement-là. Il vient de mon coin, c'est pour ça. Je sais. Je l'ai vu dans Tony Hawk's 2 récemment aussi. Je sais pas si t'as déjà joué à Tony Hawk's, mais là, on s'égare un peu. C'est correct. Ça reste que cette vidéo-là est partie littéralement virale. Ça a amené nos premiers utilisateurs sur le site.
François Lanthier Nadeau: Du côté du marketplace de...
Philippe Hamel: Des voyageurs. Des voyageurs. Consommer du gelé locatif. OK. Ça a été notre premier bon coup pour aller signifier au marché. On est là, on existe. Venez nous voir, on est Québécois.
François Lanthier Nadeau: Looking back, Philippe as-tu l'impression que tu avais déjà une intuition des ingrédients qui faisaient qu'une vidéo pourrait peut-être être virale ? As-tu l'impression que le contexte des algos rendait ça plus facile à l'époque ? Qu'est-ce qui fait que cette une minute et demie-là a marché, mettons ?
Philippe Hamel: C'est sûr que l'algorithme... de Facebook en 2015 et pas celui qu'on voit aujourd'hui. Il y avait une certaine viralité qui était plus facile à aller chercher. Je rappelle qu'on avait même annexé un jeu concours. Tu sais, identifie les trois ou cinq personnes avec qui tu irais au chalet.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Fait que là, on s'est donné un principe d'arborescence. Chaque personne identifiait cinq personnes qui... Fait que ça s'est mis à décoller super fort. Mais aujourd'hui, c'est plus possible. Non, c'est plus comme ça qu'on fonctionne.
François Lanthier Nadeau: La vidéo, ça ressemblait à quoi, mettons ?
Philippe Hamel: Écoute, on était... C'est un couple qui roulait en direction d'un chalet. Quand ils arrivaient sur place, c'était des chalets d'architectes comme les gens n'ont jamais vu ici au Québec. Le concept de chalet a vraiment évolué. On dit chalet, mais... C'est des grosses maisons d'architectes comme même dans les plus grosses banlieues de Montréal. On ne retrouve pas.
François Lanthier Nadeau: Le manoir des forges que j'ai loué avec vous autres.
Philippe Hamel: C'est assez grand. Tu peux te promener quasiment en cartes de golf.
François Lanthier Nadeau: dans l'approprié tout à fait ok fait que là eux ils arrivent c'est wow pis y'a-tu genre toi avec ton classique genre de nœud papillon qui fait partie de votre branding qui est comme monsieurchalet.com je suis effectivement dedans avec une intégration dans le vidéo justement qu'on voit que sur l'iPad on peut réserver arrive
Philippe Hamel: au chalet le feu tu sais tout ce qui fait rappel à une belle expérience réussie en nature ok vous voulez tout laisser vous autres même on a engagé un de mes amis qui était il s'appelle Tim Bouvette ok ok De Balance Media, s'il y en a qui veulent faire appel à lui. Lui commençait aussi dans son industrie, mais il avait déjà des bons contrats avec Volkswagen et autres à l'époque. Il avait quand même une bonne renommée. C'était un bon cinéaste en devenir. J'ai pu travailler avec lui dans ses débuts avec un tarif compétitif pour un lancement d'entreprise. La qualité était extraordinaire. Je regarde encore aujourd'hui. Je te l'avais ré. Oui,
François Lanthier Nadeau: j'aimerais vraiment ça. On pourrait le dropper dans les shows notes.
Philippe Hamel: Ça peut être cool parce que, comme je le montre à mon équipe toujours, c'est de dire le jour 1 où on a lancé, la vision, c'était de regrouper les plus beaux chalets du Québec, d'offrir une collection que personne d'autre va offrir. On est 10 ans plus tard et c'est encore ce qu'on fait exactement.
François Lanthier Nadeau: Quand est-ce que tu as... Tu m'as parlé de Product Owner tantôt, que tu as joué le rôle de... Je n'avais pas le choix de gérer le projet parce que ce n'était pas à mon goût nécessairement et c'était tough. Il y a un moment où tu décides, oui, d'amener la tech à l'interne avec des embauches de devs, j'imagine, peut-être même de designers web. Est-ce que la gestion de la plateforme et du produit, ça, tu l'as délégué ? Puis si oui, quand ?
Philippe Hamel: Ça, on l'a délégué, dans le fond, quand on a décidé de couper les ponts avec cette firme-là qui ne livrait pas, ça faisait... Tu sais, de se faire dire à toutes les trois semaines, dans trois semaines... Tu sais, trois ans plus tard, maintenant, tu es comme tannant. Tu sais, c'était rendu un running gag.
François Lanthier Nadeau: J'ai entendu des histoires d'horreur. Oui, oui,
Philippe Hamel: des masses. Dans trois semaines, ça va être réglé. Mais quand on le reprend à l'interne, on a eu la chance de rencontrer Raph que tu connais. Oui. Puis Raph, même chose, il sortait de son cours de product owner, mais tu sais, un gars ultra allumé. Fait qu'un peu la même opportunité qu'avec Tim, il s'est greffé à notre équipe, il est venu mettre tout son... pas tout son knowledge à l'essai. On lui a donné sa chance, mais il a delivered Il a livré. Il a très bien livré.
François Lanthier Nadeau: Puis, OK, cool. Fait que là, toi, aujourd'hui, ton day to day il ressemble à quoi, maintenant ?
Philippe Hamel: Aujourd'hui, c'est vraiment de monitorer l'entreprise. Je m'occupe beaucoup du macro. Fait que tout ce qui est développement, les partenariats stratégiques, la vision de la business.
François Lanthier Nadeau: As-tu un exemple de partenariat, maintenant ?
Philippe Hamel: Oui. On a fait, il y a un an ou deux, un partenariat avec Loto-Québec. On a eu un billet de loterie à gagner.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Fait que partout au Québec, dans le fond, vous pouvez imprimer. Il y avait des imprimés, M. Chalet. Des imprimés. Ça s'appelait Un séjour au chalet par M. Chalet.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Vous pouvez gratter et espérer gagner un séjour de luxe. Le tour d'hélicoptère, limousine, tout le package qu'on offre à nos clients les plus…
François Lanthier Nadeau: Tour d'hélicoptère, c'est fort pareil. Ça, c'est… Tu fais affaire avec une compagnie… qui font ça, puis eux, ils ont leurs assurances, leurs pilotes, leurs permis, tout ça, j'imagine.
Philippe Hamel: Oui, oui, oui, je ne m'improvise pas. Il dit,
François Lanthier Nadeau: je crie ce mot, j'apprends ça.
Philippe Hamel: J'apprends vite, j'ai un jeu chez nous au Xbox.
François Lanthier Nadeau: Alright, man. Au niveau de la gestion des locataires, des propriétaires de chalets, c'est des gens qui ont quand même, j'imagine, un certain montant d'argent. C'est si on... ils possèdent des chalets de luxe qui respectent les standards. C'est probablement des propriétés qui sont chères à leurs yeux, qui ont une valeur pas juste financière, mais émotive aussi. C'est-tu tough de dealer avec ce monde-là ?
Philippe Hamel: Non, c'est pas difficile de dealer avec eux dans la mesure où on respecte leur investissement parce que c'est ce qu'ils sont. Le mot exact, c'est émotionnel. C'est pas juste une question d'argent, ces chalets-là. C'est une question de se retrouver avec leur propre famille et d'aller vivre des moments eux-mêmes sur les lieux. Moi, je pense aux chalets Les Fraternelles à Charlevoix. Écoute, Pierre Thibault qui a designé ça, un architecte de renommée, deux cubes qui regardent est et ouest. Ça communique par le rez-de-jardin. Pour deux groupes qui veulent louer ça, disons 16 à 20 personnes, c'est génial. Les deux frères ont bâti ça ensemble pour se retrouver et avoir du temps de qualité. Il y a toute une histoire derrière le chalet. Chacun de ces chalets-là a une raison d'être comme ça.
François Lanthier Nadeau: Pour respecter et honorer un peu.
Philippe Hamel: Exactement. On prend soin des chalets. Quand je te disais que mon partenaire Alexandre dans les opérations, lui connaît bien les bâtiments. C'est un gars de confiance qui est sur place dans les régions pour assurer que tout se déroule bien et que leurs actifs, leurs investissements restent en bonne santé.
François Lanthier Nadeau: Ces personnes-là, mettons, qui possèdent ce chalet-là, ils vous ont découvert en mode bouche-à-oreille un peu ou toi, tu en spots carrément puis tu cold calls certains qui sont...
Philippe Hamel: Dans les débuts, il y avait beaucoup de cold calls qu'on faisait. Maintenant, c'est du inbound. Les gens viennent à nous parce que quand ils arrivent dans un domaine de chalet, ils vont se battre. Mais toutes les propriétés plus luxueuses ou les propriétés d'architectes, les maisons d'architectes, sont toutes chez nous. Par la force des choses, ils nous contactent, ils rencontrent notre équipe. On essaie de toujours avoir un beau fit parce que c'est une forme de mariage entre notre propriétaire de chalet et notre équipe. On doit se parler occasionnellement et on doit s'assurer que les visions restent les mêmes pour nos clients, pour les voyageurs.
François Lanthier Nadeau: All right, folks. Break de 30 secondes pour vous parler de notre partenaire certifié Baseline, une firme d'accompagnement en intelligence artificielle. C'est des geeks et des doctorants, mais avec plus de street cred que ceux que vous allez trouver dans Big Bang Theory, mettons. Ils ont accompagné plusieurs SaaS pour comprendre, collecter, valoriser leurs données. C'est pas quelque chose qui est toujours simple, mais Baseline font de la tête, et c'est des pros là-dedans. Leur input vous permet d'identifier et de développer des fonctionnalités critiques, souvent améliorées par l'IA, abstraire votre proposition de valeur dans une interface chat, automatiser des workflows et de la personnalisation UX, et plus encore. Check out leur entrevue sur saspace.com ou sur notre YouTube. De retour au pod. J'essaie de voir... Souvent, le monde va builder... du SaaS, une plateforme web, un marketplace, peu importe. Puis, il y a comme une alternative non technologique ou technologique à régler le problème de leur client. Fait que, bon, toi, c'est, hey, tu veux booker ton chalet, mettons, pour ce côté-là du marketplace, pour les propriétaires. Tu veux booker ton chalet, tu veux que ton chalet soit respecté, que ce soit du monde de confiance. Pis tu veux pas te casser la tête, tu veux pas en gérer des communications, des plans, whatever. Fait que moi, je vais régler ça pour toi avec M. Chalet. Si M. Chalet existe pas... Comment le monde essaie de régler ce problème-là ? Soit avant ou si le monde ne te connaisse pas. C'est quoi les options ?
Philippe Hamel: De choisir des plateformes qui peuvent être utilisées.
François Lanthier Nadeau: Soit des plateformes où juste genre, mettons, j'ai un nouveau chalet à Charlevoix, de baller, whatever, puis je suis comme, j'aimerais ça le louer parce que je ne suis vraiment pas tout le temps là puis ça me ferait un revenu, mais je ne sais pas que M. Chalet, ça existe.
Philippe Hamel: Tu peux utiliser des plateformes comme Marketplace de Facebook, les PAC, Booking, Airbnb. Il y a des... des canaux de diffusion que tu vas pouvoir utiliser. OK.
François Lanthier Nadeau: Fait que tout, c'est classique, un peu, marketplace.
Philippe Hamel: Exact. Puis nous, c'est des marketplaces sur lesquels on peut être intégrés parce qu'on peut pousser de l'inventaire sur tous les sites qu'on veut. Fait qu'en travaillant avec nous, c'est une équipe qui est professionnelle, mais aussi qui peut travailler...
François Lanthier Nadeau: Fait que pour tous les canaux de distribution. Oui.
Philippe Hamel: Airbnb nous a ouvert un compte spécial avec eux dans lequel on est capable de pousser de l'inventaire qui correspond à leur clientèle. On parlait tantôt du Manoir des Forges, 40 personnes. aucune chance qu'on mette ça sur Airbnb. L'âge moyen, c'est 18 à 35 ans. Nous, on vise du 30 à 65 ans sur nos chalets. Un chalet de 40, tu ne veux pas un groupe de 18 ans, de 40 jeunes de 18 ans dans ton chalet. Ce n'est pas qu'ils ne sont pas respectueux, c'est qu'ils n'ont pas l'expérience de comment opérer un bâtiment. Tu ne veux pas qu'ils découvrent comment marche un barbecue avec le propane dans ta propriété, nécessairement. Quand tu as 25 ou 30 ans, ce qui est le fun, c'est que souvent, ils ont un peu plus d'historique et ils connaissent un peu plus la mécanique des bâtiments. parce qu'ils sont prêtés les chalets, tu as les clés et c'est toi qui l'utilises, qui en fait l'usage pendant la durée de ton séjour.
François Lanthier Nadeau: OK, je comprends bien pour le côté du marketplace qui est les propriétaires de chalets. Je comprends le début d'acquisition du côté du marketplace pour les voyageurs, comme tu as dit. Mais aujourd'hui, l'acquisition des voyageurs... Comment ça se fait de te mentionner ? On peut littéralement distribuer nos propriétés à travers des canaux comme Marketplace, comme Airbnb. Je ne sais pas si vous le faites ou pas.
Philippe Hamel: Tout ce qui peut être pertinent. Chaque chalet a des canaux de distribution propres à lui. Un petit chalet, une ou deux chambres à coucher. On peut utiliser Booking ou Hotel.com qui correspond à une chambre à coucher. Mais si c'est huit chambres, on va aller sur des plateformes de corporatifs. OK.
François Lanthier Nadeau: Parce que dans tous ces cas-là, tu as un intermédiaire dans ta distribution qui est une autre plateforme qui semble faire du sens à ce que tu creuses un tout petit peu dans tes marges quand tu fais ça parce qu'ils autres doivent dire je t'amène la visibilité du trafic tu vas booker ton truc via mon site je vais prendre une petite cote toi tu essaies-tu d'aller direct ou voyageur de me spotter Frank moi genre quand je suis dans mes médias sociaux dans mon email ailleurs au lieu de me pogner quand je suis en train de chercher sur Booking c'est
Philippe Hamel: 90 de nos clients viennent directement sur M. Chalet.
François Lanthier Nadeau: Ah ouais ? Ce qu'on vient de tout décrire là, c'est une minorité.
Philippe Hamel: C'est plus petit. Ce qui arrive, c'est qu'on a beaucoup de reoccurring sur notre site. Ce qui veut dire que les clients reviennent à chaque année. Parce que quand tu bookes sur Booking, tu n'as pas notre service de majordome. Il n'y a pas quelqu'un qui va te prendre en charge à 100 pour le traiteur, la massothérapie, l'allocation de l'équipement, les billets de ski, etc.
François Lanthier Nadeau: OK, bien là, Majordome, c'est Baller à 100 parle-moi de ça.
Philippe Hamel: C'est tous des services à la carte que les utilisateurs peuvent ajouter.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Fait qu'à mettons, si toi et moi, on décide qu'on part, Manoir des Forges est un bel exemple. On est un groupe, on part là, 40 personnes. Quand tu vas demander qui va s'occuper de l'épicerie ou des menus, il n'y a personne qui va le faire à moi, je te le garantis. À moins que tu aies vraiment quelqu'un de très gentil et invite-le à chaque fois. Mais tu sais, nous, on offre ce service-là de toute cette planification-là. Pour toi, ça devient comme une formule toute inclue. Les gens travaillent avec M. Chalet parce qu'ils peuvent nous appeler, ils peuvent chatter direct avec nous, ils ont un courriel direct avec notre équipe, texto. C'est la façon qu'ils préfèrent.
François Lanthier Nadeau: C'était ça, j'avais un de tes collègues que je pouvais juste texter, il répondait.
Philippe Hamel: Directement, instantanément, exact. Il est venu t'accueillir, t'expliquer toute la mécanique du chalet, comment fonctionne le Bluetooth, tout ça. Tu es là deux jours. Tu veux pas te casser la tête à comment je mets le hockey sur la télé ou comment fonctionne la machine à café. Tu veux que quelqu'un, en cinq minutes, te fasse un gros recap. Après ça, tu profites du séjour avec ta gang.
François Lanthier Nadeau: Nous autres, on a fait les retraites privées de SaaSpasse, de fondateur, en utilisant M. Chalet, au Manoir des Forges spécifiquement. Trois rivières, entre Montréal et Québec. Notre crowd est beau ce qu'il y a à Montréal et Québec. C'était parfait pour nous autres. Plus qu'une offre de place, c'était... Math le d'autre qui fait hockey. Bon, Math vient, il est full smart, full professionnel, il nous explique tout. Mais là, nous autres, on était un peu comme, Jesus Chris c'est tellement gros, man. On n'a pas full bien écouté ce qu'il nous disait, toute la prep, mettons. Puis le soir, je voulais caster du FDB, Frank Deagle-Bérubé, le personnage caricatural d'Anthony Vendramme. C'est à la TV. Je disais, J'en doute, t'aurais dû voir, là. This founder technique, là. Struggle à retrouver comment faire le casting. J'étais sur le bord de texter Math mais il était le plus mentor finalement. Écoutez le briefing quand le majordome ou l'autre vous accueille.
Philippe Hamel: Exact. On envoie quand même tout le détail dans un courriel avec toutes les procédures. C'est sûr que ça fait beaucoup de choses à l'oeuvre. On travaille en ce moment sur un guide simplifié qui te permettrait de cliquer sur un pictogramme de ce que tu souhaites faire. C'est une vidéo explicative. On essaie de rendre ça le plus dynamique possible et le plus simple possible. On a une clientèle de gens très... très éduqués, très intelligents, on le sait qu'ils sont capables de faire des lectures, mais là, ils sont en vacances. Nous, on veut les aider à déconnecter. On n'a pas envie de leur dire Va revoir dans tes courriels. Ah, puis, by the way, ça aura 13 courriels de job que ça va pas bien. Va relire ce que je t'ai envoyé. On peut leur fournir une formule de T'es en vacances.
François Lanthier Nadeau: C'est dead simple.
Philippe Hamel: Exact.
François Lanthier Nadeau: Mais ce que tu viens de dire, ça montre à quel point la notion de customer experience, d'expérience client, tu comprends ça et tu cares à propos de ça parce que tu es capable de voir le journey va aller où pour un client qui, OK, là, je veux casser, mais je ne sais pas comment. Je rouvre mon courriel. Tu le sais, ce qui va se passer là. Puis tu es comme, non, man, il faut que ça soit tellement bien que la personne n'aille pas à se faire dire qu'elle va relire des courriels. Je me rappelle Airbnb. Je loue un Airbnb une nuit à Montréal, dude. m'envoyer une bible si genre pour réussir à me parquer puis à rentrer dans l'appart genre à chaque fois je te dis ouais man c'est pas seamless mais bon exact tu sais pis y'a une clientèle qui ont même pas le temps de lire ça pis ils verront même pas que tu leur as envoyé ce courriel là fait qu'il faut la
Philippe Hamel: simplicité le côté vacances pis nos utilisateurs honnêtement sont au centre de toutes toutes toutes nos décisions tout le temps très cool pis ok fait que
François Lanthier Nadeau: Là, tu as parlé du service comme Majordome, c'est un peu à la carte, c'est-à-dire que tu as des besoins spécifiques, mettons, OK, ma gang, Coveo veulent aller skier dans le coin. Est-ce que dans la plateforme, M. Chalet, il y a directement des upsells ou des add-ons ? Comment est-ce que l'utilisateur découvre ces services extras-là ?
Philippe Hamel: Dans le fond, dès qu'il y a un booking, une réservation qui est complétée sur le site, automatiquement, il y a une invitation à l'utilisateur à entrer en contact avec notre Majordome. Il choisit une plage horaire qui convient aux voyageurs pour une rencontre virtuelle, téléphone, message texte, à sa convenance. À partir de là, les différents services sont là, mais le client nous dit ce qu'il a besoin. Nous, on s'organise pour que ce soit possible.
François Lanthier Nadeau: C'est ça. Ce n'est pas un menu de genre, je veux ça, je veux ça. C'est plus comme, tu as ça à ta disposition, prends 15 minutes, 30 minutes, whatever. Dis tout ce que tu as besoin, puis après, on va te proposer quelque chose.
Philippe Hamel: C'est exactement ça. C'est même pas un menu, c'est vraiment... Je vais te donner un exemple. Cet hiver, on a des clients qui sont venus à un chalet. Le gars, il invitait sa blonde. Je pense qu'il soulignait un anniversaire de mariage. Lui, il voulait des fleurs sur place, mais une sorte de fleur bien spécifique. Chocolat. L'hélicoptère stationneux dans le cours. Il arrivait champagne, tout le petit... On s'est organisé pour que tout soit possible.
François Lanthier Nadeau: J'apprécie encore. Ma blonde, elle l'a vraiment aimée. Oui,
Philippe Hamel: oui. C'est de la marre que toi, tu t'es parée avec elle. Non, non.
François Lanthier Nadeau: Avec sa deuxième...
Philippe Hamel: Excuse.
François Lanthier Nadeau: Vous avez des services en... C'était bon. Vous avez des services en upsell. Ce qui m'intéresse d'un point de vue business, c'est comment tu décides comment pricer ça. C'est-à-dire que la plateforme... Commence par le prix de transaction, je guess, sur M. Chalet, la plateforme. Puis après... Parle-moi du pricing des services extra sur mesure.
Philippe Hamel: Dans le fond, sur la plateforme, tu parles de notre modèle de revenu. Oui, oui, c'est ça. Notre modèle de revenu, c'est que le propriétaire de chalet s'affiche gratuitement sur notre plateforme. À chaque fois qu'on convertit une réservation pour lui, on conserve un pourcentage en commission. Ce pourcentage-là, dans le fond, permet de payer autant les frais marketing, tout ce qui tourne autour de l'entreprise. Quand on fait intervenir notre majordome qui va planifier l'hélicoptère, les fleurs, restaurant, etc., lui, c'est une formule de temps et une formule de tarifs. Nous, on a évidemment des tarifs préférentiels. Si j'appelle Élie Charlevoix pour le bouquet...
François Lanthier Nadeau: C'est bon, ça résout.
Philippe Hamel: Exact. La commission va venir d'Élie Charlevoix. Notre but, ce n'est pas d'aller chercher une commission overpriced sur ce que notre consommateur paye.
François Lanthier Nadeau: Tu t'ajoutes des relations long terme avec tes joueurs de fournisseurs. Exact.
Philippe Hamel: C'est toujours une certaine simplicité. Nous, c'est une garantie que ton séjour est réussi. Écoute, le gars arrive là, il flore l'hélicoptère.
François Lanthier Nadeau: de capoter la fille de capoter une autre 5 étoiles on les travaille chacun nos cinq étoiles on les travaille très fort mais on le sait c'était un charles va pour le fun c'est un charles vaud ben justement on a parlé des fournisseurs puis mettons une des choses que j'aime tu parles de simplicité mais moi la simplicité dans une business j'aime vraiment ce dans ton coup l'expérience l'utilisateur est très simple mais en arrière du rideau toi pita team vous avez et Bon, voyons voir les parties prenantes. T'as genre les associés, l'exécutif, les employés. Après ça, t'as les propriétaires de chalets.
Philippe Hamel: Après ça,
François Lanthier Nadeau: t'as les voyageurs. Majordome, je sais pas si c'est dans ton équipe direct ?
Philippe Hamel: Ben, c'est annexé, c'est comme des sous-traitants ou directement internes.
François Lanthier Nadeau: Après ça, t'as des fournisseurs à côté, mettons, ça peut être bouffe, hélicoptère, ça peut être... Ménage carrément. Entretien ménageux. C'est le monde à gérer.
Philippe Hamel: Entretien de spa, déneigement, la gestion des fosses septiques, validation de la qualité de l'eau dans les chalets, les plates-bandes, tombe de pelouse.
François Lanthier Nadeau: C'est juste, tu me dis ça et je t'étourdis. On va en dire, c'est-tu une charge mentale ou une charge en temps ?
Philippe Hamel: C'est une charge mentale que notre base de données s'occupe de gérer pour nous. Ça a été beaucoup de travail de développer une base de données qui permettait de faire des corrélations avec... Les différentes régions, les besoins de nos propriétaires, ce que les clients ont besoin. Notre plus gros enjeu, il y a oui coordonner tous ces gens-là qui gravitent autour d'un séjour en chalet réussi. Le plus difficile, je dirais, c'est de donner du service toujours en bas de 30 minutes. C'est ce qu'on essaie de donner parce que tu m'appelles, il manque un caclon affondu. Mais toi, tu es dans un chalet en nature. Ce n'est pas comme à l'hôtel, on ne prend pas l'ascenseur et on monte le caclon. Si on prend juste, mettons, Mont-Tremblant, écoute, les Laurentides, il y en a peut-être pour trois heures de bout à bout. Si notre équipe stratégique habite au milieu, ça peut prendre 45 minutes avant d'être là. Puis l'autre, il faut loguer les appels rapidement. C'est toujours, je pense, de bien communiquer à nos clients les durées potentielles. Écoutez, il ne sera pas là avant 30 minutes. On essaie toujours de... Undersell, overdeliver. On essaie toujours de livrer en temps. Mais la plupart sont quand même compréhensibles. Compréhensibles, oui. Compréhensibles, excusez-moi. Quand il arrive quoi que ce soit sur place. On corrige rapidement la situation.
François Lanthier Nadeau: Puis, je ne sais pas si tu as ça au bout des doigts ou si même tu peux le partager ou pas, mais je serais curieux, mettons, les revenus de M. Chalet, si c'était une tarte avec les pointes, c'est-tu une grande, grande, grande majorité que c'est les frais de transaction sur la plateforme, puis ensuite une minorité que c'est les services extra, majordome ou les services sur mesure dont on parlait, ou... carrément, genre, si les services sont plus gros que je pense.
Philippe Hamel: Non, non, c'est un 80-20. 80 c'était du séjour en chalet parce que ça reste que le core business, nous, c'est de proposer les meilleurs chalets du Québec. Ça, c'est notre core business. Puis après ça, c'est de la valeur ajoutée pour nos utilisateurs. Ça vient compléter les séjours puis s'assurer que...
François Lanthier Nadeau: Fait qu'au même titre que c'est un extra pour eux, bien c'est un extra pour toi quand t'es revenu un peu.
Philippe Hamel: Exact. Puis tu sais, c'est qu'on peut pas vraiment vendre juste des départs de golf. Tu sais, on vend le départ de golf à des clients qui louent un chalet. adapté pour le golf, mais c'est pas tous les clients qui vont avoir besoin nécessairement du service ou qui vont en faire la demande. Mais écoute, c'est un service qui est de plus en plus utilisé.
François Lanthier Nadeau: OK. C'est quoi le split ? Y'a-tu un split ou des tendances dans ton customer base, ta base de clients ? Moi, nous, mettons, SaaSpasse, on était une entreprise, une petite entreprise, pis c'était un séjour, I guess, d'affaires, somehow. C'est-tu mostly... des clients d'affaires ? As-tu beaucoup de particuliers que c'est juste, moi, je veux aller en séjour dans un critiqué beau chalet ?
Philippe Hamel: Je n'ai pas le ratio entre les deux, mais ce que je sais, c'est qu'on a à peu près toutes les entreprises du Québec quand ils cherchent du chalet locatif, ils travaillent chez nous parce qu'ils ont besoin d'un offre adaptée pour du coopératif. Si tu demandes à ton directeur des ressources humaines ou à ton VP de commencer à chercher un chalet, il va écrire à 12 personnes différentes sur Airbnb. Il va recevoir des réponses. Finalement, les lits ne sont pas adaptés. le coin est un simple. Tu as comme un flot de gestion qui est interminable. Tandis qu'avec Monsieur Chalet, tu prends le téléphone, tu t'appelles. Oui, j'ai besoin d'un chalet. Tant de personnes, traiteurs, massothérapie pour les déjeux où on a besoin d'une annexe à ce chalet-là. Nous, on s'organise pour que tout soit en place et que c'est facile pour eux. Au même titre qu'il y a des cartes cadeaux. La raison pour laquelle Loto-Québec, Couchetard, Salesforce ou tout ce type d'entreprise-là travaillent avec nous, c'est que Quand ils veulent donner des cartes cadeaux à leurs clients, ils donnent une carte cadeau, mais ils leur donnent de la simplicité. Ce n'est pas votre casser la tête à chercher quelque chose qui te convient. C'est appel à ce numéro-là, puis quelqu'un va tout faire pour toi.
François Lanthier Nadeau: Salesforce, tu t'es mentionné ?
Philippe Hamel: Oui.
François Lanthier Nadeau: Dis-moi en plus, on dirait que je suis confus.
Philippe Hamel: Dans le fond, Salesforce, c'est qu'ils travaillent un petit peu comme vous. Ils louent des chalets corporatifs chez nous pour leur retraite stratégique.
François Lanthier Nadeau: C'est bon.
Philippe Hamel: Oui. Fait qu'on les a… Ça dépend deux ou trois fois par année.
François Lanthier Nadeau: Fait que carrément, un SaaS qui est leur exécutif ou un des groupes spécifiques dans la compagnie vont louer sur M. Chalet.
Philippe Hamel: Je n'ai pas la raison exacte des rencontres, mais souvent, c'est le même responsable qui s'occupe de booker. Fait que j'imagine peut-être des fois département marketing, des fois, c'est peut-être planification annuelle.
François Lanthier Nadeau: En tout cas, si on est pour essayer d'envoyer une couple de SaaS sur ta plateforme, the father of all SaaS, c'est Salesforce.
Philippe Hamel: En tout cas, si il y en a...
François Lanthier Nadeau: Ça reste pour moi aussi. Pour Salesforce, M. Chalet, je pense que ça va marcher pour vous autres. OK, cool, man. As-tu des histoires... Encore une fois, on coupe au pire si ce n'est pas permis ou legit, mais as-tu des histoires d'horreur, des histoires vraiment rigolos, des histoires qui sortent, que tu peux partager ?
Philippe Hamel: Écoute, oui, une fois, c'est moi qui ai géré le dossier. Je me suis retrouvé un peu comme un psychologue de couple. on va dire là je vais te prendre en exemple toi tu loues un chalet pour toi puis ta conjointe toi tu loues le chalet la réservation est à ton nom tu utilises la carte de crédit à tableau au moment de la réservation votre couple tout va bien tout est à un mais votre séjour il est dans trois mois donc là trois mois plus tard vous deux vous parlez plus vous êtes en chicane puis ça a comme pas été statué de qui avait le chalet vous êtes pas en couple Puis les deux se sont pointés sur place avec leur nouvelle date. Impossible. Fait que là, ils nous appellent. Fait que là, on est comme, OK, bon, mais la réservation est au nom de Frank. Donc, légalement, c'est lui le signateur du contrat puis c'est lui qui prend le chalet.
François Lanthier Nadeau: Puis là, Marie.
Philippe Hamel: Mais la conjointe est, oui, mais si vous regardez, c'est la carte de crédit qui a été utilisée. C'est ma carte. Je suis comme, oui, effectivement, votre nom est aussi au dossier avec votre carte de crédit.
François Lanthier Nadeau: T'étais là physiquement ou t'étais plus... Ah là là,
Philippe Hamel: je suis au téléphone, je pense. En même temps, j'aurais peut-être aimé ça être là, voir ça, faire comme ça. Mais écoute, en quelques minutes, mettons 10 minutes, on avait trouvé une solution, un chalet alternatif. On a pris un peu sur nous autres avec M. Chalet. On s'est dit, écoute, la situation est déjà assez malaisante. On lui a rangé un prix qui convenait pour tout le monde. Pour fûter.
François Lanthier Nadeau: Qui a gardé le plus gros chalet ?
Philippe Hamel: Le premier chalet. Écoute, Frank, t'es resté courtois parce que c'était théoriquement dans l'histoire, Marie qui a gardé le chalet initial. Toi, on t'a relocalisé pas très loin, mais ça fait des histoires des fois un peu particulières, puis il y en a des tonnes.
François Lanthier Nadeau: C'est incroyable, dude. Incroyable. Ça m'impressionne, dude, parce que c'est des choses que... J'ai comme des previews, des intuitions de c'est quoi ta business, c'est quoi ta plateforme, parce qu'on s'est parlé, on a collaboré un petit peu. Mais genre, pouvoir creuser de même, ça me fait rendre compte du scope, mettons, de ce que vous avez construit, juste le revenu. Tu m'as dit 12 millions, j'étais là, what the fuck ? Je savais pas que vous étiez rendu aussi loin que ça. Puis ça, puis l'espèce de BD que tu as parlé, d'être capable de traquer des caractéristiques ou des besoins par région, par chalet, puis tout ça, j'étais comme, Chris ça aussi, c'est malade, comme intelligence. Fait que tu t'en vas où avec tes skis ? Dans 5 à 10 ans, mettons, M. Chalet ou toi, vous êtes où ?
Philippe Hamel: Écoute, dans 5 à 10 ans, moi, je suis certain, je suis encore dans M. Chalet. Il y a un an, j'aurais peut-être donné une autre réponse dans le sens où, là, je suis nouvellement papa, deuxième petite-fille. Les choses évoluent rapidement. Je suis toujours rêvé d'être consultant dans des entreprises, faire le pôle stratégique.
François Lanthier Nadeau: OK.
Philippe Hamel: Je me suis rendu compte, l'année passée, je réfléchissais. Je me disais, à 40 ans, à 45 ans, j'aimerais ça, potentiellement, aller dans cette direction-là. J'ai pris conscience que c'est ce que je fais actuellement avec mes propriétaires de chalets. J'ai déjà un type de consultant. Chaque chalet est en réalité une entreprise et on la traite de cette façon-là. On analyse leurs revenus, leurs taux de conversion. Est-ce qu'il y a une diminution d'augmentation ? Est-ce qu'on peut minimiser vos dépenses, maximiser vos revenus ? Je veux continuer à me spécialiser et devenir vraiment le plus grand spécialiste au Québec d'échelon locatif. C'est ce que j'aimerais faire d'ici 5 à 10 ans et continuer à faire un petit peu la vie que je mène dans le sens de quelques voyages à droite à gauche, faire du vélo avec mes enfants. D'avoir un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle.
François Lanthier Nadeau: D'autres, c'est une vision ambitieuse, mais saine. C'est mon genre de vision, j'aime vraiment ça. Je serais curieux, toi, je ne sais pas si c'est probablement une compagnie différente comme le Chalet mais tu possèdes certaines propriétés résidentielles et commerciales ?
Philippe Hamel: Oui, en fait, c'est que pour balancer au jeu d'une institution financière, une plateforme, un SaaS, c'est recurring. Donc, c'est mois après mois, un revenu qui est quand même… Préductible, exactement. Préductible, exact. Nous, c'est du reoccurring. Fait qu'on a peut-être un 35 de notre clientèle qui loue chez nous, qui est récidive à chaque année. Puis il y a un autre 60-65 que c'est soit un autre membre du groupe que celui qui avait loué l'année d'avant. Disons, cette année,
François Lanthier Nadeau: tu loues le chalet.
Philippe Hamel: L'année prochaine, c'est moi qui loue, mais t'es dans le chalet quand même. Donc, c'est du reoccurring. Donc, aux yeux d'une banque ou d'une caisse, c'est un modèle d'affaires qui est considéré à risque. Donc, moi, pour balancer mon portefeuille d'actifs, J'ai une entreprise considérée à risque par les banques, mais dans mon autre main, j'ai des immeubles locatifs long terme avec des baux. C'est pour la sorte que j'ai du prédictible d'un côté et de l'imprédictible de l'autre, ce qui me permet d'avancer et de passer à travers peu importe ce qui peut arriver.
François Lanthier Nadeau: C'est malade parce qu'à la limite, toutes tes relations et tes contacts avec cette flotte de propriétés-là... des fois il y a peut-être des opportunités qui popent par rapport à peut-être en acquérir une ou en gérer une en place de quelqu'un, carrément avec ton autre compagnie ou offre de services qui est plus immobilier. Comment tu splits ton temps entre le play plus classique d'immobilier que tu as parlé, mettons je possède un immeuble avec des baux, versus la plateforme technologique ?
Philippe Hamel: 100% dans la plateforme technologique. Tout ce que je possède dans du long terme, on l'a donné à des spécialistes en gestion, un petit peu comme les propriétaires de chalets font avec nous. Moi, je sais où je suis excellent, puis je mets mon temps là où je suis excellent.
François Lanthier Nadeau: Parfait.
Philippe Hamel: Puis je donne à ceux qui sont excellents, les choses leur reviennent. Ça serait un peu comme un courtier hypothécaire qui afficherait son chalet sur du proprio. C'est un peu ça. Oui,
François Lanthier Nadeau: genre.
Philippe Hamel: C'était...
François Lanthier Nadeau: Ouais, c'est ça. T'es-tu... Pis là, écoute, man, là, je freestyle en ce moment. Fait que si t'as le goût de me suivre, si tu me suis, sinon, on passe à autre chose. T'sais, dans mon réseau, il y a de plus en plus de monde qui ont un certain succès financier. Soit des fondateurs SaaS qui exitent. T'sais, moi, j'ai eu beaucoup de chance pis j'ai fait un peu plus d'argent que... Beaucoup plus d'argent que ce que je pensais faire. Pis il y en a qui font des bons placements, t'sais, des investisseurs qui misent sur une startup. La startup explose. L'idée de s'acheter un chalet, puis d'avoir un chalet, c'est comme... On dirait que c'était une des premières étapes mentales. Quand tu fais de l'argent, tu te dis, je vais m'acheter un beau char, puis après ça, je vais m'acheter un chalet. Je mets ça de façon grossière. Y a-t-il des régions au Québec, ou même ailleurs si tu veux, que t'as l'impression que c'est des christies de bons spots à chalet, mais qui sont pas encore prime dans le marché, comme Charlevoix, que genre, tu t'arraches les yeux avec le prix. Je ne sais pas, j'assume que c'est cher à Charlevoix, mais je ne connais pas ça.
Philippe Hamel: Non, non, non. C'est sûr que le prix, souvent, il y a une corrélation avec la demande dans un marché. Exact. Plus tu vas payer ton chalet char, généralement, c'est que l'emplacement est location, location, location. C'est sûr que si tu es à côté du Mont-Tremblant, tu le payes plus cher, mais les gens paient plus cher pour le louer et ton taux d'occupation est généralement plus élevé.
François Lanthier Nadeau: Dans l'optique où tu veux le commercialiser, où le louer, mettons.
Philippe Hamel: Exact. Pour répondre à la question, si toi, tu n'as pas envie de le louer… Bon,
François Lanthier Nadeau: maintenant, je vais juste… chillé » -là des fins de semaine ou des semaines.
Philippe Hamel: Je recommanderais toujours d'aller à peu près à une heure de périphérie des grandes villes. Fait que si tu viens de Québec, tu regardes à peu près une heure de périphérie parce que la valeur de revente, c'est sûr qu'elle va être meilleure. Les bords de lacs ou les bords de monts de ski, plus tu es près des villes, plus ils vont prendre de la valeur au fil des années. Parce qu'il va falloir que tu le revendes un jour, ce chalet-là.
François Lanthier Nadeau: Mais mettons que non. Encore une fois, méga freestyle. Cool pour Frank. Personne d'autre que moi. Frank, il veut vivre dans sa maison à Québec et il veut vivre dans son chalet et mourir à l'un des deux places si jamais il leur vente.
Philippe Hamel: Première question, c'est combien de route tu es prêt à faire le vendredi soir pour te rendre à ton chalet ?
François Lanthier Nadeau: Maximum deux heures et demie.
Philippe Hamel: Deux heures et demie ?
François Lanthier Nadeau: Oui. Je pars du Lac-Beauport.
Philippe Hamel: Est-ce que tu es capable d'avoir une certaine flexibilité sur ton horaire le vendredi ? 100%.
François Lanthier Nadeau: 100% ?
Philippe Hamel: Ça, c'est un avantage parce que tu peux partir vendredi avant midi, avant le trafic, faire ton épicerie, t'équiper pour le week-end. Oui,
François Lanthier Nadeau: effectivement.
Philippe Hamel: si t'es un orastrique je suppose t'es médecin et tu finis à 6h le vendredi tu vas à l'épicerie tu te rends ton chalet t'arrives là il est 10h le soir ton vendredi il est comme inexistant pour ça 2h30 c'est intéressant j'en partais tu peux aller quasiment jusqu'au lac Saint-Jean de ce que je comprends tu peux creuser dans le parc tu peux passer le parc je
François Lanthier Nadeau: suis jamais allé au lac Saint-Jean de ma vie il y a des lacs là-bas cet endroit-là est magnifique on dirait que la version idyllique dans ma tête c'est genre Soit je suis proche de la mer ou je suis proche d'un lac et il n'y a pas grand monde autour, mais en même temps, si jamais je me casse une jambe, je ne vais pas mourir là. Tu comprends ?
Philippe Hamel: Tu parles d'un spot un peu comme la tuque. Tu es tout seul sur ton lac. Genre.
François Lanthier Nadeau: Mais ce n'est pas si loin la tuque.
Philippe Hamel: Non, c'est vraiment pour avoir des amis qui ont des chalets là-bas. Je vais avec eux à l'occasion. C'est plus chaque que chalet de luxe. Mais ça reste qu'il faut toujours que tu... tu restes conscient que tu vas avoir des frais fixes rattachés à ton bâtiment, tu sais, déneigement. Fait que plus ton chalet est isolé en nature, plus tes frais vont être élevés parce que si moi, je déneige des cours, je fais tous les chalets dans un domaine, mais que le tien, il est sur le pignon de la petite montagne, il faut faire un hélicoptère avec ma pelle, je pense pas que ça te coûte cher. C'est bon, c'est bon. Fait qu'il y a beaucoup de paramètres à regarder, mais écris-moi, je pourrais te... Oui, c'est ça.
François Lanthier Nadeau: Je suis en train de tourner ça en consultation pour si jamais je veux m'acheter un chalet. Si Duda finisse par vendre, il me reste des actions. Ça va être là que je vais t'appeler.
Philippe Hamel: C'est bon, ça.
François Lanthier Nadeau: J'ai une question un petit peu plus philosophique. Je nous amène vers notre closing. Est-ce que tu as l'impression que la chance a joué un gros petit moyen rôle dans ta carrière ?
Philippe Hamel: Je suis un optimiste dans ma vie. J'ai l'impression que les choses sont tracées. Pas tracées d'avance, mais on dirait que les choses se placent pour moi. Mais d'un autre côté, il m'est arrivé des coups durs aussi. Je les prends positivement ou comme des choses à... des apprentissages. J'aurais tendance à dire que oui, je suis quelqu'un de très chanceux.
François Lanthier Nadeau: De par ta perception assez positive des aléas de l'emploi. Exact,
Philippe Hamel: mais je crée ma chance aussi. Il y a tout ça qui... J'habite actuellement, parenthèse rapide, mes grands-parents avaient une très belle maison au bord de l'eau. Là d'où je viens, ils l'ont vendue en 97-98. Ça faisait peut-être 10 ans que je disais à la madame, écoute, si un jour tu penses vendre, on aimerait ça la récupérer dans la famille, tout ça. Elle vend la maison, mais elle ne me la vend pas. Elle vend la maison à moi, elle la vend à quelqu'un d'autre. Moi, j'ai été jusqu'à reconner à la porte pour avoir le numéro du nouvel acheteur. L'appeler, lui faire un offre. J'ai récupéré cette maison-là. Je suis très chanceux d'avoir cette maison-là, comme les gens vont me dire. Par contre, je réalise que je mets les efforts jusqu'à ce que j'atteigne mon objectif. Mais il y a quand même un côté chance parce que c'était quoi les olies. J'ai rêvé d'habiter là toute ma vie. J'habite là en ce moment. Quand tu m'appelles, je suis assis dans ma chaise exactement là où je voulais être.
François Lanthier Nadeau: C'est très hot. Je suis content pour toi. Pourquoi tu penses que tu es optimiste ? On dirait que je n'ai tellement pas été forgé dans le feu de l'optimisme dans ma jeunesse. Moi, ça me prend des efforts pour voir les choses de façon positive.
Philippe Hamel: Je pense que c'est innu. Tu viens au monde avec...
François Lanthier Nadeau: Tu parles de toi-même.
Philippe Hamel: Moi, je pense que oui, ils sont assez positifs. Chaque fois qu'il arrive de quoi, il y a des gens qui voient des problèmes à toutes les solutions. Moi, ma job, c'est de voir une solution à tous les problèmes. Je suis avec ma blonde, on dirait qu'il y a tout le temps une solution à tout. Toujours une solution pour tout. C'est mon travail. Il y a un problème, il faut que quelqu'un le résoudre. Je prends ce chapeau-là et je trouve la solution.
François Lanthier Nadeau: C'est marrant, dude. Y'a-tu des erreurs que t'as faites que tu veux partager pour d'autres fondateurs, entrepreneurs ?
Philippe Hamel: Des erreurs, c'est comme tout le monde. J'en fais...
François Lanthier Nadeau: Écoute vite,
Philippe Hamel: comme ça... Peut-être un de nos bons clients... Écoute, ça, c'est un problème de notre industrie. Si je te dis une location mensuelle, tu penses à combien de jours, toi ? 30, 31. Les mois de l'année. Mais nous, dans notre industrie, une location mensuelle, c'est 28 jours. C'est 4 fois 7 nuits. Ça fait 4 semaines. Puis les systèmes sont montés comme ça, Airbnb, etc. Puis notre client avait loué 31 nuits. Puis ça lui donnait le tarif de 1 mois plus 3 nuits.
François Lanthier Nadeau: Ah,
Philippe Hamel: c'est-tu... C'est un bon client. Puis lui, ça n'est pas aperçu. On a loué tout de tableau. Puis quelques mois plus tard, suivant son séjour, il m'appelle et me dit, Hey, là, j'ai payé 3 nuits de trop. Puis là... J'ai dit, écoute, c'est comme ça que ça marche dans l'industrie. J'ai l'impression que j'ai perdu un bon utilisateur dans nos débuts à y expliquer la bonne procédure. J'aurais dû dire, écoute, on va t'arranger de quoi sur un prochain séjour ? On aurait dû... Je veux rentrer dans l'explication de dans notre industrie, c'est fait comme ça, au lieu de dire, je comprends que de ta perspective...
François Lanthier Nadeau: Ça gosse.
Philippe Hamel: Un mois, c'est vrai que ça peut être 31 jours, comme février peut être 28.
François Lanthier Nadeau: Je pense qu'en vieillissant, on a une soupe.
Philippe Hamel: aussi genre qui s'installe dans notre esprit plus en fait plus jeune plus stiff et on payait la tech dans ce salaire avec la dette qui traînait en arrière fait que c'est sûr que des fois tu as perception du cash aussi ouais effectivement ça peut-être mais écoute il y en a d'autres c'est un exemple qu'est-ce que tu trouves le plus tough en ce moment dans le business et qu'est-ce que tu trouves le plus le fun Je vais commencer avec le plus le fun. Je pense qu'on est vraiment une belle famille chez M. Chalet. À un point, on fait des activités ensemble sur une base régulière. Il y a un point où nos anciens employés qui sont partis dans leur carrière respective, qui ont réorienté leurs choses, viennent encore à nos parties d'employés. Ça, pour moi, c'est une certaine fierté parce que ça veut dire que l'appartenance au brand est vraiment bonne. Très cool. Qu'est-ce que je trouve tough ? Je pense que je trouve tough. Écoute, c'est...
François Lanthier Nadeau: La gestion d'employés, c'est-tu tough ? Je ne sais pas tant, vu ce que tu viens de dire.
Philippe Hamel: Il y a quand même certains enjeux, mais écoute, ce que je trouve tough, c'est sûr, la conciliation famille-travail. Je l'avais perdu de vue, ça, beaucoup, dans les dix dernières années. Je dis famille, ça fait deux ans que je suis papa, mais il reste que, avant ça, je ne pensais pas beaucoup à moi. L'entreprise passait avant moi tout le temps. Puis là, depuis que j'ai des bons mentors, des gens qui... me coach. J'ai retrouvé ce qu'on appelle un équilibre. Depuis que j'ai cet équilibre-là, je considère que j'ai une vue qui est plus macro sur mon entreprise, sur l'industrie. Mes décisions sont plus claires. Mes employés sont plus heureux aussi. Avant, je touchais à des trucs, j'acceptais une affaire ou j'envoyais un courriel. Je bérisais tout le flot de mes employés. C'est comme bon, Philippe a touché à quelque chose. Je suis comme...
François Lanthier Nadeau: Just trying to help.
Philippe Hamel: Je veux juste aider les boys.
François Lanthier Nadeau: Mais ça, l'espèce de... Je suis dans une position où j'ai assez d'espace en termes de temps et en termes de décision pour voir les choses stratégiquement, macro, prendre les bonnes décisions, enligner le bateau, mais pas chauffer le bateau. C'est genre... La majorité des entrepreneurs, c'est leur rêve d'arriver à ce... Mais tu sais, il faut que tu passes à travers pas mal d'affaires.
Philippe Hamel: Je dirais 5 ans pour prouver qu'un concept est viable.
François Lanthier Nadeau: Intéressant.
Philippe Hamel: Dire que les... Les utilisateurs aiment vraiment le brand et que tu es capable d'être profitable parce qu'il y a le market fit. Après ça, tu as ton revenu fit.
François Lanthier Nadeau: Le modèle doit fitter aussi.
Philippe Hamel: C'est correct, les utilisateurs n'ont besoin. Cool, mais est-ce qu'ils sont prêts à te donner de l'argent pour ton modèle d'affaires ? Au bout de 5 ans, généralement, tu le sais parce que sinon, tu es étouffé d'un dette et c'est fini. Au bout de 10 ans, normalement, si les choses ont bien été montées, tu es supposé avoir un playbook qui permet à tes équipes de prendre toujours les bonnes décisions par rapport aux différentes situations, mais tu dois avoir vécu ces situations-là avant de les documenter.
François Lanthier Nadeau: Je trouve que ce que ça met sur la table, c'est que ça stresse l'importance. Laisse-moi reformuler. Il y a un de mes amis qui disait ça. 5 ans d'expérience, ça prend 5 ans. Je trouvais tellement ça idiot et intelligent en même temps.
Philippe Hamel: C'est vrai que c'est fort.
François Lanthier Nadeau: C'est ça, il faut que tu ailles passer à travers des ups and downs, des process qui ont marché, qui n'ont pas marché, du monde qui fit, qui fit pas, pour être capable non seulement de prouver le modèle, comme tu dis, mais après ça, de monter le playbook. Le monde qui se lance, c'est une leçon. C'est comme, hey, ça va prendre. C'est un bout de chemin qu'on fait là. Ce n'est pas un flip de maison.
Philippe Hamel: Non, exact. On se lance. J'aime ça. C'est intéressant.
François Lanthier Nadeau: Pour finir, dude, as-tu des shameless plugs, des jobs qui sont ouvertes ? Évidemment, le monde peut aller sur messiechalet.com pour se loin chalet. Moi, j'y retourne en octobre. Il faut qu'on s'en repasse.
Philippe Hamel: Oui,
François Lanthier Nadeau: sans faute. Oui, tu as-tu des... Tu t'embauches-tu ? Tu demandes si tu vas rencontrer n'importe qui ?
Philippe Hamel: Il y a toujours... Tu sais, ce qui est le fun, c'est que c'est une industrie où le ROI, nous autres, est pratiquement direct. Fait que n'importe qui qui a une belle candidature, un bon CV ou quelque chose de positif à amener dans notre équipe, c'est sûr qu'il va être rencontreux. Son profil va être analysé, puis on va regarder ce qu'on peut faire, parce qu'on est une petite équipe. de 10 à 15 personnes, généralement.
François Lanthier Nadeau: C'est pas ça, moi, j'adore ça.
Philippe Hamel: Ah, écoute, j'ai déjà eu une quarantaine d'employés par le passé, puis on a rediminué parce que le contrôle sur les RH, il devenait vraiment bordélique. Ça devenait compliqué, ça créait des frictions dans l'équipe. Là, on est comme, on est sweet spot. Honnêtement, 10 à 15, le service est bon, les propriétaires sont satisfaits, les voyageurs aussi, l'équipe roule bien. Très cool. Oui.
François Lanthier Nadeau: Super. Les gens peuvent, sur messieurschalet.com, si on a des questions à rapport à la location de Chalet, ils doivent avoir un piton, contactez-nous, aidez-nous, whatever. Puis, y a-t-il une option carrière ou quelque chose, job ? Exact.
Philippe Hamel: Carrière, tu envoies ton CV, tu expliques à peu près ta vision des choses. On prend le temps de te rencontrer. Selon le fit, tu rencontres trois ou quatre personnes de l'équipe. Les décisions sont prises par l'équipe.
François Lanthier Nadeau: C'est rare,
Philippe Hamel: ça.
François Lanthier Nadeau: dude c'était une excellente heure et que je sais plus trop combien de passes j'ai vraiment aimé ça merci d'être venu mon gars ça fait plaisir Frank merci à toi yes
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